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Avignon, Place de l’horloge, Mobilisation contre l’euthanasie et le suicide assisté

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Mardi 4 avril, la Convention citoyenne sur la fin de vie remettra ses conclusions au gouvernement. Parmi les propositions, figurera sans nul doute, l’ouverture d’un accès à une aide active à mourir, autrement dit l’euthanasie et/ou le suicide assisté.

Soulager mais pas tuer
‘Soulager mais pas tuer’ lance une grande campagne nationale pour que chacun se sente digne de vivre sa vie jusqu’au bout et organise un happening à Avignon mardi 4 avril à 18h30, Place de l’Horloge.

L’heure est à la mobilisation
Pour le collectif engagé pour le soulagement des douleurs et contre l’acharnement thérapeutique, l’heure est à la mobilisation, dans 40 villes de France, contre la levée de l’interdit de tuer qui risque de pousser les plus fragiles vers l’auto-exclusion et pour que chaque personne vulnérable puisse prendre sa place au cœur de la société.

En savoir plus
Soulager mais pas tuer est un collectif parrainé par Philippe Pozzo di Borgo –dont l’histoire est à l’origine du film Intouchables- réunissant professionnels de santé et citoyens. Mobilisé pour le soulagement des douleurs et contre l’acharnement thérapeutique, le collectif milite pour la généralisation d’une véritable culture palliative et contre l’euthanasie et le suicide assisté.
dept84@soulagermaispastuer.org

Les infos pratiques
Mobilisation contre l’euthanasie. Mardi 4 avril. 18h30. Place de l’Horloge. Avignon.

Quand Philippe Pozzo di Borgo prend la parole
«Personnes incontinentes, souffrantes, paralysées, désorientées, porteuses de handicap ou de maladies invalidantes, victimes des séquelles d’accidents, traumatisés crâniens, malades psychiques, nous nous sentons encore plus fragilisés par ce débat !»

Pourquoi nous décréter malheureux ?
«Beaucoup de ‘bien-portants’, sans même nous connaitre, nous décrètent malheureux et pensent qu’ils préfèreraient ne plus vivre que de vivre avec nos incapacités. Mais qu’en savent-ils ? Que savent-ils du chemin que nous avons fait pour consentir à notre situation ? Que savent-ils des ressources vitales que nos épreuves ont révélées ou renforcées ? »

Certains nous jugent carrément inutiles et même coûteux 
«Certains nous jugent carrément inutiles et même coûteux, voire indignes de vivre. Ils applaudissent ceux qui vont se suicider à l’étranger en désespoir de cause, comme si nous devions faire de même. C’est ce qui nous fait le plus mal.»

Nous faudrait-il renoncer au courage de vivre ?
«Faudrait-il que nos soignants et nos proches abandonnent leurs efforts, eux qui nous aident à apaiser et surmonter nos difficultés ? Nous avons tous besoin d’un regard qui nous considère et nous fait vivre, pas de réflexions sur un prétendu ‘droit de choisir sa mort’.» 

Nous sommes tous 100% vivants
«Que nous soyons bien ou mal portants, nous sommes tous 100% vivants. Que dire aux maillons les plus faibles de cette chaîne humaine que constitue notre société ? N’est-ce pas justement leur fragilité qui nous invite à les protéger ? Car c’est le maillon le plus fragile d’une chaine qui détermine sa solidité.» 

Philippe Pozzo di Borgo

Ce sont les plus fragiles qui ont besoin de solidarité
«Les plus fragiles ont particulièrement besoin de solidarité, mais – soyons lucides –  les ‘valides’ aussi ! Dans un monde où nous devons compter les uns sur autres pour nous nourrir, nous vêtir, nous chauffer, nous soigner, vivre en sécurité, qui peut s’affirmer totalement autonome ?» 

On peut conserver le goût de vivre jusqu’au bout
«Nous avons tous besoin des autres pour vivre : la présence des plus fragiles, au cœur de la société, vient le rappeler à tous. Elle peut aussi aider ceux qui quitteront un jour le monde des bien-portants à conserver le goût de vivre jusqu’au bout.»

Construisons une société plus humaine
«Avec la force de notre fragilité, nous vous le demandons pour le bien de notre société : Ne poussez personne à la désespérance, à l’auto-exclusion, au suicide ou à l’euthanasie.  Protégez-nous d’une prétendue liberté de mourir qui presserait certains de nous quitter. Réaffirmez le droit de chacun d’être aidé à vivre, et jamais à mourir. Alors la société que nous construisons ensemble sera plus humaine.»
MH

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