29 avril 2024 |

Ecrit par le 29 avril 2024

L’Inguimbertine : quand l’art, l’histoire, la littérature et le patrimoine ne font qu’un

La réhabilitation de l’Hôtel-Dieu de Carpentras, qui a débuté il y a une dizaine d’années, continue. Après avoir ouvert une bibliothèque multimédia en 2017, qui mêlait déjà œuvres d’art et littérature, communément appelée « L’Inguimbertine », le lieu s’apprête à accueillir le public au sein de sa toute nouvelle aile, la bibliothèque-musée, qui est le prolongement de L’Inguimbertine, avec un week-end inaugural ces samedi 20 et dimanche 21 avril qui sera rythmé par de nombreuses animations.

Impossible de rater ce bâtiment imposant situé au cœur de la ville de Carpentras, que ce soit lors d’une balade ou d’un bref passage. Magnifique édifice patrimonial, l’Hôtel-Dieu a été classé Monument historique et c’est d’ailleurs le 2ᵉ plus grand de Vaucluse après le Palais des papes puisqu’il fait environ 10 000 m².

Anciennement un hôpital pour les plus démunis, commandité par Joseph-Dominique d’Inguimbert, évêque de Carpentras, en 1750, le bâtiment a été racheté en 2002 par la Ville qui a ensuite réfléchi à sa réhabilitation. En 2008, il était question de créer des salles de spectacle, mais en 2010, la Ville de Carpentras confie la maîtrise d’œuvre au cabinet d’architecture Atelier Novembre, et les travaux ont débuté en 2014. De là est né le projet « L’Inguimbertine », qui mêle écrits et images, patrimoines et nouvelles technologies, et dont le coût total des opérations s’est élevé à 36 950 022€, financés par la Ville de Carpentras, l’État, la Région Sud et la communauté d’agglomération Ventoux Comtat Venaissin.

©Vanessa Arnal

Un projet unique en France

Ce projet de réhabilitation scientifique et culturel qui mêle les livres aux œuvres est assez singulier en France. « Ça a été compliqué, car il a fallu créer une cohérence entre les deux pour que le projet soit mené à bien », expliquent ensemble Marc Iseppi et Jacques Pajot, architectes fondateurs d’Atelier Novembre. 

« Avignon est connue pour son festival, Vaison-la-Romaine est connue pour ses vestiges, Carpentras n’est pas encore connue, mais elle va le devenir avec l’Inguimbertine. »

Serge Andrieu, maire de Carpentras

Aujourd’hui, l’Inguimbertine compte 80 000 documents en libre accès, 1,5 km de périodiques du XVIIe siècle à aujourd’hui, 1 200 tableaux, 300 sculptures, 18 000 livres, ou encore 6 000 sceaux et médailles. Si la collection est quantitativement importante grâce à des dépôts de l’État, des dons et des achats, la collection d’ouvrages, elle, est reconnue d’intérêt national.

Serge Andrieu, maire de Carpentras, présente le projet de réhabilitation de l’Hôtel-Dieu à la presse locale et nationale. ©Vanessa Arnal

Une bibliothèque multimédia

Le projet L’Inguimbertine commence à prendre forme en 2017, avec l’ouverture de la bibliothèque multimédia, qui se situe sur la droite à l’entrée du bâtiment. Dans cet espace, le visiteur est, contre toute attente, accueilli par des sculptures et des instruments de musique anciens, et non des livres. Ce n’est qu’après qu’on peut les apercevoir. Les livres sont disposés sur des étagères, comme dans une bibliothèque classique, seulement, vous pouvez aussi admirer des œuvres d’art exposées entre deux livres. Il est possible de monter sur une mezzanine partielle, qui a été créée afin d’augmenter le volume de livres.

« L’objectif est de créer du lien sur le territoire dans un lieu incontournable de l’histoire de Carpentras. »

Serge Andrieu

Lycéens, personnes âgées, habitués et curieux de passage s’aventurent dans cette bibliothèque où l’on peut apercevoir le portrait de d’Inguimbert ou encore la figure de Pétrarque. En 2023, ils ont été 135 196 à franchir les portes de la bibliothèque-musée l’Inguimbertine à Carpentras. C’est 14% de plus que l’année précédente. Aujourd’hui, la bibliothèque multimédia compte 7 000 abonnés actifs, c’est-à-dire 7 000 personnes qui font un emprunt au moins une fois dans l’année. « La bibliothèque répond aux usages du XXIe siècle avec du numérique et du papier », explique Jean-Yves Baudouy, attaché de conservation du patrimoine de la Ville de Carpentras et directeur de L’Inguimbertine. La bibliothèque est d’ailleurs dotée d’un pôle jeu vidéo.

Une bibliothèque-musée

Aujourd’hui, L’Inguimbertine s’agrandit et sa renommée va prendre un tout autre tournant grâce à l’ouverture de la bibliothèque-musée. Située à l’étage, cette partie de 1 800 m² représente la partie patrimoniale et d’exposition permanente de L’Inguimbertine. Elle sera d’ailleurs inaugurée ces samedi 20 et 21 avril avec le public.

Jean-Yves Baudouy, directeur de L’Inguimbertine. ©Vanessa Arnal

Cette bibliothèque-musée n’a rien à envier aux musées les plus connus. Elle est composée de trois espaces principaux ayant trois ambiances différentes : une introduction de la collection via l’histoire de Carpentras, capitale du Comtat Venaissin, une aile plus sombre pour plus d’intimité, mais aussi pour des raisons de conservation de certains ouvrages qui ne supportent pas une forte luminosité, ainsi qu’une aile plus lumineuse davantage dans les standards d’un musée classique. De quoi immerger complètement les visiteurs.

Dans cette nouvelle partie de L’Inguimbertine, on y trouve des vestiges de Carpentras, de l’histoire en audiovisuel grâce à des écrans interactifs, une animation audiovisuelle de l’évolution de la ville, l’histoire pontifical du Comtat Venaissin, l’histoire du peuple juif à Carpentras, la bibliothèque de d’Inguimbert, la bibliothèque de Barjavel, mais aussi des œuvres de divers courants artistiques avec de nombreux artistes locaux tels que Claude Joseph Vernet, Jean-Joseph-Xavier Bidauld, Évariste de Valernes, Jules Laurens, ou encore Joseph-Siffred Duplessis.

Des expositions éphémères

En plus de sa bibliothèque-musée, L’Inguimbertine se compose désormais d’un espace de 230 m² pouvant accueillir des expositions temporaires. Cette salle permettra de proposer au public des regards divers sur l’art, le patrimoine, ou encore le savoir.

Du 1ᵉʳ juin au 31 octobre prochains, cette salle accueillera sa première exposition ‘C215 autour de L’Inguimbertine’. Le public pourra y découvrir certaines œuvres de Christian Guémy, alias C215, qui représentera une rétrospetive de sa carrière. Une seconde partie de cette exposition sera à découvrir dans tout le centre-ville de Carpentras.

Le week-end inaugural

Deux jours de fête sont prévus pour célébrer l’ouverture de la bibliothèque-musée. L’occasion idéale de se réunir, mais aussi de découvrir un univers où passé et présent se rencontrent pour créer un véritable voyage dans le temps.

Un programme aux petits oignons a été préparé pour cette grande célébration qui ravira petits et grands. Conférences sur l’Hôtel-Dieu, sur d’Inguimbert, ou encore sur l’histoire de Carpentras, bals à thème pour apprendre à danser et s’amuser, soirée DJ, fanfares, concerto… Il y en aura pour tous les goûts.

Pour découvrir le programme des deux jours en détail, cliquez ici.

Informations pratiques

La bibliothèque multimédia est ouverte du mardi au vendredi de 12h à 18h, le samedi de 14h à 18h, et le dimanche de 9h à 12h.

La bibliothèque-musée est ouverte d’avril à octobre, du mardi au dimanche de 10h à 18h, et de novembre à mars, du mardi au dimanche de 14h à 18h. Le tarif d’entrée est de 8€ (hors exposition temporaire) ou 12€ (avec exposition temporaire) — 5€ ou 8€ tarif réduit. Son accès est gratuit chaque 1ᵉʳ dimanche de mois pour les abonnés de la bibliothèque multimédia, pour les enfants de moins de 11 ans, pour les porteurs de la carte jeune, la carte ICOM ou la carte de conférencier. L’entrée de cette partie de L’Inguimbertine sera également gratuite pendant la Nuit des musées (18 mai 2024) et les Journées du patrimoine (samedi 21 et dimanche 22 septembre 2024).


L’Inguimbertine : quand l’art, l’histoire, la littérature et le patrimoine ne font qu’un

L’association vauclusienne Planète bleue organise la 20ᵉ édition du Printemps des arts urbains, le rendez-vous des passionnés de la culture hip-hop, qui aura lieu à Vaison-la-Romaine, pour la seconde fois, ce samedi 6 avril.

L’objectif principal du Printemps des arts urbains et de redonner une image positive aux arts de rue. Ce championnat régional de hip-hop rassemble des danseurs de toute la France et des passionnés de divers milieux socio-professionnels. Ce concours, ouvert à tous les amateurs de danse hip-hop chorégraphiée en solo, duo, groupes ou megracrew, sera divisé en trois catégories : les 8-11 ans, les 12-16 ans, et les 17 ans et plus. Le championnat débutera à 14h et la remise des prix aura lieu à 18h30. Le jury sera composé des danseurs et chorégraphes Quentin Yankee Feugere, Linda Tarchouni et Fathi Benjilali.

En parallèle du championnat de hip-hop, le Printemps des arts urbains met également ces derniers en lumière à travers le travail d’un artiste. Cette année, l’artiste graffeur avignonnais Tonino exposera ses œuvres, réalisera un graff sur cellophane en direct, et animera un atelier de graff. Ses créations sont imprégnées de personnages emblématiques, de références culturelles qui résonnent avec un large public.

L’événement accueillera également une buvette, Mika Foodtruck, et un espace avec des vêtements et accessoires vintage avec Ol’Dope, où chacun pourra repartir avec un souvenir de cette journée.

Samedi 6 avril. 14h. 10€. Espace culturel Patrick Fabre. Place François Cévert. Vaison-la-Romaine.


L’Inguimbertine : quand l’art, l’histoire, la littérature et le patrimoine ne font qu’un

Peintures, sculptures, céramiques, mobiliers et luminaires prennent place au Château de Fargues au Pontet pour l’exposition ‘La galerie Artophage s’installe au Château’. La galerie d’art basée à Pernes-les-Fontaines investit le Château dès ce jeudi 1ᵉʳ février, et ce, jusqu’au vendredi 1ᵉʳ mars.

Il sera possible de découvrir les œuvres d’artistes émergents mais aussi d’artistes confirmés : Boverli, Efel, Sébastien Klein, Pascale Denis, Ismaël Costa, Hors Cadre création, Laureline, Les pochoirs du Geek, Leeloo, Carl Jaunay, Auguste Clément, Evelyne Truffet, Viviane Coullaud, Patricia Dupont, Thierry Pez, Trëma, ou encore Atelier V. Le travail de l’artiste mosaïste Alain Honoré sera également visible jusqu’au vendredi 16 février.

Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 18h. Ouverture exceptionnelle les dimanches 4 et 18 février de 14h à 18h.
Du jeudi 1ᵉʳ février au vendredi 1ᵉʳ mars. Entrée libre & gratuite. Château de Fargues. Avenue Pierre de Coubertin. Le Pontet.

V.A.


L’Inguimbertine : quand l’art, l’histoire, la littérature et le patrimoine ne font qu’un

Victime de son succès avec près de 4 000 visiteurs en un peu plus de deux mois, l’exposition ‘Ce que disent les plantes’, qui devient le plus grand succès du Grenier à sel, lieu d’art contemporain à Avignon, est prolongée jusqu’au mercredi 17 janvier.

Cette exposition propose un parcours autour de trois thèmes entremêlés : célébrer, conserver, recréer. Ces derniers sont exprimés à travers divers supports tels que le dessin, la projection vidéo, la sculpture, la peinture algorithmique, des installations génératives et interactives, ou encore l’animation en réalité virtuelle.

De plus, un atelier dédié aux enfants de 7 à 11 ans sera organisé le samedi 13 janvier de 10h à 12h30, durant lequel ils seront invités à imaginer et fabriquer un herbier hybride, constitué de plantes réelles qu’ils auront apporté et de plantes créées par une intelligence artificielle. L’atelier est au tarif de 12€ par enfant. Les réservations se font au 04 32 74 05 31.

Exposition accessible du mardi au samedi de 14h à 18h. Nocturne jusqu’à 21h le mardi 16 janvier. 2 rue du rempart Saint-Lazare. Avignon.

©Grégoire Édouard

V.A.

 


L’Inguimbertine : quand l’art, l’histoire, la littérature et le patrimoine ne font qu’un

« Vente exceptionnelle », écrivions-nous à l’occasion des enchères ce week-end à l’Hôtel des ventes d’Avignon… Effectivement, les lots de la succession de la collection de l’américaine Margaret-Louise Brozek et de celle de Lucienne Lazon ont mis le feu au marteau de Maître Patrick Armengau. Comme prévu, la console de Diego Giacometti en bronze et marbre a grimpé à 676 000€ et le fameux « Ours blanc » en marbre du sculpteur François Pompon à 250 000€.

Une huile sur toile signée Jean Souverbie en 1931, « Le retour de pêche » a été adjugée 57 590€. Le miroir « Soleil » de Georges Jouve à 47 500€ et une table d’appoint réalisée en dinanderie par Philippe Hiquily et baptisée « Quille » a été enlevée contre 32 500€.

« Les olivades », une huile peinte par Pierre Ambrogiani en 1947, et estimée entre 3 et 4 000€, a atteint 18 150€. Enfin, une magnifique sculpture brute en pierre, signée du peintre Auguste Chabaud de 51 cm de haut a grimpé à 12 200€.

Magnifique séance samedi dernier à la Salle des Ventes de Courtine à Avignon. Prochain rendez-vous d’enchères, le 16 décembre avec des vins d’exception, à quelques jours des repas de fêtes.


L’Inguimbertine : quand l’art, l’histoire, la littérature et le patrimoine ne font qu’un

Le jeune artiste autodidacte de 20 ans Angelo Douiller dévoilera ses peintures au public du vendredi 8 au lundi 25 septembre à travers l’exposition ‘Métamorphoses’ au Cloître Saint-Louis à Avignon.

Ce sera la 10ᵉ exposition du peintre, qui est sorti de sa zone de confort composé des bleus et des rouges pour explorer des verts, des noirs ou encore des ocres, mais qui est aussi passé de surfaces lisses à des rugosités terreuses, afin de bousculer les repères des formats, des lumières et des énergies. Cette exposition représentera les différentes métamorphoses de notre monde qui va vers un avenir incertain.

L’exposition sera parrainé par André Castelli, amateur d’art et acquéreur de l’une des premières toiles d’Angelo Douiller, et par Michel Lagrange, poète et agrégé de littérature, qui ont tous deux écrit les textes qui accompagneront les œuvres. Le vernissage aura lieu ce vendredi 8 septembre à 18h.

Du 8 au 25 septembre. Entrée libre de 10h à 18h tous les jours sauf les mardis. Cloître Saint-Louis. 20 rue du Portail Boquier. Avignon.

V.A.


L’Inguimbertine : quand l’art, l’histoire, la littérature et le patrimoine ne font qu’un

Ce samedi 2 septembre, les œuvres de Danièle Meyer prendront place au sein de l’Abbaye Notre Dame de Bon Secours à Blauvac, à travers l’exposition ‘Art pictural’, qui sera en place jusqu’à la fin du mois. Le vernissage aura lieu de samedi 2 septembre à 17h.

L’artiste de Malemort-du-Comtat utilise principalement de la peinture à l’huile extra-fine, appliquée au pinceau ou au couteau, pour ses tableaux. Jeux de bleus, sous-bois ombreux, ou encore dame songeuse, les visiteurs découvriront des motifs très divers, entre le figuratif et le semi-abstrait.

Du 2 au 30 septembre. Du mardi au samedi de 10h à 12h et de 15h à 18h30, et le dimanche de 15h à 18h30. Entrée libre. Abbaye Notre Dame de Bon Secours. 994 Route de Saint Estève. Blauvac.

V.A.


L’Inguimbertine : quand l’art, l’histoire, la littérature et le patrimoine ne font qu’un

À partir de ce vendredi 25 août, l’espace d’art François-Auguste Ducros à Grignan accueillera l’exposition ‘Rencontre’. Les chemins entre différentes formes d’art vont se croiser. La peintre Danielle Humbey-Barrière exposera ses œuvres aux côtés de celles de la sculptrice Martine Chevant.

Le vernissage de l’exposition aura lieu ce vendredi 25 août à 18h30. Les œuvres seront en place jusqu’au 15 octobre prochain. Les visiteurs pourront les admirer du mercredi au dimanche de 15h à 19h.

Espace d’art François-Auguste Ducros. 12 place du jeu de ballon. Grignan.

V.A.


L’Inguimbertine : quand l’art, l’histoire, la littérature et le patrimoine ne font qu’un

Jusqu’au 30 septembre prochain, le Musée du cartonnage et de l’imprimerie, situé à Valréas, accueille l’exposition ‘Transparences’. Deux artistes, Angélina Maia et Sarah Barthélémy, joignent leurs forces et, à travers leurs créations en carton et en papier, jouent sur la finesse et la délicatesse de ses matières.

Angélina Maia s’inspire des statues de l’Antiquité grecque et propose des sculptures en dentelles de carton fragmentées. Sensible au cancer du sein, elle offre une ode au corps de la femme. Sarah Barthélémy-Sibi, quant à elle, fait apparaître et disparaître des figures de papier découpé, mouvantes et suspendues, faisant presque penser à de la peau.

Fermé les lundis et dimanches (ouvert le premier dimanche de chaque mois). De 10h à 13h et de 14h30 à 18h. 5€. Musée du cartonnage et de l’imprimerie. 3 Avenue Mal Foch. Valréas.

V.A.

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