27 avril 2024 | Imprimerie Rimbaud : « Une mine d’informations délivrée par une équipe ancrée dans le local »

Ecrit par Mireille Hurlin le 14 janvier 2021

Imprimerie Rimbaud : « Une mine d’informations délivrée par une équipe ancrée dans le local »

Isabelle Rimbaud et son époux Stéphane Trachino sont à la tête de l’imprimerie éponyme située à Cavaillon. Ils emploient 14 salariés et ont réalisé un chiffre d’affaires de plus de 1,9M€ fin juin 2019. 

«Ma vision de l’Echo du mardi ? Une mine d’informations délivrée par une équipe ancrée dans le local, sur un territoire. Un hebdomadaire force de proposition, qui est aussi un stimulateur- agitateur-révélateur d’économie. L’exercice du journalisme reste corrélé à la nécessité de mettre l’information en perspective, de questionner et de commenter l’information délivrée par son interlocuteur, quel qu’il soit, comme le ferait le lecteur qui apprend l’information et réagit à celle-ci. L’actualité réclame le questionnement et ce qui se passe en coulisse.»

Le passage au numérique
«Le fait de passer de la formule papier au tout numérique ? Smartphones, tablettes, ordinateurs, imprimantes, enceintes, consoles de jeux, téléviseurs, avalanche quotidienne de courriels sont autant de pollutions aussi invisibles qu’insidieuses. En tant qu’imprimeur et lectrice je reste très attachée au papier. Lorsque je dois lire ou relire quelque chose avec attention, je le fais sur ce support. Je ne peux m’extraire de cette forme. On lit toujours mieux sur le papier. Maintenant, ce choix est révélateur d’une autre problématique : celle de la diffusion car imprimer n’a jamais été aussi abordable et écologique que maintenant et met au jour un écueil majeur : la diffusion et surtout l’acheminement d’un document par La Poste dont les tarifs sont très onéreux et peu en cohérence avec ce qui se fait dans d’autres pays.»

Le coût de la diffusion et la distribution plombent l’industrie du papier
«Le coût d’acheminement du courrier a mis et continue de mettre en danger l’industrie du papier et de l’imprimerie. Par ailleurs, si je prends l’exemple de la carte de vœux, celle envoyée par voie numérique devra éviter d’emprunter le tunnel spam –les oubliettes- ou d’être mise à la corbeille sans être lue parce que son destinataire est menacé par l’avalanche quotidienne de mails. A contrario, la carte-papier est assurée d’arriver à son destinataire et d’être lue. L’Echo du mardi sera-t-il aussi lu, bénéficiera-t-il d’autant de clics que de lecture physique ? Je pense que je le découvrirai au fil des ‘post’ délivrés sur les réseaux sociaux pour alimenter le flot quotidien de messages sur le site Internet. J’entends qu’il faut vivre avec son temps et je mesure que le ‘Vaucluse en chiffres’ fait partie de ces supports qui ne peuvent être compulsés sur le net comme on feuillette un magazine au nombre important de pages.»

Transformation
«Je sais aussi que l’Echo du mardi deviendra un trimestriel papier dont le challenge sera d’être acheminé à ses lecteurs par voie postale ce qui aura un coût. Mon actu ? Nous proposons, cette année, des cartes de vœux, des marques-pages, des documents ensemencées appelés ‘papier-fleur’ (growingpaper). Il est artisanal, imprimé par nos soins et conçu à partir de papier recyclé. Cette jolie missive, qui prend la forme que l’on souhaite, est 0% déchet et 100% fleurs. Coquelicots, fleurs des champs, menthe poivrée, Myosotis sortent de terre une fois le papier déposé dans un pot ou dans son jardin, quelques centimètres sous terre, pour peu qu’on prenne le temps d’un arrosage régulier afin de voir pousser des fleurs. Beaucoup de mairies ont choisi de communiquer comme cela cette année : Sorgues, Maubec, Velleron ainsi que de nombreuses entreprises. Et puis il y a cette notion de recevoir un joli courrier qui n’est pas une facture mais une attention personnelle.»

Notre actu
«Nous commençons à mettre un pied dans l’édition, un travail destiné aux entreprises et aux particuliers qui souhaitent formaliser un événement, des écrits sous la forme de livres-objets, nous travaillons également avec des dessinateurs et illustrateurs. Nous accueillons régulièrement des artistes dans l’espace galerie de l’imprimerie comme Stéphanie Pelletrat, sculpteur-plasticienne. L’artiste y propose des œuvres en porcelaine papier et bois jusqu’au 22 février 2021. Comme l’Echo du mardi, notre vocation n’est pas que de noircir des pages. Ainsi, nous soutenons les hommes, les femmes et les initiatives locales en apportant de l’information, en proposant des rendez-vous avec des choses à voir, être un lieu d’échange et de partage.» www.imprimerie-rimbaud.fr

https://www.echodumardi.com/dossier/imprimerie-rimbaud-une-mine-dinformations-delivree-par-une-equipe-ancree-dans-le-local/   1/1