19 mai 2024 | Festival d’Avignon, top départ pour les avant-premières

Ecrit par Mireille Hurlin le 16 avril 2024

Festival d’Avignon, top départ pour les avant-premières

Ace and co ? Derrière, il y a Dominique Lhotte, l’une des attachées de presse les plus connues et les plus reconnues de la sphère avignonnaise et… parisienne car oui, Dominique n’a que faire des distances. Gentille, agréable c’est aussi et surtout une frondeuse qui fait tout avec rondeur, avec le sourire et un accent ensoleillé qui reste gravé dans les mémoires.

Ce qui surprend le plus chez elle ?
Sa disponibilité alors qu’elle vit à 100 à l’heure, qu’elle ne dort pas ou peu, qu’elle est hyper-connectée et détient une mémoire aussi inépuisable que réactive. A la fois partout et avec chacun –personne ne sait comment elle fait pour être aussi disponible- elle remue ciel et terre pour défendre ses spectacles et ses compagnies. Alors que le soleil fait son retour, avril, mai et juin marquent les avant-premières.

Alors on file tous,
journalistes et amis de la culture pour découvrir avant tout le monde quelques pièces de ce festival d’Avignon qui ouvrira ses portes dès samedi 29 juin pour un final le dimanche 21 juillet. Vous l’aurez compris, pas question d’en perdre une miette. Alors retrouvons-nous là-bas et débriefons joyeusement après chaque spectacle, lors du verre de l’amitié.

Les dates en avril
– Les 17 à 16h à et 18 à 19h30, les Enfants du Diable de Clémence Baron mise en scène de Patrick Zard avec Clémence Baron et Antoine Cafaro à l’Oriflamme Théâtre. 
– Le 24 Avril à 19h15 Constellation Bobin Leprest avec Alain Klinger au Théâtre Le Verbe Fou.
– Le 25 Avril à 10h présentation de la programmation du Théâtre Le Verbe Fou 

Les dates en mai
– Le 17 et 18 Mai à 20h Stabilité Temporaire de et avec Grégoire Aubert et Pascale Tronche mise en scène de Dominique Fataccioli à l’Optimist Théâtre – Le 27 Mai à 19h30 présentation de la programmation au Théâtre l’Oriflamme 
– Le 28 Mai à 19h Cassandra de et avec Manon Balthazar au Pixel Théâtre 

Les dates en juin
– Les 8 à 19h et 9 à 15h Juin Filles d’Ariane de et mise en scène de Martin Kindermans avec Valentine Daruty et Thomas de Fouchecour  à l’Oriflamme Théâtre 
– Le 14 à 19h et 15 à 15h Juin Ita L d’Éric Zanettacci avec Françoise Nahon mise en scène de Patrick Zeff-Samet à l’Oriflamme Théâtre 
– Le 24 Juin à 19h30 Dansong avec Lionel Damei et un danseur à l’Atelier 44.
Toutes les informations sur ces spectacles et d’autres encore ici.

En savoir plus sur les spectacles à voir

Il y a le ‘Mardi à Monoprix’ où, chaque mardi, Marie-Pierre accompagne son papa, tout juste veuf, à faire ses courses. Sauf qu’avant de s’appeler Marie-Pierre, elle s’appelait Jean-Pierre. Une pièce contre l’immobilisme, le conservatisme et les préjugés de tous bords.

‘La danse des poissons’ relate l’histoire de François qui rend visite à un voisin hospitalisé. Au cours de celles-ci, il lui raconte l’extérieur, ses essais de création d’un costume de poisson à l’occasion de la pendaison de crémaillère d’une de ses ex-collègues. Une réflexion sur comment exorciser sa peur lors des visites à l’hôpital.

‘Dansong duo’ propose de la chanson à textes et des danses urbaine, contemporaine et entremêlées. Il y a aussi ‘Double Je Berger et moi’, un spectacle qui n’est aucunement un biopic de Michel Berger, mais un récit musical pour redécouvrir le poète qu’était ce musicien-chanteur.

‘Les enfants du diable’ évoquent ‘Bucarest 2009, 20 ans après la chute des Ceaușescu et la découverte des orphelinats-mouroirs, Niki et Veronica, un frère et une sœur que tout oppose, déchirés par leur passé commun, se retrouvent une nouvelle fois uni par un drame.

‘Jean Zay, l’homme complet’,1940. Après un simulacre de procès, Jean Zay, ministre de l’Education nationale et des Beaux-Arts du Front Populaire, radical de gauche, franc-maçon et cible des antisémites, est condamné par le gouvernement de Pétain à la déportation. Finalement incarcéré à la prison de Riom, il sera assassiné par la milice française, le 20 juin 1944. Le témoignage que Jean Zay écrit en prison, offre un éclairage précieux sur les années 1930, sur son action visionnaire et sur le tragique de son destin, celui d’un homme en lutte contre l’anéantissement moral.

Avec ‘Le radeau de la Méduse’ on découvre les secrets de ce gigantesque tableau du Louvre, qui marque tous ceux qui le rencontrent pour la 1re fois. C’est surtout l’histoire de ce navire du roi qui s’échoua –du fait de l’incompétence de son capitaine’ sur le banc de sable Darguin à 95 km des côtes de la Mauritanie avec 149 survivants à son bord –des marins, des sodats et dont une femme-. Le radeau, amarré à des chaloupes et des canots, menace de faire chavirer l’ensemble sous la forte houle. Les officiers décident alors de l’abandonner avec ceux à son bord. Lorsque la marine britannique retrouve la Méduse, quarante-deux jours plus tard, seuls trois des dix-sept marins restés à bord sont encore en vie.

‘Madame Bovary en plus drôle et moins long’, « Madame Bovary », c’est très drôle ! Nous jouons les personnages du roman tout en laissant de la place à notre regard de femmes d’aujourd’hui. Car la magie de « Madame Bovary » est bien là, cette œuvre est intemporelle, » remarquent Camille Broquet et Marion Pouvreau, les deux auteures de cette fabuleuse et livresque aventure.

‘Valkyrie’, Une tribu Amazone envahit le public. Les règles ont changé : c’est l’avènement du matriarcat. Nous sommes à l’aube de la guerre contre Athènes, à cet instant décisif où la bascule vers un monde nomade et matriarcal aurait été possible. « La première inégalité entre la femme et l’homme, c’est bien la force physique non ? Pourquoi on esquive le sujet plutôt que de se muscler ? »

‘Cassandra’, Théodora est une actrice parisienne qui a un don divinatoire. Elle ressent le malheur des autres, mais personne ne la croit. · Sa carrière bascule quand elle décroche enfin le rôle qui va changer sa vie. · Elle incarne Cassandra, l’héroïne de « Troys Corp », une série télévisée très populaire.

‘Zembla et les trois sœurs’. Suzon, professeur à la retraite, militante engagée, organise dans une petite camionnette des repas pour les migrants. Un soir, n’ayant pas respecté́ le règlement de la préfecture, Déclaration 48 heures au préalable de manifestation ou rassemblement sur la voie publique, elle est emmenée au poste, et sa camionnette à la fourrière.

Constellation Bobin Leprest. Je lis Christian Bobin et j’écoute Allain Leprest depuis trente ans. Deux alchimistes qui ont l’art de transformer la boue en or. Avec des mots simple, ils frappent en plein coeur de cette part qui demeure indemne en nous (du moins, je l’espère), cette part qui n’est pas pourrie par la corruption du marché, qui n’est pas encore totalement recouverte par l’obscurité qui semble poindre.

‘Méphisto Valse’ Sans prétendre à une quelconque réflexion philosophique, l’idée est de s’interroger sur la question de nos propres dénis ou de nos peurs, de nos réactions face à l’adversité, sur nos luttes pour notre survie et le sens qu’on peut vouloir donner à notre existence.

‘Les 3 petits vieux qui ne voulaient pas mourir’. Un jour comme les autres, Ernest, Stanislas et Désiré se réveillent plutôt de bonne humeur, mais arrive une lettre : «Aujourd’hui c’est le dernier jour. Toutes les journées ont été utilisées. » Ils décident de faire comme si de rien n’était. Et puis d’abord d’où vient cette lettre ? Qui décide ? Et pourquoi aujourd’hui ? Avec fougue, ils s’inventent de nouvelles vies, de nouvelles jeunesses et d’autres folies. Parviendront-ils à vaincre la grande faucheuse ? Qu’à cela ne tienne, ils n’ont pas dit leur dernier mot !

Le paradoxe du désir. Anton, auteur de succès, écrit une pièce catharsis qui est aussi une pièce hameçon pour raviver le désir d’lris, actrice sur le déclin, qui accepte ce cadeau dans l’espoir de renouer avec Robert, mais Robert vise déjà les faveurs d’une jeune critique de théâtre, qui serait parfaite pour l’assister à la mise-en-scène… Heureusement la jeune Alice, émoustillée par la rencontre avec Anton, l’auteur, acceptera à son tour de rentrer dans la danse. Dans la farandole du désir, qui trouvera le bon partenaire ? En résumé ? On ne se rencontre jamais pour les mêmes raisons.

‘Filles d’Ariane’. Au bout de combien de temps peut-on raisonnablement estimer que l’on n’entendra plus jamais parler d’une histoire ? Cinq ? Dix ? Quinze ans ? Quelle que soit la réponse que Leandro aurait voulu apporter à cette interrogation, ses certitudes se retrouvent fortement ébranlées quand Fleur, qu’il n’a connue que bébé, débarque dans son salon. La jeune fille, désormais adolescente et surtout armée de questions brûlantes et bien décidée à lui tirer les vers du nez, est prête à tout pour obtenir une réponse aux démons qui la tourmentent depuis qu’elle est née et enfin découvrir qui était sa mère, pourquoi elle ne l’a jamais connue, et pourquoi l’on a toujours refusé de lui en parler. Mais sous le le voile de ces secrets, se cache un dilemme autrement plus insolvable : au bout de combien de temps peut-on raisonnablement rompre un serment ?

‘Mademoiselle Gabrielle Chanel’ Chanel nous invite à un parcours dans son histoire, qui se confond à l’Histoire de la France du 20ème siècle, et en suscite une partie de son éclat international. Elle a tout inventé de la femme d’aujourd’hui : la liberté de mouvement, la simplicité dans l’élégance, l’insolence, l’art d’être soi-même.

‘Stabilité temporaire’. Un thriller, comme au cinéma. Un thriller dont on connaît tout de suite le coupable mais pas le crime. Amour, crime, culpabilité, résilience, destin… Chacun revisite les mêmes thèmes pour au final offrir une épopée de l’intime, dans laquelle trône la grande absente: Léa.

‘Edith Piaf Olympia 1961’. Nathalie Romier, considérée comme l’une des meilleures interprètes de la Môme reconstitue le concert mythique donné à l’Olympia en 1961 qui enregistra un record inédit de 20 minutes de Standing-Ovation, record jamais égalé à cette époque par un artiste français. Renouant avec le même univers visuel et les mêmes chansons, le spectacle raconte ce récital. L’artiste n’imite pas Piaf mais l’interprète avec émotion et sincérité créant une proximité avec son idole, vêtue de la fameuse petite robe noire et se drapant d’une intensité au plus proche de l’irremplaçable star.

‘Heureux les orphelins’. « Comme dans le mythe originel, Electre recherche la vérité et veut amener les coupables à leur vie de coupable. Mais c’est en affrontant verbiages et non-dits qu’elle s’y emploie, convaincue que, ainsi que le dit Albert Camus, mal nommer les choses revient à ajouter au malheur du monde. A travers cette création, je fais mienne cette réflexion de George Orwell écrivant dans La politique et la langue anglaise que « le chaos actuel n’est pas sans rapport avec la décadence de la langue, et il est sans doute possible d’améliorer la situation en commençant par le langage, » Sébastien Bizeau, auteur et metteur en scène de la pièce inspirée d’Electre de Jean Giraudoux.

‘Tout le monde écrit des chansons’. One-man show musical de Julien Joubert.

‘Ita L. née Goldfeld’. Paris, décembre 1942, la police française quitte à l’instant l’appartement d’Ita Laster. Les policiers viennent de lui laisser une heure pour se préparer avant de les suivre. Une heure entre la vie et la mort. Mais cela, Ita ne le sait pas. Tout ce qu’elle sait, c’est que l’un d’eux lui a conseillé « d’en profiter » et qu’elle est seule. Son fils emmené à Drancy il y a quelques jours, quels choix lui reste-t-il ? Fuir ou – peutêtre – espérer aller le retrouver…

‘Que faire des cons ?’  Le monde devient de plus en plus flou et on ne sait plus sur quelle valeur compter. Une seule reste un phare dans la nuit : la connerie. Mais comment repérer les cons ? Comment vivre avec ? Comment s’assurer qu’on en n’est pas un soi-même ? Alors Sandra Columbo a cogité pour mettre au point une méthode imparable, qu’elle dévoilera lors de ce spectacle drôle.

‘Aux femmes’. Spectacle musical. La chanson Ô femme de Michel Fugain a inspiré ce titre. Nous interprétons aussi Amélie les Crayons, Georges Brassens, Mannick, Agnès Bihl, Isabelle Aubret, Didier Blons, Diane Tell, etc. Histoires de femmes en forme d’hommage.

‘La petite histoire d’un homme trop grand’. Un coeur qui grince, un casque qui serre, une valisette de bois. Une lumière dans une maison abandonnée. Philibure rentre enfin chez lui. Ou plutôt, ce qu’il en reste. Chez lui, c’est chez sa maman. Où est-elle sa maman d’ailleurs ? Il a quelque chose d’important à lui dire…

‘Arletty, un cœur très occupé’. La scène se passe en Juillet I970. Quand un jeune journaliste (séduisant, trop sûr de lui) force Arletty (furieuse), après avoir forcé (malicieusement) sa porte, à relire son courrier échangé pendant la guerre avec son bel officier Allemand (de 10 ans de moins qu’elle). L’évolution de leurs rapports durant cette rencontre étonnera le spectateur par tous ses rebondissements, ses révélations et ses nouvelles émotions, mettant à jour ces instants historiques aussi intimes et particuliers que la légende et la presse ont trop souvent fâcheusement falsifiés. Le scoop final deviendra alors un coup de théâtre surprenant.

‘Cabaret canaille’. Pour son nouveau spectacle, la troupe du Cabaret Burlesque de Valentina Del Pearls a arrêté sa machine à voyager dans le temps dans les années 1920 à 1940, pour raconter avec fantaisie l’Âge d’Or du Burlesque américain et de ses effeuilleuses érigées au rang de star. Derrière les plumes et les paillettes, c’est aussi l’histoire d’une désobéissance féminine. Ou comment des lois de la Prohibition, la censure et surtout les moyens de la contourner, façonnèrent cet ancêtre du strip-tease élevé au rang d’art.

‘L’improbable histoire des passantes’. En 1944, une jeune-homme enrôlé de force décide de ne plus revenir en Allemagne au STO –Service de travail obligatoire-. Il trouve refuge impasse Florimond où il sera accueilli par Jeanne et l’Auvergnat. Ce jeune-homme de 23 ans, se baladant aux puces de la porte de Vanves, doit choisir entre sandwich ou bouquin, par manque d’argent. C’est en feuilletant le recueil d’Antoine Pol qu’il tombe sur le poème ‘Les passantes’, en songeant que ça pourrait faire une belle chanson. Ce jeune-homme s’appelle Georges Brassens.

‘Momentos’. Le corps et la puissance du geste. ‘Momentos’ livre un Flamenco traditionnel puissant où se mêlent intimement, le chant, la musique et la danse avec deux danseurs et quatre musiciens.

‘Nos histoires’. Vicky, une Québécoise vivant à Paris, fait la rencontre de Maxime. Sans le savoir, ils vivent tous les deux une relation d’emprise. Vicky avec son amoureux et Maxime avec sa mère qui est aussi sa patronne. Ils vont s’aider mutuellement dans leur quête de liberté.

‘Le fléau’. D’après mesure pour mesure de William Shakespeare. Mesure pour mesure est une tragicomédie de Shakespeare qui met en scène les contradictions du pouvoir et l’inégalité entre l’homme et la femme au sein de la société. Comme dans Game of Thrones ou Carnivale Row, la pièce entremêle plusieurs narrations qui plongent le spectateur dans les multiples strates d’une ville : noblesse, prostitution, clergé, justice… Plusieurs visions du monde et registres dramatiques s’entrechoquent. L’intrigue rebondit sans cesse, de la farce comique à la tragédie.

‘Colette, l’indomptable’. Pour Colette, la période qui va de 1908 à 1914 – de son divorce avec son mentor Willy à l’avènement de la guerre – est cruciale. Le récit est découpé en deux actes qui couvrent deux temps. D’abord la vie d’actrice : d’auteure anonyme écrivant dans l’ombre de son époux, Colette se fait scandaleuse vedette de music-hall, exposant ses amours lesbiennes à la ville comme à la scène, jouant demi-nue des mimodrames inventés par le grand Georges Wague (précurseur du mime Marceau). On suit la tournée de la troupe, ses personnages hauts en couleurs, qui seront source d’inspiration pour l’écrivain. Pour la première fois, Colette gagne sa vie, s’émancipe de ses tutelles. Mais elle se bat aussi pour se faire un nom et obliger Willy à reconnaître ses droits d’écrivain, malgré les menaces physiques.

‘Amor à mort’. Ce spectacle présente une série de tableaux humoristiques, féroces, grinçants et résolument transgressifs sur l’amour et la mort. Chaque histoire met en scène des couples animés par une liaison amoureuse intense qui finit toujours par une mort : d’elle, de lui ou des deux ! Mourir par passion, par accident ou par choix, tel est le destin de tous ces personnages touchants, sincères et pathétiques. Ils s’aiment ou se sont aimés, vraiment, profondément… jusqu’à en mourir. Dans leur folie ou leur désarroi, ils sont attachants, surprenants ou effrayants mais ils incarnent toujours les avatars diaboliques de nos propres personnalités.

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