Le pape François était à Marseille les 22 et 23 septembre dernier. Mais pourquoi la cité phocéenne a-t-elle été préférée aux anciennes terres pontificales ? Certes, la plaine des sports d’Avignon n’a peut-être pas la même capacité que le stade vélodrome mais l’occasion de faire pèlerinage dans cette ancienne cité papale aurait eu fier allure. Très attachée à la force des symboles la papauté y aurait certainement beaucoup gagné.
Imaginer le pape François à Avignon, six siècles après le départ de Benoit XIII, le dernier souverain pontife résidant et résistant. Il aurait commencé sa visite par le lieu où, au 14ème siècle, 9 neuf papes se sont succédés. A la fois forteresse et palais, le symbole y aurait été fort. La puissance et la beauté en quelque sorte. Dans la cour d’honneur il n’aurait pas oublié de rappeler que ce lieu a donné naissance au plus important des festivals consacrés au théâtre. Une scène, où notre monde actuel nous donne aujourd’hui, par certains aspects, de biens tristes spectacles. Dans la salle des conclaves, il aurait pu revenir sur l’importance des échanges et du débat citoyen. Même si les délibérations y sont secrètes, le clin d’œil sur la nécessité du partage du pouvoir aurait pu y être fort. Sur le rocher des Doms, il y aurait pris de la hauteur pour une homélie riche en suppliques sur la nécessité de la fraternité ou d’un plus grand respect de la planète. Le point de vue sur le Rhône avec en arrière-plan le Mont-Ventoux aurait donné à ses propos un relief particulièrement saillant.
Il aurait pu y ajouter qu’il est toujours préférable d’utiliser des pierres pour construire des ponts que des murailles
Moment fort de la visite : le pont Saint-Bénezet. Sur ce pont qui n’enjambe aujourd’hui qu’une partie du fleuve, la symbolique sur la nécessité de relier les hommes entre eux aurait été tellement évidente et belle. Il aurait pu y ajouter qu’il est toujours préférable d’utiliser des pierres pour construire des ponts que des murailles. Et là la transition avec les remparts était tout faite. Extra ou intra-muros ? Autre symbolique forte.
Un petit détour par Châteauneuf-du-Pape pouvait également être envisagé. Une occasion de rappeler que ce sont les papes qui au 14ème siècle ont révélé ce terroir et que le vin joue un rôle important dans la liturgie chrétienne. Le sang du Christ, le fruit du travail des hommes… Là encore la symbolique était puissante. C’est quand même autre chose qu’une boisson anisée !
Pourquoi le pape n’est pas venu à Avignon ?
C’est une tradition initiée par ses prédécesseurs, qu’ils soient de droites comme de gauches, chaque rentrée, la présidente du Conseil départemental de Vaucluse convie la presse pour une présentation afin d’évoquer les grands dossiers du Département. Mais cette fois-ci, exit les pierres historiques et l’atmosphère feutrées de l’hôtel de Sade puisque Dominique Santoni avait choisi le restaurant d’entreprise du nouveau siège de l’avignonnais GSE pour détailler son action, et celle de sa majorité, placée notamment sous le signe de l’attractivité du territoire et de la poursuite des investissements.
« Nous faisons face à une rentrée difficile », reconnaît sans ambages Dominique Santoni, la présidente du Conseil départemental de Vaucluse. Inflation, fiscalité, baisse des dotations, crise de l’immobilier, hausse des taux d’intérêts, le Département n’échappe pas à la morosité ambiante liée au contexte national et international. C’est d’ailleurs le ralentissement du marché immobilier qui impacte le plus directement les finances départementales avec la baisse de la DMTO (Droits de mutation à titre onéreux). Cette taxe à l’achat au profit des collectivités lors des transactions immobilières constitue en effet l’une des ressources majeures du Conseil départemental. Sa diminution entraîne forcément des conséquences sur les recettes de l’institution vauclusienne puisque cette DMTO était montée exceptionnellement au-delà des 160M€ ces deux dernières années avant de revenir aux alentours des 140M€ en 2023. Une diminution de l’ordre d’une vingtaine de millions d’euros que le Département a su toutefois anticiper.
« Nous sommes dans une bonne santé financière. »
« Par chance, nous sommes dans une bonne santé financière », se félicite la présidente du Conseil départemental qui affiche également un endettement équivalent à moins de 2 ans de son budget d’investissement. « Cela nous permet de pouvoir continuer à investir, poursuit Dominique Santoni. Nous allons donc garder le cap de tout ce que nous avions décidé de faire en début de mandat. » Une volonté qui se traduit par un soutien à la commande publique de l’ordre de 120M€ d’investissements par an. Autant de chantiers du Département que la Fédération du BTP 84 considère comme une bouffée d’oxygène pour l’ensemble des professionnels du secteur en ce moment.
Le point sur les différents chantiers Pour les grands chantiers du département en cours ou à venir, la présidente a rappelé que la suppression du passage à niveau N°15 de Petit Palais sera bientôt achevée. Outre la sécurisation de cette zone, cet aménagement va aussi permettre d’uniformiser la vitesse à 80km entre Bonpas et Coustellet. Autre travaux : la passerelle rejoignant l’île de le l’Oiselay à l’île de la Barthelasse (et donc Avignon) sur le tracé de la ViaRhôna qui doit être officiellement inaugurée le mercredi 4 octobre prochain.
La suppression du PN15 va permettre de sécuriser les routes de Vaucluse.
Les chantiers engagés sur Avignon : Memento, les futures archives départementales, dans la zone d’Agroparc, ainsi que de la nouvelle MDPH (Maison départementale des personnes handicapées) dont la livraison est prévue route de Montfavet début 2025. « Pour la déviation d’Orange, nous serons dans les temps c’est-à-dire avant la fin de la mandature en 2028, complète la présidente. Par ailleurs, concernant le réaménagement de Bonpas les premiers coups de pioche devraient débuter en 2025 pour une livraison fin 2027. » Le coût du chantier a été cependant revu à la hausse (35M€) en raison des conséquences de la conjoncture actuelle.
Memento à Agroparc.
Le pari de l’attractivité par le cinéma Outre les aménagements structurants, Dominique Santoni rappelle qu’elle a aussi placé son mandat sous le signe de l’attractivité économique. Ce n’est donc pas un hasard si elle a choisi le self de l’entreprise avignonnaise GSE comme cadre de sa présentation à la presse. « C’est un champion de l’économie vauclusienne qui vient de franchir le milliard d’euros de chiffre d’affaires. C’est aussi une entreprise née à l’Isle-sur-la-Sorgue, membre de notre Team Vaucluse, qui reste attachée à son enracinement local dans notre département. »
Le Vaucluse veut allier cinéma et attractivité.
« Nous avons VPA (Vaucluse Provence attractivité) qui fait déjà un formidable travail », souligne la présidente qui souhaite poursuivre l’accueil d’entreprises, d’écoles ou bien d’organismes de formation dans le secteur de l’audiovisuel comme les studios d’animation Circus à Avignon ou bien encore ceux de Duetto à Carpentras. L’objectif étant notamment de développer toute une filière cinéma et audiovisuelle sur le territoire. « Nous participons à hauteur de 200 000€ au fond Cinéma de la Région Sud. L’idée est d’attirer des tournages de longs métrages, de séries ou de streaming dans le cadre de notre plan cinéma. » Ce plan prévoit l’implantation de studios de cinéma et d’espaces de formations sur Courtine (cette zone ayant la préférence du Département) ou sur Agroparc, vers le parc des expositions (plutôt le choix de la municipalité).
Santé et solidarité Dominique Santoni est aussi revenue sur le succès du recrutement de médecins, directement par le Département afin de permettre de lutter contre la désertification médicale. « Après les ouvertures d’Avignon et Cadenet, ce sera bientôt Valréas et Apt qui accueilleront ces médecins. En tout, nous en avons embauché une dizaine et nous sommes en phase de recrutement d’un médecin ayant le permis pour conduire le bus itinérant que nous voulons déployer sur le plateau de Sault. Nous avons déjà permis à 5 000 Vauclusiens de retrouver un médecin traitant alors que cela n’est pas une de nos compétences. Pourtant, il y a une vraie demande. » Par ailleurs, le département poursuit son soutien financier à la création de MPS (Maison pluridisciplinaire de santé). Comme à Mornas, où le département contribue à hauteur de 300 000€ à la construction de la 25e MPS en Vaucluse.
« Nous avons déjà permis à 5 000 Vauclusiens de retrouver un médecin traitant. »
Concernant le grand âge, la présidente estime aujourd’hui que « les Vauclusiens ont envie de vieillir chez eux. C’est pour cela que le Département sera toujours dans les Ephad (Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) mais que nous travaillons pour un habitat inclusif afin de permettre de rester le plus longtemps à son domicile. » Côté Social, la mise en place de contrôle plus réguliers ainsi qu’un suivi plus actif des bénéficiaires a permis de réduire leur nombre de 17 000 en 2020 à 15 700 aujourd’hui. De quoi réaliser une économie de 10M€ pour le conseil départemental.
Inauguration de la maison de santé à Avignon en février dernier.
« Les Vauclusiens ont envie de vieillir chez eux. »
« Il est important d’accompagner et de suivre les bénéficiaires du RSA, insiste Dominique Santoni, car il est vital de redonner du travail à ces Vauclusiens. Et ces efforts semblent payer puisqu’avec 35% nous affichons désormais un des meilleurs taux de retour à l’emploi de la région. Avant, le Vaucluse était le dernier département de Provence-Alpes-Côte d’Azur dans ce domaine. Aujourd’hui, il est le deuxième, juste derrière les Alpes-Maritimes. Notre objectif est d’atteindre 50% ». Le Département, qui vient de lancer le recrutement de 100 assistants familiaux, regrette cependant que l’Etat lui demande de prendre en charge des dépenses sans lui donner les moyens équivalents : « nous aurons 218M€ de dépenses sociales cette année alors que nous n’avons jamais dépassé les 200M€ auparavant. »
Fusion Grand delta habitat-Vallis habitat : « Le présent nous donne raison. »
Par ailleurs, la présidente du Conseil départemental s’est félicitée d’avoir pu mener à bien la fusion des bailleurs sociaux Grand delta habitat-Vallis habitat. « Loin des positions dogmatiques, nous avons cherché la meilleure solution. Au vu de la situation actuelle, je ne sais pas GDH (Grand delta habitat) l’aurais repris, s’interroge en toute franchise Dominique Santoni. Aujourd’hui, le présent nous donne raison car GDH tient ses engagements et cela fonctionne pour des locataires qui attendaient des travaux depuis longtemps et qui vont être les premiers à bénéficier de la baisse des charges. »
Vaucluse ingénierie : la boîte à outils des petites communes vauclusiennes Autre priorité de la présidente : le soutien aux communes de Vaucluse. « Nous constatons également que les communes, notamment les plus petites, ont du mal à porter leur projet car elles ne disposent pas toujours des ressources internes pour mener à bien ces dossiers qui sont bien souvent assez complexe, poursuit la présidence. C’est pour cela que nous avons créé Vaucluse ingénierie afin de leur apporter une aide technique. »
« Si les communes de Vaucluse se portent bien, c’est tout Vaucluse qui se porte bien. »
Suite à son lancement officiel en mars dernier, la structure regroupant une vingtaine de partenaires, accompagne maintenant 66 projets, dont 73% proviennent de communes vauclusiennes de moins de 2 000 habitants. Sorte de guichet unique, Vaucluse ingénierie constitue aussi une porte d’entrée pour la recherche de solutions de financement que ce soit dans le cadre des dispositifs d’aide de l’Etat, de la Région Sud ou bien encore de l’Europe. « Pour nous, cet accompagnement des maires est un vrai enjeu. Il faut que les communes soient soutenus par le Département, car si en les aidant les communes de Vaucluse se portent bien, au final c’est aussi le département de Vaucluse qui se porte bien »
Pas de mise en concurrence grâce à la SPL Territoire 84 Et pour mieux accompagner les communes, le Département dispose d’autres outils comme la SPL Territoire 84 créé en 2014. Là aussi, il s’agit d’aider les municipalités à réaliser leurs projets d’urbanisme, d’aménagement ou de construction. Mais pour cela, et contrairement à Vaucluse ingénierie, les communes doivent rentrer dans le capital de la SPL (Société publique locale) pour bénéficier de ses conseils. Depuis le début de l’année, une trentaine de communes ont rejoint les 40 villes vauclusiennes qui font déjà appel à SPL Territoire 84. L’avantage pour ces dernières est que ce statut juridique permet d’utiliser un outil d’aménagement et de gestion sans mise en concurrence.
Ça bouge chez Citadis Enfin, dernier outil d’aménagement du Département : la SEM Citadis. Figurant parmi les plus anciennes SEM (Société d’économie mixte), Citadis a vu le jour en 1960 à l’initiative du Département de Vaucluse et de la Ville d’Avignon. Au fil du temps, la structure qui assure principalement l’étude et la réalisation d’opérations d’aménagement a vu son actionnariat s’étoffer avec le temps. Cependant, avec le désengagement de la Ville d’Avignon, le Département va voir son poids augmenter dans le capital de Citadis à partir du 1er janvier 2024. Un rééquilibrage qui va aussi profiter à la Banques des territoires ainsi que, dans une moindre mesure, au Grand Avignon, à Grand delta habitat ou bien encore la CCI de Vaucluse (voir détail de la répartition du capital ci-dessous). « Nous avons entamé une réflexion afin d’orienter davantage Citadis vers la réalisation de projet culturel, et notamment audiovisuel, ainsi que de santé », précise Dominique Santoni.
La répartition du capital de Citadis devrait être modifiée à partir du 1er janvier prochain.
Uniforme à l’école et limitation à 80km/h Enfin, en marge de cette rencontre, Dominique Santoni est revenue sur deux dossiers avec la même logique. Le premier : l’uniforme à l’école : « A titre personnel je suis pour. Mais il faut savoir ce que veut l’Etat concrètement, notamment en termes de prise en charge financière. Une fois précisé on peut envisager une expérimentation ». Même cas de figure pour la limitation de vitesse sur les routes : ‘L’Etat nous a imposé le passage à 80km/h. S’il veut revenir en arrière, à lui d’être clair sur le sujet et à financer les panneaux que nous avons déjà dû payer. »
Pourquoi le pape n’est pas venu à Avignon ?
L’équipe du Théâtre des Halles donne rendez-vous au public pour sa présentation de saison. Alain et Alexandra Timár présenteront les spectacles et les activités du Théâtre des Halles d’Avignon. Pour fêter ensemble le démarrage de la saison, ils seront accompagnés en musique par un artiste complice, Pierre Notte, avec l’ambition renouvelée de rassembler et de partager avec le plus grand nombre.
Une programmation marquée par un engagement fort quant aux enjeux sociétaux Pour cette nouvelle saison, le Théâtre des Halles proposera des spectacles et événements visant à réunir et réjouir tous les publics : théâtre, musique, danse et conférences. Au fil de la saison, les spectateurs pourront découvrir de nouveaux artistes, redécouvrir des artistes confirmés, assister à des créations et des étapes de travail.
Une programmation ouverte sur le monde et les transversalités. Un Pinocchio musical et circassien à partager en famille, dans le cadre de la semaine italienne, des conférences philosophiques et scientifiques, un Avare résolument contemporain, des comédiens amateurs et professionnels réunis autour de la question du handicap dit « invisible » … Le Théâtre des Halles continue ainsi ses partenariats (Fête de la science, semaine Italienne, Opéra…) dans le territoire.
Samedi 30 septembre.19h. Entrée gratuite sur réservation : billetterie@theatredeshalles.com 04 32 76 24 51. Du mardi au vendredi de 14h à 17h. Théâtre des Halles. Rue du Roi René. 04 32 76 24 51. www.theatredeshalles.com
Pourquoi le pape n’est pas venu à Avignon ?
Une rentrée en musique déjà réussie La rentrée en musique de l’Orchestre National Avignon Provence (ONAP) a démarré dès le début septembre avec le projet ‘Parole et musique’, fruit d’une année de création artistique avec les élèves de 3ème du Collège La Salle à Avignon et de Raouf Raïs, artiste associé. Deux concerts gratuits ont été proposés au public. Il y a eu ensuite le lancement de la troisième année de Démos Avignon-Provence avec un concert gratuit à destination des enfants et habitants des quartiers Démos, ouvert à tous les avignonnais. Sous la direction de Débora Waldman, le public a pu découvrir des œuvres de Lili Boulanger, Béla Bartók ou Louise Farrenc. Il y a eu ensuite une soirée à la Boiserie de Mazan, sous la direction de la cheffe allemande Ustina Dubitsky, lauréate de La Maestra, le concours des cheffes d’orchestre, et sous celle de Débora Waldman qui ont revisité nos classiques.
La rentrée continue avec encore deux rendez-vous pour ce mois de septembre Dans le cadre du dispositif Promenade Orchestrale, un cycle d’ateliers et de conférences autour des concerts de la saison aura lieu avec Avignon Bibliothèques. Rendez-vous ce mercredi 27 septembre à la Bibliothèque Ceccano pour une présentation de saison à deux voix autour des compositrices avec Héloïse Luzzati, directrice artistique de Elles Women composers et Debora Waldman. Mercredi 27 septembre. 18h. Entrée libre et gratuite. Bibliothèque Ceccano. Avignon.
Concert d’ouverture de la saison symphonique avec le pianiste Guillaume Bellom Sous la direction musicale de Débora Waldman, l’Onap aura le plaisir de retrouver le pianiste Guillaume Bellom pour interpréter le Deuxième Concerto de Saint-Saëns. à l’occasion du concert d’ouverture de la saison symphonique. Pour ce programme ‘Tourbillons’ nous aurons le plaisir d’entendre Sophie Gail dans ‘Ouverture les deux jaloux’, Camille Saint-Saëns et son Concerto pour piano n° 2 et la symphonie n° 4 ‘italienne’ de Felix Mendelssohn-Bartholdy, Vendredi 29 septembre. 20h. La FabricA. 11 Rue Paul Achard, 84000 Avignon.
Pourquoi le pape n’est pas venu à Avignon ?
Le Soroptimist International Avignon organise ce mardi 26 septembre 2023 à 18 heures dans les salons de l’Hôtel consulaire, 46 Cours Jean Jaurès à Avignon une manifestation qui se tiendra en présence de Madame Violaine Démaret Préfète de Vaucluse.Le Soroptimist International France a initié en 2022 des journées Femmes d’action qui peuvent se dérouler sous différentes formes : tables rondes, ateliers, temps de témoignages…
Pour sa première édition, le SI Avignon a fait le choix d’une manifestation sous forme de témoignages de femmes inspirantes, dynamiques et enthousiastes au parcours professionnel atypique et éclectique.
Nos invitées Sophie Devins cheffe mécanicienne de la Patrouille de France ; Georgia Lambertin Présidente de la Chambre d’Agriculture de Vaucluse ; Géraldine Parodi scaphandrière, archéologue, co-gérante d’une société de travaux sous-marins et co-présidente avec Estelle Lefebure de Spero-Mare ; Stéphanie Roch, sommelière, cheffe de cuisine et organisatrice de mariages ; Débora Waldman cheffe de l’Orchestre National Avignon-Provence.
L’objet de cette manifestation ? Bâtir un projet inspirant pour tous les types de femmes qu’elles soient en activité, en reconversion, en recherche d’emploi ou encore étudiantes.
L’objectif ? Partager des expériences et faciliter de nouvelles rencontres en créant un réseau de femmes permettant de mieux connaitre l’action Soroptimist à travers le monde, notamment en faveur du leadership et de l’autonomisation ; Développer le réseau SI Avignon en permettant à d’autres femmes d’en bénéficier et d’être ainsi utiles aux autres ; Changer notre image trop souvent méconnue ou perçue comme ‘vieillotte’ ou ‘de bonnes œuvres’ pour que le réseau Soroptimist International reste incontournable lorsqu’il est question de réseau professionnel ; Trouver de nouveaux contacts permettant de déceler des candidates pour le Prix ‘Envie d’Entreprendre’ qui récompense au niveau national des créatrices d’entreprise ; Accroître localement notre propre réseau afin d’intéresser des partenaires pour nous aider au financement de nos actions et participer une visibilité de type co-branding Et enfin donner aux femmes l’envie de nous rejoindre au sein du SI Avignon.
Ledéroulé de la soirée La manifestation débutera à 18 heures pour permettre aux femmes qui travaillent de nous rejoindre. Le public aura en face de lui 5 femmes qui – à tour de rôle – exposeront leur parcours professionnel et répondront aux questions. En fin de séance – et autour d’un verre – le public aura la possibilité de converser et d’échanger avec les intervenantes mais aussi entre elles ce qui leur permettra de nouer de nouveaux contacts et d’accroître leur réseau relationnel.
D’habitude, pour la pose de la 1ère pierre d’un bâtiment, on se sert d’un parpaing en pur béton. Là, c’est une brique en terre crue que les élus ont maçonnée à la truelle pour lancer officiellement le chantier de ‘Food’in’, un réseau formé par l’ARIA Sud (Association Régionale des Industriels Alimentaires), le CRITT (Contre Régional d’Innovation et de Transfert de Technologie) et l’IDRIA (Institut de Formation Régional de l’Industrie Alimentaire). Réseau qui regroupe 215 entreprises, 9 500 salariés et qui pèse 4 milliards de chiffre d’affaires.
Un bâtiment certifié BDM (Bâtiment durable méditerranéen) « Ce bâtiment de 3 étages (1000m2 en tout) sera un outil performant, unique au service des entreprises de l’agroalimentaire pour faire rayonner notre savoir-faire, notre compétence reconnue depuis plus de 30 ans dans le grand Sud-Est méditerranéen » a lancé Cyril Bertrand, directeur du CRITT. « Ce totem sera certifié ‘BDM’ (Bâtiment durable méditerranéen), il sera donc exemplaire du point de vue environnemental. » Il s’agira en fait d’une plateforme dédiée à tous les métiers de l’agro-alimentaire avec 6 ateliers au rez-de-chaussée, un pour appréhender les règles de sécurité, un pour la création et l’innovation en alimentation, un pour la recherche et le développement, un 4ème pour tester la sécurité des aliments, un autre pour améliorer la gestion des flux logistiques et un dernier pour se former à la mise en rayon.
Cyril Bertrand directeur du Critt et responsable du projet.
Clément Rabourdin, l’architecte de Montpellier qui a conçu cet immeuble avec son équipe a précisé que la conception des plans avait été précédée « D’une longue réflexion sur la meilleure façon de l’habiter, d’y travailler, sans dégrader l’environnement, en prenant en compte l’orientation, le mistral avec une façade nord en maçonnerie et une au sud en bois avec des casquettes de protection comme ombrières face au soleil. Autour, sans doute des arbres fruitiers pour voir le rythme des saisons s’inscrire dans le paysage. Plutôt que la climatisation, une solution géothermique a été trouvée ».
Accroître la performance globale des entreprises alimentaires Serge Hincker, président de l’ARIA a insisté : « Food’in a pour vocation d’accroître la performance globale des entreprises alimentaires en synergie. Cette bannière, c’est une sorte de guichet unique pour défendre les adhérents, les accompagner dans la commercialisation de leurs produits. Tous les entrepreneurs du secteur se sentiront chez eux dans cette maison de l’agro-alimentaire ». La présidente du CRITT Alimentation ajoute : « 1/4 des émissions de gaz à effet de serre provient de nos assiettes, nous devons donc inventer l’alimentation de demain et changer nos habitudes en profondeur ».
Au nom du Grand Avignon, Guy Moureau a précisé que « L’agglomération a versé 558 000€ pour financer cet outil qui permettra de former et d’installer des paysans qui pourront vivre dignement de leur travail ». Et pour la Région Sud, Bénédicte Martin conclura : « Ici, à Avignon, la filière agro-alimentaire est un atout majeur, stratégique de ce territoire. Nous avons tout : les lycées agricoles, l’INRAE (Institut National de la Recherche Agronomique et de l’Environnement) et ses centaines de chercheurs, l’ISEMA (Ecole Supérieure de Commerce des Entrepreneurs de la Naturalité), l’ISARA (Ecole d’ingénieurs), l’Université et ses agrosciences, Terralia, le pôle de compétitivité fruits & légumes. Nous avons le pain et le couteau pour performer. D’ailleurs, notre subvention s’élève à 660 000€ pour que ce bâtiment sorte de terre et pour montrer notre engagement auprès de la filière ».
Marc Pouzet, actuel président du Ceser, anciennement, patron de l’usine de conservés Marius Bernard et surtout créateur de l’ARIA SUD en 1988. Yves Bayon de Noyer, maire du Thor et alors patron d’Agis, lui avait ensuite succédé.
Parmi les invités de cette cérémonie de pose de la 1ère brique de Food’in, Marc Pouzet, actuel président du CESER ( Conseil économique, social et environnemental de la Région Sud). Dans une autre vie, il a dirigé l’usine de conserves Marius Bernard à Saint-Chamas, et en 1988, il a créé l’ARIA SUD « Quand il n’existait pas encore d’organisation entre la branche agro-alimentaire, les paysans et leurs syndicats. Ensuite, c’est Yves Bayon de Noyer, futur fondateur d’Agis en Courtine, aujourd’hui maire du Thor qui a encore plus développé l’agro-alimentaire dans le Vaucluse avec le Pôle de Compétitivité Fruits & Légumes et le concours Trophélia ». Ce nouveau site ‘4.0’ sera opérationnel en 2024.
Pourquoi le pape n’est pas venu à Avignon ?
L’association France Amérique Latine 84 (FAL84) commémore les 50 ans du Coup d’État au Chili.
Bien avant les tours jumelles aux États-Unis, la date du 11 septembre a tristement marqué les mémoires. En 1973, au Chili, le bombardement de la Moneda et la mort du président socialiste démocratiquement élu Salvador Allende ouvre le triste chapitre des dictatures du plan Condor. Au Chili, la dictature d’Augusto Pinochet se soldera par près de 150 000 prisonniers politiques et/ou d’opinion, plus de 27 000 personnes torturées, des centaines de milliers d’exilés politiques, 2279 assassinés ou disparus, près de 25 000 bébés volés.
Une journée de commémoration au Théâtre des Carmes
La journée débutera à 17h avec la projection d’un film documentaire de 52min « Au nom de tous mes frères » de Samuel Laurent Xu. Ce film s’inspire du journal tenu à Santiago par Nadine Loubet, religieuse dominicaine française. Il retrace la douloureuse histoire de la dictature militaire et la résistance d’une femme au côté du peuple chilien. A 19h, une soupe populaire en musique précédera une conférence désarticulée sur Pablo Neruda d’après un texte de Luis Sepulveda.
Le programme de ce samedi 23 septembre
17h00. « Au nom de tous mes frères ». Film documentaire (2019) et rencontre-débat avec le réalisateur, Samuel Laurent Xu. Entrée 5€.
19h00. Soupe Populaire. « Olla común » dans une ambiance musicale (chants de Victor Jara). Entrée et prix libres. En partenariat avec Oh Que bueno !!!
20h. Concert La Chorale Sauvage. Chants engagés, du Chili et d’ailleurs suivis d’une « Conférence désarticulée sur Pablo Neruda ». Entrée 5€.Mise en scène de Victor Quezada Perez, d’après un texte inédit de Luis Sepulveda et des poèmes de Pablo Neruda. Avec Juliette Runarvot (harpe), Armelle Sebban (piano) et une dizaine de comédiens amateurs. En partenariat avec le Conservatoire du Grand Avignon. Concert et Théâtre. 10€.
Samedi 23 septembre 2023. Forfait journée de 17h à 22h. 12€. Théâtre des Carmes. 6 place des Carmes. 04 90 82 20 47. theatredescarmes.com
Pourquoi le pape n’est pas venu à Avignon ?
C’est la reprise pour « Midi à l’Opéra » Le principe ? Programmé à l’heure du déjeuner, un vendredi par mois, à l’attention de tous les publics, le concert est gratuit et les sandwichs sont acceptés dans la Salle des Préludes ! Il est cependant prudent de venir retirer un billet en avance car la jauge est limitée.
Le trio Holiday pour ouvrir la saison Dans l’intimité de la salle des Préludes, Camille Reusser au chant, Véran Pascual au piano et Benoit Rapetti à la contrebasse vont nous proposer un moment musical autour de grands standards de jazz. De grands classiques ou des mélodies plus confidentielles à découvrir.
Vendredi 22 septembre 2023. 12h30. Gratuit mais jauge limitée. Salle des Préludes. Opéra Grand Avignon. 4 Rue Racine. Avignon. 04 90 14 26 40. www.operagrandavignon.fr
Pourquoi le pape n’est pas venu à Avignon ?
Be Energy, la première usine au monde de régénération de batteries, fondée par Bertrand Coste en 2014, vient d’être inaugurée, 178, rue de l’Aulanière en Courtine à Avignon. L’entreprise passe, pour l’occasion, de 150 à 1 500 m2. C’est dire le besoin d’espace de cette société en pleine expansion mondiale.La société a réalisé un chiffre d’affaires de 1,7M€ en 2022 et prévoit 2,5M€ en 2023.
Plus de 150 personnes, institutionnels, clients de grands groupes français, fournisseurs, partenaires et prospects, étaient présents pour saluer sa formidable ascension et son expertise française dans la recherche et développement de la régénération de batteries de tous types de technologie.
Bertrand Coste recevant le Coq vert de BPI France
Son fer de lance ? La R&D qui lui a permis de développer des technologies 100% françaises, 8 à 10 fois supérieures aux régénérateurs de batteries actuellement sur le marché.
Du coup Be Energy connaît une croissance exponentielle dans plus de 50 pays, via un réseau d’ateliers clés en main et où l’entreprise est la seule en Europe à concevoir ses régénérateurs en France. Ses principaux clients ? Les professionnels de la manutention et les industries.
Inauguration de l’usine avec Bertrand Coste, Camille Schneuwly, Bernard Vigne et Violaine Richard
Et, si le réemploi, déjà très présent dans les pays en voie de développement pour cause de nécessité, il trace son chemin en Europe, pour cause de… règlementation et de comptabilité extra-financière. Il apporte aussi dans son escarcelle de substantielles économies. Car réemployer des batteries, filtrer des huiles industrielles et revoir des moteurs offre un sacré coup de pouce aux industriels, en termes de longévité de matériel, d’économie d’achat et de RSE (Responsabilité sociétale des entreprises).
En clair ? Le réemploi, pour commencer, c’est 50% moins cher 50% de déchets en moins ; Ce sont des batteries, des huiles industrielles et bientôt des moteurs dont l’utilisation pourra être prolongée plus de deux fois leur durée de vie initiale. Le réemploi est également source d’emploi local ; intervient en multipliant de 50 à 70 fois le crédit de décarbonation, essentiel à la réduction de pollution des gaz à effet de serre et, cerise sur le gâteau, est 100% RSE.
Les nouvelles ouvertures se font, la plupart du temps en joint-venture –association d’entreprises et de moyens pour conquérir de nouveaux marchés- comme prochainement à l’île Maurice, en Indonésie, à la Martinique, au Bénin et en Corée du Sud, à Séoul où Be Energy Korea ouvrira sa filiale, un centre de régénération et travaillera pour le compte, excusez du peu, du métro Séoul Company.
Test de batteries
Vous avez dit comptabilité extra-financière ? Le modèle économique de Be Energy est boosté, en Europe, par la comptabilité extra-financière. Enjeu ? Mesurer les conséquences de l’activité humaine sur l’environnement dans le cadre de la lutte contre le dérèglement climatique. En réalité c’était dans les tuyaux depuis les années 2010 tout d’abord dans le cadre international puis d’une directive européenne –CSRD, corporate sustainability reporting directive- applicable au 1er janvier 2024.
Pour faire simple ? Il est question des performances globales de l’entreprise comme d’intégrer des décisions stratégiques de facteurs non-financiers, d’instaurer une meilleure transparence entre les parties prenantes, et, surtout, de valoriser l’impact positif de l’entreprise sur l’environnement et la société.
Et l’inclusion dans tout cela ? Dans le cadre du projet d’une société inclusive, Be Energy a tissé un partenariat avec l’entreprise adaptée OptimisT, fondée et dirigée par David Corbière. Mission ? Créer de l’emploi pour les personnes en situation de handicap, dans le cadre de la RSE. Champ d’action ? La logistique adaptée, celle aussi de la livraison pour le dernier kilomètre et, maintenant, la régénération de batteries avec Be Energy. Ses déjà autres partenaires ? Aftral, Airbus, Isovation, l’Agefiph, La Poste, La Région Occitanie, Spie, L’Union des entreprises adaptées.
Ils ont dit C’est Mickaël Balondrade, le general manager qui a entamé la présentation de la société «Be Energy vit un moment historique, symbole de son développement et de sa croissance, lors de l’inauguration de la première usine au monde de régénération de batteries de tous types de technologies confondues : plomb, Nimh pour les batteries full hybride ou rechargeables, Nickel Cadmium et Lithium.» Pour l’occasion, le directeur général a annoncé une future collaboration avec Airbus sur la régénération des batteries et des huiles minérales industrielles.
Mickaël Balondrade, directeur général de Be Energy
Bertrand Coste, président et fondateur de Be Energy «Quand on a commencé en 2005, personne ne savait ce qu’était la régénération de batteries et aujourd’hui je vous invite dans le 1er site industriel en France et en Europe de régénération de batteries. Notre activité ? Doubler la durée de vie des batteries et lutter contre l’obsolescence programmée. C’est aussi mécaniquement une réduction drastique des déchets et la création d’emplois car, aujourd’hui, nous sommes 19 alors qu’en 2019 j’étais tout seul. L’année dernière, plus de 50 emplois ont été créés dans l’économie circulaire locale, non-délocalisable via nos réseaux de Joint-venture, filiales et centres de régénération sous licence. La régénération est aussi une solution 50 à 70 fois moins carbonnée que le recyclage et, surtout, une alternative économique pour les objets finaux. C’est vertueux pour l’environnement et deux fois moins cher, soit 50% du prix du neuf.»
Plébiscités par l’ONU «Nous répondons à 6 objectifs du développement durable de l’ONU (Organisation des Nations Unies), a précisé Bertrand Coste. Nous avons été déclarés 89% moins impactants pour le climat car nous sommes l’une des rares entreprises du Sud de la France à générer des crédits carbones certifiés sur le marché du crédit carbone volontaire. Nous disposons de crédit carbone pour les transports, via la régénération de batteries et des huiles minérales. Les ratios ? Avec une tonne de batterie régénérée nous économisons 3 tonnes de CO2 par rapport au recyclage. Ici nous traiterons des dizaines de milliers de batteries de démarrage par an et des centaines de batteries de traction et stationnaires, toutes technologies confondues.»
«Nous allons connaître un important essor du fait d’une demande pressante, prévoit l’entrepreneur, notamment avec la nouvelle comptabilité non financière, obligeant tous les acteurs à forcer le trait sur le réemploi. Nous n’avons pas choisi la facilité puisque les usages du commerce, depuis des décennies, étaient l’achat, le déchet et le recyclage pour racheter du neuf. Nous, nous allons démonter, nettoyer, récurer, reconnecter, ressouder, régénérer pour essayer de récupérer absolument tout ce que nous pouvons. C’est ingrat, mais nous le ferons parce que nous n’avons plus le choix afin de trouver des solutions de décarbonation.»
Bernard Vigne de l’Adème
Bernard Vigne, coordinateur scientifique auprès de l’Adème Paca, expert de l’économie circulaire et des déchets «Nous intervenons pour la lutte contre le changement climatique, l’économie des ressources, et la recherche. Nous avons soutenu un projet Be Energy au niveau régional, pour la régénération des batteries au plomb ainsi qu’une machine connectée en réseau très innovante ‘Master pro’ qui sera possiblement vendue dans le monde entier.»
La concurrence «Si la concurrence Américaine et Coréenne est présente, Be Energy occupe déjà l’espace grâce à ses avancées technologiques et si la société a commencé avec les batteries au plomb qui sont très nombreuses sur le marché, celui de la régénération des batteries des véhicules hybrides, sur laquelle Be Energy travaille déjà, offre un immense potentiel, relate Bernard Vigne. A l’Adème (Agence de l’environnement et de la maîtrise d’énergie) nous choisissons des projets entrant dans l’un de ces 3 critères : la création d’emplois, les avancées technologiques françaises et la structuration économique du territoire. Be Energy coche les 3 cases. Bravo à Bertrand Coste pour sa pugnacité.»
Camille Schneuwly de BPI France
Camille Schneuwly pour BPI France, en charge du plan Climat «Notre rôle consiste à faire émerger les champions de demain sur ce volet, à accompagner les entreprises traditionnelles dans la transition écologique et énergétique. Nous accompagnons Be Energy de longue date, notamment pour le volet innovation. Nous saluons ce travail de longue haleine sur la recherche ainsi que l’entrée de Be Energy dans la communauté du Coq vert. Celle-ci fédère et anime les entreprises en transition, dans ses aspects les plus vertueux, ainsi que les offreurs de solutions. Notre objectif ? Proposer des formations, créer des événements en local et national, favoriser l’émulation, faire se parler ses différentes entreprises, pour avancer tous ensemble. Be Energy offre le tiercé gagnant de la transition écologique et énergétique : éviter l’import de batteries neuves, réduire les déchets industriels très critiques et compenser en mettant sur le marché volontaire des crédits carbone. C’est si nouveau qu’il n’existe pas encore de listing français répertoriant des entreprises proposant cela. C’est une fierté pour nous de vous accompagner dans cette belle aventure.»
Violaine Richard
Violaine Richard, conseillère régionale, vice-présidente de la Commission Transition écologique «Je représente Renaud Muselier qui souhaitait absolument venir mais qui ne l’a pas pu. La Région soutient le développement économique des écosystèmes locaux ainsi que la transition écologique. D’ailleurs, depuis 2023, tous nos soutiens vont dans ce sens, dans le cadre du Schéma régional de développement économique d’innovation et internationalisation où intervient également notre ‘Plan climat, gardons une Cop d’avance’. Nous sommes aussi chef de fil de l’économie circulaire depuis la Loi Notre. L’innovation technologique et la décarbonation des transports sont aussi essentiels à notre développement et Be Energy répond à toutes ces problématiques en obtenant de nombreuses récompenses nationales et internationales, en réalisant une croissance importante et une abondante activité à l’export. Avec tout cela vous êtes dans le Vaucluse et dans notre région Sud-Paca où nous vous soutenons depuis 2019 à hauteur de 565 000€.»
Visite de l’atelier batteries Nimh
Parlons chiffres «Be Energy est un acteur incontournable de la décarbonation des transports et de la mobilité, reprend Mickaël Balondrade, le general manager. Un exemple ? Lorsque l’on regénère 100 batteries de camion d’une marque connue, si celles-ci doivent être remplacées à neuf, ce sera 22 tonnes d’équivalence de CO2. Avec la solution Be Energy, c’est 266 kilos. C’est 84 fois moins carbonné. C’est l’équivalent de 10 595 jours de visionnage de séries Netflix et 21 allers-retours Paris-New-York.»
Les capacités de production «Nous sommes capables de régénérer 60 000 batteries de démarrage par an, relève le directeur général, 550 batteries de traction ou stationnaires, 800 pack batterie Nimh et hybrides auto-rechargeables et jusqu’à 1 300 packs de batteries au lithium, notamment pour les petites mobilités comme les vélos, les scooters et les trottinettes électriques avant d’opérer très vite sur la partie véhicules.»
Comment s’est écrite l’histoire «Nous sommes entrés dans ce nouveau lieu depuis janvier, précise Mickaël Balondrade. La nouvelle usine s’étend sur 1 500m2 -au lieu d’auparavant 150m2-. Nous élaborions des machines que nous envoyions à l’export et puis, petit à petit les gens sont venus toquer à notre porte pour nous demander de régénérer leurs batteries. Nous leur disions que l’on allait voir cela avec la R&D. Très rapidement cela a pris de l’ampleur jusqu’à développer complètement cette activité de prestation de services. Demain ? Nous arriverons à l’économie de la fonctionnalité où nous régénérerons le parc de batteries des transporteurs.»
Visite de l’atelier huile
«Nous devenons des vendeurs d’énergie Ce que veulent les transporteurs ? Que leurs machines fonctionnent H24, relate le directeur général. Les clients paieraient juste un abonnement pour disposer de batteries qui fonctionneraient tout le temps. L’idée ? Que la batterie ne tombe jamais en panne en faisant de la régénération préventive. Cela permettrait de prolonger l’utilisation d’une même batterie -normalement en fin de vie au bout de 5 ans- afin qu’elle puisse aborder les 8-9 ans. Nous avons été audités par des services de lobbying qui interrogeaient les entreprises du secteur pour Bercy. Nous leur avons dit qu’il fallait systématiquement faire passer des tests aux batteries avant qu’elles ne partent au recyclage afin que le plus grand nombre puisse être régénérer.»
Entrez-vous en compétition avec les marchands de batteries ? «Depuis le début nous nous sommes beaucoup battus parce qu’il y a énormément de lobbies sur les batteries. Nous ne sommes pas leurs meilleurs amis. Ça n’est pas grave car nos clients savent que les batteries fonctionnent, coûtent deux fois moins cher et qu’elles durent. Nous avons beaucoup commencé à l’export –qui représente 90% de notre chiffre d’affaires- et en Afrique. Leur culture ? La récup. ‘Avec deux voitures abimées j’en fais une neuve’. Nous on avance avec la règlementation européenne. Les entreprises s’y mettent de façon contraintes.»
Désormais avec la RSE toutes les portes s’ouvrent «Avant, nos interlocuteurs étaient des responsables techniques. Désormais cela vient directement de la direction générale via la RSE. Economie, comptabilité extra-financière, les grands groupes du Cac 40 qui possèdent un bon bilan veulent désormais un bilan extra-financier qui prouve qu’ils mènent des actions RSE. Et nous sommes là pour leur apporter toutes les solutions. Ils pourront alléger leurs amendes Agefiph (Association pour la gestion des fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées) en faisant appel à la régénération des batteries en économisant sur leurs achats, en améliorant leur bilan carbone et en faisant de l’inclusion via des sociétés comme Optimist qui fait de l’inclusion. Ils gagnent sur tous les tableaux.»
Précédents articles traitant de Be Energy ici et ici.
Visite de l’atelier diagnostic d’énergie et réparation de cellules