20 septembre 2025 |

Ecrit par le 20 septembre 2025

(Vidéo) Musée Angladon, le Douanier Rousseau et Alfred Lesbros mis à l’honneur

Du 27 septembre au 31 décembre 2023 le Musée Angladon met à l’honneur le Douanier Rousseau (1844-1910) avec deux de ses tableaux, L’Enfant à la poupée (huile sur toile, 67 x 52, vers 1892), conservé au Musée de l’Orangerie, ainsi que La Basse-cour (huile sur toile, 24,6 x 32,9, [1896-1898]), conservée au Musée national d’art moderne-Centre Pompidou.

Ces deux tableaux font l’objet de prêts exceptionnels,
en échange de La Blouse rose d’Amedeo Modigliani, présentée au Musée de l’Orangerie dans l’exposition Amedeo Modigliani. Un peintre et son marchand, et de trois dessins de Picasso prêtés au Centre Pompidou pour l’exposition Picasso. Dessiner à l’infini. Cet accrochage donne l’occasion d’un hommage au peintre dit naïf, admiré par les avant-gardes du XXème siècle.

Henri Rousseau trouve très logiquement place au sein du Musée
qui doit l’essentiel de sa collection à Jacques Doucet (1853-1929). En effet, le couturier-collectionneur fut un admirateur de l’artiste. Il fit l’acquisition de La charmeuse de serpent auprès de Robert Delaunay. Ce dernier le lui céda à la seule condition que Doucet le léguât au Louvre. C’est ainsi que La Charmeuse, l’un des plus grands tableaux de Rousseau, et aussi l’un des plus célèbres, entra dans les collections nationales en 1936. Les toiles de Rousseau s’inscrivent ici, dans la salle du Musée consacrée à l’Ecole de Paris, en dialogue avec les précurseurs de la modernité avec qui il entretint des liens féconds. En particulier Picasso, qui organisa en 1908,  dans son atelier du Bateau-Lavoir, un banquet en l’honneur de ce «demi-raté et conscient de l’être», mais aussi Delaunay, qui fut son ami proche, et Apollinaire, qui rédigea son éloge funèbre.

Le Douanier Rousseau (dit), Henri Rousseau (1844-1910).
Paris, musée de l’Orangerie. RF1963-29.’Enfant à la poupée. [Vers 1892].
Huile sur toile. 67 x 52. © RMN-Grand Palais (Musée de l’Orangerie) / DR

Dans cette mouvance, le Douanier occupe une place singulière.
Employé de l’octroi, ce qui lui vaut son surnom, il entre tardivement en peinture, à l’âge de vingt-huit ans, pressé d’exprimer la fraîcheur de sa vision, soucieux de ne pas tomber dans la réaction aux conventions de l’art occidental, travers qui caractérise bien des courants de la modernité en peinture. Ouvrant des fenêtres dans le prosaïsme pesant de l’époque, Rousseau croit aux vertus de la science et du progrès, et trouve seul son chemin en peinture. L’honnêteté de cette position qu’il s’acharne à tenir dans son art comme dans sa vie, la naïveté qu’il chérit, la candeur qu’il exprime renforcent l’autorité de son œuvre et lui donnent le statut d’exemple pour toute une génération d’artistes d’avant-garde. Selon Apollinaire, qui contribue à bâtir son mythe, Rousseau peint sa propre réalité, dans des toiles minutieuses à la poésie déconcertante, où le proche semble lointain, l’étrangeté familière, le moderne ancien et l’ancien nouveau.

Les toutes premières critiques sont dures à son égard.
Georges Courteline acquiert pour un franc son Portrait de Pierre Loti qu’il considère comme « le clou et le pivot du musée des horreurs ». En 1905, le Salon d’automne présente, aux côtés de tableaux d’Henri Matisse, André Derain et Raoul Dufy, Le lion, ayant faim, se jette sur l’antilope, à l’origine sans doute du mot railleur de Louis Vauxcelles faisant de la salle où il est présenté, une « cage aux fauves ». La force primitive de ses toiles et le traitement clinique de cette imagerie interpelle pourtant la communauté artistique. Fascinés par la figuration primitive et exotique de Rousseau, notamment dans ses Jungles luxuriantes, Picasso et Delaunay, comme Gauguin, voient dans son œuvre la mise en image d’un retour bénéfique aux origines, porté par un inconscient libéré, tendu vers une simplification des formes, montrant la possibilité d’une expression nouvelle, guidant ainsi les mouvements à venir, fauve, cubiste, surréaliste.

La Basse-cour (huile sur toile, 24,6 x 32,9, [1896-1898]), conservée au Musée national d’art moderne-Centre Pompidou

Il sera également question d’Alfred Lesbros avec sa place des Corps Saints à Avignon, tirée de la réserve du musée Angladon.

Alfred Lesbros (Avignon 1873 – Avignon 1940) est un maître provençal ayant appartenu au Groupe des Treize qui rassembla, entre 1912 et 1913, des peintres et sculpteurs avignonnais dont Clément Brun, Claude Firmin, Jean-Pierre Gras. Proche de Jules Flour et Pierre Grivolas, il est influencé par les grandes tendances artistiques qui traversent le début du XXème siècle, de l’impressionnisme au cubisme. Par ses audaces formelles et chromatiques, il occupe une place à part dans l’école avignonnaise.

Avignon, source d’inspiration
Alfred Lesbros est né à Montfavet en 1873 dans une famille de propriétaires terriens installés dans le Vaucluse depuis plusieurs générations. Il habite au centre de Montfavet toute sa jeunesse, non loin d’une petite rue portant maintenant son nom. Il se fixe à Avignon en 1897. Il fréquente l’Ecole des beaux-arts sous la direction de Pierre Grivolas et se familiarise avec ses principes de lumière pointilliste, avec des surfaces et touches de couleur séparées, cernées de foncé bleu ou noir. Il est influencé par Puvis de Chavannes, ses fresques du Panthéon et l’Art nouveau qui triomphe en 1900. Gauguin, Toulouse-Lautrec, Maurice Denis l’inspirent ; il aime leur liberté, leur simplicité.

Durant la période 1900-1914, à côté de son travail de commerçant à Avignon,
il peint le dimanche, surtout à Villeneuve les Avignon. Il se lie d’amitié avec les peintres Joseph Hurard, Joseph Meissonier, Jules Flour, Léon Colombier. A partir de 1908, il expose au Salon des indépendants à Paris, et dès 1915 sa situation lui permet de s’installer dans un vaste atelier et de se consacrer totalement à son art. Il se lance dans des recherches picturales à base de pochoirs, qu’il expose en 1922 au Salon d’Automne et au Salon des indépendants à Paris, où il sera présent jusqu’en 1928.

De 1934 à 1936, c’est pour lui la grande période de la joie et de la couleur, des rues d’Avignon, des fêtes.
Dans ces années-là, il se rapproche du fauvisme, admire Matisse et Marquet. Il hante plus souvent la ville, travaille autour du palais des papes et de la métropole, à des motifs plus familiers. Il vit rue Baracane et découvre la beauté de son quartier : la place des Corps Saints, l’été, est un asile de fraîcheur. Des couleurs vives bien que dans l’ombre, des indications amusantes reproduites avec une feinte naïveté, la luxuriance de couleurs posées en larges touches, d’une manière un peu impressionniste construisent son credo artistique des « belles formes, belles valeurs, belles couleurs ». Il demeure toute sa vie sensible aux choses de la rue comme peintre de la « réalité poétique ». Il laisse un millier de toiles. En 1981, 41 ans après sa mort, une rétrospective lui est consacrée au Palais des Papes.

Le groupe des Treize
Alfred Lesbros est de ceux qui créent à Avignon le groupe des Treize. Auguste Chabaud, Gontier, Maureau, Jean-Pierre Gras, le graveur Germain, l’estiment. La jeune génération, où se côtoient Paulette Martin et Jean Angladon, les fondateurs du Musée, mais aussi des artistes comme Tramier, Devèze, Chartier, Labastie, l’admire et vient lui demander conseil. Artistes et intellectuels se retrouvent alors tous les soirs dans le décor 1900 de la « Rich’Tavern », aujourd’hui disparue, où les rejoignent les Parisiens de renom de passage dans le midi.

Dans ce contexte d’effervescence intellectuelle et artistique,
le groupe des Treize se constitue en réaction au « diktat » de la Société vauclusienne des amis des arts. En effet, cette institution décide d’organiser en juin 1912 une exposition réservée « exclusivement aux paysagistes vauclusiens », excluant de ce fait les graveurs, sculpteurs, architectes, ainsi que les artistes non vauclusiens. Le groupe des Treize, a contrario, tient à privilégier l’ouverture aux différentes techniques, et à ne pas limiter ses horizons géographiques aux frontières du département. Il organise sa première exposition en décembre 1912. Un succès, réitéré l’année suivante. Mais en 1914, plusieurs de ses membres dont Lesbros sont mobilisés, la guerre coupe court à l’enthousiasme et aux projets. Le groupe des Treize a vécu.

Les infos pratiques
Musée Angladon – Collection Jacques Doucet. 5, rue du Laboureur à Avignon. 04 90 82 29 03. Du mardi au dimanche, de 13h à 18h. Dernière admission à 17h15 www.angladon.com
Mireille Hurlin

Les Corps Saints à Avignon Copyright Musée Angladon

(Vidéo) Musée Angladon, le Douanier Rousseau et Alfred Lesbros mis à l’honneur

Patrick Armengau, commissaire-priseur de l’Hôtel des ventes d’Avignon propose des tableaux, du mobilier ancien et des objets d’art ce vendredi 27  avec 322 lots, ainsi que samedi 28 octobre avec 546 lots.

Parmi les objets à la vente, la mythique et iconique chaise longue en métal tubulaire chromé d’après le modèle LC4 avec sa garniture marron glacé d’après Le Corbusier Jeanneret-Perriand à partir de 300-500€. Deux beaux fauteuils club ‘moustache’ en cuir fauve clouté -vers 1950- à partir de 400 à 500€. Un étonnant bureau-malle en contreplaqué. Il s’ouvre par deux abattants découvrant, à l’intérieur de chacun des petits rangements et étagères. Au centre du pupitre rabattable se trouve un luminaire coulissant. Les enchères commenceront à partir d’entre 300 et 500€.

Parce que cet objet est aussi ravissant que lumineux,
on aime ce flacon piriforme en verre doublé signé avec inclusions de paillettes dorées dont la vente est estimée, au départ, à partir d’entre 100 et 200€. Parce qu’elle est sublime, on adore cette guitare électrique Fender modèle Stratocaster, manche Mapple neck USA avec son numéro de série et son étui à partir d’entre 1 000 et 1 500€.

Enfin, parce qu’on a des envies de bord de mer,
d’air salin et vivifiant voici que paraît le bord de mer et côte rocheuses, une huile sur toile de Paul Elie Gernez (1888-1948) datée de 1917 à partir d’entre 1 500 et 2 000€. Enfin, pour sa touche de couleur et sa belle expression, on pourrait presque sentir les fragrances de cette nature morte au bouquet de roses, une aquarelle signée Blanche Odin (1865-1957) estimée à partir d’entre 1 000 et 1 500€.

Bouquet de roses

Les infos pratiques
Vente Tableaux, mobilier ancien et objets d’art. Vendredi 27 octobre à 14h. Ecoles provençales et arts du XXe siècle. Expositions jeudi 26 de 10h à 12h et de 14h à 18h et vendredi 27 octobre de 10h à 12h. Egalement vente Samedi 28 octobre à 9h30 et à 14h, avec une exposition jeudi 26 matin et après-midi ainsi que vendredi 27 octobre de 10h à 12h. Espèces maximum 1 000€. Frais de vente 24% TTC. Hôtel des ventes d’Avignon. 2, rue Mère Teresa à Avignon. 04 90 86 35 35 contact@avignon-encheres.com. Les 322 lots sont visibles ici.

Les prochaines ventes
Lundi 13 novembre : Motos et automobiles de collection. Samedi 25 novembre : Bijoux et accessoires de mode. Samedi 2 décembre Tableaux et objets d’art et Samedi 16 décembre vins et spiritueux.


(Vidéo) Musée Angladon, le Douanier Rousseau et Alfred Lesbros mis à l’honneur

Après avoir emmené une nouvelle équipe au cœur de la vénérable institution «d’un théâtre tenu par des artistes pour des artistes et où l’on vit la culture», Julien Gélas a en charge de continuer et renouveler la belle aventure du Chêne noir. Comment ? En l’ouvrant aux nouvelles technologies, en mixant les approches culturelles, en faisant émerger, sur les planches, de nouveaux talents, en séduisant les nouvelles générations… Et, aussi , en continuant à appréhender un monde multiculturel où tout s’accélère. Dans cet océan de propositions, d’informations, le directeur du Théâtre du Chêne noir propose le temps de la réflexion, le goût pour la musique, les beaux textes, la poésie et le nécessaire ancrage de repères. Plus de 150 personnes étaient présentes pour cette présentation de la saison 2023-2024 qui a eu lieu à l’Hôtel d’Europe.

Fabien Olicard

Les mystères de l’esprit humain,
avec Fabien Olicard,
Samedi 28 octobre à 20h.

Pile ce qui nous fallait pour commencer avec Fabien Olicard pour ‘Les mystères de l’esprit humain. L’histoire ? Patrick Baud explore l’étrangeté du monde depuis plus de 15 ans. Sa chaîne youtube Axolot compte plus de 630 000 abonnés. Il sera l’animateur de la soirée.

Et sera là pour nous faire découvrir Fabien Olicard qui compte, lui, 5 millions d’abonnés et 1 milliard de vues. Ce touche-à-tout est ultra présent sur les réseaux sociaux et ses livres sont des best sellers. Mais surtout, en moins de 10 ans, il a su imposer avec humour et surtout pédagogie son travail sur les sciences et le cerveau. Ensemble, Patrick Baud et Fabien Olicard, nous feront approcher les mystères de l’esprit humain. Une production en partenariat avec Pandora.

Les infos pratiques
Les mystères de l’esprit humain avec Fabien Olicard. Samedi 28 octobre à 20h, pour une durée 1h30 et pour tout le public. De 5 à 17€. Réservation ici.

Philippe Caubère

Les lettres de mon Moulin,
D’Alphonse Daudet avec Philippe Caubère,
Jeudi 16, Vendredi 17, et dimanche 19 novembre.
On se régale de retrouver Alphonse Daudet que l’on a adoré étant enfant. Voici ces écrits ressuscités par le talent d’un Philippe Caubère talentueux en pleine effervescence aussi théâtrale que créative. On retrouve avec délectation Maître Cornille, Monsieur Seguin et sa chère chèvre Blanchette, le révérend père Gaucher, le curé de Cucugnan pris de gourmande frénésie en pleine messe, Saint Pierre, le diable…

Philippe Caubère y fait une prestation phénoménale
qui fait hurler de rire les petits comme les grands, pourtant, sans trahir une ligne, un souffle des textes d’Alphonse Daudet. Et puis l’artiste présentera le dernier volet de son triptyque hommage au grand auteur avec –après la Chèvre, La mule- Les étoiles, texte moins connu et des plus romantique. Des écrits de voyages du golfe d’Ajaccio aux rives des îles Lavezzi, de la merveilleuse petite ville d’Arles, du ponton du Mas-de-Giraud aux contreforts du Luberon en passant par la Camargue, Eyguières et même Paris. Philippe Caubère présentera ainsi trois spectacles le temps de trois soirées.

Les infos pratiques
Les lettres de mon moulin avec Philippe Caubère. La chèvre jeudi 16 novembre à 20h pour une durée de 1h30 à partir de 7 ans. La mule vendredi 17 novembre à 20h, pour une durée de 1h30 à partir de 7 ans et Les étoiles dimanche 19 novembre à 17h pour une durée de 1h30 à partir de 7 ans. De 5 à 30€. Réservation ici.

Alexandre Jollien


La sagesse espiègle
Rencontre avec Alexandre Jollien,
Samedi 25 novembre à 20h
Nous voici repartis pour l’espiègle sagesse d’Alexandre Jollien, avec, en maître de séance Patrick Baud. Alexandre Jollien est ce philosophe et écrivain qui nous secoue en nous invitant, au quotidien, à vivre dans la joie. Il sait de quoi il parle puisque par trois fois, dans le sein maternel, le nourrisson s’est pris le cou dans le cordon ombilical ce qui le laissera en situation de handicap avec des souffrances que nous sommes loin d’imaginer. Aimé et soutenu par sa famille, grandi en institution de 3 à 20 ans, il veut, depuis sa rencontre avec Platon, ‘vivre meilleur plutôt qu’à vivre mieux’. Celui qui marchera, à force de pugnacité, à l’âge de 8 ans, passera une licence en lettres, deviendra père de famille et écrivain, partagera avec le public du Chêne noir sa philosophie de la joie.
La soirée se fait au profit de l’association ‘C’est pour toi’ –enfants handicapés de Vaucluse-. Une conférence en partenariat avec Pandora création.

Les infos pratiques
La sagesse espiègle avec Alexandre Jollien. Samedi 25 novembre à 20h, pour une durée d’1h30, tout public. De 5 à 17€. Réservation ici.

Les rencontres de l’Eloquence
Vendredi 27 octobre à 20h
Pour la 18e année consécutive, le Chêne Noir accueille dans la salle Léo Ferré «Les Rencontres de l’éloquence», qui voient s’affronter chaque année, des candidats-avocats -ayant 2 à 10 ans de barre- dans de superbes et totalement loufoques joutes oratoires, renouant ainsi avec la grande tradition de leurs aînés…
Soirée en entrée libre, réservée en priorité aux détenteurs du Pass Saison du Théâtre du Chêne Noir.

Les infos pratiques
Les rencontres de l’Eloquence. Vendredi 27 octobre à 20h. Entrée libre. En partenariat avec l’Ordre des avocats d’Avignon.

Patrick Baud

La veillée
animée avec Patrick Baud et ses mystérieux invités,
Vendredi 8 décembre à 20h

Le principe ? Une scène, un public, des histoires vécues. La proposition ? Les gens –connus ou non- racontent des récits personnels. Lors de cette veillée l’on fera des rencontres, l’on partagera des histoires inoubliables, des parcours, des épreuves et des rêves. Une première au Théâtre du Chêne noir qui se fait le creuset d’expériences de vies, de moments émouvants, étonnants, et aussi inspirants.

Les infos pratiques
La Veillée. Vendredi 8 décembre. 20h. A partir de 12 ans. De 5 à 25€. Réservation ici.

D’Oc y Cuba

D’Oc y de Cuba
Concert et bal
Vendredi 15 décembre à 20h.
La rencontre de la Trova cubaine et des troubadours occitans. Il se pourrait qu’au 18e siècle les immigrants français de Saint-Domingue et d’Haïti soient arrivés à Cuba, intervenant même dans la Trova cubaine, en y apportant des poèmes et chansons d’amour des troubadours occitans. Les magiciens qui nous projetteront dans ce monde ? La Trova project, groupe dirigé par le pianiste de jazz Raphaël Lemonnier et la soubirane Trio vocal polyphonique féminin d’Occitanie.
Ce spectacle a été créé en juin 2023, avec le soutien de la Région Occitanie, de la ville de Nîmes, de l’association Le point de fuite et le Petit théâtre de la placette.

Les infos pratiques
D’Oc y de Cuba. Concert debout et bal en salle John Coltrane. Vendredi 15 décembre. 20h. Durée 2h. Tout public. De 5 à 25€. Réservation ici.

Compagnie Les pieds nus

Cyrano
Vendredi 22 décembre à 20h

Qui est ce héros solitaire, quadragénaire, au grand nez ? Cyrano interprété par trois femmes nous sert là une autre vision de sa pensée : ‘Il y a ceux qui gravissent la montagne, qui racontent leur périple et ceux qui narrent la beauté de celle-ci. Mais tout a-t-il été dit ? Vraiment ? Une production du Théâtre Les pieds nus.

Les infos pratiques
Cyrano. Vendredi 22 décembre à 20h, pour une durée de 1h40 et à partir de 7 ans. Représentations scolaires les jeudi 21 à 10h et 14h et vendredi 22 décembre à 14h. De 5 à 25€. Réservation ici.

Les infos générales
Le programme entier saison 2023-2024 ici. La billetterie ici. Les ateliers et pratiques théâtrales ici. Les scolaires ici. Le entreprises ici. Pour tout contact ici. Théâtre du Chêne noir. 8 bis, rue Sainte Catherine à Avignon. Réservation 04 90 86 74 87. Administration 04 90 86 58 11.


(Vidéo) Musée Angladon, le Douanier Rousseau et Alfred Lesbros mis à l’honneur

A l’origine de ce sextet de cordes, un trompettiste, Romain Leleu qui créé l’ensemble Convergences en 2010 pour devenir ensuite le Romain Leleu Sextet.

Les 6 compères, issus des plus grands orchestres français, se produisent dans le monde entier. Ils écument les scènes nationales et internationales en dépassant les barrières de styles et d’époques. Musiques de films, musiques contemporaine ou musique baroque, le pari est de jouer tout un répertoire diversifié même s’il n’a pas été écrit pour des trompettes ou des cordes.

Au programme
Trompette et direction artistique Romain Leleu
Violons Guillaume Antonini et Manuel Doutrelant
Alto Alphonse Dervieux
Violoncelle Caroline Boita
Contrebasse Philippe Blard

Wolfgang Amadeus Mozart.Der Hölle Rache. La Flûte enchantée
Franz Schubert .
Nacht und Traüme
Nikolaï Rimsky-Korsakov .
Shéhérazade
Antonin Dvořák .
Nocturne pour cordes opus 40
Camille Saint-Saëns.
Danse Macabre
Cole Porter.
Night and Day. Comédie musicale Gay Divorce
Bernard Herrmann.
Psycho Suite pour cordes.extraits
Philippe Sarde.
La Chanson d’Hélène. Les Choses de la Vie
Henry Mancini.
Moon River. Breakfast at Tiffany’s
Leonard Bernstein.
Tonight /Scène du balcon. West Side Story
Thelonious Monk.
Round Midnight /Autour de Minuit
Dizzy Gillespie.
Night in Tunisia

Les infos pratiques
Sextet du trompettiste Romain Leleu. Mardi 24 octobre. 20h. Durée 1h30. de 8 à 20€. Opéra Grand Avignon. Rue Racine. Avignon. 04 90 14 26 40. Tout le programme ici.


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Le leader français de la location de véhicules industriels avec conducteurs change de dirigeant à l’occasion des 60 ans de l’entreprise avignonnaise basée en Courtine.

Adrien Berto vient de prendre officiellement la présidence du groupe Berto, le leader français de la location de véhicules industriels avec conducteurs dont le siège social se trouve en zone de Courtine, à Avignon.
Représentant la 3e génération de cette entreprise fondée en 1963 par Emile Berto après son arrivée d’Algérie, ce dernier succède à Norbert Zoppi qui devient vice-président du conseil de surveillance après 22 ans passé au sein du groupe dont 8 comme président du directoire. Entretemps, c’est Pierre-Yves Berto qui avait assuré la direction de la société de 1982 à 2015.

Implanté en Courtine à Avignon, le groupe Berto a vu le jour en 1963. ©DR

455M€ de CA et 4 700 collaborateurs
Adrien Berto a rejoint la société familiale il y a 8 ans où il a occupé, tour à tour, les fonctions de chargé de mission, manager des opérations et des contrats, ingénieur commercial, directeur de filiale de région à Nantes, membre du directoire puis membre du comité exécutif. Un parcours d’intégration qui va lui permettre de mieux connaître les rouages de cette ETI (Entreprise de taille intermédiaire), véritable pépite cachée de l’économie vauclusienne, qui a réalisé un chiffre d’affaires annuels de 455M€ en 2022.
Berto, c’est 4 700 collaborateurs travaillant dans l’une des 82 implantations du groupe. C’est aussi des activités basées essentiellement en France, mais également en Belgique, aux Pays-Bas, en Allemagne, au Luxembourg, en Slovaquie, en Pologne et en Espagne. En tout, le groupe met à disposition de ses clients une flotte de 12 000 matériels.

D’autres mouvements au sein de la direction
Par ailleurs, ce changement de présidence s’accompagne également d’une réorganisation au sein du groupe visant à le structurer et à absorber la croissance de ces dernières années et celles à venir. Emmanuel de Maistre, qui siégeait déjà au directoire, est nommé directeur général en charge des opérations. Dans le même temps, le directoire s’adjoint également les expertises de Fanny Techer, directrice des ressources humaines et de la RSE, et Thibault Pinchon directeur administratif et financier, en charge du développement du business.
Le groupe vise un chiffre d’affaires de 700M€ pour 7 000 collaborateurs à l’horizon 2025.


(Vidéo) Musée Angladon, le Douanier Rousseau et Alfred Lesbros mis à l’honneur

La première édition vauclusienne du Salon international de l’art (SIAC©) qui a eu lieu du 13 au 15 octobre au Parc des expositions d’Avignon a obtenu un franc succès. Plus de 7 000 personnes ont fait le déplacement et près de 300 œuvres ont été vendues.

127 artistes ont investi les 2500 m² du Parc des exposition pour exposer, présenter et vendre leurs créations, mais aussi pour échanger avec les visiteurs. Certains exposants ont même été approchés par des professionnels du secteur, notamment des galeristes. Une aubaine pour cet événement qui souhaite offrir une visibilité aux artistes.

La date de la prochaine édition a d’ores et déjà été fixée. La seconde édition vauclusienne de l’événement aura lieu du 4 au 6 octobre 2024, au même endroit. En attendant, il sera possible de se rendre au SIAC© au Parc des expositions de Marseille du 15 au 18 mars 2024.

V.A.


(Vidéo) Musée Angladon, le Douanier Rousseau et Alfred Lesbros mis à l’honneur

Dévoilé au début du mois par 3IS Education, l’Institut international de l’image et du son, le projet de futur campus des métiers créatifs situé dans la zone d’Agroparc à Avignon devrait être pleinement opérationnel pour la rentrée 2026.

Cette école de 6 000m2 dédiée aux ICC (Industries culturelles et créatives) comprendra notamment 6 plateaux de tournage de 100 à 120 m2, des ateliers décors de 100m2, une régie multi-caméra, 2 studios de mixage multicanal, un studio d’enregistrement sonore, 12 salles informatiques, 20 bureaux, 20 salles de TD, 38 cabines de montages, 2 salles de dessin, 5 amphithéâtres de 75m2, 1 salle de projection de 250 m2 ainsi qu’une cafétéria de 300m2 avec une terrasse extérieure de 120m2.

Des locaux devant accueillir, à terme, près de 900 étudiants à découvrir dans la vidéo de présentation du campus 3IS Education ci-dessous.

© 3IS-Hobo

(Vidéo) Musée Angladon, le Douanier Rousseau et Alfred Lesbros mis à l’honneur

La 24ᵉ édition du Festival de la chanson française, organisée par l’association Planète bleue, débute avec une première session ce samedi 21 octobre à l’Atelier Florentin à Avignon. En tout, trois sessions auront lieu, ainsi que la demi-finale et la finale entre le 21 octobre 2023 et le 1ᵉʳ juin 2024

Le Festival de la chanson française se veut un tremplin pour les artistes. Lors de la première session ce samedi 21 octobre, une dizaine de candidats solo, duo, et groupes du Vaucluse et de toute la Région Sud interpréteront trois chansons de leurs compositions, que le public est invité à venir écouter.

L’Atelier Florentin accueillera les trois premières sessions les 21 octobre 2023, 27 janvier 2024, et 24 février 2024. La demi-finale aura lieu le 27 avril 2024 au Clos Folard à Morières-lès-Avignon, et la finale le samedi 1ᵉʳ juin 2024 à la chapelle des Italiens à Avignon.

Au terme du festival, plusieurs prix seront attribués comme le ‘Talent d’Or’, le ‘Prix coup de cœur’, le prix de la ‘Chanson originale’, et le ‘Prix du public’. Les lauréats pourront remporter une programmation d’une semaine au Festival d’Avignon 2024, un enregistrement d’un CD avec deux titres au studio La Mansarde à l’Isle-sur-la-Sorgue, une résidence artistique pour un perfectionnement, une programmation de concerts, ou encore un clip vidéo promotionnel.

1ʳᵉ session le samedi 21 octobre. 20h30. 10€ l’entrée. Atelier Florentin. 28 Rue Guillaume Puy. Avignon.

V.A.


(Vidéo) Musée Angladon, le Douanier Rousseau et Alfred Lesbros mis à l’honneur

Il était solaire, empathique, franc, loyal, souriant, bienveillant Guy Ravier. Ce mercredi matin, le tout Avignon, élus comme citoyens anonymes des quartiers sont venus au crématorium de la cité des papes lui rendre un dernier hommage, aux côtés de ses enfants, petits-enfants et amis. Après le décès de Florence, sa fille, de Fabienne sa belle-fille et de sa femme, Simone, il s’en est allé à 85 ans après une vie de professeur de lettres et de conseiller départemental, régional, de député et de maire.

« Il préférait les actes aux paroles. »

Jean-Luc Bruguier, ancien collaborateur de Guy Ravier pendant une dizaine d’années

Jean-Luc Bruguier, son collaborateur pendant une dizaine d’années, a pris la parole devant son cercueil. « Il préférait les actes aux paroles, il était attaché viscéralement à la condition humaine, il personnifiait les valeurs de la république. Dans son QG du 30 rue de la Balance, s’affrontaient de redoutables compétiteurs. C’était une ruche bouillonnante où énergie et humour corrosif s’entremêlaient ». Il poursuit : « Ce pur socialiste était discret, il n’aimait pas le faste, par-dessus tout il voulait agir au cœur d’Avignon. Sa fille Florence, partie trop tôt, gérait un agenda surchargé. Pour lui, rien n’était impossible il voulait améliorer la vie des gens, il bousculait l’ordre établi. Il s’était battu comme un lion pour qu’existe un service public funéraire pour que les familles frappées par le deuil ne soient pas en plus victimes d’escrocs. Merci pour ton amitié, ton engagement sans faille, pour notre ville et tous ses habitants » conclut-il entre deux sanglots.

« Il a posé les fondations d’un Avignon du XXIe siècle avec volonté, détermination et abnégation. »

Michel Gontard, président de Grand delta habitat et compagnon de route de Guy Ravier

Le regroupent de l’université sur un seul site à Sainte-Marthe et le positionnement de la gare TGV d’Avignon en Courtine sont à mettre au crédit de Guy Ravier.

Après ‘Que c’est beau la vie’ la chanson interprétée par Jean Ferrat, place à Michel Gontard qui a pris la parole, sans une note écrite. « Nous ne sommes pas venus ici pour te dire adieu, Guy, mais pour t’accompagner avec amitié. Tu aimais le jeu de boules, c’est là où se rencontrent les puissants et les humbles, la boule et le cochonnet. Dieu sait si certains se moquaient de toi, ce n’était pas comme au bridge où tu excellais avec Henri Coupon (ancien grand avocat d’Avignon) ».
Michel Gontard résume : « Tu as posé les fondations d’un Avignon du XXIe siècle avec volonté, détermination et abnégation ».
Un sentiment partagé par l’un de ses anciens opposants à la municipalité qui anonymement souligne « qu’en un seul mandat de maire, il a plus fait rayonner Avignon que quiconque ».

Un grand soldat de la République a qui l’on doit l’Université et la gare TGV de Courtine
Entré au PS en 1971, conseiller général (1979-89), conseiller régional (1986-88), député (1988-93) et surtout maire d’Avignon de 1989 à 1995, pendant un seul mandat, après Jean-Pierre Roux et avant Marie-Josée Roig, il n’a de cesse de se décarcasser pour le bien commun de l’ensemble de la population, intra comme extra-muros. Pêle-mêle, en 6 ans et 3 mois seulement, il a réussi à résorber l’habitat insalubre en réhabilitant les quartiers de Monclar, La Croix des Oiseaux, Champfleury, lancé la zone d’activité d’Agroparc, mis en œuvre la station d’épuration pour que les eaux usées ne soient plus déversées dans le Rhône, il a regroupé l’Université sur le site de l’ancien hôpital Sainte-Marthe.

Raillé par une partie de ses opposants en raison de ses qualités de boulistes, Guy Ravier, qui était aussi un joueur de bridge redoutable, a participé régulièrement au Grand prix des personnalités qui se tenait sur les allées de l’Oulle.

Michel Gontard, d’ailleurs, salue « Sa volonté que la gare TGV fût implantée en Courtine. Pour lui, le Rhône et la Durance étaient deux bras dans lesquels allait se lover la Coga, ancêtre du Grand Avignon. Comme le Petit Poucet, il égrenait ses petits cailloux sur le chemin du progrès pour qu’Avignon rayonne, grandisse, il était si fier de sa ville. Avec lui, on perd un grand soldat de la république qui savait que l’intérêt général n’était pas l’addition d’intérêts particuliers. Toute sa générosité, tout son cœur il les dédiait aux plus démunis, aux précaires, aux fragiles. Il était à l’écoute, infatigable humaniste » conclut-il, très ému.

« J’ai perdu un modèle de l’action politique. »

Cécile Helle, maire actuelle d’Avignon

Une deuxième chanson résonne alors dans le Funérarium, ‘Quand les hommes vivront d’amour’ composée par le québécois Felix Leclerc et c’est Cécile Helle qui témoigne. « J’ai fait sa connaissance au PS, je n’avais même pas 20 ans, il était une référence. A ses côtés, j’ai vu en 1981, quand la gauche est arrivée au pouvoir, qu’une autre vie était possible. S’il a été élu conseiller général, régional, député, maire c’est que la confiance des Avignonnais s’est renouvelée. Il était bon, proche des gens, à l’écoute, jovial, protecteur, un vrai militant de gauche. » Elle cite tous les dossiers qu’il a initiés, notamment la sauvegarde de l’intra-muros et l’inscription du Palais des Papes, de l’ensemble épiscopal et du Pont Saint-Bénézet au Patrimoine de l’Unesco en 1995. Elle finit par « J’ai perdu un modèle de l’action politique, notre peine est grande mais nous devons continuer à nous battre sur le chemin qu’il nous a transmis, tant les combats sont d’une cruelle actualité ».

Son fils, Jean-Paul Ravier.

Une version jazz, tout en douceur, piano-contrebasse de ‘La Marseillaise’ conclut la cérémonie où on voit nombre d’yeux rougis parmi les avignonnais réunis au Funérarium. Et sur grand écran, défilent des photos de Guy Ravier en famille, mais aussi avec les grands noms du PS, Michel Rocard et Jacques Delors.

De nombreux élus présents, alliés comme opposants
Ce parterre nous a replongés dans 25 ans de la vie de la Cité des Papes, avec David Fournier, d’anciens élus comme le sénateur UMP Alain Dufaut, les communistes Frédéric Meyer et André Castelli, Alain Cortade, l’ancien maire du Pontet, mais aussi Robert Rouch ex-maire de Velleron, d’autres politiques, Robert Fidenti, Valérie Wagner. Egalement, Raymond Duffaut, ancien directeur général de l’opéra d’Avignon, Michel Pacqueu (ancien directeur d’Avignon tourisme), Jacques Montaignac, Aymé Montal, André Ferren et les représentants de la Société des Membres de la Légion d’Honneur Philippe Massié et PierrePandraud.

Parmi les participants également Joël Granier, ancien maire de Morières où Guy Ravier et sa femme s’étaient installés en 2008 quand il en a eu assez des guerres fratricides du PS, de l’absence de reconnaissance voire de l’ingratitude de certains. C’est d’ailleurs une chiraquienne pur-sucre, la maire RPR d’Avignon, Marie-Josée Roig, qui lui avait remis la Légion d’Honneur. Sans doute pour service rendu à tous les Avignonnais, au-delà des remparts et au-delà des clivages gauche-droite.

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