2 mai 2024 |

Ecrit par le 2 mai 2024

MIN de rien, l’ancienne économie n’est pas morte !

A l’heure où le commerce en ligne triomphe et met à genou nombre de distributeurs, les MIN (Marchés d’Intérêts Nationaux) pourraient apparaitre comme une survivance du passé, voire une anomalie. Mais que nenni ! Dans notre région ils sont plusieurs à faire quotidiennement la démonstration que l’ancienne économie n’est pas morte et qu’elle a même consolidé ses positions. Qui l’eut cru ?

Crée par le Général (de Gaulle) au début des années 60, les MIN (une vingtaine en France et cinq en Provence-Alpes-Côte d’Azur*) sont un modèle d’interventionnisme de l’État original et très intéressant. Loin des modèles collectivistes et de leur planification aussi imbéciles qu’inutiles, il s’agissait au sortir de la deuxième guerre mondiale de rationaliser et moderniser les circuits de distribution alimentaire. L’enjeu était de taille, il fallait nourrir les habitants des grandes villes dont les populations se développaient à la vitesse grand V.

Une simple place de marché pour les professionnels
L’idée des MIN est simple, et c’est ce qui en fait sans aucun doute son succès. Il s’agit, dans une unité de lieu et sur un temps donné, de mettre en relation des vendeurs, en l’occurrence des producteurs, avec des acheteurs, commerçants, restaurateurs, grossistes… Une simple place de marché pour les professionnels, où on laisse justement le marché organiser son activité. Les MIN bénéficient d’un statut juridique particulier, et aujourd’hui, bien que leur autorisation d’exercice relève toujours d’un décret du Premier Ministre, les régions en sont, depuis 2004, les collectivités de tutelle. Chaque MIN a la possibilité de choisir la structure de gestion qui lui convient le mieux, souvent une régie municipale (forme de délégation de service public).

Là, la vente en ligne ne peut pas s’aligner
Grâce à ce modèle original, cet acteur économique, incontournable dans la filière des produits frais, est autonome et indépendant. Et la différence des autoroutes, ces petites pépites de notre économie nationale ne sont pas cessibles…
Certes, ce type de commerce nécessite de se lever dés poltron minet, entendez par là 3h00 du matin, quand même. Mais on peut y voir, y sentir, voire y goûter les produits proposés par les producteurs. Là, la vente en ligne ne peut pas s’aligner… Et puis il y a les rapports humains qui restent fondamentalement indispensables à toute vie en société.

Les MIN reste un canal de distribution qui compte
Mais tout n’a pas toujours été facile. Au milieu des années 70, avec le développement de la grande distribution, qui a créé ses propres filières, les MIN ont perdu beaucoup de terrain. On leur prédisait même une fin inéluctable. Mais ils ont résisté et se sont adaptés en jouant la carte de la qualité et des produits locaux.
Les MIN reste un canal de distribution qui compte, aux côtés de la grande distribution et des circuits courts. Aujourd’hui, 35 % des produits alimentaires frais y transitent, contre 80 % dans les années 60. Ils sont un contre point nécessaire aux évolutions actuelles du commerce et de la distribution. Et franchement il y a quelque chose de réconfortant dans ce modèle.

*Avignon, Cavaillon, Chateaurenard, Marseille et Nice


MIN de rien, l’ancienne économie n’est pas morte !

Un dispositif d’aide à l’agriculture biologique, doté d’une enveloppe de 60 millions d’euros, vient d’être validé par la Commission Européenne. Les agriculteurs ayant subi des pertes économiques importantes ont entre le 16 août et le 20 septembre pour déposer leur demande d’aide.

Le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire Marc Fesneau a annoncé le 17 mai dernier le renforcement du plan de soutien à l’agriculture biologique avec la mise en place d’une enveloppe complémentaire de 60 millions d’euros, en plus du fonds d’urgence de 10 millions d’euros. L’objectif est de soutenir les exploitations en agriculture biologique frappées par la crise actuelle de consommation de produits biologiques et ayant subi des pertes économiques importantes.

Ce dispositif d’aide a été validé le 3 août dernier par la Commission européenne et concerne donc les exploitations dont les productions et surfaces sont certifiées en agriculture biologique ou en conversion. L’exploitation est éligible si elle a perçu une perte d’excédent brut d’exploitation en 2022/2023 (dernier exercice clos entre juin 2022 et mai 2023) de 20% ou plus par rapport à la moyenne des exercices comptables clôturés de 2018 et 2019, et si elle a observé une dégradation de la trésorerie en 2022/2023 de 20% ou plus par rapport à la moyenne des exercices comptables clôturés de 2018 et 2019. Le dispositif d’aide devrait compenser jusqu’à 50% de la perte d’excédent brut d’exploitation, et présentera un minimum de 1000€.

Les agriculteurs pourront déposer leur dossier sur la plateforme dédiée par FranceAgriMer à partir du mercredi 16 août, et ce, jusqu’au mercredi 20 septembre à 14h.

V.A.


MIN de rien, l’ancienne économie n’est pas morte !

Pour la 7e édition, l’AMAP Vert solidaire de Caromb organise son grand marché paysan bio, artisanal et festif, sur les places du village de Caromb. Une fête pour découvrir et goûter des produits locaux, participer à des ateliers et changer ses pratiques de consommateurs. Depuis 8 ans, la fête ‘objectif KM0’ (kilomètre zéro) rassemble sur la place du village et dans les rues anciennes de Caromb, des producteurs locaux, des artisans et des artisans d’art qui exposent et vendent leurs produits. Des animations culturelles sont également proposées toute la journée. Petits et grands peuvent ainsi expérimenter une autre façon de consommer et d’habiter leur territoire.

Le thème de cette année : L’alimentation saine pour tous
De nombreuses animations seront au programme. Par exemple, sur le marché bio local, on trouvera des producteurs proposant à la vente des produits frais, cultivés et transformés à la ferme ; des artisans travaillant des matières naturelles et avec des matériaux de récupération, d’origine locale, s’adonnant à leur pratique sur place. Bien sûr il y aura des ateliers ouverts à tous où l’on pourra participer à des ateliers culinaires, à la cueillette et même à des contes. Une conférence gesticulée ‘de la fourche à la fourchette et non l’inverse sera donnée par Mathieu Dalmais –agronome, coordinateur, conférencier, militant au sein de l’association ‘Agricultures et souveraineté alimentaire’ des ingénieurs sans frontières qui milite pour une sécurité sociale de l’alimentation-.  
Tout le programme ici.

Les organisateurs
La fête objectif KM0 (kilomètre zéro) est organisée par l’Amap vert solidaire avec le soutien de la mairie de Caromb. L’association de consommateurs pour le Maintiend’une agriculture paysanne (AMAP) est née en 2010 de la volonté d’Isabelle et Lionnel Chazelle du Mas de Gouredon. Elle garantit une agriculture bio et locale respectueuse de l’environnement, des prix avantageux pour le consommateur, une production et commercialisation transparente ainsi qu’une rémunération plus juste des agriculteurs. Aujourd’hui une cinquantaine de foyers s’approvisionnent  chaque semaine à l’Amap vert solidaire, alimentés par 17 producteurs proposant une grande divversitié de produits frais et locaux comme du miel, des noix, des légumes, des fruits, de la viande, des œufs, des fromages. Chaque vendredi une distribution est organisée au stade de Caromb.
vert.solidaire@gmail.com facebook amap.caromb.vert.solidaire. vertsolidaire.over-blog.com

Sur place, la radio association RTV FM Carpentras installera ses micros et ses platines et le groupe de musique « Les Saltimbanques » mettra un peu d’ambiance.

Cette journée de fête est organisée grâce au soutien des partenaires  de l’Amap vert solidaire de Caromb : Mairie de Caromb, Biocoop l’Auzonne de Carpentras, France bleu Vaucluse, Parc Naturel Régional du Mont-Ventoux, La Roue 84.
MH

Cette fête est l’occasion d’ateliers pédagogiques

https://www.echodumardi.com/tag/agriculture-bio/   1/1