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Christine Hacques quitte la sous-préfecture d’Apt

Christine Hacques, future sous-préfète de Nyons, et Thierry Suquet, préfet de Vaucluse. ©Vanessa Arnal / L'Echo du Mardi

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Christine Hacques, sous-préfète d’Apt depuis août 2020, quittera son bureau ce vendredi 20 juin pour prendre ses nouvelles fonctions de sous-préfète de Nyons, dans la Drôme, dès le lundi 23 juin. Les élus de l’arrondissement d’Apt se sont réunis ce lundi 16 juin à l’occasion de son départ.

Ce lundi 16 juin, une centaine de personnes sont venues célébrer le travail de Christine Hacques, sous-préfète d’Apt d’août 2020 à juin 2025, à l’occasion de son départ. C’est couverte de fleurs, de produits locaux et autres cadeaux, et avec beaucoup d’émotions, que la future sous-préfète de Nyons a salué les élus et tous ceux qui ont travaillé à ses côtés pendant près de cinq ans.

« La présence de l’État à nos côtés est précieuse, et avec le visage de Christine Hacques, elle devient essentielle, a commencé par dire Dominique Santoni. À Paris, on entend une petite musique nous faisant croire que les sous-préfectures ne seront bientôt plus qu’un héritage, qu’elles ne servent plus à rien. » La présidente du Département a tenu à démentir ces propos et à dire que le Vaucluse gardera le souvenir d’une sous-préfète investie.

Un travail main dans la main avec le préfet

Ça a été ensuite au tour de Thierry Suquet, préfet de Vaucluse, de dire un mot à propos de Christine Hacques, qu’il qualifie de « précieuse. » Un adjectif qu’avait aussi employé Violaine Demaret, ancienne préfète du département, à son égard au moment de passer la main à son successeur.

Ces dernières semaines, nombre d’élus des communes de l’arrondissement d’Apt ont témoigné du travail acharné de la sous-préfète auprès de Thierry Suquet. « J’ai eu des retours sur le fait que vous ne lâchiez rien », a-t-il ajouté, faisant rire l’auditoire et Christine Hacques. Le préfet a souligné les difficultés que présente le territoire du Luberon et a acclamé l’engagement de la sous-préfète dans chacune de ses missions.

« La sous-préfecture de Nyons travaille beaucoup avec le Vaucluse, on a de la chance, a-t-il fini par dire. Je compte sur vous pour prêter une attention particulière aux Gorges du Toulourenc, un territoire qui est partagé et fragile, mais aussi à l’Enclave des papes, qui est un territoire vauclusien mais limitrophe de la Drôme. »

Près de cinq années passées à Apt

C’est en août 2020, en pleine crise sanitaire, que Christine Hacques a posé ses valises dans la capitale du Luberon après avoir été sous-préfète d’Yssingeaux en Haute-Loire. « J’ai pris racine ici, malgré un démarrage difficile où je ne pouvais reconnaitre aucun visage à cause des masques, et aucune voix à cause des défauts de son lors des visioconférences », ironise-t-elle.

« J’ai aussi une pensée pour Bertrand Gaume et Violaine Demaret qui, chacun à leur façon, m’ont beaucoup appris. »

Christine Hacques

Après avoir remercié le préfet, la sous-préfète d’Apt a aussi pris un moment pour remercier les élus pour leur combattivité face aux dérives. « J’espère ne pas avoir donné l’image d’être contre vous lorsque je vous ai dit ‘non' », a-t-elle déclaré avec le sourire. Elle a également remercié chaleureusement son équipe. « Sans son équipe, un sous-préfet n’est rien », a-t-elle affirmé avant d’ajouter fièrement que son équipe répond à 100% des courriers reçus.

Ses dossiers phares

Durant ses années à la sous-préfecture d’Apt, Christine Hacques a travaillé sur bon nombre de dossiers. Trop pour tous les citer. « Si le Luberon offre une carte postale extraordinaire, la carte postale a malheureusement un revers », déplore-t-elle. La future sous-préfète de Nyons s’est notamment fortement mobilisée sur le sujet de la paupérisation des habitants et a insisté sur l’importance de rester accessible, et de ne pas considérer les personnes comme de simples dossiers à traiter.

Elle a aussi travaillé étroitement avec les acteurs du Colorado provençal pour le projet Grand Site. « J’aurai voulu que ce dossier soit traité plus rapidement, mais au moins aujourd’hui il est possible de mieux gérer les flux grâce à la mise en place du système de réservation des créneaux de visite notamment », a-t-elle ajouté. Un système qu’elle aurait aussi voulu voir se mettre en place durant son temps à Apt à l’Abbaye de Sénanque à Gordes qui est victime de son succès durant la période estivale, mais c’est encore du ressort des propriétaires de l’édifice.

« Je vous remercie d’avoir accepté mon rythme et mon exigence », a-t-elle conclu avec beaucoup d’émotions alors qu’elle se prépare à quitter le Vaucluse pour la Drôme pour une durée initiale de trois ans. C’est Éric Pierrat, commissaire de police dans les Bouches-du-Rhône, qui va lui succéder. Il devrait prendre ses fonctions le 1er juillet prochain.

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