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‘Irréductible’, le film de Jérôme Commandeur en avant-première au Capitole

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« Dégraisser le mammouth » répétait à l’envi l’ancien ministre de l’Education nationale, Claude Allègre à la fin des années 90, évoquant les effectifs en surnombre des enseignants. C’est le thème de ce long métrage adapté d’une comédie italienne qui amène le héros, un fonctionnaire des ‘Eaux et Forêts’, à refuser le chèque que lui propose son administration pour qu’il quitte son emploi. Il s’entête à ne pas démissionner, du coup on lui propose des postes de plus en plus difficiles à occuper, sur une base arctique en Suède ou dans la jungle équatorienne.

Ce film est aussi l’occasion pour Jérôme Commandeur réalisateur d’avoir dans le casting des ‘guest stars’ comme Gérard Dépardieu, Christian Clavier en syndicaliste jusqu’au-boutiste de ‘Force ferroviaire’, Gérard Darmon en ‘Roselyn Bacheron’, ministre de l’emploi madré et libidineux, Valérie Lemercier en directrice de station polaire en plein Groenland, mais aussi Nicole Calfan et Eva Darlan. Quant à Pascale Arbillot, elle enfile le costume de la cheffe-fonctionnaire zélée, coincée, rigide, carriériste.

La proximité me touche profondément
Ecrit pendant le Covid, « Irréductible » prend en compte ce qui s’est passé dans la société ces dernières années, le phénomène me-too, la mixité, la famille recomposée, Trump, les gilets jaunes, les migrants, le réchauffement climatique…
Jérôme Commandeur a confié lors de son passage au Pontet avoir déjà rencontré le public dans une centaine de cinémas en France : « De petites salles d’art et essai, des multiplex, à la campagne, dans des stations de ski, en ville, près des fameux ronds-points. Cela apporte du lien, de l’animation dans des endroits reculés, cela fédère, ça me touche profondément cette proximité avec des gens différents qui me posent autant de questions sur le tournage, la philosophie du film ».
Il ajoute : « Ce qui m’importe c’est d’éviter deux écueils : soit on n’y croit pas soit on s’ennuie comme un rat mort. Il faut être ni trop banal, ni trop grotesque, mais empathique, bienveillant. Même si j’égratigne les fonctionnaires, je les aime bien, je les charrie mais gentiment, comme l’auraient fait Alphonse Allais, Pierre Dac, Pierre Desproges ou Coluche ». Le film sort le 29 juin.

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