7 mai 2025 |

Ecrit par le 7 mai 2025

Sentenza : « Ce film est un miracle »

Le long métrage raconte les péripéties d’une bande d’amis pour sauver leur club de foot, suite à l’emprisonnement de son président. Sur un ton d’humour influencé par le cinéma marseillais, les deux jeunes réalisateurs d’Avignon Karim Belaïdi et Omar Dahmane ont relevé un défi fou. Ils ont produit à deux un film amateur le plus convaincant possible avec un budget à moins de 10 000€.

« Ce film est un miracle » souffle Karim Belaïdi, éducateur trentenaire à la carrure sportive, soulagé par le guichet fermé de son avant-première ce 3 avril au Pathé Cap Sud. Avec son premier long-métrage, le jeune réalisateur a créé la suite de sa web série ‘Sentenza’ sur le club de football fictif du même nom.

Tourné sur deux années, le film part d’une intention bien particulière. « Je voulais mettre en lumière ma ville, mise en avant pour son festival, son patrimoine, mais moins pour ses quartiers » résume Karim Belaïdi qui a pu compter sur des jeunes en réinsertion pour donner vie au projet. Dans cette perspective, l’idée était également de « regrouper tout ce qu’il y a de néfaste dans le football du sud de la France » pour mieux le dénoncer sous le trait de l’humour. Et de rappeler que « l’objectif commun de tout footballeur, c’est de s’amuser : on oublie l’essence même de ce sport ».

L’affiche du film et les 2 réalisateurs : Karim Belaïdi (à gauche) et Omar Dahmane. Crédit : DR

Un projet social
Karim, éducateur depuis ses 20 ans, est issu d’une famille d’artistes. Après avoir écrit la moitié du scénario, il a rencontré le professionnel de cinéma Omar Dahmane en automne 2022. De là, la collaboration entre la vision artistique de Karim et la compétence technique d’Omar (incarnant également un personnage dans l’histoire) a donné naissance au film.

Porteur d’un projet social, Sentenza montre comment une bande d’amis aux caractères décalés et attachants tentent de se défaire de leurs mauvaises habitudes pour s’unir dans un objectif commun. Omar a formé à la technique les jeunes ayant participé ou accompagné le tournage qui se déroulait toujours après le travail de Karim, à 16h30. « Ce sont des amateurs qui n’ont jamais fait de film de leur vie. Mais il n’y avait pas besoin de répéter les scènes, parce qu’ils sont vraiment comme ça, avec des traits de caractère que je leur ai demandé d’accentuer » confie Karim, époustouflé par le potentiel de chacun.

Il a par ailleurs lui-même dû s’adapter à maintes reprises, reprendre son scénario en fonction des disponibilités des acteurs bénévoles. Il a également intégré un rôle pour un acteur amateur l’ayant sollicité, tout à fait adapté à sa situation de handicap. « Dans le film, nous avons essayé de  montrer un maximum le vivre ensemble avec tout le monde » avance le cinéaste amateur.

Une partie de l’équipe du film. Crédit : DR

Des conditions de tournage sous contraintes
Hormis le ‘road trip’ filmé à Barcelone pour les besoins de l’intrigue, toutes les séquences sont locales. La plupart ont été tournées à Avignon même : place de l’horloge, quartier de la Rocade, au stade de la Barthelasse et celui de Montfavet. À cela s’ajoutent des scènes tournées dans la salle du conseil de la mairie de Carpentras.

Il a fallu aux réalisateurs concentrer tous leurs efforts sur ces divers lieux de tournage et se plier aux conditions du moment. D’abord en raison d’un budget insuffisant « pour offrir les repas aux acteurs bénévoles”, des tournages ont été annulés. Et quand tous ceux-ci étaient réunis, il suffisait de peu pour altérer la production : un mistral trop présent, des cigales imposantes, mais aussi le manque de professionnalisme et la réduction des moyens humains pour concevoir le film de A à Z.

Crédit : DR

Mais un soutien local fort
Pourtant, le projet est arrivé à terme ! D’abord avec l’aide de l’association  de Carpentras Égal Accès, qui a contribué au tiers du budget. « À la fin des tournages, quand cela commençait à être raide, ils nous ont rajouté des financements » dit Karim, plein de reconnaissance. Par ailleurs, le tournage en mairie a été facilité par la procédure d’autorisation rapide de la municipalité de Carpentras.

Pour la séquence avec les gens du voyage, les réalisateurs ont été appréciés par la communauté gitane. « Au complexe de la Souvine (Montfavet) où ils étaient installés, j’ai pu les rencontrer pour filmer le décor avec les caravanes, ils nous ont accueillis avec plaisir » se souvient le cinéaste. Ce dernier a même tenté sa chance en contactant l’influenceur gitan de Pernes les fontaines Niglo, qui a accepté de jouer le capitaine du FC Gens du voyage (club fictif). « Il est très influent avec sa communauté, tous les gens du voyage le connaissent, il y a donc eu un énorme engouement pour le tournage ».

Les séances
– Avignon : 3 avril à 19h au Pathé Cap Sud (séance complète), 12 avril à 10h45 au Pathé Cap Sud
– Valréas : 5 avril à 18h, au Rex
– Le Pontet, : 23; 24 28 et 29 avril à 21h au Capitole My Cinewest
– Avignon : le 5 mai à 20h au Vox

Le synopsis du film
Cinq ans après la fermeture du club, Malik,  éducateur, tente l’impossible : convaincre la maire de la ville de rouvrir le club historique. Mais un obstacle de taille se dresse sur sa route : une dette colossale de 20 000 euros, héritée de l’ancien président, Luigi Sentenza, aujourd’hui derrière les barreaux. Alors qu’il se bat pour redonner vie à ce projet social, un adversaire redoutable entre en scène : Nicolas Le Flop, un millionnaire parisien prêt à investir massivement pour créer un club d’élite, le FC Galaxy. Face à cet homme d’affaires influent, Malik semble condamné à l’échec… jusqu’à ce qu’un événement inattendu vienne bouleverser la donne. Un tournoi de sixte atypique, le Tournoi de la Tolérance, promet 50 000€ aux vainqueurs. Une somme qui pourrait tout changer. D’un côté, une équipe hétéroclite portée par les valeurs du club Sentenza, de l’autre, une formation de mercenaires forgée à coups de millions. Entre engagement social et ambitions financières, la maire devra faire un choix : l’argent du FC Galaxy ou l’âme du club Sentenza.

Son collaborateur Omar Dahmane a quant à lui passé des heures à travailler sur la synchronisation des sons et des images, jusqu’à ce qu’ils trouvent du soutien auprès de KMR studio au Pontet, par le biais du groupe de rap avignonnais 100-16 L’équipe. « Ils nous ont ouvert leurs portes pour enregistrer certaines voix. Nous avons même un rappeur dans notre film, ainsi qu’une bande originale grâce à eux » s’enthousiasme Karim.

Enfin, dernier renfort et pas des moindres, celui des cinémas. « Le directeur du Pathé Cap Sud a vu le film et l’a trouvé impressionnant au vu du budget, mais aussi plus drôle que certaines comédies françaises » annonce le jeune réalisateur. Depuis la programmation de l’avant-première pour le 3 avril au Pathé Cap Sud, d’autres séances et d’autres cinémas ont suivi pour ce printemps (voir ci-dessous.

Des anecdotes farfelues
Les acteurs amateurs deviennent des personnages, mais parfois les personnages deviennent aussi des personnes. La frontière s’est amenuisée à plusieurs reprises lors du tournage. Comme pour cet acteur principal qui, prétendant être malade un jour où il était indispensable à une scène, a finalement été démasqué grâce à sa publication sur un média social. « J’ai vu sur sa story qu’il était finalement parti à la plage alors que nous l’attendions tous » partage Karim d’un ton exaspéré.
Ou bien comme ce jeune acteur qui joue un personnage sortant de prison dans le film. Mais entre-temps, pour des activités antérieures au tournage, il a dû être véritablement incarcéré au Pontet. « Nous étions en pleine période de tournage, nous avons dû faire les scènes avec lui quatre mois après. J’ai donc modifié certaines choses par rapport au scénario pour que cela reste cohérent » souffle le réalisateur sur cette énième anecdote.

Mais il y a aussi cet acteur qui avait été choisi pour sa morphologie et qui entre temps a perdu du poids, révélant sa métamorphose dans une scène de match réalisée en 11 tournages. « Je ne croyais pas à son régime, car cela faisait trop longtemps qu’il en parlait. Et puis nous avons dû faire en sorte que cela ne se voie pas, mais il a quand même perdu 18 kilos en l’espace de 5 minutes ! » sourit Karim.
De quoi nourrir une vidéo sur les coulisses du tournage, d’autant que les réalisateurs ont « prévu de faire un documentaire, pour cela il (leur) faut un budget ». Le tournage “folklorique” pourrait donc avoir un écho supplémentaire.

Amy Rouméjon Cros

Sentenza en chiffres
– 4 cinémas vauclusiens diffusant le film (en date du 31 mars 2025)
– 8 700€ de budget investi par les partenaires, dont 3 000€ par l’association carpentrassienne Égal Accès
– 3 000 heures de rushs vidéo
– 2 800 heures de montage vidéo
– 4 disques durs, dont 2 pour servir de copie de secours
– 2h03 de montage final contre 2h30 initialement
– 3 professionnels du spectacle vivant : Malik Farés (l’entraîneur du Sentenza), Karine Kossu (Mme le Maire), Sébastien Bugeja (Beber)
– 20 acteurs impliqués dans le jeu et la technique
– 100 participants au long métrage (réalisateurs, figurants, techniciens amateurs formés par Omar Dahmane)
– 30 maillots de foot offerts par la discothèque châteaurenardaise Le Stax. 15 ont servi au tournage, les 15 autres ont été revendus pour réinvestir dans la production
– 2 bandes sons originales créées par 100-16 L’équipe et produites par KMR studio au Pontet

Chronologie
– 2019 : production et diffusion de la web série Sentenza sur Youtube
– Juillet 2022 : début de l’écriture du scénario qui donnera suite à la web série
– Septembre 2022 : rencontre entre les deux co-réalisateurs Karim Belaïdi et Omar Dahmane
– Mai-Octobre 2023 : première période de tournage Mai-Octobre 2024 : seconde période de tournage


Sentenza : « Ce film est un miracle »

Le jeudi 27 mars, les offices de tourisme intercommunaux (OTI) Destination Luberon et Isle sur la Sorgue Tourisme se sont réunis à Cavaillon pour leur traditionnel lancement de saison, qu’ils font communément. Quelque 150 acteurs du tourisme, provenant des deux territoires, étaient présents.

« Vous êtes au cœur du développement économique du territoire », a lancé Gérard Daudet, maire de Cavaillon et président de Destination Luberon, face aux acteurs du tourisme qui se sont réunis au Marché d’Intérêt National (MIN) de Cavaillon à l’occasion du lancement de la saison touristique de Destination Luberon et Isle sur la Sorgue Tourisme.

Les deux établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) organisent conjointement cette réunion annuelle depuis plusieurs années et collaborent depuis maintenant sept ans dans une logique de territoire et de parcours client. « On a une logique de tourisme de territoire, sans frontières administratives car le touriste ne sait pas s’il se trouve sur le territoire de Destination Luberon ou d’Isle sur la Sorgue Tourisme », a expliqué Eric Bruxelle, président d’Isle sur la Sorgue Tourisme.

Un tourisme à l’année

Si les deux OTI conservent chacune une stratégie globale qui leur est propre, ils ont tous deux décidé de mettre leurs forces en commun il y a quelques années. « On ne peut pas rester isolé, a ajouté Eric Bruxelle. On vit dans un monde de concurrence. Le Vaucluse a de nombreux atouts mais ce n’est pas le seul, que ce soit en France ou ailleurs. » Ainsi est née cette collaboration qui aujourd’hui perdure. L’objectif d’Isle sur la Sorgue Tourisme et de Destination Luberon est de promouvoir une activité touristique a l’année et plus seulement durant la saison estivale. Une stratégie dont Isle sur la Sorgue Tourisme a été précurseur en 2021.

« On ne parle plus d’ailes de saison ou de saison estivale. »

Eric Bruxelle

Le 1er trimestre affiche un bilan assez contrasté, avec des résultats pas trop mauvais pour l’hôtellerie et la restauration, mais pas terrible pour les commerces. Un autre sujet inquiétant vient s’ajouter : Fontaine-de-Vaucluse. Le gouffre étant la force attractive de la commune mais étant inaccessible depuis plusieurs mois et pour une durée indéterminée pour des raison de sécurité, l’avenir du tourisme à Fontaine-de-Vaucluse est en grande réflexion afin de mettre en lumière les autres atouts de la commune.

Une belle année 2024 pour le tourisme

L’année 2024 a compté 6,6M de nuitées touristiques cumulées sur les territoires des deux EPCI. Ces nuitées concernent à 36% le cœur de l’été, 28% d’avril à juin, 20% l’arrière-saison et 16% l’hiver, avec une durée de séjour de 4,6 jours en moyenne. 44% des touristes étaient des étrangers, la plupart provenant de l’Allemagne, du Royaume-Uni et des États-Unis, contre 56% de Français venant principalement d’Île-de-France, d’Auvergne-Rhône-Alpes, ou de Provence-Alpes-Côte d’Azur.

70 000 personnes ont été accueillies en 2024 dans les deux OTI, qui comptent en tout 21 conseillers en séjour et 7 points d’accueil. Destination Luberon et Isle sur la Sorgue Tourisme ont pu observer un étalement de la fréquentation dans l’année, ainsi qu’une augmentation de la fréquentation d’excursionnistes originaires des Bouches-du-Rhône, du Gard et du Var. « On a volonté de fidéliser ces excursionnistes afin d’en faire des clients séjour », ont ajouté Xavier Feuillant et Franck Delahaye, respectivement directeur d’Isle sur la Sorgue Tourisme et directeur de Destination Luberon. Les deux OTI visent les labels ‘Destination d’Excellence’ et ‘Tourisme & Handicap’ pour tous leurs bureaux d’information touristique en 2025 et 2026.

Vers un tourisme durable

En plus de proposer un tourisme quatre saisons, afin de répondre aux enjeux environnementaux actuels, les deux territoires veulent se tourner plus globalement vers un tourisme durable en passant par l’accompagnement des professionnels avec notamment la création, depuis 3 ans, d’un guide écoresponsable pour ces derniers.

« Beaucoup de personnes ne se rendent pas compte que quasiment tout est recyclable, a expliqué Sandrine Moy, chargée Prévention Déchet pour la communauté d’agglomération Luberon Monts de Vaucluse (LMV). La première poubelle aujourd’hui, ce n’est plus celle des déchets ménagers, mais c’est la poubelle jaune. » Les deux EPCI souhaitent sensibiliser les professionnels à ce sujet afin qu’eux-mêmes puissent sensibiliser les touristes. « Ce n’est pas parce qu’on est en vacances qu’on peut faire n’importe quoi », a insisté Xavier Feuillant.

Le sujet de la mobilité a également été abordé, avec l’intervention de Sébastien Riou, responsable des mobilités pour LMV. « La mobilité et la mobilité douce se travaillent ensemble, afin de toucher le plus de monde possible », a précisé Xavier Feuillant. Les deux territoires sont dotés de quatre gares, à Châteauneuf-de-Gadagne, Le Thor, L’Isle-sur-la-Sorgue et Cavaillon, qui sont en lien direct vers Avignon, Vitrolles et Marseille. Un bon moyen pour les touristes de moins utiliser la voiture une fois sur place. Les deux territoires disposent aussi d’une offre assez large, qui s’agrandit d’année en année, en terme de véloroute, avec notamment la Voie Venaissia et la véloroute du Calavon. La Région Sud, de son côté, a créé une ligne de bus estivale (ligne 921) qui relie L’Isle-sur-la-Sorgue à Coustellet, ainsi qu’une offre Cavaillon-Apt en passant par Gordes (ligne 917). Ces offres estivales devraient être lissées sur toute l’année à partir de 2026.

Au service des professionnels des deux territoires

Si les deux EPCI se veulent au service des touristes et du territoire, ils sont également présents pour les professionnels. Cela passe notamment par les collaborateurs des deux OTI qui sont en ‘back office’, qui agissent dans l’ombre, que ce soit pour la communication, le marketing ou la stratégie. En 2024, Isle sur la Sorgue Tourisme et Destination Luberon ont comptabilisé plus de 2M de pages vues sur leurs deux sites, et ils totalisent aujourd’hui 141 000 followers sur les réseaux sociaux.

« On est offices de tourisme mais aussi agences d’attractivité. »

Franck Delahaye

Un atout considérable pour les acteurs du tourisme sur les deux territoires pour qui ces ‘clics’ ont des répercutions et peuvent générer des retombées économiques. « 64 025 contacts ont été générés vers les professionnels en 2024, soit environ 125 par jour », a précisé le directeur de Destination Luberon.

Moins de documentation, plus d’action

Les deux OTI essayent de plus en plus d’éviter le surplus de documentations, qui peuvent vite devenir obsolètes, d’où leur présence forte sur internet et les réseaux sociaux, afin que tout soit à jour en permanence. Cela permet non seulement de prévenir la frustration des touristes, mais aussi celles des professionnels.

À la place, des planches avec des QR codes ont été créées. Une façon aussi de vivre avec son temps, à l’ère numérique, durant laquelle les touristes planifient leurs séjours directement depuis leurs smartphones. Les OTI élaborent également des sortes de carnets de voyage « à la carte » qui permettent de répondre précisément et directement aux demandes des touristes et qui s’adaptent en fonction de ces dernières.

Deux territoires d’événements

Destination Luberon et Isle sur la Sorgue Tourisme soutiennent aussi les organisateurs d’événements sur leurs territoires en se faisant les relais de communication, en proposant un service de billetterie, avec une billetterie croisée entre les deux OTI, et en mettant à disposition l’expertises des deux OTI qui sont eux-mêmes organisateurs d’événements.

En 2025, l’agenda des événements des deux territoires va être bien chargé avec des incontournables comme : les Sunsets Vignerons en Luberon du 24 juin au 9 septembre, la Foire internationale & brocante de L’Isle-sur-la-Sorgue du 18 avril au 21 avril, le festival Lire sur la Sorgue du 28 au 31 mai, Melon en fête du 4 au 6 juillet, Wine & Dine à Lourmarin le 17 juillet, les festivals de la Sorgue les 3 et 4 mai et le 11 octobre.

Cette année, il faudra aussi s’attendre à des nouveautés telles que : le Festival Vin, Vélo, Copain en Luberon le 20 septembre, ou encore le Festival du cinéma FESTIFF du 7 au 11 octobre. Une année 2025 qui promet d’être riche en événements et en convivialité.

Pour accéder aux agendas des événements, rendez-vous sur les sites de Destination Luberon et Isle sur la Sorgue Tourisme.


Sentenza : « Ce film est un miracle »

Réfection d’une chaussée à Loriol-du-Comtat, réouverture de la route vers le sommet du Mont Ventoux, ou encore ramassas des déchets aux bords des routes départementales. Quels travaux et interventions sont prévus par le Département de Vaucluse au mois de février ?

À Loriol-du-Comtat, la chaussée du carrefour giratoire entre les RD107 et RD950 va être refaite au cours des nuits des lundi 7 et mardi 8 avril entre 20h30 et 6h. Une déviation du trafic est prévue par les RD942r (déviation de Carpentras), RD942 (Monteux) et RD31 (Sarrians).

La RD974, route qui mène au sommet du Géant de Provence côté Sud, va être rouverte à la circulation vers la mi-avril. Une date plus précise sera donnée dans les semaines à venir. La route côté Nord, elle, reste fermée jusqu’au mois de mai.

Le jeudi 24 avril, le Département organise une journée de ramassage de déchets. 120 agents nettoieront les bords des routes départementale pour que les opérations de fauchage puissent être réalisées dans les meilleures conditions par la suite.

Les chantiers en cours

  • Aménagement d’un carrefour giratoire entre les RD938 et RD977 au Crestet. Les travaux sont en cours.
  • La déviation d’Orange entre le giratoire du Coudoulet et la route de Camaret. Les travaux sont en cours.
  • Renouvellement de la couche de roulement de l’anneau du carrefour giratoire RD235 / Chemin de Saint Gens à Carpentras. Les travaux seront réalisés uniquement les nuits des mercredi 9 et jeudi 10 avril entre 20h30 et 6h. Une déviation locale sera mise en place.
  • Construction du nouveau bâtiment Memento, pôle des patrimoines de Vaucluse à Avignon. Le chantier est en train de se terminer. Les travaux de finition et essais techniques vont se poursuivre durant le premier trimestre 2025. Le déménagement des Archives départementales ne démarrera pas avant mi-2025, pour une mise en service et ouverture au public prévue en 2026.
  • Extension du service ‘Livre et Lecture’ à Sorgues. Les travaux ont démarré début avril et pour une durée de 14 mois.
  • Construction de la nouvelle Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) à Avignon. Le chantier a débuté en septembre pour 18 mois.
  • Restructuration du collège Tavan à Montfavet. Les travaux ont démarré en juillet et devraient s’achever en mai 2025.
  • Réhabilitation du collège Lou Vignarès à Vedène. Les travaux de la phase 2 (restructuration et extension des bâtiments administratifs) vont se poursuivre jusqu’en septembre. Le chantier devrait s’achever début 2026.

Sentenza : « Ce film est un miracle »

Le SCAD Lacoste Animation Fest revient pour une 4e édition ces vendredi 4 et samedi 5 avril au cœur du Luberon. Au programme : des invités de marque, des projections, des présentations et des master classes.

Avec l’essor de l’industrie de l’animation dans le sud de la France et dans le Vaucluse en particulier, SCAD Lacoste se positionne comme l’endroit idéal pour réunir les passionnés de film d’animation, nos étudiants et les meilleurs créatifs du secteur », déclare Cédric Maros, directeur général de SCAD Lacoste.

Ainsi, le secteur de l’animation sera mis en lumière durant deux jours à la Maison Basse à Lacoste. Ce festival revient pour une quatrième édition, présentée par SCADFILM, le principal département de programmation événementielle de l’université, destiné aux étudiants et professionnels de l’animation, du cinéma et de la télévision, du développement de jeux vidéo, du motion design, de la réalité immersive et des autres arts numériques.

Le programme

Vendredi 4 avril :
• 16h30 : des cours métrages réalisés par les étudiants de SCAD seront présentés au public dans le cadre du showcase annuel de SCAD Animation Studios.
• 20h : projection de Flow, qui a reçu l’Oscar, le César, mais aussi le Golden Globe du meilleur film d’animation en 2025 ainsi que bon nombre d’autres récompenses. Ce film d’animation suit un chat courageux dont la maison a été dévastée par une grande inondation. Accompagné d’un capybara, d’un lémurien, d’un oiseau et d’un chien pour naviguer sur un bateau en quête de la terre ferme, le chat et ses compagnons doivent compter sur leur confiance, leur courage et leur intelligence pour survivre aux périls d’une planète nouvellement aquatique. La projection sera suivie d’une séance de questions-réponses avec Luigi Loy, directeur de distribution de Sacrebleu Productions.

Samedi 5 avril :
• 14h30 : les courts métrages les plus remarquables et innovants de l’édition 2024 Festival international du film d’animation d’Annecy seront présentés.
• 16h30 : Alfred Lee, ancien élève de SCAD, aujourd’hui concepteur senior chez Walt Disney Imagineering, emmènera le public dans les coulisses du processus créatif de l’une des entreprises de divertissement les plus emblématiques au monde. La présentation ‘The Wonderful World of Concept Design’ se fera en anglais.
• 18h : Sudanim, portail des professionnels de l’animation et du jeu vidéo en Région Sud qui accompagne le développement et l’essor de l’industrie en réunissant studios, écoles, étudiants et artistes, sera présenté par Alexandre Cornu, président de l’association et producteur, et Chrystel Poncet, secrétaire général de l’association et consultante en programmes d’animation.
• 20h : projection de Moi, Moche et Méchant 4 en version originale sous-titrée français, suivie d’une séance de questions-réponses avec Boris Jacq, superviseur CG d’Illumination Mac Guf.

Inscription gratuite mais obligatoire en ligne.
Vendredi 4 et samedi 5 avril. SCAD Lacoste. Maison Basse. Lacoste.


Sentenza : « Ce film est un miracle »

Pour ce spectacle de théâtre et de danse, le Diptyque Théâtre explore un épisode de  la vie du danseur Nadim Bahsoun lors de son renouvellement de passeport à Beyrouth. 

En 2022, un an après l’explosion du port, un homme se rend à Beyrouth pour y refaire son passeport. Il est libanais, cela ne devrait être qu’une simple formalité. Mais dans un pays ravagé par les suites de la guerre et une crise économique sans précédent, la simple formalité devient un chemin de croix : une nuit, deux nuits, trois nuits debout dans la nuit noire et les silhouettes balayées par les phares des voitures de la route toute proche. Alors il danse. Et Aïda, sa compatriote et amie, raconte.

Quand Mona El Yafi écrit et raconte, quand Nadim Bahsoum danse

Entre Mona El Yafi franco-libanaise et le danseur Nadim Bahsoun, il s’agit d’abord d’une rencontre, d’une amitié grâce au Liban qui les lie. Mais le récit véridique de Nadim Bahsoum pousse Mona El  Yafi à raconter son histoire avec ses mots et  son corps. Il s’ensuit un duo d’une grande complicité qui choisit le sourire et même le rire face à cette situation kafkaïenne.

Conception : Mona El Yafi et Nadim Bahsoun
Texte, mise en scène et interprétation : Mona El Yafi
Chorégraphie et interprétation : Nadim Bahsoun

Jeudi 3 avril. 20h.  5 à 20€. Théâtre Benoît XII. 12 Rue des Teinturiers. Avignon. 04 86 81 61 97.


Sentenza : « Ce film est un miracle »

Le coup de com’ du Conseil départemental de Vaucluse est aussi réussi que ce qu’il a été discret. Ainsi, après l’Eure qui a voté en février dernier le retour aux 90km/h, le Vaucluse sera le 54e département français à revoir la vitesse à la hausse sur le réseau routier dont il a la charge. La mesure devrait être effective à compter du 1er avril de l’année prochaine.

Alors que la vitesse sur les routes secondaires françaises a été abaissée à 80km/h depuis le 1er juillet 2018, les services de l’Etat ont autorisé depuis 2020 les conseils départementaux à relever à nouveau ce seuil à 90km/h. Ainsi, 53 départements hexagonaux sont repassés à ce jour, sous conditions (voir en fin d’article) aux anciennes limitations de vitesse. Dernier en date, celui de l’Eure qui a officiellement voté cette mesure le 7 février 2025 après que son président, Alexandre Rassaërt, ait annoncé son souhait de retrouver l’ancien seuil en octobre 2024. Pour le département normand la mesure entrera en vigueur le 1er janvier 2026. Le temps notamment d’implanter la nouvelle signalisation pour un montant estimé à 200 000€.

Si la vitesse sera de 84km/h en Vaucluse, cette limitation sera portée à 84,1km/h à Orange, 84,5km/h à Bollène et 84,8km/h à l’Isle-sur-la-Sorgue. Crédit : Devisocom

Une bonne affaire pour le département…
Pour le Vaucluse, cela faisait longtemps que le Conseil départemental réfléchissait à un retour sur les anciennes limitations de vitesse, surtout depuis qu’une majorité de départements ont enclenché la marche arrière. Cependant, le coût de l’opération constituait jusqu’alors un véritable frein à cette décision en raison de son prix, particulièrement en cette période de restrictions budgétaires pour les collectivités locales. En effet, le coût de pose d’un panneau est compris entre 200 et 250€ environ. Néanmoins, la vigilance des agents vauclusiens en charge des routes du département leur a permis de dénicher une vente flash sur le site le bon coin-coin dédié aux bonnes affaires pour les collectivités locales. Il faut dire qu’à 84€ les 100 panneaux l’offre est alléchante, rendant ainsi la démarche, qui sera effective le 1er avril 2026, quasiment gratuite.

… et un sacré coup de com’
Profitant de l’aubaine, l’administration départementale s’est donc engouffrée dans l’opération. Flairant également le bon coup de com’, le Département a aussi pris une décision inédite : « rien ne nous oblige à augmenter la vitesse jusqu’à 90 km/h. Nous sommes dans le département 84 alors la vitesse sera portée à 84km/h. Comme cela tout le monde est content : ceux qui veulent aller plus vite et ceux qui souhaitent que l’on roule à des vitesses raisonnables sur nos routes. » C’est vrai que la différence de vitesse est minime alors que le coup marketing est une vraie réussite.

Pour les gendarmes de Vaucluse, les contrôles de vitesse seront différents selon les communes où ils seront réalisés. Crédit : gendarmerie nationale

Les communes montent au créneau
Toutefois, l’initiative départementale a suscité une certaine ‘jalousie’ de la part des communes de Vaucluse.
« Pourquoi le Département serait le seul à bénéficier de ce coup de com’ ?, s’interroge la municipalité de l’Isle-sur-la-Sorgue. Nous, notre code postal ce n’est pas 84 000 mais 84 800. Alors nous voulons que la limitation de vitesse soit fixée 84,8 km/h sur les portions de routes départementales situées sur notre commune. »
Un vœu exaucé par le Département qui s’est engagé à installer des panneaux de limitation en fonction des du code postal des principales villes de Vaucluse.

Ainsi, ces limitations vont être portées à 84,1km/h à Orange, 84,2km/h à Carpentras, 84,3km/h à Cavaillon, 84,4km/h à Apt, 84,5km/h à Bollène, 84,6km/h à Valréas et 84,7km/h à Sorgues. Pour sa part, Avignon (84 000) restera aligné sur le reste des autres routes du département.
Avec son code postal 84 170 la ville de Monteux a bien tenté le coup des 84,17km/h mais ce sont les forces de l’ordre qui ont mis ‘le holà’ à cette décentralisation des limitations de vitesse. « Nos appareils de contrôle ne permettent pas de mesurer au 100e », explique la gendarmerie de Vaucluse.
En attendant, le trajet Avignon, Sorgues, Orange risque de constituer un sacré casse-tête pour les automobilistes vauclusiens : 84 km/h, 84,7km/h puis 84,1km/h…

Le Gard ambitionne de devenir la plus grande ‘zone 30’ au monde. Crédit : DR

Un modèle pour les autres départements français ?
En tout cas, l’initiative vauclusienne semble déjà inspirer d’autres départements. Si pour le territoire de Belfort (90), le retour au 90km/h raisonne comme une évidence, le Gard y voit surtout une belle opération de ‘greenwashing’ si chère aux élus de la rive droite de Rhône : « En passant à 30km/h sur l’ensemble du Gard, le département deviendra plus grande zone 30 d’Europe, voir du monde » se félicite-t-on déjà côté gardois. Pas sûr pourtant que cet enthousiasme soit entièrement partagé par les usagers locaux de la route.
Dans les Bouches-du-Rhône, les automobilistes semblent davantage résignés. « Rouler à 13 km/h sur les départementales ce sera toujours plus vite que de circuler à Marseille… »

George Abitbol

Quels sont critères pour augmenter la vitesse sur une route départementale ?
Attention cependant, toutes les portions de routes départementales de Vaucluse ne sont pas concernées par cette décision. En effet, seules celles intégrant les critères de la loi d’orientation des mobilités (LOM) de décembre 2019 sont éligibles.
Ainsi, pour augmenter la vitesse, les tronçons concernés doivent faire au moins 10 km de long. Par ailleurs, ces voies ne doivent pas non plus comporter d’intersections avec un tourne-à-gauche, d’arrêts de transport en commun, de croisements avec des chemins de randonnée, de traversées de hameaux, de circulation d’engins agricoles et d’obstacles en bord de route. Au final, sur les 2 330 kilomètres du réseau départemental, seuls 84 kilomètres seront finalement concernés par cette mesure.


Sentenza : « Ce film est un miracle »


Sentenza : « Ce film est un miracle »

La déconstruction des deux tours du quartier du Docteur Ayme à Cavaillon, ont valeur de symbole. C’est la face la plus visible d’un projet de rénovation urbaine de plus de 100 M€, portant sur 3 quartiers de la ville et 800 logements. Souhaité par son maire, Gérard Daudet, ce projet d’envergure mobilise le bailleur social Grand Delta Habitat et tous les services de l’État (dont ANRU). « Redonner une vie normale aux habitants des quartiers » c’est pour le maire de la ville une priorité et un enjeu.

Haut lieu des trafics de stupéfiants de toutes natures, le quartier du Docteur Ayme, était devenu difficilement vivable pour ses résidents et aussi les habitants de la ville. Le narcotrafic est l’origine de nombreux actes criminels dont l’incendie du commissariat de la ville en octobre dernier. Outre les renforts de police octroyés par le ministère de l’intérieur en mai dernier, la rénovation des quartiers concernés devenait une nécessité. Initié par le maire de la ville dés 2010, ce programme a bénéficié du soutien de l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine. D’un montant de 117 M€ il porte sur la construction et la rénovation de 800 logements et le réaménagement de trois quartiers : Dr Ayme, Condamines et Saint Martin. C’est pour une ville de 27 000 habitants un programme exceptionnel par son ampleur se plaît à rappeler le maire.

Des tours utilisées pour le narcotrafic

Hautes de 14 étages, les deux tours du quartier du docteur Ayme, étaient peu à peu délaissées par leurs habitants, las des pannes d’ascenseur à répétition (volontaires) et des troubles causés par les trafics. Ces deux bâtiments étaient squattées pour partie par les dealers qui les utilisaient également comme des tours de guet pour prévenir de l’intervention des forces de police. Leurs déconstructions qui vient de démarrer devraient s’achever au premier trimestre 2026. Les habitants des 112 logements ont été relogé dans d’autres résidences de Grand Delta Habitat ou chez d’autres bailleurs sociaux, situées à Cavaillon ou dans des communes de proximité. A leur place seront construits des équipements sociaux et des espaces verts.


Sentenza : « Ce film est un miracle »

Après l’annulation de la journée d’ouverture du Festival pour cause météorologique, le fête continue cependant autour du spectacle vivant pour publics jeunes. Une programmation de qualité variée — concerts, théâtre, danse — pensée par chaque lieu pour satisfaire tous les publics déployée dans  13 communes.  

À Avignon, le Théâtre des Halles, le club de jazz AJMI, le Théâtre des Carmes, l’Isle 80 et l’Opéra Grand Avignon, vous attendent pour cette dernière semaine du Festival Festo Picho

Au théâtre des Halles, ‘Noircisse’ de Claudine Galléa aborde le passage à l’adolescence, ‘Le Poids des fourmis’  celui de la résistance citoyenne sur le plateau de l’Autre Scène à Vedène. Théâtre d’objets et musique font bon ménage dès 10 mois à l’Isle 80 avec ‘Deux, trois notes sur un fil’. La danse contemporaine basque  trouve sa place également dans la programmation du théâtre Golovine avec ‘Mamuka’. Le crin de violon mais aussi le flon flon d’accordéon partent à ‘La poursuite du crin’ à l’Ajmi. L’amour aura le dernier mot avec le spectacle ‘Les séparables’ qui clôturera au Théâtre des Carmes cette 19e édition de Festo Pitcho. 

Dans les communes et lieux partenaires

Le Pôle Culturel de Sauveterre reçoit un théâtre de musique et de papier accessible dès 18 mois ‘Le ciel est par-dessus le toit’. La salle de Châteaurenard programme le spectacle musical ‘La guitare à remonter le temps’, une guitare qui n’en fait qu’à sa tête. La salle de la Garance de Cavaillon a choisi d’aborder le thème de la mort, pendant une « journée mortelle » avec le spectacle ‘Oiseau’ qui invite à danser parmi les tombes et des ateliers divers. 

Le Naturoptère de Sérignan propose à Visan et Sérignan-du-Comtat  ‘Sur les pas d’Oodaaq’ l’aventure d’un oisillon qui découvre le monde d’en bas , faute de pouvoir s’envoler. ‘Le petit prince m’a dit’ à l’Isle-sur-Sorgue redonne l’espoir d’un monde meilleur malgré son chaos annoncé. 

En pratique

Retrouvez la programmation complète à partir de février sur festopitcho.com

Chaque théâtre décide de ses tarifs avec le souhait commun de rester attractif et accessible au plus grand nombre. Les réservations sont à faire directement auprès de chaque théâtre. Les modalités de réservations sont indiquées dans la page de présentation du spectacle.

Festo Pitcho du 29 mars au 6 avril. Coordination Le Totem. Scène conventionnée d’intérêt national Art, enfance, jeunesse. 04 90 85 59 55.

https://www.echodumardi.com/page/25/   1/1