2 mai 2024 |

Ecrit par le 2 mai 2024

Deux nouvelles entreprises artisanales vauclusiennes obtiennent le label Entreprise du patrimoine vivant

Cinq entreprises de la région Provence-Alpes Côte d’Azur viennent de recevoir le label Entreprise du Patrimoine Vivant (EPV). Parmi elles, deux entreprises vauclusiennes sont à l’honneur : l’atelier Féraud à Sarrians et Borghino à Avignon.

Décerné par l’Etat, le label EPV (Entreprise du patrimoine vivant) a été créé en 2005 dans le cadre de la loi en faveur des PME pour distinguer des entreprises françaises aux savoir-faire artisanaux et industriels. L’objectif étant notamment d’éviter la disparition de talents économiques et culturels d’exception, trop souvent menacés.
A ce titre, 13 entreprises de la Région Sud viennent de se voir attribuer ce label dont 8 se le sont vu renouvelé. Parmi les nouvelles entreprises EPV régionales on retrouve deux sociétés vauclusiennes : l’atelier Féraud à Sarrians et le sellier Borghino à Avignon

Atelier de ferronnerie fondé en 1947 par le grand-père d’Olivier et Julien Féraud, maîtres artisans, qui propose des réalisations faites sur mesure grâce à leur savoir-faire d’excellence l’atelier Féraud produit des estampes pour les mains courantes, des pommeaux de rampe, des décorations de portails et de tonnelles.
Pour leurs parts, les ateliers Borghino habillent, décorent, garnissent, les intérieurs d’avions et d’hélicoptères depuis 1981. Maitrise des gestes du Métier, recherche de l’excellence artisanale, travail du cuir et des matériaux nobles sont la marque de fabrique de ces ateliers implantés sur l’aéroport de la cité des papes.
Dans le même temps, les Nougats Silvain à Saint-Didier se sont également vus renouveler leur label.

Une centaine d’entreprises labellisées en Paca, une vingtaine en Vaucluse
Attribué pour une période de 5 ans renouvelable, ce label rassemble des fabricants attachés à la haute performance de leur métier, de leurs produits, et à leur territoire. Il est le seul label d’État garantissant l’excellence des savoir-faire et décerné à une entreprise pour l’ensemble de son activité. Dans la région Provence-Alpes Côte d’Azur, une centaine d’entreprises labellisées Entreprise du Patrimoine Vivant perpétue ses savoir-faire rares, renommé ou ancestral, reposant sur la maîtrise de techniques traditionnelles ou de haute technicité et circonscrit à un territoire.

En Vaucluse et alentours,  on dénombre plus d’une vingtaine d’entreprises affichant le label EPV : Aptunion Distribution à Apt, l’atelier Tournillon à Sainte-Cécile-les-Vignes, Brun de Vian-Tiran à l’Isle-sur-la-Sorgue, les Conserves Guintrand à Carpentras, l’Atelier Stéphanie le Breton à Avignon, Mathieu lustrerie à Gargas, La Compagnie d’Ancone – André Boyer Nougat de Sault, La Forge à Pernes-les-Fontaines, Les Ocres de France à Apt, L’atelier de la Boiserie à Gargas, Ventoux Moteurs Ingénierie à Carpentras, Plâtrerie Zambelli Patrick à Mazan, la manufacture des Orgues Quoirin à Saint-Didier, Solag au Thor, le Centre horloger de Provence à Entraigues-sur-la-Sorgue, la Sellerie du Mont Ventoux à Malaucène, l’atelier Alain Bidal à l’Isle-sur-la-Sorgue ainsi que Art et rénovation à Gargas.

A cela s’ajoute d’autres EPV implantées dans le bassin de vie d’Avignon : Hawecker frères à Châteaurenard, Les Olivades- Société Avignonnaise d’impressions à Saint-Etienne-du-Grès, la Marbrerie Anastay à Saint-Rémy-de-Provence

Au niveau national, près de 1 400 entreprises ont été labellisées à ce jour. Ces prestigieuses maisons représentent actuellement plus de 63 000 emplois et un chiffre d’affaires cumulé annuel d’environ 14 milliards d’euros.


Deux nouvelles entreprises artisanales vauclusiennes obtiennent le label Entreprise du patrimoine vivant

Le salon Ventoux Provence Exposition se tiendra du 25 au 27 novembre à Carpentras. A cette occasion neuf artisans d’art de Ventoux Métiers d’Art seront présents durant les trois jours pour des démonstrations et ateliers.

Sur plus de 2 500m2, du 25 au 27 novembre, 40 exposants proposeront de découvrir les trésors du Ventoux lors du Ventoux Provence Expo. De la découverte des métiers d’art à celle des métiers de bouche, de la promenade atypique au cochon choyé par son éleveur, en passant par le miel aux accents floraux et le vin du terroir, il y en aura pour tous les goûts et toutes les envies.

A cette occasion neuf artisans d’art de Ventoux Métiers d’Art seront présents durant les trois jours pour des démonstrations et des ateliers. « Depuis 2012, notre réseau associatif Ventoux Métiers d’Art compte 27 artisans d’art d’exception tout autour du Géant de Provence pour porter haut le patrimoine immatériel de notre beau territoire du Ventoux. Nous sommes ravis de vous accueillir lors de Ventoux Provence Exposition pour vous faire partager notre amour de nos métiers traditionnels d’excellence » s’enthousiasme Sylvie Clop, présidente de Ventoux Métiers d’art.

Listes des artisans présents
Philippe Bolton – Villes-sur-Auzon
Facteur de flûtes. Maître Artisan, Grands Prix Départemental et Régional. Sa production comprend aujourd’hui une vingtaine de modèles de flûtes à bec médiévales, pré-baroques & baroques, flageolets, copies d’instruments historiques, créations personnelles.

Stéfanie Schuetz – Schuetz bijouterie – Villes-sur-Auzon
Bijoutière joaillère. Création joaillerie, bijouterie, transformation, travail de l’or, l’argent, les pierres précieuses. Nouveau : coopération avec Sophie Cubeau – Quincaillerie pour fifilles – pour créer des bijoux incluant du galuchat (cuir de poisson).

Luc Marchianti – M’cuir – St Trinit
Maroquinerie. Etuis en tous genres, objets décoratifs, briderie et réparations. Réalisés exclusivement à la main, découpe, repoussage (carving) et couture.

Constance Huckendubler – La maison des secrets – Bédoin
Décor sur porcelaine de Limoges – ateliers, pièces personnalisées, moments pour soi et pour chez soi ! Décors autour d’un univers féminin, inspiré de la nature et de ses symboles. 100% réalisé en France avec une belle qualité de produit

Suzanne Zuniga & Yoann Le Bars – SY.Verre – Pernes-les-Fontaines
Bijoux et décoration en verre – Verriers depuis plus de 15 ans notamment au sein de la cristallerie Baccarat, Suzanne et Yoann créent des bijoux en perles de verre et décoration cartoonesque et contemporaine.

Pauline Wowk – Migram’Art – Sault
Création et réalisation de bijoux tissés, faits de fils et de pierres fines au pied du Ventoux, dans le hameau de Verdolier. Réalisés en pièces uniques ou en petites séries, les bijoux ont tous leur singularité.

Sylvie Clop – La Sagnarelle – Bédoin
Paillage/Cannage. Pailles de seigle naturelles polychromes. La sagne est une herbe des marais, ses brins permettent de réaliser un cordon utilisé sur les châssis des chaises, fauteuils, tabourets, banquettes. Egalement cannage traditionnel à base de canne de rotin.

Lucas Poutout – Atelier LL artisanat – Monieux
Forge de couteaux. Chaque pièce est unique et originale, j’imagine la forme, dessine les décors, sculpte le manche et façonne les lames à la forge. Elles sont fabriquées à base d’acier recyclé d’outils anciens et de bois de pays.

Didier Bougon – Pernes-les-Fontaines
Fabrication d’orgue de barbarie. Cartons perforés, animation de rue : une gamme d’instruments alliant esthétique, facture traditionnelle et performance des techniques modernes.

Liste des démonstrations

  • Repoussage du cuir par Luc Marchianti
  • Paillage/cannage par Sylvie Clop
  • Guillochage par Lucas Poutout
  • Macramé par Pauline Wowk
  • Peinture sur porcelaine par Constance Huckendubler
  • Orgue de Barbarie par Didier Bougon
  • Flûtes par Philippe Bolton
  • Perles de verre par Solange et Yoann
  • Bijoux galuchat par Stéphanie Schuetz

Liste des ateliers du vendredi au dimanche

  • 11h et 15h : initiation au carving/repoussage du cuir avec Luc Marchianti.
  • 14h : peinture sur porcelaine / réaliser son magnet avec Constance Huckendubler.
  • 17h : initiation macramé / réaliser un bracelet en nœuds plats avec Pauline Wowk.

Durée : 1h – inscription sur place – nombre limité.

Ventoux Provence Exposition du 25 au 27 novembre – entrée libre – de 10h à 19h non-stop.
Vendredi et samedi jusqu’à 23h pour des soirées gourmandes et musicales.
Chemin St Labre – sous les allées Jean Jaurès – Carpentras.

J.R.


Deux nouvelles entreprises artisanales vauclusiennes obtiennent le label Entreprise du patrimoine vivant

La 31e édition de la traditionnelle foire aux santons et artisanat de la ville de Sorgues aura lieu ce week-end, le samedi 19 et le dimanche 20 novembre, à la salle des fêtes. Les visiteurs pourront plonger dans l’univers de Noël avec de nombreuses animations et des ateliers inédits. Le dimanche à 16h, un défilé de personnages costumés sera organisé pour clôturer ce week-end.

Horaire :

  • Samedi 19 novembre : 9h – 19h.
  • Dimanche 20 novembre : 9h – 18h.

Salles des fêtes, 231 avenue Pablo Picasso, Sorgues  – entrée libre. Plus d’informations au 04 90 39 71 23.

J.R.


Deux nouvelles entreprises artisanales vauclusiennes obtiennent le label Entreprise du patrimoine vivant

Hier, le président de la Région Sud, Renaud Muselier est venu assister à la rentrée du Campus d’Avignon, boulevard Saint-Roch, aux côtés du président de la Chambre régionale des Métiers et de l’Artisanat, le vauclusien Yannick Mazette.

Ensemble, ils ont visité les ateliers de formations de coiffure, esthétique, boucherie, boulangerie, pâtisserie et art floral où Lorenzo, 14 ans est le plus jeune apprenti sur les 1450 que compte ce site avignonnais, « L’un des plus beaux de France » dira Renaud Muselier qui a signé un chèque de 100M€ pour la durée de sa mandature à la tête de Provence-Alpes-Côte d’Azur pour financer la formation et l’artisanat. Il ajoute : « L’artisanat est un pôle d’excellence de notre région. Dans tous les villages de Vaucluse, du Haut-Var, des Alpes de Haute Provence, on a besoin d’un pâtissier, d’un boucher, d’une fleuriste, d’un plombier, d’un électricien, d’un mécanicien. Ils font vivre notre quotidien, les jeunes sont sûrs de trouver du boulot à la fin de leurs études. »

50% des chefs d’entreprises sont passés par l’apprentissage
Yannik Mazette lui emboîte le pas : « L’artisanat c’est l’attractivité de notre territoire, il fait bon vivre en Provence Alpes-Côte d’Azur, la plus belle région de France, voire d’Europe ! 50% des chefs d’entreprises sont passés par l’apprentissage. Grâce à leur savoir-faire, leur compétence, les banques se portent facilement cautions, elles savent qu’elles peuvent leur faire confiance ». Vanessa Raguet la directrice, précise de son côté : « Aujourd’hui, on ne peut plus exercer un métier de l’artisanat sans parcours d’études en alternance. Nos apprentis montent en compétences parce que c’est la réalité du besoin en entreprises ».

Rencontre avec les élèves et les professeurs du Campus avignonnais.

Entièrement rénové entre 2014 et 2018 (montant des travaux : 9,5M€) ce Campus créé en 1975 à l’époque de Paul Gilles, est classé ‘Pôle alimentaire régional de référence et de l’excellence’, il dispose d’un magasin d’application, notamment pour les métiers de bouche, mais aussi d’ateliers pour la maintenance industrielle et agricole ou pour la maintenance d’autos et de motos. Yannick Mazette reprend la parole pour dire : « On a 200 000 entreprises artisanales, d’ici 10 ans 54 000 vont changer de main, c’est dire l’importance de la formation et de la transmission ».

De quoi affronter l’avenir dans les meilleures conditions
Quant au Président Muselier, tout sourire, il ajoute « Dans la vie on a besoin d’un cap, d’un but, d’une vision. Vous êtes jeunes, vous avez besoin de trouver votre voie, pour cela vous devez savoir ce que vous vous aimez, ce que vous voulez faire. Ici, j’ai trouvé des professeurs heureux de vous transmettre leur savoir, de vous encadrer, de vous former. Quand vous aurez votre diplôme vous pourrez exercer votre métier dans le monde entier puisque vos outils sont vos mains et votre tête. Vous serez votre propre patron. Vous savez, j’ai 63 ans, mon rôle c’est de vous aider, d’ailleurs un tiers du budget de la Région que je préside est alloué à la jeunesse. Ici vous avez du matériel performant, des locaux neufs et lumineux, vous avez de quoi affronter l’avenir dans les meilleures conditions. Le monde entier vient en Provence pour son climat, ses paysages, sa culture, ses festivals, son Ventoux, son soleil et son accent. Mais ne confondez pas farniente et détermination farouche. Pendant 2 ans on a été mis sous cloche à cause du Covid, la guerre est à nos portes, en Ukraine, la télé égrène drame sur drame en continue, elle est anxiogène. Mais cet été, chez nous les hôtels, campings, restaurants étaient pleins et on manquait de bras. Nous avons donc besoin de personnel, d’autant plus que l’an prochain nous accueillerons aussi la Coupe du Monde de rugby avec des matches au Stade Vélodrome et que nous candidatons aussi pour organiser les ‘Worldskills’ (championnats du monde) de pâtisserie en 2025. »
Quant à Dino Tornati, il est en charge du Championnat de France de Boucherie qui aura lieu en mai prochain au Palais des Papes.

Au centre : Renaud Muselier et Yannick Mazette avec des élèves du Campus de la Chambre des métiers et de l’artisanat de Vaucluse.

Le Campus d’Avignon en chiffres :
10 000m2
1 450 apprentis
1 000 entreprises partenaires
75 enseignants et personnels administratifs
25 salles de formation
10 ateliers, laboratoires et plateaux techniques

Métiers :
Art floral, boulangerie, boucherie, coiffure, commerce, ébénisterie, électricité, entreprenariat, esthétique, maintenance matériel espaces verts, agricoles, véhicules, motos, pâtissier, responsable qualité & vente.

Contacts : 12 Bd Saint-Roch – 84 000 Avignon04 90 80 65 70urma.avignon@cmar-paca.fr


Deux nouvelles entreprises artisanales vauclusiennes obtiennent le label Entreprise du patrimoine vivant

Organisée par la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de la Région Sud, la Banque Populaire Méditerranée et la Société de Caution Mutuelle Artisanale (Socama), la cérémonie de l’édition 2022 des prix ‘Stars & Métiers’ s’est déroulée mardi soir dans Le Château de la Tour Vaucros à Sorgues. Depuis 15 ans, cette manifestation met en valeur le talent, la persévérance, la créativité d’artisans qui sont à la fois entrepreneurs, designers, inventeurs, producteurs et exportateurs.

Ces prix « Stars & Métiers » récompensent depuis 15 ans les plus talentueux d’entre eux, grâce la Banque Populaire Méditerranée, la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de la Région Sud et la Socama (Société de caution mutuelle de l’artisanat qui en 2021, en PACA a accompagné 2 000 entrepreneurs et clients de la BPMED en cautionnant 87M€ de crédits professionnels).

Mardi soir au Château La Tour Vaucros à Sorgues, était organisée la remise de ces oscars à 4 lauréats. Sabine Calba, la Directrice générale de la banque a insisté « On s’engage pour le futur, on met en valeur les artisans, on est à leurs côtés. Ils ont un impact positif sur le territoire, ils s’investissent pour assurer la transition écologique. Je salue leur agilité dans un contexte qui évolue tout le temps, ce n’est pas un long fleuve tranquille ».

Le Président de la Chambre Régionale des Métiers et de l’Artisanat, le vauclusien Yannick Mazette, artisan boulanger de formation, a évoqué le poids des artisans : 23 448 entreprises dans le département (80 000 / 40% dans le bâtiment, 71 000 / 36% dans les services, 26 000 / 13% dans la production et 21 000 / 10% dans l’alimentation) et l’an dernier on a battu le record du nombre d’immatriculations (3 319 / + 54,7%) contre 1588 radiations. Cela représente 20% du produit intérieur brut de Vaucluse soit une centaine de millions d’euros de retombées ».

Marqueterie Corentin Tavernier
Est venu le moment du palmarès. 1er Prix : celui de l’innovation et c’est Corentin Tavernier pour son entreprise de marqueterie à Pernes-les-Fontaines qui l’a reçu. Cancre à l’école, il a trouvé sa voie dans l’ébénisterie avec un CAP obtenu en 2004 à Uzès puis a enchaîné avec le top, l’Ecole Boulle (Ecole supérieure des arts appliqués). Diplôme en poche, il ouvre son atelier en 2011 et n’a de cesse d’innover en permanence. « Je dépoussière la marqueterie, il n’y a pas que le bois, il y a le fer, l’écaille de tortue, le béton, le plexiglas. Avec le numérique on a des outils plus précis en découpe au laser, plus performants avec l’impression 3D et la fraiseuse numérique » et il collabore avec des architectes d’intérieur et des designers pour pousser encore plus loin la création et réalise des plaquées pour du mobilier mais aussi des tableaux, des bijoux et des objets de décoration.

Corentin Tavernier © CMAR

Mécaval
2ème Prix : « Responsable » qui consacre la capacité de l’entreprise à intégrer les préoccupations sociales et environnementales dans son activité. Il a été attribué au patron de « Mécaval société nouvelle », Pierre Bonnet-Bruna ferronnier-concepteur de pièces et ouvrages métalliques à Sarrians. Associé au créateur de « Mécaval » en 2006 il manage d’abord une vingtaine de personnes au sein du bureau d’études. En 2012, il rachète la société placée en redressement judiciaire et redémarre l’activité avec 4 salariés. Un an plus tard il double la surface des ateliers, privilégie la formation des jeunes chez lui, grâce à des contrats d’apprentissage et de professionnalisation. Il est aujourd’hui à la tête d’une société de 17 salariés qui affiche un chiffre d’affaires d’1,5M€ en 2021. « Pour être un bon entrepreneur, il faut de la détermination, de l’humanisme, un esprit ouvert, une réelle adaptabilité » dira-t-il sur scène. « L’écueil à éviter : le manque de curiosité. Si on n’invente pas, si on ne se renouvelle pas, on tourne en rond. J’ai la même équipe depuis le début, j’ai investi 450 000€ dans de nouvelles machines pour développer l’outil de production, ma banque a suivi. Cela m’a permis de réduire la pénibilité pour mes ouvriers et mes techniciens, de faciliter leur travail et de gagner du temps ».

Pierre Bonnet-Bruna © CMAR

Chaloin Chocolats
Grand Prix « Entrepreneur » pour Marc Chaloin installé à Puyméras. Le chocolat, il est tombé dedans quand il est petit puisque l’entreprise familiale a été créée en 1921 à Annecy par son arrière-grand-père Maurice, maître artisan-boulanger. Il représente donc la 4ème génération d’artisan. Evidemment les fèves de cacao ne poussent pas dans le Vaucluse, il les fait venir d’Amérique du Sud, du Mexique jusqu’au Havre par la mer avec des bateaux à voiles, donc zéro pollution, zéro bilan carbone. Il a doublé ses effectifs en 3 ans, passant de 3 à 6 et les fait travailler 30h par semaine : « Comme ça, ils sont en forme, frais et dispos ». Le bien-être au travail fait partie de son crédo d’entrepreneur engagé ».

Marc Chaloin © CMAR

Les Conserves Guintrand
4ème Prix : « Exportation » pour une entreprise plus que centenaire « Les Conserves Guintrand » nées en 1898 à Caromb grâce à leur fondateur, Paul Guintrand. C’est dans sa maison qu’il improvise un petit atelier de boîtes de conserves de fruits et légumes issus du terroir du Ventoux et les livre à cheval avec une carriole. Pour faire face à la demande croissante de recettes provençales authentiques, il descend en 1910 à Carpentras, près de la voie ferrée et s’affranchit des problèmes de transports. Depuis 124 ans, la sélection de fruits et légumes de qualité, le goût des préparations garanti dans des bocaux de verre font de cette société familiale un membre éminent de « Gourmets Provence », une association de producteurs basée à Arles. Elle exporte 30% de ses conserves, en Europe mais aussi au Japon et en Chine, ses légumes façon tajine, ses braisés de veau aux agrumes, terrines de campagne, rillettes de jarret confit, confitures de bigarreaux, poires Williams, coings et abricots. Et elle a aussi reçu le label « Entreprise du Patrimoine Vivant » qui rassure la clientèle.

Le Président de la BPMED, Philippe Martin, conclura la cérémonie en insistant « Nos racines ce sont nos artisans. La confiance, les relations humaines, la proximité sont nos valeurs. Notre banque appartient à nos actionnaires, nous prenons nos décisions nous-mêmes, ici, pas auprès de marchés financiers boursiers. Chez nous, en Provence, pas à Paris. Saint-Cannat, ce n’est pas Singapour ».

Contacts : www.marqueterie-tavernier.com 06 30 52 62 31 – www.mecaval-vaucluse.fr 04 90 62 02 54 – www.chaloinchocolats.com 04 90 37 40 94 – www.conserves-guintrand.com 04 90 67 24 81 – www.cmar-paca.fr


Deux nouvelles entreprises artisanales vauclusiennes obtiennent le label Entreprise du patrimoine vivant

« C’est une lourde tache qui nous incombe et on a besoin de tous » c’est ce que vient de déclarer Nordine Saihi, nouveau président de l’U2P de Vaucluse (Union des entreprises de proximité) lors de la présentation du bureau cette confédération qui regroupe les entrepreneurs de l’artisanat, du commerce, de l’économie et des professions libérales. Philippe Herzog, qui représente les plombiers-chauffagiste ajoute « Depuis plus de 70 ans, nous défendons les artisans, nous formons les apprentis, nous les aidons à mettre en oeuvre les normes, notamment le label RGE (Reconnu garant de l’environnement) pour limiter la consommation d’énergie et nous leur donnons un coup de pouce juridique si nécessaire ».

Au nom de la Confédération générale de l’alimentation en détail (CGAD) qui représente les boulangers, pâtissiers, cuisiniers, traiteurs, chocolatiers, fromagers, confiseurs, poissonniers et les commerçants sur les marchés… Dino Tornati, l’excellent boucher de la place Saint-Didier aujourd’hui à la retraite mais élu de l’U2P ajoute : « Nous représentons 300 petites et moyennes entreprises en Vaucluse de tous horizons, nous formons une équipe expérimentée au service de ceux qui ont besoin d’un conseil, d’un savoir-faire, d’une main tendue. Le président de la CGAD, Thierry Despeisse précise de son côté : « Là avec le prix de l’énergie qui ne cesse de grimper, certains voient leurs factures multipliées par 3 ou 4, nous devons nous mobiliser pour qu’ils s’en sortent quoi qu’il en coûte ».

Autre représentant de l’U2P et cela pourrait paraître inédit. Et pourtant : les professions libérales. Le cardiologue Philippe Samama explique : « Nous existons depuis 2005, nous regroupons les médecins, kinés, orthodontistes, mais aussi les métiers du droit comme les avocats ainsi que les experts comptables et commissaires aux comptes. Et nous siégeons à l’Urssaf ou à la Caf (Caisse d’allocations familiales) « .

Le président Nordine Saihi complète :  » Avec le Covid, nous avons connu une crise sans précédent entre les métiers essentiels et non essentiels, les chefs d’entreprises qui ont contracté un PGE (Prêt garanti par l’état) doivent maintenant le rembourser et ce n’est pas toujours facile, quand la trésorerie est au plus bas. Mais nous savons nous adapter, évoluer, travailler avec les élus de tous horizons pour trouver ensemble des solutions, défendre nos métiers, les rendre plus visibles, plus attractifs. Notre qualité première c’est d’être proches de nos mandants ».

« Nos artisans représentent 33% du tissu économique de Vaucluse. »

Valérie Coissieux, présidente de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de Vaucluse

De son côté Valérie Coissieux, la président de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de Vaucluse ajoute : « Nos artisans représentent 33% du tissu économique de Vaucluse, ils sont en plein désarroi avec le prix des matières premières et de l’énergie qui flambent. Ils ont parfois bénéficié d’aides, mais malgré tout, certains ont dû baisser définitivement leur rideau. Et pourtant normalement on travaille avec notre coeur, on ne licencie pas. Mais depuis la crise sanitaire, les jeunes en particulier veulent vivre différemment, pouvoir passer le week-end avec leurs enfants, au lieu de travailler le samedi et le dimanche, c’est pourquoi par exemple, nous manquons de serveurs dans la restauration malgré l’amélioration des salaires ».

Le président de l’U2P témoigne de ce qu’il a vécu à Apt comme membre du Groupement commercial et artisanal créé en 1950 : « Dans ce bassin de vie, avec le démantèlement du site de missiles nucléaires du Plateau d’Albion, on a connu une longue période de désertification. Le 2e REG (Régiment étranger de génie) s’est installé à Saint-Christol, mais des entreprises de renom (Aptunion, Delta plus, Blachère Illuminations) déjà implantée ici se sont mobilisées pour revitaliser ce territoire avec des créations d’emplois et de nouvelles richesses. Petit à petit, avec l’état et les élus, nous avons réussi à inverser la courbe du chômage ».

Conclusion : pour pallier la pénurie de personnel et pour que toutes les activités vitales se maintiennent, notamment au coeur des centres-villes, il faut absolument faire découvrir les métiers dans les écoles, les collèges et les lycées en allant parler aux jeunes, leur montrer l’étendue des possibilités et l’attractivité des filières, (mécanique, génie climatique, bâtiment) et les nouveaux métiers liés à la micro-électronique, l’intelligence artificielle, développement de web, entreprenariat en e-commerce, en arts graphiques ou en matériaux innovants.

Contact : accueiL@capeb84.fr
u2p84@u2p-france.fr
Cité de l’Artisanat, Chemin de la Rollande – 84 140 Montfavet


Deux nouvelles entreprises artisanales vauclusiennes obtiennent le label Entreprise du patrimoine vivant

La Mairie de Morières et l’Association Moriéroise des Artisans et Commerçants (AMAC) a décidé de participer à la Journée Nationale du Commerce de Proximité et de l’Artisanat (JNCPA) le 8 octobre prochain. Cette journée a pour but d’animer la ville, de montrer à ses habitants et à ses voisins, en appui avec la mairie, qu’elle est active grâce à l’ensemble de ses agents économiques.

Les organisateurs nationaux de cette journée décernent aux villes participantes un label ‘Ville commerce et artisanat’ et comme pour le label ‘Ville fleurie’, Morières-lès-Avignon pourra ainsi obtenir de 1 à 5 sourires sur son panneau en entrée de ville.  

Ce qui se passera le 8 octobre ?
. Un village des artisans sera érigé sur la place de la liberté de 10 à 16h émaillé de nombreuses animations, des artisans mais aussi par la clownette Miss Framboise pour les enfants ;
. Ce sera également l’occasion pour les collégiens de rencontrer les entreprises locales dans lesquelles ils pourraient faire leur stage d’observation ;
. Une chasse au trésor rythmera la journée chez les commerçants de l’association qui expliqueront leur métier et organiseront des dégustations, avec, pour conclure la journée, le tirage de la tombola ;
. Un repas aïoli sera proposé à l’Espace Dion ainsi qu’un concert du groupe moriérois No Name.

En savoir plus
La Journée nationale du commerce de proximité, de l’artisanat et du centre-ville réunit l’ensemble des acteurs économiques notamment les unions commerciales, les municipalités et les organismes consulaires autour des valeurs de proximité et de lien social du commerce dans la ville.

L’association JNCP organise le concours du Label national « Commerce et Artisanat dans la Ville », attribuant un label aux communes, récompensant une politique de soutien et une action volontaire dans le maintien et le développement des activités économiques de proximité au sein du cœur de ville. Le label est matérialisé par un panneau en entrée de ville jouxtant souvent les panneaux ‘Villes internet’ ou ‘Villes fleuries’.
Journée nationale du commerce de proximité, de l’artisanat et du centre-ville le 8 octobre.
MH

DR

Deux nouvelles entreprises artisanales vauclusiennes obtiennent le label Entreprise du patrimoine vivant

La Caserne de Bédoin organise une nouvelle journée autour de l’artisanat, le samedi 6 août à partir de 10h. Cette journée sera consacrée aux métiers rares de manufacture ou de restauration d’instruments de musique.

La Caserne de Bédoin revient pour une nouvelle journée autour de l’artisanat, le samedi 6 août à partir de 10h. Cette journée sera consacrée aux métiers rares de manufacture ou de restauration d’instruments de musique. Tout au long de la journée, les artisans partageront les secrets à l’origine des notes de musique et réaliseront des démonstrations.

A 18h, en compagnie des facteurs d’instruments (celles et ceux qui fabriquent, réparent et accordent les instruments de musique) et des autres artistes de la boutique, la Caserne inaugurera la nouvelle exposition des artisans éphémères Eric Latour, fabricant d’instruments au son doux et harmonieux, et Laurie Fouillen, relieuse.

Eric Latour
L’atelier Sound Circle fabrique à la main des instruments de musique zen au son doux et harmonieux (steel tongue drum) réalisés à partir de bouteilles de gaz recyclées. Plusieurs finitions sont possibles. Faciles et intuitifs, ces instruments se passent d’apprentissage et sont accessibles à tous.

Laurie Fouillen
Créé en mai 2019, l’atelier Laurie Fouillen est spécialisé dans la restauration et la conservation de livres anciens du XVe siècle au XIXe siècle ainsi que dans l’accompagnement de projets personnalisés. L’atelier propose ses services auprès des particuliers, des professionnels ainsi qu’auprès des institutions.

Ces nouveaux artisans éphémères seront exposés jusqu’au mois d’octobre.

A 18h, en compagnie des facteurs d’instruments et des autres artistes de la boutique, la Caserne inaugurera la nouvelle exposition des artisans éphémères Eric Latour et Laurie Fouillen © DR

La Caserne des artisans – au 49 rue du marché aux raisins – Bédoin.

J.R.


Deux nouvelles entreprises artisanales vauclusiennes obtiennent le label Entreprise du patrimoine vivant

Elle a installé son atelier en 1988 à côté de La Manutention et d’Utopia à Avignon et travaillé le verre sous toutes ses formes. Miroirs, vitres, portes, baies, garde-corps, escaliers, dalles, trophées, vasques, crédences, bouteilles, verres, luminaires, mobilier. Elle a maîtrisé toutes les techniques : argenture, piquetage, thermoformage, dorure à la feuille, bouchardage (avec un petit marteau on casse le verre et on utilise ses éclats).

« Je n’ai pas choisi le verre, c’est lui qui m’a choisie. »

« Dessiner a toujours été ma raison d’être » explique l’une des rares femmes maître-artisans verrier en France. En fait, rien ne la destinait à ce métier-passion. « Le verre c’est froid, ça se casse, ça se raye, je préférais les couleurs et d’autres matières. » Née à Marseille, elle arrive à 8 ans dans la cité des papes et est attirée par ce qui est créatif. Elle fait ses premières études à Bruxelles, à l’école de peinture décorative Van Der Kelen puis est formée au trompe-l’œil. Elle continue dans un bureau de style d’imprimés de tissus à Lyon et enfin intègre l’atelier de gravure sur verre Guillaume Saalburg à Paris. « Finalement je n’ai pas choisi le verre, c’est lui qui m’a choisie, mais il y a beaucoup de contraintes » confie-t-elle.

Obtention du label Entreprise du patrimoine vivant en 2016
Sa signature, c’est son coup de crayon, « Tout se conçoit dans ma tête, après je dessine, je croque à la main. L’ordinateur, la robotique arrivent ensuite, comme le ‘plotter’, une machine qui découpe les pochoirs ». Ses clients ?  Il y a les privés qui habitent le Luberon, les Alpilles, la Côte d’Azur ou la Toscane qui commandent des pièces uniques pour décorer leur bastide. Il y a aussi les musées pour la signalétique de leurs expositions, les hôtels étoilés. « Depuis 15 ans, j’ai des commandes du Plaza Athénée pour ses dessus de table travaillés à la feuille d’or et pour ses pare-douches » dit-elle modestement. Un palace de l’avenue Montaigne dans le très chic 8e arrondissement de Paris qui reconnaît l’excellence de son travail, couronné d’ailleurs par le label Entreprise du patrimoine vivant en 2016.

Stéphanie Le Breton a aussi adoré confectionner une croix monumentale de 2,50mètres sur 2 pour l’église de Montfavet. « Ce qui met plaît à travers ma création, c’est envisager un futur objet avec les clients, échanger, le concevoir, faire en sorte qu’il convienne à leurs goûts, à leurs souhaits, à leur intimité, à leur environnement, à leur décoration intérieure. Ces relations humaines permettent un vrai partage, plus tard, ils deviennent souvent des amis. »

Continuer à inventer pour le plaisir
Après 34 ans, elle envisage d’arrêter son activité professionnelle. « C’est un véritable arrachement de quitter mon atelier, j’y ai passé tellement d’heures, de jours, de semaines, d’années. J’y ai tellement conçu, créé, transpiré. » Mais, elle ne compte pas rester inerte pour autant. « Je vais me constituer un petit atelier privé, une tanière où je continuerai à inventer pour le plaisir, sans contrainte de temps, sans date-butoir, sans commande. » Celle qui a magnifié le verre pendant si longtemps va entamer une autre vie, toujours aussi créatrice, ‘En verre et contre tout…’

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