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INRAE : Cœur de Centre, un nouveau bâtiment pour la recherche en agriculture

©Agence Archipel

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« Architectural, esthétique, confortable, lumineux, ce lieu, fleuron de la recherche agronomique est à la croisée de tous les laboratoires entre l’INRAE (Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement), l’Université d’Avignon« , lance Sébastien Maggi, sous-préfet de Vaucluse.

Philippe Mauguin, PDG de l’INRAE, venu il y a un an, le 27 octobre pour inaugurer le bâtiment ‘Abeilles’ se félicite pour cette réalisation concrète : « Avignon est l’un des trois pôles de la Région Sud avec Le Tholonet à Aix-en-Provence et Sophia Antipolis dans les Alpes-Maritimes. Le projet a été financé par le volet immobilier du Contrat de Plan État-Région 3A (Agrosciences-Agroalimentaire-Alimentation) qui nous associe à l’Université avec pour objectif la mutualisation des infrastructures et des équipement du campus. Ce Cœur de Centre renforce la recherche en agriculture, la fait rayonner dans le Vaucluse et au-delà, en France et à l’international. Et ce bâtiment beau, de bois et de béton bas-carbone (2150 m² de planchers sur deux niveaux) a respecté les grands arbres centenaires, pins, platanes, châtaigniers du Domaine Saint-Paul et il laisse filtrer la lumière pour que nos chercheurs, agents contractuels et personnels partenaires travaillent dans des conditions optimales de confort, de qualité environnementale et de santé et se croisent dans un lieu convivial. »

Il est vrai que l’ADN de l’INRAE de la Région Sud se concentre sur des enjeux spécifiques méditerranéens : agro-écologie, adaptation de l’agriculture et de la forêt aux changements climatiques, ressources en eau, risques naturels et nutrition humaine. Et que sa politique de sobriété énergétique est une réalité avec une baisse de -24% de la consommation de chauffage entre janvier 2021 et mars 2023. Et ce lieu s’inscrit dans la démarche ‘Bâtiments Durables Méditerranéens’ avec une attention portée à la consommation des ressources naturelles. Réduction de consommation d’eau potable avec des forages pour l’alimentation des sanitaires, de l’arrosage de la toiture et des espaces verts, l’utilisation de bois 100% d’origine française, une pompe à chaleur air-eau, des solutions passives pour limiter le recours à la climatisation, un confort thermique, visuel, acoustique. Le tout mené de main de maître par Pascale Espié, une architecte de Grenoble en collaboration avec Francis Mulot et Cheaiaib Iyad.

Les salles de ce Cœur de Centre ont des noms porteurs de sens. « Salle Gariguette » pour la réception avec larges baies vitrées sur deux grands platanes, « Salle de Provence » pour l’amphithéâtre de 150 places avec grands écrans et sonorisation high-tech. La salle de commissions se prénomme « Bergeval » (une variété d’abricotiers) Pour se reposer, la « Salle Ferline » (variété de tomate hybride). Ou encore l’espace de coworking « Fougérite », (un minéral de fer). À l’étage, se succèdent des espaces baptisés « Sorgue », « Durance », « Touloubre » et « Siagne », les rivières de Provence, d’Avignon à Mandelieu-la-Napoule.

Les financeurs de Cœur de Centre ont tour à tour pris la parole : Guy Moureau pour le Grand Avignon : « 500 000€ d’investissement qui prouvent notre ambition forte pour la recherche agronomique. » Dominique Santoni, la présidente de l’exécutif vauclusien (720 000€) a salué : « L’une des plus grandes ruches du monde, ici, qui fait rayonner l’excellence au service de l’agriculture sur une terre d’innovation, face aux risques climatiques et à la raréfaction de l’eau. » Bénédicte Martin, vice-présidente de la Région Sud en charge de l’agriculture, de la viticulture, de la ruralité et du terroir a évoqué l’éco-système fabuleux d’Avignon et de Vaucluse dédié à l’agriculture avec l’Université, ses campus d’agrociences et d’agroalimentire, le pôle Innov’Alliance, les écoles Isema et Isara, l’INRAE, les lycées agricoles ». Enfin André Bernard, le président régional de la Chambre d’Agriculture a résumé la situation : « En Provence, quand on parle de cinéma, on pense à Cannes, quand on parle d’avions, on pense à Marignane et quand on pense à l’agriculture, c’est le Vaucluse qui est en pôle position de toute éternité et qui, en plus, dessine l’agriculture de demain avec tous ses chercheurs et tous nos paysans qui doivent assurer notre souveraineté alimentaire. »

La facture de ce nouveau bâtiment à Montfavet s’élève à 4M€ hors taxes sur les 7,4M€ de dotation du Contrat de Plan Etat-Région Provence-Alpes-Côte d’Azur. 

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