13 février 2025 |

Ecrit par le 13 février 2025

Fanny Mondet, chercheuse à Avignon, reçoit le Laurier ‘Espoir scientifique’ de l’INRAE

Au cours du mois de novembre, l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) a remis ses Lauriers qui mettent en lumière le travail de ceux qui soutiennent les missions de recherche de l’Institut. Pour cette 5ᵉ édition, six prix ont été attribués dont un à une chercheuse de l’INRAE PACA à Avignon.

Pour la 5ᵉ édition des Lauriers INRAE, c’est un jury international qui a attribué chaque prix. Ce jury était composé de Pr Philippe Gillet, président du conseil scientifique d’INRAE (président du Jury des Lauriers d’INRAE), Pr Deirdre Hennessy, de l’Université de Cork en Irlande, Pr Paul Leadley de l’Université Paris-Saclay en France, Pr Alan Matthews de Trinity College en Irlande, Pr Annick Mercenier de NutriLeads en Suisse, Pr Teresa Ferreira de l’Université de Lisbonne au Portugal, et de Pr Annapaola Rizzoli de la Fondation Edmund Mach en Italie.

Les dossiers des lauréats ont été évalués selon plusieurs critères tels que l’impact des travaux menés dans la thématique de recherche, la créativité, la collaboration interdisciplinaire et l’application pratique des résultats. En tout, ce sont six Lauriers qui ont été attribués : le Grand Prix, le Laurier collectif ‘Impact de la recherche’, le Laurier ‘Innovation pour la recherche’, le Laurier ‘Espoir scientifique’, le Laurier ‘Défi scientifique’, et le Laurier ‘Appui à la recherche’.

Les lauréats et les membres du jury. ©INRAE

Une chercheuse d’Avignon parmi les lauréats

Parmi les chercheurs récompensés, il y a Fanny Mondet, de l’Unité de recherche Abeilles et environnement à l’INRAE Provence-Alpes-Côte d’Azur à Avignon, qui est qualifié de ‘Médecin des abeilles’. « Fanny Mondet nous enthousiasme par sa connaissance des soins à apporter aux abeilles pollinisatrices si précieuses pour notre environnement », explique l’Institut.

La chercheuse a découvert une passion pour les abeilles lors d’un stage de master en biosciences en Nouvelle-Zélande. Elle leur a consacré sa thèse et a décidé de poursuivre ses recherches sur ces insectes à l’INRAE. Fanny cherche à comprendre le comportement collectif des abeilles en colonie, notamment face à leur premier ennemi, le Varroa, un petit acarien qui les vampirise et qui entraîne la perte de production et de groupes d’abeilles. Face à ce nusiible, les abeilles adoptent un comportement de défense méthodique, presque hygiénique. « Notre hypothèse est que les abeilles s’assurent en permanence de la bonne santé de la colonie », explique Fanny Mondet. Ainsi, le travail de la chercheuse repose sur une interrogation : pourquoi certaines colonies ont ce comportement et d’autres non ?

Ce travail de recherche fastidieux devrait permettre d’apporter des solutions innovantes pour les apiculteurs qui pourront alors sélectionner les futures colonies, basées sur leur capacité à se défendre. Ces recherches devraient aussi permettre l’élaboration de nouveaux médicaments pour les abeilles


Fanny Mondet, chercheuse à Avignon, reçoit le Laurier ‘Espoir scientifique’ de l’INRAE

Vendredi 14 octobre, à 18h, le Parc Naturel Régional du Ventoux propose une conférence d’Erick Campan intitulée ‘abeilles domestiques et abeilles sauvages’.

Tout le monde connaît l’abeille domestique pour son miel et la pollinisation. Cette espèce est devenue l’emblème d’action pour protéger l’environnement. Mais ce n’est pas la seule espèce ! Il existe plus de 850 espèces d’abeilles en France métropolitaine, beaucoup plus discrètes, mais tout aussi efficaces, sinon plus, que l’abeille domestique. Ces espèces voient leurs populations décliner à cause de l’urbanisme et de l’agriculture intensive. Pire encore, elles subissent la compétition de l’abeille domestique favorisée par l’Homme.

Vendredi 14 octobre, à 18h, à l’hôtel de ville de Vaison-la-Romaine, le parc naturel régional du Ventoux propose une conférence d’Erick Campan, entomologiste à l’université de Toulouse, spécialisé dans le comportement de micro-hyménoptères parasites (lutte biologique).

La conférence s’intitule ‘abeilles domestiques et abeilles sauvages’ et présentera leur diversité, leur écologie, leurs rôles et leurs menaces.

© DR

Conférence d’Erick Campan ‘Abeilles domestiques et abeilles sauvages’, le vendredi 14 octobre à 18h, à l’Hôtel de ville de Vaison-la-Romaine, 6 cours Taulignan – Entrée libre et gratuite – renseignements auprès de noemie.lassauge@parcduventoux.fr ou au 04 90 63 22 74.

J.R.


Fanny Mondet, chercheuse à Avignon, reçoit le Laurier ‘Espoir scientifique’ de l’INRAE

Les ruches Natupol de Koppert sont désormais fabriquées à partir de 85% d’emballages plastiques recyclés. «Cela nous rapproche un peu plus de notre mission, qui consiste à remplacer les plastiques non renouvelables par des matériaux écologiques et à éliminer les déchets pour les producteurs, déclare Jonathan Gerbore, responsable du service Innovation & Développement Koppert France. Notre fournisseur situé aux Pays-Bas déclare qu’il «réduit l’impact environnemental de plus de 55 % et diminue l’empreinte CO₂ de près de 52 %, par rapport aux produits traditionnels en plastique vierge». Le service R&D travaille actuellement sur la fabrication de ruche 100% recyclables ou compostables. Une solution innovante pour Koppert qui vise le zéro déchet à l’horizon 2030.

L’idée ?

L’idée est de récupérer –via la société Suez- et de revaloriser les déchets que les ruches peuvent générer et de répondre à la demande des producteurs qui doivent respecter un cahier des charges environnemental strict. Les processus systématiques de gestion des déchets et de recyclage minimisent la consommation de matériaux et réduisent la quantité de déchets à éliminer. «L’avantage pour les producteurs ? Ils n’ont pas à se soucier de la gestion de leurs déchets, puisque Koppert leur fournit une benne –qui peut contenir 600 ruches- que la société Suez prendra en charge une fois pleine pour entrer dans un réseau de revaloriser leur énergie –sous forme de chaleur ou d’électricité- et intégrer l’économie circulaire. La transformation d’une ruche en énergie produit 16h d’électricité. Depuis 2018, Koppert a revalorisé 30 000 ruches soit 9 000 ruches par an. Koppert veut également étendre ce dispositif aux petits producteurs.

Koppert vise la conception de ruches 100% recyclables

Dans le détail

La ruche Natupol standard est adaptée à une grande variété de cultures sur une superficie allant jusqu’à 2 000 m² et avec une floraison hebdomadaire de 25 à 35 fleurs par m². Les ouvrières –Bourdons- se mettent à polliniser la culture dès qu’elles sont libérées. Elles sont ensuite aidées d’autres ouvrières nées dans les semaines suivant leur introduction. Les ruches Natupol sont conçues selon le principe Beevision : la visibilité optimisée des ruches dans les cultures, basée sur la manière dont les bourdons voient les objets qui les entourent. Les bourdons peuvent ainsi retrouver plus facilement leur ruche et ont moins tendance à se perdre dans la serre pour une pollinisation accrue.

En savoir plus

Koppert Biological Systems est un des leaders mondiaux des biosolutions et de la pollinisation naturelle depuis plus de 50 ans proposant produits et services dans plus de 100 pays. Son siège social se situe aux Pays-Bas et compte plus de 1700 collaborateurs dans le monde. Koppert France a été créée en 1984 et couvre le territoire national via 5 agences situées à Cavaillon, Plan d’Orgon, Agen, Nantes et Villeneuve l’archevêque.

Autre article évoquant l’apiculture et les abeilles ici.

https://www.echodumardi.com/tag/abeilles/   1/1