30 octobre 2025 |

Ecrit par le 30 octobre 2025

(Vidéo) De pierre et de parchemin : l’extraordinaire voyage des Archives du Vaucluse

Avignon. Dans les couloirs silencieux du Palais des papes, là où les échos du XIVe siècle résonnent encore sous les voûtes gothiques, un immense secret sommeille depuis plus de 145 ans : 28 kilomètres de mémoire, d’encre et de papier. Un trésor discret, fait de parchemins médiévaux, de cartes anciennes, d’actes notariés, de jugements récents, de récits oubliés et de dessins minutieux. Nous sommes aux Archives départementales. Ces documents, témoins de la vie de 151 communes vauclusiennes, vont entamer une grande traversée. Une migration inédite, délicate et majestueuse, vers un nouveau sanctuaire : Memento, le tout nouveau Pôle des patrimoines de Vaucluse.

Memento Copyright MMH

Du Palais vieux à un écrin de modernité
C’est dans la partie la plus ancienne du Palais des papes – le Palais vieux, construit par le pape Benoît XII – que les Archives départementales avaient trouvé refuge en 1880. Mais ce lieu, aussi splendide qu’exigu, n’était plus à la hauteur de son contenu. L’humidité, les variations de température, les moisissures et même les poissons d’argent menaçaient lentement mais sûrement des documents uniques. Et pour les agents des archives, chaque jour devenait une épreuve dans un labyrinthe de 28 niveaux, d’escaliers inégaux et de recoins sombres. Le temps était venu de tourner une page. Et d’en écrire une nouvelle.

Un déménagement historique
Depuis 2017, dans un silence méticuleux, des mains expertes répertorient, dépoussièrent, conditionnent. Boîte après boîte, chaque document est préparé pour le grand voyage. Des parchemins médiévaux aux archives foncières les plus récentes, rien n’est laissé au hasard. Les fameuses « Jeannettes », armoires roulantes fabriquées sur mesure, sillonnent désormais les allées du palais, chargées de mémoire et d’histoire. Elles glissent dans les couloirs comme des vaisseaux transportant l’essence du passé, direction : Memento.

La Chapelle Benoit XII Copyright MMH

Memento, le nouveau temple de la mémoire
Situé à Avignon, Memento n’est pas un simple bâtiment administratif. C’est un lieu pensé pour la préservation, la recherche et la transmission. Un géant discret de 9 000 m² capable d’accueillir jusqu’à 40 kilomètres d’archives, mais aussi les réserves des musées départementaux, le service départemental d’archéologie, un centre de conservation d’État, et même un espace mémoriel ouvert à tous les Vauclusiens. Le projet, d’un coût global de 32M€ est porté par le Département de Vaucluse, avec le soutien de l’État, de la Région Sud-PACA et du Grand Avignon. Il incarne un tournant patrimonial, une promesse faite au passé pour l’avenir.

Une histoire née de la Révolution
Les Archives départementales sont elles-mêmes issues d’une révolution – la Révolution française. Créées en 1796, elles collectent depuis tous les documents publics ou privés qui racontent notre société : actes d’état civil, décrets, cadastres, correspondances, journaux, photographies… Autant de fragments de vie, d’anecdotes et de grandes histoires réunies au même endroit. Et ce sont ces morceaux d’âme collective qui quittent peu à peu leur logis séculaire pour rejoindre un lieu pensé pour les protéger, les étudier et les révéler.

Déménagement des documents dans les Jeannettes Copyright MMH

Les documents les plus demandés
« Les documents les plus demandés sont ceux qui ont été déménagés le plus urgemment, relate Christine Martella, conservatrice générale du patrimoine. Il s’agit des documents relatifs au foncier ; puis aux archives contemporaines de 1940 à aujourd’hui ; les documents notariés ; la bibliothèque ; les séries de 1790 à 1940 ; les séries anciennes du 9e siècle à 1790 ; les archives communales et hospitalières déposées ; Les archives aux origines privées et les documents figurés comme les cartes, les plans, les cartes postales, et, enfin, les périodiques. »

La préparation du déménagement
Elle s’est faite dès 2017 avec l’inventaire et le reconditionnement des premiers documents dans des boîtes. Les premiers reconditionnements et dépoussiérages ont été réalisés par la société FFAS, tout en effectuant un récolement détaillé : nature du document, référencement, cote et géolocalisation dans le palais. Les boîtes balisées –les balises sont une feuille de couleur qui indique les boîtes à prendre- sont ensuite insérées dans une Jeannette, armoire roulante en bois faites sur mesure pour pouvoir rouler dans les allées du palais et être insérées dans un camion ou une camionnette sous scellés. C’est là qu’intervient la société Avizo qui assure le déplacement et un second dépoussiérage. Les Jeannettes sont ensuite déchargées et les boîtes dépoussiérées avant d’être déplacées, par le déménageur, dans son magasin définitif. Chaque document est ensuite entré en fichier informatique pour situer son nouvel emplacement.

Le dépoussiérage Copyright MMH

Les chiffres 2024
Le Déménagement a commencé courant septembre 2025 pour être clos à la mi-octobre 2026. Le coût du déménagement est de 3,5M€. 28 kilomètres de linéaires seront ainsi transférés du palais vieux, partie la plus ancienne du Palais des papes pour se rendre à Mémento à Agroparc, toujours à Avignon. Les Archives départementales sont également consultables en ligne avec 2,1 millions de pages vues sur Internet pour 243 000 connexions en 2024. 2 millions d’images sont également consultables sur la toile. Les Archives départementales ont reçu en 2024, 3 500 visiteurs lors d’événements, de conférences, de visites, d’expositions et d’escape game. Près de 12 762 documents ont été communiqués à 593 chercheurs venus les consulter sur place. 21 agents travaillent aux Archives départementales. 4% du fonds est numérisé chaque année.

En savoir plus sur Memento
Le bâtiment ventilé mais non climatisé permet de conserver une température confortable tant en été –même lors de la canicule- qu’en hiver, ce qui est propice à la bonne conservation des documents. Côté chiffres : 11 600 M2 de surface plancher sur 23 290 M2 de terrain ;  Un bâtiment de 80 M de long et de 70 M de large ; 40 KM linéaires de capacité de stockage pour les Archives départementales ; Quatre niveaux, Trois étages ; Un rez-de-chaussée, Un parking semi-enterré de 36 places ; Une ‘double peau’ ventilée et habillée de terre cuite autour des voiles de béton, pour réguler l’inertie et l’hygrométrie du bâtiment ; Des façades en bardage en terre cuite et tuiles bombées, moucharabieh en baguettes verticales de terre cuite, profil aluminium couleur grise, brises soleil aluminium perforés, structure béton gris, mur rideau vitrage clair, socle béton gris, brise soleil en terre cuite en forme d’aile d’avion ; les parois vitrées sont composées de menuiseries en aluminium ou en bois double avec un vitrage à isolation renforcée ; Des vitrages à contrôle solaire renforcé composent le mur rideau sur la façade principale du hall d’entrée et les lanterneaux en toiture de la zone centrale.

La salle de lecture de Memento Copyright MMH

Un calendrier à la mesure de l’ambition
2017-2022 : Inventaire, dépoussiérage, balisage.
Septembre 2025 : Démarrage officiel du transfert des documents.
Octobre 2025 : Début du déménagement des musées départementaux (Fontaine-de-Vaucluse, Valréas, Bonnieux…).
Avril-mai 2026 : Ouverture partielle au public de Mémento.
Mi-octobre 2026 : Clôture complète du déménagement.
Ce chantier colossal est mené par une équipe de passionnés : archivistes, restaurateurs, magasiniers, historiens, logisticiens… Tous mobilisés pour cette expédition précieuse, cette odyssée unique entre passé et futur.

Pourquoi faut-il aller voir Memento ?
Parce que c’est un lieu où l’Histoire devient vivante. Un lieu où l’on comprend que chaque commune, chaque famille, chaque document compte. Que le passé ne dort jamais vraiment, tant qu’on prend soin de lui. Et que ce patrimoine, s’il est bien conservé, peut encore éclairer les générations futures. Memento, c’est la promesse d’un voyage à travers les siècles, à quelques pas du Rhône. Une invitation à (re)découvrir l’histoire du Vaucluse, autrement. Des conférences et des expositions ainsi que des visites y seront organisés. Memento se trouve rue Marcel Demonque à Agroparc, Avignon.

En résumé
Les 28 kilomètres de documents anciens détenus depuis 145 ans par les Archives départementales de Vaucluse, dans le Palais vieux –la partie nord la plus ancienne du Palais des papes- sont actuellement transférés à Mémento, pôle des patrimoines de Vaucluse. Le déménagement s’étendra sur un an pour poursuivre cette nouvelle page de l’histoire à la mi-octobre 2026 et pour un coût de 1,5M€ auxquels il faut ajouter les coût de reconditionnement et d’acquisition des cartons pour faire un total de 3M€. Le projet global, construction comprise, a mobilisé plus de 35M€, financés par le Département à hauteur d’environ 16M€ ainsi que l’État, la Région Sud-Paca et le Grand Avignon.



(Vidéo) De pierre et de parchemin : l’extraordinaire voyage des Archives du Vaucluse

Dans le budget prévisionnel 2026 élaboré sous l’ère Bayrou il était prévu un important coup de rabot dans les coûts de fonctionnement des Parcs Nationaux. Un tiers des effectifs serait menacé, les parcs perdraient leur statuts d’établissements publics et l’ensemble des parcs passeraient sous la tutelle de l’Office Français de la Biodiversité. Levé de boucliers du côté des parcs nationaux et pas que… L’économie aura-t-elle raison de ces espaces naturels d’exception ?

Un préalable s’impose. En France, il existe d’un côté les parcs nationaux, sur le modèle des grands parcs anglo-saxons. Au nombre de 11, ils ont pour vocation de sanctuariser des espaces naturels d’exception, et sont placés sous la tutelle de l’Etat, aujourd’hui le ministère de la transition écologique. De l’autre côté, les Parcs Naturels Régionaux (PNR), financés par les collectivités locales avec des vocations plus sociaux-économiques. Dans la région Sud, on compte pas moins de 3 parcs nationaux1 et 9 PNR2. Le coup de rabot qui nous intéresse aujourd’hui concerne les parcs nationaux.

Concernant les parcs nationaux ces mesures se traduiront par une réduction d’un tiers des effectifs

En plein cœur de l’été et dans la fièvre de la course aux diminutions des charges de l’État, les parcs nationaux, comme de nombreuses agences ou opérateurs publics, ont découvert qu’ils n’aillaient pas épargnés par les restrictions budgétaires à venir. Concernant les parcs nationaux elles se traduiront par une réduction d’un tiers des effectifs. « Faire mieux avec autant » affirme la ministre Agnés Pannier-Runacher. En l’occurrence il faudrait plutôt dire « faire plus avec moins ». Pour véronique Caraco Giodano, la secrétaire générale du syndicat national de l’environnement « On s’attaque aux agents publics en leur disant qu’ils sont responsables de la dette ».

Parc National du Mercantour © Dragon.S / CRT PACA

C’est un vaste mouvement de recentralisation des services et opérateurs de l’État ayant une implantation territoriale qui se dessine

Mais au-delà de ces restrictions budgétaires c’est un vaste mouvement de recentralisation des services et opérateurs de l’État ayant une implantation territoriale qui se dessine. C’est le cas des parcs nationaux. Pour Michaël Weber, sénateur socialiste de la Moselle, et Président de la fédération des parcs naturels régionaux : « il s’agit d’une première étape conduisant à la suppression à terme de toutes ces agences ». Les parcs ont écrit à la ministre en soulignant que cette mise sous tutelle par L’OFB était une perte d’autonomie indispensable à leur bon fonctionnement. En effet, en perdant leur pouvoir décision et leur ancrage territorial les parcs nationaux perdront en efficacité. « Il s’agit d’être au plus des prés des acteurs locaux et des problématiques environnementales des territoires », affirment les patrons des parcs nationaux dans leur missive à la ministre. « Les parcs sont des modèles sans équivalent en matière d’intégration des politiques publiques et sont créateurs de valeurs socio-économiques nécessaires pour gérer des territoires exceptionnels qui sont des biens communs »  affirment les patrons des parcs nationaux. Ainsi, les parcs ne disposeraient plus de pouvoirs réglementaires, ils devront en référer à l’OFB et ensuite ce sera aux préfets de statuer. Et hop deux étages de plus. C’est toujours cette idée que seul un pouvoir central est capable tout diriger. Circulez il y a rien à voir. Et pour finir de convaincre on avance les économies d’échelle réalisées. Imparable ou presque…en ces temps de disette budgétaire.

  1. 1 Les parcs nationaux du Mercantour, de Port-Cros et des Calanques
  2. 2 Les parcs naturels régionaux des Alpilles, des Baronnies provençales, de Camargue, du Luberon, du Mont-Ventoux, des Préalpes d’Azur, du Queyras, de Sainte-Baume et du Verdon

(Vidéo) De pierre et de parchemin : l’extraordinaire voyage des Archives du Vaucluse

La Fédération des commerçants et artisans et la Ville d’Avignon organise sa nouvelle grande braderie. Durant quatre jours, les Avignonnais et visiteurs pourront profiter de nombreuses remises.

L’événement, qui devait débuter ce jeudi 18 septembre, commencera finalement ce mercredi 17 septembre en raison des manifestations prévues le 18. Ainsi, ce jeudi, la braderie sera interrompue durant la matinée et reprendra son cours normal à 15h. Les Avignonnais pourront faire de bonnes affaires jusqu’à dimanche 21 septembre à 19h.


(Vidéo) De pierre et de parchemin : l’extraordinaire voyage des Archives du Vaucluse

Les Marchés du soir des agriculteurs membres du réseau Bienvenue à la ferme et/ou installés dans les communes partenaires de la Chambre d’agriculture de Vaucluse se poursuivent aux mois de septembre et octobre.

Depuis le printemps dernier, les Vauclusiens peuvent acheter des produits locaux auprès des producteurs lors des Marchés du soir, organisés par la Chambre d’agriculture de Vaucluse et le réseau Bienvenue à la ferme. La saison 2025 de ces marchés s’achèvera en octobre.

Fruits et légumes de saison, fromages, miels, viandes, jus de fruits et autres produits locaux sont proposés chaque semaine dans différentes communes du département :

  • Les lundis à Avignon 17h à 19h sur les Allées de l’Oulle jusqu’au 20 octobre
  • Les mardis à Châteauneuf-de-Gadagne de 17h à 18h sur le Plateau de Campbeau jusqu’au 28 octobre
  • Les mercredis à Pernes-les-Fontaines sur la Place Frédéric Mistral de 18h à 20h jusqu’au 17 septembre et de 17h à 19h du 24 septembre au 29 octobre
  • Les mercredis à Uchaux de 16h30 à 19h sur le Chemin de l’Estagnet jusqu’au 22 octobre
  • Les jeudis à Cavaillon de 16h à 18h30 à l’Espace du Grenouillet jusqu’au 25 septembre
  • Les vendredis à Montfavet de 16h30 à 19h sur la Place de l’Eglise jusqu’au 24 octobre

(Vidéo) De pierre et de parchemin : l’extraordinaire voyage des Archives du Vaucluse

La France n’est pas le seul pays concerné par les pénuries d’enseignants. Un peu partout dans le monde – en Europe, mais aussi au Canada, aux États-Unis et en Australie – les écoles peinent à recruter des instituteurs. Une situation qui, si elle persiste, pourrait conduire à une hausse globale du nombre moyen d’élèves par classe, alors que la réduction des effectifs est souvent avancée comme une solution pouvant permettre un enseignement de meilleure qualité.

En 2023, on comptait en moyenne 27 élèves dans les classes des écoles primaires publiques du Japon et du Royaume-Uni, soit six élèves de plus que dans les écoles françaises. À l’inverse, les élèves luxembourgeois n’étaient que 15 par classe à niveau équivalent. Dans la plupart des pays étudiés, les effectifs étaient plus importants dans les classes du secondaire inférieur (collège ou équivalent) que dans les classes de primaire, mais, comme le montre notre infographie, ce n’est pas le cas au Royaume-Uni. C’est une fois de plus au Japon qu’on trouvait le plus grand nombre d’élèves dans les classes du cycle secondaire inférieur : 32 en moyenne. Des 38 pays de l’OCDE, quatre seulement avaient des classes de 30 élèves ou plus pour le premier cycle du secondaire (le Japon, la Colombie, le Costa Rica et Israël), tandis que la moyenne de l’OCDE se situait à 23 élèves.

S’il est avéré que le nombre d’étudiants par professeur joue un rôle sur la qualité de l’apprentissage, le bruit et la promiscuité sont autant de facteurs déterminants. Selon des recherches menées en France par l’École des hautes études en sciences sociales, la réduction des effectifs s’accompagne généralement d’une amélioration du niveau scolaire, en particulier pour les élèves issus des milieux les moins favorisés. Le taux d’encadrement ne suffit toutefois pas à lui seul à garantir la réussite scolaire. Les styles d’enseignement, les méthodes pédagogiques ainsi que des facteurs extra-scolaires rentrent également en compte.

Combien de temps les élèves passent-ils en classe ?
Les élèves des pays de l’OCDE reçoivent en moyenne 7 604 heures d’enseignement obligatoire du début de l’école primaire à la fin du secondaire inférieur (collège). C’est ce qui ressort d’un récent rapport de l’OCDE intitulé Regards sur l’éducation. Il existe cependant un écart important entre les pays, les élèves polonais ne recevant en moyenne que 5 304 heures d’enseignement, contre près du double en Australie, où les enfants doivent suivre 11 000 heures de cours. En France, les élèves reçoivent en moyenne 8 210 heures d’enseignement obligatoire du CP à la 3e.

La durée de l’enseignement varie également considérablement selon les pays. Dans l’OCDE, l’enseignement primaire dure en moyenne six ans, mais il varie de quatre ans en Autriche, en Bulgarie, en Croatie, en Allemagne, en Hongrie, en Lituanie, en Pologne, en République slovaque et en Turquie, à sept ans en Australie, au Danemark, en Islande, en Norvège et en Écosse. L’enseignement secondaire inférieur obligatoire dure en moyenne trois ans, mais varie de deux ans au Chili et en Belgique à cinq ans en Allemagne, au Pérou et en Slovaquie, et six ans en Lituanie.

De Valentine Fourreau pour Statista


(Vidéo) De pierre et de parchemin : l’extraordinaire voyage des Archives du Vaucluse

Tut Tut, la plateforme de co-transportage de colis, axée sur le dernier kilomètre, franchit le cap du million de livraisons avec ses 300 000 co-transporteurs. L’entreprise, lancée par Vincent Chabbert en 2021 -pensée en 2019- et située à Tavel, accélère sa transformation avec la nomination de Pierre-Etienne Montenot, ex-directeur Europe d’Amazon, au poste de directeur général.

Pierre-Etienne Montenot et Vincent Chabbert Copyright TutTut Communication

On se rappelle de Vincent Chabbert au tout début de l’aventure, nous relatant son idée et l’enthousiasme de la mettre en application sur le terrain. Comment tout a commencé ? C’était il y a cinq ans. Alors qu’il était arrêté à un rond-point, il regarde défiler des voitures vides à l’exception de leur conducteur. Et si ces voitures se remplissaient des colis que les transporteurs ont tant de mal à acheminer jusqu’à leurs propriétaires, dans les derniers kilomètres ? Une idée de génie pour cet ancien directeur dans l’hôtellerie-restauration qui voyait s’envoler avec satisfaction sa carrière vers de très beaux sommets.

Prise de risque
Évidemment, cela demandait de tout laisser tomber, de renoncer au salaire confortable qui allait avec les heures que l’on ne comptait plus depuis longtemps, tout cela pour vérifier une idée possiblement si simple, qu’elle pourrait révolutionner le quotidien de la messagerie, dont beaucoup pressentaient le filon, un peu comme Raja, en 1945, alors que les entreprises françaises étaient bien en peine de trouver du carton pour leurs envois de colis.

Sortir de sa zone de confort
Voilà que Vincent se lance en 2021, après avoir muri l’idée et s’être confié à son directeur et que celui-ci lui rétorque toutes ces idées géniales tuées dans l’œuf, par ceux-là même chez qui elles sont nées mais qui n’ont pas assez cru en eux pour en vérifier l’efficacité à l’aulne de la réalité. Bref, tout résidait au cœur même de la prise de risque : Y aller ou pas.

Copyright Tut Tut Communication

La logistique, le nerf de la guerre
Tut Tut accueille désormais, en 2025, 50 salariés et a dépassé le million de livraisons grâce aux partenariats noués avec plus de 4 000 magasins à travers l’hexagone. Pierre-Etienne Montenot, ancien Directeur Logistique Europe d’Amazon, installé au poste de directeur-général, s’est centré sur la satisfaction client, simplifiant et optimisant les process opérationnels. Il a structuré les départements pour anticiper l’hypercroissance, et continue d’anticiper pour innover. Son expertise internationale dans la logistique du dernier kilomètre, couplée à la standardisation des process à grande échelle, renforce la confiance des enseignes.

Anticiper le progrès
Tut Tut parie sur la commande en ligne, la performance logistique et l’apport collectif, où, quotidiennement, des milliers de particuliers livrent les courses de leurs voisins, créant du lien social avec toutes les strates de la société : familles, travailleurs, personnes en situation de handicap, personnes âgées. Parmi les co-transporteurs ? Des retraités qui complètent leurs revenus en rendant service dans leur voisinage, renforçant la vie de quartier.

Les enseignes partenaires
Tut Tut a noué des partenariats avec de grandes enseignes de la distribution alimentaire, spécialisée et de proximité : Leclerc, Carrefour, Match, Intermarché, Auchan, Coopérative U, Leroy Merlin, Weldom, souhaitant adjoindre à son offre marketing rapidité de livraison, bas coût, proximité, respect de l’environnement et impact sociétal positif.

Copyright Tut Tut Communication

Un modèle collaboratif pour répondre à des horaires précis de livraison
Pour Tut Tut, le modèle collaboratif s’impose pour la livraison du dernier kilomètre. Vincent Chabbert note que, sous l’impulsion de Pierre-Etienne Montenot, le volume de livraisons a doublé entre janvier et août 2025. Le taux de réussite des livraisons est passé de 97,5 % à 99 %, les livraisons étant réalisées dans le créneau horaire souhaité par le client. Le temps d’attente au service client a été divisé par quatre. Le service Grand Compte a été renforcé, permettant un suivi personnalisé magasin par magasin. «L’expérience et la vision de Pierre-Etienne ont donné à nos équipes les moyens de se structurer, d’innover et d’élever encore le niveau de qualité de service », souligne Vincent Chabbert, fondateur de Tut Tut. La prochaine étape ? Elle consistera à renforcer le maillage territorial en France tout en préparant le développement européen de la solution du dernier kilomètre via ce modèle collaboratif, prévu pour 2026.

En savoir plus
Tut Tut est une solution collaborative de livraison à domicile qui s’appuie sur une communauté de particuliers via ses 300 000 co-transporteurs et leurs trajets existants pour assurer les livraisons de la grande distribution alimentaire, spécialisée et de proximité comme les fleuristes, les boulangeries et les commerces locaux.


(Vidéo) De pierre et de parchemin : l’extraordinaire voyage des Archives du Vaucluse

Chaque année près de 50 000 personnes mettent fin à leurs jours dans l’Union européenne, selon les données d’Eurostat, dont près de 10 000 en France. À l’occasion de la Journée mondiale de prévention du suicide ce 10 septembre, nous nous sommes penchés sur les taux de mortalité par suicide en Europe. Quels pays sont les plus (et les moins) exposés à ce fléau ?

Les données d’Eurostat présentées sur notre carte montrent que la France est particulièrement concernée par le suicide. En effet, en 2021, le nombre de décès liés à cet acte pour 100 000 personnes en France était de 13,3, contre 10,3 en Allemagne, 7,9 en Espagne, 5,9 en Italie et 10,2 en moyenne dans l’UE.

Les pays les plus exposés de la région étaient la Slovénie, la Lituanie et la Hongrie, avec des taux de mortalité par suicide compris entre 15 et 20 pour 100 000 habitants, et les moins exposés Chypre, la Grèce et l’Italie, avec des taux compris entre 2 et 6 pour 100 000 personnes.

Le suicide frappe plus durement les hommes
Comme le montre notre infographie, basée sur les données de l’OCDE, la prévalence du suicide varie de façon significative entre les pays, mais également entre les hommes et les femmes. En France, en 2022, un peu plus de 21 hommes se sont suicidés pour 100 000 habitants, alors que ce taux était de 6,1 pour les femmes, soit plus de trois fois moins. En Lituanie, en Hongrie ou encore en Pologne, le ratio de suicides était plus de quatre fois supérieur chez les hommes. Chez les femmes, la Corée du Sud affichait de loin le taux le plus élevé des pays inclus, avec 14 cas pour 100 000 habitants.

Si ces données n’incluent que les pays de l’OCDE, il est important de noter que le suicide n’est pas un phénomène limité aux seuls pays à haut revenu. Selon l’Organisation mondiale de la santé, la région africaine a le taux de suicide le plus élevé au monde, estimé à 11,2 personnes pour 100 000 habitants en 2019, contre une moyenne mondiale de 9,0 pour 100 000 habitants cette année-là. Le Lesotho affiche des taux particulièrement élevés, avec 87,5 pour 100 000 habitants, suivi par l’Eswatini, avec 40,5 pour 100 000 habitants. L’OMS souligne que 77 % des suicides ont eu lieu dans des pays à revenu faible ou intermédiaire en 2019, ajoutant que le manque de données sur le suicide a conduit à une sous-déclaration continue.

De Tristan Gaudiaut et Valentine Fourreau pour Statista

Si vous ou quelqu’un dans votre entourage avez besoin d’aide, vous pouvez trouver une liste de services d’assistance téléphonique et de sites web consacrés au suicide par pays ici.


(Vidéo) De pierre et de parchemin : l’extraordinaire voyage des Archives du Vaucluse

Naël Tamghart, second de cuisine au Quai des saveurs à Avignon, vient de remporter la médaille d’Excellence pour le métier Cuisine au Euroskills 2025. Il s’agit du championnat d’Europe des métiers dont l’épreuve vient de se tenir à Herning au Danemark. Une consécration pour le jeune carpentrassien né en 2004 et formé à l’Ecole Hôtelière d’Avignon (EHA) de la CCI de Vaucluse avec un bac pro cuisine de 2019 à 2022 et une MC (Mention complémentaire) pâtisserie en 2022/2023. C’est là qu’il rencontrera notamment Patrice Leroy, responsable technique de l’EHA depuis plus de 20 ans, qui l’a accompagné et soutenu tout au long de cette aventure.

Naël Tamghart lors du concours Euroskills au Danemark. Crédit : DR/Quai des saveurs

Il faut dire que celui qui est aussi Maître Cuisinier de France, disciple d’Escoffier et chef partenaire de l’édition Bien Bon 2025 du Grand Avignon, a l’habitude des concours. Patrice Leroy (lui aussi ancien élève à l’Ecole Hôtelière) a ainsi déjà ‘coaché’ 5 meilleurs apprentis cuisiniers de France, dont Awen Franceschi titrée en début d’année, ainsi que deux médaillés d’or lors des Worldskills, les Olympiades des Métiers.

La délégation de l’EHA lors des Euroskills avec Patrice Leroy (tout à droite). Crédit : DR/Quai des saveurs.

Pour Naël Tamghart, son parcours avait auparavant débuté avec une médaille d’argent aux WorldSkills France 2023 où il avait gagné l’honneur de défendre les couleurs nationales aux Euroskills.
Le jeune vauclusien n’a cependant pas été le seul à avoir brillé sous les couleurs tricolores puisque l’équipe de France a terminé première nation européenne avec 27 médailles (7 d’or, 5 d’argent, 5 de bronze et 10 d’excellence).
Au total, l’épreuve a réuni près de 600 compétiteurs provenant de 33 pays et concourant dans 38 disciplines.

L.G.


(Vidéo) De pierre et de parchemin : l’extraordinaire voyage des Archives du Vaucluse

Parmi la trentaine de spectacles proposés par la scène nationale de Cavaillon pour la saison 2025-2026, le naturel nous pousse à y chercher un sens, une couleur ou une volonté. Celle de libérer la parole et de permettre aux sentiments de s’exprimer librement s’impose d’emblée. Un programme est aussi vaste que réjouissant.

Le moment est attendu et le rituel immuable. Septembre rime avec présentation des saisons des lieux culturels. Cette année, celle de la Garance s’est décentralisée sur les bords de la Sorgue, dans la cité des antiquaires. Cette petite infidélité à Cavaillon qui a vu s’installer cette scène nationale il y a maintenant plus de 40 ans, n’était pas un hasard. Le soir même (le 11 septembre) un des spectacles « Nomade(s) » de la saison y était proposé Parc Gautier. Qu’on se le dise la Garance sait quitter les murs de son théâtre pour aller à la rencontre de ceux qui n’y viendraient peut-être pas… Cette année les spectacles nomades sont au nombre de 5 : « Faune », « Vaslav », « l’Origine du Monde », « Walid Ben Selim », « Distro ». Une bonne quinzaine de communes du Luberon sont concernées.

Une saison sous le signe de l’Amour

Pour Chloé Tournier, qui officie à la tête de la scène nationale de Cavaillon depuis 2021, cette saison sera d’abord l’occasion de s’interroger sur nos liens d’amour, que ce soit l’amour amical : « Thelma, Louise et nous », les 8 et 9 janvier, l’amour familial : « Valentina », les 21 et 22 janvier, « Les Forteresses », « Matcha Girl », le 22 mai ou encore l’amour romantique : « Thérèse et Isabelle », le 2 décembre, « Doreen », le 31 mars et 1er avril , « Kill me », le 13 février . Vous n’avez que l’embarras du choix.

Des alliances renouées avec le vivant

Ce regard réfléchi sur nos sentiments amoureux s’élargira à celui du vivant avec plusieurs propositions. Ces alliances renouées avec le vivant le seront avec les animaux : « Tentative de coexistence avec les ruminants », le 24 mai, « Le complexe de l’autruche » le 28 novembre , « Coquilles », le 14 mars. Le voyage dans le monde du vivant se poursuivra dans l’univers végétal : « Sur la paille, un banquet », les 23 et 24 mai et minéral : « Mizu », le 18 avril, « Brèches », le 7 mai. Tout un programme.

« Œuvrer encore et toujours pour défendre démocratie et liberté »

Chloé Tournier, directrice de la Garance

S’interroger sur ses sentiments ou notre place dans le vivant ne sauraient suffire à cette programmation ambitieuse. Pour Chloé Tournier : « nous devons également nous plonger dans nos histoires communes pour œuvrer encore et toujours, et défendre démocratie et liberté ». Comme un devoir nécessaire. Dans les récits d’hier et d’aujourd’hui se sera : « La pastasciutta antifascista de Casa Cervi », les 20 et 21 mai, « Bach Nord », le 6 novembre, ou encore « Ma république et moi », le 27 mars.

La morale de toutes ces histoires, qui nous seront contées dès le 28 septembre sur la scène de la Garance, pourrait revenir à Léonie Pernet qui dans l’une de ses chansons nous interpelle ainsi « Est-ce qu’il nous incombe de réparer un peu le monde ? »

Pour en connaître la réponse vous êtes cordialement invité au spectacle de présentation de la première partie de la saison, le jeudi 25 septembre à la Garance, à partir de 19h00 (gratuit et sur réservation). Vous pourriez aussi y pousser la chansonnette puisque que pour l’occasion la Garance sortira sa Karaoké Mobile. Au diable la morosité.

Pour connaître le détail de la programmation de la saison 2025-2026 de la Garance, cliquez ici.

La scène nationale de Cavaillon en chiffres (2025)
– Une équipe de 13 permanents
– Un budget annuel de 2,1 M€
– 32 spectacles et 120 levés de rideaux
– 20 000 spectateurs payants par saison
– Une douzaine d’entreprises mécènes
– Un financement public assuré par le ministère de la culture (DRAC), la ville de Cavaillon, La Région Sud, le département de Vaucluse, l’agglomération Luberon monts de Vaucluse

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