2 mai 2024 |

Ecrit par le 2 mai 2024

Ventoux : le chalet d’accueil du Mont Serein fait peau neuve

La station du Mont Serein s’est dotée d’un nouveau chalet d’accueil répondant aux normes d’accessibilités PMR, et permettant un meilleur accueil tout en sensibilisant le public à son environnement. Il a été inauguré par la communauté d’agglomération Ventoux Comtat Venaissin (Cove) ce samedi 17 février.

La station du Mont Serein fait partie des plus anciennes stations de ski de France puisqu’elle a ouvert dans les années 1930. Son chalet d’accueil, lui, n’a été construit qu’en 1976, puis a fait l’objet de plusieurs rénovations au fil des années, pour prendre une forme plus moderne et plus adaptée aujourd’hui.

©Cove

Les derniers travaux, qui ont débuté en octobre 2022 et se sont achevés en novembre 2023, ont été nécessaires pour répondre aux normes d’accessibilités des personnes à mobilité réduite notamment. Le chalet dispose désormais d’un accueil permettant de présenter les activités des stations et sensibiliser les publics à l’environnement qu’ils fréquentent, d’un parvis avec un auvent pour s’abriter en cas de mauvais temps, de guichets de billetterie ouverts sur l’extérieur, ainsi que d’une salle de réunion.

Si le bâtiment a conservé sa forme initiale avec les murs extérieurs de la construction d’origine qui ont été revêtus de bardages en cèdre du Ventoux, le toit, lui, a été entièrement refait, ainsi que les murs intérieurs afin de redistribuer les volumes. Les matériaux utilisés ont été choisis dans l’objectif de fondre le nouveau chalet dans le décor. Le coût des travaux s’est élevé à 1 061 000€, financé à hauteur de 463 000€ par la Région Sud, et de 210 000€ par le Département de Vaucluse.

©Cove

Un coup de neuf pour une meilleure attractivité

Le réaménagement du chalet va permettre de développer l’attractivité de la station en présentant une meilleure offre des activités à faire toute l’année. Les deux stations souffrant d’un enneigement très irrégulier depuis quelques années, la Cove souhaite diversifier activités de loisirs toutes saisons en priorisant le développement du capital nature.

Ainsi, les visiteurs peuvent pratiquer de nombreuses activités en hiver, telles que le ski alpin et le snowboard, la balade en raquettes, la luge, ou encore le jardin d’enfants. Des activités sont aussi praticables tous les jours en juillet et août et les week-ends de juin et septembre, comme la trottinette électrique tout terrain, le tubing, le planétarium et l’astronomie (le jeudi), le dévalkart, l’accrobranche, l’air park, le bike park, la promenade à cheval ou poney, le fun trempo, ainsi que la découverte du sentier Jean-Henri Fabre.


Ventoux : le chalet d’accueil du Mont Serein fait peau neuve

Après l’Opéra du Grand Avignon il y a 2 ans, puis la bibliothèque de l’Inguimbertine l’an dernier à Carpentras, c’est à Gargas, dans les locaux de Mathieu Lustrerie, que VPA (Vaucluse Provence attractivité) vient de tenir la 3e édition de son événement ‘Le Vaucluse a du talent’.
L’occasion pour l’agence de développement économique et touristique du conseil départemental dirigée par Cathy Fermanian d’accueillir des entreprises nouvellement implantées aux côtés des membres de la Team Vaucluse ainsi que de nombreuses autres entreprises du territoire.
La soirée a débuté par la visite de cette ancienne usine d’ocre menée par Régis Mathieu, dirigeant de la lustrerie familiale initialement fondée en 1948 à Marseille par son père, Henri Mathieu.

Régis Mathieu a fait découvrir les différents ateliers de sa lustrerie implantée à Gargas.©VPA-Alain Hocquel

Aujourd’hui implantée en Vaucluse sur 5 000m2 d’ateliers depuis 2002, la société labellisée EPV (Entreprise du patrimoine vivant) depuis 2017 abrite notamment une très grande collection de lustres remontant jusqu’au XVe siècle.
C’est donc au milieu des lustres en restauration de la Cathédrale Notre-Dame de Paris ou ceux du Kremlin, et au milieu des nombreux compagnons en plein de travail, que celui qui explique « qu’il ne fait pas des lustres pour faire des bénéfices, mais des bénéfices pour faire des lustres » a guidé les invités de VPA pour une visite passionnée.

Coup de projecteur sur ces entreprises néo-vauclusiennes
Pierre Gonzalvez, président de VPA, a ensuite pris le relais en rappelant « ce département a une notoriété touristique très importante, car ses sites sont mondialement connus. Par contre pour ses caractéristiques économiques, il y a encore tout un travail de valorisation à faire. A la fois sur les savoir-faire que nous avons sur le territoire ainsi que sur une meilleure connaissance de tous les écosystèmes qui sont créés localement. Sur notre capacité à attirer des entreprises nouvelles qui vont pleinement bénéficier de tous ces atouts. »
La soirée s’est après poursuivie avec 2 tables rondes sur les thèmes ‘Des projets industriels au cœur du Vaucluse’ et ‘Le Vaucluse séduit dans les secteurs du numérique et de l’audiovisuel’. L’occasion de donner la parole a plusieurs entreprises en cours d’implantation dans le département à commencer par la société New Cleo, acteur phare du renouveau de la filière Nucléaire française fortement soutenue par la politique gouvernementale, qui vient de s’installer dans l’intra-muros d’Avignon. Cette startup développe un petit réacteur nucléaire (SMR) utilisant des déchets des combustibles des centrales actuelles à l’horizon 2030.
Implantée à Lyon, Turin et Londres, l’entreprise souhaite investir 3 milliards d’euros en Vallée du Rhône d’ici 2030. Lauréate de France 2030, l’entreprise a déjà levé 400M€ et s’est engagée dans une nouvelle levée de fonds supplémentaire d’un milliard. Forte de ce positionnement, New cleo a choisi d’implanter son nouveau bureau d’étude à Avignon. D’ici fin 2024, une centaine de profils scientifiques (ingénieurs et chercheurs du nucléaire) seront recrutés pour compléter l’équipe présente au démarrage en novembre 2023.

« Ici, nous avons trouvé une dynamique humaine très forte de développement avec un accompagnement de VPA. »

Fabrice Plasson, PDG d’Amoéba

Témoignage suivant : Amoéba société lyonnaise spécialisée dans les solutions biologiques dans le traitement du risque microbiologique, qui vient d’entamer la construction d’une usine de biocontrôle dans la zone d’activités des Hauts Banquets à Cavaillon. Un projet de 3 240m2 réalisé par l’entreprise avignonnaise GSE qui devrait être opérationnel d’ici l’automne prochain.
« S’installer sur une zone dédiée à la naturalité, c’est très important pour nous, explique  Fabrice Plasson, PDG d’Amoéba. Localement, il y a aussi tout un éco-système complémentaire avec l’Inrae notamment. Par ailleurs, ici nous avons également trouvé une dynamique humaine très forte de développement avec un accompagnement de VPA ainsi que de la Région Sud. »
Ambition d’Amoéba : s’imposer comme un acteur majeur du traitement du risque microbiologique dans les secteurs de l’eau, de la protection des plantes et de la santé.

De nombreux décideurs de Vaucluse ont participé a cette 3e édition du ‘Vaucluse a du talent’.© VPA-Alain Hocquel

Utilisation des fruits locaux déclassés
Fénix évolution, société qui développe un projet industriel de valorisation des fruits locaux déclassés, est ensuite venue présenter son projet.
L’entreprise éco-responsable dirigée par Samuel Marc investit le site en friche de l’ancienne usine Aptunion à Gargas, pour y fabriquer des ingrédients agricoles et agro-alimentaires (jus, concentrés, sucres, antioxydants, colorants, arômes,) grâce à cette valorisation de ces fruits écartés. Fénix évolution s’est fixée pour objectif d’acheter 20 000 tonnes fruits par an, dont 80% en Paca.
D’une surface de 11 800 m2, le bâtiment industriel sera aussi dédié au développement des biotechnologies de pointe. Cette réindustrialisation représente un investissement de 14M€ en fournissant des ingrédients décarbonés aux filières industrielles agro-alimentaires, nutraceutiques et cosmétiques.

« L’ensemble des collectivités territoriales a travaillé dans l’intérêt général pour faciliter l’implantation de notre école. »

Jean-Claude Walter, président du groupe 3IS éduction

Autre témoignage, celui de Jean-Claude Walter, président du groupe 3IS éducation, qui a annoncé en octobre dernier l’implantation de son 5e campus dédié aux métiers créatifs sur la zone d’Agroparc à Avignon. L’institut international de l’image et du son viendra ainsi renforcer l’offre de formation et le vivier de compétences du secteur des industries culturelles et créatives (ICC) en région Sud. Le campus de 6 000 m2 représente un investissement 15M€ et accueillera progressivement 900 étudiants.
En concurrence avec d’autres territoires comme Montpellier et Aix-Marseille pour s’installer, Jean-Claude Walter a tenu à souligner, « que l’ensemble des collectivités territoriales nous a accompagné main dans la main que ce soit la Ville d’Avignon, le Grand Avignon et le Département : ils ont travaillé dans l’intérêt général pour faciliter l’implantation de l’école. Pour l’avoir vécu dans d’autres cas ailleurs durant ma carrière, cela n’a pas été toujours le cas. »

Régis Mathieu, Dominique Santoni et Pierre Gonzlavez. © VPA-Alain Hocquel

Le Vaucluse joue dans la cour des grands
Enfin, CGI, entreprise canadienne leader mondial leader mondial du conseil et des services numériques a choisi Avignon pour ouvrir une nouvelle antenne de son Centre d’innovation digitale. Une arrivée motivée notamment par la qualité de vie, l’accessibilité et l’offre de formation en région Sud. CGI, qui compte 91 000 salariés dans le monde (dont près de 15 000 en France réparties dans 25 sites), prévoit d’employer une centaine de salariés dans la cité des papes d’ici 3 ans. Outre VPA, ce projet a été accompagné par Business France, Rising Sud et le Grand Avignon.
« Désormais, le Vaucluse joue dans la cours des grands en captant des projets structurants voulant rejoindre des territoires à taille humaine, a souligné Cathy Fermanian, directrice générale de VPA dont la structure a déjà accompagné 21 projets en 2021.
Des projets, dont plusieurs internationaux (Canada, Etats-Unis, Australie, Italie et Maroc), qui devrait permettre la création de 480 emplois à 3 ans en Vaucluse.


Ventoux : le chalet d’accueil du Mont Serein fait peau neuve

C’est une tradition initiée par ses prédécesseurs, qu’ils soient de droites comme de gauches, chaque rentrée, la présidente du Conseil départemental de Vaucluse convie la presse pour une présentation afin d’évoquer les grands dossiers du Département. Mais cette fois-ci, exit les pierres historiques et l’atmosphère feutrées de l’hôtel de Sade puisque Dominique Santoni avait choisi le restaurant d’entreprise du nouveau siège de l’avignonnais GSE pour détailler son action, et celle de sa majorité, placée notamment sous le signe de l’attractivité du territoire et de la poursuite des investissements.

« Nous faisons face à une rentrée difficile », reconnaît sans ambages Dominique Santoni, la présidente du Conseil départemental de Vaucluse.
Inflation, fiscalité, baisse des dotations, crise de l’immobilier, hausse des taux d’intérêts, le Département n’échappe pas à la morosité ambiante liée au contexte national et international. C’est d’ailleurs le ralentissement du marché immobilier qui impacte le plus directement les finances départementales avec la baisse de la DMTO (Droits de mutation à titre onéreux). Cette taxe à l’achat au profit des collectivités lors des transactions immobilières constitue en effet l’une des ressources majeures du Conseil départemental. Sa diminution entraîne forcément des conséquences sur les recettes de l’institution vauclusienne puisque cette DMTO était montée exceptionnellement au-delà des 160M€ ces deux dernières années avant de revenir aux alentours des 140M€ en 2023. Une diminution de l’ordre d’une vingtaine de millions d’euros que le Département a su toutefois anticiper.

« Nous sommes dans une bonne santé financière. »

« Par chance, nous sommes dans une bonne santé financière », se félicite la présidente du Conseil départemental qui affiche également un endettement équivalent à moins de 2 ans de son budget d’investissement.
« Cela nous permet de pouvoir continuer à investir, poursuit Dominique Santoni. Nous allons donc garder le cap de tout ce que nous avions décidé de faire en début de mandat. » Une volonté qui se traduit par un soutien à la commande publique de l’ordre de 120M€ d’investissements par an. Autant de chantiers du Département que la Fédération du BTP 84 considère comme une bouffée d’oxygène pour l’ensemble des professionnels du secteur en ce moment.

Le point sur les différents chantiers
Pour les grands chantiers du département en cours ou à venir, la présidente a rappelé que la suppression du passage à niveau N°15 de Petit Palais sera bientôt achevée. Outre la sécurisation de cette zone, cet aménagement va aussi permettre d’uniformiser la vitesse à 80km entre Bonpas et Coustellet. Autre travaux : la passerelle rejoignant l’île de le l’Oiselay à l’île de la Barthelasse (et donc Avignon) sur le tracé de la ViaRhôna qui doit être officiellement inaugurée le mercredi 4 octobre prochain.

La suppression du PN15 va permettre de sécuriser les routes de Vaucluse.

Les chantiers engagés sur Avignon : Memento, les futures archives départementales, dans la zone d’Agroparc, ainsi que de la nouvelle MDPH (Maison départementale des personnes handicapées) dont la livraison est prévue route de Montfavet début 2025.
« Pour la déviation d’Orange, nous serons dans les temps c’est-à-dire avant la fin de la mandature en 2028, complète la présidente. Par ailleurs, concernant le réaménagement de Bonpas les premiers coups de pioche devraient débuter en 2025 pour une livraison fin 2027. » Le coût du chantier a été cependant revu à la hausse (35M€) en raison des conséquences de la conjoncture actuelle.

Memento à Agroparc.

Le pari de l’attractivité par le cinéma
Outre les aménagements structurants, Dominique Santoni rappelle qu’elle a aussi placé son mandat sous le signe de l’attractivité économique. Ce n’est donc pas un hasard si elle a choisi le self de l’entreprise avignonnaise GSE comme cadre de sa présentation à la presse.
« C’est un champion de l’économie vauclusienne qui vient de franchir le milliard d’euros de chiffre d’affaires. C’est aussi une entreprise née à l’Isle-sur-la-Sorgue, membre de notre Team Vaucluse, qui reste attachée à son enracinement local dans notre département. »

« Nous avons VPA (Vaucluse Provence attractivité) qui fait déjà un formidable travail », souligne la présidente qui souhaite poursuivre l’accueil d’entreprises, d’écoles ou bien d’organismes de formation dans le secteur de l’audiovisuel comme les studios d’animation Circus à Avignon ou bien encore ceux de Duetto à Carpentras.
L’objectif étant notamment de développer toute une filière cinéma et audiovisuelle sur le territoire.
« Nous participons à hauteur de 200 000€ au fond Cinéma de la Région Sud. L’idée est d’attirer des tournages de longs métrages, de séries ou de streaming dans le cadre de notre plan cinéma. » Ce plan prévoit l’implantation de studios de cinéma et d’espaces de formations sur Courtine (cette zone ayant la préférence du Département) ou sur Agroparc, vers le parc des expositions (plutôt le choix de la municipalité).  

Santé et solidarité
Dominique Santoni est aussi revenue sur le succès du recrutement de médecins, directement par le Département afin de permettre de lutter contre la désertification médicale.
« Après les ouvertures d’Avignon et Cadenet, ce sera bientôt Valréas et Apt qui accueilleront ces médecins. En tout, nous en avons embauché une dizaine et nous sommes en phase de recrutement d’un médecin ayant le permis pour conduire le bus itinérant que nous voulons déployer sur le plateau de Sault. Nous avons déjà permis à 5 000 Vauclusiens de retrouver un médecin traitant alors que cela n’est pas une de nos compétences. Pourtant, il y a une vraie demande. »
Par ailleurs, le département poursuit son soutien financier à la création de MPS (Maison pluridisciplinaire de santé). Comme à Mornas, où le département contribue à hauteur de 300 000€ à la construction de la 25e MPS en Vaucluse.

« Nous avons déjà permis à 5 000 Vauclusiens de retrouver un médecin traitant. »

Concernant le grand âge, la présidente estime aujourd’hui que « les Vauclusiens ont envie de vieillir chez eux. C’est pour cela que le Département sera toujours dans les Ephad (Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) mais que nous travaillons pour un habitat inclusif afin de permettre de rester le plus longtemps à son domicile. »
Côté Social, la mise en place de contrôle plus réguliers ainsi qu’un suivi plus actif des bénéficiaires a permis de réduire leur nombre de 17 000 en 2020 à 15 700 aujourd’hui. De quoi réaliser une économie de 10M€ pour le conseil départemental.

Inauguration de la maison de santé à Avignon en février dernier.

« Les Vauclusiens ont envie de vieillir chez eux. »

« Il est important d’accompagner et de suivre les bénéficiaires du RSA, insiste Dominique Santoni, car il est vital de redonner du travail à ces Vauclusiens. Et ces efforts semblent payer puisqu’avec 35% nous affichons désormais un des meilleurs taux de retour à l’emploi de la région. Avant, le Vaucluse était le dernier département de Provence-Alpes-Côte d’Azur dans ce domaine. Aujourd’hui, il est le deuxième, juste derrière les Alpes-Maritimes. Notre objectif est d’atteindre 50% ».
Le Département, qui vient de lancer le recrutement de 100 assistants familiaux, regrette cependant que l’Etat lui demande de prendre en charge des dépenses sans lui donner les moyens équivalents : « nous aurons 218M€ de dépenses sociales cette année alors que nous n’avons jamais dépassé les 200M€ auparavant. »

Fusion Grand delta habitat-Vallis habitat : « Le présent nous donne raison. »

Par ailleurs, la présidente du Conseil départemental s’est félicitée d’avoir pu mener à bien la fusion des bailleurs sociaux Grand delta habitat-Vallis habitat. « Loin des positions dogmatiques, nous avons cherché la meilleure solution. Au vu de la situation actuelle, je ne sais pas GDH (Grand delta habitat) l’aurais repris, s’interroge en toute franchise Dominique Santoni. Aujourd’hui, le présent nous donne raison car GDH tient ses engagements et cela fonctionne pour des locataires qui attendaient des travaux depuis longtemps et qui vont être les premiers à bénéficier de la baisse des charges. »

Vaucluse ingénierie : la boîte à outils des petites communes vauclusiennes
Autre priorité de la présidente : le soutien aux communes de Vaucluse.
« Nous constatons également que les communes, notamment les plus petites, ont du mal à porter leur projet car elles ne disposent pas toujours des ressources internes pour mener à bien ces dossiers qui sont bien souvent assez complexe, poursuit la présidence. C’est pour cela que nous avons créé Vaucluse ingénierie afin de leur apporter une aide technique. »

« Si les communes de Vaucluse se portent bien, c’est tout Vaucluse qui se porte bien. »

Suite à son lancement officiel en mars dernier, la structure regroupant une vingtaine de partenaires, accompagne maintenant 66 projets, dont 73% proviennent de communes vauclusiennes de moins de 2 000 habitants. Sorte de guichet unique, Vaucluse ingénierie constitue aussi une porte d’entrée pour la recherche de solutions de financement que ce soit dans le cadre des dispositifs d’aide de l’Etat, de la Région Sud ou bien encore de l’Europe.
« Pour nous, cet accompagnement des maires est un vrai enjeu. Il faut que les communes soient soutenus par le Département, car si en les aidant les communes de Vaucluse se portent bien, au final c’est aussi le département de Vaucluse qui se porte bien »

Pas de mise en concurrence grâce à la SPL Territoire 84
Et pour mieux accompagner les communes, le Département dispose d’autres outils comme la SPL Territoire 84 créé en 2014. Là aussi, il s’agit d’aider les municipalités à réaliser leurs projets d’urbanisme, d’aménagement ou de construction. Mais pour cela, et contrairement à Vaucluse ingénierie, les communes doivent rentrer dans le capital de la SPL (Société publique locale) pour bénéficier de ses conseils. Depuis le début de l’année, une trentaine de communes ont rejoint les 40 villes vauclusiennes qui font déjà appel à SPL Territoire 84. L’avantage pour ces dernières est que ce statut juridique permet d’utiliser un outil d’aménagement et de gestion sans mise en concurrence.

Ça bouge chez Citadis
Enfin, dernier outil d’aménagement du Département : la SEM Citadis. Figurant parmi les plus anciennes SEM (Société d’économie mixte), Citadis a vu le jour en 1960 à l’initiative du Département de Vaucluse et de la Ville d’Avignon. Au fil du temps, la structure qui assure principalement l’étude et la réalisation d’opérations d’aménagement a vu son actionnariat s’étoffer avec le temps. Cependant, avec le désengagement de la Ville d’Avignon, le Département va voir son poids augmenter dans le capital de Citadis à partir du 1er janvier 2024.
Un rééquilibrage qui va aussi profiter à la Banques des territoires ainsi que, dans une moindre mesure, au Grand Avignon, à Grand delta habitat ou bien encore la CCI de Vaucluse (voir détail de la répartition du capital ci-dessous).
« Nous avons entamé une réflexion afin d’orienter davantage Citadis vers la réalisation de projet culturel, et notamment audiovisuel, ainsi que de santé », précise Dominique Santoni.

La répartition du capital de Citadis devrait être modifiée à partir du 1er janvier prochain.

Uniforme à l’école et limitation à 80km/h
Enfin, en marge de cette rencontre, Dominique Santoni est revenue sur deux dossiers avec la même logique.
Le premier : l’uniforme à l’école : « A titre personnel je suis pour. Mais il faut savoir ce que veut l’Etat concrètement, notamment en termes de prise en charge financière. Une fois précisé on peut envisager une expérimentation ».
Même cas de figure pour la limitation de vitesse sur les routes : ‘L’Etat nous a imposé le passage à 80km/h. S’il veut revenir en arrière, à lui d’être clair sur le sujet et à financer les panneaux que nous avons déjà dû payer. »


Ventoux : le chalet d’accueil du Mont Serein fait peau neuve

Les Assises nationales du centre-ville, créées par l’association ‘Centre-ville en mouvement‘ en 2006, réunissent chaque année des centaines d’élus venus de toute la France et des territoires d’Outre-Mer. Cette année, c’est Avignon qui a été choisie pour accueillir leur 18ème édition.

Les 22 et 23 mai 2024, la Cité des papes va accueillir la 18ème édition des Assises nationales du centre-ville. Durant ces deux jours, les élus, les managers de centre-ville, les consulaires, et les acteurs du centre-ville se réuniront pour échanger lors de tables rondes et d’ateliers sur l’ensemble des sujets ayant trait à l’attractivité des centres-villes.

La nouvelle édition de ce rendez-vous devenu incontournable abordera notamment les problématiques liées à la diversité commerciale, aux nouvelles mobilités et au développement durable. Des sujets qui sont au cœur des préoccupations de la Ville d’Avignon, qui a pour objectif de redynamiser son centre-ville et pour qui cet événement représente un signe fort de vitalité. En 2023, c’est la Ville de Valenciennes qui a accueilli les 17èmes Assises nationales du centre-ville, qui ont réuni plus de 960 élus.

V.A.


Ventoux : le chalet d’accueil du Mont Serein fait peau neuve

Les communes de Vacqueyras et de Cabrières d’Aigues figurent parmi les 76 premières communes lauréates du programme de reconquête du commerce rural que viennent de dévoiler Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des Petites et moyennes entreprises, du commerce, de l’artisanat et du tourisme, et Dominique Faure, ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la ruralité.
Plus de 350 communes ont candidaté à ce dispositif de revitalisation du commerce rural doté d’une première enveloppe globale de 2,4M€ qui s’inscrit dans le plan ‘France ruralités’ initié par la première ministre Elisabeth Borne.

Soutien à des projets multiservices
Dans ce cadre, Vacqueyras (1 240 habitants) s’est vu octroyer une subvention d’un montant de 50 000€ pour la réhabilitation d’un local destiné à accueillir un projet de commerce multiservices abritant une épicerie et pharmacie. De son côté, Cabrières d’Aigues (973 habitants) va recevoir 50 000€ pour, là aussi, l’achat d’un local pour un projet de commerce multiservices.
Au total, 5 projets (concernant 3 6070 habitants) ont été retenus en Provence-Alpes-Côte d’Azur pour un montant total de subventions de 131 203€.

62% des communes françaises sans commerces
« Ces différents projets commerciaux sont une formidable nouvelle pour beaucoup de Français habitants en zone rurale et qui voient leur commune perdre en attractivité depuis de trop nombreuses années », se félicite Olivia Grégoire.
A ce jour, plus de 21 000 communes ne disposent d’aucun commerce, soit 62% des communes françaises contre 25% en 1981. Un déclin qui accroit un sentiment de dégradation du cadre de vie et conduit à des difficultés d’accès à des paniers de services de la vie courante pour les habitants. Conséquence : un trajet routier de 10 minutes en moyenne pour se rendre à un commerce, soit 5 fois plus que dans des communes plus denses.

Les communes peuvent encore candidater pour des aides jusqu’à 80 000€
C’est pour cela que le Gouvernement a mis en place une enveloppe totale de 12M€ sur l’année 2023 afin de soutenir des projets d’implantation de commerces en zone rurale. La première ministre a d’ailleurs annoncé que ce programme de reconquête du commerce rural sera prolongé pour 3 ans.
Un dispositif qui peut apporter « un soutien à l’installation en ruralité de commerces sédentaires multi-services ainsi que de commerces itinérants permettant de desservir plusieurs communes rurales, avec des aides à l’investissement pouvant aller jusqu’à 80 000€ pour des projets sédentaires et 25 000€ pour des projets non sédentaires ».

Pour candidater, les porteurs de projet peuvent déposer un dossier de candidature directement sur la plateforme dédiée via le lien suivant : https://fondscommerce.anct.gouv.fr/

Pour plus d’information : https://agence-cohesion-territoires.gouv.fr/accompagnement-linstallation-de-commerces-en-milieu-rural-1058


Ventoux : le chalet d’accueil du Mont Serein fait peau neuve

Avant lui, son grand-père Joseph, architecte à Marseille, fait construire une maison de famille dans le village perché de Gordes, refuge des peintres Chagall et Vasarely. Puis son père, notaire, Christian-Jacques y crée la 1ère agence immobilière. Et en 2008 Jean-Christophe Rosier et son frère Jean-Marc reprennent le flambeau.

Avant d’en arriver là, Jean-Christophe, grandit dans le Vaucluse, va au lycée de Carpentras, puis décroche un diplôme de l’Ecole de commerce d’Aix-en-Provence, un « B.A. » (Bachelor of Arts) en Grande Bretagne et s’envole pour l’Amérique. Il travaille pour le prêt à porter (Guess) en Californie puis se tourne vers le métier de diamataire à New-York, « la capitale du monde » dit-il avec un large sourire.

Entre les attentats des tours jumelles du World Trade Center à Manhattan le 11 septembre 2001 et les affaires de bio-terrorisme à l’anthrax, des enveloppes contaminées au bacille de charbon, ses parents prennent peur et demandent à Jean-Christophe de rentrer en France. Après quelques années passés aux côtés de son père, il prend les commandes (avec son frère Jean-Marc comme associé) et l’agence « Gordes Immobilier », au pied du château, devient sobrement « Rosier ». Sous-titre : Immobilier de qualité depuis 1970 dans le Luberon, le Ventoux, les Alpilles, le Grand Avignon et le Pays d’Aix.

“Rosier, c’est d’abord une histoire d’amour entre une famille et une région“

Jean-Christophe Rosier

« Rosier, c’est d’abord une histoire d’amour entre une famille et une région » dit Jean-Christophe Rosier. « Après plus de 6 ans passés aux Etats-Unis, avec en poche un master en marketing et commerce international de l’Université de New-York, je suis rentré chez moi. Notre richesse, ici, c’est notre patrimoine provençal, le climat, la lumière, les villages perchés, les restanques de pierre sèche, la lavande, les vergers et les vignobles, les forêts de cèdres, les chênes truffiers et l’huile d’olive. »

Sa 1ère vente : en février 2002, une petite maison à Murs, puis un mas à Gordes (2M€). « Mais la transaction dont je suis le plus fier, c’est « La Bastide de Gordes », devenue un palace 5 étoiles, avec 34 chambres et 6 suites, spa, espace bien-être, terrasses et jardins suspendus ». Les biens qu’il a dans son porte-feuille se retrouvent régulièrement à la une de revues de déco internationales sur papier glacé et dans Côté Sud. Lui qui, au départ voulait devenir pilote de course a gardé cet esprit de compétition, cette rage de vaincre, cette envie de foncer.

Des biens de rêve sont entre ses mains, bastides, châteaux, demeures de prestige, maisons de maîtres, fermes rénovées, bâtisses historiques. A Bonnieux, Ménerbes, Lacoste, Goult, Roussillon, Lourmarin et bien sûr Gordes, élu « plus beau village du monde » par un journal américain, ce qui attire des centaines de milliers de touristes supplémentaires au pays des bories.

“Fini l’achat plaisir, c’est plutôt la financiérisation qui s’est imposée, la spéculation malsaine“

Jean-Christophe Rosier

« Depuis la crise sanitaire et les confinements, les clients ont changé. Ils sont descendus dans le sud, à la campagne, pour respirer l’air frais, ils se sont rués sur les biens dont le prix a grimpé en flêche. Fini l’achat plaisir, c’est plutôt la financiérisation qui s’est imposée, la spéculation malsaine » regrette Jean-Christophe Rosier. « Les prix aussi, on a les mêmes chiffres, mais avant c’étaient des francs, maintenant ce sont des euros ».

ll poursuit : « En 2019, j’avais 585 biens à la vente, cette année, une centaine en portefeuille. On est passé de l’euphorie, de la frénésie au normal, tout cela est une question de cycles. En 1973, sous Giscard, on a eu la crise du pétrole, en 1981 l’arrivée de la gauche au pouvoir avec Mitterrand, en 91 la Guerre du Golfe, en 2001, les tours jumelles de New-York qui s’effondrent, en 2007 les subprimes et la chute de la banque Lehmann Brothers. Chaque fois, un monde disparaît, un autre naît, l’approche est différente » commente Jean-Christophe Rosier, on d’adapte.

Une Commanderie des Templiers du XIIème siècle au-dessus de Joucas à la vente à 12 750 000 €

Dans son agence, figure en ce moment un bien hors du commun, une propriété emblématique : une Commanderie des Templiers du XIIème siècle au-dessus de Joucas. Entièrement rénovée au terme de 4 années de travaux pharaoniques, avec 650m2 sur 3 niveaux, ascenseur, air-conditionné, 8 chambres en suites, chapelle, cave, piscine chauffée à débordement (15 x 5m), vision à 360° sur la vallée sans vis-à-vis, entourée de 5 000m2 de végétation arborée. Prix : 12 750 000€.

“Après 2 années de folie où nous avons doublé notre chiffre d’affaires, retour au calme et à la normale.“

Jean-Christophe Rosier

« Mon slogan c’est ‘L’art de vivre’ avec des annonces sèrieuses, fiables, un immobilier de qualité au coeur du Luberon qui rayonne sur plus d’une centaine de km alentour. J’ai tissé un réseau international aux USA, en Suisse, au Benelux. Après 2 années de folie où nous avons doublé notre chiffre d’affaires, retour au calme et à la normale avec des biens à partir de 500 000 euros ».

Avec son frère et associé, Jean-Christophe Rosier met un point d’honneur à rester indépendant. « Nous avons grandi ici, nous sommes allés à l’école communale de Gordes, notre ancrage local est irremplaçable dans une entreprise familiale avec une équipe soudée et à taille humaine ».

Contact :
www.rosier.pro


Ventoux : le chalet d’accueil du Mont Serein fait peau neuve

Comme le révèle le baromètre annuel de l’attractivité publié par le cabinet d’audit EY, dans un contexte de stagnation des investissements en Europe, la France a conservé son rang de pays le plus attractif du continent pour les investisseurs étrangers.

Tout au long de l’année 2022, les entreprises du monde entier ont annoncé 5 962 projets d’implantation et d’expansion dans 44 pays européens, contre 5 877 en 2021 – soit une hausse de seulement 1 % en glissement annuel, contre une croissance de 5 % en 2021.

La France, le Royaume-Uni et l’Allemagne continuent d’attirer l’essentiel des projets d’investissements directs étrangers (IDE) et conservent les trois premières places en Europe, représentant environ la moitié du total des projets prévus sur le continent. Leurs performances ont toutefois été mitigées en 2022 : le nombre de projets d’IDE a légèrement augmenté de 3 % en France (1 259 projets), mais il a diminué de 6 % au Royaume-Uni (929) et de 1 % en Allemagne (832).

Cependant, comme l’indique notre graphique, le volume plus important de projets annoncés en France génère au total moins d’emplois (38 102 en 2022) qu’au Royaume-Uni (46 779). Le nombre moyen de postes créés par projet d’IDE est de 33 dans l’Hexagone, contre 59 outre-Manche et 58 en Allemagne. Selon le cabinet d’audit EY, cet écart s’explique « en partie à cause de coûts salariaux plus élevés et d’une réglementation du travail plus restrictive ».

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Ventoux : le chalet d’accueil du Mont Serein fait peau neuve

Pour garder leur emploi, 41% des Français seraient prêts à déménager et suivre leur entreprise dans une autre région. C’est ce qui ressort d’une enquête* d’Aktis-partners.com, Conseil en immobilier d’entreprise et précurseur du ‘bureau opéré’, qui, pour cela, a interrogé 2 105 salariés de TPE, PME, ETI et GE, afin de connaître les sacrifices qu’ils étaient prêts à tolérer pour leur travail et dans le cas précis où leur entreprise envisageait une délocalisation.  

Ça déménage ?
Plus de 41% des Français seraient prêts à suivre leur entreprise si celle-ci décidait d’ouvrir un bureau satellite dans une autre région ; à la condition que cette nouvelle localisation leur convienne.  Une moindre proportion ; soit 38% ; préfèrerait rester travailler au siège et ne pas risquer l’aventure d’un déménagement. Enfin, 21% ignorent encore quelle pourrait être leur réaction.

Des salariés peu proactifs
Pour ce qui est de proposer à leur entreprise de se délocaliser, les Français ne sont pas vraiment dans une démarche active car seulement 7% déclarent l’avoir déjà fait. 22% seraient potentiellement prêts à initier ce genre de proposition mais les plus nombreux, soit 28% ne sont pas du tout disposés à le faire et 25% n’en ressentent pas du tout l’envie.  

Classement des motivations pour travailler ailleurs
Parmi toutes les raisons qui peuvent inciter des salariés à déménager dans une autre région pour suivre leur entreprise, c’est l’attrait d’une meilleure qualité de vie qui arrive en tête avec 31% de représentativité. L’augmentation de salaire ou du pouvoir d’achat ne se positionnent qu’à la deuxième place avec 22% de votes, juste devant l’implication personnelle des salariés dans la réflexion de la délocalisation avec 18%.

Dans quelles régions les Français pourraient suivre leur entreprise ? 
Certaines localisations sont clairement plus aimées que d’autres. En effet, avec 19% de votes c’est la région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée qui prend la première place de ce classement. En deuxième choix, 17% des Français opteraient pour la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Enfin, à la troisième place du podium arrive la région Nouvelle Aquitaine avec 13%.

Coworking ? Bureau satellite ? Télétravail ?
Si leur entreprise venait à déménager, 31% des Français préfèreraient alors travailler dans une espace de type coworking et 29% dans une succursale propre. Sans doute plus simple, 26% des salariés seraient d’accord pour travailler à plein temps en home office.

Un siège parisien est-il capital ?
A la question « Selon vous, une entreprise doit-elle avoir un siège proche de Paris pour réussir ? », plus de 31% des Français répondent « oui ». 38% estiment qu’une société basée à la capitale n’est pas un gage de réussite mais que cela peut effectivement y contribuer. Enfin 27% pensent qu’une localisation parisienne n’est absolument pas nécessaire pour qu’une entreprise cartonne.

« Recherche d’une meilleure qualité de vie et d’ensoleillement, les français chemineraient-ils vers une belle transformation ?, s’interroge Benoît Perrot, fondateur d’Aktis-Parteners.com. Selon toute vraisemblance, je suis heureux de constater qu’ils restent très attachés à leur entreprise. Laquelle ambitionnera demain d’harmoniser vie professionnelle et art de vivre. Ne serait-ce pas la bonne recette pour limiter le turn over, favoriser la rétention des talents et recréer du lien social au bureau ? J’en suis intimement convaincu. »

*Méthodologie : enquête réalisée auprès 2 105 personnes salariées de TPE, PME, ETI et GE, réparties sur l’ensemble du territoire français âgées de 18 ans et plus. Sondage effectué en ligne, sur le panel propriétaire BuzzPress France, selon la méthode des quotas, durant la période du 29 mars au 6 avril 2023. Répartitions des répondants par tailles des entreprises : 28% de TPE, 67% de PME, 4% de ETI et 1% de GE. Toutes les informations mises en avant par les personnes interrogées sont déclaratives. Toutes les pondérations s’appuient sur des données administratives et sur les données collectées par l’INSEE.


Ventoux : le chalet d’accueil du Mont Serein fait peau neuve

Déjà fortement impacté par les contraintes liées aux risques naturels (inondation et incendie) ainsi qu’à la préservation des terres agricoles et des milieux naturels, le Vaucluse doit maintenant faire. face aux conséquences mal maîtrisées de la loi Zan (Zéro artificialisation nette). Autrement dit, comment sera-t-il possible de faire vivre un territoire quand il ne sera plus possible d’y faire grand-chose ?

« Le Vaucluse, c’est un département un tiers agricole, un tiers inondable et un tiers inflammable », avait asséné en 2017 le préfet d’alors devant des élus interloqués lors d’une l’assemblé générale des maires de Vaucluse. Pensez donc, l’État venait leur dire qu’ils ne pouvaient quasiment plus rien faire dans leur commune et que leur territoire n’avait plus d’avenir. Le contraste était d’autant plus saisissant que lors de la même AG, l’Aptésienne Brune Poirson, alors secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, était venue ensuite marteler que « c’est vous les maires, plus que personne, qui connaissez le Vaucluse. C’est vous, plus que personne, qui savez comment faire face aux situations de ce département. » Depuis, le préfet a été exfiltré sans ménagement 9 mois seulement après sa prise de fonction, mais l’État continue d’envoyer des messages contradictoires : il faut ainsi développer l’un des départements les plus pauvres de France mais il devient de plus en plus difficile d’étendre des zones d’activités. Il faut créer de l’emploi mais l’on ne veut pas accueillir les locaux des entreprises qui les génèrent. Il faut construire du logement social, mais le foncier n’est pas disponible…

■ Ombre de la loi Zan et exode urbain
Pour ne rien arranger, avec la loi Zéro artificialisation nette (Zan), l’État veut maintenant interdire, d’ici 2050, toute consommation nouvelle de terre pour construire. Dans ce cadre, les collectivités locales doivent ainsi réduire de 50% le rythme d’artificialisation et de consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers d’ici 2030 par rapport à la consommation mesurée entre 2011 et 2020. Objectif : mettre un coup d’arrêt à l’exode urbain, en faisant flamber le prix du foncier tout en imposant un modèle de construction de la ville sur la ville. Le tout en faisant plus de développement économique avec moins de foncier à disposition. Une vision très centralisée qui sur-métropolise la France, tout en pénalisant les petites communes de moins de 2 000 habitants (près des deux tiers des communes de Vaucluse) majoritairement responsables de cette artificialisation. Et tout cela, bien évidemment, sans proposer à ces dernières les solutions d’accompagnement en ingénierie pour les objectifs annoncés.

Imposer un modèle de construction de la ville sur la ville.“

Autre oubli : la volonté d’un nombre croissant d’habitants qui ne veulent plus vivre dans des grandes villes, souvent durablement endettées, de plus en plus violentes et plus chères (taxes foncières, stationnement, interdiction de circuler…). Une sorte d’exode urbain, vers les communes ‘paisibles’, que le gouvernement veut donc arrêter à tout prix en fixant la richesse dans les grands pôles métropolitains. Un mouvement que l’engouement pour le télétravail ne devrait pas atténuer, bien au contraire, dans un département qui a fait le choix du développement à marche forcée pour le très haut débit numérique (ndlr : le Vaucluse est le département le plus avancé de la Région Sud dans ce domaine et l’un des plus en pointe au niveau national). Autre conséquence : une raréfaction du foncier qui fait monter les prix de l’immobilier pour des classes moyennes vauclusiennes frappées par un sentiment de déclassement de plus en plus difficile à supporter pour des ménages qui arrivent de moins en moins à se loger. Un tiers des Vauclusiens ne peut ainsi acheter un bien de plus de 90 000€ et la moitié ne peut acquérir un logement dont le prix est supérieur à 140 000€ dans un département où l’Insee prévoit une augmentation de la population de 15 000 personnes d’ici 2050 (2 fois plus que les Alpes-Maritimes) en raison d’un solde migratoire venant compenser un solde naturel qui deviendrait négatif dès la période 2030- 2040.

Dans le Vaucluse, 90% des communes sont concernées par le risque inondation et 40% des habitants du département résident en zone inondable. Les zones inondables sont majoritairement situées dans des zones où la pression urbaine est la plus forte. Par ailleurs, 40% du territoire départemental est exposé au risque feu de forêt.

■ Consommation foncière effrénée
Il faut dire qu’en matière de consommation du foncier le Vaucluse n’a pas été non plus l’un des meilleurs élèves de la classe. En effet, si la France est le pays européen qui a le plus artificialisé son sol depuis ces dernières décennies par rapport au nombre d’emplois qu’il a créés et par rapport au nombre d’habitants hébergés, la tendance est encore plus marquée en Vaucluse. Entre 1945 et 2010 la population du département a été multipliée par 2 alors que dans le même temps la surface urbanisée a été multipliée par 4. L’espace occupé par un Vauclusien est ainsi passé de 520 m2  en 1945 à 900 m2  65 ans plus tard. Principale victime de cette frénésie foncière : les terres agricoles qui ont diminué 3 fois plus rapidement en Vaucluse que la moyenne nationale sur cette période. Plus de la moitié de la consommation de ces espaces s’étant faite au bénéfice de formes urbaines peu denses favorisant l’étalement urbain et le ‘mitage’ des terres. Rien qu’entre 2001 et 2013, 2 900 ha d’espaces agricoles (90%) et naturels (10%) ont été artificialisés en Vaucluse, soit près de 1,9% de la surface du territoire. Cela correspond quasiment à la superficie de la commune d’Aurel, soit au rythme d’un terrain de football par jour !

“Entre 2001 et 2013, on a artificialisé en Vaucluse au rythme d’un terrain de football par jour.“

Sur les 10 dernières années, 2 280 ha ont à nouveau été consommés dont 23% pour des activités et 70% pour l’habitat. Cela représente 16% de la consommation régionale pour 11% de la population. Cette artificialisation a été plus marquée dans la périphérie avignonnaise faisant de la cité des papes l’aire urbaine la plus étendue après Marseille, mais l’une des moins denses en termes de population de France. Cela a pour conséquence pour Avignon, dont l’étalement se poursuit plus que pour le reste de Provence-Alpes-Côte d’Azur, d’éloigner le coeur de la ville des espaces ruraux. Ainsi, pour Avignon, il fallait déjà en 2009 faire plus de 20 kilomètres depuis la ville centre pour rejoindre ces zones à caractère rural (soit sous le seuil de 68 habitants au km2 correspondant à la moyenne d’alors des couronnes périurbaines de la région). Quasiment autant qu’à Lyon (21 km), Saint-Étienne (20 km) mais davantage que Nîmes (18 kilomètres) et Montpellier (16 kilomètres). Une tendance à l’étalement qui, depuis, n’a fait que se renforcer dans un territoire où 82% des déplacements domicile-travail sont réalisés en voiture et où les surfaces économiques et commerciales représentent 22% des surfaces artificialisées contre 14% à l’échelle nationale.

■ Concilier sobriété foncière et développement économique
Pour les élus, l’équation semble difficile à résoudre en essayant d’imaginer un nouveau modèle d’aménagement et de développement devant concilier sobriété foncière et développement économique. L’ensemble en préservant notre capital agricole, une des premières richesses du Vaucluse via sa biodiversité et sa capacité de souveraineté alimentaire, et naturel, un autre atout du département pour le tourisme notamment, tout en répondant aux besoins des entreprises et en intégrant la transition écologique et d’adaptation climatique.

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