4 juillet 2025 |

Ecrit par le 4 juillet 2025

Montres Julien Louis : le haut-de-gamme made in Vaucluse

Julien Louis est un jeune entrepreneur qui s’est lancé dans la manufacture de montres haut de gamme. Après deux ans d’exploitation, il poursuit le développement de son entreprise via notamment des accords avec des horlogers et bijoutiers.

Après un CAP et un brevet des Métiers d’art en horlogerie à Marseille, Julien Louis va apprendre son métier de l’horlogerie haut de gamme durant de 2018 à 2021dans le Jura Suisse, plus précisément dans la vallée de Joux, au sein de la manufacture Blancpain. « Après cette expérience riche, j’ai pu acquérir un savoir-faire. J’avais alors pour projet de lancer mon entreprise en créant ma marque » explique Julien Louis. Il s’adresse alors à divers organismes de création d’entreprise comme la BPI, Banque publique d’investissement, le réseau Initiative, le Cenov à Bollène encore le réseau Entreprendre Rhône -Durance. Ce dernier le retient en tant que lauréat 2022 pour son projet, avec à la clé un prêt d’honneur de 20 000€.

Lancement en 2023
Julien Louis trouve un local adapté en location sur la commune de Bollène début 2023. « Des aménagements conséquents ont été nécessaires. Il a fallu créer une salle blanche pour réaliser cette horlogerie de précision, avec un achat d’outillage d’un budget de 50 000€. »
 L’atelier de stockage est aussi créé ainsi qu’un show-room prévu pour la présentation des montres à des clients uniquement sur rendez-vous. Sa sœur Lucie l’accompagne en s’occupant de l’administration, la gestion du site internet et la communication sur les réseaux sociaux.

Julien Louis espère vendre une centaine de montres haut de gamme à sa marque par an. Crédit : DR/Julien Louis

Première série fin septembre
Le Vauclusien a conçu son premier prototype durant l’été 2023. Ce dernier a permis le lancement de son premier modèle en septembre 2023. Cette série est en lien avec la Coupe du monde de rugby. Elle décline alors quatre montres baptisées 2002, 2004, 2010 et 2022, correspondant quatre dates des derniers grands chelems de l’équipe de France de rugby. « Pour l’instant je suis seul dans mon entreprise. Je me positionne sur des montres haut de gamme. Les quatre montres au tour de la coupe du monde valent entre 4 500 et 15 000€. Deux sont en mode sport, les deux autres en mode classique. Les plus chères sont sorties en série limitée. »

Le made in France en avant
« Nous sommes peu nombreux en France à créer et concevoir des montres haut de gamme 100% made in France. Ceci est mon cas et représente mon axe de différenciation par rapport aux autres horlogers français haut de gamme par ailleurs. »
Julien Louis achète ainsi ses composants dans le Jura français. Ceci représente un challenge car il est difficile désormais de trouver tous les composants en France. Il veut ainsi incarner une image d’entreprise responsable, avec une transparence envers ses fournisseurs et ses clients. Son créneau de distribution concerne le haut de gamme. Son projet est aussi de créer un site de vente en ligne et de toucher des distributeurs dans les grandes villes.
« La coupe du monde de rugby a été une occasion pour lancer ma marque que j’ai simplement baptisée Julien Louis car je trouvais que cela allait bien avec la gamme proposée. »

Julien Louis a une solide formation dans la fabrication des montres.
Crédit : DR/Julien Louis

Lauréat de Graines de Boss
« J’ai postulé auprès de la CCI du Vaucluse pour ce prix Graines de Boss en juin 2024. Il concerne toute la France. Le jury a été sensible à mon projet et m’a décerné ce prix. Il a pu voir mon savoir-faire, la volonté de faire du 100% made in France et de transmettre des valeurs sociétales. La vocation de mon entreprise est de créer, développer et localiser un atelier d’horlogerie de luxe en France. L’objectif principal est de transposer le savoir-faire et l’excellence suisse dans un atelier français » précise Julien Louis.

100 montres par an
L’objectif du jeune entrepreneur est d’arriver à fabriquer une centaine de montres par an.
« Pour 2025, je continue la série limitée réalisée à l’occasion de la coupe du monde de rugby en 2023. De plus, je capitalise sur les modèles 2002 et 2004 en leur mettant un bracelet acier. L’autre projet de mon entreprise sur 2025 et 2026 est de lancer une gamme féminine. En plus de la fabrication qui demande beaucoup d’énergie, je continue mon travail de commercialisation auprès des bijoutiers et des horlogers. L’autre créneau concerne des événements avec des partenaires commerciaux, comme une soirée organisée par le concessionnaire Porsche à Montélimar ou encore au golf du Ventoux à Orange. Ce type d’événement permet de me faire connaître et d’exposer ma collection de montres. »


Montres Julien Louis : le haut-de-gamme made in Vaucluse

« Brume de café », c’est le nom évocateur choisi par Héloïse Barthélémy, une jeune ingénieur agronome passionnée de café, pour lancer son activité d’artisan torréfacteur. Installée sur Avignon (zone d’AGROPARC), cette jeune entreprise propose une gamme d’une dizaine de café dits « spécialisés ». Cette offre haut de gamme répond à une vraie demande qu’il s’agisse de professionnels ou de particuliers exigeants.

Dans bien des aspects « faire du café » s’apparente à la confection du vin. L’importance des terroirs, des conditions climatiques, des variétés ou des cépages, de la sélection rigoureuse des grains, de la maturation… Peu surprenant en définitive puisqu’il s’agit dans les deux cas de produits issus de la terre et du travail de l’homme.

© Didier Bailleux / L’Echo du Mardi

« Je n’étais pas une amatrice de café, je trouvais cela trop amer ou trop brûlé au goût »

Cette passion d’Héloïse pour le café est d’abord passée par le thé. En effet, c’est en participant à un atelier sur les arômes du thé qu’elle a rencontré, Claude Lagarde un torréfacteur de Guebwiller qui lui a fait découvrir son métier. « Je n’étais pas une amatrice de café, je trouvais cela trop amer ou trop brûlé au goût » dit-elle. « Mais quand j’ai découvert son atelier j’ai tout de suite été séduite par l’odeur de la torréfaction, un vrai coup de cœur » ajoute-elle. Elle a d’abord appris à ses côtés et ensuite elle a suivie plusieurs formations, avant de se lancer dans l’aventure fin 2024. « Ma formation scientifique m’aide beaucoup dans mon métier, pour analyser les caractéristiques techniques du café mais aussi pour anticiper ce qui va se passer dans les différentes étapes de la torréfaction  » précise-t-elle. Il faut savoir qu’Héloïse a travaillé pendant une dizaine d’années dans la recherche scientifique et en particulier dans le domaine des phéromones.

« Il faut savoir s’arrêter au bon moment »

Outre la sélection rigoureuse des cafés qu’elle effectue avec l’importateur Belco, installé à Mérignac (Gironde), le secret d’un bon café, c’est sa torréfaction. « Il faut savoir s’arrêter au bon moment » dit-elle. Seul un nez entrainé (comme pour le vin) peut savoir si la torréfaction est arrivée à son terme. Avant c’est trop amer après c’est trop brulé. « Le taux d’humidité des grains, leur densité, leur variété, l’altitude où ils ont poussé, tous ces éléments sont déterminants pour la « cuisson ». « C’est l’odeur qui nous indique le bon moment » précise Héloïse.

© Didier Bailleux / L’Echo du Mardi

Aujourd’hui, les cafés de spécialité c’est 5 % de la production totale

Le café de spécialité par opposition au café « industriel » est issu de petites parcelles, avec des variétés spécifiques sur des terroirs clairement identifiés, bénéficiant de modes d’exploitation agricoles durables comme l’agroforesterie. Aujourd’hui, les cafés de spécialité c’est 5 % de la production totale. Une niche. Pour bénéficier de l’appellation café de spécialité il faut satisfaire à toute une série de critères et être soumis à l’appréciation d’experts qualifiés. La Specialty Coffee Association (SCA) établit des directives spécifiques et une échelle de points de 1 à 100. Pour obtenir l’appellation de café de spécialité il faut obtenir au moins un score de 80.

Le marché des bars et des restaurants est plus difficile

Savoir sélectionner et torréfier un bon café n’est pas suffisant il faut aussi savoir le vendre. Pour cela Héloïse Barthélémy cherche à se développer à la fois sur le marché des particuliers comme sur celui des professionnels. Elle a ouvert un site permettant l’achat en ligne www.brumedecafe.fr, elle participe également à plusieurs marchés de producteurs comme celui de Coustellet. Les entreprises soucieuses de proposer à leurs collaborateurs et clients un café de grande qualité font également appel aux sélections d’Héloïse. Le marché des bars et des restaurants est plus difficile, ces établissements sont généralement sous contrats avec leurs fournisseurs. Cela n’a pas empêché le Bistrot du Paradou (Zone de l’aéroport d’Avignon) de proposer à ses clients les cafés d’Héloïse.

© Didier Bailleux / L’Echo du Mardi

Du café acheminé par bateaux à voile

L’importateur Belco vient de se lancer dans l’acheminement de ses cafés par bateau à voile. Cette démarche qui répond à des impératifs climatiques est loin d’être anecdotique. Chaque bateau peut transport 1 000 tonnes de marchandises et le voyage depuis la Colombie se fait en 20 jours, là où un cargo met 40 jours, à cause du cabotage. Cette approche c’est d’abord une conviction pour Héloïse Barthélémy mais c’est aussi une réponse apportée à celles de clients soucieux d’une démarche associant éthique et durabilité. Et cela à un moment où le nombre d’amateurs de café progresse ne manière exponentielle, en particulier sur le marché asiatique.

©DR

Montres Julien Louis : le haut-de-gamme made in Vaucluse

Au départ de Brunet Frères, il y avait deux frères, Jean-Pierre et Max, qui étaient bouchers à Carpentras, Rue Porte de Mazan. « A l’époque, en 1965, le 8 mars, raconte Christian — qui a pris la suite des fondateurs comme chef cuisinier avec son frère Alex qui s’occupe de la gestion et du commercial  sur la Zone des Escampades à Monteux — il y avait une demi-douzaine de bouchers-charcutiers dans la capitale du Comtat. Et la 1ère cliente qui était rentrée dans leur commerce n’avait pas de monnaie, ils ont dû aller la chercher chez la boulangère d’à côté. Puis sont arrivés les zones commerciales et les supermarchés qui ont modifié notre environnement et tué à petit feu le petit commerce de proximité, comme les boucheries-charcuteries. Du coup, mon père et mon oncle ont décidé de tirer leur épingle du jeu, d’ajouter une corde à leur arc de bouchers-charcutiers en devenant aussi traiteurs car les clients leur demandaient de plus en plus de plats cuisinés à emporter et ils se sont installés Rue Vigne, toujours à Carpentras. »

Christian Brunet a fait ses études à l’école hôtelière de Cavaillon avec comme chefs de cuisine Christian Etienne puis Alain Nicolet. « J’ai été embarqué, grâce aux Croisières Paquet, sur le paquebot ‘Mermoz’ où j’ai vogué vers le Spielberg, le long des fjords de Norvège, en Méditerranée. Ça a été très formateur, ces centaines de croisiéristes à table matin, midi et soir pour parfaire mes connaissances. Ensuite, j’ai posé mes valises en Vaucluse, à l’Hostellerie de Crillon-le-Brave, au Four à Chaux au-dessus de Caromb, sur le Ventoux », raconte-t-il.

Christian Brunet, l’un des deux frères traiteurs qui ont pris la suite et se sont agrandis aux Escapades à Monteux. ©Andrée Brunetti / L’Echo du Mardi

Depuis 28 ans, il a pris la suite en cuisine. « Elle a beaucoup évolué, elle est plus diététique, plus naturelle. L’important pour mon frère et moi c’est que le client soit content. Notre ADN, c’est de discuter avec lui, comprendre ses goûts, ses attentes, aller dans son sens. » Ensemble, ils se sont agrandis et ont alors investi la Zone des Escampades à Monteux. Chez Brunet Frères, tout est possible, toutes les formules, : brunch, pique-nique, plateau-repas, apéro, cocktail dînatoires, tapas, repas de gala, pour séminaires, congrès ou mariages. Avec en priorité des produits du terroir d’ici ou d’ailleurs : arômates, truffes de Carpentras et de Richerenches, fruits et légumes, huile d’olive, agneau des Alpilles, fromages de chèvre ou de brebis, vins du Ventoux et des Côtes-du-Rhône. Parmi leurs propositions : entrecôte confite de boeuf au vin rouge, burger savoyard au reblochon, tartare canadien au cheddar avec vinaigrette au sirop d’érable, magret de canard au miel, chapon aux cardons pour les fêtes de fin d’année. Un travail d’artisans qui donnent des saveurs aux plats qu’ils mitonnent et du goût à leur cuisine.

Le traiteur possède également un restaurant sur place. ©Brunet Frères

« Nous nous réinventons constamment, mon frère et moi, avec notre équipe, pour offrir le plus large choix possible à nos clients et répondre à tous leurs souhaits. » Leur plus grand banquet ? « 2 500 personnes pour les Balades Gourmandes’à travers les vignes de Rasteau et de Plan de Dieu en été, où nous proposons l’apéro dans un premier vignoble, le plat quelques kilomètres plus loin dans un autre domaine, le fromage ailleurs et le dessert dans un dernier caveau. Deux à trois heures de marche en plein soleil, sur des chemins caillouteux, ça donne soif et ça creuse ! Nous avons aussi un millier de convives lors de la Fête du Vin de Vacqueyras, au coeur du village où on mange sur des tonneaux ou des ballots de paille, en juillet. Notre prochain évènement, ce sera Découvertes en Vallée du Rhône à Avignon avec Inter Rhône en avril avec des centaines de journalistes du monde entier. Nous travaillons souvent avec des chefs qui sont devenus des amis comme Glen Viel ou Edouard Loubet. Nous avons aussi participé au Dîner dans le Noir au Palais des Papes pour la Fondation Frédéric Gaillanne qui éduque des chiens-guides d’enfants mal voyants. Et là, on peut compter sur la générosité de Xavier Mathieu, Mathieu Desmarest, Florent Pietravalle et Pascal Augier, tous ces chefs étoilés pour mettre la main à la pâte. »

Christian Brunet fait partie des Disciples d’Escoffier, il est aussi vice-président  national de la branche ‘Boucherie – Traiteur – Evènementiel’ à l’UMIH (Union des Métiers de l’Industrie Hôtelière). Il cultive l’amitié, aime les bons moment entre copains et il n’est pas peu fier d’avoir reçu la médaille du ‘Mérite Agricole’ qu’il a dédiée à ses parents, à qui il doit tout : l’amour du travail bien fait, le respect du produit et surtout la parole donnée aux clients.

Contact : Brunet Frères – Les Escampades – 84170 Monteux
04 90 66 33 90 / info@brunet-traiteur.com


Montres Julien Louis : le haut-de-gamme made in Vaucluse

Pour l’Épiphanie, qui est célébrée le 6 janvier, les étals des boulangeries françaises se remplissent de galettes et brioches des rois. Aux Délices du Ventoux, à Malaucène, les clients trouveront des fèves particulières dans leurs galettes…

Pour la première fois pour célébrer l’Épiphanie, la boulangerie Aux Délices du Ventoux, située à Malaucène, présente une collection de fèves artisanales, fabriquées en Isère par l’entreprise Panessiel, à l’effigie des monuments de la commune. Le choix de les faire fabriquer en France n’est pas anodin car 95% des fèves disponibles sur le marché proviennent d’Asie. « Nous croyons fermement que la qualité et l’authenticité doivent primer dans nos produits y compris nos fèves », a indiqué Nicolas Chedeville, propriétaire de la boulangerie vauclusienne. Les fèves sont décorées à la main à Grenoble dans un atelier dédié aux personnes souffrant d’un handicap.

Réalisées en association avec Christian Liégeois, photographe amateur passionné des monuments de Malaucène, ces huit fèves uniques représentent des lieux incontournables de la commune tels que l’église Saint-Michel, le portail Saint-Jean, la chapelle du Groseau, la fontaine du Théron ou encore la fontaine République.

Les huit fèves présentes dans les galettes et brioches des rois de la boulangerie Aux Délices de Ventoux. ©Aux Délices de Ventoux

Les galettes et brioches des rois de la boulangerie malaucénienne sont fabriquées maison à partir de farine label rouge et de beurre français de Normandie. Elle s’est d’ailleurs positionnée dans le top 20 du concours national 2024 de la galette. Une belle reconnaissance pour la boulangerie vauclusienne qui met un point d’honneur à proposer de la qualité à ses clients.


Montres Julien Louis : le haut-de-gamme made in Vaucluse

Le Groupement des Artisans Boulangers Pâtissiers de Vaucluse vient de désigner une nouvelle présidente à sa tête : Sophie Chabran de La Boulangerie de Sophie, située à l’Isle-sur-la-Sorgue. Une décision prise à l’unanimité des membres du groupement lors du dernier conseil d’administration qui s’est tenu début décembre.
Impliquée activement au sein du Groupement depuis de très nombreuses années, Sophie Chabran était jusqu’alors 2e vice-présidente. « Elle incarne les valeurs de notre profession et apporte une expérience précieuse ainsi qu’une énergie communicative pour continuer à promouvoir et à défendre nos artisans », explique les Artisans Boulangers Pâtissiers du département.

Cette dernière succède à Thierry Despeisse, boulanger au Crestet. « Après quatre années d’un mandat marqué par un engagement sans faille, le président du Groupement des Artisans Boulangers Pâtissiers achève son parcours à la tête de notre organisation, poursuit le Groupement 84 qui organise régulièrement des événements pour faire la promotion des savoir-faire des boulangers-pâtissiers locaux. Tout au long de son mandat, il a su représenter, défendre et animer avec passion et dévouement notre belle profession. Le Groupement tient à lui adresser ses remerciements les plus sincères pour son investissement bénévole et son action déterminante en faveur de l’artisanat boulanger et pâtissier. »


Montres Julien Louis : le haut-de-gamme made in Vaucluse

Pour la première fois, le baromètre de l’artisanat ISM-MAAF propose un focus sur la dynamique de l’artisanat des métiers d’art et de création en région. Dans ce panorama, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur affiche une bonne dynamique entrepreneuriale depuis la crise sanitaire. Dans le même temps, l’artisanat d’art vauclusien, qui s’est notamment illustré tout récemment dans la restauration de Notre-Dame de Paris, a vu son nombre d’entreprises créées augmenter de +115% entre 2017 et 2023.

Dans le baromètre de l’artisanat ISM-MAAF sur le thème inédit ‘Les métiers d’art et de création’, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur affiche une bonne dynamique entrepreneuriale. Avec +94% de créations depuis 2017, la Région Sud recense désormais 11 130 entreprises artisanales dans les métiers d’art et de création. De quoi peser 9% de l’économie artistique et créative en France. On retrouve les plus fortes densités d’entreprises de ce secteur dans les départements des Bouches-du-Rhône, du Var et des Alpes-Maritimes.

« L’artisanat d’art et de création est aussi celui des régions avec des filières profondément ancrées dans nos régions. »

Antoine Ermeneux, directeur général de MAAF

« Pour la première fois, le baromètre ISM-MAAF choisit de mettre en lumière les métiers de l’artisanat d’art et révèle la remarquable dynamique de ces activités, explique Antoine Ermeneux, directeur général de MAAF. L’artisanat d’art et de création est aussi celui des régions avec des filières profondément ancrées dans nos régions et qui perpétuent des savoir-faire séculaires comme les métiers de fabrication d’éléments décoratifs en béton ou plâtre dans le Var. Préservation du patrimoine ancien, ou encore maroquinerie et création dans le luxe, les métiers d’art contribuent au rayonnement de la France et ses régions dans le monde entier et sont dépositaires d’expertises absolument uniques, qu’il convient de valoriser et de défendre. »

Si la photographie ainsi que la bijouterie fantaisie suscitent le plus grand nombre de vocations d’entrepreneurs, les secteurs employant le plus grand nombre de salariés sont la fabrication de meubles et la charpente. Dans le même temps, les filières de la mode, de la bijouterie-joaillerie et de la ferronnerie d’art drainent le plus grand nombre d’apprentis dans ces métiers d’art.

Catherine Elie, directrice des études ISM : « Ce baromètre nous révèle l’attractivité des métiers d’art et de création, une attractivité accrue par l’épisode de la crise sanitaire et qui s’est traduit par le doublement des créations d’entreprise dans ces activités, précise Catherine Elie, directrice des études ISM (Institut supérieur des métiers). Une bonne nouvelle pour des métiers issus de traditions séculaires et qui restent emblématiques de la marque France (l’amour du geste, de la matière, de la création), mais aussi des identités territoriales. Cette dynamique ne doit cependant pas nous faire oublier que l’immense majorité des artisans indépendants restent des micro-entrepreneurs, qui ne vivent pas forcément de leur art. Du créateur de bijoux fantaisies qui diffuse ses créations sur les marchés ou des plateformes numériques, à l’artisan joaillier prestataire des grandes maisons de la place Vendôme, il y a un cap pas toujours simple à passer : une nécessaire expertise du geste à acquérir et des marchés à conquérir. »

1 380 entreprises en Vaucluse
Le département du Vaucluse compte 1 380 entreprises dans le champ des métiers d’art et de la création, soit 56 entreprises pour 10 000 habitants.
Des entreprises principalement situées à Avignon (14% du total départemental), l’Isle-sur-la-Sorgue (5%), Carpentras (4%), Pertuis (4%), Orange (4%), Cavaillon (3%), Monteux (3%), Apt (2%), Sorgues (2%) ainsi que Bollène qui complète ce Top 10 départemental (voir aussi ci-dessous).

Le secteur le plus employeur est la fabrication d’autres meubles et industries connexes de l’ameublement (14% du total du département), qui a connu une croissance de +13% entre 2017 et 2022. Ce secteur devance celui de la Fabrication d’articles de bijouterie fantaisie et articles similaires (11%), les studios de photographie (10%), les portrait et reportage photographique (7%) et la fabrication d’articles céramiques à usage domestique ou ornemental (6%).

A noter que le nombre de création d’entreprises du périmètre métiers d’art et de création a augmenté de +115% entre 2017-2023 en Vaucluse. De quoi permettre au nombre total de ses entreprises d’afficher une hausse de +38% dans le département. Seul bémol, l’emploi dans les métiers d’art et de création est resté stable dans le département entre 2017 et 2022, contrastant avec une progression de +12% pour l’ensemble de l’artisanat dans le Vaucluse.

Laurent Garcia


Montres Julien Louis : le haut-de-gamme made in Vaucluse

Suite à l’incendie dont la cathédrale Notre-Dame de Paris a été victime les 15 et 16 avril 2019, cette dernière va enfin rouvrir ses portes ce dimanche 8 décembre après une remise en état colossale. Trois entreprises vauclusiennes ont participé aux travaux de restauration, dont l’Atelier Quoirin, situé à Saint-Didier, spécialisé dans la réparation et l’entretien d’orgues.

Quelques jours après l’incendie qui a ému la planète entière au-delà des religions, des croyances et des cultes, dès le 23 avril 2019, Pascal Quoirin, facteur d’orgues installé depuis les années 70 à Saint-Didier, était sur place, à Paris, au chevet de Notre-Dame pour estimer les dégâts. « C’est un miracle, l’orgue n’a pas souffert ». Entre poutres calcinées à terre, gravats, plomb fondu, odeur de suie, alors que la température avait grimpé à 1000°C en hauteur, elle est restée basse à hauteur du soubassement. « Grâce aux thermomètres à mémoire, on sait que la chaleur ne l’a pas trop endommagé. D’ailleurs, il suffisait de souffler sur la surface empoussiérée par une matière comparable à du sable pour l’enlever », commente Pascal Quoirin qui est en ce moment à Paris pour prendre part à la cérémonie d’inauguration avec une cinquantaine de chefs d’Etats venus du monde entier invités à assister à cette « renaissance. »

L’histoire de la Cathédrale Notre-Dame de Paris débute au XIIᵉ siècle sur l’Ile de la Cité. Et celle des orgues en 1733. Elle évolue et s’enrichit en claviers, tuyaux et ingénierie au fil du temps. Ils échappent à la tourmente de la Révolution en 1789 grâce, paraît-il, à l’interprétation de musiques patriotiques comme La Marseillaise et Ça ira. Modernisation aussi avec l’architecte Eugène Viollet-Le-Duc qui demande en 1860 au célèbre facteur d’orgues Aristide Cavaillé-Coll de créer un instrument à quatre claviers et pédalier « suffisant pour les dimensions de cette église. » Il lui commandera une autre modification pour ce grand orgue qui comptera jusqu’à 86 jeux répartis sur cinq claviers. L’histoire se poursuit avec l’organiste Pierre Cochereau qui restera titulaire de ce magnifique instrument de 1955 à sa mort en 1984, pendant une trentaine d’années et qui conseillera son électrification et sa réharmonisation. 

Donc, en 2020, un an après l’incendie, l’Atelier Quoirin est principalement choisi pour entamer la restauration de cet immense orgue qu’il connaissait déjà. Et pour cause : il l’avait remis en état lors de la grande restauration commandée par le Ministère de la Culture dans les années Mitterrand. En 1992, le Ministre de la Culture, Jack Lang, confiera au Cardinal Lustiger les clés de cet ‘Orgue 2.0’ et de ses 7 952 tuyaux gérés par sept ordinateurs.

Cette équipe d’artisans hors du commun (menuisiers, ébénistes, charpentiers, sculpteurs, tuyautiers, harmonicistes) est appuyée par des ingénieurs, mécaniciens, informaticiens et spécialistes de fonderie. Puisque les tuyaux de toutes tailles sont un mélange d’étain, de cuivre et de plomb, avec des formes multiples. Les soufflets et les mécanismes qui relient les milliers de pièces et inter-réagissent, à partir des impulsions des mains de l’organiste, mais aussi de ses pieds sur les claviers, boutons et pédales pour créer des sons qui invitent à la spiritualité et au recueillement. C’est à la fois sportif et artistique.

Avec une vingtaine de compagnons de l’Atelier vauclusien, la remise en état, entamée en 2020, a duré jusqu’à ces dernières semaines. Une longue dépose du matériel et un minutieux nettoyage de la poussière de plomb qui a recouvert les orgues le jour de l’incendie, ce fameux lundi 15 avril 2019. Puis l’équipe a participé avec Pascal Quoirin, le patron, au réaccordage du plus grand instrument de France, de ses 115 boutons, cinq claviers et 8 000 tuyaux répartis sur 3 étages et qui mesurent jusqu’à 10m de haut.

Pascal Quoirin, qui a créé son atelier dans le Comtat à Saint-Didier en 1970, affiche un bilan qui fait rêver. Sa 1ʳᵉ réalisation a été l’orgue de la Cathédrale Saint-Siffrein à Carpentras. Suivront celui du Temple Saint-Martial à Avignon, de la Collégiale de Roquemaure, de la Cathédrale de Montauban. Il a aussi créé de toutes pièces celui de la Salle de concerts de Hamamatsu au Japon, du Conservatoire de Genève, de l’Académie de Musique Ancienne de Mexico, de l’Église de l’Ascension à New-York comme d’autres lieux de cultes en Espagne et Bolivie. Mais aussi en France, à Bordeaux, Fréjus, Saint-Maximin, Lyon, Evreux, Saint-Rémy de Provence. De même, pour l’orgue de la Cathédrale Notre-Dame de Nazareth d’Orange, qui date de 1551 et avait été reconstruit en 1912. Avec ses 1 000 tuyaux, il a récemment fait l’objet d’une remise en état globale par la Manufacture Quoirin, réputée dans le monde entier pour la qualité de son travail. Grâce à Pascal Quoirin et la quinzaine d’artisans et techniciens hautement qualifiés qu’il a choisis et formés et qui font rimer tradition et modernité. Une entreprise devenue SCOP (Société Coopérative et participative) pour que la transmission de ce savoir-faire unique perdure éternellement, comme Notre-Dame de Paris. 

Contact : Rue des Artisans – 84 210 Saint-Didier / 04 90 66 04 16


Montres Julien Louis : le haut-de-gamme made in Vaucluse

La Chambre de Métiers et de l’Artisanat Provence-Alpes-Côte d’Azur et l’Institut des Savoir-Faire Français viennent de décerner le Prix Avenir Métiers d’Art 2024 pour la région Paca.
Seul prix récompensant les jeunes dans les filières de formations aux métiers d’art, il vise notamment à mettre en « valeur de jeunes talents, futurs acteurs de la vie économique dans ces métiers de passion et de création. »

L’objectif est aussi « d’encourager et valoriser les savoir-faire spécifiques aux métiers d’art à travers les œuvres réalisées par les élèves de lycées professionnels, d’écoles techniques et d’écoles d’art, mais aussi les jeunes suivant une formation en alternance ».

19 candidats en lice
Dans ce cadre, un jury vient de se réunir à la Villa Noailles à Hyères. Il était présidé par Corinne Mallet, présidente de la Commission Métiers d’Art de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat Paca. Un jury composé également de représentants de la Chambre, de l’Institut pour les Savoir-Faire français, des rectorats des Académies de Nice et d’Aix-Marseille, de la Ville d’Hyères, du Centre d’art contemporain Villa Noailles, des compagnons du Devoir, des campus CMA Formation des Arcs et de la Seyne ainsi que de l’Ecole d’ébénisterie Avignon.
Il a départagé 19 candidats (13 candidats de niveau 3 et 6 candidats de niveau 4) qui ont présenté leurs œuvres dans les domaines de la bijouterie, de la sculpture, de l’ébénisterie, du modéliste, de la ferronnerie d’art, de la verrerie, de la couture ainsi que le secteur des tapissiers d’ameublement.

2 lauréats régionaux
Au final, Dorian Kerivelde l’Ecole Supérieure d’Ebénisterie d’Avignon a été désigné 1er Prix régional Avenir Métiers d’Art 2024 de niveau 4 en ébénisterie. Ce dernier, devrait d’ailleurs poursuivre prochainement sa formation dans le cadre d’un BTMS (Brevets techniques des métiers supérieurs) ébéniste.
Autre gagnante : Fatima Mogni, élève de 17 ans au lycée Denis-Diderot à Marseille. La jeune phocéenne est récompensée, elle aussi, en ébénisterie (niveau 3).
Les deux lauréats iront très prochainement représenter la région lors du prix national qui se tiendra à Paris en décembre.

Les deux œuvres de Fatima Mogni (à gauche) et Dorian Kerivel (à droite) récompensées lors cette édition 2024 du Prix Avenir Métiers d’Art. Crédit : DR/CMAR

Montres Julien Louis : le haut-de-gamme made in Vaucluse

La 499ᵉ édition de la Foire de la Saint-Siffrein aura lieu du mercredi 27 novembre au dimanche 1ᵉʳ décembre à Carpentras. Cet événement met en lumière les traditions d’antan, le savoir-faire local et l’artisanat.

L’agriculture sera mise en avant lors de cette 499ᵉ Foire de la Saint-Siffrein. Métiers traditionnels, animaux de la ferme, saynètes de la vie d’autrefois se mélangeront aux stands des professionnels qui font rayonner le territoire. La Ville de Carpentras, elle aussi, aura son stand et présentera, comme chaque année, l’un de ses projets. Cette année, il s’agit de ‘La régie agricole de la Denoves’, qui permet de fournir en fruits et légumes bio et frais les cantines de la ville depuis la rentrée scolaire de 2023.

La Foire, qui s’adresse aux adultes comme aux enfants, s’étalera sur plusieurs lieux de la Ville : les parkings des Platanes et Saint-Labr, ainsi que sur la place d’Inguimbert en centre-ville. « Depuis 1525, cette manifestation nous rassemble, affirme Serge Andrieu, maire de Carpentras. Un moment de partage et de tradition du 27 novembre au 1ᵉʳ décembre. »

Le programme

Durant cinq jours, la Ville de Carpentras proposera à ses habitants et visiteurs un programme riche. Il y en aura pour tous les âges et pour tous les goûts. L’événement débutera le mercredi 27 novembre à 9h30 avec le défilé des Reliques de Saint-Siffrein au départ du Monument de la Victoire.

Sur les cinq jours, de nombreux ateliers pédagogiques auront lieu autour de la ferme d’autrefois : les graines nourricières, le sel aromatique, les empreintes des animaux, la vie des abeilles, etc. Des dégustations, des spectacles, des concerts, et bien d’autres animations viendront rythmer ce rendez-vous incontournable de la ville. La culture provençale sera également mise en lumière.

Le Corso se joint à la fête

L’historique corso de Carpentras, qui se déroulait à l’époque en juillet, fait sa réapparition cette année et se joint à la Foire de Saint-Siffrein. Il partira le mercredi 27 novembre à 14h30 de l’extrémité Sud des allées Jean-Jaurès, côté hôtel-Dieu. Le défilé s’étalera sur près de 300 mètres et parcourra 1,6 km.

« Le corso s’est imposé cette année comme une évidence dans le but de redonner à la foire son caractère champêtre, traditionnel et agricole », indique la Ville.

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Du mercredi 27 novembre au dimanche 1er décembre. Carpentras.

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