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Fanny Ardant nous parle d’amour à l’auditorium du Thor

©Emilie Brouchon

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Fanny Ardant incarne seule sur scène le personnage de Madame de Clermont

On est au XVIIe siècle et cette femme, élevée dans un couvent, que l’on a mariée à un homme trois fois plus âgé, va connaître le coup de foudre et se frayer un chemin entre les passions de la chair et la loi de Dieu. 30 années durant, les amants vont s’aimer, se perdre, vivre éloignés sans jamais s’oublier. La comédienne, qui campe ici une femme qui brûle d’amour, donne la plus belle incarnation qu’on pouvait imaginer à ce monologue dramatique, où une femme tente de triompher du temps et de la séparation. Une belle leçon de vie et d’optimisme malgré ce qu’elle appelle « les fatalités désespérantes ». Une adaptation du beau roman La Blessure et la Soif,

Adapté du beau roman La Blessure et la Soif de Laurence Plazenet dans une mise en scène de Catherine Schaub 

Le roman est bouleversant et poétique. Encore fallait-il l’adapter pour le théâtre. Laurence Plazenet n’a pas hésité à élaguer son livre pour resserrer l’intrigue amoureuse autour de Fanny Ardant. La metteuse en scène Catherine Schaub signe également une mise en scène minimaliste pour mieux sublimer cette amoureuse ardente.

Fanny Ardant a répondu aux questions de l’Echo du Mardi

Tenaillée par le trac, elle s’était jurée de ne plus remonter sur les planches. Heureusement, elle a changé d’avis. Après quatre années de tournages, Fanny Ardant revient au théâtre qu’elle avait quitté depuis 2020. 

Revenir au théâtre est toujours mystérieux, comme si se mettait en place une alchimie entre un moment particulier de votre vie, un texte, un personnage. C’est l’appel de la forêt, impossible à définir en termes logiques et raisonnables. Le livre de Laurence Plazenet m’avait passionné. J’ai longtemps gardé dans mon cœur et dans ma tête deux des personnages de ce roman : Madame de Clermont et Monsieur de La Tour. Alors j’ai demandé à Laurence Plazenet si elle pouvait en faire un texte pour le théâtre. Laurence a dit oui. Et je me suis jetée dedans. Je savais que j’aimerais être Madame de Clermont tous les soirs et dire tout ce qu’elle dit.

C’est un amour qui résiste à tout. Une langue qui suit les méandres de la passion et du combat intérieure. Un personnage irréductible.

Non. J’avais déjà joué des monologues :  « L’année de la pensée magique » de Joan Didion , « La maladie de la mort » de Marguerite Duras, « Hiroshima mon amour » de Marguerite Duras, « Le Navire Night » de Marguerite Duras, avec Sonia Wieder Atherton.

Nous nous sommes lancées comme on entre dans la mer. Je l’écoutais, Catherine [Schaub, la metteure en scène], m’écoutait.

Dimanche 23 novembre. 16h. 17 au 42€. Salle Jean Moulin. Auditorium. 971 Chemin des Estourans. Le Thor. 04 90 33 96 80. www.vaucluse.fr

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