18 septembre 2025 |

Ecrit par le 18 septembre 2025

Avignon : l’association Semailles invite à la fête pour une soirée champêtre

Après le succès de la Fête des 25 ans l’an passé, l’association Semailles invite le public pour une soirée champêtre et nature ce vendredi 16 juin à partir de 17h.

Association d’insertion par l’activité économique (IAE), en agriculture biologique, Semailles invite le grand public à la campagne pour découvrir ou redécouvrir son espace bio, solidaire, nourricier et pédagogique, qui s’étend sur seize hectares en plein cœur de la ceinture verte.

Créé en 1997, l’objectif de l’association est d’aider les personnes éloignées de l’emploi à retrouver un travail le plus durable possible ou à entrer dans une formation qualifiante. « Nous sommes 15 permanents pour accompagner chaque année environ 70 femmes et hommes salariés en transition professionnelle vers l’emploi durable. » explique Olivier Capgras, directeur.

Atelier Découverte des habitants de la mare © Thomas Bohl

Semailles permet à des femmes et des hommes de peaufiner leur projet d’emploi ou de formation tout en étant dans l’action, grâce aux activités de maraîchage et d’éducation à l’environnement et au développement durable (EEDD). « Vous avez besoin de légumes, ils ont besoin d’un travail. Ensemble cultivons la solidarité », telle est la politique de l’association. Chaque semaine, ce sont 350 avignonnais qui achètent les paniers proposés par l’association.

Au programme de la soirée du vendredi 16 juin : découverte des paniers bio et locaux de l’association ; visite des nouveaux jardins ; contes et ateliers nature pour les enfants ; balade agro écologique et biodiversité ; expo de sculptures de Marc Andrieu ; etc.

Espace naturel oblige, le nombre de places de parking est limité et l’association conseille de venir à vélo.

Vendredi 16 juin de 17h à 23h. Entrée libre et gratuite. 2412 avenue de la Croix rouge, Avignon.


Avignon : l’association Semailles invite à la fête pour une soirée champêtre

La récente étude réalisée par la néo-assurance Leocare révèle le classement des villes les moins chères de France en matière d’assurance automobile. Avignon se classe 82e parmi les villes les moins chères.

Le prix de l’assurance auto varie en fonction de plusieurs critères tels que le type de véhicule, l’expérience de conduite, l’âge, le niveau de protection ainsi que la compagnie d’assurances choisit. Cependant, même avec des profils similaires, d’importantes différences subsistent en fonction du lieu de résidence. En comparant 100 villes de France, l’étude réalisée par Leocare a observé des variations de tarifs moyens mensuels pouvant atteindre 45% d’une ville à l’autre.

Parmi le classement des villes les moins chères, Avignon arrive en 82e place avec un prix moyen mensuel de l’assurance de 47,20€. Un classement bas, comme plusieurs villes du sud. En effet, il ressort du classement que les villes où la cotisation d’assurance est la plus chère sont situées en Provence-Alpes-Côte d’Azur et en banlieue parisienne. En PACA, Nice, Antibes et Marseille se classent respectivement en 97e (49,02€), 98e (49,58€) et 99e (56,48€) positions.

Prix moyen mensuel de l’assurance automobile dans chaque département © Leocare

Toujours selon ce classement, Montauban se distingue comme la ville où l’assurance automobile est la moins coûteuse (41,77€), suivie de près par La Roche-sur-Yon (41,79€), Niort (42,50€) et Le Mans (42,59€).  

Ces écarts de prix s’expliquent principalement par les accidents, vol, catastrophe naturelle, le coût de la main-d’œuvre, qui, selon leur fréquence, augmentent le montant moyen de l’assurance. Partant de ce constat, les grandes agglomérations sont les moins avantageuses. Mécaniquement, les villes densément peuplées, avec une concentration élevée de véhicules, présentent logiquement plus de risques de sinistres.

Méthodologie : Leocare s’est focalisée sur les prix d’assurance auto pratiqués dans les 100 villes métropolitaines les plus peuplées de France. Les tarifs indiqués correspondent au profil d’un conducteur avec au moins 24 mois d’assurance au cours des 36 derniers mois, sans sinistre ni suspension ou annulation de permis, ni de condamnation pour alcoolémie, stupéfiants, délit de fuite ou refus d’obtempérer. Il possède une Peugeot 208 (1.2 PureTech 110 Allure Eat 6 CV, immatriculée en 01/2018) pour un usage strictement privé. La formule choisie est « Tous risques » avec franchises (50 euros pour le Bris de glace et 330 euros pour les dommages tous accident, vol et incendie) et un plafond de 1 million d’euros pour la protection du conducteur.


Avignon : l’association Semailles invite à la fête pour une soirée champêtre

La CCI (Chambre de commerce et d’Industrie) de Vaucluse vient de recevoir une délégation marocaine de la Chambre africaine du commerce et des services (CACS) et de la Région Dakhla-Oued Eddahab. C’est avec cette région que la chambre consulaire vauclusienne a récemment conclu un partenariat pour la création d’un centre de formation dans le secteur de l’hôtellerie et la restauration qui sera situé à Dakhla.

Favoriser les échanges avec l’Afrique
Organisé par le vauclusien Thierry Robin, Délégué Europe de la CACS qui dispose désormais d’une antenne au sein de la CCI 84, la venue des représentants du royaume chérifien a permis de faire découvrir les savoir-faire de l’école hôtelière d’Avignon géré par la Chambre de commerce et d’industrie de Vaucluse.
Durant son séjour, la délégation marocaine a également visité les locaux de l’Inrae (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) situé à Agroparc. Ils ont aussi visité les installations de l’aéroport Avignon-Provence avant d’être reçu par Cécile Helle, maire d’Avignon, dans les salons de l’Hôtel de ville de la cité des papes.
Cette rencontre a été l’occasion de signer une convention de partenariat en présence du Consul du Maroc venu de Marseille qui a rappelé que son pays « était ouvert à toutes les coopérations, surtout avec la France » dans un département « qui compte 40 000 Marocains » d’origines.
Même volonté pour le maire d’Avignon qui s’est déclarée « favorable à ces échanges ». Dans ce cadre, outre l’école hôtelière, les secteurs de la l’agro-alimentaire, du transports, de la culture, de la désalinisation…

La délégation marocaine et la CCI de Vaucluse ont été reçues par Cécile Helle, maire d’Avignon.Crédit photo : Newcom

« Avec cet accord Dakhla ainsi qu’avec l’ouverture du bureau de la CACS dans nos locaux à Avignon, nous pouvons être une porte vers l’Afrique pour les entreprises vauclusiennes, explique Gilbert Marcelli, président de la CCI 84. A l’inverse, pour la délégation marocaine la Chambre de commerce et d’industrie pourrait constituer l’accès d’entrée à l’Europe.
Par ailleurs, Thierry Robin, qui figure parmi les organisateurs de nombreux salons des maires en France dont celui de Vaucluse à l’automne ou celui du Gard qui vient d’avoir lieu à Alès, va aussi organiser le 1er salon des maires du Maroc qui se déroulera à Marrakech. Il a donc profité de cette rencontre pour convier Cécile Helle à ce rendez-vous inédit en Afrique.

Une délégation chinoise reçue quelques jours plus tôt
Quelques jours auparavant, à l’occasion de la signature de la charte de jumelage entre le district de Bao’an-Shenzen et la ville d’Avignon, une importante délégation d’élus et des chefs d’entreprise chinois a aussi été reçue par la CCI de Vaucluse. Ces derniers ont visité l’entreprise Egide à Bollène, spécialisée dans la production de boîtiers hermétiques pour composants électroniques.
Le séjour s’est clôturée par une réunion à la CCI en présence notamment de Zhe Dong, 1er adjoint de Bao’an-Shenzen, Guangli Dong, Consul général de Chine à Marseille et Gilbert Marcelli, président de la CCI de Vaucluse afin d’évoquer la situation géographique (proximité de la mer, industrie et innovation, infrastructures…) de cette mégalopole … De nombreux chefs d’entreprise vauclusiens étaient présents pour l’occasion. « Une dynamique économique va être mise en place, entre la province Bao’an-Shenzen et le Vaucluse. Nous allons mettre en place un bureau d’échanges entre Avignon coeur de Provence, et la Chine, pour développer l’économie vauclusienne » s’est félicité pour l’occasion le président de la CCI.

La délégation chinoise en visite dans l’usine Egide de Bollène en compagnie d’Anthony Zillio, le maire de la ville. Crédit photo : Newcom

Avignon : l’association Semailles invite à la fête pour une soirée champêtre

François Quintin va prendre la direction de la Collection Lambert à partir du mois de septembre prochain. Celui qui est actuellement délégué aux arts visuels à la Direction générale de la création artistique (DGCA) du ministère de la culture depuis 2020 succèdera à Alain Lombard en poste depuis février 2018 à la tête de ce musée d’art contemporain situé dans l’intra-muros d’Avignon.
« François Quintin a été nommé par le conseil d’administration de la Collection et avec l’agrément de la ministre de la Culture, conformément à la procédure prévue pour les Centres d’art d’intérêt national, après un appel à projet », explique Jean-Luc Choplin, président du conseil d’administration de la Collection.
Avant son poste actuel, le futur directeur né en 1967 a été notamment directeur délégué de la Fondation d’entreprise Lafayette anticipations de 2011 à 2019 et le directeur du FRAC Champagne-Ardenne de 2001 à 2007.

Le projet phare d’Avignon Capitale européenne de la culture
La Collection lambert a vu le jour suite à une donation du galeriste et marchand d’art Yvon Lambert. A la fin des années 1990, ce dernier avait souhaité ouvrir sa collection personnelle au grand public. Après un projet avorté de création d’un musée à Montpellier, c’est finalement à Avignon que la Collection ouvrira ses portes en juillet 2000, année où la cité des papes avait été désignée ‘Capitale européenne de la culture’.
Au départ prêté pour 20 ans, le fond du collectionneur est composé de près de 560 œuvres majeures de la seconde moitié du XXe siècle et du début du XXIe siècle avec des artistes comme Daniel Buren, Cy Twombly, Sol LeWitt, Jean-Michel Basquiat, Robert Ryman, Andres Serrano, Carl Andre, Douglas Gordon, Nan Goldin…

La plus importante donation à l’Etat depuis plus d’un siècle
En 2008, Yvon Lambert annonce officiellement qu’il souhaite faire don de sa collection. Un projet entériné en novembre 2011 avec la donation des œuvres à l’Etat français inaliénables à l’hôtel de Caumont. Estimée à 97M€, il s’agit de la plus importante donation faite à l’Etat depuis 1906.
Aujourd’hui, grâce aux nombreux dépôts qui s’ajoutent, la Collection Lambert dispose d’environ 2 000 œuvres à présenter sur les 4 000 m2 des hôtels particuliers de Caumont et de Montfaucon. L’ensemble de la collection est assurée pour un montant de 200M€.

L.G.


Avignon : l’association Semailles invite à la fête pour une soirée champêtre

Lors de son assemblée générale, la Fédé BTP 84 a fait un point sur ce que vivent les professionnels du bâtiment et des travaux publics. Si le niveau d’activité est sauvegardé grâce aux opérations commandées et amorcées en 2022, les professionnels peinent à sauvegarder emplois et savoir-faire face à un carnet de commande à l’arrêt et une trésorerie tendue. Alors que les budgets sont votés et les financements là, les projets ne sortent pas. Mais tout n’est pas sombre et certains indicateurs laissent présager des lendemains meilleurs.

Pourtant, ce temps d’inertie entamera considérablement et durablement la santé économique et sociale du département. En ce moment, également, les bailleurs sociaux revoient leurs copies, entre démolitions, réhabilitations, constructions et relogement des résidents, les équilibres financiers se fragilisent. Les maires ont compris à quel point le dispositif Zan (Zéro artificialisation nette) mettait un coup d’arrêt à la construction. Plus globalement, l’on craint que le Grand argentier de la France n’ait tout oublié des outils de défiscalisation et de prêts aidés qui favorisaient jusqu’alors l’accession à la propriété. Alors tous les opérateurs de l’acte de bâtir sonnent l’alarme.

Là, maintenant, nous sommes sur un point de bascule
Alors que tout paraît silencieux, le sous-sol gronde et les voix s’élèvent de toute part. Que se passe-t-il ? Pour le savoir nous nous rendons au nouveau siège de la Fédé du BTP 84 qui, il faut bien l’avouer, souffle depuis qu’elle s’est installée dans une partie des locaux de l’UIMM (Union des industries et métiers de la métallurgie), chemin de Fontanille à Agroparc, en attendant de construire un bâtiment à sa mesure. Plus accessible à ses adhérents, plus confortable pour les collaborateurs, les nouveaux locaux s’épanouissent en cœur de nature, où les places de stationnement sont encore disponibles.

Jean Max Diaz, Emilie Feral, Daniel Léonard, Frédéric Saintagne et Denis Mathelin

Dans la salle de conférence,
devant un parterre de journalistes ? Daniel Léonard, le président de la Fédération BTP84 entouré d’Emilie Feral, présidente branche Gros Œuvre, Vice-présidente FBTP84, de Fréderic Saintagne, président de la section Pole Habitat Vaucluse, rejoints par Jean Max Diaz, trésorier. Aux côtés des journalistes, assistent à la conférence de presse Denis Mathelin président de la branche TP, Nathalie Cayrol, déléguée régionale Pole Habitat Paca et Emmanuel Meli, secrétaire général Fédération BTP84. Les visages sont graves tandis que Daniel Léonard ouvre la séance.

La tendance ?
«Elle est mitigée parce qu’il est difficile de maintenir un niveau d’activité même si pour cette année, celle-ci est sauvegardée puisque le BTP travaille sur les contrats antérieurs à 2022. Mais voilà, le climat social –avec les manifestations contre la loi sur les retraites, la pénurie et la flambée des prix du carburant, l’inflation et la remontée des taux d’intérêt bancaires- ont porté un coup dur à la confiance et au pouvoir d’achat des ménages qui, fatalement se répercutera sur tous les échelons de l’économie, alors il va dérouler la prospective à 6 mois.»

Tout d’abord le secteur de la construction, du bâtiment et de l’artisanat 

«Sur le logement neuf, la crise est amorcée. -30% d’activité pour les constructeurs de maison individuelle et les artisans qui travaillent avec eux. Le non résidentiel neuf souffle le froid et le chaud. -14% sur les surfaces commencées sur les commerces, les bâtiments agricoles et industriels. En revanche sur les surfaces autorisées +7% de bureaux et bâtiments administratifs. L’activité en amélioration-entretien affiche un petit tassement stable à +1,4%. Le coût des matériaux grimpent avec le coût de l’énergie, notamment pour les tuiles, les produits céramiques, le verre et les produits issus du ciment. Enfin, la remontée des taux d’intérêt paralysent les ménages, les entreprises et les collectivités puisque 40% des dossiers de prêts de bancaires sont refusés.»

Pour les travaux publics
«Les coûts de production ont augmenté de 9,4% grevant considérablement le résultat des entreprises. Les appels d’offres 2023 ne sont pas au rendez-vous. Alors même que le cycle électoral à mi-mandat laisserait supposer le lancement d’opérations, nous n’observons pas de redémarrage de la commande publique. Il faut dire que pour les maîtres d’ouvrage l’inflation des coûts de l’énergie impacte tout autant les budgets et, bien sûr, l’augmentation du coût des opérations.»

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Le bilan économique
«Si les chiffres d’affaires ont augmenté, les coûts de production tels que les salaires, les matériaux et l’énergie ont explosé, alors, malgré le volume d’activité, les bilans et les résultats 2022 sont en baisse, voire en perte et tandis que les fournisseurs de matériaux voient leur cotation culminer par les assureurs-crédits, celles des entreprises se dégradent.»

Pourtant les besoins sont grands
«Constructions neuves, rénovation, entretien, infrastructures routières, le monde continue de tourner. La demande de logement des étudiants, salariés, retraités ; le maintien de l’emploi, la dynamisation du territoire avec la résolution des points noirs tels que le pont de Bonpas, la Léo (Liaison Est Ouest), le tram, les déviations de villages réclament toute notre attention comme l’accélération de la transition écologique, la décarbonation des villes et des entreprises, la déperméabilisation des sols, l’inventaire des friches industrielles et autres dents creuses, la renaturation des cours d’eau, la lutte contre les inondations et incendies et l’amélioration des réseaux d’énergie.»

C’est maintenant que tout se joue,
alors la Fédération du BTP, la Fédération française du bâtiment et la Fédération nationale des travaux publics font corps et s’accordent pour une Zan (Zéro artificialisation nette) moins paralysante via les propositions du sénateur Jean-Baptiste Blanc ; un assouplissement de l’accès au crédit immobilier ; un PTZ (Prêt à taux zéro) sur le neuf de 40% en zones B2 et C ; la relance d’un Pinel version 2022  et la révision du statut de bailleur privé.

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Au plan national
Concernant le Plan eau, les bâtisseurs promeuvent la rénovation des réseaux qui laissent filer dans la nature, au mieux 20% d’eau potable, parce que les installations ont désormais fêté leur centenaire. Quant au Plan vélo ? Il continue de prévoir 2 milliards d’euros d’ici 2027 pour développer les aménagements cyclables, soit 28 000 kilomètres en attente de réalisation.

Rénovation énergétique et neutralité carbone en 2050
Pourrait-on augmenter le montant de MaPrimRénov et instaurer un dossier unique pour ce dispositif ainsi que les C2E (Certificats d’économie d’énergie) ; pérenniser le crédit d’impôt en faveur de la rénovation énergétique des TPE et PME (Très petites et moyennes entreprises).

Des taxes déjà mises en service mais pas les filières
Et puis il y a la REP (Responsabilité élargie du producteur) qui fait grimacer. Pourquoi ? Parce qu’alors que les éco-taxes sont en place, les plateformes de collecte n’existent pas. La belle idée de l’économie circulaire n’a pas encore eu le temps de procéder au maillage du territoire sur le traitement des déchets.

Dr Désormais le collectif remplace la maison individuelle avec jardin

D’encourageants indicateurs
«Il y a fort heureusement des indicateurs qui laissent présager des lendemains très encourageants. D’abord le niveau d’épargne brut des collectivités qui ont gardé des capacités de financement solides, et parfois des budgets d’investissement en progression. Ensuite, dans notre département la création de Vaucluse ingénierie, impulsé par le Conseil départemental ; qui apporte un accompagnement technique personnalisé aux communes et intercommunalités dans leurs projets. Sans oublier le programme d’investissements d’Enedis de 11M€ sur le Vaucluse pour les infrastructures de recharge électrique.

Le Budget de l’Etat
Le budget de l’Agence de financement des infrastructures (l’AFIT) augmente de 14%. Signe de projets d’activité de l’État  sur les infrastructures routières, ferroviaires, transports en commun ; Pour la transition écologique, la mise en place du Fonds vert avec 2 milliards d’euros d’engagement dont 500M€ en 2023.

Des difficultés à recruter
Sur le sujet de l’emploi toutes les entreprises rencontrent les mêmes difficultés pour recruter, tant pour remplacer les départs en retraite que se développer pour assurer la progression des entreprises. Notre fédération départementale représente 5 000 emplois dans le Vaucluse, qu’il faut sauver développer et former. Là encore des leviers existent et peuvent nous apporter des perspectives : Par la qualité de nos formations avec le CFA Mouret et l’ECIR (l’Ecole de la Construction, des Infrastructures et des Réseaux) et au GEIQ BTP84, outil dévolu au recrutement et à l’insertion, ainsi que les publics en reconversion, notamment avec les dispositifs du Pôle emploi.

DR

Ils ont dit

Daniel Léonard
« Les coûts de constructions explosent poussés également par les nouvelles règlementations, souligne Daniel Léonard. Dans le même temps les aides tels que le PTZ -qui s’amenuise- et les outils de défiscalisation, comme le Pinel s’arrêteront dans 18 mois, évinçant du même coup les investisseurs comme, d’ailleurs le sénateur Jean-Baptiste Blanc vient de s’en faire l’écho. Les bailleurs sociaux voient leurs bâtiments classés F et G (performance énergétique) et doivent trouver des solutions pour pouvoir upgrader rapidement le classement et louer leurs logements, ce qui passe par la réhabilitation. Pourtant, pour le moment rien ne se fait. L’inertie grève notre activité. Nous attendons des élus qu’ils réalisent leurs projets sans attendre. Il faut que les projets budgétés et financés se fassent. Notre problème ? Nous subissons des augmentations de toute part, c’est comme-ci nous prenions la foudre. Nous subissons les conséquences des marchés en 2021 et pour lesquels nous prenons de plein fouet des augmentations qui n’étaient pas prévues. Les bailleurs sociaux et le promoteurs ont vendus leurs projets et ne peuvent pas répercuter les hausses de prix : coût de l’énergie, hausse des prix des matériaux, sur leurs clients finals. Alors, nous renégocions pour arriver à ce que 50% de la hausse soit absorbée par eux mais nous perdons, là encore de la marge. D’autant que s’il est possible de renégocier avec le public, cela n’est pas possible avec le secteur privé.

Frédéric Saintagne
« Nous subissons une baisse de 40% dans la construction de maisons individuelles, indique Frédéric Saintagne, constructeur de maisons individuelles. C’est de l’emploi en moins, environ 1 200 plein temps. En janvier 2022, avec un taux de 1,1%, un ménage qui gagnait 3 000€ par mois pouvait obtenir un prêt de 270 000€, à la fin de cette année 2023, ce ne sera plus que 190 000€. Ce que ça veut dire ? Les primo-accédants n’ont plus accès au marché de l’immobilier. Or, ils étaient notre première cible. Concernant le dispositif Zan, nous sommes tous d’accord pour nous y conformer car de nombreuses communes possèdent des friches et des dents creuses exploitables à la construction. C’est sur ces terrains et les modifications de PLU (Plan local d’urbanisme) que nous devons travailler, même s’il nous faut densifier puisque la loi Climat et résilience va dans ce sens ce qui exclut, de fait, la maison individuelle, alors il n’y a pas de raison de tout bloquer. »

Emilie Féral
« Les plans Anru (Opérations de l’Agence nationale de renouvellement urbain) font naître du travail mais si je prends l’exemple des bailleurs sociaux, ceux-ci doivent faire face au relogement de leurs résidents et cela demande du temps, ce qui induit des retards de réalisation des opérations de démolition, réhabilitation et construction, d’autant que si l’enveloppe n’est pas utilisée à temps, elle s’amenuise puis se perd. Actuellement le plan d’exécution du plan Anru pour le BTP ne se fait pas. Cette inertie est très préjudiciable au bâtiment et aux travaux publics. Quant aux nouvelles règlementations telles que la RE 2020 (nouvelle règlementation environnementale des bâtiments), pour atteindre des objectifs de bas carbone, elle est l’une des plus contraignantes d’Europe et s’appliquera bientôt aussi à la réhabilitation. On nous demande de trouver des solutions alors que les filières ne sont pas encore adaptées. Nous devons faire de la recherche et développement alors que nous sommes en pleine crise. Si le progrès nous enthousiasme et nous stimule, tout faire de front s’avère périlleux. »


Avignon : l’association Semailles invite à la fête pour une soirée champêtre

La ferme urbaine avignonnaise Le Tipi organise un nouvel événement ce samedi 10 juin. Au programme : de la bonne nourriture, de la musique entrainante, et de la convivialité.

Le Tipi invite les Avignonnais à venir découvrir de nouvelles cultures, ou les redécouvrir. En termes de musique, de nombreux styles différents seront représentés à travers un concert de rap, une scène ouverte, une chorale, un spectacle de flamenco, mais aussi un DJ set.

En même temps de s’en mettre plein les oreilles, les visiteurs pourront exalter leurs papilles avec des plats préparés par les bénévoles du Tipi. Des plats de tous les horizons tels que le mafé, la paëlla, le couscous, les crêpes bretonnes ou encore les crêpes à mille trous.

L’avenue Heinsenower sera donc animée ce samedi soir. Il sera également possible de profiter de diverses animations autour de l’environnement, de grands jeux, d’une foire aux livres, et de déguster des boissons bio et locales. De multiples lots seront à gagner lors de cette soirée.

Samedi 10 juin. De 16h à 00h. Gratuit. 57 avenue Heinsenower. Avignon.

V.A.


Avignon : l’association Semailles invite à la fête pour une soirée champêtre

Philippe Taboulet, ancien expert-comptable, œuvre pour Cédants et repreneurs d’affaires (CRA). L’association encadre, conseille, mettant en relation les cédants de PME et ceux qui sont intéressés et susceptibles de reprendre leur entreprise, chaque partie étant accompagnée dans sa démarche. La grande surprise ? Le CRA ne perçoit ni honoraires ni commissions sur les transmissions réalisées directement ou indirectement par son intermédiaire. Bienvenue dans l’expérience du repreneuriat.

Un réseau national
Il s’agit d’un réseau national de 240 professionnels qui accompagne les chefs d’entreprise dans plus de 800 cessions annuelles. Les membres du CRA sont des experts en transmission d’entreprise, tels qu’avocats, notaires, experts-comptables, banquiers, chefs d’entreprise et consultants.

Un accompagnement protéiforme et personnalisé
Les chefs d’entreprise bénéficient d’un accompagnement personnalisé, depuis la phase de diagnostic jusqu’à la cession ou la reprise. Tout au long du projet, les membres du CRA apportent leur expertise dans différents domaines : valorisation de l’entreprise, négociation des termes de la transaction, rédaction des contrats ou encore le financement de l’opération.

Des événements pour se rencontrer
Le CRA organise également des événements de mise en relation entre les cédants et les repreneurs potentiels, tels que des forums de la transmission d’entreprise. Ces événements permettent aux chefs d’entreprise de rencontrer des professionnels de la transmission d’entreprise, d’échanger sur leur projet et de découvrir des opportunités de cession ou de reprise d’entreprise.

A y regarder de plus près
Pour adhérer au CRA et pouvoir bénéficier de l’ensemble des services que l’on soit cédant ou repreneur, il est nécessaire de se prêter à un entretien préalable d’environ une heure avec un délégué, afin de s’assurer de la maturité et de l’adéquation de son projet avec les possibilités d’intervention du CRA.

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Le CRA
Plus de 240 délégués sont ainsi répartis sur plus de 70 délégations couvrant l’essentiel des bassins d’emplois de la France métropolitaine. Ce sont des bénévoles, anciens patrons d’affaires ou dirigeants salariés, anciens professionnels de la transmission, banquiers ou experts comptables.

L’interview
«L’association s’est constituée il y a un peu plus de 35 ans et est très souvent accueillie par les Chambres de commerce, comme ici à Avignon, et, bien sûr, à Arles, entame Philippe Taboulet, ancien expert-comptable et délégué CRA. Notre délégation est ancrée sur le Vaucluse, le nord Bouches-du-Rhône et une partie du Gard. Étant structure associative, nous n’avons pas de vocation lucrative. Nous sommes d’anciens experts comptables, avocats, notaires, banquier, pour certains anciens chefs d’entreprise qui, parfois, ont acheté avec le CRA une Pme (petite et moyenne entreprise) qu’ils vendent 10 ans après, par notre intermédiaire.»

Ce que nous ne faisons pas ?
«Nous ne faisons pas de fonds de commerce, ni d’immobilier. Nous ne travaillons que sur la Pme, comprenant de 5 à 40 salariés, ce qui est un petit échelon au niveau des territoires, pour lesquels les vendeurs sont souvent vieillissant, ils ont entre 55-65 ans. Ils ne savent pas très bien comment faire, nourrissent peut-être des illusions sur la valeur de leur entreprise, n’osent pas trop en parler à leur conjoint, à leurs banques, à leur expert-comptable.»  

En face ?
«Nous avons deux types distincts de repreneurs : des entreprises d’ici ou d’ailleurs qui veulent faire de la croissance externe, en conjuguant volume et complémentarité d’activités et puis la seconde catégorie, plus originale, constituée de cadres supérieurs de 50 ans, managers de grands groupes, tels que Total, Unilever, à qui l’on propose un plan de sortie assorti d’une prime non imposable de 200, à 400 000€, voire plus. Ils ont des compétences sectorielles, métier, de l’expérience, un carnet d’adresses, du relationnel et s’interrogent sur la reprise d’une entreprise, dans un secteur géographique de prédilection – il y a un vrai mouvement entre Paris, la région parisienne et le Sud-. Ces cadres vont alors se renseigner sur les entreprises à vendre, les activités compatibles avec les leurs.»

Parlons argent
«Le niveau moyen de cession d’une entreprise tourne autour de 800 000€, si vous apportez entre 150  et 200 000€, vous allez voir votre banquier pour qu’il vous prête 600 000€ sur 7 ans. Il vous faudra, alors, dégager la capacité de financement pour monter puis développer le business, puis le revendre. Rien de compliqué si vous êtes dans votre domaine de compétence.»

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De son côté
«De son côté, le CRA entre alors en course, faisant son ‘Mercato’ (marché de transferts) assorti de sa politique d’achat. Son objectif ? Trouver la bonne personne en face de demandes hétéroclites en termes géographiques, sectoriels, de compétences et d’âge. Notre rôle ? Faire se rapprocher les gens. La difficulté ? Nous ne sommes pas les opérationnels de la transaction, je ne vais pas faire l’audit d’acquisition, je ne vais pas rédiger La lettre d’intention pour racheter l’entreprise. Nous sommes des accompagnateurs qui allons essayer de faire se rencontrer cédants et acheteurs, souvent au moyen d’ingénierie d’idées, pour que toutes les parties se disent que le deal est correct. On parle transparence, empathie, personnes qui doivent à un moment, échanger, se parler, puis transmettre le flambeau.»

La difficulté 2023 ?
«Les métiers se transforment et les affaires qui peuvent paraitre intéressantes et sont généreusement valorisées actuellement, n’existeront plus demain. Des exemples ? Les piscines sont actuellement et depuis des décennies une affaire florissante mais qu’en sera-t-il dans 7 ans ? De même pour les stations de lavage de voitures, même si l’eau se recycle. Qu’en sera-t-il pour les avions d’affaires ? Voyagerons-nous dans les mêmes conditions demain ? La question de la Responsabilité Sociale et Environnementale des entreprises (RSE), de l’énergie, de l’eau deviennent sujet d’interpellation, or, lorsque vous achetez une affaire, c’est le coup d’après que vous jouez : le coût de revente de l’entreprise.»

Etat d’esprit
«La difficulté ? Le vendeur se dit que l’entreprise va perdurer comme cela a été le cas, par le passé, tandis que l’acheteur se penche sur une analyse de risque de plus en plus sophistiquée. Ces sujets sont tous nouveaux, et pourtant c’est ce qui sera au centre de la discussion.»

Le plus important ?
«La pérennité des affaires parce que c’est toute la question du partage des richesses. Il faut développer, alimenter, construire, attirer sur le territoire, et l’ingéniosité des jeunes est telle que tout est possible en termes de business et de renouveau. Les entreprises sur le Vaucluse ? Elles sont plutôt traditionnelles, avec beaucoup d’entreprises du bâtiment, de services, un peu d’industries spécialisées. Les banquiers –tétanisés- ne financent plus le secteur de l’hôtellerie et de la restauration. Pourquoi ? Parce qu’ils considèrent les affaires très fragiles.»

Le pricing power
«C’est la capacité d’une entreprise à répercuter sur les clients les augmentations de prix qu’elle subit. Un exemple ? La maison Hermès qui organise la pénurie de carrés et de pochettes pour vendre moins, mais à un prix que les clients ne discutent pas et qui achètent, quel que soit le prix. Moralité ? Il y a des niveaux de dépense que les gens ne regardent pas.»

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Les cessions
«Les entreprises que nous visons sont toutes pérennes pour plusieurs raisons : si elles se vendent c’est qu’elles ont intrinsèquement une valeur économique. Ceux qui les reprennent sont des professionnels du métier. Si le Covid a touché certains acteurs, ça n’est pas le cas de tous. Les laboratoires d’analyses biologiques ont engrangé des sommes colossales. Les ventes d’ordinateurs se sont envolées lors du télétravail. Il y a des facteurs qui portent ou plombent les business.»  

Les taux bancaires
«L’autre difficulté de 2023 est la remontée des taux d’intérêt qui interpelle les business plan. Quand nous étions proches de zéro –en taux d’intérêt-, finalement l’affaire ne coûtait rien. Il n’y avait que le remboursement du capital. Désormais il y a plus d’intérêts, de capital à rembourser avec un banquier qui émet plusieurs conditions. Tout cela bouscule davantage les reprises de sociétés. Finalement notre rôle est de faire ‘atterrir’ les gens. Il ne faut pas faire preuve de naïveté sur la valeur de l’entreprise.»

Success story
«L’année dernière j’ai vendu une entreprise de chaudronnerie à un jeune couple d’ingénieurs. Le cédant avait dépassé la soixantaine, et la cédait, après l’avoir ‘ouverte’ 25 ans auparavant. Il fallait trouver un espace de discussion avec une ancienne et une nouvelle génération. A un moment, l’échelle de pratiques, de raisonnement, de modélisation n’a plus rien à voir avec ce que le chef d’entreprise a vécu.»

Comment recruter ?
«Je travaille sur un peu moins d’une dizaine de cessions et reprises d’entreprises par an. J’accompagne les personnes à leur demande entre 12 et 24 mois. Les personnes intéressées proviennent du site du CRA duquel nous recevons des mails tous les jours et de prescripteurs tels que des banquiers, des experts-comptables, des fédérations d’entreprises.»

La différence entre le CRA et les cabinets de transmission d’entreprise ?
«Le CRA prendra aux environs de 1 500 à 3 000€ d’adhésion annuelle pour un cédant et de 600€ à 1 000€ pour un repreneur. Nous ne sommes pas payés, juste défrayés pour les kilomètres parcourus. J’offre deux jours par semaine de mon temps et un suivi méticuleux des dossiers. Les cabinets spécialisés prendront, eux, un pourcentage du prix d’achat de l’entreprise. N’étant pas intéressés à un chiffre d’affaires, nous disons ce que nous pensons et voulons être justes dans nos affirmations. Nous disposons d’un site national ce qui nous permet de recruter beaucoup de cédants et repreneurs, sur la France entière, dont de nombreux parisiens attirés par le Sud. Faire appel à une association nationale est donc un atout. Quant aux entreprises d’importance elles sont traitées par des fonds financiers.»

Les infos pratiques
Philippe Taboulet. Délégation Arles & Avignon. 06 60 66 52 34
philippe.taboulet@cra-asso.org
cra.arles@cra-asso.org
CRA a des bureaux dans les Chambres de commerce et d’industrie d’Arles et Avignon.


Avignon : l’association Semailles invite à la fête pour une soirée champêtre

Emma Ribbestam et Julien Sauze ont ouvert leur boutique IKKS men et women le 1er juin.

Né à Vaison-la-Romaine, Julien est dans la vente depuis 15 ans. Sa compagne Emma, née en Suède, y est quant à elle depuis 20 ans. Ensemble, ils ont ouvert leur boutique de prêt-à-porter « IKKS men women » jeudi 1er juin, au 21 rue des Marchands. Une rue que le couple connaît bien, puisqu’ils ont déjà ouvert une boutique au 26 rue des Marchands en 2018 : « Kids around ». Emma a également travaillé chez IKKS junior, situé au 12 de la même rue. Pour rappel, le 21 rue des Marchands, grand emplacement de 110m2, était inoccupé depuis plusieurs années.

IKKS Men Women, 21 rue des Marchands, Avignon. Ouvert du mardi au samedi de 10h à 19h.

J.R.


Avignon : l’association Semailles invite à la fête pour une soirée champêtre

C’est une jolie adresse le 33, rue Joseph Vernet. Trois marches blanches pour se laisser happer par cet immeuble classé du 18e siècle. A l’intérieur ? Un havre de paix à la blancheur immaculée rythmé de touches vertes. Nous sommes chez Anne Caprini qui a choisi de travailler la plus belle parure de la femme, ses cheveux. Sa potion magique ? Les soins ayurvédiques Aveda.

Nous sommes mercredi et ce jour est précisément dévolu aux soins des cheveux. Anne Caprini m’accueille. Silhouette fine derrière son tablier d’artisan, cheveux châtain doucement bouclés, maquillage discret, regard brun pénétrant. En fond sonore, un jazz aux notes longues et lentes, des touches de piano qui ancrent dans l’instant présent pour tout de suite après, mieux se laisser dériver.

Pendant 5 ans
«Pendant cinq ans je me suis occupée de femmes qui souffraient d’un cancer du sein, entame Anne Caprini, la patronne de ce salon de coiffure pas comme les autres. Il fallait passer le cap de la chute du cheveu, en faire le deuil et intégrer une chevelure d’appoint, c’est-à-dire une perruque. Avant d’en arriver là ? Plusieurs étapes de préparation. Je me suis découverte durant ces années. J’ai aimé les accompagner, leur donner la pêche, la motivation d’affronter ce qui leur arrivait. Il faut dire qu’auparavant j’avais fait beaucoup de séminaires, de soins de support et surtout, appris à aborder les effets négatifs de la chimio. C’était  à moi de les amener à accepter une chevelure qui n’était pas la leur mais qui les faisait rester elles, celles qu’elles sont au présent. Ce jour c’était le mercredi, comme un jour confidentiel où je prenais les clientes une à une, pour leur consacrer tout mon temps.»

Anne et Corinne travaillent ensemble depuis plus de 14 ans

Témoignage
«J’ai été malade -atteinte du cancer- et des personnes autour de moi l’ont également été, relate une rousse flamboyante, cliente d’Anne Caprini. Et là, Anne, la patronne du salon de coiffure Aveda, nous a choyées, accompagnées avec une incroyable générosité, beaucoup de douceur, de gentillesse, prodiguant conseils et bien-être. Elle a été merveilleuse. Alors que nous étions en plein confinement dû au Covid, elle a fait partie de ce peu de gens qui ne nous ont pas lâchées, apportant expertise, soins, et nous offrant des accessoires capillaires qui boostaient notre moral, au moment où le confinement avait fermé toutes les portes. Maintenant, elle le fait un peu moins parce qu’elle est passée à autre chose, mais l’on peut toujours compter sur elle, que l’on soit fragilisées par la vie ou en plein forme, elle nous donne du peps et surtout prend soin de nous.»

Aujourd’hui
«Aujourd’hui j’ai un peu ralenti, car le système de santé a changé, continue Anne. Avant le confinement il y avait des infirmières ‘d’annonce’ (Ndlr du cancer), qui accompagnaient les femmes dans cette période difficile de leur vie, les informant du déroulement et des effets produits des traitements, et puis… Je me suis rendue compte que les dames qui venaient au salon ne semblaient plus bénéficier de cet accompagnement progressif et individuel, ou du moins, pas de la même façon. Leur désarroi, leur détresse devenaient abyssaux et cela devenait trop lourd à porter parce que l’information, en amont, n’avait que peu ou pas été délivrée. Je ne pouvais pas prendre en charge ce travail qui n’était plus fait. Ça n’était pas mon rôle. J’ai décidé d’arrêter et le mercredi est devenu le jour ‘only fun’. Ce jour n’était plus forcément dévolu au cancer, mais au soin du cheveu pour retrouver du volume, pour soigner l’alopécie (perte des cheveux) qui est d’ailleurs prise en charge par la sécurité sociale et la mutuelle complémentaire. Cette perte de cheveux, ou pelade, peut être médicamenteuse, psychologique… Là encore, je propose une chevelure d’appoint ou un complément capillaire de tous types de cheveux, naturel de type indien, européen, l’univers de la chevelure est vraiment très pointu.»

De l’affaire Eric Zemmour
«J’ai ouvert le salon le 1er avril 2008 et nous sommes 4 à y travailler. A l’époque j’avais ouvert sous l’enseigne Haute coiffure Eric Zemmour qui développait un nouveau savoir-faire et force d’innovation sur toute la Côte d’Azur. J’ai d’ailleurs été sa première franchise. » A partir de 2006 jusqu’en 2011, un autre Eric Zemmour, journaliste, polémiste d’extrême droite, intervenait dans l’émission ‘On n’est pas couché’ de Laurent Ruquier, avec son comparse, Eric Naulleau et commençait à faire parler de lui. «A cette époque cela faisait encore sourire, mais après, lorsque l’homme est devenu incontournable dans les médias et plus encore, candidat aux élections présidentielles de mars 2022, tout s’est durci. Les gens ne faisaient pas la différence entre le polémiste et le groupe forgé par Eric Zemmour l’artiste qui portait la Haute coiffure. J’ai dû changer d’enseigne pendant les élections, en avril dernier, car il n’était plus du tout possible de travailler.»

Les sièges design cachent un formidable système massant, on s’y allonge comme dans un relax haut de gamme

Aux soins ayurvédiques
«C’est un ami, coiffeur en Suisse, qui m’a fait découvrir les produits Aveda. Je suis très attirée par la nature, les produits naturels, la phytothérapie, l’aromathérapie, alors les soins ayurvédiques Aveda donnaient plus de sens à mon métier et résonnaient en totale cohérence avec ce que j’aimais. D’autant plus que nous utilisons des techniques innovantes à base de plus de 96% d’ingrédients d’origine naturelle certifiés bio et Vegan. Également, nous proposons des colorations sur mesure et un espace SPA du cheveu et des soins personnalisés. Ma clientèle ? Elle est bien sûr, locale, régionale, internationale – très présente cette année et provient de tous les pays- et connait bien ces produits et les process de soins.»

Re-naissance
Le fondateur d’Aveda est Horst Rechelbacher, autrichien (1942-février 2014), coiffeur et activiste environnemental. Il a fondé Aveda Corporation en 1978, pour promouvoir, dans la coiffure, des produits d’origine végétale. Il a développé sa société, en faisant un empire industriel, spécialisé dans l’utilisation d’ingrédients organiques, s’exerçant aux pratiques de commerce équitable, à l’aromathérapie et au recyclage des emballages. À la fois ancré dans son temps et précurseur, il était en quête d’une certaine sagesse traditionnelle et passionné de botanique, thèmes sur lesquels il a beaucoup travaillé à partir du milieu des années 1960. Il a d’ailleurs toujours rappelé qu’il tenait son goût pour la nature et ses bienfaits de sa mère qui était herboriste. Son goût pour la phyto-médecine et la santé l’a conduit au sein d’ashrams indiens, à vivre avec des tribus primitives, à fréquenter des guérisseurs traditionnels et des chamans du monde entier. Horst Rechelbacher a également tissé des partenariats avec le Henry Ford West Bloomfield Hospital, le Children’s Hospital of Minnesota et la Mayo Clinic. Il a collaboré avec de célèbres médecins, chimistes et pharmacologues, ainsi qu’avec des vedettes du rock. En 1997, le chef d’entreprise aux multiples réseaux vendait Aveda Corporation au groupe Estée Lauder Companies. Décédé à 72 ans d’un cancer du pancréas, il signait sa correspondance par la mention «Au service d’une planète verte, saine et non-violente».

Un nouveau tournant
«Les 5 dernières années que nous avons tous vécues ont été assez difficiles : Ça a été deux ans de travaux du tram rendant le centre  d’Avignon peu accessible à tous, suivis des manifestations et blocages des gilets jaunes pour, ensuite, subir la crise du Covid et du confinement durant lesquels nous n’étions pas commerce essentiel -ce qui ne nous a pas permis de toucher des aides-, pour, ensuite, être témoins de la guerre en Ukraine, de subir des pénuries de carburant, la hausse de l’énergie et maintenant une forte inflation… Il y a eu beaucoup de sacrifices. Mais là encore, je me suis redécouverte. J’ai une vraie capacité à rebondir, à me régénérer, à sentir quand je dois m’arrêter ou continuer. J’ai également beaucoup d’intuition et une de mes passions est l’astrologie que je pratique depuis plusieurs décennies. Non pas que je fasse des thèmes astraux, cela ne m’intéresse pas car, pour moi l’astrologie est comme un guide de la route. Je suis sur les réseaux sociaux Nassrine Reza qui a écrit ‘La Nutri émotion, une nouvelle voie de guérison et d’épanouissement : le pouvoir de l’eau et des émotions’ édité en octobre 2021. ‘Chaque expérience nous amène à de nouvelles révélations’ relate l’auteure qui évoque le corps, l’émotion et le mental, l’observation de soi pour bien vivre.»

La terrasse aménagée pour boire son thé roïbos entre amis

L’expérience commence
Anne s’enquiert de ce qu’il sera nécessaire de faire, couleur ? Coupe ? Coiffage ? Puis l’on passe au diagnostic du cuir chevelu et du cheveu qui déterminent les soins adaptés, puis direction le bac. Le fauteuil s’incline, mes jambes s’allongent, la position est ultra confortable et pourtant j’ai déjà la tête dans le bac. Le fauteuil commence à masser tout le corps, tout d’abord très doucement puis de plus en plus profondément, Ô joie d’être là. Ce sera detox du bulbe du cheveu avec un complexe à base de menthe poivrée, Néroli, de l’algue marine purifiante ‘Scalpt solutions’… 8 années de recherche très poussées pour ce produit oxygénant, puis un shampooing ‘Shampure’ avant un autre soin ‘Nutri-plenish’ (après-shampooing sans rinçage pour hydrater) apportant de la lumière et de la brillance aux longueurs. Carnation de la peau, couleur des cheveux, Anne me propose d’aller vers les teintes froides et pastelles plutôt que chaudes. On parle nutri-émotion, blessures émotionnelles, Anne est pleine de ressource et propose à ses clientes d’aller chercher leurs réponses dans des ouvrages, conseille des thérapeutes holistiques qui sont intervenus dans sa propre histoire, tout en restant très discrète. Bref, nos bavardages ouvrent à chaque fois de nouveaux horizons. S’ensuivront de longs massages du cuir chevelu avec la pulpe des doigts puis une brossette à picots, puis une crème de boucle pour des cheveux souples, brillants et hydratés.»

Dans l’escarcelle d’Anne ?
«Plus de 1500 clients fidèles, dont des parisiens venus s’installer lors du confinement, une belle clientèle internationale du Luberon et bien sûr locale.» Alors comment se démarque-t-on de ses confrères ? «En proposant des soins et des produits différents.» Le management ? «Il est participatif, responsable et autonome. J’interviens lorsqu’il faut se remotiver car nous sommes tous humains.» La clientèle ? «Elle est exigeante et cela est bien normal. » Ma position ? « Nous avons été jusqu’à neuf à travailler dans le salon mais désormais nous sommes quatre. » Ce que demande la clientèle ? « Le meilleur. Je prends beaucoup moins de monde et élargis mes plages horaires. J’ai développé ma qualité de service et réduis la quantité de clients Je m’aperçois que les gens ont besoin de cela.» Le chiffre d’affaires ?  «Il s’en est vu augmenté.» La coiffure ? «C’est un métier-passion depuis mes 16 ans, j’adore ce que je fais. C’est nécessaire dans la vie, cela permet de travailler dans la joie et de passer les épreuves.» Les tendances capillaires actuelles ? «Laisser ses cheveux le plus possible naturels. On ne veut plus être à l’opposé de ce que l’on est. C’est aussi ce que la marque Aveda attire. Cela se mesure également chez les couturiers où l’on retrouve la paille, les matières naturelles, la campagne. La nature a refait surface avec le Covid car même si elle faisait partie du paysage, on ne la voyait plus. Un nouvel état de conscience et de changement s’est fait jour, peut-être un peu plus éloigné de la sur-consommation.»

Ce que j’ai vécu
Durant le soin j’ai bu des tisanes ayurvédiques doucement parfumées, mangé des carrés de chocolat Vénézuela de Puyricard, le voisin du salon de coiffure, et me suis massé et lavé les mains avec un linge chaud trempé dans une eau divinement parfumée à la Bergamote. En résumé ? Un accueil ultra bienveillant, confort, détente, massages du corps et des cheveux, beauté et légèreté de ma crinière, je sors légère comme une plume après plus de 2h30 de soin relaxant et de bavardage intéressant. Les prix pratiqués ? La coupe femme est de 55 à 75€, les colorations de 59 à 69€, les techniques de balayages de 65 à 110€, les techniques ombrées à 135€, des extensions de cheveux, du lissage à la kératine, pour le Spa du cheveu compter de 20 à 35€ -selon la longueur des cheveux- et les coupes hommes de 20 à 45€.

La promesse de soins par les plantes pour se régénérer

Maintenant ?
Le soir, après sa journée de travail, Anne parcourt quelques kilomètres pour gagner les environs des dentelles de Montmirail où elle retrouve sa chère maison et un joli jardin qui comptera bientôt, en plus de beaux arbres, son propre potager. Elle potasse les techniques qui permettent une permaculture luxuriante et sobre en eau, la culture d’herbes aromatiques et pourquoi pas de simples ? Après ? Il sera question de cuisiner de jolis bocaux qu’elle confectionnera dans l’arrière cuisine, histoire de se régaler en famille de sa propre production. La nature ? Elle l’aime verdoyante, luxuriante, vivifiante. Elle la respire, elle veut entendre chaque jour les oiseaux qui nourrissent son appétit de vivre bien et en harmonie. Anne veut être alignée, avec elle-même, son environnement, la Terre et le Cosmos, consciente de tout ce qui se passe et de ce qu’elle vit. Anne veut tout comprendre, tout apprendre parce que c’est la clef de l’existence. Et aussi parce que pour donner, il faut être soi-même bien dans sa vie. Voilà qui est bien proche de son métier de coiffeuse ayurvédique.

Les infos pratiques
Salon de coiffure Anne Caprini-Aveda. Femmes, hommes, enfants. 33, rue Joseph Vernet. Avignon. Colorations naturelles. Balayages, mèches. Spa et soin du cheveu. Perruques esthétiques, complément de volumes et solutions cheveux fins. Du mardi au samedi inclus de 9h à 18h. 04 90 86 11 25. Site web, toutes les informations et réservation ici. Préférer la réservation via internet au téléphone sur le site Anne Caprini-Aveda .

https://www.echodumardi.com/tag/avignon/page/122/   1/1