19 mai 2024 |

Ecrit par le 19 mai 2024

MIN de rien, l’ancienne économie n’est pas morte !

A l’heure où le commerce en ligne triomphe et met à genou nombre de distributeurs, les MIN (Marchés d’Intérêts Nationaux) pourraient apparaitre comme une survivance du passé, voire une anomalie. Mais que nenni ! Dans notre région ils sont plusieurs à faire quotidiennement la démonstration que l’ancienne économie n’est pas morte et qu’elle a même consolidé ses positions. Qui l’eut cru ?

Crée par le Général (de Gaulle) au début des années 60, les MIN (une vingtaine en France et cinq en Provence-Alpes-Côte d’Azur*) sont un modèle d’interventionnisme de l’État original et très intéressant. Loin des modèles collectivistes et de leur planification aussi imbéciles qu’inutiles, il s’agissait au sortir de la deuxième guerre mondiale de rationaliser et moderniser les circuits de distribution alimentaire. L’enjeu était de taille, il fallait nourrir les habitants des grandes villes dont les populations se développaient à la vitesse grand V.

Une simple place de marché pour les professionnels
L’idée des MIN est simple, et c’est ce qui en fait sans aucun doute son succès. Il s’agit, dans une unité de lieu et sur un temps donné, de mettre en relation des vendeurs, en l’occurrence des producteurs, avec des acheteurs, commerçants, restaurateurs, grossistes… Une simple place de marché pour les professionnels, où on laisse justement le marché organiser son activité. Les MIN bénéficient d’un statut juridique particulier, et aujourd’hui, bien que leur autorisation d’exercice relève toujours d’un décret du Premier Ministre, les régions en sont, depuis 2004, les collectivités de tutelle. Chaque MIN a la possibilité de choisir la structure de gestion qui lui convient le mieux, souvent une régie municipale (forme de délégation de service public).

Là, la vente en ligne ne peut pas s’aligner
Grâce à ce modèle original, cet acteur économique, incontournable dans la filière des produits frais, est autonome et indépendant. Et la différence des autoroutes, ces petites pépites de notre économie nationale ne sont pas cessibles…
Certes, ce type de commerce nécessite de se lever dés poltron minet, entendez par là 3h00 du matin, quand même. Mais on peut y voir, y sentir, voire y goûter les produits proposés par les producteurs. Là, la vente en ligne ne peut pas s’aligner… Et puis il y a les rapports humains qui restent fondamentalement indispensables à toute vie en société.

Les MIN reste un canal de distribution qui compte
Mais tout n’a pas toujours été facile. Au milieu des années 70, avec le développement de la grande distribution, qui a créé ses propres filières, les MIN ont perdu beaucoup de terrain. On leur prédisait même une fin inéluctable. Mais ils ont résisté et se sont adaptés en jouant la carte de la qualité et des produits locaux.
Les MIN reste un canal de distribution qui compte, aux côtés de la grande distribution et des circuits courts. Aujourd’hui, 35 % des produits alimentaires frais y transitent, contre 80 % dans les années 60. Ils sont un contre point nécessaire aux évolutions actuelles du commerce et de la distribution. Et franchement il y a quelque chose de réconfortant dans ce modèle.

*Avignon, Cavaillon, Chateaurenard, Marseille et Nice


MIN de rien, l’ancienne économie n’est pas morte !

Le groupe néerlandais Koppert, leader mondial néerlandais de la protection biologique des cultures et de la pollinisation naturelle, dont la filiale française est basée à Cavaillon, vient de créer une gamme de nématodes auxiliaires destinée à l’agriculture de plein champ.

Les nématodes sont des vers non segmentés de taille microscopique qui sont naturellement présents dans le sol. Ils représentent une solution biologique rapide et efficace pour lutter contre un large éventail de ravageurs en fruits à noyaux, fruits à pépins, petits fruits, pommes de terre et plusieurs légumes de plein champ. C’est dans l’objectif de groupe Koppert d’aller vers une agriculture 100% durable que s’inscrit cette nouvelle ligne de nématodes dédiée à l’agriculture de plein champ.

Les agriculteurs qui, de leur côté, n’ont plus accès à certains insecticides qui ont été retirés du marché, cherchent à utiliser vers des méthodes plus respectueuses de l’environnement afin de repousser les bioagresseurs de leurs cultures. C’est là qu’intervient Koppert, qui présente aujourd’hui deux produits, Capirel et Casea, qui contiennent une espèce de nématodes adaptée à leurs cibles respectives. Ces nématodes peuvent être utilisés pour lutter contre les taupins dans les cultures de pommes de terre irriguées, la mouche des semis et la mouche de l’oignon, le carpocapse, la tordeuse orientale et les ravageurs des fruits à pépins et à noyaux, les thrips et de nombreuses chenilles en cultures légumières.

Une méthode pour tous les producteurs

Que le producteur travaille en agriculture biologique ou non, il peut utiliser les nématodes par système de pulvérisation ou d’irrigation. De plus, ces produits sont compatibles avec de nombreux produits généralement utilisés par les agriculteurs.

Pas d’inquiétude pour les cultures biologiques puisque les nématodes ne laissent aucun résidu. Ils ne présentent aucun danger, que ce soit pour l’homme, ou pour l’environnement.

V.A.

https://www.echodumardi.com/tag/agriculture-durable/   1/1