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L’echo du off

Fallacia ou les turpitudes et la candeur au sein du couple. Délicieusement malicieux et politiquement incorrect.

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Fallacia

Fallacia en latin signifie fourberie, supercherie. La pièce écrite par la comédienne principale Clémence Baron réunit autour d’elle quatre comparses : Colin Doucet, Brieuc Dumont, Alexis Hubert et Caroline Saule –également metteur en scène-, tous issus du célèbre Cours Florent en un Feydeau revu et corrigé au féminin. L’intrigue amoureuse est bien construite et plus complexe qu’il n’y paraît. Les comédiens s’en donnent à cœur joie, aussi expressifs et joueurs que le scénario déroule sa trame vers un dénouement tout à fait surprenant. Clémence Baron joue avec une énergie folle et tous excellent dans l’art de donner la réplique tendant, chacun, son corps dans la plus pure expression théâtrale ce qui en décuple le jeu et ravie les spectateurs. On suit avec délectation les turpitudes et la candeur des personnages dont l’on entrevoit la capacité à résister ou à utiliser la manipulation. Un très bon moment à passer en famille pour continuer d’appréhender les rouages de l’âme humaine et ses stratégies d’adaptation en toute situation. Délicieusement retord.
Fallacia. Encore le 28 et le 31 juillet. 18h45. Durée 1h05. 18€. Au Sham’s. Comédie à partir de 10 ans. 25, rue Saint Jean-le-Vieux à Avignon. Réservation 06 60 96 84 82.

Fallacia où quand les femmes taillent des croupières à Feydeau !

Le journal fou d’une infirmière

On change totalement de registre avec Le journal d’une infirmière où Anna relate les épisodes le plus marquants de 20 ans d’exercice d’infirmière en psychiatrie. Et c’est à Prune Lichtié de faire vivre le texte glaçant d’Anne-Xavier Albertini qui ne date que de 1976 ! Elle évoque ses patients qu’elle ne s’autorise pas à juger mais qui lui foutent, parfois, une frousse bleue, surtout lorsqu’elle s’enferme par mégarde dans la cellule d’un résident ultra-dangereux. Elle relate des situations vécues, des personnalités au chemin de vie incroyable. Et aussi le passage derrière le miroir. L’analyse psychologique que l’on fait de son entourage. Les bilans de vie que l’on s’adresse. Les enfants que l’on voit grandir et dont la personnalité se forge. Le travail qui camisole, les fins de mois difficiles et la solitude des mamans solo. Aussi les grandes décisions que l’on prend lors de prise de conscience aigües. C’est fou parce qu’on a tous rencontré une Anna telle qu’Anne-Xavier Albertini la décrit et à qui Prune Lichtié prête toute son énergie. Le spectacle secoue comme toujours lorsque l’on parle de destin d’hommes et de femmes confrontés à des situations hors normes. Une très belle performance de comédienne. Un texte à la fois doux et cruel, tout comme la réalité.
Le journal fou d’une infirmière. Jusqu’au 31 juillet. 13h15. A partir de 12 ans. 12€. Au Sham’s. 25, rue Saint Jean-le-Vieux à Avignon. Réservation 06 60 96 84 82.

Journal d’une infirmière, un spectacle-témoignage d’une infirmière psychiatrique qui enverra valser la camisole de force !
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