(Vidéo) Parc du Luberon : un projet pour garder les terres agricoles utiles et vivantes
Pour leur projet ‘Terres nourricières en plaine de Durance’, visant à mutualiser le foncier agricole à l’échelle transcommunale, le Parc naturel régional du Luberon, l’association Au Maquis et l’ADEAR 84 proposent des permanences en mairie pour échanger autour du sujet.
Garder les terres agricoles utiles et vivantes, au service d’une alimentation locale, saine et de saison ? C’est ce que vise le projet ‘Terres nourricières en plaine de Durance’ mené par Parc naturel régional du Luberon et l’association vauclusienne Au Maquis qui accompagnent les communes de Mérindol, Puget-sur-Durance, Lauris, Puyvert et Cadenet dans cette démarche.
Ce projet, réalisé avec le soutien de l’Union européenne et de la Région Sud au travers du Fonds européen agricole pour le développement rural (Feader) pour 2024-2028, a pour objectif de mobiliser et mutualiser le foncier agricole à l’échelle transcommunale, pour une alimentation méditerranéenne de qualité en plaine de Durance.
Cinq permanences
Afin d’impliquer les habitants et les élus dans ce projet, le Parc du Luberon, l’association Au Maquis et l’Association pour le développement de l’emploi agricole et rural (ADEAR) de Vaucluse assureront des permanences dans chacune des communes concernées.
Ainsi, cinq permanences seront proposées jusqu’en janvier 2026 et permettront d’échanger autour des questions de foncier agricole, de productions locales, ou encore d’installation et de maintien des agriculteurs :
Cadenet le lundi 8 septembre 2025
Puyvert le lundi 13 octobre 2025
Lauris le lundi 17 novembre 2025
Puget-sur-Durance le lundi 8 décembre 2025
Mérindol le lundi 19 janvier 2026
(Vidéo) Parc du Luberon : un projet pour garder les terres agricoles utiles et vivantes
Dans ce communiqué, au titre interpellant, la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles et les Jeunes agriculteurs de Vaucluse, militent pour la réintroduction très encadrée de l’acétamipride, produit phytosanitaire néonicotinoïde autorisé par l’Union européenne mais dont la réintroduction et les dérogations en France ont été censurées par le Conseil constitutionnel (article 2 de la Loi Duplomb).
Les agriculteurs soulignent que sans son usage et la suppression des dérogations, les cultures et productions françaises -notamment des fruits rouges- sont en danger. Egalement ce même produit aura été utilisé pour la culture de fruits, plantes et fleurs importés et pourtant destinés aux consommateurs français. Les paysans tiennent à ce que ceux-ci en soient informés et pleinement conscients. Dans un même temps, la pétition de la Loi Duplomb sur le site de l’Assemblée Nationale a recueilli plus de 2,1 millions de signatures.
La Loi Duplomb « Depuis l’adoption de la loi Duplomb, une question s’impose : avons-nous agi par précaution ou par panique ? exposent les agriculteurs. En censurant la réintroduction encadrée de l’acétamipride, un produit phytosanitaire néonicotinoïde autorisé dans l’Union européenne, la France a cédé à la crainte sans évaluer pleinement les risques réels.
Pour un usage encadré hors floraison Pourtant, selon l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail) et l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments), lorsque son usage est encadré et réalisé hors floraison, l’acétamipride répond aux exigences de sécurité pour la santé humaine et des pollinisateurs, et reste conforme à la loi “Abeille”.
Quelle alternative à cette molécule ? Cette molécule est aujourd’hui indispensable pour protéger certaines productions, notamment les fruits rouges dans le Vaucluse. Faute d’alternative efficace, son interdiction place nos producteurs dans une impasse technique et économique. Cette molécule est interdite en agriculture en France, mais faisait encore l’objet de dérogations très encadrées pour certaines cultures spécifiques.
Suppression des dérogations Ces autorisations exceptionnelles faisaient l’objet d’une évaluation rigoureuse avant d’être accordées : elles reposaient sur une évaluation scientifique et n’étaient délivrées que lorsqu’aucune solution viable n’existait. La suppression de ces dérogations ne fait pas disparaître le besoin, elle le déplace. Les consommateurs français continueront à mettre dans leur panier des fruits, cerises ou autres produits traités à l’acétamipride… mais cultivés dans d’autres pays européens où son usage reste autorisé. Plutôt que de renforcer la santé publique, cette décision affaiblit nos filières et favorise les importations. Et si les effets ne sont pas encore forcement visibles pour les consommateurs, ils le seront dès les prochaines saisons : des vergers entiers manqueront de moyens efficaces pour se défendre contre les ravageurs, faute de traitements compatibles ou d’alternatives disponibles.
Des messages trop alarmistes ? Cette situation résulte d’une sur-transposition française que certains ont encouragée, parfois en signant des pétitions ou en relayant des messages alarmistes. Mais, au moment de passer en caisse, combien vérifient réellement l’origine des produits ? Combien se demandent si ces fruits ou légumes ont été traités avec la molécule qu’ils ont contribué à interdire en France ? Vous avez exigé des règles plus strictes. Demain, serez-vous prêts à soutenir les filières que vous aurez contribué à fragiliser ? Le pouvoir est aussi dans vos mains.
Une molécule déjà prégnante dans notre quotidien L’acétamipride n’est d’ailleurs pas absent de notre quotidien. On le retrouve dans certains produits biocides destinés au grand public, tels que des insecticides d’intérieur, des produits de jardinage ou des traitements antiparasitaires pour animaux domestiques. En privant nos agriculteurs d’outils autorisés ailleurs en Europe, nous affaiblissons encore un peu plus notre souveraineté alimentaire et notre économie rurale, sans réduire l’exposition réelle des consommateurs à cette molécule. La FDSEA (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles) et les Jeunes Agriculteurs du Vaucluse appellent à des prises de décisions basées sur les faits, et non sur les peurs, et invitent chacun à exercer sa responsabilité… au moment de remplir son panier. MMH
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Cindy Coq, Benjamin Favalier et Jérémy Lacousse, porteurs de l’implantation d’un site de méthanisation : MéthAlcyon ont organisé une concertation préalable du public pour son installation au lieu-dit La Tapie à Mondragon, à une distance minimale de 200m de toute habitation.
Cette démarche avec les riverains consistait à présenter les enjeux, à recueillir leur avis, questions et suggestions avant la finalisation du dossier administratif. Pendant cinq semaines, habitants, associations, agriculteurs, élus et acteurs économiques ont pu s’informer, échanger, exprimer leurs points de vue et poser leurs questions via deux ateliers thématiques en présence de140 participants ; Une visite de site de méthanisation à Romans-sur-Isère avec 5 participants ; Un stand mobile sur les marchés locaux.
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Les contributions Le site internet de la concertation a recueilli 97 contributions ; Les cahiers d’acteurs ont enregistré 11 contributions d’associations, entreprises, collectivités, institutions pour exprimer leur position argumentée sur le projet ; Les registres papier étaient ouverts et consultables en mairie dans les communes concernées par le projet et le plan d’épandage. Enfin, les échanges ont permis d’aborder un large spectre de thématiques : Environnement et santé : qualité de l’air, protection des nappes phréatiques, gestion des odeurs.
Il a été question En agriculture de l’évolution des pratiques culturales, utilisation des digestats ; En termes de territoire des retombées économiques, cohabitation avec les usagers de la ViaRhôna ; Concernant la gouvernance des modalités de suivi, d’information et de dialogue dans la durée.
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Résultats le 11 octobre MéthAlcyon publiera d’ici le 11 octobre le bilan de cette concertation ainsi que les suites données aux propositions et recommandations formulées. Les porteurs de projet réaffirment leur volonté de poursuivre l’information et le dialogue avec les acteurs locaux tout au long des étapes administratives et de la phase d’exploitation et de travailler sur des mesures concrètes pour répondre aux préoccupations exprimées.
Les chiffres Les porteurs de projet MéthAlcyon avancent la production de 16 000 tonnes par an de digestat utilisable en tant qu’engrais naturel dont 3 500 tonnes de digestat solide ; 9 500 tonnes par an de matières végétales valorisées ; 7 500 tonnes de bio-déchets et déchets d’entreprises agroalimentaires valorisés ; 180Nm3/an de production de gaz sur l’année, soit l’équivalent de la consommation en gaz de 5 000 habitants, ou de 60 bus parcourant 200km/jour ; 18 exploitants partenaires pour l’épandage et, enfin, 3 emplois directs.
(Vidéo) Parc du Luberon : un projet pour garder les terres agricoles utiles et vivantes
Ce vendredi 15 août, comme chaque année, la commune de Sault organisera la Fête de la lavande. Au programme de cette 38e édition : des traditions provençales, un défilé de tracteurs anciens, un marché de producteurs et d’artisans, et bien d’autres animations.
Organisée tous les 15 août par l’association Lavandes en Fête, la plus grande fête de la lavande au monde aura lieu à l’hippodrome du Deffends à Sault mais aussi dans le village. Cette manifestation célèbre la fin de la récolte de l’emblématique or bleu provençal.
Toute la journée, commerçants et restaurateurs attendront les visiteurs en nombre. Seront organisés une brocante, un marché des producteurs et artisans, un salon des artistes, un salon du livre, une exposition de voitures et mobylettes anciennes et de matériel lavandicole. Grande nouveauté cette année : la rue des jeux provençaux avec des jeux inspirés de la lavande et de la vie agricole.
Tout au long de la journée, diverses animations seront présentées comme le défilé de tracteurs anciens, des cantines autour des lavoirs, un repas champêtre (réservation obligatoire auprès de l’office de tourisme de Sault), un défilé de groupes folkloriques provençaux, un concours de coupe de lavande, et bien d’autres moments conviviaux.
Pour découvrir le programme en détail, cliquez ici. Vendredi 15 août. À partir de 9h30. Sault.
L’affiche de cette édition a été réalisée d’après un tableau réalisé par Michel Faure.
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1838, c’est l’année à laquelle il faut remonter pour retrouver trace du premier millésime sur les côteaux des Dentelles de Montmirail. C’est là, au Domaine Les Teyssonnières à Gigondas, que la famille Alexandre est installée depuis six générations et 187 ans.
Au départ, au XIXe siècle, avec le fondateur Jacques Alexandre, ce vignoble faisait 4 hectares. L’ont suivi tour à tour, Ulysse, Jean-Louis, puis Michel qui meurt brutalement d’une crise cardique alors que son fils unique, Franck, n’avait que 12 ans. En 1985, après avoir aidé sa maman Evelyne, veuve, il lui succède officiellement. Vigneron engagé chez les Jeunes Agriculteurs de Vaucluse, puis président de l’AOC Gigondas pendant 10 ans, également banquier, Franck Alexandre a réussi à agrandir le domaine à 13,5 hectares avec des parcelles de vignes de Sablet et de Vacqueyras. Il a aussi obtenu le label « HVE » (Haute valeur environnementale).
Et depuis 2023, avec son diplôme d’œnologue en poche, place au fiston Aurélien qui tient désormais les rênes de l’exploitation familiale. Et c’est justement cette année-là que le vin blanc de Gigondas a été classé en AOP. « Une reconnaissance de l’INAO après de longues années d’efforts, une gratification pour remplir le cahier des charges avec 70% de Clairette. » En légère altitude, les vignes des Teyssonières, plantées dans des sols de sable provenant du saffre, bénéficient d’un ensoleillement maximum et du mistral qui chasse nuages et humidité.
Sur les 1 200 hectares de l’appellation totale Gigondas, le domaine de la famille Alexandre produit environ 400 hectolitres par an de vin dans les trois couleurs. 25 à 30 000 bouteilles en Gigondas rouge, dont la cuvée iconique ‘Alexandre’ intense et puissante avec des reflets violets, un millier en Gigondas blanc et 2 500 en rosé Côtes-du-Rhône. Aurélien, qui a fait refaire la cave ces derniers mois pour mettre à l’abri tous les millésimes de ses ancêtres, se félicite de ne pas exporter vers les États-Unis et de ne pas subir les foudres et les caprices douaniers de l’actuel locataire de la Maison Blanche.
Un immense tilleul plus que centenaire trône à l’entrée de la cave
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Depuis 1990, l’usage des pesticides au niveau mondial a plus que doublé. Si les ventes de produits phytosanitaires ont augmenté presque partout dans le monde, les hausses les plus fortes ont été enregistrées en Amérique du Sud, en Océanie et en Afrique. Sur le continent européen, le volume de pesticides utilisés chaque année n’a que peu diminué, passant d’un peu plus de 5 millions de tonnes en 1990 à 4,7 millions de tonnes en 2022.
Question sensible du dossier agricole en France, le sujet de la réduction de l’usage des pesticides est revenu sur le devant de la scène avec l’adoption, mardi 8 juillet, de la loi Duplomb. Le texte controversé, qui entend répondre à certaines demandes du monde agricole, prévoit par exemple de réintroduire sous condition l’acétamipride, un pesticide néonicotinoïde interdit en France depuis 2020. En février 2024, sous la pression du premier syndicat agricole français, la FNSEA, le gouvernement de l’ancien Premier ministre Gabriel Attal avait également décidé de suspendre le plan Ecophyto, qui visait à réduire de 50 % l’usage des pesticides d’ici 2030 par rapport à la période 2015-2017.
En valeur absolue, la France fait partie des plus gros consommateurs européens de pesticides, avec la Russie, l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie. Un chiffre corrélé à la taille de la surface agricole, l’Hexagone possédant la plus vaste de l’Union européenne devant l’Espagne. Si l’on regarde l’utilisation de pesticides ramenée à la surface cultivée, la France se situe malgré tout au-dessus de la moyenne européenne. L’agriculture française a utilisé en moyenne 3,45 kilogrammes de pesticides par hectare de terres en 2022, selon les données les plus récentes de la FAO, soit bien plus que la moyenne des quarante pays européens étudiés cette année-là (1,6 kg par hectare). Comme le montre notre carte, les chiffres varient de plus de 23 kilogrammes par hectare en Andorre, à moins d’un kilogramme par hectare dans plusieurs pays scandinaves, des Balkans, d’Europe de l’Est ou encore en Islande.
La nature et les quantités de pesticides utilisés sont très variables selon les types de culture, c’est pourquoi on observe de grandes différences entre les pays (et également entre les régions d’un même pays). Les territoires qui ont développé une agriculture très spécialisée, avec des cultures intensives gourmandes en pesticides, comme la pomme de terre, les arbres fruitiers et la viticulture, ont notamment tendance à afficher les valeurs les plus élevées.
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Malgré la chaleur de l’accueil de ses nombreux bénévoles, le village est resté frais et agréable grâce à son altitude qui oscille entre 760 et 1591 mètres, pour cette 3e Fête agricole et gourmande qui a fait la part belle à l’authenticité. Avec un marché et des stands de lavande fraîchement coupée, objets de décoration, charcuteries, poteries, bijoux et produits du terroir locaux.
En plus de 1348 habitants, nombre de touristes et de voisins du Pays de Sault sont venus, notamment une douzaine de confréries invitées par le Comité des Fêtes et André Boyer, maître-nougatier et ses amis du Taste Fougasse.
On les a vus en tenue d’apparât, se rassembler devant l’église avec leurs bannières : Commanderie de la Lavande de Haute-Provence et Confréries des Chevaliers de l’Olivier de Nyons, du Diamant noir de la Gastronomie et de la Truffe Melanosporum, des Amis de la Châtaigne du Revest-de-Bion, de la Fraise de Carpentras, de la Cerise de Venasque, du Melon de Cavaillon, des Goutevins de l’Enclave des Pape, du Taste-Grappes des Terroirs d’Avignon , des Rabassiers de Pernes-les-Fontaines, sans oublier les fifres et tambourinaires du Comtat.
Lors de la longue messe qu’il a célébrée pendant près de deux heures en présence de deux évêques allemands en vacances en Vaucluse, l’archevêque d’Avignon, François Fonlupt a parlé de « la qualité des rencontres avec l’autre, celui qu’on ne connaît pas mais qui fait naître partage, échange, bienveillance, bonté et humanité. » Après les offrandes et la bénédiction, a suivi un long défilé dans les rues étroites du bourg pour arriver, en contrebas dans le jardin du curé de la paroisse, le vietnamien Antoine Tien Nhat Nguyen, au pied d’un immense tilleul, où a été servi une sangria géante aux centaines de paroissiaux et de touristes.
Et la Fête, avant un déjeuner campagnard, s’est conclue par l’intronisation de nouveaux récipiendaires au coeur de la Confrérie du Taste Fougasse, créée en 1993 par le compositeur Roland Vincent (qui a signé tous les tubes de Michel Delpech, Chez Laurette, Pour un flirt, Quand j’étais chanteur, Les divorcés), l’accordéoniste Alain Musichini et le chanteur Enrique, et aujourd’hui présidée par André Boyer. Dans la promotion de l’été 2025 : notre consoeur Frédérique Poret, présidente du Club de la Presse Grand Avignon-Vaucluse et journaliste à France 3, Monseigneur Fonlupt, l’auvergnat archevêque d’Avignon depuis 2021, le champion du monde de desserts et pâtisseries en 1994, Philippe Parc, l’ancien armurier Christian Rouchet, et Serge Mayet, cameraman de la Sud TV lLocale.
Prochains rendez-vous festifs à Sault, le 10 août à l’Hippodrome du Défends, sur la route de Saint-Trinit avec 7 courses au trot attelé, et la 38ème Fête de la lavande le 15 août.
(Vidéo) Parc du Luberon : un projet pour garder les terres agricoles utiles et vivantes
« Ce sera une vitrine des circuits courts sans aucun intermédiaire et une petite révolution dans la commercialisation des produits agricoles puisque les paysans ne seront pas étranglés par les marges », précise le maire-bâtisseur de Monteux, également président de l’Agglomération des Sorgues du Comtat, Christian Gros.
Situé au coeur du nouveau centre commercial Horizon Provence de Monteux-Le Lac, ce site a mis 30 ans pour sortir de terre. « En 1995, avec l’équipe municipale, nous avons fait le pari d’acquérir ces terres en déshérence, porteuses d’avenir, au service de l’emploi, de l’économie et de la qualité de la vie, précise le maire qui détaille ce long parcours du combattant. 5 ans pour acheter une centaine d’hectares, 10 ans de démarches pour concevoir un projet, bâtir une ZAC, l’inscrire dans le SCOT, trouver des financements car ce n’est pas le contribuable qui a été mis à contribution. »
Il évoque les grandes étapes. « En 2010, lancement des travaux d’aménagement primaire, en 2014 signature avec le groupe Equilis d’un pacte pour réserver les terrains en vue d’un ensemble immobilier et d’un pôle commercial nouvelle génération incluant une Halle des Produits du Terroir. Une demande de permis de construire est déposée et là commencent 5 années de combats juridiques face à une coalition des grandes surfaces voisines. Et nous avons tout gagné : en CNAC (Commissions Nationale d’Aménagement Commercial), en appel et même en Conseil d’Etat ! »
Un lieu unique pour renforcer l’attractivité
« C’est en 2021, avec Georgia Lambertin que la Chambre d’Agriculture entre dans la danse. Et après avoir visité le Mas des Agriculteurs à Nîmes, nous flashons sur le concept de Maison des Agriculteurs de Vaucluse. Suivront l’implication de la Banque des Territoires, de la Région Sud, du Département de Vaucluse et la naissance d’une SCIC (Société Coopérative d’Intérêt Collectif) avec en son cœur les producteurs vauclusiens et comme président, un enfant du pays né à Monteux, Nicolas Montagard. »
Christian Gros insiste : « Notre objectif était clair, valoriser nos atouts pour renforcer notre attractivité, notre situation géographique à 15km d’Avignon, le climat, le soleil, le savoir-faire paysan, la qualité de leurs produits. Et y adjoindre des équipements non délocalisables : le lac, les parcs d’attraction, les commerces. L’an dernier, Baulieu a accueilli plus d’un million de visiteurs, demain ce seront autant de chalands qui passeront par cette Maison. Rien ne peut se faire seul, il faut jouer collectif comme nous l’avons fait pendant ces années. Il faut que Monteux Le Lac vive pleinement 12 mois sur 12, pas seulement l’été. En posant cette 1e pierre, nous plantons une 1e graine dans des terres fertiles. Donc nous savons qu’avec du soin et de la volonté, nous en récolterons de beaux fruits. »
En l’absence de Georgia Lambertin, retenue dans les Alpes-de-Haute-Provence par la visite de la Ministre de l’Agriculture Annie Genevard, c’est Nicolas Berger, qui s’est exprimé au nom de la Chambre d’Agriculture de Vaucluse. « Nous avons 140 sites de Bienvenue à la Ferme, des marchés de producteurs ouverts 175 jours par an, 15 000 visiteurs lors du week-end gastronomique d’Avignon à l’automne. Ce magasin mettra en valeur nos fruits et légumes, notre épicerie, charcuterie, nos fromages, nos viandes, nos poissons, nos miels, notre huile d’olive, nos vins, 30% de bio. Il y aura aussi des ateliers culinaires. Cette vitrine de l’excellence permettra de rémunérer les agriculteurs dignement. »
Place ensuite à Christian Mounier, vice-président du Conseil Départemental. « Le projet est de promouvoir la vente directe en circuits courts, une vitrine et un outil de commercialisation conçus et gérés par les agriculteurs eux-mêmes. C’est une initiative unique dans le Vaucluse qui plaira aux consommateurs attentifs engagés à acheter local et à manger sainement. »
70% des ventes retourneront dans la poche des paysans
Enfin, le sous-préfet de Carpentras, Bernard Roudil, né à Alès, s’est félicité que le Vaucluse se soit inspiré du Mas des Agriculteurs de Nîmes. Mais aussi de ce nouveau modèle économique qui fait que 70% du produit de vente reviendra aux paysans qui sont déjà plus de 120 à avoir adhéré et participé au cofinancement. « Enfin, ils auront une juste rémunération de leur labeur. Félicitations aussi pour sa détermination et son engagement à Christian Gros, le maire visionnaire de Monteux qui, avec son conseil municipal, a acquis des centaines d’hectares terres dans les années 90 pour les faire fructifier au XXIème siècle. »
L’inauguration de la Maison des Agriculteurs de Vaucluse aura lieu le 3 novembre prochain.
Chiffres-clés : – Surface commerciale : 900m2 – Surface de stockage : 400m2 – Références en rayon : 4 000 – Salariés : entre 11 et 15 – Financements : 2M€ dont 16% par le Crédit Agricole – Chiffre d’affaires estimé en 2027 : 5,5M€
(Vidéo) Parc du Luberon : un projet pour garder les terres agricoles utiles et vivantes
A l’occasion des prochaines étapes de la Grande boucle qui se dérouleront mardi 22 et mercredi 23 juillet prochains en Vaucluse, les agriculteurs du département seront mis à l’honneur tout au long du parcours. Une promotion qui s’inscrit dans le cadre de la 4e participation de la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles) à la caravane du Tour. Au total, deux voitures et deux chars entièrement personnalisés aux couleurs de la campagne de communication ‘Ma Nature, Mon Futur, l’Agriculture’ dédiée à la valorisation des métiers agricoles, emprunteront les routes de Vaucluse pour distribuer des ‘goodies’ et assurer la mise en valeur de l’agriculture hexagonale.
« C’est un rendez- vous auquel nous sommes très attachés. »
Arnaud Rousseau, président de la FNSEA
« Chaque année, notre participation au Tour de France met en lumière la présence constante et l’apport des agriculteurs aux paysages et aux terroirs qui font la renommée internationale de la France, explique Arnaud Rousseau, président de la FNSEA. Le Tour de France, événement sportif populaire, offre une vitrine exceptionnelle pour sensibiliser le grand public à la diversité de nos métiers, piliers d’une agriculture française parmi les plus vertueuses au monde. C’est un rendez- vous auquel nous sommes très attachés. »
Les agriculteurs de la FNSEA, lors de l’édition du Tour de France 2024. Crédit : FNSEA
Des tifos géants vus du ciel Mais il n’y a pas que la Caravane du Tour, il y a aussi les animations le long des routes. Nos confrères de l’hebdomadaire Vaucluse agricole viennent ainsi aussi de recenser les différentes animations que les agriculteurs ont mis en place tout au long du parcours durant ces deux étapes vauclusiennes. A l’image de leurs homologues des autres départements, les ‘paysans’ locaux vont notamment réaliser de grandes fresques destinées à être visible depuis le ciel et être filmé par les caméras des hélicoptères de France Télévisions lors des retransmissions en direct des étapes.
A l’image de leurs collègues de Champagne, les agriculteurs de Vaucluse vont réaliser des fresques destinées à être filmées par les hélicoptères de France Télévision. Crédit : FNSEA
Lors de l’étape du 22 juillet, la FDSEA de Vaucluse proposera ainsi au niveau de Courthézon une fresque ‘des saveurs d‘ici’ avec des fraises, des cerises et des tomates géantes dans un immense panier de bottes de foin. Toujours lors de cette ‘étape reine’ menant au Mont Ventoux, c’est aussi le Comité régional d’Interfel Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’interprofession des fruits et légumes frais, qui va déployer du côté de Caromb, aux côtés des Jeunes agriculteurs de Vaucluse, un tifo de 600m² aux couleurs et slogan de l’interprofession. Le lendemain, sur le village départ à Bollène, Interfel et Inter-Rhône feront respectivement la promotion des fruits et légumes frais ainsi que les vins locaux.
Un marché des producteurs Auparavant, la Chambre d’agriculture, le réseau ‘Bienvenue à la ferme’ et le Comité de promotion des produits de Vaucluse proposeront un marché de producteurs 100% local. Il se déroulera le dimanche 20 juillet à Bédoin, de 8h30 à 15h, sur la plaine des Ermitans au Ventoux juste après le chalet Reynard. L’occasion de faire découvrir aux nombreux spectateurs déjà installés (Près de 1 000 camping-caristes français et étranger sont attendus) pour suivre l’ascension du géant de Provence des glaces au lait de vache, des pâtes locales, du vin ainsi que du miel, des confitures, des gelées de plantes, des amandes, de l’ail, des abricots, des melons…