16 juin 2025 |

Ecrit par le 16 juin 2025

Le ministre des transports conforte la mission d’intérêt général de l’aéroport d’Avignon

Interpellé par courrier par Raphaël Arnault, député La France insoumise de la première circonscription de Vaucluse, sur « l’aberration écologique nuisible aux habitants » que constituerait l’aéroport d’Avignon-Provence, le ministère des transports vient de répondre que la plate-forme vauclusienne constituait un site de formation important et un ‘hub’ de sécurité civile. Elle abrite surtout également base héliportée de RTE veillant sur l’ensemble du réseau électrique haute tension national.

Dans un courrier adressé mi-janvier à Philippe Tabarot, ministre des Transports, le député d’Avignon Raphaël Arnault avait dénoncé les nuisances de l’aéroport d’Avignon. Pour le parlementaire LFI, cet équipement « est l’illustration d’une infrastructure inutile, qui impacte les habitants à cause de la pollution, accapare une partie importante d’argent public de la région et des terres, le tout pour bénéficier à une poignée de personnes très fortunées qui se déplacent en jets privés ».
Avançant une baisse importante du trafic ainsi qu’un financement via des fonds publics (ndlr : l’aéroport d’Avignon-Provence appartient à la région Provence-Alpes-Côte d’Azur qui en a confié la gestion à la CCI de Vaucluse), l’élu a aussi mis en avant l’impact environnemental ainsi « qu’un accaparement de terres qui pourraient servir au développement agricole ou à la création de logement. »
Pour Raphaël Arnault, il s‘agit « d’un non-sens écologique et social ». C’est donc dans ce cadre, qu’il a interpellé le ministre sur « les mesures que le Gouvernement compte prendre pour limiter les impacts sur les populations et sur l’environnement des vols en jet privé. »

5e aéroport de Province
Dans sa réponse qui vient de paraître au Journal officiel, le ministère des transports rappelle que cet « aéroport est décentralisé depuis 2004 et relève de la compétence de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur. La collectivité est donc la première responsable de la politique d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires qu’elle porte pour la plateforme. Il faut néanmoins rappeler que l’aéroport d’Avignon-Provence ne sert pas que l’aviation d’affaires ou la mobilité régionale mais remplit également plusieurs missions d’intérêt général. »
 « Avec 59 376 mouvements non commerciaux en 2022, il se classe au rang de cinquième aéroport de province, témoignant de son rôle central, en particulier pour la formation aéronautique et le travail aérien », poursuit le ministre des transports qui complète : « L’aéroport contribue par ailleurs au développement régional équilibré en décentralisant les activités aériennes concentrées en région parisienne. Le Vaucluse bénéficie par ce biais d’opportunités économiques et éducatives. Le rôle de l’aéroport dans la formation aéronautique est significatif, contribuant à la démocratisation de l’accès aux métiers de l’aéronautique et au maintien des compétences en région. Cette formation repose sur des aéroclubs très dynamiques et bénéficie à des élèves allant de la quatrième à la première, auxquels elle permet d’approfondir des notions scientifiques et techniques. »

Le site accueille les anges gardiens du réseau électrique français ainsi que de nombreuses opérations de sécurité civile
Par ailleurs, le ministre aussi rappeler le rôle majeur du site dans l’entretien du réseau haute tension électrique français via la présence de la principale base des activités aéroportées de RTE, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité français.
« Cette base assure la maintenance et la surveillance des infrastructures électriques nationales, participant directement à la sécurité de notre approvisionnement électrique et à la transition écologique en évitant plusieurs centaines de jours d’interruption de ligne chaque année. L’aéroport permet, lorsque c’est nécessaire, d’appuyer des opérations de secours ainsi que des évacuations sanitaires et participe à la lutte contre les incendies, dont la fréquence et l’intensité augmentent sur le territoire. Cette infrastructure participe donc à la protection des personnes et des biens. »

Quel impact environnemental ?
« L’État est attentif aux enjeux environnementaux, insiste Philippe Tabarot. Parmi les nombreux efforts mis en place avec la région, une commission consultative de l’environnement assure la concertation avec les riverains et les acteurs locaux, sous l’autorité du préfet de Vaucluse. Une campagne de mesure de bruit a été réalisée en 2024 et la révision des procédures d’approche initiée en 2024 se poursuivra en 2025 afin de réduire les nuisances des riverains. L’aéroport s’est engagé dans une démarche ambitieuse de réduction de ses gaz à effets de serre avec l’objectif d’atteindre le niveau 3 de l’Airport Carbon Accreditation d’ici 2026. Enfin les vastes zones non imperméabilisées de l’aéroport, constituent des surfaces d’accueil reconnues de biodiversité. Le Gouvernement demeure particulièrement soucieux de l’équilibre entre le développement des infrastructures aéroportuaires régionales, essentielles à l’aménagement du territoire, et les impératifs de la transition écologique et à lutte contre le dérèglement climatique. »


Le ministre des transports conforte la mission d’intérêt général de l’aéroport d’Avignon

Accompagnée par VPA (Vaucluse Provence attractivité), AES, le pionnier dans l’industrie des drones au Maroc rejoint Avignon pour développer ses activités de drones en France ainsi qu’en Europe.

La start-up marocaine Aerodrive engineering services (AES) spécialisée dans la technologie de cartographie aérienne par drone vient de s’implanter sur le technopôle aéronautique Pegase situé le long de l’aéroport d’Avignon. Installée à Benguerrir dans la région de Marrakech, mais aussi à San José en Californie, à Madrid et à Dakar l’un des pionniers dans l’industrie des drones au Maroc débarque donc dans la cité des papes où AES souhaite y développer ses activités commerciales dans un premier temps puis en Recherche et développement (R&D) d’ici 3 ans.
Créée en 2017 par Soufiane Ammagui, ingénieur diplômé de l’Université Mohammed VI polytechnique, l’entreprise s’est imposée au Maroc comme un acteur incontournable du drone et de l’aéronautique via des contrats avec les Forces Armées Royales, et les groupes OCP et Managem, deux poids lourds de l’industrie marocaine.
« Cette nouvelle filiale en Vaucluse constitue un signal fort de la compétitivité du territoire en matière de ressources et de solutions aériennes applicables à différents secteurs d’activité », se félicité VPA.
Si AES devrait compter 5 collaborateurs sur son site d’Avignon d’ici la fin de l’année 2023, la société chérifienne table sur la création de 19 emplois à 3 ans.

Soufiane Ammagui, ingénieur diplômé de l’Université Mohammed VI polytechnique et fondateur de AES.

Technologies de pointe pour l’agriculture notamment
AES propose notamment un service de cartographie aérienne par drone intégré permettant la collecte de données, le traitement et la génération de compte-rendu clients individualisés dans une logique d’agriculture de précision. Ses applications sont multiples dans les secteurs agricole (prévention du stress hydrique, des carences en nutriments, des insectes ravageurs. application de fertilisants par drone), minier (réalisation d’inventaires mensuels ou périodiques sur les petites exploitations minières de matières de construction présentes dans la région), industriel (inspection non intrusive d’infrastructures (tel que le réseau ferré) au moyen de solution thermique ou par ultrason), BTP…
AES assure également la fabrication et le pilotage des drones.

Des ambitions affichées en France et en Europe
Ciblant plusieurs écosystèmes en France et une proximité avec ses clients et des donneurs d’ordres locaux, Aerodrive engineering services a choisi Pégase pour se développer sur le marché hexagonal mais aussi européen et franco-africain.
« A moyen et long terme, nous ambitionnons de devenir le leader de la production de drones tactiques dans la région Mena (Middle East and North Africa), à être classés parmi les dix meilleurs producteurs mondiaux d’ici trois ans, et à envisager une introduction en bourse dans les cinq prochaines années », annonçait tout récemment Soufiane Ammagui.
L’enjeu est de taille puisque ce marché est estimé à 260 milliards de dollars à horizon 2030 avec une croissance de 25% chaque année, dont 60% du besoin concerne les applications de défense et de sécurité.


Le ministre des transports conforte la mission d’intérêt général de l’aéroport d’Avignon

La CCI (Chambre de commerce et d’Industrie) de Vaucluse vient de recevoir une délégation marocaine de la Chambre africaine du commerce et des services (CACS) et de la Région Dakhla-Oued Eddahab. C’est avec cette région que la chambre consulaire vauclusienne a récemment conclu un partenariat pour la création d’un centre de formation dans le secteur de l’hôtellerie et la restauration qui sera situé à Dakhla.

Favoriser les échanges avec l’Afrique
Organisé par le vauclusien Thierry Robin, Délégué Europe de la CACS qui dispose désormais d’une antenne au sein de la CCI 84, la venue des représentants du royaume chérifien a permis de faire découvrir les savoir-faire de l’école hôtelière d’Avignon géré par la Chambre de commerce et d’industrie de Vaucluse.
Durant son séjour, la délégation marocaine a également visité les locaux de l’Inrae (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) situé à Agroparc. Ils ont aussi visité les installations de l’aéroport Avignon-Provence avant d’être reçu par Cécile Helle, maire d’Avignon, dans les salons de l’Hôtel de ville de la cité des papes.
Cette rencontre a été l’occasion de signer une convention de partenariat en présence du Consul du Maroc venu de Marseille qui a rappelé que son pays « était ouvert à toutes les coopérations, surtout avec la France » dans un département « qui compte 40 000 Marocains » d’origines.
Même volonté pour le maire d’Avignon qui s’est déclarée « favorable à ces échanges ». Dans ce cadre, outre l’école hôtelière, les secteurs de la l’agro-alimentaire, du transports, de la culture, de la désalinisation…

La délégation marocaine et la CCI de Vaucluse ont été reçues par Cécile Helle, maire d’Avignon.Crédit photo : Newcom

« Avec cet accord Dakhla ainsi qu’avec l’ouverture du bureau de la CACS dans nos locaux à Avignon, nous pouvons être une porte vers l’Afrique pour les entreprises vauclusiennes, explique Gilbert Marcelli, président de la CCI 84. A l’inverse, pour la délégation marocaine la Chambre de commerce et d’industrie pourrait constituer l’accès d’entrée à l’Europe.
Par ailleurs, Thierry Robin, qui figure parmi les organisateurs de nombreux salons des maires en France dont celui de Vaucluse à l’automne ou celui du Gard qui vient d’avoir lieu à Alès, va aussi organiser le 1er salon des maires du Maroc qui se déroulera à Marrakech. Il a donc profité de cette rencontre pour convier Cécile Helle à ce rendez-vous inédit en Afrique.

Une délégation chinoise reçue quelques jours plus tôt
Quelques jours auparavant, à l’occasion de la signature de la charte de jumelage entre le district de Bao’an-Shenzen et la ville d’Avignon, une importante délégation d’élus et des chefs d’entreprise chinois a aussi été reçue par la CCI de Vaucluse. Ces derniers ont visité l’entreprise Egide à Bollène, spécialisée dans la production de boîtiers hermétiques pour composants électroniques.
Le séjour s’est clôturée par une réunion à la CCI en présence notamment de Zhe Dong, 1er adjoint de Bao’an-Shenzen, Guangli Dong, Consul général de Chine à Marseille et Gilbert Marcelli, président de la CCI de Vaucluse afin d’évoquer la situation géographique (proximité de la mer, industrie et innovation, infrastructures…) de cette mégalopole … De nombreux chefs d’entreprise vauclusiens étaient présents pour l’occasion. « Une dynamique économique va être mise en place, entre la province Bao’an-Shenzen et le Vaucluse. Nous allons mettre en place un bureau d’échanges entre Avignon coeur de Provence, et la Chine, pour développer l’économie vauclusienne » s’est félicité pour l’occasion le président de la CCI.

La délégation chinoise en visite dans l’usine Egide de Bollène en compagnie d’Anthony Zillio, le maire de la ville. Crédit photo : Newcom

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