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Les prémices d’un ‘baby-krach’ ?

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Le Covid-19 a-t-il freiné le désir d’avoir des enfants ? C’est en tout cas ce que laissent penser les données publiées par l’Insee, qui rendent compte d’une dégringolade des naissances 9 mois après le début de l’épidémie en France. En décembre dernier, il y a eu 7 % de nouveau-nés de moins qu’en décembre 2019. Et cette baisse des naissances s’est poursuivie de façon encore plus prononcée en janvier 2021, avec une chute de 13 % par rapport au même mois l’année précédente. Comme le montre notre graphique, une baisse tendancielle des naissances est observée depuis quelques années déjà, mais l’évolution observée ces deux derniers mois est sans commune mesure avec les variations habituellement observées. Dans les faits, il faut remonter à la fin du « baby-boom » (1975) pour retrouver un phénomène d’une telle ampleur.

Comme l’explique l’Insee, « ce contexte de crise sanitaire et de forte incertitude a pu décourager les couples de procréer, les inciter à reporter de plusieurs mois leurs projets de parentalité ». Il reste désormais à savoir si la baisse de décembre et de janvier est un phénomène ponctuel, lié à l’impact du début de la pandémie, ou au contraire, les prémices d’une tendance plus durable avec un report plus lointain, voire un abandon, des projets de parentalité. Nous auront la réponse dans les prochains mois, à mesure que les statistiques mensuelles sur la natalité seront publiées.

De Tristan Gaudiaut pour Statista  

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