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Hôtel des ventes d’Avignon, Tableaux d’honneur

Haie de cyprès d'Hibrahim Shahda

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Patrick Armengau, commissaire-priseur de l’Hôtel des ventes d’Avignon propose à la vente des œuvres d’Ibrahim Shahda (1929-1991) ainsi qu’une vente de l’atelier, vendredi 22 mars à 14h pour 248 lots. Une autre vente aura lieu ce même jour à 16h et concernera les tableaux provençaux, des arts du 20e siècle et de l’atelier de Jules Agard, samedi 23 mars à 14h pour 292 lots.

Il y a des objets vraiment surprenants et atypiques au cœur de cette vente du vendredi 22 mars comme cet extraordinaire lama provenant d’une ancienne collection Lucienne Lazon -1910-2007- créé vers 1930 et numéroté 10/20. La sculpture est de Gaston Le Bourgeois. C’est une épreuve en bronze patinée acajou nuancé proposée à partir d’entre 20 000 et 30 000€.

Du même artiste,
cette tête de vache émeut par ses courbes pleines et rondes, son profil paisible et immuable, toujours de Gaston le Bourgeois -1880-1956- également issue de la collection Lucienne Lazon et proposée à partir d’entre 4 000 et 6 000€. Cette fois la sculpture est en ébène montée sur un socle cubique en marbre.

Pour les collectionneurs de tête,
il y a cette Antoinette à l’expression volontaire et grave, de Charles Despiau -1874-1946- un bronze numéroté 6/9 et exécuté en 1918. En réalité un hommage à Antoinette Prévost -1893-1985-. Son histoire ? Elle est incroyable ! Car elle est teinturière et rencontre Charles Prevost durant la 1re guerre mondiale où tous les deux œuvrent à camoufler des installations et du matériel sur la ligne de feu. Antoinette élève seule son enfant alors que son époux est prisonnier de guerre. Son buste devient le symbole de l’audace et de la détermination des femmes en plein marasme qu’est la guerre. Il reste que le courage et la détermination d’Antoinette, désormais partie pour les étoiles, est proposé à partir d’entre 3 000 et 5 000€.

Je dois dire que là, j’ai franchement un coup de cœur
pour ce mobilier de salon en bois exotique qui passerait bien le pas de la porte d’une adorable maison avec son canapé et ses deux fauteuils des années 1980-90 mis à la vente à partir d’entre 1 000 et 1 500€. On aime ses lignes pures et basses, ses généreux arrondis et son cuir ivoire qui en font un mobilier extrêmement raffiné. A condition, tout de même, que des petites mains chocolatées de bambins n’aillent pas trop s’y lover, tout comme les chiens et le chat de la maison de la sus-dite adorable maison.

Dans un tout autre style, peut-être un peu boudoir,
il y a ce mobilier de salon d’époque Art déco en bois sculpté et doré à décor doré à fleurs -très girly- composé d’un canapé, d’une paire de fauteuils corbeille et d’une paire de poufs ronds à partir de 800 à 1 000€. L’ensemble est tout simplement beau. On y dégusterait bien un thé citron tout en parcourant du regard le jardin au bord d’une printanière éclosion.

Parce que le soleil, aujourd’hui, annonce le printemps
cette huile sur toile d’Emmanuel de la Villéon -1858-1944- ferait bien entrer cette bouffée d’air frais aux tendres couleurs dans le salon avec ‘Arbres en fleurs’ à partir d’entre 1 500 à 2 000€.

J’adore cette ‘Orange et lampes’ de Roland Chanco -1914-2017-
une huile sur toile datée d’avril 1978 qui propose une table de salle à manger bien garnie –le repas a laissé place aux fruits et au café- avec sa belle composition et ses couleurs vives, pile conçue pour les gourmands qui aiment s’attarder à table tout en devisant. Compter à partir d’entre 600 et 800€ pour laisser s’installer cet instant de convivialité haut en couleur dans la salle à manger.

Parce que la toile n’est pas sans rappeler ‘le violon bleu’ de Chagall
et qu’elle nous fait subtilement entrer dans l’univers de Raya Sorkine (1936-1922) ‘Le violoniste bleu’ nous appelle doucement, faisant voyager sa silencieuse mélodie, à partir d’entre 1 500 et 2 000€. On y découvre avec ravissement la ménorah à 7 branches, un musicien inspiré, dramatiquement éclairé par l’astre lunaire tandis qu’une majestueuse colombe prend appui sur l’instrument alors que la nuit bleue et sombre laisse s’échapper un message à décrypter.

Ibrahim Shahda

Vente Vendredi 22 mars à 14h Ibrahim Shahda -1929-1991- Vente de l’atelier
Ibrahim Shahda est ce peintre génial entré à 16 ans aux Beaux-Arts du Caire où il suit l’enseignement du peintre français Beppi-Martin. Il arrive à Paris en 1955 d’où il part pour la Provence en 1956 pour s’installer d’abord à Carpentras puis à Aubignan jusqu’à sa mort. A partir de 1967, il pratique l’art expressionniste au gré de natures mortes, de paysages, de portraits et d’auto-portraits.

Une très grande sincérité
Profondément influencé par Chaïm Soutine et François Bacon cet artiste ultra-sensible et d’une très grande sincérité s’est toute sa vie toujours maintenu à l’écart du milieu de l’art, de la mode et du monde.

Un des grands peintres du 20e siècle
Ibrahim Shahda est l’un des grands peintres de la seconde moitié du 20e siècle. Il a beaucoup été exposé à Avignon –Galerie Ducastel, Arlette Chabaud- et Carpentras –à l’Hôtel de ville-. Le Musée Calvet détient deux de ses œuvres comme ‘La femme en noir’ ainsi qu’un auto-portrait datant de la fin des années 1970.



Les infos pratiques
Hôtel des ventes d’Avignon. Vente aux enchères. Vendredi 22 mars à 14h. Les 248 lots ici. Vendredi 22 mars à 16h. Samedi 23 mars à 14h. 292 lots ici. Tableaux provençaux ; Arts du 20e et Atelier Jules Agard.  Exposition jeudi 21 mars de 10h à 12h et de 14h à 18h. Vendredi 22 mars de 10h à 12h et le matin de la vente de 10h à 12h.
Prochaine ventes samedi 20 avril : Mobiliers et objets d’art. Lundi 29 avril : Véhicules et motos de collection. Samedi 4 mai : Bijoux et arts de la table. Vendredi 24 mai : grands vins et alcools. Jeudi 30 mai : Livres anciens et modernes.
Hôtel des ventes d’Avignon. 2, rue mère Teresa. 84 000 Avignon. 04 90 86 35 35 www.avignon-encheres.com ; contact@avignon-encheres.com

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