19 octobre 2025 |

Ecrit par le 19 octobre 2025

Le Mas de Carles, un sas où les cabossés de la vie peuvent se reconstruire pour rebondir

D’abord un peu d’histoire sur ce refuge de 26 hectares de verdure à l’est de Villeneuve-lès-Avignon, près du lieu-dit Les Perrières et d’une ancienne carrière d’où étaient extraites les pierres qui ont servi à construire les remparts d’Avignon et le Palais des Papes au XIVe siècle. En 1660, l’Abbée Carles y installe sa métairie. En 1884, c’est Théodore Aubanel, félibre et ami de Frédéric Mistral qui le rachète et enfin en 1963, l’abbé Joseph Persat, qui est à la recherche d’un lieu pour que les petits Avignonnais de la paroisse Saint-Jean-Champfleury aillent s’y oxygéner et jouer au foot le jeudi, en devient propriétaire.

Il faut attendre 1981 pour que l’Association du Mas de Carles soit fondée puis soutenue par l’Abbé Pierre pour devenir un ‘lieu à vivre’ où sont accueillis les SDF, les personnes en grande difficulté morale, matérielle et psychologique, qui peuvent dans un premier temps y être logés dignement, dormir en toute sécurité, manger régulièrement pour reprendre des forces, avoir accès aux soins, retrouver une hygiène de vie en participant aux activités et en partageant la vie de la communauté afin de retrouver une dynamique de vie et se réinsérer. « Les plus déshérités, ceux qui n’ont plus de famille, de travail y auraient leur place, prédisait le Père Persat, à l’époque. Tous ceux qui ont soif de paix, de calme, d’amitié y viendraient. Une vie fraternelle de partage y serait possible loin de tout ce qui divise : l’argent, la race, la culture… Carles deviendrait un lieu fort pour de nouveaux départs. »

Le travail de ferme

Ce lieu à vivre agréé accueille actuellement 43 résidents qui doivent respecter un règlement intérieur, les horaires des repas, être présentables et participer aux activités de cette ferme où tout est bio. Et elles sont nombreuses : élevage de chèvres et fabrication d’environ 50 000 pélardons par an, également de volailles et de lapins, maraîchage et arboriculture. Grâce aux 650 oliviers de la propriété, 2 tonnes d’olives sont récoltés et de l’huile d’olive est commercialisée dans les restaurants étoilés. Des ateliers confiture, rillettes, coulis et pâtés sont organisés. Tout cela concourt à assurer l’alimentation de ceux qui y vivent et y travaillent, avec plus de 25 000 repas par an confectionnés par le chef cuistot, des bénévoles qui ne lésinent pas sur leur implication et par deux résidants, qui, eux aussi, se donnent à fond. Au Mas de Carles, il faut aussi entretenir les espaces verts, débroussailler, arroser, tondre, remettre constamment en état les bâtiments, les canalisations, entretenir les parties communes, s’occuper de la chèvrerie, participer à la traite, fabriquer les fromages.

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La resocialisation

Ici, l’homme est au centre de tout. Il n’est pas question d’une assistance passive. Les 11 salariés et les 40 bénévoles veillent à lutter contre le laisser-aller vers l’individualisme ambiant tout en aidant les personnes en proie à des problèmes d’addiction (drogue, alcool, tabac), voire à leur procurer des papiers (carte d’identité, carte vitale) pour qu’ils retrouvent leur citoyenneté. Peu importe le temps que cela prend, à chacun son rythme pour se resocialiser, prendre un nouveau départ, partir pour une nouvelle vie. La moyenne âge est de 64 ans, le plus jeune résident a 25 ans, les plus anciens dépassent les 80 ans. Mais certains, aujourd’hui disparus, étaient tellement attachés à cet endroit, qu’ils ont souhaité que leurs cendres soient dispersés dans la garrigue du Mas de Carles.

L’écoute est le maître mot de toute l’équipe du Mas de Carles pour être utile. Chaque résident a un passé, un passif, un mal-être, une souffrance et aspire à remonter la pente, reprendre confiance, retrouver un équilibre psychologique et social, une raison d’être, une estime de soi et surtout un espoir d’aller de l’avant.

Un budget de plus en plus serré

Mais pour poursuivre avec succès cette aventure humaine, il faut de l’argent. Déjà 40% du budget (qui est de 1,8M€) sont assurés par les fonds propres (dons, mécènes, vente des produits de la ferme) et 60% par des subventions publiques (Etat, Mairies d’Avignon et de Villeneuve). C’est là que le bât blesse. Le Département de Vaucluse, au bout de 15 ans de soutien sans faille a retiré – crise abyssale des finances publiques et baisse de la DGF, dotation globale de fonctionnement obligent – son enveloppe qui représenterait 0,002% de son budget annuel. Or 47% des personnes accueillies au Mas de Carles sont des Vauclusiens. « C’est un mauvais coup porté à l’action sociale et au profit des habitants les plus précaires de notre territoire », ont déclaré à l’unisson les trois vice-présidents de l’association, Joël Aymard, Hélène Bout et Marie-Hélène Cuvillier.

Ce combat est récurrent dans toute la France. D’ailleurs, samedi dernier, se sont déroulées des manifestations sur le nécessaire maintien des subventions. Avec comme slogan « On ne tient plus ». « Avec l’inflation, la hausse des matières premières, du prix de l’énergie, nos charges explosent et les pouvoirs publics limitent voire retirent leur aide. Certaines associations ont moins de 3 mois de réserve de trésorerie devant elles, explique une manifestante. « Sans elle, les besoins humains, médicaux et sociaux ne seront plus couverts, on risque de supprimer des emplois d’éducateurs, d’assistants, nos structures seront autant fragilisées que ceux qu’on essaie d’aider en y mettant tout notre énergie. » Une autre ajoute : « Sous prétexte d’économies réalisées, il risque d’y avoir des coûts plus élevés si les personnes dont nous nous occupons du 1er janvier au 31 décembre devaient retourner à la rue, aller dans un hôpital psychiatrique ou entrer en maison de retraite. » L’an dernier, le journal La Croix a recensé dans notre pays 855 morts dans la rue. A titre d’information, en France, on compte 20 millions de bénévoles et 1,5M de salariés dans ces associations à but non lucratif qui sont le ciment de la solidarité, de la fraternité et du vivre ensemble.

Contact : info@masdecarles.org / 04 90 25 32 53


Le Mas de Carles, un sas où les cabossés de la vie peuvent se reconstruire pour rebondir

Le collectif Luminagora, basé à Vedène et spécialiste de la valorisation du patrimoine par projection monumentale et par le spectacle vivant, fête son 10 anniversaire en 2025. Ce vendredi 12 septembre, il présentera le spectacle ‘Si la Provence m’était contée’ à Gordes.

Fondé par Philippe Rota en Champagne-Ardenne il y a une décennie, le collectif Luminagora est désormais basé à Vedène, en Vaucluse. Depuis 10 ans, l’association met en lumière le patrimoine à travers du vidéomapping, souvent couplé avec du spectacle vivant. « Le vidéomapping est une technologie qui permet de projeter sur des grandes façades mais qu’on voit souvent dans les grandes villes, explique le fondateur, aussi directeur artistique. L’idée, c’était d’apporter cette technologie en milieu rural et de valoriser le ‘petit patrimoine’. »

Ce collectif est né au fil des rencontres avec un metteur en scène, des comédiens au théâtre, puis une chorégraphe. Est donc venue l’idée de s’allier pour monter des spectacles. Philippe Rota, lui, a apporté, entre autres, son expérience dans le vidéomapping. Aujourd’hui, un spectacle nécessite la mobilisation d’une quinzaine de personnes. « La création du collectif, c’est le prolongement de ce que je voulais faire quand je faisais seulement du vidéomapping, parce que l’idée de l’association c’est de mettre en valeur le patrimoine par l’outil de vidéo et lumière », ajoute Philippe Rota.

Du vidéomapping, du spectacle vivant, et plus

Ainsi, sur les façades de bijoux d’architecture sont projetés des photos, des vidéos, des fonds qui servent souvent de décors à des comédiens qui, ensemble, font vivre un récit et mettent en lumière les histoires et les cultures des territoires dans lesquels ces spectacles sont donnés.

« Notre leitmotiv, c’est de faire rêver le public en parlant du patrimoine et en le valorisant, que ce soit le patrimoine culturel, le patrimoine historique ou les terroirs. »

Philippe Rota

Ce sont donc une dizaine de spectacles qui sont proposés chaque année dans toute la France depuis 10 ans par le collectif, qui a encore de belles années devant lui. « On a encore de belles choses à raconter », déclare le créateur de l’association.

Un studio à Vedène

Désormais basé en Vaucluse, c’est à Vedène qu’est installé le studio de tournage de Luminagora qui est aussi ouvert à d’autres associations.

« Le studio est à disposition des associations du département ou de la région qui auraient besoin d’un espace pour faire des podcasts, des tournages vidéo, pourquoi pas des répétitions de danse pour des associations de théâtre, etc », explique Philippe Rota.

Un spectacle à Gordes pour la tournée des 10 ans

Pour sa tournée des 10 ans, Luminagora passera notamment par Gordes ce vendredi 12 septembre et présentera le spectacle ‘Si la Provence m’était contée’. « Cette année, en collaboration avec Richard Kitaeff, le maire de Gordes, on a décidé de traiter des auteurs de Provence », affirme Philippe Rota.

Ainsi, Frédéric Mistral, Jean Giono, Marcel Pagnol, Henri Bosco, ou encore Alphonse Daudet seront à l’honneur. Sur la façade du Château de Gordes seront projetées des scènes connues extraites des récits de ces auteurs provençaux. Pour ce spectacle, il n’y aura pas de comédiens sur scène, mais des acteurs feront leur apparition dans les projections. Pour la première fois, le dessin sera aussi de la partie. De quoi émerveiller petits et grands.


Le Mas de Carles, un sas où les cabossés de la vie peuvent se reconstruire pour rebondir

Depuis 20 ans, les associations de L’Isle-sur-la-Sorgue se réunissent à la rentrée pour se présenter au public. La 20e édition du forum des associations aura lieu ce samedi 6 septembre au Parc Gautier.

Sport, activité créative, bénévolat… La Ville de L’Isle-sur-la-Sorgue regorge d’animations toutes l’année auxquelles le public peut participer en intégrant une ou plusieurs associations.

Pour découvrir la richesse du tissu associatif de la commune et se renseigner sur les diverses activités proposés par les associations
locales, il suffira de se rendre au Parc Gautier ce samedi à l’occasion du Forum de associations qui est organisé chaque année au début du mois de septembre par la Direction Culture & Vie Locale de la Ville de L’Isle-sur-la-Sorgue.

Samedi 6 septembre. De 10h à 18h. Parc Gautier. 74 Avenue de la Libération. L’Isle-sur-la-Sorgue.


Le Mas de Carles, un sas où les cabossés de la vie peuvent se reconstruire pour rebondir

Ils sont désormais deux à co-présider les Musicales du Luberon, festival né en 1989 : Patrick Canac et Laure Kaltenbach, qui avait initié le Forum d’Avignon en 2007 au Palais des Papes. « Ce n’est pas seulement parce que c’est une femme et qu’elle est plus jeune que nous avons fait ce choix, mais parce que nous devons pérenniser ensemble les Musicales », explique-t-il.

La co-présidente précise alors les quatre axes de développement de la manifestation : « Proposer des concerts toute l’année, pas seulement en été, mais au printemps, à l’automne et pour Noël. Être itinérant dans les villages en plus de Ménerbes, innerver ce territoire jusqu’à Bedoin, en incluant Apt, Lacoste, Les Taillades et sa carrière, Bonnieux et Gordes. Autre obligation : la qualité avec des artistes de renommée internationale au programme et enfin aller chercher de nouveaux publics, plus jeunes pour renouveler la fréquentation et la conforter. L’an dernier, 900 enfants des écoles ont assisté aux concerts, ils s’en souviendront sans doute toute leur vie et on a semé des petites graines pour l’avenir. »

Le programme pour 2025

Patrick Canac passe en revue les concerts 2025, à commencer le 6 juin par un hommage à Jessye Norman, la soprano qui avait chanté La Marseillaise dans une magnifique robe tricolore le jour de l’anniversaire du bicentenaire de la Révolution, le 14 juillet 1989 sur les Champs-Elysées, à l’issue du défilé mémorable de Jean-Paul Goude. « Elle a sublimé  Wagner, Gerschwin, des gospels, du baroque et là c’est Marie-Laure Garnier qui chantera. » Le 9 juin, carte blanche à la pianiste virtuose Celia Oneto Bendaïd pour des partitions de Chopin, Bizet, Ravel et d’une jeune compositrice, Camille Pépin, née en 1990. Le 8 juillet, il sera question des ‘Secrets du langage musical’ de Couperin, Scarlatti, Schubert, Beethoven à Wagner et Verdi avec Eric Breton.

Les 11 et 12 juillet, une transciption hors-norme des fameuses ‘Variations Goldberg’ de Bäch pour trio violoncelle (Xavier Philippe), violon (Guillaume Chilemme) et alto (Manuel Vioque-Juddé). Le 16, Place de l’Horloge à Ménerbes, hommage à Antonio Vivaldi avec ‘Soupirs vénitiens’ dirigés par Andrea Marcon qui a fait ses débuts à la Scala de Milan avant de jouer dans les plus grands festivals de la planète, Aix-en-Provence comme Salzbourg. Le 21, dans le majestueux Théâtre des Carrières des Taillades, ‘Les duos’ de Haendel avec l’Ensemble Arcangelo créé par Jonathan Cohen et l’un des contre-ténors les plus suaves de sa générations, le britannique Iestyn Davies. Autre style, novateur, le 29 juillet, le duo de pianistes André Manoukian & Jean-François Zygel, ‘Duel d’improvisateurs’, clavier à 4 mains, horizons différents, où ‘Bäch peut croiser Coltrane, le jazz ou Debussy’. Un concert qui sera capté par France TV.

Les Musicales du Luberon se poursuivent en automne avec le 12 septembre ‘Notturno’, duo piano (David Bismuth) et violon (Eva Zavaro) pour des oeuvres de Mozart, Fauré, Ravel et Debussy). Le 27 à la Fondation Blachère de Bonnieux, récital de la lauréate du Concours des Voix de Gordes, la soprano Juliette Amirault. Le 11 octobre, ‘Mosaïk’ dans le cadre de la Biennale de la Danse d’Apt « où sera bientôt ouverte une Maison de la Culture », a précisé Patrick Merle, le conseiller départemental et vice-président de la communauté de communes Pays d’Apt Luberon. Quant à Dominique Santoni, la présidente du Département, elle a été chaleureusement remerciée pour avoir reconduit le budget de toutes les subventions culturelles malgré la crise, elle a souligné que « le Vaucluse est une terre de culture, donc nous avons le devoir d’irriguer ce territoire, qui est partiellement rural en concerts et spectacles vivants. » Et pour Noël 2025, les ‘Fireworks’ de Haendel et en prime, en vrai, dans le ciel sera tiré un feu d’artifice, si, si !

©Andrée Brunetti / L’Echo du Mardi

Les plus grands artistes se succèdent aux Musicales du Luberon

Depuis leur création, les Musicales du Luberon, d’abord initiées par le chef d’orchestre aixois Cyril Diederich dans les années 70 puis présidées depuis 1989 par Patrick Canac, ont invité les plus grands noms, Dame Felicity Lott, Philippe Jaroussky, l’Avignonnais Jean-Claude Malgoire et ses ‘Arts Florissants’, Laurence Equilbey et le Choeur Accentus, les pianistes Edna Stern, Nicolas Angelich et Cyprien Katsaris, la violoncelliste sonia Wierder-Atherton ainsi que le clarinettiste Pierre Génisson et le regretté violoniste Didier Lockwood. Et elles vont continuer encore longtemps à tisser un chemin de cultures et d’émotions.

Contacts : 04 90 72 68 53


Le Mas de Carles, un sas où les cabossés de la vie peuvent se reconstruire pour rebondir

Coïncidant avec la date de naissance de Frédéric Mistral, le 25 mars signait la création de l’association des Amis du Félibrige et de la langue d’Oc au Sénat, présidée par la sénatrice aixoise Brigitte Devésa. 

Portée, entre autres élus, par les sénateurs vauclusiens Jean-Baptiste Blanc, Lucien Stanzione et Alain Milon, l’association a vocation à regrouper les parlementaires autour de la transmission et de la valorisation de la langue provençale.

Durant son discours à l’occasion de sa signature, le Capoulié du Félibrige Paulin Reynard résume ainsi l’enjeu du projet : “Une langue, des cultures riches, qui dépassent la seule dimension patrimoniale pour devenir sociétales, économiques, environnementales…Ce sera le message que portera notre association”.

Dans la continuité de l’association littéraire et culturelle du Félibrige co-fondée par Frédéric Mistral en 1854, les Amis du Félibrige et de la langue d’Oc se veulent être les pivots des décisions politiques prises autour des langues régionales et de leur application. La visibilité des actions de cette nouvelle entité se voit ainsi optimisée à long terme, avec une capacité de répercussion plus effective en siégeant au Sénat. 

Pour cela, 7 sénateurs de Provence et Languedoc s’engagent désormais à faire entendre les projets de l’association, initiée par le Capoulié du Félibrige Paulin Reynard dans son “appel du 21 mai 2024”. Le premier rendez-vous des Amis du Félibrige et de la langue d’Oc portera sur ‘Frédéric Mistral et le Félibrige : héritage et résonances contemporaines’.

Amy Rouméjon Cros


Le Mas de Carles, un sas où les cabossés de la vie peuvent se reconstruire pour rebondir

Chaque année depuis environ 10 ans, le Département de Vaucluse organise une collecte de dons auprès de ses agents et de ses élus. En 2024, 2 206,55€ ont été récoltés pour l’association AFM-Téléthon qui œuvre pour la recherche scientifique et qui accompagne les malades et leurs familles.

Le lundi 10 février, Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental de Vaucluse, a remis un chèque de 2 206,55€ à Martine Décher, coordinatrice de l’association AFM-Téléthon de Vaucluse. Les dons ont été récoltés auprès des agents et élus du Département à l’occasion de divers événements qui ont eu lieu en 2024 et au cours desquels chacun pouvait consommer des boissons et viennoiseries dont les recettes étaient reversées au profit de l’association.

« Les Vauclusiens sont généreux et ils se sont fortement mobilisés, s’est enthousiasmé Martin Décher. Oui, on peut changer le monde en vendant des ballons et des bonbons, la preuve avec le Téléthon qui a déjà fait avancer la recherche scientifique. » Quant à Dominique Santoni, elle a tenu à remercier les agents et les élus qui se sont mobilisés ainsi que les organisateurs. « La solidarité est l’une de nos compétences majeures », a-t-elle conclu.


Le Mas de Carles, un sas où les cabossés de la vie peuvent se reconstruire pour rebondir

À 66 ans, Dany Beaujouan, retraitée, qui a toujours été engagée pour la liberté et les droits des femmes et a elle-même été victime de violences, a décidé de créer l’association PasserElles 84 à Avignon afin de lutter contre les régressions sociales, économiques et sociétales.

Au début de l’année, une nouvelle association est née à Avignon. Il s’agit de l’association féministe mixte PasserElles 84, qui a pour objectif de lutter contre les violences sexuelles, les régressions sociales, économiques et sociétales. « Notre objectif est de sortir des clivages de tout ce qui se fait actuellement, clivages du genre, de la classe, ou encore de la race », explique Dany Beaujouan, présidente de la nouvelle association.

Une association mixte

La spécificité de cette association, c’est qu’elle accueille aussi bien les femmes que les hommes. « Il existe d’autres associations féministes à Avignon, mais qui sont purement féministes, c’est-à-dire sans hommes, ajoute Dany. Au sein de l’association PasserElles 84, les hommes sont associés et font partie intégrante de nos actions et de nos activités. »

« On a tendance à penser, à tort, que le féminisme, c’est l’opposition homme-femme. Il faut sortir de ce schéma. »

Dany Beaujouan

Pour l’association, le fait d’intégrer les hommes permettra premièrement de les sensibiliser, mais aussi qu’eux-mêmes sensibilisent d’autres hommes au féminisme et ceux qui l’entourent. « C’est par la communication qu’on arrivera à changer les choses, affirme la présidente de PasserElles 84. Parce que les masculinistes (ndlr : le masculinisme est un mouvement réactionnaire antiféministe) doivent entendre que leur attitude et leur comportement ne sont plus tolérables, dans la mesure où la justice sanctionne et la société prend position. »

« Une prise de conscience est en train de s’installer »

Dernièrement, notamment avec l’affaire des viols de Mazan, un phénomène de prise de conscience a pu être observé. Dany Beaujouan, qui a participé à plusieurs rassemblements devant le tribunal d’Avignon, a, elle aussi, constaté cette prise de conscience. « On a bien vu les femmes et les hommes dans la rue, parce que oui, les hommes aussi étaient là, devant le tribunal, révoltés face aux actes ignobles qu’a subi Gisèle Pelicot », développe-t-elle.

« Porter plainte c’est le parcours de la combattante ! Il faut arrêter de discréditer la parole des femmes. Pourquoi s’exposeraient-elles si ce n’est pas la réalité ? »

Dany Beaujouan

C’est dans ce sens que l’association PasserElles 84 veut aller, afin d’amplifier cette prise de conscience et de sensibiliser un large public aux droits des femmes et aux injustices qu’elles subissent. Les hommes et les femmes, les plus jeunes et les moins jeunes… Selon Dany Beaujouan, il n’y a pas d’âge ni de genre pour être féministe. Ainsi, l’association communique à travers les réseaux sociaux (Facebook et Instagram), mais propose aussi des rendez-vous réguliers pour échanger, être ensemble, en apprendre plus sur les objectifs de l’association et mettre en œuvre ces derniers.

La santé des femmes, une priorité

La santé des femmes est la priorité de PasserElles 84, qui souhaite pour le moment se concentrer sur cet aspect-là. Pour ce faire, Dany Beaujouan, qui est passionnée de yoga, a décidé de donner régulièrement des cours dans les locaux de l’association au 194 Passage Rachel Carson à Avignon (quartier Sud Rocade).

L’association propose diverses activités culturelles et sportives (cliquez ici pour voir le planning) toutes les semaines autour de la santé des femmes, et plus largement autour du féminisme. Ainsi, les adhérentes et adhérents de l’association peuvent faire des séances de yoga, mais aussi de sophrologie, ou bien participer à des conférences ou des ciné-débats. À l’avenir, l’association avignonnaise développera davantage ses activités, puisque si 2025 sera consacré en grande partie à la santé des femmes, PasserElles 84 a de nombreux objectifs :

  • Défendre les droits des femmes, notamment en les orientant vers les structures adaptées
  • Promouvoir la santé des femmes
  • Militer contre le sexisme, contre les violences physiques, sexuelles et psychologiques faites aux femmes,
    contre toutes formes de discriminations, contre la prostitution subie et la pornographie
  • Lutter contre les féminicides et la misogynie
  • Défendre et développer les droits acquis par les femmes, notamment le droit au travail, la contraception, l’IVG
  • Obtenir l’égalité femmes-hommes dans tous les domaines
  • Participer à des activités culturelles et sportives
  • Organiser des événements culturels et sportifs
  • Agir pour la paix

Contact : passerelles84@gmail.com /06 27 85 05 50


Le Mas de Carles, un sas où les cabossés de la vie peuvent se reconstruire pour rebondir

L’association de promotion de la vie associative en Vaucluse Aprova 84 organise la Matinée du bénévolat ce jeudi 5 décembre à Avignon. Au programme : une conférence, une remise de certificats, et l’inauguration des nouveaux bureaux de l’association.

La Matinée du Bénévolat, organisée par Aprova 84 dans le cadre de la journée internationale du bénévolat et du volontariat, sera l’occasion d’échanger, mais aussi de célébrer les réussites des bénévoles du territoire, ainsi que de découvrir le nouvel espace de l’association vauclusienne dans le quartier Champfleury à Avignon.

Fabienne Duboscq, fondatrice du cabinet Gain de Causes et vice-présidente de l’Adéma, association pour le développement du management associatif, donnera la conférence ‘S’adapter aux nouvelles tendances du bénévolat : un défi pour les associations’ à 10h. Ce moment permettra d’en apprendre plus sur les bonnes pratiques pour s’adapter à ces changements.

À 11h30, les bénévoles du territoire se verront remettre le Certificat de Formation à la Gestion Associative. Une reconnaissance pour leur engagement, eux qui ont suivi une formation pour renforcer leurs compétences afin d’accompagner efficacement leurs associations.

Enfin, à 12h, Aprova 84 inaugurera ses nouveaux bureaux autour d’un verre dans une ambiance conviviale et chaleureuse.

Inscription en ligne.
Jeudi 5 décembre. À partir de 9h30. Salle polyvalente de la MPT Monfleury. 2 Rue Marie-Madeleine. Avignon.


Le Mas de Carles, un sas où les cabossés de la vie peuvent se reconstruire pour rebondir

Depuis une vingtaine d’années, l’association vauclusienne Bienvenue en Provence regroupe les sites de visite répartis dans cinq départements dans une démarche commune pour faire de la publicité sur lieu de vente. Aujourd’hui, ses dépliants sont distribués dans 1 700 points d’information et sa présence numérique est de plus en plus forte.

Ce jeudi 21 novembre, les membres du conseil d’administration de l’association Bienvenue en Provence vont se rendre dans l’un des sites adhérents, la Chartreuse à Villeneuve-lès-Avignon, pour l’assemblée générale. L’occasion pour tous les adhérents de se réunir afin que l’association fasse un bilan des services qu’elle a proposés dans l’année. « On offre un service moyennant un coût, donc il est normal que tous les ans on vienne présenter les résultats, c’est-à-dire combien de dépliants on a distribués, où, comment, l’état du réseau, les résultats sur le plan numérique et sur la distribution des dépliants, les actions de communication que nous avons mis en place, etc », explique Jean-Paul Trinquier, président de Bienvenue en Provence.

L’association évoquera également les axes de développement pour l’année suivante et présenter les budgets pour montrer où va l’argent des adhérents. « Ça permet d’avoir une transparence totale au niveau des actions qui sont menées et des financements qui sont engagés », ajoute le président. Depuis deux décennies, Bienvenue en Provence met en lumière les sites touristiques du large territoire qu’est la Provence, en allant de Montélimar au Nord à Montpellier à l’Ouest, à Saint-Tropez à l’Est, et jusqu’à la Méditerranée au Sud.

Une association qui mutualise

Avant, chaque site essayait de distribuer son dépliant sur les points d’impact touristiques, c’est-à-dire les offices de tourisme, les hôtels, les campings, etc. Si aujourd’hui, certains le font encore, le constat est évident pour Jean-Paul Trinquier. « Ce système a très vite montré ses limites, puisque si tout le monde se met à faire ça, ça créerait véritable capharnaüm », affirme-t-il. C’est là qu’intervient l’association Bienvenue en Provence.

Le cœur du travail de l’association, c’est la publicité sur lieu de vente, autrement dit de distribution des flyers. C’est comme cela que Bienvenue en Provence a débuté. Puis, l’association s’est étoffée et a commencé à proposer des services en fonction de l’évolution des dispositifs et des besoins des adhérents, des touristes qui sont en séjour sur la zone et des visiteurs.

La création d’un guide

« Nous avons créé un guide de visite qui regroupe une grande partie des adhérents », explique Jean-Paul. Le guide ‘Bienvenue en Provence’ est tiré à plus de 400 000 exemplaires par an et mis à jour tous les ans avec les nouvelles données, les nouveaux tarifs, les nouvelles animations et les nouveaux événements.

« Le guide permet d’avoir un outil de mutualisation, mais aussi de réduire les coûts pour les adhérents. »

Jean-Paul-Trinquier

Afin de permettre la diffusion des informations de chaque site touristique, l’association implante un réseau de présentoirs important qui distribue les dépliants de ses adhérents, mais aussi le guide ‘Bienvenue en Provence. Ce sont autour de 1 700 points d’informations qui possèdent ces présentoirs et permettent le rayonnement des sites qu’encadre l’association.

Bienvenue en Provence dispose de présentoirs de comptoir, mais aussi de présentoirs sur pied. Certains sont même accompagnés d’un écran. ©Bienvenue en Provence

Une présence sur le numérique

Ces dernières années, le numérique s’est développé, ainsi que les réseaux sociaux. Force est de constater, ils représentent aujourd’hui un atout majeur dans la communication des sites touristiques. Ainsi, Bienvenue en Provence, elle aussi, s’est mise à la page et a développé sa présence sur le numérique.

« Cette année, nous avons fait de gros efforts pour être de plus en plus présents sur le numérique. »

Jean-Paul-Trinquier

Aujourd’hui, l’association possède un site internet, qui comptabilise environ 80 000 visiteurs par an, des réseaux sociaux, notamment Instagram et Facebook, sur lesquels Bienvenue en Provence partage des idées de sortie, les nouveaux événements proposés par ses adhérents, des bonnes adresses ‘Art de vivre’, des itinéraires touristiques, des parcours artistiques, et bien d’autres choses. L’association envoie également sept newsletters par an entre mars et octobre. Elle dispose aussi de présentoirs munis de QR codes pour les touristes qui préfèrent avoir les informations et les divers itinéraires sur leur smartphone plutôt qu’en version papier.

Une cinquantaine d’adhérents

Parmi la cinquantaine d’adhérents de l’association, on retrouve une multitude de sites aussi différents les uns que les autres, comme des monuments historiques, des musées et des sites ‘Art de vivre’ comme des domaines viticoles par exemple. Cela témoigne de la diversité de la Provence. « La promotion des territoires se fait bien le biais des organismes territoriaux qui sont liés à des frontières administratives (communes, départements, régions, offices de tourisme), explique Jean-Paul Trinquier. Notre axe de travail, c’est justement de ne pas rentrer dans ce zonage administratif, mais plutôt de le gommer pour faire une unité de communication et de circulation entre les sites de visite sur ce vaste territoire. »

Ainsi, l’association travaille sur un territoire assez large, qui s’étale sur trois régions (PACA, Auvergne-Rhône-Alpes et Occitanie) et sur cinq départements (Bouches-du-Rhône, Vaucluse, Drôme, Gard, Ardèche). Parmi les sites adhérents, on trouve : Ôkhra (Roussillon), le Pont Saint-Bénézet (Avignon), le Château La Coste (Le Puy-Sainte-Réparade), le Salin de Giraud (Arles), les Arènes de Nîmes, le Château de Suze-la-Rousse, la Grotte de la Salamandre (Méjannes-le-Clap), le Château de Montélimar, et bien d’autres.

Une synergie avec des offices de tourisme

S’il peut sembler que l’association fait de la concurrence aux différents offices de tourisme du territoire, la réalité est tout autre. Bienvenue en Provence travaille avec les offices de tourisme, dans lesquels les dépliants des adhérents sont distribués. « On a des fortes relations avec les offices de tourisme, les hôtels, les campings, les sites de visite, les résidences de vacances », ajoute le président de l’association.

Bienvenue en Provence se veut le lien entre les sites de visite et les opérateurs. « On est complémentaires parce que les offices de tourisme font la promotion de leur territoire et des sites de visite mais après, quand on leur demande des infos sur des sites en dehors de leur zone d’action, il faut qu’ils aillent chercher l’information de ces lieux, explique Jean-Paul Trinquier. Nous, on leur apporte cette information. » Ainsi, l’association facilite la diffusion de la communication et de l’information des sites de visite, non seulement auprès des touristes directement, mais aussi auprès des prescripteurs, que sont les offices de tourisme, les hôtels, les campings, etc.

Pas de nouveau projet en vue pour l’association. Pour le moment, Bienvenue en Provence souhaite renforcer les services qu’elle propose déjà et continuer de développer sa présence sur le numérique afin de satisfaire au mieux les touristes, mais aussi ses adhérents.

© Bienvenue en Provence

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