Le festival itinérant Le Son des Peuples se clôture ce week-end à Apt
Deux belles soirées en perspective pour clôturer le festival itinérant de musiques improvisées.
Dancing Birds Julien Soro au saxophone soprano et ténor , Gabriel Midon à la contrebasse et Ariel Tessier à la batterie , trois oiseaux un peu fous qui se baladent en liberté dans l’espace du son, histoire de se déconfiner. Vendredi 6 mai. 8 et 12€.Vélo Théâtre. 171 Avenue Eugène Baudouin. Apt. 04 90 04 85 25.
Yantras Dans son nouveau projet, le trompettiste et compositeur Olivier Laisney communique sa matière mélodique ( du groove à l’électronique en passant par les polyphonies européennes) telle un Yantras à la lumineuse contrebassiste Sarah Murcia, à l’aérien flûtiste Magic Malic et aux efficaces Romain Clerc-Renaud et Franck Vaillant à la rythmique. Vendredi 6 mai. 21h.8 et 12€. Salle des fêtes. Place Gabriel Péri. Apt. 04 90 74 78 56..
Les Impromptus musicaux seront en matinée dans le centre ville d’Apt. : des petites formes musicales de 10 à 15 minutes pour découvrir en acoustique des improvisations uniques. Key(s) One. Un trio de claviéristes Olivier Maurel, Sébastien Lalisse, et Julien Tamisier pour explorer cette forme inédite. Samedi 7 mai. 17H . MJC l’Archipop. 77 Boulevard National.Apt.
Iranhe, Nakama et Big Buddha Dj Set. Une soirée haute en couleur, un tourbillon de sons, des escapades poétiques prometteuses….. Samedi 7 mai. Dès 19h. Salle des fêtes. Place Gabriel Péri. Apt. 04 90 74 78 56.
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La ville d’Apt organise un concours photo jusqu’au dimanche 22 mai sur le thème ‘Un regard sur la nature en ville’, auquel amateurs et professionnels sont invités à participer.
Si vous êtes âgé de plus de 18 ans et passionné par la photographie, vous pouvez démontrer votre talent en capturant la biodiversité aptésienne pour le concours photo organisé par la ville. Elaborée dans le cadre de la politique ‘Environnement et développement durable’, cette compétition a pour réel objectif de sensibiliser le public à l’environnement en milieu urbain.
Les photographies en compétition seront jugées sous l’angle du respect du thème, de la qualité artistique et technique, du point de vue et du récit par un jury composé de professionnels de la discipline et de spécialistes de l’environnement. Le photographe allemand de renommée internationale Hans Silvester, installé en Provence depuis les années 1960, présidera le jury. Ce dernier désignera une liste de 20 lauréats qui recevront des lots en récompenses et dont les 5 premiers seront sacrés grands gagnants du concours. A la clé, des stages de photographie, des bons d’achats, des livres, l’agrandissement de sa photographie, ou encore la participation à une exposition.
Les conditions de participation
La participation au concours est gratuite et les photographies doivent obligatoirement être effectuées sur le territoire de la commune d’Apt et respecter le thème ‘Un regard sur la nature en ville’. Les photomontages sont interdits. Si il y a des personnes présentes et clairement identifiables sur la photo, elles doivent donner leur autorisation écrite au photographe.
Chaque participant peut soumettre deux photographies dont il est l’auteur. La date et le lieu de la prise de vue doivent être indiqués et les images ne doivent contenir aucun signe permettant d’identifier l’auteur. Un formulaire d’inscription doit également être rempli puis envoyé avec les photographies à l’adresse concoursnatureenville@apt.fr via un site de transfert.
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Demain sera le dernier jour pour découvrir l’exposition « Les orchidées de Provence-Alpes-Côte d’Azur » à la Maison du Parc du Luberon à Apt, réalisée par le Conservatoire d’espaces naturels de Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Grâce à 9 panneaux, vous percevrez la diversité des orchidées sauvages de la région, les vertus méconnues de ces plantes étonnantes et les bonnes pratiques pour les sauvegarder.
Entrée gratuite. Du lundi au vendredi. 8h30 à 12h – 13h30 à 18h. Maison du Parc. 60 place Jean-Jaurès. Apt. Renseignements : 04 90 04 42 00.
A.D.
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Les ventes de Delta Plus, spécialisé dans les équipements de protection individuelle, ont progressé de 19,2% en 2021, ce qui a permis au groupe dont le siège se situe à Apt d’atteindre un chiffre d’affaires record s’élevant à 344,2 millions d’euros.
En 2021, le groupe Delta Plus a vu son chiffre d’affaires augmenter de 19,2%, ce qui représente la somme de 55,5 millions d’euros. La société, qui a elle aussi subit les conséquences de la pandémie de Covid-19 en 2020, a su redynamiser son activité en 2021 afin de retrouver une croissance organique.
Durant l’année 2020, seuls les produits liés à la pandémie comme les gants de protection, les combinaisons jetables ou encore les masques ont fait l’objet d’une forte demande. La plupart des autres équipements de protection individuelle n’ont retrouvé leur activité usuelle qu’en 2021 et les ventes des produits ‘Covid-19’, elles, ont observé une décroissance (-7,9%). Cette forte reprise dont le groupe a fait face l’année dernière explique en partie sa croissance.
L’acquisition de nouvelles entreprises
Cette croissance économique se traduit également par l’acquisition de plusieurs entreprises en 2021 comme la société française Alsolu, qui commercialise des dispositifs de protection collective, d’accès en hauteur et de protection individuelle. L’année passée, le groupe a également racheté l’entreprise allemande Artex, spécialisée dans les équipements de protection individuelle antichute, et la société américaine ERB Industries qui fabrique principalement des protections de la tête.
Aujourd’hui, Delta Plus poursuit cette dynamique puisque le groupe a annoncé l’acquisition de la société italienne Maspica au début de l’année. Créée en 2005, cette dernière produit environ un million de paires de chaussures de sécurité chaque année et emploie plus de 550 personnes en Europe.
Les objectifs de 2022
Maspica se situe donc au cœur des objectifs de Delta Plus pour l’année 2022. Le groupe souhaite réussir l’intégration de sa nouvelle acquisition et que celle-ci participe positivement à la croissance de l’entreprise. Par le biais de la société italienne et de ses précédents rachats, le groupe aimerait également poursuivre son rayonnement en Europe, et plus amplement dans le monde.
Ainsi, Delta Plus pourrait consolider une croissance organique positive du chiffre d’affaires sur les mois à venir. Au vu de l’inflation due aux fortes tensions dans le monde en ce moment, le groupe aptésien ambitionne de stabiliser sa rentabilité et de continuer à renforcer sa structure financière en 2022.
V.A.
Le festival itinérant Le Son des Peuples se clôture ce week-end à Apt
Du 28 avril au 7 mai, ce festival de jazz et de musiques improvisées itinérant nous invite à voyager entre mots et sons du monde.
Il faudra également se déplacer dans les lieux dédiés à cette musique toute l’année. C’est ainsi que le club de jazz avignonnais –Ajmi-, qui est partenaire de ce festival recevra 2 concerts : The Archetypal Syndicate qui fusionne tradition et électro et le finlandais Kari Ikonen en solo avec son piano préparé.
La Gare de Coustellet n’est pas en reste avec deux concerts explosifs: le trio Oberon et «Go to the dogs!» qui fait la part belle à un jazz débridé aux influences multiples.
La ville d’Apt concentrera la majorité des concerts et animations
Le quintet norvégien Nakama dirigé par le contrebassiste Christian Meaas Svendsen se produira dans des concerts aux formes multiples: masterclass ouvert à tous, impromptus musicaux dans les rues ou boutiques, rencontres questionnant le son dans notre société, concerts en soirée mélangeant prose musicale et poésie.
On retrouvera avec plaisir le flûtiste Magic Malik et la contrebassiste Sarah Murcia avec le quintet Yantras.
La soirée de clôture qui commencera à 19h à la salle des fêtes d’Apt promet une belle fête cosmopolite aux accents occitans !
Le programme complet
Jeudi 28 avril The archetypal syndicate. 20h30. 5 à 16 euros. AJMI Club. 4 Rue des Escaliers Sainte-Anne. 04 13 39 07 85. www.jazzalajmi.com
Vendredi 29 avril Oberon & go to the dogs ! 21h. 5 à 11€. La Gare.105 Lot. Quai des Entreprises, 84660 Maubec 04 90 76 84 38.
Samedi 30 avril L’orchestre de l’arbre. 11h. Parvis du Conservatoire du Grand Avignon. Avignon.
Mercredi 4 mai Masterclass Nakama et L’Orchestre de l’Arbre. 14h à 17h. MJC l’Archipop. Apt. Dune. 19h. 5 et 10€. Flûtes traversières de Fanny Ménégoz. MJC l’Archipop. Apt.
Jeudi 5 mai Silence factory. 10h à 17h. Gratuit sur inscription. Chapelle baroque du Conservatoire de musique. Apt. Kari Ikonen Solo. 20h30. 5 à 16 euros. AJMI Club. 4 Rue des Escaliers Sainte-Anne. 04 13 39 07 85. www.jazzalajmi.com
Vendredi 6 mai Dancing birds. 19h. 12 et 20€. Vélo Théâtre.171 Avenue Eugène Baudouin. Apt. 04 90 04 85 25 Yantras. 21h. 8 et 12€. Salle des fêtes.Place Gabriel Péri. Apt. 04 90 74 78 56
Samedi 7 mai Les Impromptus musicaux en matinée dans le centre-ville d’Apt. Key(s) one. 17h. MJC l’Archipop. Apt. Iranhe. 19h. Nakama. 21h. Big buddha dj set. 22h30.Salle des fêtes. Place Gabriel Péri. Apt. 04 90 74 78 56. Du 28 avril au 7 mai. Le Son des Peuples. Pass global en prévente: 30 et 45€.
Go to the dogs
Le festival itinérant Le Son des Peuples se clôture ce week-end à Apt
Après s’être implanté à Avignon, Orange, Pertuis, Carpentras, l’Isle-sur-la-Sorgue et Cavaillon, le service de livraison de plats cuisinés Uber Eats arrive à Apt.
En 2018, le service de livraison de repas créé par la société californienne Uber a débarqué à Avignon. Depuis, l’expansion vauclusienne d’Uber Eats n’a cessé d’accroître. Aujourd’hui, le service dessert déjà six communes du département, et une septième va venir s’ajouter à la liste dans les prochaines semaines : Apt.
Plusieurs restaurateurs et enseignes aptésiens ont dévoilé ces derniers jours leur collaboration avec Uber Eats via leurs réseaux sociaux. Un partenariat qui devrait débuter le mois prochain. Ainsi, les habitants de la capitale du Pays d’Apt Luberon pourront se faire livrer les plats de leurs restaurants préférés en un clic.
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11 centres routiers maillent le département vauclusien. Celui d’Apt, qui dépend de l’agence routière de l’Isle-sur-la-Sorgue, compte 25 agents.
Après le centre routier de Carpentras opérationnel depuis avril 2021, c’est au tour du centre d’Apt d’accueillir un ballet de pelleteuses pour une durée prévisionnelle de 11 mois. Entièrement financé par le Conseil départemental de Vaucluse, le nouveau centre routier s’étale sur 6 213 m2 de terrain. Les travaux débutés il y a quelques jours reposent sur une enveloppe de 3,6M€.
Implanté dans le Parc d’activités économiques (PAE) de Perréal (quartier des Argiles), il remplace l’actuel centre situé en zone urbaine (quartier Paou) dont l’accès est devenu difficile. De plus, la surface de la parcelle où il est implanté, et dont l’Etat est propriétaire, apparaît insuffisante pour réaliser un centre routier répondant aux usages et contraintes actuelles sur le plan réglementaire et environnemental.
18 communes, 362 km de routes
Toute l’année et 24h/24h, 25 agents interviennent sur le réseau routier départemental des 18 communes suivantes : Apt, Auribeau, Bonnieux, Buoux, Caseneuve, Castellet, Gargas, Gignac, Lagarde-d’Apt, Lioux, Roussillon, Rustrel, Saignon, Sivergues, Saint-Martin-de-Castillon, Saint-Saturnin-les-Apt, Viens et Villars. Leurs missions consistent à surveiller l’état des routes et à réaliser les réparations courantes et les interventions de première mise en sécurité.
Au total, les agents gèrent 362 km de routes départementales dont plus de 70% sont des routes de desserte locale. Le centre intervient sur des routes à forts enjeux, comme une partie de la RD 900 (route d’Apt), la moitié de la RD 943 (Combe de Lourmarin), la RD 2 ou encore la RD 4. Il assure également l’entretien de 38 km de la véloroute du Calavon (Coustellet / Alpes-de-Haute-Provence).
Le centre routier a la particularité d’intervenir dans un secteur très rural présentant des zones de moyenne montagne. Ce secteur connaît des épisodes réguliers de gel et de neige : le maintien de la viabilité hivernale sur les routes, et notamment les RD 230, RD 30 et RD 34 qui permettent l’accès au plateau de Sault, est une activité importante du centre routier d’Apt.
Ces Vauclusiens à la maîtrise œuvre
La construction, d’une surface de 1 789 m2, présente une architecture fonctionnelle conçue en réponse aux différentes contraintes impactant le site et le programme. Elle se compose d’un bâtiment administratif à l’entrée du site, de garages et ateliers, d’un abri véhicules et une aire de lavage en limite Ouest et enfin d’un abri à sel.
Parmi les entreprises lauréates du concours de maîtrise d’œuvre : le bureau d’étude structure ‘Ingenierie 84’ (Cavaillon), le bureau VRD : ‘Ellipse’ (Cavaillon), ou ‘Drakkar ingénierie’ (Cadenet). AA Valence, est quant à elle l’architecte mandataire. En plus des 11 Centres d’entretien et d’exploitation routière (CEER), le Vaucluse compte 4 agences routières gérant au quotidien le domaine public, son entretien et sa surveillance.
L.M.
Le festival itinérant Le Son des Peuples se clôture ce week-end à Apt
C’est parce que le centre routier actuel, situé en zone urbaine -quartier Paou à Apt- dispose d’un accès difficile et ne répond plus aux exigences actuelles qu’un nouveau bâtiment est en construction au cœur du parc d’activités économiques de Perréal. Les travaux démarreront le 10 mars prochain pour une livraison prévue en février 2023. Le projet s’élève à 3,6M€ entièrement financés par le Département.
Située quartier des Argiles, dans le parc d’activités économiques de Perréal, le terrain de 6 213m2 accueillera une construction de 1 789m2 de facture sobre et fonctionnelle. Le bâtiment administratif sera implanté en entrée de site, permettant une bonne visibilité de l’accueil et des bureaux. Des garages et ateliers seront alignés en limite sud dans la continuité du bâtiment. Les aires de stationnement, de lavage ainsi que l’abri à sel se développeront, quant à eux, en limite ouest.
Parmi les 11 centres routiers vauclusiens, le centre routier d’Apt, qui dépend de l’agence routière de l’Isle-sur-la-Sorgue, compte 26 agents départementaux. Toute l’année,24h/24h, les 26 agents du centre routier d’Apt gèrent 362 km de routes départementales sur les 18 communes environnantes. Plus de 70% sont des routes de desserte locale, dans un secteur très rural présentant des zones de moyenne montagne. MH
Le festival itinérant Le Son des Peuples se clôture ce week-end à Apt
A Apt, deux autodidactes ont développé une prouesse technologique au service de nos aînés en Ehpad. Rencontre avec les fondateurs d’EEC technologies, à la recherche de ‘bêta testeurs’.
« En trois ans, on en a pris dix », nous confie Matteo Gachon au cœur de la Voûte, cet espace collaboratif à l’aura mystique. Et pour cause, le coworking abritait autrefois une abbaye transformée en couvent. Non loin des falaises ocres, une amitié de vingt ans et la passion pour l’informatique se mettent au service de nos doyens. Derrière leur apparence ordinaire et leur sourire candide, les maestros de l’algorithme sont d’ingénieux visionnaires. Exit la bête noire qui suscite les appréhensions les plus vives, l’intelligence artificielle sociale et solidaire exécute ce qu’on lui demande.
Andrea Pozzo et Matteo Gachon, la trentaine, nous détaillent les 1001 technologies condensées dans leurs bijoux : des petits capteurs blancs et discrets. Ils nous expliquent dans quelles mesures ces objets installés dans les chambres en Ehpad peuvent prévenir la dépendance et alerter des chutes. A Apt, les entrepreneurs ont pu s’enrichir d’une multitude de réseaux professionnels et institutionnels. « On a eu beaucoup de mains tendues, peut-être plus d’opportunités que si on s’était installé à Avignon. Il y a un vivier de personnes bienveillantes et très compétentes », se réjouit Matteo Gachon.
De leur installation jusqu’à l’accompagnement financier en passant par la prospection, les acteurs économiques de la vie locale ont tous prêté main forte pour une implantation réussie. Après plusieurs années de labeur, les associés ont développé un outil technologique capable de comprendre et d’identifier des situations à risques chez des personnes âgées. Une intelligence artificielle anticipe donc les risques, en prévenant la famille des changements d’habitudes constitutifs d’un glissement vers la dépendance et prévient l’entourage direct en cas d’urgence. Le dispositif respecte la vie privée puisqu’il n’intègre ni micro, ni caméra. Il a l’avantage d’être complètement autonome, ne requiert aucune action. La solution utilisée en Ehpad évite un maintien au sol prolongé entrainant des conséquences souvent pires que la chute elle-même.
Le boitier à gauche centralise les données des capteurs (droite) installés dans la chambre. Photo: Linda Mansouri
Le message WhatsApp
Première rencontre en classe de sixième. Déjà jeunes, les deux amis se passionnent pour l’informatique. Ils montent des PC ensemble, interconnectent les ordinateurs pour faire du jeu en réseau local. « On n’a jamais été trop scolaire », admet Matteo. Ils se retrouvent à Lyon, fac d’histoire pour l’un, fac de droit pour l’autre. En parallèle de la licence, les ingénieurs en herbe font de la domotique, « pour s’amuser ». Ils explorent alors plusieurs types de technologie qui automatisent la maison. Rapidement, Matteo évoque ses grands-parents âgés de 90 ans.
Sa grand-mère se retrouve un jour toute seule pendant un mois, à deux heures de voiture de sa fille unique. « Elle a l’habitude de m’envoyer un message sur WhatsApp tous les jours, je sais ainsi ce qu’elle fait », explique Matteo qui un jour est pris de panique. Si mamie chute juste après l’envoi d’un message, qui le saura ? Combien de temps restera-t-elle au sol avant que quelqu’un ne s’en aperçoive ? Pour éviter ce scénario angoissant, il installe des capteurs de mouvement chez elle. « J’ai commencé à constituer une ‘timeline’ avec les informations de mouvement collectées », explique le fondateur dont l’entourage trouve le concept fascinant et demande même à l’installer chez ses grands-parents. « Ils voulaient que je développe ce produit », se remémore Matteo. Voilà qui n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd.
Comment veiller sur nos aînés en s’assurant que leur dignité reste intacte… Crédit: EEC Technologies
L’aventure commence
Matteo, alors commercial, soumet le projet à Andrea Pozzo, qui exerce dans le dépannage informatique. Les deux se mettent aussitôt en selle. « On aspirait à faire quelque chose d’utile », un challenge se profile : améliorer pas à pas la première solution créée. Au total, 11 natures de détection sont intégrées dans le système. Les capteurs sont capables de détecter un panel d’indicateurs : mouvement, température, hydrométrie, taux d’UV, activité électrique, gaz, monoxyde de carbone, pour ne citer qu’eux. Un exploit d’autant plus remarquable pour ceux qui ont appris l’IA via des tutos en anglais sur YouTube…
Grace à l’IA, les entrepreneurs constituent une empreinte des habitudes de vie de la personne que le système protège. EEC Technologies répond à deux objectifs : alerter les aidants et la famille en cas de chute, mais également comprendre le glissement vers la dépendance. « Notre valeur ajoutée, c’est faire de la prévention, de l’anticipation », résume Matteo.
La Bastide du Luberon à Robion ouvre très vite ses portes à cette nouvelle technologie aptésienne. « Il y a une espèce de dichotomie entre le méchant Ehpad et le gentil maintien en domicile. Des aprioris que l’on balaye une fois sur le terrain. Cela coûterait d’ailleurs plus cher d’avoir les services d’un Ehpad à domicile, puisqu’ils ne sont plus mutualisés », pointe Matteo. Huit capteurs pour quatre chambres sont alors installés, permettant une riche collecte d’informations grâce à un partenariat de terrain. Le duo dépose ensuite un dossier auprès de l’incubateur Camina et devient lauréat en 2019. Le marché centré sur le particulier dévie sur celui des Ehpad.
« On n’avait pas cette frappe commerciale pour le particulier et la technologie a un plus de mal à pénétrer les foyers », explique le fondateur. Un partenariat technologique est ensuite signé avec la Maison de retraite publique intercommunale de la Durance à Noves et Cabannes. « Nous avons réuni beaucoup de retours de la part des utilisateurs. L’Ehpad ne paie rien, en échange, le personnel nous fait des retours très importants pour le développement des fonctionnalités », souligne Matteo. Lauréat du réseau Entreprendre, la startup sera soutenue par Initiative Terre de Vaucluse, Bpi France, CIC Avignon ou la French Tech Grande Provence. 100.000€ seront mis sur la table pour voir naître le bébé.
Les capteurs permettent d’alerter le personnel d’une chute mais également d’anticiper le phénomène de dépendance.
2 salariés pour 80 lits en Ehpad
« Les résidents en Ehpad sont généralement dans un degré de dépendance avancé, qui nécessite un encadrement important. La nuit, il y a deux salariés pour 80 lits en moyenne en France », indique Matteo. Surprenant lorsque l’on sait à quel point la nuit rend vulnérable. Si une personne chute, elle est découverte uniquement au cours de la tournée du personnel. « Il faut savoir qu’au-delà de 45 minutes de maintien au sol, même si aucune contusion ou fracture n’est constatée, les dommages peuvent être très importants chez les personnes âgées : déshydratation, hypothermie, etc. », alerte Matteo.
EEC Technologies aide le personnel uniquement durant la nuit, grâce à un appel automatique en cas de chute. 606 Ehpad sont référencés en Paca, 122 dans un rayon de 50km autour d’Apt. Pour poursuivre son développement, la startup a besoin de 6 Ehpad au cours de la première année. Elle en appelle ainsi au ‘bêta testeurs’ pour enrichir sa technologie et se développer. « Environ 44% des établissements sont publics. Le Département a la gestion du bien vieillir au même titre que l’ARS. Si une personne chute et se fait mal, c’est l’Assurance maladie qui paie les frais. Les chutes coûtent 2 milliards d’euros par an à l’Etat. Mon combat, c’est de faire comprendre que cette charge ne doit pas incomber uniquement à l’Ehpad », explique Matteo.
Une solution complètement autonome
Quinze jours d’apprentissage sont nécessaires pour créer une empreinte des habitudes. Combien de temps dort le résident ? A quelle heure se couche-t-il ? Combien de fois se lève-t-il dans la nuit ? Une personne qui se lève plus régulièrement peut par exemple révéler l’apparition d’une pathologie. « On a également incorporé un bandeau lumineux au niveau des plaintes de la chambre pour améliorer la visibilité et réduire encore plus le risque de chute », abondent les fondateurs.
La philosophie ? Proposer une technologie automatique, complètement autonome. Pas de bouton à actionner, de bracelet à saisir, pas besoin d’internet et une batterie qui peut durer des heures en cas de coupure d’électricité. « Quand l’IA analyse une décision, elle n’oublie aucun paramètre, même s’il y en a des millions. Dans ce domaine, le ‘Machine learning’ sera toujours plus efficace qu’un être humain », précise Andrea Pozzo. Le boitier gère entre 4 à 6 chambres et les piles des capteurs sont à changer une fois par an. La maintenance et la mise à jour se font à distance. « On a beaucoup travaillé sur la réplicabilité des systèmes, pour qu’un électricien soit capable d’installer notre outil très facilement, partout en France, » précise Matteo.
EEC technologies recherche des bêta testeurs pour déployer sa solution innovante
IA sociale et solidaire
Ils en sont convaincus, avec la technologie, on peut faire beaucoup plus, avec autant de moyens. « L’IA représente pour nous une plus-value sociale, même si elle est perçue comme le robot qui va remplacer l’humain et tout contrôler. Une machine ne peut pas se voir prêter des intentions humaines. Elle n’est pas manipulatrice, elle fait ce qu’on lui demande de faire. On ne cherche pas à remplacer l’humain mais à maximiser son temps. Nous sommes une aide, pas un substitut « , rappelle Matteo. Le slogan ? L’IA sociale et solidaire pour prendre le contre-pied.
EEC Technologies s’inscrit dans la société et sa métamorphose à venir. La durée de vie s’allonge, l’indépendance s’accroît, la technologie médicale avance. Le programme gouvernemental Ehpad « hors les murs » entend bien se projeter dans l’avenir. « Le babyboom va bientôt devenir papyboom. Un pic de personnes va atteindre un état de dépendance compatible avec l’Ehpad. Les pouvoirs publics ne pourront pas faire face à cette forte demande », analyse Matteo. Construire d’autres Ehpad ? Une solution coûteuse et un foncier qui manque cruellement. Avec ce programme, il s’agit d’accompagner les personnes à domicile, avec un service plus poussé que le service classique : auxiliaire de vie, infirmier, ASH, kinésithérapeutes, ergothérapeutes, etc. Un programme dans lequel les capteurs pourraient être une solution idoine au cœur des foyers. L’Ehpad se charge à ce moment-là d’alerter et de conseiller la famille en cas de prise en charge nécessaire au sein d’un établissement.
Oui aux investisseurs, non à la vente de données
Le concept plait, mais il séduit beaucoup d’investisseurs friands du commerce de données. « On ne veut pas vendre de données brutes, avoir ce genre de ‘business model’ ne nous intéresse pas. On utilise les données pour réalimenter notre IA et proposer un service toujours plus performant. On souhaite intégrer des actionnaires avec la même philosophie de développement. Que ce soit un fonds investissement, un industriel ou un business angel, il faut qu’il soit en phase avec nos valeurs. On n’a pas le couteau sous la gorge », concluent les fondateurs.
Voilà l’histoire de ces âmes gonflées d’une détermination naturelle, animées par la volonté de préserver la dignité de nos aînés. Rappelons-nous seulement que ces derniers étaient les premiers à nous tenir la main lorsque nous ne savions même pas encore marcher.