16 juin 2025 |

Ecrit par le 16 juin 2025

Isle-sur-la-Sorgue, la Fondation Villa Datris souffle ses 10 bougies avec ‘Sculptures en fête !’

La Villa Datris propose un regard sur 10 ans d’exposition. Objectif ? Rendre l’art contemporain accessible à tous. Une manière pour la fondatrice, Danièle Kapel-Marcovici, d’ouvrir l’esprit de ses contemporains à une façon de voir et de penser à la marge. Depuis 2011, 500 artistes ont été exposés pour ravir plus de 300 000 visiteurs.

Ce qu’on y verra ?

Toutes les œuvres acquises par la fondation depuis 2011. En comptant rapidement, ça fait 123 artistes à découvrir… La gageure ? Et même le casse-tête chinois ? Placer chaque sculpture à sa place et les faire dialoguer entre-elles ‘en symphonie’ alors qu’elles sont parfaitement hétéroclites… Le talent ? Instaurer une cohérence, un fil conducteur capable d’emmener le visiteur à la marge de l’académisme, de ses connaissances, de ses repères et envies, l’invitant à s’exercer à l’abstraction à appréhender… l’inconnu et donc le futur.

Danièle Kapel-Marcovici, la fondatrice avec Tristan Fourtine de la Villa Datris, espace d’art contemporain dédié à la sculpture

Le crédo de Danièle Kapel-Marcovici ?

«Nous voulions ouvrir un Centre d’art pour démocratiser l’art contemporain, que le lieu soit ouvert à tous les publics, gratuitement, avec des artistes émergents ou inconnus mais aussi avec de grands artistes internationaux et de toutes les générations, se souvient Danièle Kapel-Marcovici. L’idée ? Des expos thématiques –de préférence sociétales pour exprimer convictions et idées- et éclectiques. Ce que l’on ne voulait pas ? Pas un centre d’art régional avec des artistes régionaux. Le challenge ? Réussir des expositions qui faisaient redécouvrir des mouvements de l’art comme l’art cinétique, luminocinétique, optique. Notre méthode ? Je choisis le thème que nous explorons, recherchons des œuvres et partons à la découverte de tous les artistes qui s’expriment sur celui-ci. Et on va les chercher partout ! C’est d’ailleurs ainsi que l’on fait connaître de jeunes artistes. L’ambition ? Ouvrir le regard sur la sculpture contemporaine qui est peu exposée, parfois un peu dans les parcs jardins et, bien plus rarement, dans les villas et les musées. C’est ainsi que Villa Datris est devenu un lieu très particulier grâce à ces expositions.»

Une démarche hors du marché

«Dès le départ nous avons voulu avoir une démarche hors du marché de l’art contemporain, de partage, de transmission, de pédagogie justement pour aller vers des publics qui n’entrent pas dans les musées, les galeries avec une démarche facilitée par des choix ‘séduisants’ comme ce nous aimions Tristan et moi, le cubisme, l’abstraction, l’art cinétique -du mouvement, du déplacement- qui fait participer les visiteurs, avec la multiplicité des regards. Il y a un côté magique ! On créé des événements, des rencontres aussi entre les artistes, du mouvement, une dynamique, c’est d’ailleurs ce qu’il y a de plus original dans nos expositions. Mon énergie ? Elle me vient de l’intérêt que je conçois pour les autres, pour l’humain. Il faut élargir nos horizons et, en cela, l’art contemporain nourrit une perpétuelle découverte. Les artistes nous titillent, parfois nous choquent. Le plus important ? Offrir de la diversité, que chacun laisse jaillir son émotion sur au moins une œuvre de l’exposition. Nous sommes une Fondation à mission ! Quelle mission ? De faire découvrir et aimer la sculpture contemporaine à tous les âges !»

Derrière de hauts murs,

Une magnifique maison bourgeoise sur la rue principale de l’Isle-sur-la-Sorgue. L’entrée, au nord, donne à voir les œuvres remarquables et emblématiques de ces 10 ans d’exposition tandis que le jardin Sud continue de nous étonner avec ses œuvres bien plantées jusqu’en bout de jardin où la sorgue étend ses eaux magiques reflétées par Mare Nostrum (Jean Denant, Sète) l’une des œuvres exposées. En tout 32 sculptures goûtent à une bucolique liberté où règne, majestueux, en lieu et place d’un arbre défunt, l’Arbrabra d’Anne Claverie fait de pneus et structure métal.

‘Juste une illusion’, art cinétique et optique

A l’étage

La salle de bain, magnifique, accueille en cabinet de curiosité d’autres œuvres délicates. Le bâtiment, ultra préservé, offre clarté et majesté aux œuvres décalées, incongrues, délicates, intelligentes, abstraites, chacune donnant à découvrir un segment de l’univers des artistes. Le lieu se vit un peu comme une machine non pas à remonter le temps mais, au contraire, à imaginer demain. Et c’est tout à fait paradoxal d’ailleurs, car même l’ascenseur extérieur collé comme un mille-pattes géant au pignon de l’édifice, est habillé de panneaux colorés, une installation renouvelée ‘Elévation colorée’ de l’artiste Daniel Buren, oui, oui celui-là même qui installa ses colonnes dans la cour d’honneur du Palais Royal. Un dernier étage, un peu sous comble et c’est tout un univers onirique et gentiment fantasque qui nous happe.

Pourquoi Villa Datris ?

Datris mêle les premières lettres des prénoms de Danièle et de son compagnon Tristan Fourtine, architecte disparu en janvier 2013. Leur coup de cœur ? Cette jolie demeure bourgeoise de 1870 trouvée à l’Isle-sur-la-Sorgue en 2010 pour y épanouir leur passion commune « l’art contemporain qui dessine le futur », explique Danièle Kapel-Marcovici. La mission ? Proposer un accès gratuit à ce drôle de voyage dans l’inconnu «parce que peu de personnes y ont accès.»

L’espace Monte-Cristo

Danièle Kapel-Moscovici et son époux Tristan Fourtine, ont, parallèlement à la Villa Datris créé un autre lieu emblématique de l’art contemporain à Paris, au n°9 de la rue Monte-Cristo dans le 20e arrondissement. L’espace y expose la collection permanente également accessible au public gratuitement. L’adresse a vu naître la société Raja, contraction de ‘Rachel et Janine’, Rachel Marcovici, la maman de Danièle Kapel-Marcovici qui, à la création de l’entreprise, avait une associée dénommée Janine Rocher.

La reine de l’emballage

L’histoire entrepreneuriale commence avec Rachel Marcovici et Janine Rocher qui débutent leur aventure entrepreneuriale en rachetant des lots de cartons usagers pour les revendre, à bas prix, aux entreprises. A 16 ans, Danièle Marcovici entre dans l’entreprise en tant que commerciale, poste qu’elle occupera durant 10 ans à sillonner toutes les routes de France et même à l’étranger avant de devenir directrice des ventes puis de prendre la tête de l’entreprise. Très vite, elle se rend compte du potentiel de croissance de l’activité elle-même –boostée ces dernières années par le e-commerce- et du filon que constituent les activités connexes.

Se développer

Elle fait le pari de la diversification utilisant le même mode opératoire dans les fournitures, l’équipement des entreprises et l’hygiène. Danièle Kapel-Marcovici doit son succès à une croissance externe et organique prenant en compte une réponse à tous segments de la filière : la manutention, le stockage, l’emballage et l’emballage alimentaire, les équipements et machines, l’hygiène, l’entretien, la sécurité et la gestion des déchets. Créative, la chef d’entreprise s’est même lancée dans le mobilier en carton ! Sans oublier les sacs à destination des commerçants. La société, présente dans 18 pays et à la tête de près de 4 000 salariés dans 25 sociétés a réalisé un chiffre d’affaires de 1,02 milliard d’euros en 2020 ; est en lien avec 1 million de clients ; possède 330 000m2 de stockage ; propose 200 000 produits et possède 14 centres de distribution.

Sur le pignon de la Villa Datris, l’ascenseur habillé par Daniel Buren

Rétrospective

Ce qu’on y a vu durant 10 ans ? ‘Bêtes de scène’ où la vision des relations entre les humains et les animaux avec 120 sculptures représentées et un record de 51 000 visiteurs fut un des événements majeurs de 2019 !
En 2018, il était question de ‘Tissage, dressage, quand la sculpture défile’, l’exploration des pratiques textiles medium d’art et de positionnement sociétal.
2017 donnait sa place à ‘De nature en sculpture’, entre paix et merveille, tumulte et inquiétude, atteinte à l’environnement aussi…
2016 appelait la ‘Sculpture en partage’ autour de l’abstraction géométrique, l’art minimaliste, les arts cinétiques et optiques.
2015 avait rendu hommage à Tristan Fourtine architecte et co-fondateur de la Villa Datris disparu en 2013. L’exposition avait regroupé 100 architectes de renommée et artistes, 95 sculptures et 25 maquettes. Les sujets travaillés ? L’urbanisme, l’art, l’architecture, l’approche plastique de l’espace.
2014 s’était concentré sur ‘Sculpture du Sud’, le pourtour méditerranéen avec une évocation du Printemps arabe et l’acceptation de cultures multiples.
2013 avait laissé toute la place aux femmes avec ‘Sculptrices’, pionnières dans l’art.
2012 fit la part belle au ‘Mouvement et lumière’ avec, notamment, l’art cinétique et optique au creux d’une expo interactive et ludique avec des œuvres évoluant selon les déplacements ou actions des visiteurs.
Et avant tout naissait, en 2011, ‘Sculptures plurielles’ émergeant du granit, du carton, de l’inox, du bois, de l’aluminium, des néons, du plexi, du verre, de l’ardoise, du zinc, du bronze, de la pierre, du marbre, du béton, de la résine ou encore de l’acier.

Les infos pratiques

Fondation Villa Datris. 7, avenue des quatre otages à l’Isle-sur-la-Sorgue. Les horaires. Juin : du mercredi au samedi de 11h à 13h et de 14h à 18h. En juillet et en août tous les jours sauf le mardi de 10h à 13h et de 14h à 19h. 04 90 95 23 70. Toutes les infos pratiques sur ici & www.fondationvilladatris.com


Isle-sur-la-Sorgue, la Fondation Villa Datris souffle ses 10 bougies avec ‘Sculptures en fête !’

Il était une fois Marc Nucera, le confident des arbres. Celui qui sculptait l’éternité de ces géants aux âmes pas encore envolées. Muni de sa tronçonneuse, il met au jour colonnes, bancs verticaux ou colosses en torsion, formes plissées, prieuses et autres caryatides … Le plus étonnant ? Normalement imposantes, ces sculptures en pruniers, platane, cyprés, cèdre, pin Douglas se fondent en extérieur comme en intérieur, distillant force douce et sérénité, là où elles se posent. Le plus étrange ? L’impression de ce qu’elles communiquent avec ce qui les entoure.

Là où tout commence

Rendez-vous à Noves, pas loin de la Mairie, en entrée de village. Un chemin buissonnier pour rencontrer un homme très discret. Un minuscule parking improvisé sous les frondaisons, un autre petit chemin débouchant sur une clairière habitée. Il y a là comme un refuge, sorte de maisonnette en bois, sur pilotis dont les fenêtres en bandeau laissent le regard épouser, sans entrave, le dehors. Un peu plus loin, comme venue de nulle part, une galerie met en scène les œuvres du maître des lieux et de ses amis artistes. Comme un sanctuaire silencieux dédié à la méditation dont les œuvres seraient les gardiennes «C’est mon lieu de présentation», indique Marc Nucera. Plus loin, sous un hangar, les sculptures géantes se sont organisées en groupe. Difficile d’en discerner la beauté, la particularité, d’en appréhender l’émanation. Elles discourent entre elles, sages parmi les sages.

Marc Nucera et ses salons de jardin ré-emboîtés

Mais l’essentiel est ailleurs

L’essentiel est cette clairière, paysagée, ponctuée d’œuvres en murissement ou en achèvement. L’espace compte de multiples perspectives où, partout, le regard s’échappe et ne bute sur rien, « alors qu’en réalité il est très clôturé », sourit Marc Nucera. Et pour un peu de volupté, au cœur de la fournaise de l’été, un bassin un peu haut, gardé par une sculpture bleue, prête à s’élancer, tel un oiseau géant, pour renforcer l’azur du ciel. C’était un vieux prunier. «Je ne peux pas me résoudre à faire du bois de chauffe des arbres qu’ils soient modestes ou aient été des monuments, comme les grand arbres. Je crois que c’est pour cela que je me suis mis à les sculpter,» observe Marc Nucera. Au creux du jardin, au détour des multiples paysages façonnés, des œuvres d’art monumentales, des buissons en topiaire. Au sol,  des pâquerettes indiquent le chemin… Et l’antre, à ciel ouvert, à la fois proche de tout et pourtant dissimulée, cachée, livrera peut-être, aujourd’hui, un peu de ses secrets.

Rencontre

Marc Nucera est arrivé doucement à notre rencontre. C’est François Cance, président d’Artothèque qui nous invite à découvrir le travail de cet ami artiste avec Dominique Vingtain, conservatrice du Palais des papes et du Petit palais à Avignon. Yeux clairs, Bonnet enfoncé sur la tête, silhouette vive mais pas lent, Covid oblige, nous nous saluons de loin. Nous déambulons dans la clairière où l’atmosphère, hors du temps, émerveille. «J’ai appris, en travaillant avec Nicole de Vésian que l’art topiaire, inspiré des jardins japonais, ne rigidifiait pas l’image. Ici, il est traité avec notre culture et le paysage qui nous entoure. On ne construit qu’avec nos acquis, notre vécu, notre lieu. C’est un métissage culturel. Ce qu’il y a en nous est plus fort que nous et nous rattrape. On le modifie et on le transporte. Là, on travaille dans l’onctuosité de la matière.» Sa voix est basse et légèrement grave et son élocution, à ce quelque chose de lent, comme d’un homme dont chaque mot est pesé, livré au plus proche de sa pensée. 

François Cance, Marc Nucera et Dominique Vingtain

Le topiaire avec Nicole de Vésian

«Il y a 25 ans, j’ai été élu meilleur artisans du Var pour le suivi que je faisais sur les vieux arbres, entame Marc Nucera. On me confiait des arbres classés, un travail d’élagage de taille douce. Je maîtrisais ces patriarches, les amenant à leur pure et propre expression, pour leur liberté, leur épanouissement, leur déploiement. Avec cette bourse, j’ai pu m’acheter ce jardin –au départ un peu plus d’un hectare de ronces, de vieux pruniers, thuyas et cyprès –  et commencer à sculpter avec l’existant. Dans un même temps, Nicole de Vésian –ancienne styliste de Hermès connue mondialement pour avoir insufflé le jardin à la française contemporain, dont le jardin de la Louve à Bonnieux- m’a montré son travail de topiaire. J’y ai trouvé de la fluidité de la souplesse. Là, nous sommes sur de la sculpture du vivant avec des végétaux qui ont leur identité propre, l’arrêtant à un moment donné de son évolution pour conserver cette première tendance. Le paysage est un jeu d’optique, on travaille sur des transversales pour ne pas arrêter le regard.»  

Ce que je suis

«Mon père était ébéniste, je suis né dans la sciure de bois, puis avec mon travail d’élagage sur les vieux arbres, mon outil est resté la tronçonneuse. Je dis souvent : ‘Je n’ai pas fait les Beaux-Arts, j’ai fait les beaux arbres !’ Ce que je recherche dans mes sculptures ?  Le mouvement. Ce que je fais ? De la danse autour de l’arbre. Je tente une improvisation parce qu’il n’y a pas de retour en arrière possible. J’assume mon acte. Je donne une humanité à la sculpture. C’est l’imperfection qui la rend au moins émouvante. Une sculpture réussie ? C’est toute son aptitude à capter la lumière et à la redistribuer. Je respecte les failles, les blessures de l’arbre. Mon souhait ? Redonner la vie à ce bois. Je travaille ce qui est en vertical en vertical et ce qui est horizontal de façon horizontale. L’arbre à la verticale, est sanglé entre deux poteaux, tout comme l’échelle depuis laquelle je vais travailler. Je sculpte en trois étapes : la forme en général qui est la ligne directrice, la deuxième étape m’amène à creuser, évider, animer et, après vient le travail de la patine. Je ne suis pas coloriste. Derrière une couleur il y a le souci de préserver la sculpture», bleu pour cause de cuivre issu de la bouillie bordelaise, ou encore cet aspect foncé du à l’huile de lin. «J’achète mes bois à des amis forestiers qui viennent de Lozère ou d’Ardèche. Mes acheteurs ? Ce sont des collectionneurs privés. Ils viennent ici, je les accueille et présente le travail de l’année ou de la saison. Avant, ils exposaient mes sculptures dans leurs parcs et jardins, aujourd’hui elles sont entrées dans leur intérieur.»

Les sculptures monumentales sont abritées en attendant de rejoindre des collections privées

Ce qui se passe

«On ne le voit pas et on ne le sent peut-être pas mais il y a du mouvement dans l’arbre et Marc semble grossir ce mouvement pour qu’on le voit, et cela passe par son corps qui danse autour de l’arbre lorsqu’il le sculpte», observe Dominique Vingtain. « Oui, il y a toute cette énergie, répond Marc Nucera, il y a toute cette puissance intrinsèque de la nature, il y a des failles que je n’ignore pas et avec lesquelles je travaille, à construire, à animer la matière… Pour pérenniser l’arbre. La singularité de mon travail ? Tout cet éventail de formes, d’inscription : drapés, ciselés, torsion… Je créé environ 15 sculptures par an. Ma définition d’une sculpture réussie ? Ça n’est pas la sculpture elle-même mais le dialogue, l’ouverture qu’elle instaure autour d’elle, et ce qui en émane en termes d’atmosphère. Mon travail est ma signature, même dans des formes très différentes, on la reconnaît. J’ai aussi fait des salons de jardin gigognes avec des troncs de 6 m de long comprenant des fauteuils, des banquettes. Une fois l’ensemble ré-emboîté, on retrouve l’arbre à l’identique et chaque arbre, souvent du platane, est traité de façon différente.»  

Intimité

Mon père était ébéniste et faisait de la marqueterie. J’étais émerveillé par son travail. Il disait : ‘Applique toi dans ce que tu fais.’ J’ai eu deux grands mentors : Alain Davididou et Gérard Drouillet, peintre à Eygalières. Ma réputation ? Je la dois à 30 ans de travail, mais j’ai mis 15 ans à dire que j’étais sculpteur. Quand on est autodidacte on n’ose pas dire que l’on est artiste. C’est quoi un artiste ? En France on est répertorié, si on n’est pas dans la bonne case, on perturbe un peu. Lorsque je présentais mon travail à quelques institutions, j’étais refusé parce qu’on me disait : ‘Vous n’avez pas fait les Beaux-Arts, vous n’êtes pas sculpteur !’ Ça a été très lent, très difficile. Je me sentais illégitime et on faisait tout pour je le ressente ainsi, jusqu’à ce que je me rende compte qu’être artiste c’est être hors cadre, justement. Ceux qui sont légitimes sont justement dans le cadre et sont prisonniers de quelque chose. Moi, je veux être totalement libre dans mon expression, c’est ce qui sauve ma sculpture. Ce qui m’intéresse ? Aller au-delà du beau.»

Ouvrage

Les sculptures de Marc Nucera‘. Monographie. Préface de Chantal Colleu-Dumond. Textes d’Elisabeth Couturier et Françoise Bertaux, photographies de Bruno Suet avec la collaboration de Michel Jouve et Joanna Maclennan. Editions Actes Sud. Mars 2020. 32€. www.actes-sud.fr

https://www.youtube.com/watch?v=ydwDVUPoC_A


https://www.echodumardi.com/tag/art-contemporain/page/3/   1/1