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Chorégies 2022 : une ouverture avec Beethoven et le mistral en guest star à 80km/h

Copyright Andrée Brunetti

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Il en a fallu de la subtilité à Pierre-Laurent Aimard pour faire entendre les pianissimi du Concerto n° 5 « L’Empereur’ malgré les rafales et bourrasques de vent qui faisaient tournoyer le sable dans le théâtre antique. Quant au chef, Myung-Whun Chung invité pour la 12ème fois à Orange (après le Requiem de Verdi en 2001, le Requiem de Mozart en 2002, 2006, 2012, La flûte enchantée en 2002, Carmen en 2004, La Traviata en 2009, La Bohème en 2012, Otello en 2014, des concerts symphoniques en 2004, 2009, 2015 et enfin la IXème du même Beethoven en 2017), il se souviendra de cette édition 2022 où les partitions des musiciens de l’Orchestre Philharmonique de Radio France sont restées solidement attachées aux pupitres grâce à d’innombrables pinces à linge!

Des partitions, ils n’en n’avaient ni l’un ni l’autre, ni le chef d’orchestre, ni le soliste qui ont joué de mémoire, à l’unisson le Concerto n° 5 pour piano sous le regard complice des spectateurs qui se demandaient s’ils iraient au bout des 3 mouvements, tellement le vent couvrait souvent le son des 122 musiciens, violons, altos, violoncelles, contrebasses, flûtes, hautbois, clarinettes, bassons, cors, trompettes, trombones, tuba, timbales et percussions. Pour la seconde partie de la soirée, la 7ème Symphonie, heureusement, est composée de 4 mouvements qui « déchirent » : d’abord le 1er « soutenu vivace », puis « l’allegretto », le « presto » et enfin « l’allegro con brio » qui imposent leurs décibels! Le public a applaudi à tout rompre cette prouesse malgré les tourbillons de vent. Bravo aux techniciens de Radio France, preneurs de son et réalisateur qui ont réussi à faire partager cette soirée en direct et en stéréo sur France Musique.

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