La majorité des victimes de violences sexuelles sont mineures
Le procès de Joël Le Scouarnec vient d’entrer dans sa quatrième semaine. L’ancien chirurgien, âgé de 74 ans, est jugé depuis le 24 février à Vannes, dans le Morbihan, pour des viols et agressions sexuelles commis entre 1989 et 2014, sur 299 patients. Parmi eux, beaucoup ont appris les faits lorsqu’ils ont été convoqués par les gendarmes : en 2017, le témoignage d’une voisine de six ans conduit à des perquisitions au domicile de Joël Le Scouarnec, chez qui sont retrouvés des journaux intimes détaillant les viols et agressions sexuelles commis par le chirurgien sur ses patients alors sous anesthésie. Quelques semaines à peine après la fin du procès Pélicot, le pays fait donc face à une autre affaire de violences sexuelles « hors-norme ».
Comme le montrent les données du ministère de l’Intérieur, en France, la majorité des victimes de violences sexuelles enregistrées par les forces de sécurité sont des mineurs. En 2023, ils représentaient 57 % des 114 135 victimes de violences sexuelles identifiées dans le pays. Plus de 85 % des ces victimes étaient des femmes. Le nombre de victimes de violences sexuelles enregistrées par les forces de l’ordre n’a cessé d’augmenter chaque année depuis 2019 ; cependant, ces données s’inscrivent dans un contexte de libération de la parole et de meilleur accompagnement des victimes.
La majorité des victimes de violences sexuelles sont mineures
Le Groupement des Artisans Boulangers Pâtissiers du Vaucluse et les Ambassadeurs de la Boulangerie Pâtisserie du Vaucluse ont organisé une nouvelle édition du Concours départemental de la Meilleure Baguette de Tradition française. 65 personnes y ont participé, dont 35 apprentis et 30 artisans.
Comme à son habitude, le Concours départemental de la Meilleure Baguette de Tradition française s’est tenu à la Cité de l’Artisanat à Agroparc. Cette année, ce sont 35 apprentis et 30 artisans qui ont montré leur savoir-faire et leur passion pour le pain. Les baguettes ont été évalués selon des critères précis tels que l’aspect et la croûte dorée, la mie alvéolée et la texture légère, ou encore l’odeur et le goût authentique.
Les baguettes qui n’ont pas été utilisées ont, quant à elles, été récupérées par l’association Mobil’Douche qui vient en aide aux personnes sans domicile fixe en leur proposant des services d’hygiène et d’accueil à Avignon. Après un temps de dégustation, le jury, président par Tony Blondel de L’Art du Pain by Blondel à Sault et gagnant de l’édition 2024, a délibéré.
Les lauréats
Catégorie Artisan/Salarié :
1er prix : William Schmidt de la boulangerie Chez William et Camille à Valréas
2e prix : Benjamin Calvino de la Maison Calvino à Morières-lès-Avignon
3e prix : Nicolas Soubeyrand de La Mie Soubeyrand à Aubignan
1er prix : Valentin Baquet du CMA Formation Avignon
2e prix : Patxi Durritxague du CMA Formation Avignon
3e prix : Maeva Berthiaux de la Boulangerie d’Ici à L’Isle-sur-la-Sorgue
Catégorie CAP :
1er prix : Youssef Charfi du CMA Formation Avignon
2e prix : Pamela Morizot du CMA Formation Avignon
3e prix : Léo Barlatier de la Maison Lyse à Cabrières d’Avignon
La majorité des victimes de violences sexuelles sont mineures
Un Rouge Ludik avec une soirée Blind-Test
Le blind test ou quizz musical est un jeu de musique où les participants regroupés en équipe doivent reconnaître le titre et l’interprète d’une chanson.Le principe est simple : affronter les participants et gagner le plus de parties possible. L’occasion de se divertir et de tester ses connaissances musicales… Jeudi 20 mars. 19h30. Entrée libre.
Un Rouge concert Rap avec Kemmler
Kemmler nous a offert des projets marquants tels que « Rose », « Gris Cœur » et « &Moi ». À travers ces œuvres, il explore avec une précision minimaliste les complexités de la vie, de l’amour, de l’amitié et des échecs. Vendredi 21 mars. 19h. De 29,40 à 39,75€. Sur Shotgun exclusivement.
Une soirée Rouge Dance avec Back to the 80’s
Tous les tubes des années 80 en une soirée… Venez faire chauffer le dance floor du Rouge Gorge au son de Gold, Image, Partenaire Particulier, Madonna, Lionel Ritchie, Cindy Lauper. Samedi 22 mars. 19h. Tarifs : 10 ou 15 € selon la boisson incluse choisie.
Un Rouge Brunch avec Mymytchell en concert dans le cadre du festival Girl, Girl, Girl !
Auteure, chanteuse et compositrice, Mymytchell propose une poésie d’aujourd’hui avec des textes drôles, profonds et inattendus qui soufflent des airs joyeux sur nos folies quotidiennes. Après plusieurs albums autoproduits en poche, dont l’album « Un Monde » sorti en 2024, elle compose un spectacle vivifiant et détonnant de combativité, d’émotions et de joie ! Mymytchell présentera son concert à l’issue d’un brunch préparé et servi par les équipes du Rouge-Gorge pour un dimanche tout en féminisme ! Dimanche 23 mars. 11h. Formule Brunch + Concert : 27 €
Rouge Gorge. 10 bis Place de l’Amirande. Avignon. 04 86 34 27 27.
La majorité des victimes de violences sexuelles sont mineures
Après un premier ouvrage historique consacré à l’histoire des Banatais de La Roque-sur-Pernes*, Pierre Gonzalvez reprend la plume pour son premier roman. Un récit dans l’Algérie, puis la France des années 1950-60, qui se nourrit du passé familial de ces français déracinés par les drames de l’histoire tout en évitant les écueils de la rancœur et de l’amertume. Et malgré les tempêtes, c’est finalement la vie et l’amour que l’on retrouve au bout du chemin.
Pierre Gonzalvez s’était déjà lancé dans l’aventure de l’écriture avec un premier récit historique sur l’implantation des Banatais à La Roque-sur-Pernes. Cette fois-ci, après ce travail d’études, le maire de l’Isle-sur-la-Sorgue publie son premier roman : La rivière Hemingway. L’histoire de Paul Dessigne qui, entre 1959 et 1964, vit avec sa famille les épisodes dramatiques de la guerre d’Algérie. L’adolescent doit quitter son village de Marengo et cette terre qu’il aime tant pour reconstruire une vie en métropole, dans un pays qu’il ne connaît pas. Après de longs mois d’errance à Bordeaux, il quitte les siens pour travailler à Paris en espérant y retrouver son grand amour rencontré à la faculté d’Alger. Désabusé, il s’installe en Provence pour apprendre avec passion le métier du vin. Et là, tous les éléments de sa vie vont s’assembler enfin quand la paisible terre de Vaucluse révèlera ce fil conducteur invisible qui l’a mené jusque-là.
« Ce livre résonne comme quelque chose de vrai. »
Avec La rivière Hemingway, le maire de l’Isle-sur-la-Sorgue signe son premier roman. Crédit : DR
« C’est un roman, pas un récit familial, explique l’auteur. Pour autant, si ce livre traite de la question de l’Algérie, certains souvenirs familiaux s’expriment au fil de ce récit. Mais c’est juste ma mémoire, depuis ma plus tendre enfance jusqu’à récemment, qui a reconstitué des éléments qui ont été rapportés par une famille qui parle peu de ce sujet. » Avec pudeur, Pierre Gonzalvez maintient le flou sur la part autobiographique de son livre. Difficile pourtant de ne pas faire le lien entre l’histoire de son père et celle de Paul, son personnage principal. Le déracinement d’un jeune homme de 17 ans et son ré-enracinement dans une Provence dont il tombera amoureux autant qu’elle l’adoptera. L’auteur évite l’écueil de l’amertume, des rancœurs ou bien encore d’évoquer cette période sous le seul prisme des combats des Français d’Afrique du Nord. Non, ici ce sont les yeux de l’enfant puis de l’adolescent et enfin du jeune adulte qui racontent une belle histoire, davantage personnelle que communautaire.
« J’ai transmis ce que je pouvais transmettre. »
« Pour les gens qui l’ont lu, notamment les rapatriés, ce livre résonne comme quelque chose de vrai, constate Pierre Gonzalvez. Ils ont aussi ressenti qu’il n’y a pas d’idéologie, que ce n’est pas politisé. Mais cela n’est pas idéalisé non plus, même si cela rappelle la parfaite entente des communautés. Alors, il y a effectivement des événements qui ont été des balises dans mon histoire. Mais à partir de là j’ai créé une fiction, sur une base réelle qui s’éloigne de plus en plus de la réalité familiale à partir de l’arrivée en métropole. »
Mon père ce héros Entre fiction et réalité, l’ouvrage a aussi une charge émotionnelle via ce personnage de Paul, fruit du mélange de l’auteur et de son père et des rapports père-fils. « Avec ce livre, je voulais aussi exprimer que mon père, c’était mon héros. Parce qu’il est arrivé ici sans rien. Et malgré cela, il nous a tout donné. Il a tout rebâti pour reconstruire une vie. » Cette superposition familiale dans l’histoire traverse également les générations puisque ce récit a été aussi l’occasion pour les trois filles de Pierre Gonzalvez de découvrir, elles aussi, des choses sur leur père. « Mes filles, mon père, ma mère, mon grand-père, que je n’ai jamais connu, j’ai transmis ce que je pouvais transmettre. »
La rivière Hemingway est en libraire depuis le 11 mars dernier. Crédit: DR
Hemingway en filigrane Enfin, difficile de parler de La rivière Hemingway sans évoquer l’écrivain américain. Apparaissant presque anonymement au début du roman, l’auteur des livres ‘Le vieil homme et la mer’, de ‘Pour qui sonne le glas’ ou bien encore ‘Paris est une fête’ pour ne citer qu’eux figure en filigrane tout au long du récit. Ainsi, lors d’une visite chez son grand-oncle en Espagne, Paul croise brièvement Ernest Hemingway dans un bar. Cet échange créera chez le jeune homme l’envie de découvrir son œuvre, devenant une boussole pour traverser les tempêtes à venir.
« Le personnage d’Hemingway m’a toujours intéressé et intrigué, confesse Pierre Gonzalvez. Ses écrits m’ont plu, mais ce qui a fait sens chez moi sens, c’est qu’Hemingway est un personnage qui est acteur de ses romans. En fait, dans tous ses romans il y a une part d’autobiographie. Il aimait aller dans la nature, il aimait la chasse et la pêche. Il découvrira la boxe également. » Autant de points communs avec Paul, le héros du livre, mais aussi son auteur, Pierre Gonzalvez : « Hemingway chassait à l’arc. Moi aussi je chasse le sanglier à l’approche à l’arc. Ce n’est pas du mimétisme. J’ai juste découvert cela au fil du temps. » Tout comme la boxe ou la pêche à la mouche. Même l’histoire d’amour du roman fait un détour par Saint-Germain-des-Prés que fréquentait la figure emblématique de la littérature américaine. « Je voulais une histoire qui établissait que l’amour pouvait dépasser une problématique de classe sociale. Que l’amour peut être universel malgré le fait d’avoir été séparé par la force des choses. C’est peut-être utopique… »
Un autre roman en préparation Fruit d’une gestation de 5 ans, suivie de plus d’un an et demi d’écriture, Pierre Gonzalvez sort ‘rincé’ de cette aventure littéraire. « J’écrivais entre 5h et 6h30 du matin, presque tous les jours. Durant cette période, j’ai été habité par une sorte de double vie mais avec ce livre je suis dans un monde qui est le mien. » De quoi inciter, le maire de l’Isle-sur-la-Sorgue à envisager la préparation d’un second roman. « C’est trop tôt pour en parler, mais j’ai déjà l’histoire, confesse-t-il. Je l’attaquerai bientôt. » Sans rien dévoiler de cette nouvelle intrigue, Pierre Gonzalvez devrait signer une sorte de road-trip initiatique où le chemin devrait avoir autant de sens que le terme du voyage. A suivre…
Le premier ouvrage de Pierre Gonzalvez édité en 2003. Crédit : DR
* L’étonnant destin des Français du Banat – L’expérience réussie de la Roque-sur-Pernes de Pierre Gonzalvez raconte l’histoire des habitants du Banat. Cette région frontalière à cheval entre la Hongrie, la Roumanie et la Serbie où les habitants ont fui face à l’avancée de l’Armée rouge au lendemain de la Seconde guerre mondiale. Parmi eux, certains vont s’installer dans un petit village des Monts-de-Vaucluse pour le repeupler et le reconstruire : la Roque-sur-Pernes.
La majorité des victimes de violences sexuelles sont mineures
‘Les jours rallongent’, un trio formé par Christiane Bopp, Sophia Domancich et Denis Charolles
Trois fortes personnalités musicales qui se retrouvent sur la scène de l’AJMI pour le traditionnel concert du jeudi soir. On y retrouve Christiane Bopp au trombone, véritable virtuose touche à tout, Sophia Domancich au piano, pianiste talentueuse qui ne cesse de repousser les limites du jazz et Denis Charolles, poète de la batterie.
Jazz contemporain et improvisation
Au fil des notes, on oscille entre grands chambardements, chants instrumentaux, moments de fracas puis de douceurs… une variété de jeux se dévoile dans des compositions très contemporaines. La frontière entre écriture et improvisation libre est quasi impalpable. Dans ce beau projet, les trois artistes nous offrent ainsi toute leur maîtrise de l’improvisation.
Jeudi 20 mars. 20h30. 5 à 16 €. AJMI Club. 4 Rue des Escaliers Sainte-Anne. Avignon. 04 13 39 07 85.
La majorité des victimes de violences sexuelles sont mineures
Les associations de commerçants d’Avignon organisent leur grande braderie du jeudi 20 au dimanche 23 mars. La circulation va donc subir quelques changements dans le centre-ville pour des raisons de sécurité.
C’est dans tout le centre-ville d’Avignon que se déroulera la traditionnelle braderie durant trois jours. L’occasion de faire de jolies trouvailles à des prix réduits, de refaire sa garde-robe ou encore sa décoration.
Pour le bon déroulement de l’événement, certaines voies seront complètement interdites à la circulation et au stationnement des véhicules de 9h30 à 19h, fermées par des bornes, des barrières de piétonnisation, ou encore des barrières avec des agents de filtrage. Les rues Joseph Vernet, de la Petite Fusterie et Saint-Agricole sont notamment concernées par cette piétonnisation, tout comme les rues Favart, Corderie Petite Meuse, du Roi René ou encore la rue Bancasse.
La majorité des victimes de violences sexuelles sont mineures
Depuis 2017, les Rencontres cinématographiques du Sud s’adressent également au jeune public avec le Petit Festival. Cette initiative a pour but de susciter la curiosité des élèves de tout âge avec une programmation adaptée et un accompagnement pour chaque projection, donnant ainsi aux sorties cinéma une visée pédagogique et, pourquoi pas, de révéler des vocations.
Journée ‘Collèges et lycées’ A l’occasion de cette édition 2025, la journée ‘Collèges et lycées’ s’est déroulée ce jeudi 13 mars au Capitole my Cinewest, sur la thématique du son, de l’audition et de la surdité. « De 9h30 à 15h30, nous avons proposé aux élèves et aux professeurs de participer à trois séances associant projections (courts métrages puis long métrage sur le thème choisi), découverte des métiers du cinéma (un spécialiste du son dans le cinéma), des formations liées à l’audiovisuel du territoire et enfin, des intervenants pour échanger avec le public sur la surdité », expliquent les organisateurs. Au total, 187 élèves de la 4° à la première année de BTS et 20 professeurs ont assisté à cette journée. Il s’agissait d’élèves venant des collèges Saint Jean-Baptiste de la Salle d’Avignon et Lou Vignarès de Vedène ainsi que du lycée Philippe de Girard à Avignon.
Crédit Photos : Guillaume Samama
A la rencontre des métiers du cinéma Durant cette journée, les jeunes participants ont pu visionner 5 courts-métrages sur le thème du son. Ils ont pu également assister à un Workshop dédié aux métiers du cinéma. Au programme : présentation des métiers du cinéma avec Géraldine Rauzada de la Commission du Film Lubéron Vaucluse, focus sur un métier avec Jean Luc Laborde, Chef Opérateur du Son, présentation de 2 formations et échanges avec Nicolas Dion, professeur à la section SN AVP du Campus des Sciences et techniques d’Avignon, qui a pour rôle de former des techniciens (vidéo, son et lumière) du spectacle vivant ainsi que Maud Dufour et Xavier Le Dantec de l’École des Nouvelles Images (ENI), formations supérieures d’excellence aux métiers du cinéma d’animation 3D et du jeu vidéo.
Sensibilisation réussie Enfin, la rencontre a été aussi marquée par la projection de Sound of Metal (voir vidéoi ci-dessous) réalisé par Darius Marder. Un film sorti en 2021 avec 6 nominations aux Oscars dont meilleur film et meilleur acteur. Une séance suivie d’échanges avec Magali Blazin, psychologue et cheffe de service SSEFS PEP ADVS et de Valérie Vitalbo, enseignante spécialisée CAPEJS qui suivent des enfants de 3 à 20 ans atteints de surdité dans leur scolarité, leur vie familiale pour favoriser leur inclusion dans la société.
Crédit Photos : Guillaume Samama
Le film a été acclamé par les élèves qui ont été bouleversés par l’histoire de ce jeune musicien qui peu à peu a perdu totalement l’audition. Très sensibilisés par cette fiction, ils ont été très réactifs avec les intervenantes qui ont été répondu à leurs très nombreuses questions autour de la perte de l’audition, de la vie et de la scolarité des jeunes malentendants.
La majorité des victimes de violences sexuelles sont mineures
Le 5 avril prochain, il aura 50 ans, même s’il ne les fait pas! Franck Bonfils, né à Gigondas, était étudiant à Sciences -Po Aix-en-Provence, quand il a eu l’idée, pour améliorer l’ordinaire, d’enrober des cacahuètes de caramel et de vendre ses « chouchous » sur le Cours Mirabeau.
Depuis, en un quart de siècle, il a fait un sacré bout de chemin. En tout, il a investi 36M€ dans le Vaucluse. D’abord avec sa 1ère société de commercialisation de fruits secs bio, noix de cajou ou macadamia. Face à la demande, en 2020, une 2ème usine nouvelle de 10 000 m2 (16M€ d’investissement) est sortie de terre à Carpentras et il a racheté l’été dernier « Go Nuts », spécialisé dans le beurre de cacahuète et les pâtes à tartiner aux amandes et aux noisettes.
A l’occasion de ce double anniversaire, il fait un point. « Il faut toujours se projeter. On a créé une marque, un mode de consommation différent, éthique, non seulement bio mais qualitatif, à portée du plus grand nombre de consommateurs gourmands. Tout en en réduisant l’emballage, le taux de gras, de sucre ou de sel, de polluants et le gaspillage alimentaire ». Après avoir lancé la gamme « Juste Bio » en 2017, place aujourd’hui à « Manger juste« . Le patron s’explique : « On n’est pas juste bio, c’est limitatif. On fait beaucoup plus que ça, on propose de mieux manger avec des produits 100% locaux et une haute teneur en fruits ».
« On n’est pas juste bio, c’est limitatif. On fait beaucoup plus que ça, on propose de mieux manger avec des produits 100% locaux et une haute teneur en fruits ».
Franck Bonfils
Franck Bonfils poursuit : « Chaque minute, on vend 25 kg d’amandes. Le vrac représente 90% de notre activité, le reste est conditionné en sachets de papier kraft de 100g, après torréfaction ou caramélisation, il y a aussi de petits pots de purée de fruits secs et de pâtes à tartiner. Les nôtres affichent par exemple 80% de noisettes quand la célèbre marque mondiale n’offre que 13% de fruits. Nous avons une notoriété et nous sommes fidèles à l’image que les gens se font de nous, c’est une identité forte à laquelle nous tenons tous. Le changement de nom englobe la totalité de nos engagements, de notre ambition. D’ailleurs notre approvisionnement vient majoritairement d’Europe, pas de l’autre bout de la planète, ça fait baisser notre empreinte carbone ».
Au fil des ans, après la crise sanitaire qui nous a tous obligés à réfléchir à notre raison d’être, à notre façon de travailler, à notre stratégie, à évoluer en fonction des attentes du public, du respect de l’environnement, nous avons beaucoup échangé en interne, avec nos salariés, notre management a changé. Notre ADN ce sont 3 valeurs : le plaisir, la rigueur et la performance. On ne doit pas aller au boulot avec la boule au ventre. Payer les salaires, les fournisseurs, ne pas avoir de dettes, tout cela ancre l’entreprise dans la durée ».
« Notre ADN ce sont 3 valeurs : le plaisir, la rigueur et la performance.“
Franck Bonfils
Et le PDG ne compte pas s’arrêter de sitôt. « Mon ambition est d’être leader en 2028 en Europe, ce qui implique d’être toujours inspirants, d’anticiper les tendances du marché, de proposer des produits diversifiés qui sont en phase avec les clients et leurs aspirations. Nous avons 114 références pour cette gamme « Manger Juste » qui sera vendue dans les épiceries spécialisées bio. Notre coeur de métier c’est la sélection du meilleur des fruits secs, un service de vrac rapide et efficace. D’ailleurs nous venons de construire un centre de lavage qui jouxte le site de production, ici à Carpentras. Il fera 400m2, on y nettoiera les « silos » qui seront en magasins et qui délivreront à la demande cacahuètes, noix de pécan, graines, pignons de pin, pistaches grillées, mélanges apéro, gingembre confit, abricots secs, muesli fruits et céréales, quinoa tricolore bio et cranberries. »
Pour arriver à cet objectif, Franck Bonfils travaille avec tous ses salariés, ceux de Carpentras qui produisent, ceux du site logistique de Monteux, ses caristes, ses préparateurs de commandes, ceux qui gèrent les stocks et remplissent les rayons dans les magasins, sans oublier la force de vente et les commerciaux qui quadrillent la France entière. En tout 130 salariés plus une centaine de prestataires sur le terrain. Et alors que le bio a reculé de -8% en France, Franck Bonfils a vu progresser ses ventes de + 4%, il reste donc confiant sur l’avenir, malgré l’inflation, la cherté de l’énergie et des matières premières « Nos fondamentaux sont suffisamment solides pour être pérennisés. Notre chiffre d’affaires est de 75M€. Notre 1ère richesses, ce sont les femmes et les hommes qui travaillent à mes côtés. Je le vis tous les jours, je fais le tour des postes de travail, je parle avec eux, j’écoute leurs suggestions, tous les lundis on a un ‘Codir’ (comité de direction) et on fait le point, on ajuste, on s’adapte ». Par exemple, à notre échelle, on a réduit de 600 tonnes par an l’usage du plastique, alors qu’avec les masques et tests Covid, on a ramassé 400 MT de déchets sur la planète en 2021″..
Et il cite une journée qui restera à jamais gravée dans sa mémoire de patron. « Le 24 mai 2024, on a organisé le Kids’Day et invité nos collaborateurs, leurs conjoints et surtout leurs enfants sur ce site, 100% ont répondu « présents ». Ils ont pris sur leur week-end, visité les locaux, assisté à des démonstrations de production, de chariots élévateurs, ils étaient tous fiers, moi aussi, j’en ai la chair de poule d’en parler ».
Prochain pari de nouveauté pour Franck Bonfils, le marché des barres céréales hyperprotéinées pour continuer à être acteur du « Manger juste ».
La majorité des victimes de violences sexuelles sont mineures
Le groupe Etex, leader mondial de la construction légère, propose des solutions légères pour une construction facile avec des matériaux à base de gypse. De l’extraction de ce dernier à la conception de plaques de plâtre innovantes, Etex a façonné sa propre route du gypse, et elle est en Vaucluse.
Elle donnerait presque le vertige tant elle est impressionnante. La plus grande carrière de gypse à ciel ouvert d’Europe, exploitée par le groupe Etex, se situe à Mazan. Avec ses 156 hectares de superficie, elle a d’abord été exploitée en souterrain à partir de 1924 avant de devenir à ciel ouvert en 1967 dû à l’accroissement de la demande. La fosse actuelle, qui elle fait 73 hectares, permet l’extraction de 350 000 tonnes de gypse par an, dont 75% sont dédiés à la fabrication de plaques de plâtre. Les 25% restant servent à retarder la prise des ciments.
Des carrières comme celle en Vaucluse, Etex en compte trois autres, dont une autre dans le Sud, entre Pau et Biarritz, et deux en région parisienne. Pour le moment, le groupe peut exploiter la carrière de Mazan jusqu’en 2047 d’après l’arrêt préfectoral, qui devrait être renouvelé ensuite. « Nous avons beaucoup de réserve sur le site de Mazan, explique Frédéric Guetin, directeur général d’Etex France. Une carrière naît, elle vie et un jour elle meurt, mais elle peut être réhabilitée, celle de Mazan a énormément de potentiel. »
Pour le moment, la question de la réhabilitation de se pose pas. Etex exploite progressivement les plis de gypse dans la carrière, qui a une structure géologique anticlinal. Avant de pouvoir exploiter le gypse avec les camions et chargeuses, il y a une phase de minage. À Mazan, un à deux tirs sont effectués chaque semaine. Pour ce faire, une perforatrice fore des trous pour permettre ensuite le tir et l’exploitation du gisement.
« Tout est chronométré et millimétré au sein de la fosse, tout ce qui entoure le tir constitue un vrai métier à part entière. »
Clément Marcaillou, directeur Carrières d’Etex France
Une fois que les engins et les collaborateurs ont quitté la fosse, Etex peut procéder au tir. Mais avant, pour des raisons de sécurité, l’alarme sonne afin d’indiquer qu’il va y avoir un tir. « Un bon tir, c’est un tir qui est assez concentré en termes d’espace », ajoute Clément Marcaillou. C’est après au tour des camions et chargeuses de rentrer en piste pour la suite des opérations pour qu’ensuite le gypse soit stocké, broyé, puis transformé en plaque de plâtre pour les constructions.
Une carrière respectueuse de l’environnement
Etex place la préservation de l’environnement au premier plan, que ce soit au sein de sa carrière à Mazan, ou de manière plus globale, dans la façon dont le groupe conçoit ses produits. À Mazan, la biodiversité du site fait l’objet d’un suivi régulier, comprenant des études sur la flore et la faune afin de garantir la protection des différentes espèces animales et végétales comme les écureuils roux, les chauves-souris, les plantes-hôtes des papillons, et bien d’autres. En extrayant le gypse, le groupe remet le site en état en revégétalisant notamment les terrassements pour reconstituer le paysage d’origine.
Sur le site de Mazan, Etex procède également à la récupération des eaux usées et estime sauver l’équivalent d’environ 50 piscines olympiques chaque année. Le groupe travaille sur les énergies non fossiles pour ses différents procédés et tend à réduire les ressources utilisées pour ses produits. « Ça nous permet d’avoir une vision à long terme et une vision claire sur l’avenir du métier, on n’est pas du tout dans la vision d’une crise du bâtiment », affirme le directeur général.
La première plaque à partir de gypse 100% recyclé
Toujours dans une démarche environnementale et innovante, Etex vient de développer la première plaque de plâtre composée à 100% de gypse recyclé, fabriquée en France, avec une technologie brevetée, qui a été élaborée sur la ligne pilote du groupe à Carpentras. Cette ligne pilote, qui a requis un investissement de 5M€ et a été inauguré en septembre 2022, est dédiée spécifiquement à la recherche et au développement et permet de fabriquer des prototypes à taille réelle, entre les étapes de laboratoire et celles de fabrication.
Ainsi, c’est un équipe de sept personnes qui se compose autour de cette ligne pilote qui permet d’accélérer de manière significative le développement des projets de Siniat, filiale d’Etex, leader technique de la plaque de plâtre & des solutions innovantes pour cloison-plafond-isolation. Chaque année, 120 essais sont réalisés pour la recherche et le développement à Carpentras.
L’engagement de Siniat ne s’arrête pas là puisqu’une plaque de plâtre ne se résume pas au gypse. Une majorité des autres composantes provient également de matière recyclée. Ce qui permet d’atteindre un contenue circulaire de 99% pour cette nouvelle plaque de plâtre. Généralement en France, les plaques sont recyclées à environ 20%, contre environ 40% chez nos voisins britanniques. L’objectif à l’avenir est d’augmenter la part de « recyclé » dans les produits qui se vendent le plus comme la plaque BA13.
La recherche et le développement ne s’arrêtent pas à la ligne pilote de Carpentras. C’est à l’Innovation Technology Center (ITC) d’Avignon que sont ensuite conçues et testées depuis plus de 20 ans les différentes plaques de plâtre, dont, dernièrement, celle faite à partir de gypse 100% recyclé. Le groupe Etex dispose de sept ITC dans le monde (un en France, deux en Belgique, un en Allemagne, un au Danemark un en Espagne et un en Australie) qui emploient 160 collaborateurs pour la recherche et le développement, dont 48 à Avignon.
« Des journées clients sont organisées fréquemment avec des clients du monde entier pour leur présenter les produits, avoir leurs retours, etc. »
Ces différents ITC ont permis 59 lancements entre 2019 et 2024, huit lancements seulement en 2024 dont trois en France à Avignon. Ce sont 28M€ qui sont investis annuellement pour la recherche et le développement. Le travail de recherche s’articule autour de cinq axes :
La decarbonation : Etex fabrique des produits légers qui ont une empreinte carbone basse, le groupe émet 3M de tonnes de CO2 chaque année.
L’économie circulaire : Etex utilise 7M de tonnes de matière première toutes confondues par an et ambition d’ici 2030 d’atteindre 20% de matières premières circulaires.
L’excellence industrielle
L’innovation
Le leadership au niveau du portefeuille de produits
Recyclage, acoustique et allégement, mécanique et robustesse, produits extérieurs
L’ITC d’Avignon est constitué de différents ‘pôles’ permettant l’innovation, la conception et le test des différents produits du groupe. Cela passe d’abord par le laboratoire, où le gypse recyclé est travaillé pour avoir le même rendu que le gypse non recyclé (le recyclé étant plus compact à cause des fibres du papier notamment), grâce à un procédé sans additif qu’Etex garde pour le moment secret. « D’ici 2-3 ans, tout le gypse recyclé proviendra d’un rayon de 100km », affirme Nathalie Pétigny, responsable du Site ITC Avignon. Etex vient d’ailleurs de signer un partenariat avec Véolia dans la région pour aller dans ce sens.
Etex développe des plaques de plâtre plus légères (-25% de poids), mais qui présentent les mêmes performances que les plaques classiques. Leur acoustique, robustesse, facilité d’installation, résistance au feu, aux chocs et à l’humidité sont toutes testées à Avignon. L’ITC vauclusien a d’ailleurs été précurseur il y a une quinzaine d’années au niveau des plaques pour extérieur, notamment pour environnement humide. Le groupe Etex promet donc encore de belles innovations à l’avenir et va continuer de contribuer au rayonnement du Vaucluse en matière d’innovation dans le domaine de la construction.