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‘Nôt’, une nuit pour s’attendre à tout dans la Cour d’Honneur du Palais

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Pour certains la Nuit de trop, pour d’autres une véritable expérience de catharsis collective

S’il est bien une leçon à retenir pour ce premier spectacle dans la Cour d’Honneur — offert pour la première fois la veille de la première à la population avignonnaise — c’est qu’il ne faut se fier ni aux critiques, ni aux avis amicaux, ni aux personnes qui essayaient de revendre leur billet dans la cour du Cloître Saint Louis. Le spectacle de la cap verdienne Marlene Monteiro Freitas, s’il a pu déconcerter et faire fuir quelques spectateurs au bout de quelques minutes a pourtant trouvé sa juste place sur le plateau de la Cour d’Honneur si souvent difficilement occupée. 

Loin du narratif

Il ne fallait pas s’attendre à ce qu’on nous raconte des histoires, ni découvrir les Contes des Mille et une Nuit qui comme toute tradition orale permet une libre adaptation. Au minimum savoir que les Contes de Mille et une Nuit sont tout sauf de tout repos : c’est l’histoire d’un combat pour survivre, à la vie à la mort, avec un foisonnement de personnages et d’espaces. Cette posture acceptée, il suffisait de se laisser mener par la libre interprétation de Marlene Monteiro Freitas qui  nous propose un voyage vertigineux dans un fouillis, de masques, de sons, de tissus.

Opéra baroque, carnaval grotesque, performance puissante

Porté par une bande son puissante qui va des Noces de Stravinsky à Nick Cave, embarqué par les caisses claires, désarçonné par les propositions chorégraphiques qui surgissent là où on ne les attend pas, infusé par l’énergie des danseurs et interprètes, le spectateur reste en alerte tout au long de cette nuit de tous les dangers jusqu’à l’explosion finale. 

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