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La députée Brune Poirson renonce à son mandat

©Manuel BOUQUET- MTES-DICOM

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Selon nos confrères de France Bleu Vaucluse, Brune Poirson vient de décider de renoncer à son siège de députée de la 3e circonscription de Vaucluse. La parlementaire de 38 ans avait été élue députée La république en marche (LREM) en 2017 en remportant sa circonscription face au candidat Front national Hervé de Lépinau, suppléant de la députée sortante Marion Maréchal-Le Pen qui avait renoncé à se représenter.. Nommée dans la foulée au gouvernement d’Edouard Philippe, Brune Poirson n’avait alors passé que 3 jours à la tête de sa circonscription et avait tout de suite cédé sa place à son suppléant Adrien Morenas.

Avec Edouard Philippe, pas avec Jean Castex
Devenue secrétaire d’Etat à la transition écologique et solidaire au sein du ministère de l’Ecologie de Nicolas Hulot, elle était restée en poste après la démission de ce dernier fin 2018. Durant cette période elle est aussi devenue vice-présidente de l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement (Anue) où elle travaillait plus spécifiquement sur les problématiques de lutte contre le réchauffement climatique, de protection des océans, de préservation de la biodiversité ainsi que sur la mobilisation du secteur financier en faveur de l’environnement.
Brune Poirson a ensuite cédé sa place lors du dernier remaniement ministériel et l’arrivée de Jean Castex à Matignon en juillet dernier. Elle a été remplacée par Bérangère Abba désormais chargée de la Biodiversité auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire. « Très honorée d’avoir pu faire avancer la transition écologique en France en portant la loi anti-gaspillage qui a transformé le secteur des déchets, avait commenté la Vauclusienne suite à son éviction. Allant à l’encontre d’intérêt puissants, c’est bien notre majorité qui a réformé un secteur qui ne l’avait pas été en 30 ans. »

Arrêter la politique ‘formellement’
Diplômée de l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence, de la ‘London school of economics ‘et de ‘Harvard John F. Kennedy school of government’, cette native d’Apt résidant à Pernes-Les-Fontaines avait auparavant travaillé avec une députée travailliste britannique, avant de gérer des projets de distribution d’eau dans les bidonvilles en Inde pour le compte de l’Agence française de développement. Elle a aussi été directrice du développement et de la responsabilité sociale pour le groupe Veolia water india. Elle a ensuite poursuivi sa carrière dans la recherche sur « l’innovation sociale et la responsabilité sociale des entreprises » à Boston, aux Etats-Unis.
Aujourd’hui, selon France Bleu Vaucluse Brune Poirson dit vouloir se « tourner vers d’autres horizons » et ne plus faire de politique ‘formellement’. Elle entend cependant « continuer à porter, sous d’autres formes, un combat concret et sans renoncements en faveur de la transition écologique et solidaire. » Par ailleurs, elle poursuit officiellement une mission confiée par le gouvernement sur l’éducation au développement durable. Elle est également engagée auprès de la Fondation de la mer et continue de s’occuper des relations internationales au sein du mouvement LREM.

Le retour d’Adrien Morenas
En renonçant à son mandat, Brune Poirson cède aussi sa place sur les bancs de l’assemblée nationale à Adrien Morénas, son suppléant de 39 ans. Habitant Saint-Didier, ce dernier est un ancien de la Marine nationale où il y aura passé 8 ans dont une partie sur le porte-avions Charles-de-Gaulle a également mené des études d’ostéopathie à l’école d’Avignon durant son mandat parlementaire. Pendant cette période, il s’est montré particulièrement actif en devenant notamment président du groupe d’études de l’Assemblée sur la pêche de loisir, rapporteur pour avis sur le projet de Loi de finances 2020, vice-président de la commission ‘développement durable et aménagement du territoire’ et de la mission ‘d’Information parlementaire sur les freins à la transition énergétique’.
Il a aussi rejoint la commission d’enquête parlementaire de l’assemblée nationale relative à la lutte contre les fraudes aux prestations sociales de l’Assemblée nationale et a siégé au sein de l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse pour y représenter l’institution parlementaire.

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