En réaction à la visite à Taïwan de la présidente de la Chambre américaine des représentants Nancy Pelosi, Pékin a déployé une série de sanctions commerciales contre son voisin la semaine dernière. S’il est peu probable qu’une interdiction d’importation de certains fruits et poissons taïwanais devienne une source de tensions internationales, l’arrêt des exportations chinoises de sable vers l’île, ressource essentielle à la fabrication de semi-conducteurs, pourrait avoir des répercutions majeures dans le monde.
Comme le montrent les statistiques de la base de données Comtrade de l’ONU, les États-Unis sont le premier partenaire commercial de Taïwan, avec des échanges totaux chiffrés à plus de 105 milliards de dollars en 2021. Dans le détail, les importations américaines en provenance de l’île pèsent 62 % du total. La majorité concerne le secteur informatique et électronique, des entreprises comme Apple, Qualcomm et NVIDIA s’appuyant principalement sur les semi-conducteurs fabriqués par les fonderies taïwanaises.
Mais les États-Unis ne sont pas les seuls à dépendre du commerce avec Taïwan. Des pays comme le Japon et l’Allemagne sont aussi particulièrement dépendants de l’île pour faire tourner leur industrie. Les exportations taïwanaises représentent ainsi 34 % des 86 milliards de dollars d’échanges avec le Japon et 40 % des 21 milliards de dollars d’échanges avec la première économie européenne.
De Tristan Gaudiaut pour Statista