Musique, opéra, littérature, danse, théâtre, humour, peinture, sculpture, Andréa Ferréol offre tous les arts au public.
« L’art est une affaire de passion, de curiosité » explique la célèbre comédienne présidente d’Aix-en-Oeuvres qui veut mettre l’art à la portée de tous et qui organise cette manifestation culturelle renommée bien au-delà de la Région Sud.
Alors qu’Aix-en-Provence rend hommage et célèbre en 2025 son peintre Paul Cézanne, l’aixoise Andréa Ferréol invite gratuitement le public à venir flâner le temps d’un week-end, samedi 21 et dimanche 22 juin dans quatre magnifiques jardins privés du quartier Mazarin investis par des artistes d’horizons différents.
Peinture, sculpture, photographie, dessin, ainsi que de nombreux événements captivants tels que des lectures, des concerts de musique classique, d’opéra, du théâtre seront au programme de cette édition 2025. Une aubaine pour les visiteurs qui tout en se promenant dans la ville aux 100 fontaines, vont pouvoir découvrir de belles œuvres, singulières, intéressantes, rencontrer et échanger avec des artistes.
Quatorze artistes-plasticiens accompagnés de comédiens, musiciens, danseurs et d’humoristes seront présents. Les visiteurs auront l’occasion de se laisser emporter par la magie de l’art, à travers des performances artistiques variées, et des rencontres enrichissantes avec les artistes.
Les créateurs invités à cette 19e édition sont : Patio des Oblats : David David, sculpture – David Mansot, sculpture – Philippe Azema, peinture. Jardin Hôtel d’Espagnet : Wilfrid Bricourt, sculpture – Foued Mokrani, peinture. Jardin Musée Arbaud : Fabrice Magnée, sculpture – Véronique Lecoq, dessin. Jardin Salons d’Olivary : Francesca Piqueras, photo – Marco Mencacci, sculpture – Alain Signori, assemblage ferraille – Rachel Levy, photo – Evgenia Saré, peinture – Rebecca Campeau, sculpture textile – Yannick Mur, bijoux.
Les comédiens, Jacques Pessis, Émilie Reignier, Bruno Raffaelli, Sophie Barjac accompagnée du pianiste Alexis Tcholakian, Philippe Cariou et Pierre Azéma, feront des lectures de lettres d’auteurs célèbres tels que : Cézanne, Zola, Pierre Dac, etc. Michel Fraisset auteur spécialiste de Cézanne rencontrera le public pour partager son expertise sur l’artiste.
L’humour sera présent avec le duo Alex Vizorek et l’accordéoniste Pascal Contet, dans Fou de sport. Clément Fréze mentaliste reconnu, invitera le public à repousser les frontières du cerveau humain. Le jeune public ne sera pas oublié avec Pipoune et Henri, un spectacle clownesque. La musique classique sera à l’honneur et la jeune prodige pianiste Gayané Gharagyozyan, âgée de 14 ans dévoilera son talent. Léa Desandre (mezzo-soprano) et Thomas Dunfort (luth et théorbe) emmèneront les spectateurs à travers trois siècles de chansons d’amour françaises.
Autres moments musicaux Aurélie Lombard et Diego Lubrano (accordéon et guitare) proposeront un voyage musical mêlant des valses virevoltantes, tangos argentins et standards de jazz les plus entraînants. Ameylia Saad Wu (harpe), Nans Bart (piano), Christian Fromentin (violon), accompagneront les visiteurs dans les différents jardins. Enfin, la danse sera présente avec un duo né autour de l’amour de la danse, Laura Deleaz (comédienne à la Bulle Bleue) et Lorenzo Dallaï (chorégraphe et danseur).
JD Réga
Le programme
Samedi 21 juin 2025
Patio des Oblats : : 15h45 Gayané, concert piano -17h00 Jacques Pessis : lecture : texte de Pierre Dac -18h30 Laura Deleaz et Lorenzo Dallaï, danse Nans Bart, piano
Jardin Hôtel d’Espagnet:-15h00 Michel Fraisset, auteur -17h45 Philippe Cariou et Pierre. Azéma, Lecture Cézanne et Zola -18h45 Alex Vizorek et Pascal Contet spectacle humour et accordéon, Christian Fromentin violon
Jardin Musée Arbaud : 15h30 Clément Freze, mentaliste – 16h30 Emilie Reignier, lecture Cézanne à Aix – Aurélie Lombard et Diego Lubrano, accordéon et guitare
Jardin Salon d’Olivary : 16h00 Bruno Raffaelli, lecture, Les souffrances du barbouilleur – 17h30 Emilie Reignier, lecture Cézanne à Aix – 18h30 Clément Freze, mentaliste – Ameylia Saad Wu, harpe
Dimanche 22 juin 2025
Patio des Oblats : 12h00 Clément Freze, mentaliste – 14h00 Nans Bart, concert piano – 16h30 Sophie Barjac et Alexis Tcholakian, lecture et piano jazz : Monk, la fureur du jazz… et le silence -18h00 Léa Desandre et Thomas Dunfort, Mezzo-soprano et luth Nans Bart, piano
Jardin Hôtel d’Espagnet : 11h30 Pipoune et Henri, spectacle pour enfants -15h30 Bruno Raffaelli, lecture -17h00 Émilie Reignier, lecture Cézanne à Aix
Jardin Musée Arbaud : 13h00 Emilie Reignier, lecture Cézanne à Aix -15h00 Clément Freze mentaliste – Aurélie Lombard et Diego Lubrano, accordéon et guitare
Jardin Salon d’Olivary : 12h00 Le Trio Keynoad, concert – 14h30 Philippe Cariou et Pierre Azéma, lecture Cézanne et Zola 17h30 Clément Freze, mentaliste Ameylia Saad Wu, harpe.
Fabrice Magnée, sculpteur belge né à Huy en 1968 est basé à Namur (Belgique). Après avoir été enseignant, en autodidacte il se forme aux techniques du travail du métal dès 2002. Chose peu courante, ce sont les clous forgés, vieux d’un ou plusieurs siècles qui sont ses matériaux privilégiés.
« Les clous ont une histoire. J’aime partager cette dernière, notamment avec les Compagnons du Devoir mais aussi avec le public » explique l’artiste qui grâce à la soudure les assemble et leur redonne vie. Les clous sont déformés par extraction au pied de biche ou à la tenaille. Ils ne sont pas ou peu retravaillés par la suite. De là jaillit l’expression et surgit l’oeuvre. « Chaque clou symbolise un personnage (cinq clous pour un personnage) » Dans ses sculptures beaucoup de vies parallèles. « Les clous deviennent marcheurs, funambules, échasseurs, dans une architecture nouvelle faisant écho à l’ancienne » explique l’artiste qui a exposé à Paris, Strasbourg, Saint-Paul de Vence, et à la galerie MMB à Avignon. Les flâneurs pourront voir ses œuvres et le rencontrer samedi 21 et dimanche 22 juin 2025 au jardin du Musée Arbaud 20 rue Mazarine à Aix-en-Provence.
Wilfrid Bricourt sculpteur fil de fer de Camaret-sur-Aygues dans le Vaucluse.
« Gamin à 12/14 ans j’ai commencé avec des bouchons de champagne. Aujourd’hui je redonne vie à des fils de fer torturés trouvés dans la nature. Le fil de fer par sa légèreté et sa malléabilité incarne le dualité de la force et de la fragilité des liens qui nous unissent. Il y a quelques années j’ai aidé les sinistrés de la vallée de la Roya. Il y avait beaucoup de déchets, notamment des fils de fer que j’ai retravaillés ensuite pour leur redonner vie et une image plus positive. De cette matière naissent des sculptures représentant des personnages, animaux, végétaux, qui reviennent dans notre environnement. A travers ce matériau humble mais puissant, j’invite à réfléchir sur notre place dans le monde et sur la matière dont nous façonnons les liens qui nous relient à l’autre et à la nature. Je tend une main à ces fils de fer torturés, ou peut-être ce sont eux qui viennent vers moi, mais ensemble nous filons vers une nouvelle vie » explique l’artiste que le public pourra rencontrer au jardin de l’hôtel d’Espagnet à Aix-en-Provence où il exposera notamment « Icare » une œuvre de 3,50 m d’envergure.
David Mansot, artiste cabaniste depuis 15 ans. Originaire du Beaujolais, il a été architecte d’intérieur à Lyon et ébéniste.
« J’ai commencé à faire des forteresses pour mes garçons quand ils avaient 10 et 12 ans. Cela les rendait vraiment heureux » révèle l’artiste qui suspend aux murs des maisons des cabanes à rêver qu’il fabrique avec des matériaux de récupération. « Ma première cabane je l’ai faite en pensant à mon grand-père qui était menuisier et forgeron. Je dessine d’abord puis je fabrique en imaginant la vie des gens à l’intérieur. C’est l’histoire des habitants qui me guide vers l’architecture de la cabane. Les gens les commandent en me racontant la vie de la personne à qui elle est destinée » indique David Mansot qui réalise une architecture merveilleuse de lieux réels ou fantastiques. Les objets qui composent les œuvres sont eux-mêmes des débuts de témoignage d’existence passée, d’usage et de gaspillage souvent. Ils serviront à dire plus encore qu’il faut prendre soin de notre monde. Les cabanes de David Mansot sont comme de projets magiques ou des madeleines de Proust. Et elles touchent. A noter qu’à l’occasion de ces 19èmes Flânerie David Mansot exposera ses œuvres au Patio des Oblats 54 Cours Mirabeau.
Yannick Mur, artiste designer (bijoux contemporains) depuis 25 ans. Ancienne danseuse (classique et contemporain).
« J’ai fondé ma marque YM Parures d’ailleurs en 1998. Depuis j’ai créé de nombreuses collections de bijoux contemporains, de la pièce unique à la grande série, diffusées en France et à l’international notamment au Musée des arts décoratifs à Paris, au Musée d’art contemporain de Chicago, chez Takashimaya, à Osaka… Cette expérience me permet de maîtriser l’ensemble des étapes nécessaires au développement d’une collection et d’en avoir une vision globale. J’élargis aussi mon activité en proposant diverses missions de collaboration dans le cadre de la création, du conseil et de la formation » déclare l’ancienne danseuse basée aujourd’hui à Aix-en-Provence » indique Yannick qui a mis au point une technique de broderie compressée de fil d’or 18 carats ou d’argent tissant des volumes laissant filtrer la lumière. Avant les Flâneries 2025 à Aix-en-Provence Yannick Mur aura présenté du 21 au 25 mai 2025 au Grand Palais à Paris dans le cadre de la Biennale internationale des métiers d’art et de la création sa dernière collection : « Phénix » ainsi qu’une sélection de pièces uniques que le public des Flâneries pourra découvrir. « Il y aura aussi une collection qui associe ivoire végétal, or et argent et particulièrement un concept de bagues modulables, ce qui permet de réaliser sa bague de façons personnelle pour un budget raisonnable. Dans la collection origine le bijou est pensé comme une sculpture. Quand on ne le porte pas il devient sculpture » précise l’artiste qui sera au Jardin Salon d’Olivary, 10 rue du 4 septembre à Aix-en-Provence.
Francesca Piqueras photographe italo-péruvienne travaille la photographie comme un peintre analyse avec justesse le galeriste Cyril Guernieri de la rue Visconti à Paris.
Francesca fait partie d’une famille d’artistes. Au coeur de cet univers elle a grandi en observatrice attentive, s’intéressant au monde fascinant des minéraux et des éléments fondamentaux. Sa série de pierre et de sable réalisée en 2022 au Pérou, nous transporte dans un univers minéral aux mille couleurs, qui ferait presque oublier l’existence de la vie humaine.
Témoin de son époque Francesca expose depuis 2007 à Paris, en noir et blanc, avec des séries centrées sur l’univers urbain. Elle passe à la couleur en 2009 et affirme une vision métaphysique de l’archéologie industrielle contemporaine. Elle développe ainsi huit séries sur les architectures marines à l’abandon qui confrontent la fragilité des œuvres humaines à la force des éléments : épaves de cargos rongés par la rouille, fortifications militaires rongées par l’océan, plateformes pétrolières en déshérence. Glacier au Pérou, montagne, dunes, désert : ses photographies explorent ces existences parallèles à l’activité humaine. « Je sous expose mes photos pour aller dans le clair obscur pour créer quelque chose de très rythmique » révèle l’artiste qui a représenté la France à la première Photomenta au musée Eretz Israël de Tel Aviv qui expose à ce titre plus de vingt tirages en grand format de Francesca Piqueras. Lors des Flâneries 2025 elle exposera au Jardin Salon d’Olivary, 10 rue du 4 septembre.
Véronique Lecoq est diplômée de l’école d’architecture intérieure CREAD à Lyon. Aujourd’hui artiste auteure (dessin depuis 1999) elle est installée à Aix-en-Provence.
Elle vit comme elle travaille en fonction de sa sensibilité. Son œuvre reflète un sens profond de l’harmonie, alliant des éléments abstraits avec une approche équilibrée. « C’est le trait qui fait ma signature. Il doit à lui seul créer l’émotion » explique Véronique qui est en recherche d’équilibre et d’harmonie pour apporter plus de douceur à ses tableaux. « Le trait c’est ma poésie et ma muse c’est l’amour sous toutes ses formes. L’amour pour la vie, pour soi, pour les autres et l’énergie qu’on peut créer entre chacun. Je prends un réel plaisir à travailler pour partager mes valeurs d’un trait simple, avec des petites histoires en noir et blanc. Dans un équilibre entre le plein et le vide. La douceur m’accompagne, réceptive à la mélodie de la vie ainsi qu’à ses mystères. Je partage le symbole de la légèreté et de la fantaisie par un style minimaliste où seul le trait éveille l’émotion » précise l’artiste dont la vison artistique est largement reconnue. Les flâneurs pourront voir ses œuvres au Jardin du Musée Arbaud 20 rue Mazarine à Aix-en-Provence.