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Avignon-Tourisme : un festival vous manque et tout est dépeuplé ?

Arnaud Pignol, directeur général d’Avignon-Tourisme. ©empreinte d'ailleurs

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Avignon aura connu une saison estivale contrastée avec un mois de juillet plombé par l’annulation du festival et un rebond en août. Retour sur ce bilan mitigé avec Arnaud Pignol, directeur général d’Avignon-Tourisme.

Après le record de fréquentation de l’an dernier (670 000 visiteurs), Avignon tombe de haut avec la crise sanitaire. En juillet, après l’annulation des Festivals ‘In’ et ‘Off’, -48% pour le palais des papes (43 500 entrées), -41% pour le Pont (53 500). En août, léger sursaut, avec 60 500 touristes dans le plus grand palais gothique d’Europe et 52 600 sur le Pont St-Bénézet, dont une majorité de français (88%) et une clientèle étrangère venue majoritairement de Belgique, d’Allemagne et des Pays-Bas.

Mais avec la progression de la pandémie et le classement en ‘Zone rouge’ de la Région Sud Provence- Alpes-Côte d’Azur début-septembre, le pourcentage des voyages organisés par les tour-opérateurs a dégringolé de… 95%, selon VPA (Vaucluse Provence attractivité), l’agence de développement du tourisme du département qui vient de publier son bilan pour le Vaucluse : -27% de fréquentation globale et -4,5 millions de nuitées pour l’été 2020.

« Nous avons dû nous réinventer, être créatifs. »

« L’activité partielle des 150 salariés d’Avignon Tourisme a été adaptée. Certains secteurs ne se sont jamais arrêtés (sécurité, entretien). Mais les congrès ont été moins nombreux, l’exploitation a baissé, sur la trentaine de guides-conférenciers, seuls deux en CDI (Contrat à durée indéterminé) ont travaillé, tous les autres, les plus précaires, les jobs d’été, les extras, les conférenciers, les CDD n’ont pas eu de contrat, explique avec gravité Arnaud Pignol, le directeur  général d’Avignon-Tourisme. Avec la Ville d’Avignon et le Grand Avignon, qui sont cautions de notre structure, nous devons modifier les budgets prévisionnels, reporter les charges, décaler les investissements, maximaliser les produits, bref, nous renouveler, nous réinventer, être créatifs. »

« Hélios : 120 000 spectateurs l’an dernier, 300 000 cette année. »

« De nouveaux programmes d’animations ont été lancés dans l’urgence, comme ‘Hélios’, le spectacle de lumières qui a attiré 300 000 spectateurs (120 000 en 2019), nous avons inauguré des soirées-apéro ‘Un verre au jardin’ sur les pelouses pontificales, nous avons décalé ‘Altera Rosa’ à l’automne avec une scénographie qui a drainé plus de 2 500 amateurs, une formule qui pourrait être pérennisée. Le salon ‘Soupapes’ au parc des expositions de Châteaublanc a enregistré 9 000 entrées de fans de motos en 4 jours. Le week-end dernier, avec le début des vacances de la Toussaint, on a assisté à un frémissement de la fréquentation, 600 touristes par jour contre 200 la semaine dernière. Ils viennent de Bretagne, d’Alsace, d’Auvergne, d’Occitanie, de Côte d’Azur. »

Carine Mériaux, directrice de la communication à Avignon-Tourisme, ajoute : « Le 25 octobre, pour la journée ‘Tous à l’opéra’, en partenariat avec les artistes du Grand Avignon, nous avons proposé une visite différente du palais des papes. Nous devons rester positifs, utiliser tous les outils que nous avons à notre disposition et valoriser nos richesses pour attirer des touristes. C’est notre rôle de participer à l’envie des gens de ne pas s’arrêter de vivre à cause du virus. »

Avec la Préfecture, Avignon-Tourisme a signé un protocole de base pour la location du parc des expositions ou de la salle des Congrès, à chaque évolution de la pandémie et des restrictions dues à l’état d’alerte renforcée, il est modifié. Pour l’instant ‘Le salon de l’habitat’, à la fin du mois à Châteaublanc est maintenu. On s’active également pour l’organisation de la 36e édition de Cheval passion en janvier qui est d’habitude le coup d’envoi de la saison touristique dans la cité des papes.

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