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(Vidéo) Avignon-Le Pontet quand Self tissus promeut le DIY high level !

Flore Linotte entourée de son équipe d'experts

Flore Linotte (2e à partir de la gauche) entourée de son équipe d'experts

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Flore Linotte et son époux Michel sont à la tête de Self tissus, magasin de 600m2 situé dans la zone du Centre commercial d’Auchan-Le Pontet. Le lieu, entièrement dédié au ‘DIY’ (Do it yourself / au faire soi-même) version couture propose de concevoir sa propre mode vêtement, déco, d’apprendre à tricoter, crocheter et même de refaire une beauté à son vieux fauteuil fatigué. L’idée de génie ? Pouvoir tout trouver et tout faire sur place ! 

Flore Linotte ne savait pas qu’en empruntant la machine à coudre de sa grand-mère, son destin basculerait. Au début, il était simplement question de trouver des tissus et des accessoires de couture, de regarder des tutos sur internet pour s’exercer à faire des vêtements pour ses enfants… «Puis, en parlant autour de moi, j’ai découvert que mes collègues de travail cousaient aussi, se souvient Flore Linotte. J’ai compris que le marché était en pleine expansion. Nous nous plongions enfin dans le Do it yourself alors que, pour d’autres pays, particulièrement en Angleterre, ce mécanisme était déjà enclenché depuis plusieurs dizaines d’années.

Une vraie réponse à la demande

«Pour autant, je n’étais pas toujours satisfaite de ce que je trouvais dans les magasins. Je voulais un concept total, un lieu où l’on puisse acheter du tissu, de la mercerie une machine à coudre, du SAV (service après-vente) et même, de prendre des cours de couture. Est-ce que le concept existait en France ? J’ai mis un temps infini à trouver la perle rare en Bretagne, à Quimper avec Self tissus. L’entreprise existait depuis 1986, disposant aujourd’hui de 25 magasins en France et d’un site vendeur internet. J’ai contacté son fondateur, Hugues Boursin.»

On fonce

Le rendez-vous est fixé à Quimper, au magasin pilote, où Flore et Michel sont reçus par le patron de la chaîne, entrant dans un circuit programmé de visites de magasin de Nantes à Brest, sur deux jours pour bien comprendre le concept et son environnement. Le couple est enthousiaste. Flore, de formation commerciale, s’occupera du magasin, Michel, expert en électro et micromécanique s’attellera à la vente des machines, à la prise en main de la machine ainsi qu’au SAV. Ils signent leur contrat avec le repreneur de la franchise, Dominique Thibaud et ouvrent Self Tissus Avignon-Le Pontet en août 2019.

Self Tissus un choix d’étoffes très souvent renouvelé

Ce qu’il faut bien comprendre

«On n’ouvre pas un magasin que par passion, relativise Flore. La franchise ne recherchait pas une couturière mais un profil commercial avec des compétences de gestion du stock, de management, un profil de chef d’entreprise dynamique, entreprenant, capable de prendre les bonnes décisions au bon moment et solidement ancré dans la réalité. L’accompagnement du franchiseur a été déterminant et Self tissus nous a beaucoup accompagnés tout en étant ultra réactif dans cette période très troublée, nous permettant de tout mettre en place pour continuer à travailler. En temps normal nous assistons à 2 séminaires par an avec de très riches échanges et une mise en avant des perspectives, remplacés actuellement par des réunions en visio-conférence. Enfin, nous employons 3 salariés.»

Le contexte

«Jusqu’en janvier de cette année, le magasin fonctionnait bien. Ce qui a rompu dans notre élan ? La fermeture d’Auchan et de la galerie marchande qui sont les locomotives du flux de clientèle. Le coup de grâce ? Le couvre-feu à 18h. Quant aux aides de l’Etat ? Elles ne concernaient que les magasins fermés. Le PGE (Prêt garanti par l’Etat) ? On a eu besoin de l’utiliser en février dernier. On ne s’est jamais arrêtés et l’on s’adapte en permanence aux horaires. Demain sera mieux qu’aujourd’hui car je suis très confiante en l’avenir. Notre prévisionnel en temps normal ? Nous aurions dû réaliser un chiffre d’affaires de 500 000€ en 2021. Nous prévoyons 750 000€ de CA en 2022 si la situation sanitaire le permet. Notre zone de chalandise ? Marseille, Salon-de-Provence, plateau d’Albion, Apt, Villeneuve, les Angles, Nîmes. Nous sommes un magasin de destination.»

L’accompagnement du Réseau entreprendre

«Je suis accompagnée dans mon parcours de cheffe d’entreprise par le Réseau Entreprendre Rhône-Durance. Laurent Danset qui m’a énormément aidée pour candidater au Réseau Entreprendre, particulièrement dans l’administration de mon dossier. Nous avons pu, ainsi, en tant que lauréats, bénéficier de 40 000€ à taux zéro mais ce qui nous a le plus séduits est sans conteste leur accompagnement. Nos réunions mensuelles nous éclairent sur un sujet à chaque fois déterminant comme ‘savoir lire et interpréter un bilan, analyser les chiffres’ en l’espace de très peu de temps. Le plus précieux ? Etre accompagnés par de vrais chefs d’entreprise. Mon parrain ? C’est le directeur de La Mirande, Francis Lacoste qui est à mes côtés durant deux ans. Ensemble, nous élaborons un plan de ‘pilotage’ des chiffres mensuels mettant en exergue l’objectif, le réalisé, les point forts et à améliorer ; les réalisations importantes du mois passé et les actions à entreprendre dans les prochains mois, bref, c’est une feuille de route conçue pour mesurer, en temps réel, sa progression et pour se projeter.»  

Le mot du parrain

«La Mirande est membre du Réseau Entreprendre Rhône-Durance depuis 4 ans. J’ai investi le Comité d’engagement qui a pour objet de sélectionner les lauréats et de leur accorder des crédits en plus d’un accompagnement bénévole -mensuel sur deux ans- à la fois technique et humain. Flore vend du tissu tandis que je vends des chambres d’hôtel. Si nos produits sont différents ils répondent à des exigences économiques et de saisonnalité très proches. Nous nous voyons pour examiner les tendances, les évolutions, faire le point et échanger sur toutes les problématiques afin de les analyser et surtout mettre en évidence des solutions qui permettront de rebondir. Si le commerce reste, en tous secteurs, très fluctuant, l’entreprise de Flore est très saine et l’accompagner relève d’une belle aventure humaine.»

L’atelier de couture

Surfer sur le Do It Yourself

«Notre pari ? Le DIY. Les femmes se rappellent qu’avant, chaque foyer comptait sa machine à coudre sourit Flore et l’ont, lors du 1er confinement, redécouverte au fond de leur placard. La tendance s’est d’ailleurs accentuée lorsque l’on a tous compris à quel point nous étions dépendants d’autres pays, cela impliquait une prise de conscience en commençant par fabriquer des masques puisque nous n’en disposions pas.»

Montrer sa différence

«Les femmes se sont dit qu’elles pouvaient aller plus loin. Outre la satisfaction de faire soi-même, elles confortaient leur confiance en elles. Le DIY c’est justement çà, montrer sa différence ! Et plus loin encore, avec l’envie de sortir du rang, de choisir son tissu, ses accessoires pour concevoir des vêtements inspirés et inspirants. Car, à bien y regarder, le prêt à porter grand public propose peu de diversité de formes et de couleurs pour plaire au plus grand nombre sans pour autant monter en qualité ni de coupe, ni de tissu. Et puis la génération de nos enfants nous incite à l’achat responsable, au recyclage. Ils sont très conscients des enjeux environnementaux. C’est ainsi qu’on les accueille à partir de 9 ans. Ils viennent apprendre à coudre des pochettes, des lingettes démaquillantes, des fabrications allant dans le sens du zéro déchet.»  

Quelle clientèle ?

«Notre clientèle est très axée habillement. Nous avons, par exemple, des clientes qui créent des patrons très tendance pour venir réaliser leur vêtement avec notre couturière. Elles produisent même des tutos sur Internet. Notre rôle ? Les accompagner du choix du patron à sa mise à la mesure, en passant par le choix du tissu et la confection du vêtement fini. Cette qualité de service a tout de suite eu pour effet d’augmenter notre panier moyen qui est le plus élevé des Self tissus de France à 45€ alors que la moyenne est, ailleurs, de 26€. Nous vendons également beaucoup de machines à coudre et de surfileuses, notamment grâce à la formation de mise en service, à leur entretien et à un SAV toujours sur place.»

Comment expliquer ce boom ?

«Les couturières savent que l’on va au-delà du travail soigné en faisant de très belles finitions intérieures qui peuvent même être fantaisies avec du fil métallique ou autre, la créativité est devenue technologiquement sans limite, comme, par exemple coudre des leds ! Et puis plein de nouveaux produits facilitateurs et gains de temps sortent en permanence comme les patrons transfert qui ‘se dessinent’ directement sur le tissu vous évitant nombre d’étapes. La promesse ? En 3h l’on peut désormais confectionner son vêtement, à sa taille, en trouvant tout sur place et en suivant ses cours de couture. En 7h ? On peut refaire entièrement son fauteuil. Il devenait également difficile, en France, de trouver des produits qui sortent de l’ordinaire, particulièrement en mercerie. Et bien, chez nous, La mercerie Prim qui travaille en haute couture pour Gucci, propose des boutons-bijoux tout ce qu’il y a de plus raffiné, des sangles pour fabriquer ses sacs…»

Les premiers chantiers d’une apprentie couturière ? Les coussins parfaits en out door

Ce que propose Self tissus

Vente de tissus, voilages, laine, mercerie-rubanerie, machines à coudre, confection sur mesure, cours et ateliers de couture, tapisserie. Initiation à la machine à coudre et à la surjeteuse. Des ateliers libres ou d’initiation pour apprendre : le tricot, des éléments tapissiers, coudre des accessoires, des vêtements, de la décoration… 10€/h, un atelier s’étend sur 3h. Ils sont destinés aux novices, débutants, intermédiaires et experts. La franchise Self tissus compte 25 magasins en France. Des ateliers enfants à partir de 9 ans sont organisés les mercredis et samedis. Le futur adhérent et dirigeant de son magasin prévoira un droit d’entrée de 18 000€, un apport personnel de 50 000€, un investissement global de 350€/m2, un chiffre d’affaires la 1re année de 460 000€ HT et de 550 000€ à 2 ans. La formation initiale est de 4 semaines. En période ‘normale’, la franchise promettait 460 000€ de chiffre d’affaires la 1re année. L’enseigne prévoit de réaliser 14M€ de CA en 2020, soir une progression de 50% depuis 2017. Près de 3 à 4 magasins ouvrent chaque année.

Concept store

La conception du magasin Self tissus ? Tout d’abord un joli cadre, des espaces soigneusement organisés et délimités par des couleurs, des jeux de lumières doux : Tissus mode, tissus décoration, mercerie, table présentoir à machines à coudre, garnissage, nappage, mercerie, laine, atelier couture et même le bar à coudre proposant la location, sur place, de machines à coudre et de surjeteuses. On y apprend, sur rendez-vous, à coudre ou à se perfectionner. Et parce que ce sont souvent les femmes qui cousent, un espace enfant jouxte opportunément l’atelier de couture. Les atouts du magasin ? Des nouveautés, des animations, une ambiance conviviale, des vendeurs experts et à l’écoute.Self Tissus Avignon-Le Pontet. Au shopping Avignon Nord. 472, avenue Louis Braille. 04 90 03 13 28.

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