17 mai 2024 |

Ecrit par le 17 mai 2024

Apt : une soirée équestre aux Ecuries IRSEA

Les Ecuries de l’Institut de recherche en sémiochimie et éthologie appliquée (IRSEA) organisent un cabaret équestre mercredi 12 août sous forme d’un dîner-spectacle en immersion, au plus près des artistes et des chevaux.

Pour animer la soirée, les Ecuries IRESA ont fait appel à Real Horse, une troupe de la région, ayant à son actif de nombreux spectacles dans le monde et en France, notamment au gala des Crinières d’Or durant la manifestation Cheval Passion. Quant au dîner, il sera réalisé par le traiteur M J.C. Malavard, accompagné du vin de la Cave de Sylla à Apt.

Fondé en 1995 à Apt, l’IRSEA est un institut dédié à l’étude de la communication chimique et du bien- être animal. 5 entités sont aujourd’hui réunies au sein du Group-IRSEA. On y trouve les Ecuries mais également un centre de formation et de préparation à la compétition dédié au bien-être du cheval et à sa remise en forme.

Ce premier cabaret équestre sera ainsi l’occasion de faire connaître les Ecuries et le travail mis en place tout au long de l’année. À noter que deux autres soirées ‘cabaret équestre’ sont programmées les mercredis 19 et 26 août prochains.

Mercredi 12 août. 19h. Ecuries IRSEA. 2098 D943. Apt. Tarifs : 55 € pour les adultes et 35 € pour les moins de 10 ans. 04 90 75 57 00. www.lesecuriesirsea.com


Apt : une soirée équestre aux Ecuries IRSEA

Le groupe aptésien Delta plus spécialisé dans les Equipements de protection individuelle (EPI) a obtenu un PGE (Prêt garanti par l’Etat) d’un montant de 42 M€. Cet emprunt a été souscrit auprès de 10 partenaires bancaires historiques de la société vauclusienne créée par Jacques Benoit en 1977. D’une durée initiale d’un an, il pourra faire l’objet d’un amortissement sur une durée maximum de 5 ans. Son coût s’élève à 0,5% pour la première année.

L’an dernier, Delta plus a réalisé un chiffre d’affaires de 263,3 M€, en hausse de +9,5% par rapport à 2019, en augmentation pour la 10e année consécutive. En 2020, après un 1er trimestre en hausse de +14% (+8,3 M€ pour un chiffre d’affaires sur les 3 premiers mois de l’année atteignant 67,7 M€), le chiffre d’affaires des mois d’avril et mai s’est légèrement contracté de -3%. Le groupe, dirigé aujourd’hui par Jérôme Benoit depuis 2011, a paradoxalement constaté une forte croissance des ventes réalisées sur les produits liés au Covid-19 qui contribuent à elles seules une croissance d’environ +10% du chiffre d’affaires consolidé sur ces deux mois et une baisse d’activité sur le périmètre historique du groupe (sans prendre en comptes les produits liés au Covid-19), de -15% sur les mois d’avril et mai. Une conjoncture instable qui a donc incité le groupe à solliciter le PGE «  afin de consolider sa structure financière dans le contexte particulier de la crise sanitaire et d’anticiper un éventuel impact de la crise économique en cours sur le chiffre d’affaires, la rentabilité et le besoin en fonds de roulement du groupe. »


Apt : une soirée équestre aux Ecuries IRSEA

Dans le contexte du Covid-19 et des travaux actuellement en cours au rez-de-chaussée, la Maison du Parc à Apt adapte son espace d’accueil. Depuis le 13 juillet, les visiteurs sont reçus dans le bâtiment annexe. Ils peuvent y trouver des informations touristiques sur les balades et randonnées dans le Luberon, l’offre des prestataires marqués Valeurs Parc, des réservations pour les visites guidées géologiques (dalle de Saignon et moulin de Salignan), une sélection de topoguides, de livres de recettes et de livres sur les patrimoines naturels et culturels du Luberon ainsi que des produits du terroir. A noter que pendant la durée des travaux (qui devraient prendre fin en septembre prochain), le musée de géologie et l’exposition permanente resteront fermés.

Maison du Parc. Du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 13h30 à 17h30. 60 Place Jean-Jaurès. Apt. 04 90 04 42 00.


Apt : une soirée équestre aux Ecuries IRSEA

Dans le cadre de sa politique d’entretien des chaussées, le Conseil départemental de Vaucluse va effectuer des travaux, à compter du 6 juillet, sur la RD 900 et sur les communes de Bonnieux et d’Apt.

Avec un trafic de l’ordre de 11 000 véhicules par jour dont 6,6 % de poids lourds, la RD 900 est un des axes majeurs de circulation dans le département. D’une durée de cinq semaines environ, le chantier va porter sur la réfection de la couche de roulement sur la section de 4 km située entre la RD 108 et la RD 943.  Pour les besoins du chantier, la circulation sur la RD 900 sera alternée ponctuellement pendant la durée des travaux. Pour limiter la gêne, la couche de roulement du giratoire à l’entrée d’Apt (RD 900 / RD 943) sera réalisée de nuit.

Une fois les travaux terminés, la plateforme présentera une chaussée de onze mètres de large dont deux bandes multifonctions de deux mètres de part et d’autre. Entièrement financé par le Département, le montant total de l’opération se chiffre à 1,5 M€.


Apt : une soirée équestre aux Ecuries IRSEA

À partir du 1er juillet, le plan d’eau de la Riaille à Apt ouvre ses portes au public. Pour sa seconde ouverture estivale, cette zone de baignade en milieu naturel, située au cœur du Parc naturel régional du Luberon, permet aux visiteurs de profiter d’une piscine flottante de 230 m² entourée de plages en bois, d’un skate-park, de terrains de pétanque et de beach-volley, le tout en accès libre.

Cette année, deux nouveautés sont au programme avec, tout d’abord, l’arrivée d’une base nautique sur le site. Baptisée ‘Moby Base’, la structure, que l’on doit à la société de jeux nautiques Moby Trade, propose un parcours d’obstacles flottant, un espace avec des toboggans gonflables aquatiques ainsi que des pédalos et paddles. Ensuite, pour les vacanciers nomades, le lieu dispose désormais d’une aire de camping-car de 20 emplacements – comprenant service de vidange, distribution d’eau potable et recharge électrique – pour une durée maximale de stationnement de 8 jours consécutifs.

Projet initié en 2017 par la communauté de communes des Pays d’Apt Luberon qui a investi près de 2,2 M€ dans son aménagement, le site de huit hectares a accueilli l’été dernier, année de son ouverture, plus de 5 200 baigneurs.

Plan d’eau la Riaille. Chemin de la Boucheyronne. Apt. 04 90 04 49 70


Apt : une soirée équestre aux Ecuries IRSEA

Fondation Blachère à Apt, exposition ‘Trans-fer’

Pour cette nouvelle exposition, la Fondation Blachère présente une sélection dʼobjets anciens en fer dʼune collection privée et des œuvres contemporaines de la Collection Blachère, sous le commissariat de Jean-Michel Massing, membre du Kingʼs College de lʼUniversité de Cambridge.

Objets en fer et sculptures d’Afrique

Ici nous ne sommes pas au Musée du quai Branly- Jacques Chirac : il ne s’agit pas de refléter toute la gamme d’objets en fer et de sculptures d’Afrique. Avec ‘Trans-fer’ on va à la rencontre des objets traditionnels africains tels que les monnaies, bâtons de médecine, armes, boucliers mis en perspective avec les sculptures africaines modernes et contemporaines de ce même métal.

Les artistes béninois, ghanéens

Les artistes béninois Marius Dansou et Rémy Samuz, en résidence de création à la Fondation Blachère, nous présentent des sculptures en fil de fer tressé, alliant  rigidité et  légèreté. Avec ‘Confluence’ le ghanéen El Anatsui continue à explorer de  monumentales sculptures murales métalliques à base de matériaux recyclés. Ici son œuvre faite de bandes d’aluminium  et de fils de cuivre fait référence aux textiles Kente ghanéens. Le sénégalais Ndary Lo réinstalle ‘La prière universelle’ déjà présentée sur le Parvis du Palais des Papes à Avignon en 2017 et nous offre ‘La grande muraille verte’, fers à béton symbolisant la lutte de lʼHomme contre la désertification.

Le bal de Bamako,

Cette exposition est un hommage aux pères de la photographie de l’Afrique francophone et à la jeunesse des années 1960, les années twist. Etonnants portraits que cette jeunesse qui se tourne vers la mode pro-occidentale en plein contexte d’indépendance politique rejoignant ainsi le mouvement mondial de libération de la jeunesse ! Ces photographes : Mory Bamba (Mali), Jean Depara (RDC), Seydou Keita (Mali), Philippe Koudjina Ayi (Niger), Malick Sidibé (Mali)- essentiellement portraitistes- ont su sortir de leur studio pour parcourir les rues de Kinshasa ou de Bamako tout en soignant leur composition avec justesse et esthétisme.

Jusqu’au 26 septembre 2020. Centre dʼArt Contemporain Africain. 384, avenue des argiles. Zone industrielle les bourguignons. Apt.  04 32 52 06 15.  www.fondationblachere.org fondation@blachere-illumination.com

Michèle Périn


Apt : une soirée équestre aux Ecuries IRSEA

Ils se sont adaptés, ils ont improvisé et ils ont dominé leur sujet. Les élus préférés des Français incarnent le bon sens près de chez nous. Ils ont su informer et mobiliser les citoyens en premier de corvée, sans directives ni stratégie claire du gouvernement. Quatre maires nous ont ouvert leurs portes pour nous raconter leur quotidien.

« Nous sommes de bons petits soldats, mais il faudrait de temps en temps qu’on nous dise quoi faire », ironise Dominique Santoni, maire d’Apt (11 700 habitants). L’exécutif donne cette mauvaise impression aux maires de refiler le bébé aux élus locaux dès lors qu’une responsabilité pourrait être évoquée devant l’opinion publique ou les tribunaux.

Selon les mots de Jean-Michel Blanquer*, prononcés une semaine avant la réouverture des premiers établissements scolaires, « on a besoin de renforcer à la fois la souveraineté nationale et le pouvoir local (…). On a besoin du représentant de l’Etat comme le directeur d’école, mais aussi du maire (…) et d’initiative à l’échelle locale ». Mais qui porterait le chapeau si un groupe d’enfants venait à être hospitalisés à la suite d’une contamination à l’école ?

Se débrouiller seul

« La question de cette responsabilité pénale qui pourrait peser sur nous, tous les maires y pensent », convient Hervé Chérubini. L’élu en ballotage de Saint-Rémy-de-Provence (9 600 habitants) considère néanmoins que la responsabilité politique reste première. « D’abord, si j’avais été un inquiet, je n’aurais pas pris ce mandat de maire que j’exerce depuis près de 25 ans. Ensuite, l’expérience m’a démontré qu’il vaut mieux apprendre à se débrouiller seul, quel que soit le gouvernement en place. » Et quelles que soient les circonstances : celle d’une crise sanitaire ne laissait rien augurer de bon dans un pays aux autorités sanitaires affaiblies.

« L’expérience m’a démontré qu’il vaut mieux apprendre à se débrouiller seul, quel que soit le gouvernement en place. » Hervé Chérubini, maire de Saint-Rémy-de-Provence

L’affaire du ‘sang contaminé’, suite à la distribution de lots de sang infectés par le virus du Sida sous le gouvernement de Laurent Fabius a laissé des traces dans tous les cabinets ministériels. Celle du Médiator a montré les conditions effarantes d’attribution des autorisations de mise sur le marché comme des indications de prescription des médicaments, sans parler de l’indigence de la veille sanitaire.

Un boulet qui traîne. Son inertie est telle que les maires ont vite pris les choses en mains, ayant acté dès le début de la crise l’incapacité de l’Etat à protéger les Français avec de simples masques en papier. « Nous nous sommes retrouvés dans l’inconnu du confinement. Du jour au lendemain, il a fallu faire face à une situation inédite », décrit Thierry Lagneau, maire de Sorgues (18 300 habitants).

Un nouveau cadre juridique, une logique contradictoire

Quelles initiatives les maires peuvent-ils prendre dans des circonstances si inhabituelles ? Avant, si un panneau de basket tombait par accident dans un collège en provoquant la mort d’un élève, le maire et l’enseignant étaient automatiquement poursuivis pour imprudence, bien que sans lien direct avec les faits :

Depuis juillet 2000, la loi ‘Fauchon’ institue un régime dérogatoire de responsabilité pénale concernant les élus qui peut seulement être invoquée sous trois conditions : la faute est caractérisée, elle expose autrui à un risque que l’auteur n’ignorait pas, ce risque présente une gravité particulière.

Ce régime vient d’être amendé in extremis, le 11 mai, grâce à un accord entre députés et sénateurs pour ‘sécuriser’ les maires. Il est désormais prévu que la responsabilité doit être appréciée au regard « des compétences, du pouvoir et des moyens dont disposait l’auteur des faits dans la situation de crise ayant justifié l’état d’urgence sanitaire, ainsi que de la nature de ses missions ou de ses fonctions, notamment en tant qu’autorité locale ou employeur ». En clair, le texte permet au juge de faire la distinction entre les autorités nationales qui ont décidé la stratégie du ‘déconfinement’ et les acteurs locaux qui n’en sont que les exécutants.

« Et pourquoi pas un concours de boules ? »

« Pour les écoles, un document gouvernemental précisant les conditions de réouverture de 63 pages a été rédigé. Nous avons eu une semaine pour en prendre connaissance, ingurgiter et restituer aux personnels qui doivent mettre en œuvre » témoigne Hervé Chérubini. « Nous étions, depuis le 16 mars, à cheval entre le devoir de continuité du service public et l’obligation de répondre aux préconisations de l’Etat. Cette logique contradictoire nous a conduits à mettre en place une cellule de crise et un plan de continuité de l’activité avec un tiers de nos agents présents sur le terrain et une population avide d’informations » précise t-il.

« Du jour au lendemain, il a fallu faire face à une situation inédite. » Thierry Lagneau, maire de Sorgues

Le prochain défi sera l’adoption du budget primitif de la commune « avec cette difficulté supplémentaire que l’on dit aux gens de ne pas se réunir à plus de 10 personnes et à 15 par classe, mais que l’on pourrait autoriser les conseils municipaux à le faire. Je ne vois vraiment pas comment organiser un conseil avec nos 33 élus sans qu’on vienne aussitôt me demander pourquoi ne pas faire un concours de boules de suite après ? ». Même si les maires ne sont pas dépourvus d’humour, ni d’expérience – depuis 2004, le maire joue un rôle majeur lorsque des événements de sécurité civile engagent une gestion de crise – ils restent confrontés en permanence au principe de réalité face aux annonces de l’Etat.

« Chacun fait ce qu’il peut, les bonnes volontés ne manquent pas – loin de là – mais à vrai dire tout est un casse–tête. Il y a une foule de problèmes du quotidien que l’on a du mal à régler, faute d’informations ou de directives claires. ‘On vous en dira plus dès que l’on en saura davantage’, voilà ce à quoi nous sommes tous confrontés. Pour l’ouverture des écoles, par exemple, il a d’abord été question de n’ouvrir que 3 classes, puis toutes les classes maternelles et élémentaires. Puis on est revenu au premier scénario. Mais le travail des équipes consiste la plupart du temps à faire du sur-mesure, et sans attendre », observe Dominique Santoni. « Comment adapter le service de cantine quand on ne sait pas combien d’enfants se présenteront le matin à l’école ? Nous avons opté pour des plateaux repas que l’on peut conserver du jour au lendemain pour pouvoir étaler la distribution, le cas échéant ».

L’exemple aptésien de gestion de crise

Dès le début de l’épidémie, Apt a activé son plan communal de sauvegarde. « Cette petite avance de deux semaines a permis de passer en revue l’ensemble des domaines relevant de la commune : gestion, continuité de service à la population, affaires scolaires, sociales, entretien, nettoiement, préparation de listes de volontaires, identification des personnes âgées, isolées et vulnérables, mesures de prévention, etc. Nous avons fait l’inventaire de nos stocks et partagé nos ressources, donné 10 000 masques à l’hôpital et 4 000 aux médecins de ville et aux infirmiers ». En pratique, l’équipe municipale se réunit toutes les semaines et garde le contact par internet et téléphone. L’hôpital, réorganisé aux premières heures de la crise, a doublé le nombre de lits pouvant accueillir des patients. « Nous avons aussi réfléchi avec l’hôpital à une structure d’accueil pour ceux qui présentent un risque de contagion pour leur famille, ayant eu une petite dizaine de retours à domicile de patients atteints du Covid-19 », ajoute Dominique Santoni. « Nous avons enrichi le dispositif du Centre communal d’aide sociale (CCAS) par des appels, 2 fois par semaine, à nos aînés pour rompre la solitude, assurer le portage de courses, médicaments ou attestations. Et puis nous avons pu identifier les personnes sans domicile fixe pour les inviter à rejoindre un foyer d’accueil à Cavaillon. J’ai encore des doutes, car il y a beaucoup de questions à traiter, comme la situation des femmes battues que nous voudrions bien pouvoir recevoir dans des hôtels. Nous avons peu de demandes, mais je pense que la réalité est plus préoccupante qu’il n’y paraît » avance l’élue.

« Nous avons donné 10 000 masques à l’hôpital et 4 000 aux médecins de ville et aux infirmiers. » Dominique Santoni, maire d’Apt

S’agissant du risque sécuritaire, la police municipale en lien avec la gendarmerie et le Psig (Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie) de Saint-Saturnin-lès-Apt a procédé à plus de 8 000 contrôles (17 mars à fin avril) aboutissant à 125 verbalisations, dont celle des propriétaires récidivistes du célèbre ‘lapin aptésien’ ayant fait la ‘Une’ de la presse nationale, pris comme bouclier animal pour tenter de légitimer des promenades proscrites en centre-ville…

« Cela s’est plutôt bien passé », confirme Hervé Chérubini. A Saint-Rémy, phare des Alpilles, 12 000 contrôles pour 1 à 2% de verbalisation. « Le TGV a fonctionné à plein régime jusqu’au 16 mars pour ceux qui ont des résidences secondaires. Au-delà, certains ont choisi d’intégrer l’amende à leur venue illégale. D’autres ont bravé l’interdiction préfectorale visant les locations de vacances, je ne suis pas naïf. Mais, au total, c’est un phénomène marginal ».

Comment ont-ils géré l’urgence au-delà des compétences ?

Depuis le début de la crise, les communes et les intercommunalités apportent des réponses aux besoins des habitants, y compris en participant financièrement à des décisions prises par l’Etat, au-delà même de leur champ de compétences. C’est notamment le cas pour les masques. « On ignore qui va payer, mais ce n’est pas neutre », souligne Dominique Santoni. Depuis le 15 mai, la mairie distribue sur demande et sur rendez-vous des masques agréés Afnor (Association française de normalisation), lavables 30 fois, et efficaces pendant 1 mois. Ils ont coûté 2,80 € l’unité.

Encore faut-il qu’ils parviennent à destination. S’improviser logisticien pour identifier des fournisseurs fiables qui livrent des masques à prix raisonnable n’est pas chose facile. Libres de lancer leurs propres importations de masques depuis le 21 mars, les collectivités ont fait l’objet de réquisitions de l’Etat, comme à Sorgues qui y a perdu ses kits complets de protection. « Je comprends, vu l’état d’urgence du moment », assure Thierry Lagneau. Le maire s’attarde plutôt sur la cohésion locale. « Notre chance, c’est la générosité des habitants et l’imagination qui nous ont permis de fabriquer près de 7 000 masques en textile lavables ‘made in Sorgues’ (Ndlr : 1 000 à la Tour d’Aigues). Nous avons trouvé et sommes allés chercher à Clermont-Ferrand 9 kilomètres d’élastique pour lancer notre production. Nous refusions d’être confrontés à une situation de pénurie. En 15 jours, ce sont 200 personnes qui se sont portées volontaires pour coudre des masques à la main dans la salle des fêtes transformée en atelier », se félicite l’élu dont l’épouse, infirmière libérale, a participé à l’opération. Les élus ont ensuite fait du porte-à-porte pour distribuer à la population. « Nous avons vécu des moments très sympas, malgré ce contexte car nous avons aussi eu la chance d’avoir notre maison de retraite (Aimé Petre) qui a très bien géré la situation ».

« La vraie question c’est d’aider des gens qui cherchent des solutions. » Jean-François Lovisolo, maire de La Tour d’Aigues

La fonction sera-t-elle revalorisée dans ‘le monde d’après’ ?

« Après la réouverture des écoles, l’autre grande préoccupation des maires est de savoir comment il sera possible de se réorganiser car nous allons vivre dans ce département une saison touristique catastrophique ». Elu du premier tour des municipales du 15 mars, Jean-François Lovisolo, maire de la Tour d’Aigues et président de l’Association des maires de Vaucluse (AMV) a annoncé que sa première décision sera de faire voter l’annulation de la redevance d’occupation du domaine public pour les cafés, restaurants et commerces de vente à emporter. « Ils ont tenu jusqu’à présent avec des reports de charge, étalement de dettes, mais ça ne suffit pas car faut faire rentrer de l’argent dans les caisses ! La vraie question c’est d’aider des gens qui cherchent des solutions. Personne n’a jamais réussi à marcher sans avoir essayé de le faire. Alors on tâtonne et ça ressemble souvent à un match de l’équipe de France : tout le monde à un avis et forcement le bon. Face aux pertes de boulot et de chiffre, il me paraît cependant clair que nous devrons organiser une solidarité au plan local même si nous n’avons plus la compétence pour verser des aides économiques directes. On ne peut pas tout attendre de la région ou des intercommunalités. Beaucoup de maires devront d’ailleurs abandonner ou différer, pour 4 ou 5 ans, des projets d’investissement afin de faire face aux dépenses imprévues qui ont été ou seront engagées. »

Une chose est sûre : l’Etat a tout intérêt à se concilier les bonnes grâces des élus préférés des Français pour gérer la crise sociale qui l’attend. « Je voudrais saluer ces gens qui souffrent, confinés dans des logements dégueulasses. Faudra-t-il attendre une nouvelle rue d’Aubagne pour que l’on puisse, enfin, autoriser les maires à lancer des procédures pour fermer ces logements insalubres que l’Etat finance à travers les caisses d’allocations familiales ? ». Des réunions sont prévues sur le sujet avec les représentants de l’Etat, mais pas avant septembre ou octobre, s’indigne Jean-François Lovisolo. Les maires semblent encore avoir un train d’avance en attendant que leur fonction soit revalorisée dans le monde d’après.

Hervé Tusseau

*(Le Figaro, 3 mai)

À lire également “Commerce local : les maires interpellent le président de la République

 


Apt : une soirée équestre aux Ecuries IRSEA

Depuis le 12 mai, l’agglo du Pays d’Apt Luberon réouvre ses portes au public. Afin d’assurer la bonne tenue des gestes barrières et d’éviter tout contact superflu, seulement deux personnes maximum sont autorisées dans l’espace d’accueil. Des panneaux de protection en plexiglas ont été également installés ainsi que des marquages au sol de distanciation. Par ailleurs, du gel hydroalcoolique en libre-service est disponible à l’accueil et le port du masque est vivement recommandé.

Ouvert du lundi au Jeudi de 8h30 à 12h et de 13h30 à 17h, le vendredi de 8h30 à 12h et de 13h30 à 16h30. L’appel téléphonique et la prise de rendez-vous par visioconférence sont à privilégier : 04 90 04 49 70 ou contact@paysapt-luberon.fr.

À noter qu’à partir du lundi 18 mai, ‘Le Lien’, service renseignements et accompagnement pour les démarches en ligne labellisé Espace France Services, sera effectif dans le cadre d’un accueil temporaire au siège de la Communauté de communes du Pays d’Apt Luberon jusqu’à la mise en route effective de l’itinérance. Voici la liste des démarches concernées :

  • Pôle Emploi
  • L’Assurance Maladie
  • La Mutuelle Sociale Agricole
  • La Caisse d’Allocations Familiales
  • La Caisse de Retraite et Santé au travail Sud-Est
  • La Direction Départementales des Finances Publiques
  • La Poste
  • Le Conseil Départemental d’Accès au Droit de Vaucluse
  • L’Agence Nationale des Titres Sécurisées (permis, immatriculation…)

En raison du contexte actuel, l’accueil avec rendez-vous se fera uniquement si un accompagnement s’avère impossible par téléphone ou par mail. Une seule personne à la fois sera reçue.

Du lundi au vendredi de 9h à 12h30 et de 13h30 à 17h. 07 85 10 33 80. lelien@paysapt-luberon.fr.

 


Apt : une soirée équestre aux Ecuries IRSEA

Apt est la première ville vauclusienne à accueillir une structure France services portée par la Communauté de communes Ventoux-Sud.

Le réseau France services a été lancé à l’initiative du président de la République Emmanuel Macron pour que chaque Français soit accompagné dans ses démarches administratives et du quotidien par deux agents polyvalents dans des structures labellisées où sont présents La Poste, Pôle emploi, la Caisse nationale d’assurance maladie, vieillesse, d’allocations familiales, la Mutualité sociale agricole et 3 administrations partenaires : Intérieur, Impôts et Justice, ainsi que d’autres services publics et privés. Les agents polyvalents, régulièrement formés, ont à leur disposition des outils numériques spécialement conçus pour garantir la meilleure efficacité dans leur travail quotidien afin d’offrir, à chaque citoyen, une réponse de qualité aux démarches qui les concernent.

https://www.echodumardi.com/tag/apt/page/14/   1/1