« Parce que la question de la transition environnementale sur le Pays d’Arles est au cœur de notre contrat de mandature pour les 5 prochaines années. La CCI du Pays d’Arles, par la voix de son Président Stéphane Paglia, dénonce une décision non concertée et non planifiée qui s’apparente à infliger aux industriels et commerçants une double pleine. Une double peine qui porte à la fois sur le paiement de la TEOM (Taxe d’enlèvement des ordures ménagères) qui ne cesse d’augmenter (+2,53 points soit 15,6% d’augmentation en 2022) et de la TGAP (Taxe générale sur les activités polluantes) qui double chaque année, sans pour autant bénéficier de ces services. Cette décision va obliger les entreprises à assumer le coût de la collecte de leurs déchets par un opérateur privé dans une période d’inflation qui grève leurs marges, en même temps que le remboursement de leur Prêt garanti par l’État (PGE) qui fragilise leur trésorerie. »
« Nous invitons l’ACCM, poursuit la chambre consulaire du Pays d’Arles, à élaborer en concertation avec la CCI du Pays d’Arles, les syndicats patronaux, les fédérations et associations d’entreprises un plan d’accompagnement des entreprises pour la gestion de leurs déchets dans un délai raisonnable. Les Services de la CCI du Pays d’Arles se tiennent prêts à mettre en place une médiation dans les 16 Zones d’activité économique (ZAE), auprès des 1063 entreprises impactées afin de les sensibiliser et les accompagner dans la gestion, la réduction et la valorisation de leurs déchets. »
Retrouvez ci-dessus les débats de l’ACCM sur l’arrêt de la collecte des déchets ménagers des producteurs professionnels situés dans les 16 Zones d’activité économique de l’agglomération (délibérations 1 et 2).
Collecte des déchets : la CCI du Pays d’Arles s’inquiète de la double peine pour les entreprises
Depuis l’invasion de la Russie en Ukraine le 24 février 2022, les cartes de l’économie ont été totalement rebattues, plaçant au 1er plan la souveraineté nationale. C’est ainsi que la FEEF, Fédération des entreprises et entrepreneurs de France a mis à l’honneur les 10 meilleures relations commerciales PME-Distributeurs en 2022 dont 3 entreprises se situent en Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Objectif ? Soutenir la fabrication française, contractualiser sur du long terme, préserver les savoir-faire, accompagner l’innovation… autant de collaborations qui, au-delà du simple référencement, ouvrent la voie d’un commerce plus vertueux et responsable.
L’un des 10 Feef d’or a été remis à Aline & Olivier, manger sain, vivre engagé pour la création de leur entreprises en 2015, d’un effectif de 17 personnes à Saint-Etienne-du-Grés (13) pour sa fabrication de produits bio
Sur les 10 meilleures collaborations, 3 se situaient en Paca Sur les 10 meilleures collaborations entre une PME et un distributeur, trois duos étaient de Provence-Alpes-Côte d’Azur. La collaboration entre Sodexo et Mademoiselle Provence a été mise en exergue pour la production de pâtes artisanales en circuit court et l’éducation au goût des enfants dans les cantines de Marseille.
Egalement U-Enseigne et A&O nutrition bio ont, ensemble, inversé le processus d’innovation pour co-créer des produits bio (déjà cité plus haut). Et, enfin Carrefour et Malongo ont expérimenté un projet de développement «équitable et écoresponsable ‘du pavot au café’ intégrant la technologie Blockchain. Les Feef d’or. MH
Collecte des déchets : la CCI du Pays d’Arles s’inquiète de la double peine pour les entreprises
Collecte des déchets : la CCI du Pays d’Arles s’inquiète de la double peine pour les entreprises
Les rues du beau village de Savoillans accueillent le monde de l’élevage et du cheval pour une grande journée de fête. Au programme ? Un marché des produits d’élevage de 9h30 à 18h, des stands, de la restauration.
Quant à l’animation ? Il y aura des démonstrations du travail du chien de berger avec brebis et oies ; Le ferrage de chevaux ; Un spectacle de dressage équestre ; Un atelier découverte gustatives ; Un atelier d’écriture avec la ferme Margolive ; Une promenade botanique à 14h30 avec les Aventurières du Goût et Véronique ; Une balade sur le sentier Land Art avec Grandeur Nature et ses artistes ; une présentation d’ouvrages et signatures d’auteurs avec les Editions Esprit des Lieux et les Carnets du Ventoux ; Un stand du réseau « Métiers d’Art autour du Ventoux » et également du Parc naturel du Mont Ventoux/Natura 2 000.
Pour les enfants Un Quizz élevage avec de nombreux lots à gagner ; des promenades à poney et en calèche avec les écuries de Bacchus ; la petite ferme de Jean ainsi que des jeux en bois.
Et pour les petites et grandes faims ? Des plateaux des éleveurs à emporter : porc du Ventoux à la tapenade ; pâtes et fruits 10€. Réservation auprès du 06 62 25 04 68 ; L’Auberge de Savoillans : un repas agneau (04 75 27 13 95) sans réservation ; Les Aventurières du Goût : spécialités gourmandes à base de plantes (06 61 71 46 66) ; Le Soleil Levain, boulangerie au feu de bois proposant des pains, viennoiseries, gâteaux, fougasses et biscuits ; Foodtruck du chef Manu Lopez ; Buvette, gâteaux (aire de pique-nique prévue sur place).
Inauguration L’inauguration de la Fête des éleveurs et du cheval à Savoillans, dimanche 25 septembre à 11h, se fera en présence de Renaud Muselier, président de la Région Paca, président délégué de Régions France et sera président d’honneur de la fête en compagnie de Dominique Santoni, présidente du Conseil Départemental de Vaucluse ; de Jacqueline Bouyac présidente du parc naturel du Mont Ventoux et vice-présidente de la Région Paca ; Thierry Thibaud maire de Savoillans et d’Olivier Dornier, président de Toulourenc horizon.
Collecte des déchets : la CCI du Pays d’Arles s’inquiète de la double peine pour les entreprises
Le constat est sans appel : 80% des salariés français estiment que le télétravail permet un meilleur équilibre vie professionnelle/vie privée (72% en Europe). Si actuellement 27% d’entre eux télétravaillent en permanence, les télétravailleurs européens travaillent en moyenne 3,1 jours par semaine depuis chez eux. À noter qu’avant la crise sanitaire, seuls 16% pratiquaient le télétravail à hauteur de 2,6 jours par semaine en moyenne.
Grâce à une enquête menée auprès de 4371 entreprises européennes, SD Worx, acteur majeur en Europe de services de RH et de paie, fait la lumière sur l’évolution du télétravail au cours de ces derniers mois. Le ressenti unanime vis-à-vis des bénéfices du télétravail n’est pas seulement visible en France. En Allemagne (80 %) ou en Belgique (79 %), nombreux sont les salariés à estimer que le télétravail permet un meilleur équilibre vie professionnelle/vie personnelle. De plus, et de façon plus générale, le télétravail serait également l’une des raisons pour lesquelles les salariés restent chez leur employeur.
Le télétravail est un allié de la productivité Bien que le télétravail eût été un mode de travail marginal et peu considéré avant la crise sanitaire, il présente aujourd’hui plus d’avantages que d’inconvénients pour 74% des Français interrogés. Parmi nos voisins européens, les Norvégiens sont davantage partagés sur la question : seuls 58% d’entre eux sont du même avis que les Français. Cette différence serait due au fait que ces travailleurs scandinaves ont une expérience du télétravail bien plus grande que les autres pays, puisqu’ils ont été avant-gardiste et l’ont adopté bien avant les autres pays européens. Ainsi ils auraient observé davantage d’inconvénients sur le long terme.
Pourtant, le premier avantage du télétravail serait la productivité. En effet, une majorité d’employés français (72 %) estiment que le télétravail contribue et favorise leur productivité individuelle. Toutefois, cette proportion est moins importante quand on parle de productivité dans un contexte de collaboration (60%). Cette notion productivité en équipe est particulièrement importante, au point que certains salariés estiment même que le télétravail ne doit en aucun cas devenir un obstacle à la productivité d’une équipe. Ce point de vue est partagé par les 60% des employés anglais et belges, et 58% des salariés français.
Mais il ne s’agit pas du seul avantage mentionné par les salariés. En effet, il permettrait d’apporter une certaine flexibilité bénéfique à la productivité. Ainsi, 63 % des Français admettent qu’ils sont moins susceptibles de recourir aux arrêts maladie lorsqu’ils travaillent à domicile. Par ailleurs, 62% affirment être plus enclins à travailler plus longtemps les jours où ils sont en télétravail. On remarque que cette affirmation est moins partagée par des salariés du Nord-Est de l’Europe, à savoir les Néerlandais (44 %), les Allemands (43 %) et les Suédois (38 %).
Pas plus de 3 jours de télétravail pour garder le contact avec ses collègues Si 4 salariés européens sur 10 estiment que la nature de leur emploi leur permet de télétravailler, beaucoup ne souhaitent pas y avoir recours 100% du temps. En effet, s’ils avaient à choisir, la moitié des personnes interrogées seraient favorables à un rythme de 2 à 3 jours de télétravail par semaine. Certains mêmes estiment qu’un seul jour de télétravail par semaine leur suffirait (15 %). Au contraire, moins de 8 % des Européens souhaitent revenir à une semaine de travail complète au bureau, et près de 14 % d’entre eux voudraient télétravailler à temps plein. On comprend donc que cette évolution a permis aux salariés de trouver des avantages non-négligeables pour réaliser leurs missions dans différentes conditions.
Quant aux jours de prédilection pour travailler depuis leurs domiciles, les Français aiment particulièrement télétravailler le mercredi (40 %), le lundi (36%) ou encore le vendredi (30 %). En plus de casser le rythme, l’alternance régulière entre ces deux modes de travail permet une certaine pérennisation du travail hybride.
« Près d’un tiers des salariés veut des conseils pour télétravailler dans les meilleures conditions. »
Alors que l’adoption massive du télétravail reste un phénomène récent, il est normal que les salariés posent des questions et demandent des conseils qui leur permettraient de mieux maîtriser ces nouvelles conditions de travail. Ainsi, plus d’un salarié français sur quatre (27 %) indique être ouvert à recevoir plus de conseils concernant le télétravail de la part de leur entreprise. Si les responsables sont plus enclins à recevoir un accompagnement en la matière, ce serait probablement pour adapter la manière de gérer les équipes et les projets qui sont sous leur responsabilité, et conserver leur vision d’ensemble même à distance.
« Même s’il permet une plus grande liberté et favorise l’équilibre vie privée/vie professionnelle, les salariés ressentent toujours une certaine appréhension vis-à-vis du télétravail. En termes de productivité, cette étude met en lumière la divergence des avis sur l’impact du télétravail. Tout le monde ne l’aborde pas de la même manière », explique Patrick Barazzoni, Directeur Général, chez SD Worx France.
« Il ne faut pas sous-estimer le besoin de contact avec les collègues car il est souvent source d’une plus grande implication au sein de l’entreprise.«
« De ce fait, nous conseillons aux entreprises d’élaborer une politique de télétravail sur la base de trois piliers : la productivité, la connexion et la compétence. Il leur faut également prendre en compte aussi bien l’individu que l’équipe, car tout le monde n’a pas la même vision. En tant qu’entreprise, il est nécessaire d’examiner dans quels groupes le télétravail offre un avantage pour la productivité et dans quelle mesure les collaborateurs et les managers disposent des compétences adéquates pour bien l’appréhender. Il ne faut pas sous-estimer le besoin de contact avec les collègues car il est souvent source d’une plus grande implication au sein de l’entreprise. Des accords sur la manière de garder le lien avec ses collègues sont indispensables pour faire en sorte que le travail soit agréable et efficace. »
Collecte des déchets : la CCI du Pays d’Arles s’inquiète de la double peine pour les entreprises
C’est Gérard Gélas qui a créé cette équipe en 1967 et métamorphosé l’ancienne Chapelle Ste Catherine en lieu de création et de bouillonnement permanent dès 1971. Depuis 2020, son fils Julien Gélas, auteur, metteur en scène, compositeur et pianiste a pris la suite et il vient de présenter la prochaine saison avec une thématique : la femme. « Elle, cette oubliée de l’histoire, qui depuis des siècles subit injustices et carcan social » annonce-t-il en préambule.
Et c’est par un symbole que s’ouvre la saison, avec l’auteure Tristane Banon, qui a osé brisé le silence, 10 ans avant « #me-too » avec l’affaire D.S.K. Au cours d’une conférence jeudi prochain à 19h, intitulée La paix des sexes. En amont elle tient à préciser : « Je suis une femme, pas une victime. Héroïser la victime c’est tuer la guerrière, assassiner la créatrice. La guerre des genres est un tango funeste. Désormais les lois de l’égalité existent, c’est à nous de réfléchir aux moyens de la faire appliquer. Bien des batailles féministes restent à mener. S’aliéner la moitié de l’humanité pour y parvenir est une hérésie ».
Le 6 octobre, « Amoreamaro », dans le cadre de la Semaine italienne d’Avignon avec Maria Mazzotta, qui a travaillé avec les compositeurs Ludovico Einaudi et Goran Bregovic. Elle vient des Pouilles et sera accompagnée à l’accordéon par Bruno Galeone pour des chants méditerranéens. Le 8, place à Pirandello avec une comédie : « La fuite ». Suivra « Hedda Gabler », du dramaturge Henrik Ibsen. Le 21 octobre, retour au Chêne d’une habituée, l’inoubliable interprète de « Jeux interdits » en 1952 avec Georges Poujouly ou de la série TV « Le Château des oliviers » tournée dans les Alpilles. Elle proposera une soirée « Humour, poésie, musique » avec des textes de Prévert, Hugo, La Fontaine, Desnos ou Michaux avec Nicolas Celoro au piano.
Le samedi 5 novembre, reprise d’ « Asia », une pièce bouleversante sur l’intolérance, le fanatisme. L’histoire vraie d’une Pakistanaise chrétienne, mère de trois enfants, accusée de blasphème et condamnée à mort. Elle sera interprétée par la lumineuse Pauline Dumas. Le 19, Denis Lavant et Samuel Mercer exploreront les mille pages des « Carnets en marge » de Roland Dubillard pour en extraire les pensées les plus drôles, absurdes, burlesques qui dynamitent le langage. Le 25, « George Sand » avec Céline Dupas-Hutin qui nous plonge dans l’intimité de l’écrivain(e), son coeur, son enfance, sa vie d’artiste avec Frédéric Chopin.
Le public lors de la présentation.
En décembre, le 2, une autre figure de la femme : « Euridice », les 25, 28 et 29 janvier , une création de Julien Gélas destinée aussi aux enfants « La belle et la bête ». Un spectacle total avec 7 comédiens sur scène, de la danse, de l’escrime, de la magie, de la video, des costumes et du numérique.
Robin Renucci, désormais directeur du Théâtre National de la Criée, sur le Vieux-Port à Marseille mettra en scène deux figures tragiques de femmes : « Bérénice » le 18 mars et « Andromaque » le 19. En avril, place à la musique avec d’abord le 21, un jeune prodige pianiste, François Moschetta, seul en scène. Il parlera de Mozart et de sa musique avec partitions et anecdotes. Et le week-end des 22-23 « Piano et tuto » avec André Manoukian qui aura sélectionné plusieurs dizaines de pianistes autodidactes qui ne seront pas pas passés par les cours de solfège et le conservatoire mais qui se sont laissé guider par les tutos d’internet. Ces solistes amateurs se succèderont sur scène et le jury, aidé du public, élira les meilleurs qui pourront ultérieurement se produire dans les Carrières des Baux de Provence.
Enfin le 12 mai, Liane Foly dans « La folle repart en scène ». Une voix, un talent, des imitations, de l’humour, bref un grain de « Foly » pour conclure cette 55ème Saison du Chêne Noir.
Collecte des déchets : la CCI du Pays d’Arles s’inquiète de la double peine pour les entreprises
L’équipe des Passagers commence fort la saison : Adventice » un festival de biodiversité musicale avec pas moins de 3 concerts gratuits et un final payant rock and roll.
Alexis HK nous livre son «Bobo Playground» Incisif et poétique, maniant l’humour sans cynisme, Alexis HK est de retour dans le Vaucluse après une tournée triomphale de «Georges et moi» ou «Comme un ours». ll nous fait l’honneur et le plaisir de nous dévoiler son tout dernier album «Bobo Playground » dans le cadre du festival Adventice organisé par les Passagers du Zinc à Châteaurenard. On attend avec impatience de découvrir en live ces tranches de vie que l’on a déjà pu entendre pour certaines sur les plateformes (je te kiffe) et imaginer que ses chansons au vu du titre de l’album et de la pochette vont enfin nous guérir de bien des maux. Vendredi 23 septembre. 20h. Gratuit sur réservation. Concert debout. Salle de La Rotonde. Châteaurenard.
Chant polyphonique avec Lo Barrut O BARRUT Avec Le chant de la terre – Lo Cant De La Terra – le groupe revient aux aux sources de la polyphonie après un long voyage dans les eaux turbulentes de la musique amplifiée. Ici ce sont les voix, les corps qui vibrent et la poésie qui nous transperce pour une communion avec le public à la limite du sacré. Plus qu’un spectacle, un voyage initiatique et salutaire. Samedi 24 septembre. 20h. Gratuit. Eglise de Mollégès. Place de l’Église. Mollégès.
Double plateau dansant Avec en première partie Quintet de Pioche qui nous invite à virevolter à travers les Balkans sur des chants tziganes. La Caravane Namasté, groupe local bien connu, s’arrête pour nous clamer son amour des voyages et ses préoccupations humanistes. Dimanche 25 septembre. 20h. Gratuit. Parc des Poètes. 2 Chemin. de Notre Dame. Eyragues.
Un final Rock & Roll Le groupe vauclusienLoom chauffera la salle de la Rotonde avec des riffs aussi puissants qu’entraînants. Ce sont les « chats morts » qui ont été choisi pour clôturer ce festival itinérant. Les Washington dead cats ( Wash’) nous offriront du rock bien sûr mais sur des textes à la fois sombres et humoristiques. En fait, un groupe surprenant, inclassable à découvrir. Vendredi 30 septembre. 20h. 5 à 15€. Debout. Salle de La Rotonde. Chemin du Mas de Lafont. Derrière le super U Châteaurenard.
Collecte des déchets : la CCI du Pays d’Arles s’inquiète de la double peine pour les entreprises
L’événement Med’Agri se tiendra du 18 au 20 octobre prochain au parc des expositions d’Avignon.
« Nous devons absolument innover pour préserver nos ressources » martèle d’entrée de jeu André Bernard, président de la Chambre régionale d’agriculture, lors de la conférence de presse de présentation à la Maison des vins d’Avignon. « Nous sommes confrontés à un véritable bouleversement climatique, canicule, déficit en eau, pouvoir d’achat en berne avec la flambée du prix des matières premières, fuel, engrais. Mais nous nous en sortons plutôt mieux que d’autres dans la Région Sud, grâce à de nouvelles variétés végétales moins gourmandes en eau qui résistent au stress hydrique, grâce à de nouvelles pratiques techniques, les paysans ont su s’adapter. »
350 exposants sur 14 000m2 Jean-Pierre Bourdin, le directeur général de Med’Agri se félicite de l’inscription de 350 exposants pour ce salon de 14 000m2 au Parc de Châteaublanc : « Les professionnels ont hâte de se retrouver en présentiel, dans d’effervescence de ce rendez-vous tous les 2 ans à Avignon, après deux années de crise sanitaire, de visio-conférence et de digital ».
Au nom du Syndicat général des vignerons, son président Denis Guthmuller rappelle que « La viticulture est la filière majeure de l’agriculture en Vaucluse et dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Notre syndicat répond présent depuis le lancement de Med’Agri. Nos vignerons contribuent à la préservation et mise en valeur de nos terroirs. Nous avons élaboré des Cahiers des charges de production, des missions de contrôles, une Charte paysagère pour toujours mieux respecter l’environnement, la bio-diversité, les oiseaux, les abeilles, les chauves-souris. Nous avons des ‘Ateliers vers de terre’ qui sont nos indicateurs de vie, de ce qui se passe sous terre, nous avons des cépages nouveaux, résistants à la sècheresse, aux maladies cryptogamiques comme aux attaques d’insectes ».
Christian Gély, le vice-président de la Chambre d’agriculture a présidé le jury du Grand Prix de l’Innovation qui sera décerné le 19 octobre à 18h. Sur les 25 dossiers envoyés, c’est l’Aprel, station d’expérimentation de la filière légumes en Provence qui l’a décroché pour une machine qui nettoie les paillages plastiques des salades et permet de les recycler au lieu de les jeter. 2e : Coquas, une ligne qui ‘casse’ les fruits secs à coques (noisettes, amandes, noix, pistaches et arachides). 3e : Thermitube, des tuyaux de 50cm de diamètre qui serpentent dans les serres pour récupérer la chaleur le jour et la restituer la nuit, donc consommer moins.
Trois de jours de rencontres, d’ateliers, de conférences et de démonstrations Pendant 3 jours, les rencontres, conférences, ateliers et démonstrations vont se succéder pendant ce salon pour diffuser un maximum d’informations sur les solutions innovantes pour répondre aux enjeux de l’agriculture et de l’alimentation de demain. Sans faire une liste exhaustive à la Prévert : conséquences de la guerre en Ukraine sur l’agriculture européenne, nutrition azotée en grandes cultures, nouvelle PAC (Politique agricole commune) qui s’appliquera à partir de janvier 2023 avec des euro-députés en duplex du Parlement de la CE à Strasbourg, débouchés de la méthanisation pour produire une énergie renouvelable, un bio-carburant, l’agriculture du Ventoux face au changement climatique, la bio-dynamie, l’oléiculture bio, la filière cerise d’avenir, les clés de l’urbanisme pour diversifier l’agritourisme et l’accueil à la ferme ou dans les caves de vignerons, la démarche « Produisons et consommons responsables », les propositions des Agriculteurs solidaires pour limiter le gaspillage, les invendus (dons, cueillettes solidaires).
65e congrès des producteurs de ‘légumes de France’ Les producteurs de ‘Légumes de France’ tiendront justement leur 65e Congrès au coeur du Parc des Expositions les 20 & 21 octobre. Leur filière est la 3ème en Europe avec 31 000 exploitations, 80 000 emplois et 125 000 hectares. Elle fera le point notamment sur le maraîchage, l’arboriculture, la viticulture, l’oléiculture, les élevages ovins et caprins, les plantes aromatiques, les légumineuses, mais aussi la gestion durable des ressources. Et le jeudi sera érigée devant la mairie d’Avignon, place de l’Horloge, une pyramide de fruits et légumes frais d’une tonne et demi pour rendre visible la diversité de productions de nos paysans. Ils seront ensuite redistribués auprès d’associations caritatives via le groupement du MIN (Marché d’intérêt national). « Une main tendue vers les plus démunis pour lutter contre la faim et le gaspillage » comme le dira Gérard Roche, un des représentants vauclusiens de la filière.
Autre pôle de ce salon, celui de l’orientation, l’apprentissage, la formation dans le monde agricole. A l’attention des demandeurs d’emplois comme des jeunes collégiens (700 sont invités à visiter Med’Agri) avec une mine de métiers à découvrir dans la production des produits de la terre, leur transformation, leur commercialisation, l’aménagement des paysages, la protection de l’environnement, les activités hippiques, l’élevage, les soins aux animaux.
Arrêter ‘l’agri-bashing’ Georgia Lambertin, la présidente de la Chambre d’Agriculture de Vaucluse insistera de son côté sur la richesse de notre terroir et évoquera l’adaptation en cours de nos agriculteurs au changement climatique avec l’étude qui est menée depuis des années avec les paysans du Ventoux. Autre femme qui compte dans le paysage agricole de Vaucluse : Bénédicte Martin, conseillère régionale qui se bat depuis des années aux côtés de nos producteurs puisque la Région Sud est leur partenaire. En 2021, 23M€ ont été consacrés au développement rural auxquels il faut ajouter 46M€ issus du Fonds Européen Agricole. « Environnement – eau – climat constituent le tryptique d’une agriculture durable et compétitive, dira-t-elle. L’innovation est le nerf de la bataille en irriguant plus avec moins d’eau et surtout faire ruisseler l’agri-loving plutôt que l’agri-bashing auprès de nos paysans qui se décarcassent ».
Dernier intervenant lors de cette présentation de Med’Agri, David Ferry, représentant de la CNR (Compagnie nationale du Rhône) à Villeneuve-lès- Avignon. « Nous sommes un partenaire historique des agriculteurs pour favoriser l’irrigation et nous avons réalisé une quarantaine de prises d’eau qui ont permis aux agriculteurs d’être reliés au Rhône et d’arroser leurs milliers d’hectares. Les différents Plans Rhône ont participé à la protection de la ressource en eau, à l’optimisation de sa consommation ». Mais il a lancé un cri d’alarme : « Attention, le débit du fleuve s’est considérablement réduit sous l’effet de la canicule et de l’absence de pluie cette année, du coup pour 2022 notre production hydro-électrique accusera une baisse de 25 à 30% ».
Collecte des déchets : la CCI du Pays d’Arles s’inquiète de la double peine pour les entreprises
Me voici garée sur le parking d’une petite zone artisanale à Saint Didier. Face à moi une rangée de petits bâtiments blancs dans un cadre verdoyant. Je frappe à la porte d’un ancien garage. Toc toc métallique. J’entends des bruits de pas sur un escalier intérieur et puis l’on m’ouvre. J’entre dans un cube blanc. Mon regard épouse la pièce. J’arrive au service des expéditions. Odeur de raphia et de cartons. Des chapeaux, des sacs sont empilés par référence. Tout y est organisé et soigneusement rangé.Rien ne dépasse. Je suis chez Ibeliv.
Un escalier mène à une immense mezzanine Sur ma droite se déploie un paysage de Madagascar exécuté par un artiste. La pièce est baignée d’une lumière traversante délivrée par des fenêtres horizontales. Au sol des tapis en raphia cousus de cuir, une porte ancienne s’est muée en table basse, un vieux téléphone en bois et bakélite attend un éternel appel. Il y a quelque chose de ‘Out of Africa’ ici.
Une ambiance cousue main Un peu plus loin un portant fait de bois flotté –prélevé sur l’île de la Barthelasse et fabriqué par l’équipe- arbore différents chapeaux et sacs dont de drôles de poissons crochetés en raphia qui égaillent le lieu de leurs couleurs. Un salon en cuir, encore des tapis, une cabine d’essayage, un studio photo puis des bureaux. Voilà, je suis engloutie dans une ambiance blanche teintée de couleur miel, ponctuée d’antiques trouvailles.
Des collaborateurs immergés dans l’univers d’Ibeliv Les ‘belivers’ vivent dans un showroom. Tout est dit. C’est comme se promener dans la pensée de Liva qui promeut du savoir-faire artisanal de Mada, des 1 000 femmes artisans qui travaillent pour Ibeliv, tout ici émane de la vie de Liva, à la fois ambassadeur de son île Madagascar, de la France et aussi de la professionnalisation des femmes de l’île.
Toute une équipe Sur le plateau, des hommes et des femmes attentifs à leurs écrans, penchés sur des documents. La ruche bruisse de dialogues discrets. Ici on parle au monde entier. Pensez, 500 000 objets Ibeliv se baladent actuellement dans le monde. Et tout ce business émane de Saint-Didier, petit village situé à côté de Carpentras avec un peu moins de 2 000 âmes au compteur.
Sur la table basse Sur la table basse le couple Sarkozy fait la une de Gala tandis que Carla Bruni arbore le ‘Laza’, un magnifique sac de plage en raphia et cuir doublé signé… Ibeliv. « Un must have qui prendra une jolie teinte miel foncé avec la patine du temps», promet Liva Ramanandraibe, le fondateur et dirigeant d’Ibeliv.
Tout commence avec Ibeliv Ibeliv. Je crois. Je crois en quoi ? « En moi ! » Fou rire de Liva Ramanandraibe. Il est malgache, adore son île d’où il a dû s’arracher pour poursuivre ses études et devenir expert-comptable ainsi que l’a souhaité Tiana, sa maman. Qui est-elle, que fait-elle ? Elle est à Mada où elle dirige la fabrique de chapeaux, de sacs et autres objets artisanaux que Liva Ramanandraibe a lui-même dessinés. Là-bas Ibeliv a fait construire de beaux bâtiments, 1 800 m2 d’ateliers et de bureaux où œuvrent 1 000 femmes artisans qui peuvent ainsi subvenir aux besoins de leur famille et d’elles-mêmes. Si l’île est pauvre «elle est riche, entre autres, de son raphia et d’un savoir-faire millénaire, » sourit Liva.
I beliv I can fly ‘Mada’ c’est toute la vie de Liva qui a quitté son île chérie pour la France ‘qui m’a accueilli et à qui je dois beaucoup’. Oui mais… Diplôme d’expert-comptable en main et déjà en poste dans un cabinet d’expertise comptable, Liva Ramanandraibe ne s’habitue pas au ronron du quotidien entre quatre murs. Le soir, lorsqu’il rentre, il se trouve parfois nez à nez avec des monticules d’objets en raphia rapportés par Tiana, sa maman, lorsqu’elle fait ses incursions sur le vieux continent. Odeur de raphia et d’épices c’est Madagascar qui se rappelle aux bons souvenirs de Liva dont la gorge se serre de tout ce qu’il ne vit pas ni ici, ni là-bas. ‘Mon studio embaumait l’artisanat de Mada quand maman surgissait avec ses nombreux cadeaux miroirs de tout ce qui se faisait de plus beau sur l’île.»
Les marchés Alors naît l’idée pour Liva d’en faire la promotion sur les marchés de Provence, la seule planche de salut qu’il ait trouvé pour ne pas regagner le bureau. Pourquoi faudrait-il perdre sa vie à la gagner ? Lever à 4 h du mat, chargements, kilomètres, courir après le placier, décharger, se re-garer. Revenir à son emplacement mais que d’autres ont squatté entre-temps, l’air de rien. D’autres encore vous somment de ficher le camp car ils ne veulent pas de vous à cet emplacement pour d’obscures raisons. Il y a ce monde caché dans les marchés où l’on est bien placé qu’à l’ancienneté. Un théâtre de forces qui se jaugent, aux stratégies souterraines pour gagner l’allée la plus fréquentée, le meilleur chemin pour être visible. Les jours ‘sans’ aussi avec la pluie, le vent, le froid, d’écrasantes chaleurs… On ne sait jamais de quoi sera faite la journée ni si l’on gagnera ou pas sa pitance du jour.
Qu’importe ! «Madagascar n’est pas riche. Au contraire. Je savais vivre de rien. Et quand on n’a rien on ne risque plus grand-chose, alors je faisais mon petit bonhomme de chemin sans me mettre la pression, sans douter de moi, mais avec la ferme intention de mener ma vie là où elle devait s’inscrire. » Ça veut dire quoi ? « 10 ans de marché pour commencer puis suffisamment de bouteille, de trésorerie pour fonder Ibeliv, une e-shop remplie des modèles que je dessine et fais réaliser là-bas depuis nos propres ateliers. »
Liva Ramanandraibe
L’interview Ibeliv fête ses 10 ans cette année «Etre chef d’entreprise ? C’est surtout un désir de Liberté, ne pas s’ennuyer, sortir du cadre, voyager et aider Madagascar. Quand je suis parti de Madagascar à 16 ans, mon projet était de réussir. C’est un arrachement de partir de son pays, de quitter sa famille. Étudier c’était réussir, donc je me suis dirigé vers un bac tertiaire, gestion des entreprises, puis expert-comptable. Je crois que j’ai toujours eu envie de gérer une entreprise. Ma maman ? Elle a un tempérament d’entrepreneur d’ailleurs dans sa carrière elle fut directrice des ressources humaines (DRH) pour une importante structure. La base de ce que je suis ? Je la dois à l’éducation, à ma maman.»
Remettre en question le processus «J’ai remis en question le processus lorsque je me suis retrouvé enfermé dans un bureau.J’étais fraîchement diplômé. J’ai dû remettre en cause les projections professionnelles idylliques de nos enseignants. On est jeunes, on idéalise, on veut changer le monde, confiant en ses compétences et savoirs. On baigne dans un monde préservé où l’on ne vous raconte pas ce qu’est la vie active. Les enseignants sont loin du monde de l’entreprise parce qu’ils n’y ont pas exercé. Ils n’ont pas connu le manque de filets, ni le rendez-vous avec le banquier pour débloquer un financement. De la théorie à la pratique tout est différent. Lorsque j’ai intégré un cabinet d’expertise comptable, que j’ai compris que je n’aurais que 5 semaines de vacances par an et pour seule récompense peut-être un bon salaire… Tout ça pour quoi ? Pour servir le capital ? J’ai mis les voiles et je les mets encore. J’y suis resté moins d’un an.»
Petit tour d’horizon du showroom Ibeliv
C’était déjà sous mes yeux «Ce que je voulais faire était déjà sous mes yeux.Dans mon studio à Avignon tous les objets artisanaux que ma maman rapportait pour faire des cadeaux. Aujourd’hui on pourrait parler d’évidence mais à l’époque j’étais juste en survie. J’avais claqué la porte de l’entreprise et je n’avais plus rien. C’était la peur, la liberté sans emploi du temps. On doit forger sa propre réalité. J’ai attaqué les marchés. D’abord les marchés aux puces en vendant mes vêtements et mes disques. Je fréquentais un tout autre univers et j’ai dû m’adapter. Je me rappelle le bruit des tréteaux et des camions qui se vident. Le forain qui arrive, le café du matin, les rouages du métier. Je suis un grand spécialiste de la Provence secrète… Si je ne m’y suis pas senti à ma place, j’y ai acquis pendant 10 ans, une expérience commerciale précieuse. La base de toute aventure entrepreneuriale. L’école de commerce à la source, et sur le terrain (rires). Aujourd’hui cela fait partie de ma richesse. Cette quête de liberté m’a poussé tous les jours à refaire ma vie, à la redessiner et à trouver ce qui serait équilibrant. Ce qui est équilibrant ? C’est de ne pas se sentir contraint. Construire autour de soi un écosystème bienveillant.»
Je suis un créatif «J’ai eu des idées, des mises en place, j’ai fait des choix économiques qui ont permis de développer une structure saine dans tous les aspects, comme de faire profiter le plus grand nombre. Je me suis mis au service de Madagascar. Ibeliv ? C’est six personnes au siège social à Saint-Didier, 8 commerciaux multimarques qui nous permettent de rayonner dans le monde entier : France, Italie, Grèce, Allemagne, Autriche, Suisse, Japon, États-Unis, bientôt de nouveaux bureaux et même un centre de production. Où ? Juste à côté d’ici…»
Pour les grands je suis un petit On parle chiffre ? «Non parce que pour les grands je suis un petit et pour les petits je suis grand.» On parle croissance régulière de Ibeliv, de croissance à 2 chiffres ? «Oui… Je ne veux pas me situer parce qu’il y a encore plein de projets. Mes ambitions sont de grandir et de faire progresser mon pays. Mon pari gagnant ? Le service clients, la réactivité, l’accompagnement de la commande… La marque s’inscrit dans le classique chic et tendance, dans l’objet durable qui prend une belle patine avec le temps et ne se démode pas. Nous vendons des accessoires Premium et souhaitons aborder très prochainement le luxe. Cela passera auparavant par comment l’aborder : Est-ce un prix, une qualité, une expérience, une exclusivité ? Difficile de définir le luxe.»
Notre positionnement ? Pensé pour durer «Il sera de tirer le produit vers le haut et de faire reconnaître une qualité de travail. Nous sommes une maison de savoir-faire et de qualité, pas de mode car la mode a quelque chose d’éphémère. Nous nous voulons des produits qui durent dans le temps, qui soient résistants. Nous sommes aux antipodes de l’obsolescence programmée, de ce qui pourrait être démodé. Aujourd’hui ? Nous proposons une trentaine de références : chapeaux, sacs, pochettes. On ne veut pas noyer le client avec les références, on veut faire des classiques pertinents. Un ‘tube’ auquel tout le monde adhère.»
Un système breveté Le problème du chapeau, c’est le tour de tête comment être sûr qu’il soit bien ajusté à la tête du client ? « J’ai créé un système breveté, une lanière en cuir qui permet cet ajustement sur 4 à 5 centimètres ce qui permet de ne pas avoir de retour ni pour les magasins –qui n’aura pas à gérer des tailles du stock grâce à la taille unique – ni pour l’e-shop. Ce système n’existait pas auparavant.»
Un tour de taille de tête ajustable breveté Ibeliv
Mada ? J’en reviens «Je reviens de Madagascar et je me sens tout petit face à l’impact d’Ibeliv là-bas, qui fait vivre les familles de plus de 1 000 femmes artisans, crochetant nos modèles. Je me rends compte, à chaque réunion, à quel point le cercle s’agrandit. Nous comptons avec l’expérience des personnes qui travaillent pour nous dès le début et qui savent qu’il s’agit d’un emploi permanent. Nous intervenons aussi pour la scolarisation des enfants avec ‘Ibeliv Garden’ qui fait écho à ma propre enfance afin que, pour faire des études, les jeunes n’aient pas à être déracinés. Je ne voulais pas partir, mais il n’y avait pas les infrastructures pour me donner les armes. Il n’y a pas les mêmes accès à la connaissance. Pas de médiathèque, pas de connexion internet… Je voudrais pouvoir amener cette ouverture d’esprit aux enfants pour qu’ils n’aient plus à partir. Les gens partent parce que c’est leur seule option. Peut-être mes petits-enfants verront-ils ce qui est initié maintenant. Quoi qu’il en soit la France m’a adopté et j’ai mes propres repères, mais je serai toujours entre les deux pays.»
Le vrai leitmotiv d’Ibeliv ? «Travailler dans la loyauté avec les magasins, en offrant des accessoires de très grande qualité, à la date donnée. Les 600 magasins multimarques –dont 100 en France- représentent la partie la plus importante de notre activité.»
Les mouvements du monde «Nous vivons un basculement des ordres. Avant nos priorités étaient le capital, le confort, or, nous sommes en train d’atteindre les limites de ce système. Le basculement ira vers le retour à la nature, aux sources, aux vraies valeurs, à la biodiversité. Madagascar accueille 90% d’une flore qui n’existe nulle part ailleurs. L’île souffre de déforestation, d’une trop forte exploitation de ses ressources, du braconnage…Il faudra assainir la situation. Cela passera par éduquer, réglementer, prendre conscience… Car celui auquel on pense en dernier, dans son propre pays, reste le malgache.»
Je suis une vache pourpre «Je suis une vache pourpre –se concentrer sur une niche que l’on peut dominer- car tous ceux qui montent là-bas des ateliers de confection vont chercher des marchés de fabricants auprès des marques internationales alors que nous nous sommes la marque et travaillons pour le relèvement de Madagascar.»
Notre projet ? Le renouveau de Madagascar « Ibeliv travaille pour le relèvement de Madagascar, pour l’émancipation, la liberté des femmes par le travail. Lorsque je fais des recrutements c’est ce que je dis aux femmes que je recrute : prendre le temps d’exécuter un travail de grande qualité, miroir de leur savoir-faire, de leur culture qui rayonnera dans le monde entier par la commercialisation de produits raffinés, inscrits dans le temps, tout cela en contrepied de la mode. Et puis Ibeliv Garden s’adresse à leurs enfants. L’accueil de 100 enfants, de 5 classes, la création d’un centre d’épanouissement, de terrains de sport, de jardins potagers, de cantine…