5 août 2025 |

Ecrit par le 5 août 2025

Faites de la cuisine et pas la guerre

Se nourrir n’est pas uniquement une nécessité vitale cela peut-être aussi un moyen pour les hommes de se rapprocher, de partager et de mieux se comprendre. Crée en 2016, le Refugee Food Festival, qui se tient chaque année au mois de juin, dans une douzaine de villes françaises (dont Marseille) s’est fixé pour objectif de changer le regard face aux réfugiés en faisant découvrir la cuisine de leur pays d’origine. Une belle idée…

Des saveurs différentes, des associations de goûts inédites, des savoir-faire nouveaux voire inattendus, la cuisine peut-être un moyen d’aborder la différence et de se comprendre. C’est sur cette idée qu’est née le Refugee food festival. Porté par l’association Food Sweet Food, en lien avec la Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, ce projet vise à permettre à des réfugiés de se former et se perfectionner aux techniques culinaires pour proposer, dans des restaurants partenaires de l’événement, des plats de leur pays d’origine. Cette initiative est aussi, pour ces réfugiés, un moyen d’insertion professionnelle dans un secteur comme la restauration qui offre aujourd’hui de nombreuses opportunités d’emplois.

On gagnera sans aucun doute à découvrir les subtilités de la cuisine iranienne comme la générosité de la cuisine israélienne

La cuisine a en cela d’être un langage universel. Quelque soit le pays ou le continent, préparer un repas et le partager peut-être un moment de convivialité et d’échanges. On peut y faire des rencontres, des affaires, y fêter un évènement ou simplement partager un moment en famille ou entre amis. En toutes circonstances le repas peut-être un lien qui unit. Rêvons alors que tous ces dirigeants du monde qui s’affrontent, pour dominer ou ne pas être dominés, laissent de côté leurs mauvaises tambouilles et se retrouvent autour d’un bon repas dont ils auront partagé leurs cuisines respectives. On gagnera sans aucun doute à découvrir les subtilités de la cuisine iranienne comme la générosité de la cuisine israélienne ou palestinienne. Même dans la cuisine américaine on peut trouver prétexte à partager et à se comprendre…

Pour en savoir plus sur le refugee food festival
festival.refugee-food.org

Le refugee food festival à Marseille
www.marseille.fr/solidarite/actualites/refugee-food-festival


Faites de la cuisine et pas la guerre

Selon les dernières données du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, le nombre total de personnes déplacées de force à cause de violences, de conflits ou de crises – dont réfugiés, demandeurs d’asile et déplacés internes – s’élevait à près de 90 millions dans le monde à la fin de l’année 2021. Les données révèlent que la vaste majorité des personnes qui ont fui à l’étranger (72 %) ont été accueillies dans des pays voisins.

Notre carte dresse un état des lieux des principaux pays d’accueil sur le continent européen en proportion de leur population. Située aux portes de l’Europe et de l’Asie, au carrefour de turbulences migratoires, la Turquie est le pays du monde qui héberge le plus de réfugiés et de demandeurs d’asile : un peu plus de 4 millions fin 2021, soit 486 personnes pour 10 000 habitants.

Dans l’Union européenne, c’est Chypre qui reste le premier pays d’accueil rapporté à la population (464 réfugiés pour 10 000 habitants), suivi par Malte, la Suède, l’Autriche et l’Allemagne (entre 180 et 250 réfugiés pour 10 000). En France, on recensait un peu plus de 575 000 réfugiés et demandeurs d’asile fin 2021, soit environ 85 pour 10 000 habitants. En valeur absolue, l’Hexagone est le deuxième pays d’accueil de l’UE derrière l’Allemagne (1,5 millions), mais se classe au neuvième rang si l’on rapporte ce chiffre à la population nationale.

De Tristan Gaudiaut pour Statista

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