10 mai 2025 |

Ecrit par le 10 mai 2025

La mondialisation a-t-elle atteint son pic?

Après des décennies de croissance presque ininterrompue du commerce, du tourisme et de la coopération internationale, la mondialisation se heurte ces dernières années à plusieurs obstacles. Après la stagnation de la croissance des échanges mondiaux dans le sillage de la crise financière de 2007-2008 puis sous la première administration Trump (2017-2021), lorsque les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine ont commencé à se manifester, la pandémie de Covid-19 a entraîné une forte baisse du commerce international, qui, mesuré en pourcentage du PIB mondial, a atteint en 2020 son niveau le plus bas depuis 2003. Bien que la pandémie ait rappelé les vulnérabilités des chaînes mondiales d’approvisionnement, le commerce international a ensuite rapidement rebondi, le ratio commerce/PIB mondial culminant à 62,8 % en 2022 avant de retomber à 58,5 % en 2023, selon les dernières données disponibles de la Banque mondiale.

Avec le regain des tensions géopolitiques et la montée des nationalismes et du protectionnisme observés à travers le monde ces dernières années, certains des progrès réalisés par le passé ont désormais été réduit à néant. Alors que la guerre commerciale 2.0 de la nouvelle administration Trump, entrée ces dernières semaines dans une nouvelle phase qui voit s’affronter directement les deux plus grandes économies mondiales (plus de 100% de droits de douane entre les deux pays à cette heure), menace de bouleverser l’économie mondiale, il se pourrait bien que nous ayons assisté à l’apogée de la mondialisation. Les nouveaux tarifs douaniers (pour certains temporairement suspendus) et surtout l’incertitude entourant la future politique commerciale des États-Unis pourraient amener les entreprises à repenser leurs chaînes d’approvisionnement afin de les rendre moins vulnérables aux perturbations internationales. Mais il reste encore à ce jour difficile de prévoir quels impacts durables la politique actuelle (et pour le moins erratique) de l’administration Trump aura sur le commerce mondial à long terme.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


La mondialisation a-t-elle atteint son pic?

C’est une première en France, la Région Sud va ouvrir le 29 juin prochain une ligne ferroviaire régionale dont l’exploitation a été confiée à un opérateur privé. Baptisée Omnéo et opérée par Transdev, cette ligne assurera la liaison entre Marseille et Nice au rythme de 14 allers-retours quotidiens. Une petite révolution dans le monde ferroviaire à un moment où s’ouvre à Marseille la conférence sur l’avenir du financement des transports

En novembre 2021, la Région Sud confiait à la multinationale française Transdev l’exploitation pour 10 ans de la ligne ferroviaire Marseille-Toulon-Nice, dans le cadre de l’ouverture à la concurrence des lignes régionales. Avec en moyenne 70 000 voyageurs par jour, cette ligne représente à elle seule 10 % du trafic de toute la région Sud. 16 rames, capables d’embarquer 360 passagers, ont été commandées au constructeur Alstom pour un montant de 16 millions d’euros l’unité. 8 ont été livrées à ce jour et dans l’attente des 8 autres, prévues pour l’automne prochain, l’exploitation démarrera avec des rames de location. Ces nouvelles rames, toujours aux couleurs de la marque « Zou ! », proposeront deux classes, avec des prises électriques et USB pour chaque siège. Une connexion Wifi sera également disponible. On pourra aussi embarquer jusqu’à 14 vélos par rame. L’accessibilité des personnes à mobilité réduite sera facilitée.

La compagnie s’engage sur une régularité à hauteur de 97,5 %

Ce train pourra circuler jusqu’à la vitesse de 160 km/h et 200 sur certaines portions, une fois des travaux de réaménagements effectués. Transdev proposera un départ toutes les heures, soit un doublement de la cadence par rapport à celle d’aujourd’hui. La compagnie s’engage également sur une régularité à hauteur de 97,5 % (on remarquera la précision du chiffre), celle de la SNCF est actuellement de 86,8 %. La région Sud s’est engagée à ne pas augmenter les tarifs actuels et propose même une réduction de 20 % du prix de l’abonnement. Pour l’exploitation de cette ligne et le fonctionnement d’un nouveau centre de maintenance construit à Nice, Transdev aura constitué une équipe de 220 personnes dont une trentaine viennent de l’opérateur historique.

En 2006, quand on a confié l’exploitation des autoroutes au secteur privé certains pensaient que c’était la bonne idée…

La coïncidence mérite d’être soulignée. La mise sur les rails de Transdev pour l’exploitation de cette ligne régionale concorde avec le début des travaux, le 5 mai, dans la cité phocéenne, de la conférence nationale sur l’avenir du financement des transports. Cette conférence, dont les travaux dureront plusieurs mois, a devra notamment répondre à la difficile question du futur financement des transports dans notre pays. Élisabeth Borne, alors premier ministre, avait lancé en avril 2023 un plan de rénovation du réseau ferroviaire à hauteur de 100 milliards. Mais ça c’était avant…

Quoiqu’il en soit, la question d’une ouverture plus grande des réseaux ferroviaires au secteur privé pourrait être développée. En 2006, quand on a confié l’exploitation des autoroutes au secteur privé certains pensaient que c’était la bonne idée. Aujourd’hui on réfléchit à récupérer la manne financière des autoroutes. Elle pourrait peut-être servir à développer le ferroviaire ?


La mondialisation a-t-elle atteint son pic?

Avignon conforte son titre de « Capitale des Côtes du Rhône » avec la 4e édition de son ‘Live’ au pied du plus grand palais gothique d’Europe ce samedi 10 mai.

Le Live des Côtes du Rhône, un rendez-vous vigneron, festif et gourmand à partir de 18h avec 200 références de vins des 21 Côtes du Rhône Villages, de Suze-la-Rousse à Signargues, de Chusclan à Visan, de Saint-Andéol à Sablet. Sont organisés avec Inter-Rhône des ateliers de dégustation, des master-classes, un espace cocktail, se succèderont, côté musique, ‘Mind the Gap’, ‘Spanky & Co’ et DJ JeanBa, avec food-trucks et bistots éphémères jusqu’à 1h du matin.

Puis le 7 juin, ‘La Balade à Avignon’, une déambulation épicurienne au cœur de la Cité des Papes, ponctuée d’escales gourmandes, mêlant convivialité et terroir. Passage par la Maison Jean Vilar, lieu de mémoire et de Brigitte Scoture lié au fondateur du Festival d’Avignon. Endroit  magique où on retrouve les costumes de scène de Gérard Philipe et Maria Casares, les maquettes des plus grands metteurs en scène de théâtre, les costumes, les affiches, les films et DVD de captations des spectacles historiques de la Cour d’Honneur depuis 1947, un fond d’archives unique au monde sous la houtlette de la directrice, Nathalie Cabrera. Puis passage par le ‘Verger’, jardin protégé au pied des imposantes murailles de pierre du Palais des Papes, qui a longtemps abrité le bureau du directeur du Festival d’Avignon, à l’époque de Bernard Faivre d’Arcier qui y avait notamment invité Isabelle Huppert, Michaël Lonsdale, Christine Scott-Thomas et Juliette Binoche pour des conférences et débats sans fin, jusqu’au bout de la nuit. 

Le Verger du Palais des Papes où était installé le bureau de l’ancien directeur du Festival d’Avignon Bernard Faivre d’Arcier. ©Andrée Brunetti / L’Echo du Mardi

Enfin, le 26 juin, ‘La Grande Tablée’ de 200 mètres de long sur le Chemin de Halage, du Rhône, sur la Barthelasse, le plus beau point de vue sur le Pont d’Avignon et le Palais des Papes. Une nappe blanche et 200 convives attendus, un banquet avec grillades et broches et bien sûr vins des Côtes du Rhône, un festin familial à 45€, deux fois moins cher que les autres années. Les Compagnons mettront les mains à la pâte pour cet événement.

« Cette année, le site Côtes du Rhône Villages Plan de Dieu sera mis en avant pour son 20ème anniversaire d’appartenance à l’AOC. Il regroupe 1200 hectares sur les aires de production de Camaret, Jonquières, Travaillan et Violès et produit près de 42 000hl de rouge par an, soit le quart de l’ensemble des Villages AOC », précise David Bérard, le président des Compagnons des Côtes du Rhône, toujours prêt à faire partager son amour du terroir, du patrimoine, de la culture populaire et des vins de la Vallée du Rhône.

Contact : 04 90 16 00 32


La mondialisation a-t-elle atteint son pic?

La préfecture de Vaucluse annonce le déploiement par le gouvernement d’un fonds d’urgence doté de 9M€ au niveau national pour accompagner les exploitations des jeunes viticulteurs. Ces derniers ont jusqu’au lundi 2 juin pour déposer leur demande d’aide.

Le fonds d’urgence de 9M€ déployé par le gouvernement sera décliné en Vaucluse afin d’aider les exploitations du département les plus fragilisées depuis leur installation. Les jeunes agriculteurs installés entre 2020 et 2024, ayant moins de 40 ans révolus à l’installation, sont éligibles et pourront percevoir jusqu’à 20 000€ d’aide.

L’aide sera attribuée aux viticulteurs, pour la vigne de cuve (à l’exclusion du raisin double fin) :

  • qui connaissent des pertes de 20% minimum de chiffre d’affaires ou d’excédent brut d’exploitation supérieures à l’issue de la récolte 2024 par rapport à une année de référence (comprise en 2020 et 2023), justifiées par un document comptable (extrait de liasse fiscale, attestation comptable, déclaration TVA pour les exploitants au micro-BA).
  • qui connaissent des difficultés financières prévisionnelles liées à des pertes de récolte constatées supérieures ou égales à 20% dans les déclarations de récolte 2024 par comparaison au dernier millésime normal en récolte identifié (niveau départemental), compris entre 2020 et 2023.
  • qui ont des difficultés financières liées à des pertes de récoltes répétées au cours des cinq dernières années, dont au moins une supérieure ou égale à 20%.

Le dépôt des demandes d’aide se fait via la plateforme ‘Mes démarches simplifiées’ jusqu’au lundi 2 juin 2025 inclus. Plus d’informations sur le site de la préfecture de Vaucluse (rubrique Actions de l’État/Agriculture/Aides conjoncturelles (climatiques et économiques), par téléphone au 04 88 17 85 12 ou par mail à l’adresse ddt-iac@vaucluse.gouv.fr


La mondialisation a-t-elle atteint son pic?

Ça y est, le festival littéraire, point d’orgue de Lire sur la Sorgue, qui développe des actions toute l’année pour faciliter l’accès à la culture à tous, proposera, pour cette 5e édition, de rencontrer 50 auteurs et artistes de mercredi 28 à samedi 31 mai 2025, au gré de conférences, rencontres, animations et dédicaces à L’Ile sur la Sorgue. Le parrain de cette 5e édition est Gilles Marchand. Au programme : des siestes littéraires, des ateliers pour petits et grands, des petits-déjeuners en petit comité avec des auteurs, des conférences, des performances d’artistes, de la musique aussi, du dessin, un escape game… Bref, La culture pour tous, la rencontre avec le livre vivant, c’est-à-dire des auteurs contemporains, le tout dans le mélange des genres, des générations et des arts pour que petits et grands, s’ouvrent au monde.

(c) Clotilde Arnaud et Lire sur la Sorgue – 2024

C’est au cœur de la Filaventure, le musée boutique de la manufacture de laine Brun de Vian Tiran, Entreprise du patrimoine vivant, et en présence de Jean-Louis Brun, que s’est tenue la conférence de presse de l’événement phare de Lire sur la Sorgue, le festival littéraire aux 5 000 festivaliers. Car c’est dans des pièces secrètes, d’habitude fermées au public, peut-être au cœur de ballots de laine, que l’on pourra découvrir, en lecture musicale, un auteur, pour la première fois.

Rencontre avec les auteurs
« Lors du festival, les rencontres thématiques avec les auteurs en solo, duo ou trio, continuent, précise Maria Ferragu, la fondatrice du festival, ainsi que les parenthèses et lectures musicales. Cette année nous renforçons l’offre jeunesse avec la venue d’auteurs, un escape game Chien pourri, dans les jardins de l’hôpital. Des ateliers BD complèteront l’offre. beaucoup d’ateliers seront animés par des auteurs et des bénévoles. »

Un événement pluriel dans le village monde
« L’événement se déploie partout en ville, dans de nouveaux lieux comme la Manufacture Brun de Vian Tiran, le nouveau Cinéma, prévient Maria Ferragu. Celui-ci accueillera trois rencontres : Un film tourné avec Julie Gouazé lors des ateliers d’écriture de la prison de femmes de Corbas ; Le documentaire sur les Filles de Birkenau avec le réalisateur David Teboul d’après le témoignage des rescapées de l’holocauste et une conférence du physicien Christophe Galfard sur l’univers, vendredi 30 mai à 18h30.

(c) Clotilde Arnaud et Lire sur la Sorgue – 2024

Un apéro des auteurs et un petit-déjeuner couplés à des dédicaces
« Un apéro des auteurs aura lieu jeudi 29 et vendredi 30 mai, à 19h, dans les jardins de l’hôpital, précise Maria Ferragu. Réunis selon leur profil littéraire, leur style et le livre qu’ils présentent, un vin leur sera associé : corsé, épicurien, voluptueux, élégant, en présence d’un sommelier et d’une libraire. » Le petit-déjeuner des auteurs aura lieu vendredi 30 mai, à 9h, dans un lieu secret. On y découvre, au creux d’une maison d’hôtes, des auteurs avec lesquels l’on partage un petit-déjeuner en même temps qu’une dédicace. »

La Manufacture Brun de Vian Tiran
« Nous recevrons des auteurs et le public, dans nos locaux, pour la première fois, a indiqué Jean-Louis Brun de la Manufacture Brun de Vian Tiran. Nous sommes fiers d’accueillir ce festival qui parie sur l’intelligence et l’envie de se cultiver du public. Une belle boussole vers l’excellence. » Pour cette proposition de sieste littéraire, Gilles Marchand fera une lecture accompagné par le violon de d’Emmanuel Cross tandis que le public -12 personnes- sera allongé dans la laine, au cœur d’une pièce secrète de la manufacture, jeudi 29 mai à 14h et sur réservation et samedi 31 mai à 10h. Cette offre de même nature, cette fois-ci pour les enfants aura lieu vendredi 30 mai à 14h.

En partenariat avec Partage des arts et aussi la Galerie Retour de voyages
Partage des arts animera le Grenier numérique proposant du graphisme dans la rue et du dessin. sans réservation. La galerie retour de voyages animera des rencontres avec des livres d’artistes et la maison d’édition Le renard pâle. Les livres d’artistes du Renard Pâle rassemblent le texte d’un poète, d’un écrivain et l’œuvre d’un artiste peintre, photographe, plasticien, sculpteur, collagiste, couturier… dans un écrin astucieusement et esthétiquement conçu. Patricia Dupuy et Bernard Soria sont à la fois les instigateurs de ces rencontres où l’artiste dialogue avec l’écrivain et les metteurs en œuvre de ces livres qui deviennent des œuvres d’art, non seulement par leur contenu, mais aussi par la forme originale qu’ils revêtent. Chacun est édité à peu d’exemplaires (30 au maximum), ils sont numérotés et signés par les écrivains et artistes. Tous les livres d’artistes du Renard Pâle sont disponibles à la galerie. Lors de l’exposition “J’aime les arbres”, les éditions du Renard Pâle présenteront trois livres d’artistes : A comme arbre, Un arbre en ma mémoire, Stèle.

(c) Clotilde Arnaud et Lire sur la Sorgue – 2024

Les chiffres
Lire sur la Sorgue ce sont : Plus de 5 000 festivaliers depuis 2024, 4 000 heures de bénévolat, 200 auteurs et artistes depuis 2021, 70 bénévoles et 60 partenaires nationaux, locaux et institutionnels s’adressant aux scolaires, aux entreprises et en actions sociales, dans le cadre d’un programme de médiation actif tout au long de l’année. Et aussi 600 personnes accompagnées en 2025, 365 jours d’engagement, 4 jours de fête. Au chapitre des finances : « Le budget global 2024 du programme Lire sur la Sorgue, précise Humbert Mogenet, c’est à dire le festival bien sûr mais aussi toutes les actions culturelles menées tout au long de l’année, était de 75 000€ en 2024 et devrait être de 85 000€ pour 2025. Le budget 2024 est à 28% d’origine publique (comprenant le soutien du CNL – Centre National du Livre) et à 72 % d’origine privée via les mécènes, dont six nouveaux ont rejoint l’événement. Enfin, selon Humbert Mogenet, 1€ investi dans le festival procurerait 2,7€ en termes de retombées économiques auprès des commerçants de l’Isle sur la Sorgue. Des chiffres corrélés au résultat du sondage 2024 effectué auprès de 243 festivaliers.

Quelques événements au cœur de Lire sur la Sorgue
Performance d’artiste avec Maddam, street-artist travaillera sur une toile géante durant ces 4 jours, retraçant l’ambiance du festival dans son œuvre construite en direct devant le public, dans la cour du musée Campredon. Le prix de la BD réunit 8 établissements scolaires de l’Isle sur la Sorgue et Cavaillon. Les ateliers de lecture, papotage à l’hôpital sont menés pour les personnes âgées par les bénévoles de l’association.

Ce qui se passe tout au long de l’année 
Des ateliers d’écriture mensuels
: Des ateliers d’écriture mensuels sont organisés chez les partenaires publics et privés comme  le foyer d’accueil médicalisé pour traumatisés crâniens, l’Institut médico-éducatif de Saint-Antoine, la Mission locale, la Résidence Le clos des lavandes, des collèges, lycées et entreprises locales. Au partage des mots : Il s’agit d’une réunion mensuelle d’échanges autour des livres par des passionnés de lecture. aupartagedesmots@liresurlasorgue.com

(c) Clotilde Arnaud et Lire sur la Sorgue – 2024

La Direction de Lire sur la Sorgue
Elle est composée de Maria Ferragu, vice-présidente, qui en a porté l’idée et dessiné l’organisation. Il faut dire qu’elle est l’enthousiaste libraire du Passeur de l’Isle, une immense malle aux trésors dévolue aux livres avec, à ses côtés, Julie Gouazé, également vice-présidente, auteure sensible portée par la joie de faire partager le goût de l’écriture et de la lecture à tous, petits et grands, femmes prisonnières… Séverine Rigo est l’altruiste manageuse rigoureuse et créative qui porte la cohésion de groupe, nourrissant l’envie de se surpasser des 70 essentiels bénévoles. Il y a l’hyper connecté et volubile Humbert Mogenet, président du Fonds de dotation Nouveaux lecteurs, le Monsieur ‘banque’ de la bande, pro des tableurs Excel qui fait rentrer l’argent et, enfin, le président de cette belle et importante association Marc Leclerc, dont le métier est de conseiller les grands groupes sur les risques psycho-sociaux et la RSE, responsabilité sociétale des entreprises.

Les infos pratiques
Tout le programme ici. Les principaux lieux des rencontres : Musée Campredon, Art et image 20, rue du Docteur Tallet ; 4RT gallery 2 cours Victor Hugo ; Manufacture Brun de Vian-Tiran 2 cours Victor Hugo ; Ciné sur Sorgue 3 rue de la République ; Hôpital public Place des Frères Brun ou Quai Lices Berthelot ; Le Grenier public 3 place de la Liberté. la Maison-sur-la-Sorgue 6 rue Rose Goudard. Pour devenir bénévole contacter benevoles@liresurlasorgue.com.

Où se garer ?
Le week-end du pont de l’ascension combiné au festival littéraire empliront l’Isle sur la Sorgue il est donc conseillé de co-voiturer, d’utiliser le TER car la gare se trouve presque en plein centre-ville ou d’utiliser le plan ici.   


La mondialisation a-t-elle atteint son pic?

Dévoilée dès avril dans la salle archicomble de la FabricA, lieu permanent du Festival d’Avignon, la programmation de la 79e édition du Festival est prometteuse.

Pendant ces 22 jours de festival, 40 lieux sont investis, 16 communes reçoivent le traditionnel spectacle en itinérance, 42 spectacles seront programmés dont 32 créations pour 300 représentations et plus de 121 000 places en vente. Alors que des coupes sombres sont annoncées un peu partout en France pour la culture et que le monde connaît des bouleversements politiques et écologiques, Ghislain Gauthier de la  CGT Spectacle a eu la parole pour défendre « avec force la nécessité d’un service public du spectacle vivant. La situation est explosive et nous voulons alerter sur les risques de désengagement des collectivités dans un contexte de montée de l’extrême droite. » Malgré tout, Avignon va redevenir une fois de plus une ville miroir du monde, capitale du spectacle vivant où la fête a toute sa place. 

En 2024, le directeur Tiago Rodrigues cherchait les mots, en 2025 il les trouve en empruntant pour devise de cette 79e édition, « Je suis toi dans les mots » du poète palestinien Mahmoud Darwich 

On retiendra pour cette édition le choix de la langue arabe invitée qui représente 30% des spectacles programmés, l’importance de la danse et de la musique même si le théâtre représente encore 42% de la programmation, la constellation de spectacles choisis avec l’artiste complice Marlene Montero-Freitas (‘ReEncanto’, ‘Coin Operated’ ou ‘Soma’), la soirée unique en hommage à Gisèle Pelicot, l’immersion dans un salon afghan ‘Inside Kaboul’, la dernière création de Tiago Rodrigues ‘La Distance’ et le retour d’oeuvres monumentales et d’artistes familiers.  

La langue arabe invitée

Après l’anglais en 2023 et l’espagnol en 2024, la langue arabe est la langue invitée avec des créateurs venus de Tunisie, de Syrie, de Palestine, du Maroc du Liban, d’Irak… La chorégraphe marocaine Bouchra Ouizguen invitera des danseurs amateurs sur la place du Palais en ouverture de festival, le chorégraphe libanais Ali Chahrour nous propose le récit de trois femmes résistantes ‘When I saw the sea’ tandis que le danseur belgo-tunisien Mohamed Toukabri façonne un solo poétique et militant. La poésie arabe dans tous ses états sera consacrée lors d’une soirée unique, ‘Nour’. L’artiste franco-irakienne Tamara Al Saadi réécrit Antigone avec ‘Taire’. La série 1 de ‘Vive le Sujet’ nous permettra de rencontrer les interrogations du syrien Wael Kadour face au droit à la création. 

Une affiche qui fait l’unanimité

Claire, apaisante, bleu turquoise ou bleu nuit, crépusculaire ou lumineuse, elle séduit, invite à la poésie, au voyage et rassemble. En accord avec la langue invitée, les arabesques calligraphiques de la langue arabe se déclinent sur l’affiche mais aussi sur le programme en aplats ou en dégradés, circonvolutions, traits tendres ou rageurs, taches ou pointillées. 

©Festival d’Avignon

Les artistes de retour 

Clara Hédouin nous propose sa nouvelle déambulation inspirée par le ‘Prélude de Pan’ de Jean Giono, Gwenaël Morin continue son projet ‘Démonter les remparts pour finir le pont’ avec les ateliers théâtre d’Avignon, le danseur de flamenco Israel Galvan explore un dialogue intime avec l’artiste Mohamed El Khatib, trublion du théâtre documentaire. Le metteur en scène Christoph Marthaler revient avec sa dernière création ‘Le Sommet’ qui promet des situations irrésistibles, Frédéric Fisbach adapte ‘Petit Pays’ de Gaël Faye, et dix ans après Richard III, Thomas Ostermeier explore les mensonges dans ‘Le Canard sauvage’ d’Henrik Ibsen. C’est dans les Carrières de Boulbon que nous retrouvons Anne Teresa de Keersmaeker qui se propose de danser Jacques Brel avec le chorégraphe Solal Mariotte.

Le spectacle itinérant

Le metteur en scène suisse Milo Rau présentera la pièce ‘La lettre’ en itinérance du 8 au 26 juillet à Barbentane, Rochefort-du-Gard, Courthézon, Caumont-sur-Durance, Pujaut ou Vacqueyras. Ce spectacle pour deux actrices se veut un manifeste du théâtre populaire d’aujourd’hui .

‘Le soulier de satin’ mis en scène par Eric Ruf

Choisi bien avant sa consécration récente aux Molières 2025 — Molière du Théâtre public, de la mise en scène , de la comédienne dans un spectacle de théâtre public (Marina Hands) et du comédien dans un second rôle (Laurent Stocker) — c’est le retour dans la Cour d’honneur 40 ans après Antoine Vitez du ‘Soulier de Satin’ qui sera interprété par la troupe de la Comédie Française.  

‘Le Soulier de satin’ ©Festival d’Avignon

Le chef d’oeuvre de la littérature arabe en ouverture à la Cour d’honneur

La chorégraphe cap-verdienne et artiste complice Marlene Monteiro Freitas présente ‘Nôt’, inspirée des Mille et une Nuits. Cette artiste protéiforme se propose de repousser le lever du jour en réinventant à l’infini ce conte de la nuit. 

Deux concerts uniques dans la Cour d’Honneur

Outre la danse avec ‘Nôt’ et le théâtre avec ‘Le soulier de Satin’ la Cour d’honneur vibrera de sons plutôt féminin, avec la chanteuse cap-verdienne Mayra Andrade dans ‘ReEncanto’ le 12  juillet tandis que 7 artistes — dont Souad massi et Camella Jordana — célèbreront  le 14 juillet les 50 ans de la disparition de l’icône égyptienne Oum Kalthoum.

La soirée de clôture sera à la FabricA

Après la Cour d’honneur, puis  l’Opéra en 2024, c’est au tour de la FabricA de recevoir la soirée festive qui célébrera la fin de la 79e édition. On n’attendra pas minuit comme en 2024 : dès 22h, les portes de la FabricA seront ouvertes pour un grand concert avec le portuguais Branko aux platines.

Nous serons ensemble pour…..

Ensemble avec le Festival Off pour des dates enfin communes mais Ensemble aussi dans la curiosité de Terre de cultures 2025, le souffle des Scènes d’Avignon, l’exposition permanente ‘Les clefs du festival’ à la Maison Jean Vilar, dans les territoires cinématographiques du Cinéma Utopia , dans les bibliothèques d’Avignon, dans les lieux mythiques que sont la Cour d’Honneur, la Carrière de Boulbon, le Tinel de La Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon ou les Jardins de la Maison Jean Vilar. Ensemble, c’est aussi se mélanger entre les habitués et les ‘Premières fois’ que ce soit au Mahabharata, bar du Festival, ou aux Rencontres et Café des Idées du Cloître Saint-Louis. « Soyons l’Autre dans les mots, car c’est la plus belle façon d’être pleinement nous-mêmes. Ensemble ! », a conclu Tiago Rodrigues en trois langues en fin d’éditorial et par l’anaphore plusieurs fois répétée « Nous serons ensemble pour…. » lors de cette présentation publique de la 79e édition. 

Vous avez dit accessibilité ?

Il y aura davantage de trains régionaux. Pendant toute la durée du festival, les horaires au départ de la gare d’Avignon centre seront étendus jusqu’à 23h30 pour rentrer en train à Orange, Cavaillon et Arles et pour rentrer en bus à Carpentras. 

Infos pratiques :
Carte Festival. 25€. Demandeur d’emploi. 1€. Professionnel du spectacle vivant. 25€.
Carte 3 Clés. 1€. réservée au moins de 25 ans. Ou étudiant. Bénéficiaire des minima sociaux.
Billetterie ouverte depuis le 5 avril sur Internet : festival-avignon.com et fnacspectacles.com
À partir du 21juin au guichet du mardi au samedi de 10h à 14h et de 16h à 19h. Par téléphone 04 90 14 14 14, du mercredi au samedi de 10h à 19h.

Festival d’Avignon. Cloître Saint-Louis. 20 Rue du Portail Boquier. Avignon.


La mondialisation a-t-elle atteint son pic?

Xavier Mathieu est le propriétaire et chef étoilé de l’établissement Le Phébus & Spa à Joucas. Pour régaler vos papilles et celles de vos proches, il vous dévoile sa recette de shabu-shabu (ndlr : fondue japonaise) de dorade.

Nettoyer la dorade. Enlever les filets. Couper le poisson en carpaccio pas trop fin.

Garnitures :
– 1 pièce Aubergine
– 200 gr Épeautre
– 6 pièces Cébette
– 200 gr Huile de pépin de raisin
– Sel
– 1 pièce Tofu
– 200 ml Sauce soja

Éplucher l’aubergine et la couper en cube de 1 cm, saler et ensuite faire sauter à la poêle bien chaude avec de l’huile jusqu’à coloration. Cuire l’épeautre dans de l’ eau salé pendant 45 min. Couper des rondelles avec le blanc de la cébette. Mixer l’huile et le vert de la cébette 10min à 70°C au Thermomix, filtrer au torchon. Couper le tofu en des des 0,5 cm et le mariner dans la suce soja pendant 20min.

Dashi :
– 12gr Algue Kombu
– 300 gr Eau
– 3 gr Sauce soja
-20 gr Miso rouge
– 6 gr Jus anchois

Mettre les algues en infusion dans l’eau tout la nuit. Filtrer et assaisonner avec les autres éléments. Garder au chaud avec un morceaux d’algue à l’intérieur.

Finition :
-1 pièce Carpaccio dorade
– 7 gr Épeautre
– 3 pièces Cube de aubergine
– 3 pièces Cube de tofu
– 3 pièces Rondelle cébette
– 7 gr Huile cébette

Mettre l’épeautre dans un petit bol, le couvrir avec le poisson, disposer les autre éléments. Assaisonner avec l’huile de cébette et la fleur
de sel. Couvrir a hauteur avec de dashi en salle.


La mondialisation a-t-elle atteint son pic?

À Avignon, le forum départemental ‘Zéro déchet culturel’ a réuni 80 participants pour réfléchir aux moyens de réduire les déchets dans le secteur culturel. Ce rassemblement, dédié aux professionnels et se déroulant dans chaque département, est organisé par l’Arsud sur demande de la Drac et de la Région.

C’est une action commune entre l’État, la Région et les professionnels de la culture qui vise à créer une feuille de route en 2026. L’initiative remonte à 2023, lors d’une concertation collective pour établir un pacte de transition écologique.
« Le déchet était particulièrement problématique, car les acteurs culturels ne pouvaient pas avancer tout seuls, si les pouvoirs publics n’aidaient pas au changement d’échelle et à la structuration » explique Jérémie Choukroun, en charge de la transition écologique au sein de la Drac Paca. L’enjeu est effectivement de taille. « Il nous fallait plus de matière, savoir dans le détail ce qui se faisait à petite échelle ».

Pour élaborer cette feuille de route dont les bases sont déjà établies par la Drac, l’agence régionale culturelle Arsud organise plusieurs forums. C’est aussi là une occasion de faire se rencontrer les participants tous domaines culturels confondus, dont la diversité et l’expérience individuelle encouragent les nouvelles idées et les prises d’initiative post-forum. « Il y a une bonne mobilisation des acteurs, or, ce n’est pas un sujet qui est évident au départ » souligne Jérémie Choukroun.

« Nous avons notre objectif : c’est zéro déchet dans la culture. Et maintenant la question est : que met-on en place pour y parvenir ? »

Jérémy Choukroun,chargé de la transition écologique au sein de la Drac Paca

Entre l’analyse cartographique du territoire et la restitution des projets en plénière, des participants, pour beaucoup inconnus entre eux, se sont investis dans des ateliers thématiques. « Lorsqu’on est un grand groupe comme ça, les choses se disent assez vite » remarque le chargé de la transition écologique.
Du brainstorming à la synthèse finale, en passant par tous les échanges, ces temps de réflexion ont abouti sur l’identification de besoins et les actions qui pourraient y répondre. « Nous avons notre objectif : c’est zéro déchet dans la culture. Et maintenant la question est : que met-on en place pour y parvenir ?” demande Jérémie Choukroun à l’assemblée.

3 ateliers thématiques pour réfléchir à demain
Pour cela, l’Arsud a conçu trois groupes de travail. L’un portait sur “la mutualisation et le réemploi » où les participants ont identifié trois besoins prioritaires : l’inventaire (des acteurs, des structures, du matériel, des prestataires…), le stockage et la mutualisation du matériel, et enfin le contrat de confiance (convention entre partenaires pour le prêt/location au-delà d’un réseau restreint et connu).
De là, plusieurs enjeux entraient en compte : les moyens humains, le financement, la mise à disposition d’espaces, mais aussi la temporalité. « Cela prend du temps de chercher des biens d’occasion, des possibilités de mutualisation, d’organiser et gérer la logistique » argumente le groupe concerné.
Du côté de l’atelier ‘éco-conception des projets culturels’, là aussi il y a des demandes spécifiques : « partager les informations et les connaissances » et « changer les mentalités ». De ce fait, les participants se sont penchés sur une méthodologie de travail favorisée par une politique publique incitative, la coopération professionnelle et le développement juridique.

Crédit : Amy Rouméjon Cros

« La formation des acteurs de la chaîne de production et de tous les projets sur les enjeux d’éco-conception » ouvrirait une voie de sortie pour le soutien des structures et la prise de conscience individuelle.
Aussi, les participants envisageaient la pertinence d’un label éco-projet pour inciter et reconnaître les actions des structures engagées dans la transition écologique. Car avec ce label, « elles pourraient demander un agent d’expertise pour les accompagner dans le processus avec les finances ».

Le groupe de travail, dans le cadre de cette thématique préconise « un état des lieux réel de la gestion des déchets dans la structure pour sensibiliser et améliorer les pratiques » et envisage de « repenser les temps, les étapes et les contenus du cadre d’un projet, avec la diffusion d’une méthode de travail sur une éco-conception ».
Enfin, l’atelier ’accompagnement’ avait vocation à aider les professionnels du secteur culturel, dans une démarche d’économie circulaire et zéro déchet à l’échelle des structures. Ont ainsi émergé prioritairement les besoins suivants : la mise en réseau pour échanger des bonnes pratiques et avoir un modèle de gestion des déchets, la feuille de route phasée pour anticiper un certain nombre de questions et avoir une ligne budgétaire dédiée à la mise en œuvre des différentes pratiques, et nommer une personne ressource pouvant répondre à des questions précises.

Ainsi, cela se traduirait par 3 actions définies. D’abord créer un outil numérique pour échanger les expériences et animé par le référent Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) de chaque structure. Ensuite diagnostiquer chaque structure, de façon différenciée selon les thématiques afin d’identifier les points faibles à améliorer, dont un objectif annuel serait à atteindre. Et pour terminer, la création d’un poste pour un agent aux connaissances techniques pouvant conseiller sur le choix et l’usage des matériaux responsables.

« Dès 2026, nous rentrerons dans du concret, avec les moyens trouvés et dégagés. Ce sont des actions complexes, mais l’avantage c’est qu’il y en a peu. »

Crédit : Amy Rouméjon Cros

Un pari concluant
“En tant qu’acteurs culturels, vous êtes co-constructeurs de l’action publique culturelle du territoire. Nous mettons en œuvre les décisions politiques qui ont été mûries par nos élus, à l’aune des exemples que vous leur donnez” déclare aux participants Ronan Allaire, directeur de l’action culturelle du Grand Avignon. Un appel à agir ensemble au-delà des frontières sectorielles ainsi que des réseaux, pour une vision plus large et engagée de la gestion des déchets.
En somme, ce forum était « un pari concluant », selon les dires de Jérémie Choukroun. D’abord pour avoir mobilisé des acteurs culturels autour d’un enjeu qui n’est pas artistique. Puis, pour avoir associé des travailleurs du livre, du théâtre, du cinéma, du patrimoine aux acteurs des déchets, de l’économie sociale et circulaire, car “tous ne se rencontrent pas habituellement”. Une ‘matière’ qui sera modelée par le bureau d’études qui complétera ainsi sa feuille de route, prévue pour la fin de l’année.
« Dès 2026, nous rentrerons dans du concret, avec les moyens trouvés et dégagés. Ce sont des actions complexes, mais l’avantage c’est qu’il y en a peu. Avec l’éco-conception, la mutualisation, le réemploi et l’accompagnement, nous pouvons facilement trouver les bons leviers et apporter des réponses » conclut le chargé de la transition écologique de la Drac Paca.

Amy Rouméjon Cros

Les chiffres clés 2024 de l’enquête réalisée par Arsud en partenariat avec le groupe de travail régional Zéro déchet culturel initié par la Drac et la Région
13% des structures sont fortement engagées dans la circularisation des ressources en ayant mis en place des pratiques éco-responsables : acquisition responsable des ressources (produits et fournisseurs), mesure et réduction des déchets, appartenance à un réseau et recours à la mutualisation.
69% des structures ont recours à la mutualisation d’équipements : mobilier, éléments de structure, matériel scénique et d’exposition, outillage et espaces de travail. Entre structures similaires, entre structures d’un même territoire ou d’un lieu commun.
81% des structures ont des pratiques d’acquisition de ressources éco-responsables : location de matériel, achat de seconde main (ressourcerie/recyclerie), don/prêt/mutualisation avec d’autres structures, réemploi du matériel existant, achat de produits éco-conçus/locaux et bio, investissement en lumière LED et panneaux solaires 47% des structures estiment qu’une partie des déchets générés est encore potentiellement utilisable, et 38 % ont pu fournir une estimation de volume ou de poids de ces déchets.
83% des structures ont mis en place des actions pour réduire la quantité de déchets : éco-conception, recyclage, réemploi, don, mise en location ou prêt, revente.
51% des structures ont un espace de stockage, 19 % en dehors de leurs locaux : conteneur, box, lieu prêté, espace partagé, avec mise en place d’une logistique, du personnel, et recours à des services.
36% des structures sont partie prenante d’un réseau ou d’une structure œuvrant pour la circularisation des ressources, 83 % sont intéressées pour participer à l’amélioration de la circularisation.
75% des structures ont partagé des idées de leviers concrets : espaces physiques, plateformes numériques, réglementation…


La mondialisation a-t-elle atteint son pic?

Elon Musk a annoncé, mardi 22 avril 2025, qu’il allait réduire son implication politique au sein du département de l’Efficacité gouvernementale (DOGE), afin de se concentrer sur son entreprise Tesla. Une décision précipitée en partie par les mauvaises performances de la marque de voitures électriques, qui traverse sa plus grave crise depuis des années. Comme le préfiguraient les données des livraisons publiées début avril, les résultats financiers trimestriels du constructeur automobile américain, rendus public hier soir, sont en chute libre. Sur le premier trimestre de l’année 2025, Tesla a livré 336 681 voitures électriques, soit une baisse de 13 % par rapport à la même période en 2024 (386 810) et de 20 % comparé à 2023 (422 875). Qui dit baisse des ventes, dit moins de rentrées d’argent : de janvier à mars, le groupe a ainsi vu son chiffre d’affaires et son bénéfice net mondial chuter de respectivement 9% et 71% sur un an.

La situation est particulièrement alarmante en Europe, où les ventes de Tesla ont dégringolé de 40 % à 60 % en glissement annuel au premier trimestre sur plusieurs marchés importants des voitures électriques, dont l’Allemagne et la France. Les raisons sont multiples : concurrence accrue entre constructeurs, transition de modèles, mais aussi crise d’image liée aux positions politiques du milliardaire et à son engagement aux côtés de l’administration Trump, qui a déclenché des appels au boycott et des actes de vandalisme contre la marque. En France, la part de marché de Tesla est par exemple tombée à 1,6 % lors du dernier trimestre terminé en mars, contre 2,6 % il y a un an, confirmant la perte d’attractivité de la marque auprès des acheteurs potentiels et l’intensification de la concurrence dans ce secteur.

Comme le détaille notre infographie, basée sur les chiffres du Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA), les marques américaines ont globalement perdu du terrain sur le marché automobile français par rapport à l’année dernière, au profit notamment des constructeurs chinois. Ford, le constructeur américain le plus populaire en France devant Tesla, accuse également un recul, avec une part de marché passée de 2,7 % à 2,3 % sur un an. En parallèle, les marques chinoises connaissent une nette progression. Entre le premier trimestre 2024 et 2025, la part de marché combinée de MG (propriété du groupe SAIC depuis 2006), BYD, Leapmotor et Xpeng a grimpé de 1,3 % à 2,2 %. À l’heure actuelle, MG représente la moitié de la part cumulée des quatre marques chinoises citées. Arrivées sur le marché français entre 2022 et 2024, BYD, Leapmotor et Xpeng affichent de leur côté des volumes de ventes encore plutôt modestes en comparaison mais néanmoins en forte croissance.

Bourse : jusqu’où ira le plongeon de l’action Tesla
Dans les semaines qui avaient suivi la victoire électorale de Donald Trump, le 5 novembre 2024, le cours de l’action Tesla a grimpé à des niveaux jamais atteints auparavant, atteignant un record le 17 décembre 2024, à près de 480 dollars américains en clôture. Mais quatre mois plus tard, la situation est bien différente pour le constructeur automobile américain, comme le retrace notre infographie. Le 22 avril 2025, une action Tesla ne valait en effet plus qu’environ 238 dollars, soit une chute de 50 % par rapport au pic mesuré en décembre dernier.

Les raisons de la dégringolade en bourse du leader du marché automobile électrique en 2024 sont multiples. D’une part, les ventes de véhicules Tesla ont connu un net recul au premier trimestre 2025, d’autre part, le constructeur a récemment perdu l’avance technologique qu’il entretenait sur la concurrence. À cela s’ajoute le fait que les positions politiques et l’influence d’Elon Musk à la Maison Blanche ces derniers mois ont eu des conséquences néfastes pour l’image de l’entreprise qu’il dirige.

Entre autres répercussions, le patrimoine de Musk, principal actionnaire de Tesla, a perdu plus de 100 milliards de dollars depuis le début de l’année 2025. Selon le magazine économique américain Forbes, il reste malgré tout la personne la plus riche de la planète, et ce avec une marge considérable. Avec une fortune nette estimée à environ 370 milliards de dollars le 14 avril, il devançait toujours de plus de 150 milliards de dollars le fondateur d’Amazon, Jeff Bezos, et le PDG de Meta, Mark Zuckerberg (respectivement 202 et 188 milliards de dollars à la même date).

De Tristan Gaudiaut pour Statista

https://www.echodumardi.com/page/5/   1/1