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Les parcs régionaux au chevet du Vautour percnoptère

© Arterra / Philippe Clément - stock.adobe.com

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Cinq parcs naturels régionaux de la région Sud-Provence-Alpes-Côte d’Azur viennent de se réunir à Crillon-le-Brave dans le cadre du programme de préservation du Vautour percnoptère ou ‘Neophron percnopterus’, une espèce mondialement menacée. Regroupant les parcs du Luberon, des Alpilles, du Verdon, des Baronnies provençales ainsi que le futur parc du mont Ventoux, cette rencontre menée en partenariat avec l’Office français de la biodiversité (OFB) a permis de se pencher sur le sort de cette espèce dont la population française a chuté dès la fin du XIXe siècle. Une diminution liée à la baisse des ressources alimentaires (déclin du pastoralisme et fermeture des milieux moins pâturés), au tir illégal des oiseaux, à l’empoisonnement des vautours ou de leurs proies, aux dérangements humains sur les sites de nidification (en falaises), et aux infrastructures électriques (électrocution, collision). La mortalité en migration* et dans les quartiers d’hiver africains a aussi fortement augmenté, en particulier l’émergence d’un empoisonnement indirect massif lié aux traitements vétérinaires des troupeaux domestiques. En France, les effectifs de ce volatile placé sur la liste rouge mondiale des espèces menacées tournent autour de 75 couples dans les Pyrénées et d’une vingtaine du Sud du Massif Central à la Haute- Provence.

Les Parcs et l’OFB ambitionnent de favoriser l’extension et le développe- ment de la population française de Vautours percnoptères pour recréer une aire géographique d’habitation continue des Pyrénées aux Alpes pour cet oiseau contribuant naturellement à l’équarrissage de ces territoires. Pour cela, les Parcs naturels régionaux, dans lesquels nichent 8 couples, ont notamment déjà mis en place plusieurs placettes de soutien alimentaire destinées aux vautours où les éleveurs peuvent déposer des bêtes mortes afin d’étoffer la ressource alimentaire disponible de ces oiseaux.

Le programme prévoit également le suivi des couples reproducteurs sur les différents territoires (nombre de couples nicheurs, succès de la reproduction depuis la ponte jusqu’à l’envol du poussin, recherche de nouveaux couples). Un film sera aussi tourné pour mieux faire connaître la biologie et la fragilité de cette espèce au public. L.G.

*Les populations européennes sont migratrices, nichant en Europe méridionale (de l’Espagne aux Balkans) et passant l’hiver en Afrique au sud du Sahara.

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