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Qui a braqué le Louvre ?

© IA AdobeStock

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Il suffit d’une échelle, d’une disqueuse et d’un scooter… Le braquage du musée du Louvre dimanche 19 octobre apparaît comme inimaginable. Un scénario tellement simple qu’aucun producteur de cinéma ne l’aurait accepté. Et pourtant à l’heure des technologies les plus développées en matière de sécurité, le plus célèbre et le plus grand des musées du monde vient de se faire braquer plus aisément qu’une bijouterie de quartier. Une histoire rocambolesque qui interpelle…

Dérober, en moins de 7 minutes 8 joyaux nationaux, au Louvre, en plein jour, de surcroît pendant les heures d’ouverture et sans aucune violence, relève d’un culot rare. Tous les experts s’accordent à dire que ces bijoux sont invendables, en tout cas en l’état. Mais si l’or peut être refondu, les pierres précieuses sont répertoriées et pour la plus part traçables. L’argent ne pourrait bien ne pas être le motif de ce cambriolage hors normes. Posséder ce qui n’est pas achetable pourrait être pour quelques ultra-riches peu scrupuleux un plaisir ultime. Il en va de même pour les voleurs de tableaux la valeur marchande de leurs larcins n’y a que faire. C’est une première piste.

Pour ces partisans de l’ordre, ce braquage est le signe flagrant de la déliquescence de notre pays

« En s’attaquant à nos trésors nationaux, c’est à la France qu’on s’attaque, on nous ridiculise, on nous humilie » disaient dès dimanche soir certains commentateurs. Cette théorie a été immédiatement relayée par ceux qui ne loupent pas une occasion d’appeler à la nécessité d’un État fort, plus répressif… Pour ces partisans de l’ordre, ce braquage est le signe flagrant de la déliquescence de notre pays. Pas moins que cela. Dans ce même registre on avance aussi la théorie qu’une puissance étrangère puisse être le commanditaire de ce cambriolage. Il s’agit de s’en prendre à la France par tous les moyens et de nous déstabiliser à tout prix. Les regards se portent alors du côté de la Russie.

L’autre hypothèse, la plus belle mais la moins vraisemblable, consisterait à dire qu’il s’agit d’un adepte de Robin des bois qui dérobe pour donner aux pauvres. Tout aussi imaginaire que le héros de la forêt de Sherwood. Le côté rocambolesque et sans violence collait cependant bien. Dommage. Qu’il s’agisse de la méthode utilisée par les cambrioleurs ou leurs motivations, il y a dans ce cambriolage une dimension « romanesque » à la hauteur des lieux.

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