16 mai 2024 |

Ecrit par le 16 mai 2024

Rencontre avec la présidente de la Chambre d’agriculture de Vaucluse

A la découverte d’une femme remarquable, Georgia Lambertin, la présidente de la Chambre d’Agriculture de Vaucluse.

Elle est née à Grenoble mais a grandi à Carpentras, où son papa était éleveur. C’est donc dans le Comtat qu’elle a fait ses études secondaires au Lycée agricole Louis Giraud avant de passer une licence en communication.
Après s’être mariée et avoir eu 3 enfants, elle crée une ferme éducative, chez elle, à Venasque, la capitale de la cerise. Elle y plante aussi oliviers et vignes et se fait fort de communiquer sur l’agriculture positive, au point d’attirer plus de 3 000 visiteurs par an dans son exploitation pédagogique. Ce qui lui vaut d’être la 1re femme à recevoir à l’ONU (Organisation des Nations-Unies) à New-York le prix mondial de ‘la créativité des femmes en milieu rural’ et de faire une rencontre prééminente, celle de Christiane Lambert, alors présidente du Réseau FARRE (Forum de l’agriculture raisonnée respectueuse de l’environnement), ce qui lui ouvre une fenêtre sur le monde.

« Prix mondial de ‘la créativité des femmes en milieu rural’. »

« Christiane Lambert (aujourd’hui présidente de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles) était mon exemple, mon mentor, explique-t-elle. Et cette distinction, grâce à son réseau, son carnet d’adresses, c’était une opportunité de présenter mon travail, mon idéal. D’échanger avec des agricultrices indiennes ou africaines et surtout de rester humble. »
Dans les années 2000, après être entrée dans le Groupement de développement agricole du Ventoux’, Georgia Lambertin intègre la Chambre d’Agriculture de Vaucluse dont elle sera élue présidente en avril 2019. Et sur les 103 chambres départementales que compte la France, seulement une demi-douzaine (Vaucluse, Var, Seine-Maritime, Somme, Marne et Lozère) a une femme à leur tête.
Avec une liste innombrable de dossiers sur son bureau du 3e étage à Agroparc. A commencer par l’urbanisation galopante qui grignote les terres « Un terrain de football par jour » (construction de lotissements, de zones commerciales, de routes, de ronds-points, de ponts).
« La surface agricole de notre département disparaît 3 fois plus vite qu’au niveau national. C’est une véritable hémorragie, stop au rouleau compresseur urbain, rendez-vous compte depuis 20 ans, on a perdu près de 110 000 hectares dédiés à l’agriculture. »

Stop à l’agribashing !
‘L’agribashing’ est aussi une préoccupation du monde agricole. Les paysans sont stigmatisés. Bruit et gaz d’échappement des tracteurs, pollution, gaspillage de la ressource en eau, élevages intensifs, recours aux pesticides, au glyphosate… « L’agriculture ne peut pas s’adapter du jour au lendemain, il lui faut du temps, mais le label ‘HVE’ (Haute valeur environnementale) progresse et 1/5e des exploitations sont désormais en bio (soit 21 000 hectares) en Vaucluse. Pour ce qui est de l’irrigation, on ne peut pas produire sans eau. Et nous mettons le paquet pour accompagner l’agriculture de demain avec nos partenaires, la Société du canal de Provence, l’Agence de l’Eau, la CNR (Compagnie nationale du Rhône), le département, la région Sud. » Certains paysans qui n’ont pas leur langue dans la poche, dénoncent de leur côté la surconsommation d’eau provoquée par les piscines, les parcours de golfs, les pelouses et les jardins des résidences secondaires…

« Nous devons à tout prix conforter la biodiversité. »

Et pour s’adapter au changement climatique, notamment la canicule avec des températures de plus de 40° en été, le monde paysan développe la recherche avec des brumisateurs, des panneaux photovoltaïques avec ombrières. Avant, les vendanges débutaient en octobre, maintenant c’est début-septembre, voire fin-août. « En partenariat avec l’Inrae, nous avons conçu le vignoble agro-écologique de Piolenc. Une parcelle expérimentale d’un demi-hectare avec des cépages particulièrement résistants au mildiou, à l’oïdium (Valentino, Clairette, Colombard, Muscat d’Alexandrie pour les blancs), des haies, des nichoirs pour oiseaux et chauves-souris, des ruches, des rangs de vignes espacés de plus de 3 mètres avec des rangées de thym et un enherbement qui permet un couvert végétal humide. Nous devons à tout prix conforter la biodiversité. »
La crise sanitaire qui dure depuis presque 1 an a mis en valeur le travail des paysans. « On a su s’adapter à la demande des consommateurs. Avec le télétravail et les restaurants fermés, il a fallu cuisiner davantage et la majorité d’entre eux a choisi les circuits courts, les drive fermiers (comme celui d’Apt), les casiers de fruits et légumes frais (Agroparc et Parking des Italiens Avignon), le ‘click & collect’ chez les producteurs, la vente directe à la ferme. Le regard des gens sur nous a changé. Grâce aux tables rondes organisées par le Préfet de Vaucluse, Bertrand Gaume, avec le département, la région et le monde agricole, la grande distribution, pour une fois a joué le jeu et a mis en avant notre terroir avec des produits d’ici sur ses étals. »

La qualité a un coût
« Nourrir la France c’est la noble mission des paysans, disait le Ministre de l’Agriculture Julien Denormandie à la veille de l’annulation du 58e Salon de l’agriculture à Paris. Mais le défi majeur c’est la rémunération des agriculteurs au juste prix. Il ne faut plus tirer les prix vers le bas. La qualité a un coût, c’est à la fois le prix de notre santé et celui de notre souveraineté alimentaire. »
Constat que partage, évidemment, Georgia Lambertin, qui entre autres casquettes, est présidente de la Commission ‘Agriculture, Forêt, Mer et Pêche’ au Ceser (Conseil économique, social et environnemental de la région Sud à Marseille) et qui a présenté au président du Conseil régional Renaud Muselier un rapport voté à l’unanimité sur l’avenir hydraulique de la Région.
Et comme notre présidente de l’Agriculture a les pieds sur terre mais ne met pas ses œufs dans le même panier, elle a aussi relancé, la production de pistaches dans son verger de Venasque. « Ces fruits secs, sources de vitamines supportent des températures supérieures à 40°, on n’en produit plus en France et on en achète 10 000 tonnes par an. Alors j’ai eu l’idée de planter une parcelle de pistachiers chez moi et j’en vends aux grandes maisons d’Aix-en-Provence comme ‘Brémont’ (confiserie depuis 1830) et ‘Les Calissons du Roy René’. »
En attendant, le combat pour la préservation des terres agricoles se poursuit à Avignon avec la construction de la future tranche n°2 de la LEO (Liaison Est-Ouest) avec une enquête d’utilité publique sur le tracé qui engloutirait des centaines d’hectares de la ‘Ceinture verte’, ce qui désespère les riverains, les écologistes et les paysans du coin.

 

L’agriculture en Vaucluse :

  • 12 700 emplois (1re place en Paca)
  • 5 210 exploitations
  • 1,017 milliard d’euros de chiffre d’affaires annuel
  • 1er producteur de cerises (9 161 tonnes), de raisin de table (22 394t) et d’essence de lavande (260t)
  • 2e producteur de pommes (164 183t)
  • 1re spécialisation : la viticulture (3 080 domaines, 50 900 ha, 1,7Mhl de vin…)

Rencontre avec la présidente de la Chambre d’agriculture de Vaucluse

Les associations ‘Act for Planet’ et ‘Pistache en Provence’ ont offert 30 plants de pistachiers au Parc naturel régional du Luberon, avec lequel elles sont en lien. Depuis 2019, ‘Act for Planet’ agit localement pour lutter contre les effets du réchauffement climatique et ses effets néfastes sur la biodiversité.

La pistache, or vert de la Provence
A l’origine, le pistachier croissait en Asie centrale, dans le Nord-Est de l’Iran et le Nord de l’Afghanistan. Il arrive en France à la fin du XVIIe siècle sous Louis XIV. Sa culture s’est propagée en Provence jusqu’à la fin du XIXe siècle. Cependant, elle a malheureusement dépéri face à la concurrence des grosses productions dans d’autres pays notamment l’Iran, lest Etats-Unis, principalement la Californie, la Turquie, la Chine, puis les trois pays de l’Union Européenne qui sont la Grèce, l’Espagne et l’Italie.

Un arbre rustique
Autrefois, la culture de ce fruit à coque s’étendait sur les contreforts du Ventoux et dans le Luberon jusqu’au milieu du XXe siècle. Culture particulièrement adaptée au climat local, 10 hectares de pistachiers avaient déjà été plantés en vaucluse,en 2018, puis 20 ha en 2019. L’enjeu est de taille puisque la France importe 10 000 tonnes sur les 630 000 tonnes de production mondiale annuelle de pistache. Dorénavant, avec la recherche de qualité et de relocalisation de l’agriculture, l’arbre séduit, tout en apportant une réponse au contexte de réchauffement climatique puisqu’il résiste autant au froid, qu’à la sécheresse et à la chaleur, pouvant supporter des températures allant de  -15°C à +45°C.

Une production accrue
Ainsi, sa production a repris de plus belle grâce à certaines chambres d’agriculture. Dans les vergers conservatoires de la Thomassine, à Manosque,  une collection de 7 variétés de pistachiers sera également plantée ce mois, grâce au soutien financier et technique de l’association ‘Pistache en Provence’ et du ‘Fonds épicurien’, qui accompagnent et soutiennent les agriculteurs dans leurs plantations.

Calista Contat-Dathey


Rencontre avec la présidente de la Chambre d’agriculture de Vaucluse

Ce mercredi 20 janvier, la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles de Vaucluse (FDSEA 84) lance un appel à la mobilisation pour dénoncer la guerre des prix menée par les acteurs de la filière.

« Les acteurs de la filière se lancent dans une guerre des prix qui met les agriculteurs sous pression, indique la FDSEA 84 dans un communiqué. Les demandes de déflation de la part de la grande distribution sont indécentes alors que les distributeurs ont réalisé des résultats exceptionnels au regard de l’année écoulée : leur chiffre d’affaires a augmenté de 1,8 % quand l’ensemble des autres secteurs ou presque a vécu une année noire. De la même manière, le relèvement du seuil de revente à perte a permis aux distributeurs de dégager plus de 600 millions d’euros, qui auraient dû en toute logique se retrouver dans les cours de fermes. »

La FDSEA 84 donne rendez-vous sur le parking de l’enseigne Grand Frais de la zone du Coudoulet à Orange à 9h ce mercredi 20 janvier.


Rencontre avec la présidente de la Chambre d’agriculture de Vaucluse

Présidente de la MSA Alpes-Vaucluse, Marie-Claude Salignon vient d’être réélue administratrice du Conseil d’administration de la Caisse centrale de la Mutualité Sociale Agricole (MSA), composé de 29 membres issus de l’ensemble des Conseils d’Administration des 35 Caisses du réseaux MSA.

Exploitante agricole de la SCEA Pierre Veve qui cultive la cerise, du raisin de table et du raisin de cuve (AOC Ventoux) à Malemort-du-Comtat, présidente de la MSA Alpes-Vaucluse et membre du Conseil d’administration de la Caisse centrale de la MSA depuis 2015, Marie-Claude Salignon est réélue au Conseil d’administration de la Caisse centrale de la MSA au titre du 3ème collège. Elle siègera aux côtés de Pascal Cormery, à la tête d’une une exploitation en polyculture et élevage en Touraine, réélu quant à lui président de la Caisse centrale de la MSA.

En septembre dernier, Marie-Claude Salignon avait été réélue présidente de la MSA Alpes-Vaucluse par son Conseil d’Administration aux côtés de Jean-Michel Mazet, réélu 1er Vice-Président, repartant ainsi pour 5 années à la tête du conseil d’administration de la MSA Alpes-Vaucluse, qui gère la protection sociale de 83 000 personnes sur son territoire.


Rencontre avec la présidente de la Chambre d’agriculture de Vaucluse

Déjà capitale des Côtes-du-Rhône, classée au patrimoine mondial de l’Unesco avec sa vigne intra-muros du Palais des Papes, Avignon rejoint désormais l’association internationale ’Urban vineyard association’ (Association des vignes urbaines). La cité des papes rejoint ainsi Turin, Sienne, Montmartre, Venise (2 vignes), Milan, Palerme et Lyon dans cette structure internationale qui réunit les vignobles situés au cœur des villes.

« C’est grâce à nos homologues vignerons de la Butte (ndlr : Montmartre) que nous avons pu entrer en relation avec Luca Balbiano qui a créé cette association en 2019, à partir de son domaine la ‘Villa della Regina’ à Turin », explique le président des Compagnons des Côtes-du-Rhône, Louis Buzançais. « Grâce à ce lien supplémentaire, nous allons pouvoir développer de nouveaux circuits œnotouristiques puisque nous avons en commun des vignobles remarquables et un patrimoine culturel, historique et gastronomique », ajoute-t-il.

« 540 ceps de 12 cépages emblématiques sur 900 m2. »

Cette Vigne du Palais des Papes a été initiée par les pontifes présents à Avignon au XIVe siècle. Replantées en 1997, les souches avaient dû être arrachées en 2013 à cause d’infiltrations dans le plafond de l’Espace Jeanne-Laurent. Depuis, en 2015, 540 ceps de 12 cépages emblématiques ont été replantés avec les cépages les plus représentés en vallée du Rhône (Grenache noir, Syrah, Carignan Cinsault, Mourvèdre, Marselan et Counoise pour les rouges, Grenache blanc, Marsanne, Roussanne, Clairette et Viognier pour les blancs) dans cette parcelle de 900 m2 qui surplombe le Rhône, le pont d’Avignon et la tour Philippe Le Bel de Villeneuve.

« Un lieu d’une valeur inestimable. »

« Le Clos de la vigne du Palais des Papes, est un lieu d’une valeur inestimable, l’un des plus beaux sites de l’Association des vignes urbaines, et porteur d’une histoire mémorable. Accueillir la vigne d’Avignon dans notre association représente une grande avancée dans l’internationalisation de notre projet », Luca Balbiano le président de l’association.

On en saura plus début mars 2021, lors de la prochaine taille de la Vigne du Palais des Papes, puisque Louis Buzançais conviera les représentants de cette association au-dessus du rocher des Doms. « Notre but est de valoriser ces vignes qui sont de véritables pépites, qui font le plaisir des yeux et des papilles. En plus de l’Italie et de la France, sans doute allons-nous aussi développer des circuits culturels, historiques, gastronomiques avec l’Allemagne et l’Autriche qui ont de magnifiques vignobles » conclut Louis Buzançais.

Contact : www.urbanvineyards.com

 


Rencontre avec la présidente de la Chambre d’agriculture de Vaucluse

La  société la Compagnie des Amandes vient de lancer la plantation de près de 26 hectares d’amandiers à Pernes-les-Fontaines. Depuis 2018, l’entreprise co-fondée par Arnaud Montebourg et l’homme d’affaires François Moulias, ancien président du directoire du journal Libération notamment, s’est lancée dans la plantation d’amandiers dans tout le midi méditerranéen en Provence-Alpes-Côte d’Azur, Occitanie et Corse. Objectif : planter 2 000 hectares d’ici 2024 afin de relancer une filière ‘made in France’ en s’associant avec des exploitants agricoles et en leur apportant des financements, des conseils scientifiques et agronomiques ainsi qu’un débouché commercial.

Le modèle agronomique se veut également exemplaire, sans herbicide, avec préservation de zones de biodiversité, certification HVE (Haute valeur environnementale) et une recherche de solutions de biocontrôle du ravageur de l’amandier en collaboration avec l’Inrae (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) et le CNRS (Centre national de la recherche scientifique)

Ce projet a également reçu le soutien du GRCETA (Groupement de recherche sur les cultures et techniques agricoles) de Basse Durance, de la Société du canal de Provence ainsi que la région Sud-Provence-Alpes-Côte d’Azur qui y voit l’opportunité de développer une filière créatrice de valeur en secteur rural.

Ce nouveau verger d’amandiers en Vaucluse est sous la responsabilité de l’agriculteur vauclusien Vincent Fabre (voir ici l’interview en vidéo). La première récolte est attendue pour 2023.

« La Compagnie des Amandes recherche aussi un chef de culture pour son projet à Sérignan-du-Comtat. »

Par ailleurs, la Compagnie des Amandes n’entend pas s’arrêter en si bon chemin en Vaucluse puisqu’elle recherche également un chef de culture pour son nouveau verger à Sérignan-du-Comtat. Dans ce cadre, ce verger innovant d’amandiers sera planté début 2021. Il comprendra 70 ha en conduite traditionnelle, 30 ha en haie fruitière, le tout sous labellisation à minima HVE et conduit selon un cahier des charges agro-écologique.

Outre la société dont Arnaud Montebourg est le président, le Vaucluse dispose également d’un autre défenseur de cette filière : les nougats Silvain à Saint-Didier. L’entreprise familiale a ainsi créé dès 2016 une association de promotion des amandiers en Provence, culture autrefois majeurs dans la région et maintenant délaissée au fil du temps. Ainsi, près de 86% des amandes consommées à ce jour en France proviennent de l’étranger. Et les nougats Silvain n’hésite pas montrer l’exemple, puisque la société artisanale détentrice du label EPV (Entreprise du patrimoine vivant) a développé ses propres vergers d’amandiers afin de couvrir ses besoins (10 tonnes par an) permettant de proposer sa production dans ses deux boutiques à Saint-Didier et à Aubagne ainsi chez la cinquantaine de revendeurs sur l’ensemble de la France.


Rencontre avec la présidente de la Chambre d’agriculture de Vaucluse

Lors du Conseil d’administration électif, Patrick Lévêque a été élu président du syndicat régional majoritaire des agriculteurs. Il succède à Jean-Paul Comte, maire de Mallemoisson qui n’a pas souhaité se représenter. Le nouveau président de la FRSEA (Fédération régionale des syndicats d’exploitants agricoles) a été président de la FDSEA (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles) des Bouches- du-Rhône. Il est également président de la chambre d’agriculture de ce même département. Agé de 58 ans, Patrick Lévêque est producteur de légumes à Noves (13). Le secrétaire général de la structure est Laurent Depieds, président de la FFDSEA des Alpes-de-Haute-Provence (04), producteur de plantes médicinales et à parfum à Mane (04).


Rencontre avec la présidente de la Chambre d’agriculture de Vaucluse

Afin de faciliter la gestion des indemnités journalières versées en cas d’arrêt de travail, la Mutuelle sociale agricole (MSA) vient de lancer un nouveau service en ligne à destination des employeurs, des exploitants et des tiers déclarants.

Pour les employeurs, ce nouveau service propose une vision complète des indemnités journalières versées aux salariés en arrêt de travail, assurant ainsi le maintien de salaire à leurs employés en arrêt de travail pour maladie, accident du travail, maladie professionnelle ou congé maternité. Le service permet une visualisation par individu ou par établissement des indemnités journalières versées aux salariés tout en assurant aux employeurs une régularisation plus rapide et plus efficace dans la transmission de leur Déclaration Sociale Nominative (DSN).

Pour les exploitants, le service offre une visualisation par trimestre des indemnités journalières Amexa et Atexa dont ils ont bénéficié. Ils disposent ainsi du montant exact à reporter sur leur déclaration de revenus professionnels (DRP) sans risque d’erreur. Pour la campagne 2020, le service en ligne pour la DRP est disponible depuis le 6 juillet.

Quant aux tiers déclarants (centres de gestion et cabinets comptables), ils ont également accès à ce service en ligne afin d’assurer les déclarations sociales pour les employeurs et les exploitants qui leur ont donné procuration.

Pour accéder au service en ligne, cliquez ici


Rencontre avec la présidente de la Chambre d’agriculture de Vaucluse

Opérateur foncier du monde rural, la Safer (Société d’aménagement foncier et d’établissement rural) Provence-Alpes-Côte d’Azur vient de mettre en place un dispositif d’aide à la trésorerie pour les propriétaires exploitants ayant subi les effets de l’état d’urgence sanitaire, du gel printanier ou de la grêle. Une aide conjoncturelle qui s’adresse en premier lieu aux agriculteurs ayant épuisé tous les recours bancaires.

Ouvert aux exploitations disposant d’au plus 1,5 Seuil de référence, le dispositif permet à la Safer d’acquérir provisoirement une partie du foncier de l’exploitation (à moins de 20 % du prix de référence) en permettant au propriétaire de le racheter aux mêmes conditions pendant 5 ans grâce à une clause dite ‘de réméré’. En cas d’impossibilité de rachat par l’agriculteur au terme de cette période, la Safer s’engage à lui verser le solde entre le prix initial acheté et le prix auquel elle rétrocèdera le bien à un tiers. Ce dispositif permet ainsi aux exploitants de soutenir leur trésorerie à court terme, tout en leur garantissant un retour en propriété du bien cédé. Le montant plafond d’intervention est de 200 000 € par exploitation. Pour cette opération, la Safer consacre une l’enveloppe de l’ordre de 5 M€.

« L’objectif n’étant pas de concurrencer les soutiens financiers habituels de la profession, mais bien de trouver une solution afin de préserver le foncier, outil de travail indispensable des agriculteurs, quand ceux-ci ont été épuisés », explique la Safer Paca.

https://www.echodumardi.com/tag/agriculture/page/15/   1/1