21 décembre 2025 |

Ecrit par le 21 décembre 2025

Pernes-les-Fontaines distinguée pour la restauration exemplaire de son Hôtel de Ville

Le concours national ‘Les Rubans du Patrimoine’ a décerné un prix départemental à la commune de Pernes-les-Fontaines pour la restauration de son Hôtel de Ville, joyau architectural du XVIIe siècle. Une distinction qui salue la mise en valeur d’un patrimoine historique devenu un lieu de vie civique ouvert à tous.

La commune de Pernes-les-Fontaines – 10 433 habitants- vient d’être honorée par le jury des Rubans du Patrimoine 2025. Ce concours national, organisé par la Fédération française du bâtiment et ses partenaires, récompense chaque année les municipalités œuvrant à la restauration et à la valorisation de leur patrimoine bâti.

Un héritage magnifié
Le projet pernois s’est distingué par la qualité exemplaire de la restauration de l’Hôtel de Ville, installé dans l’ancien hôtel particulier de Brancas-Cheylus, un édifice du XVIIe siècle alliant élégance architecturale et richesse décorative.

Un chantier au service du patrimoine et du public
Les travaux entrepris ont permis de redonner toute sa noblesse à cet ensemble inscrit et classé au titre des monuments historiques. Les façades et toitures ont été restaurées, les décors de gypserie du XVIIIe siècle remis en valeur, tout comme les peintures du XVIIe siècle redécouvertes sous les enduits. Ces motifs en camaïeu, blasons et frises ornementales datés autour de 1671, témoignent de la splendeur d’une demeure patricienne de la Provence baroque.

Copyright Commune de Pernes les Fontaines

Un extérieur remodelé
Dans les jardins, un muret et une fontaine ont été réhabilités, tandis qu’une calade traditionnelle a remplacé le béton moderne. L’ensemble a également été repensé pour améliorer l’accessibilité et créer de nouveaux espaces, notamment une salle d’archives et des bureaux fonctionnels. Toutes les interventions ici.

Entre histoire et modernité
L’Hôtel de Brancas-Cheylus, bâti sur un plan en U entre cour d’honneur et jardins, séduit par la qualité de ses éléments patrimoniaux : portail monumental, escalier à balustrade en gypserie, plafonds à la française, décors peints et trompe-l’œil inspirés des gravures de François Perrier. Tour à tour demeure aristocratique, maison commune dès 1741 puis hôtel de ville à part entière depuis 1973, le bâtiment illustre l’alliance harmonieuse entre préservation de la mémoire et adaptation aux usages contemporains.

Une cérémonie ouverte à tous
La remise officielle du prix départemental aura lieu le 26 novembre à 18h, à la mairie de Pernes-les-Fontaines, salle de Brancas. Habitants, partenaires et amoureux du patrimoine sont conviés à assister à cet événement, en présence du maire Didier Carle et des représentants du concours.

Un symbole de transmission
À travers cette distinction, c’est tout un engagement communal qui est salué : celui d’une ville attachée à son histoire et désireuse de faire de son patrimoine un bien commun vivant. En redonnant souffle et éclat à son Hôtel de Ville, Pernes-les-Fontaines rappelle que la restauration n’est pas qu’un acte de mémoire, mais aussi un geste d’avenir. En septembre dernier c’était au tour de Pujaut, village du Gard limitrophe du Vaucluse, d’être distinguée par ‘Le rubans du patrimoine’.

Copyright commune de Pujaut

Pujaut redonne vie au moulin de Chiron, sentinelle des vents et témoin du temps
Perché sur la colline de Pujaut, dans le Gard, le moulin de Chiron renaît, fièrement dressé face au Mistral. Érigé en 1775, cet emblème du patrimoine local a longtemps fait battre le cœur de la commune en produisant de la farine jusqu’à la fin du XIXᵉ siècle. Puis, le silence et l’oubli l’ont peu à peu gagné, laissant les tempêtes et les incendies entamer sa silhouette de pierre.

Un effort collectif
Il aura fallu la ténacité conjuguée d’une municipalité déterminée et d’une association passionnée pour que l’histoire reprenne son cours. Acquis par la commune en 2002, le moulin a bénéficié de plus d’une décennie d’efforts collectifs. Grâce à une mobilisation constante, des fonds ont été réunis pour redonner à l’édifice son visage d’autrefois : une toiture refaite à neuf, des ailes réinstallées dans leur orientation originelle, prêtes à affronter le vent du nord.

Une première restauration délicate
Une première restauration avait bien tenté de sauver la bâtisse, sans toutefois permettre d’intervenir sur sa machinerie intérieure. La réhabilitation actuelle, plus ambitieuse, rend à ce symbole du terroir toute sa dignité. Le moulin de Chiron n’est plus une simple ruine pittoresque : il redevient un repère, un trait d’union entre mémoire rurale et fierté collective. Aujourd’hui, sa silhouette retrouvée domine à nouveau le paysage pujautais, comme un signe de persévérance et d’attachement au patrimoine. Le souffle du Mistral s’y mêle désormais à celui de l’histoire, rappelant qu’aucun vent, aussi fort soit-il, ne saurait éteindre la flamme de la mémoire locale.
Mireille Hurlin


Pernes-les-Fontaines distinguée pour la restauration exemplaire de son Hôtel de Ville

En ces périodes difficiles et compliquées on se surprend à penser que c’était mieux avant. Que l’on vivait plus facilement, avec une certaine forme d’insouciance, sans peur du lendemain. Et on se prête à regretter les temps passés…

La certitude que le monde tournait mieux avant a toujours existée. Les psychologues ont une explication assez simple. Dans le présent on est plus sensible à ce qui va mal (normal on le vit) et à contrario notre mémoire privilégie toujours les bons aux mauvais souvenirs. Logique. A cela, on pourrait ajouter le côté anxiogène de nombre de médias, qui ont une très forte propension à en rajouter bien au-delà du raisonnable. Aujourd’hui, beaucoup de nos moyens d’informations (sauf l’Echo du Mardi évidemment) font du catastrophisme un vrai fonds de commerce.
Les psychologues ont également observés que ce caractère passéiste était plus répandu chez les séniors. C’est d’ailleurs peut-être à cela qu’on reconnaît les vieux restés jeunes ! Mais au fond précisent-ils aussi, tout cela pourrait aussi être vécu comme l’espérance en des jours meilleurs. Nous voilà rassurés !

On préconise également de replanter des arbres dans les villes

Mais, si le présent n’est pas pire que le passé pourquoi avons-nous cesse, aujourd’hui d’y faire référence ou de remettre au goût du jour des idées, des pratiques anciennes ?
Les exemples sont multiples. Tenez, commençons par la rentrée scolaire. De très nombreuses écoles se sont portées candidates pour le retour de la blouse. On suivra de ce point de vue l’expérimentation lancée à Châteaurenard. Du côté des collèges l’usage des téléphones portables sera interdit dans l’enceinte des établissements. Place aux vrais échanges et à la balle au prisonnier ! Au printemps 2025, les consignes des bouteilles en verre feront également leur retour dans les magasins. Enfin ! De nombreuses communes incitent les foyers, qui le peuvent, à s’équiper de composts pour leurs déchets organiques. De quoi faire sourire nos aïeux. On préconise également de replanter des arbres dans les villes. Il a fallu du temps à certains pour comprendre pourquoi « les anciens » avaient planté des platanes dans les rues de nos villes et villages de Provence !

Jamais les boulangers n’avaient compté dans leurs rangs autant d’anciens directeurs financiers ou informatiques

Prenez aussi le domaine culturel. Comment expliquer ce retour étonnant du disque vinyle dans une période où tout se dématérialise ? Pourquoi les tournées des vedettes des anciennes gloires de la chanson ou de la musique font-elles salles combles ? Et c’est pas fini, comment expliquer ce regain d’intérêt pour les métiers manuels autrefois considérés comme des voies de garage ? Jamais les boulangers n’avaient compté dans leurs rangs autant d’anciens directeurs financiers ou informatiques. On pourrait aussi parler du grand retour de la pratique du vélo, de la photo argentique, des polaroïds, des anciens jeux vidéo, ou encore du choix incroyable de Citroën de réutiliser son logo vieux de 100 ans…etc…

Bref, le passé est plus que jamais présent. S’il peut améliorer notre quotidien alors conjuguons-les. C’est sans doute la meilleure façon de conjurer un futur bien incertain …

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