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La liberté de manifester en péril dans le monde

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Qu’il s’agisse de manifestations de masse réclamant un changement social et politique ou de mouvements sociaux organisés pour protester contre une loi, la hausse du coût de la vie ou la crise climatique, les citoyens du monde entier continuent de descendre dans la rue pour exprimer leur opinion, manifester un désaccord et réclamer la justice. Mais bien que les droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique soient reconnus comme étant fondamentaux dans les normes internationales en matière de droits humains, les gouvernements ne cessent de les restreindre.

L’évaluation réalisée depuis 2017 par CIVICUS Monitor suggère que la société civile est confrontée à un environnement de plus en plus hostile. Les données collectées montrent qu’au niveau mondial, les États font un usage injustifié et excessif de la force pour disperser ou détenir des manifestants pacifiques. Dans certains cas, comme récemment au Myanmar et en Iran, la police voire l’armée a même recours illégalement à la force meurtrière.

Selon la dernière mise à jour datant de mars 2023, 27 pays ou territoires affichent un espace civique « fermé », 50 sont considérés comme « réprimés » et 40 comme « obstrués ». Au total, 117 États sur 197 connaissent de graves restrictions des libertés civiles et il est estimé que 28 % de la population mondiale subi une très forte répression. En comparaison, 42 pays (dont la France) ont un espace civique « réduit » et seulement 38 sont considérés comme « ouverts ».

L’année dernière, 5 pays ont basculé dans la pire catégorie, à savoir le Myanmar, l’Afghanistan, le Tadjikistan, Hong Kong et la Russie, qui sont désormais classés comme « fermés ». Le Lesotho, le Guatemala et la Tunisie sont quant à eux tombés dans la catégorie « réprimés » et 3 autres pays ont été rétrogradés dans la catégorie « obstrués » : le Ghana, la Grèce et le Royaume-Uni.

« Même si l’Europe compte le plus grand nombre de pays considérés comme « ouverts », aucune région n’est à l’abri des moyens répressifs utilisés par les gouvernements pour restreindre les libertés », soulignent les auteurs de l’étude. « Au cours des cinq dernières années, 8 pays européens ont vu leur classement baisser en raison de la détérioration des conditions d’exercice des libertés civiles ».

De Tristan Gaudiaut pour Statista

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