(cartes) Avignon : une zone d’emploi de 285 797 habitants sans LEO
Les 285 797 habitants de la zone d’emploi d’Avignon, telle que définie par l’INSEE, sont administrativement répartis en 2 zones scolaires, 2 régions, 3 départements, 15 cantons, 5 SCoT (Schéma de Cohérence Territoriale), 7 intercommunalités et 36 communes*. Un ‘éparpillement’ qui n’est pas sans conséquences pour les infrastructures de la deuxième zone d’emploi inter-régionale de France après celle de Roissy-Charles de Gaulle, comme avec la LEO (Liaison Est-Ouest) où les financements de la région Occitanie ainsi que du département du Gard et leur élus du Gard avignonnais pointent aux abonnés absents.
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Dans la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur
Les 13 communes du département du Département Vaucluse : 182 497 habitants
9 communes dans la Communauté d’agglomération du Grand Avignon
Avignon : 89 784 habitants (Canton d’Avignon 1, 2 et 3) Morières-lès-Avignon : 9 252 habitants (Canton d’Avignon 3)
Jonquerettes : 1 643 habitants (Canton du Pontet) Le Pontet : 16 815 habitants (Canton du Pontet) Saint-Saturnin-lès-Avignon : 5 133 habitants (Canton du Pontet) Vedène : 11 630 habitants (Canton du Pontet) Velleron : 3 085 habitants (Canton du Pontet)
Entraigues-sur-la-Sorgue : 8 787 habitants( Canton de Monteux)
Caumont-sur-Durance : 5 295 habitants (Canton de Cavaillon)
3 communes dans la Communauté d’agglomération les Sorgues du Comtat
Althen-des-Paluds : 2 901 habitants (Canton de Monteux)
Bédarrides : 5 537 habitants (Canton de Sorgues) Sorgues : 19 215 habitants (Canton de Sorgues)
1 commune dans la Communauté de communes Pays des Sorgues Monts de Vaucluse
Châteauneuf-de-Gadagne : 3 420 habitants (Canton de l’Isle-sur-la-Sorgue)
Les 8 communes du Département des Bouches-du-Rhône : 45 666 habitants
Les 8 communes dans la Communauté d’agglomération Terre de Provence
Barbentane : 4 430 habitants (Canton de Châteaurenard) Cabannes : 4 498 habitants (Canton de Châteaurenard) Châteaurenard : 16 494 habitants (Canton de Châteaurenard) Eyragues : 4 501 habitants (Canton de Châteaurenard) Graveson : 4 957 habitants (Canton de Châteaurenard) Noves : 5 933 habitants (Canton de Châteaurenard) Rognonas : 4 048 habitants (Canton de Châteaurenard) Verquières : 805 habitants (Canton de Châteaurenard)
Dans la Région Occitanie
Les 15 communes du Département du Gard : 57 634 habitants
7 communes dans la Communauté d’agglomération du Grand Avignon (dont l’intégralité des communes du canton de Villeneuve-lez-Avignon)
Les Angles : 8 533 habitants (Canton de Villeneuve -les-Avignon) Pujaut : 3 756 habitants (Canton de Villeneuve -les-Avignon) Rochefort-du-Gard : 7 916 habitants (Canton de Villeneuve -les-Avignon) Saze : 2 189 habitants (Canton de Villeneuve -les-Avignon) Villeneuve-lès-Avignon : 13 435 habitants (Canton de Villeneuve -les-Avignon)
Roquemaure : 5 564 habitants (Canton de Roquemaure) Sauveterre : 2 120 habitants (Canton de Roquemaure)
6 communes dans la Communauté de communes du Pont du Gard
Aramon : 4 235 habitants (Canton de Beaucaire)
Domazan : 971 habitants (Canton de Redessan) Estézargues : 659 habitants (Canton de Redessan) Fournès : 1 102 habitants (Canton de Redessan) Montfrin : 3 121 habitants (Canton de Redessan) Théziers : 1 004 habitants (Canton de Redessan)
2 communes dans la Communauté d’agglomération du Gard Rhodanien
Lirac : 939 habitants (Canton de Roquemaure) Tavel : 2 090 habitants (Canton de Roquemaure)
La LEO
Le projet de liaison Est / Ouest d’Avignon, déclaré d’utilité publique le 16 octobre 2003 ( il y a quasiment 20 ans) et dont seulement la tranche 1 est réalisée à ce jour.
(cartes) Avignon : une zone d’emploi de 285 797 habitants sans LEO
Nous sommes invités à la Fédé BTP à l’occasion d’une réunion du Pole prévention OPP BTP 84 (Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics). Autour de la table, les acteurs de la filière BTP et les services de l’Etat. Objectif ? Améliorer la prévention et la sécurité des conditions de travail du BTP au moyen de la communication, de l’information, de l’assistance opérationnelle et des conseils juridiques. Une initiative vauclusienne unique en France.
Autour de la table ? Thomas Jurczyk de l’OPPBTP (Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics) ; Olivier Audoly ingénieur conseil de la Carsat Sud-Est (Caisse d’assurance Retraite, santé, travail) ; Olivier Cousi, directeur du CFA Florentin Mouret (Centre de formation des apprentis) ; Cédric Bosse, en charge du service économique de la Capeb Vaucluse (Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment) et représentant des artisans du bâtiment ; Yann Le Cam, directeur de l’AIST 84 (Association interentreprises pour la santé au travail du Vaucluse et émanation du Conseil départemental) ; Françoise Lesauvage, responsable de l’Unité contrôle DDETS (Direction départementale de l’emploi, du travail et des solidarités), inspection du travail et Emilie Pascal, responsable de l’Unité de contrôle DDETS, tous conviés à se retrouver tous les trimestres, à l’invitation d’Emmanuel Méli, secrétaire général de la Fédération du Bâtiment et des Travaux Publics de Vaucluse.
Ce qu’ils ont dit
Françoise Lesauvage
Françoise Lesauvage, Responsable de l’Unité contrôle DDETS (Direction départementale de l’emploi, du travail et des solidarités), inspection du travail. «Ce qui est important dans ces réunions débutées en 2018, c’est que nous sommes différents acteurs qui œuvrons au quotidien sur le terrain pour la prévention et la sécurité des travailleurs du bâtiment, entame Françoise Lesauvage. Nos compétences, qui se complètent et se croisent, nous permettent de toucher les mêmes publics, qui sont cependant différents, selon les organismes que nous représentons. Notre problématique ? Pour le Ministère du travail, le BTP est une branche qui attire particulièrement l’attention du fait de la dangerosité des métiers et des possibles accidents du travail.»
Le travail sécurisé «Ce qui nous interpelle ? Le travail dissimulé qui est en lien étroit avec la santé et la sécurité. Il est difficilement quantifiable car il intervient sous diverses formes. Il peut s’immiscer dans la sous-traitance, même si celle-ci n’est pas du travail dissimulé, mais lorsqu’elle est organisée en cascade, elle fait appel à des entreprises qui sont peut-être moins vertueuses, moins équipées et plus modestes, cette ‘organisation’ finissant par nuire aux salariés en matière de statut social, de santé et sécurité.»
Ce que j’aimerais aborder «La règlementation du Code du travail évolue, notamment au niveau des solidarités des maîtres d’ouvrage. C’est là que le Pôle de travail suscite autre chose qu’un travail règlementaire parce qu’on est persuadés, en tant que professionnels, que ce qui est décidé en amont de la définition du cahier des charges a un impact sur la manière dont le chantier sera réalisé et dans l’organisation des entreprises et de leurs salariés. Lorsque le maître d’ouvrage décide, sur un chantier, de créer un lot zéro pour y inclure la sécurité, les moyens de protection collectifs, les voies et réseaux, cela évite que la responsabilité individuelle de chaque entreprise soit la seule mise en cause. Notre communication auprès des donneurs d’ordre est donc, là, essentielle.»
Olivier Audoly
Olivier Audoly, ingénieur conseil de la Carsat Sud-Est (Caisse d’assurance Retraite, santé, travail) «Le BTP une des activités qui connaît la plus forte sinistralité, notamment en ce qui concerne les maladies professionnelles qui impactent beaucoup l’humain et aussi en termes financiers pour les entreprises, induisant des enjeux sociaux en cas de blessure, de handicap et de décès. Comment la personne blessée ou handicapée va-t-elle pouvoir vivre après l’accident ? Que va devenir sa famille avec cette perte de ressource et de travail… Effectivement, l’objectif de nos réunions est aussi d’essayer de réduire les accidents du travail de façon directe ou indirecte.»
Avez-vous observé une différence notable sur le terrain depuis 2018, date de la création de votre cellule de partage d’informations ? «Les facteurs économiques influent aussi beaucoup sur la vie des entreprises. La période Covid a infléchi les chiffres qui étaient tout de même régulièrement à la baisse, même si l’activité a subi une forte sinistralité. Aujourd’hui ? Les entreprises sont en difficulté et la prévention des risques reste un des premiers volets à passer à la trappe lorsqu’il s’agit de répondre à un appel d’offre et de faire des économies. La prévention est la partie invisible de la filière BTP, rejoignant aussi la problématique du moins disant. Quelle que soit l’activité de l’entreprise, il n’y a rien de plus terrible que de faire une enquête sur un accident grave ou mortel. Face au drame, il y a cette détresse des gens sur le chantier…»
Pour conclure ? «La philosophie et les décisions du maître d’ouvrage jouent un rôle déterminant en termes de prévention. C’est aussi à lui de mettre en place la structure, l’organisation et les moyens nécessaires pour que les entreprises puissent intervenir dans les meilleures conditions. La responsabilité des accidents n’est pas uniquement due aux entreprises, elle l’est aussi, parfois, à la mauvaise organisation d’un chantier ou à des prises de chantiers à des prix anormalement bas.»
Cédric Bosse
Cédric Bosse, en charge du service économique de la Capeb Vaucluse (Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment) et représentant des artisans du bâtiment «Les drames qui voient le jour nuisent à notre image, au secteur d’activité et concourent à délaisser les métiers du BTP. Le Pôle prévention nous permet de travailler ensemble, de faire passer les messages, notamment lorsque de nouvelles entreprises sont créées. Nous avons également participé à un forum sur l’amiante tous ensemble, à Monteux, en 2018, ce qui nous avait permis d’être à la fois nombreux et représentatifs.»
Emmanuel Méli
Emmanuel Méli, secrétaire-général de la Fédé BTP 84 «Nous sommes les premiers et les seuls –à notre connaissance-, en France, à nous être réunis –acteurs de l’action de bâtir et institutionnels- autour de la sécurité et de la santé. Mais pour répondre à votre question sur le travail dissimulé, je dirais qu’il n’y a pas vraiment de tailles d’entreprises privilégiées pour la sous-traitance dissimulée et que ce phénomène peut toucher tous types d’entreprises. Je pense notamment aux entreprises qui se sont engouffré dans la pose de panneaux photovoltaïques pour profiter de la manne fiscale. Elles se créaient du jour au lendemain sans aucune forme de professionnalisme, de formation et de notions de sécurité.»
Concernant nos actions ? «Nous les mettons chacun en œuvre face à nos publics spécifiques et commun. L’idée de ces réunions ? Partager les remontées d’information et mutualiser les actions de communication, également développer notre présence au sein de réunions, de forums, sur les réseaux sociaux, afin d’intervenir le plus largement possible.»
Une initiative de l’OPPBTP «La création du Pôle prévention santé est une initiative de l’OPPBTP –organisme de prévention- qui souhaitait participer à une communication plus transverse puisque nous sommes l’une des rares filières à posséder sa propre mutuelle et assureurs. Si la Fédération et la Capeb sont un peu les ambassadrices des fédérations, il reste un public qui n’est adhérent nulle part et n’a pas toujours accès aux informations professionnelles. La Carsat est aussi là parce qu’il n’y a pas que le côté gendarme et sanctions car la majorité de nos actions sont la prévention, l’audit, et l’anticipation.»
A quels risques sont exposés les salariés du BTP ? Pour le bâtiment, il s’agira des troubles musculo-squelettiques (TMS) suivis de chutes de hauteur ou de plain-pied. Pour les travaux publics, il s’agira du risque d’enfouissement, notamment lors de la création de tranchées. Les autres risques ? Les diverses addictions dont peuvent être porteurs les salariés tels que la drogue et l’alcool.
Innovation et organisation du travail «Nous constatons trop de précipitations dans la préparation du chantier et des offres anormalement basses. Lorsque l’on est à moins de 40 à 50% du coût de revient, il y a forcément des économies faites sur le personnel et la sécurité. A propos de l’innovation et de la lutte contre la pénibilité, les exosquelettes –pour lutter contre les TMS, troubles musculosquelettiques- commencent à faire leur apparition avec la mise en place du Lean management qui intègre l’organisation des chantiers. Concernant le travail en hauteur, nous avons l’exemple d’une entreprise spécialisée dans la couverture qui a investi dans un drone pour effectuer la prise de photos et vidéos. Cela permet au technicien de moins monter sur le toit, d’aller beaucoup plus vite dans la prise des côtes et de sécuriser son travail avant d’intervenir. En digitalisant son métier, il minimise le risque d’accident, tout en gagnant du temps et donc de la productivité.»
La féminisation de la profession «Nous tenons beaucoup à la féminisation de la profession. Celle-ci se révèle plutôt importante dans la partie ‘back office’ et administrative. Sur les chantiers, les femmes œuvreront majoritairement dans le second œuvre comme la peinture, l’électricité, également le carrelage et montent en encadrement via la formation continue pour devenir conducteur d’engin, cheffe d’équipe, de chantier, conducteur de travaux…»
Olivier Cousi
Olivier Cousi, directeur du CFA Florentin Mouret (Centre de formation des apprentis) à Avignon «Nous sommes là pour former les salariés du bâtiment de demain. Tout part d’une bonne formation à la prévention d’entrée de jeu, ce qui résout déjà beaucoup de problèmes. Car ces futurs professionnels arrivent sur les chantiers avec de vraies notions de sécurité. Au programme ? Des habilitations pour travailler en hauteur, des habilitations électriques… Nous pensons qu’on n’apprend jamais mieux que sur le tas, mais en étant sensibilisé aux risques. Les remontées des apprentis ? Ils nous disent que sur les chantiers ce que nous leur apprenons ne se fait pas toujours, alors nous leur rétorquons que lorsqu’ils seront patrons, ou chefs d’équipe, ils devront faire ce qu’ils auront appris avec nous, devenant ainsi nos relais pour la prévention. Nous avons observé que sur les grands chantiers, la prévention sécurité reste incontournable.» Le CFA Florentin Mouret d’Avignon accueille 1 000 élèves dont 40 filles, tous métiers confondus.
Mon analyse «Plus la prévention est inculquée précocement, dans le parcours professionnel, plus elle se révèle efficace. Ce sera, en tant que CFA, notre contribution à la prévention en souhaitant que dans les 10, 15 ans à venir, tous nos apprenants seront devenus de grands professionnels, voire des patrons, mettant en œuvre ce qu’ils auront appris.»
Emilie Pascal
Emilie Pascal, responsable de l’Unité de contrôle DDETS «Procédez-vous à de nombreux contrôles sur les chantiers ? En 2022 l’Inspection du travail a effectué 475 interventions sur les chantiers vauclusiens. Il est le principal secteur d’activité pour nos agents. En termes de suites ? La moitié des amendes administratives du département concerne ce même secteur. Nous intervenons particulièrement sur l’hygiène, notamment sur les bases de vie. Ce que nous observons en matière de risques ? Les chutes de hauteur sont le 1er risque d’accident mortel, devant le travail illégal –de la dissimulation de l’emploi salarié à un faux statut, un faux autoentrepreneur, un emploi salarié sans autorisation de travail…»
«Concernant nos réunions trimestrielles, l’information que nous partageons au cœur du Pôle prévention, nos différentes missions permettent d’enrichir nos champs de compétence. Si le cœur de notre métier est le contrôle, assorti de sanctions, le volet sensibilisation et information des employeurs et des salariés reste fondamental.»
Yann Le Cam
Yann Le Cam, directeur de l’AIST 84 (Association interentreprises pour la santé au travail du Vaucluse) «La sinistralité touche plutôt les petites entreprises. Notre concertation connait un vrai impact notamment lorsque nous nous penchons sur cet important réseau de petites entreprises. Notre travail principal reste la prévention, même si chacun travaille dans un cœur de métier qui est différent de celui des autres.»
Ce que l’on ne discerne pas ? «Tous les coûts cachés indirects notamment lorsqu’un salarié est en arrêt de travail. C’est aussi un secteur d’activité qui intervient dans l’usure physique de la carrière des salariés, notamment avec les troubles musculo-squelettiques –TMS- ce qui est à prendre en compte lors de l’allongement du nombre d’années de travail, qu’actuellement nous vivons.»
Ce que j’aimerais dire ? «On a tous, dans nos diverses activités, l’occasion d’entrer en contact avec des apprentis, des salariés, des chefs d’entreprise. Il est donc important de véhiculer un message cohérent et complémentaire pour un même objectif. C’est aussi la raison pour laquelle se connaître permet d’orienter les professionnels vers le bon interlocuteur, parce que l’on connaît les missions de chacun.»
Thomas Jurczyk
Thomas Jurczyk de l’OPPBTP (Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics) «Nous sommes un organisme paritaire dont l’objet est de faire de l’accompagnement, de la sensibilisation et de la formation à la prévention. Nos partenaires sont de grandes institutions professionnelles, privées, qui militent pour la prévention, chacun avec des outils et des moyens de communication qui sont propres à leur activité. Nous en sommes le canal central sur le Vaucluse. Nous utilisons nos canaux, lors de campagnes et programmes partagés, sur le territoire de Vaucluse afin de toucher le plus grand nombre.»
La prévention ça coûte ou ça rapporte ? «Nos études prévention et performance mettent en avant que chaque euro investi permet d’améliorer les conditions de travail du personnel, l’organisation du chantier et l’encadrement technique de l’entreprise. Cela induit une meilleure compétitivité de l’entreprise qui s’engage, alors, dans un rendement plus important.»
Pour finir «Ces rencontres trimestrielles nous enrichissent des problématiques de chacun et permettent d’adapter notre discours aux entreprises afin d’approcher du zéro accident de chantier et du zéro arrêt de travail. Une entreprise qui va bien est une entreprise qui n’a pas d’accidents. C’est toute la légitimité de notre action commune.»
De gauche à droite, Emmanuel Méli, Thomas Jurczyk, Cédric Bosse, Olivier Cousi, Olivier Audoly, Françoise Lesauvage, Emilie Pascal et Yann Lecam
(cartes) Avignon : une zone d’emploi de 285 797 habitants sans LEO
Eve Bonfanti et Yves Hunstad, un duo de choc qui arrive toujours à nous surprendre On a l’habitude de chercher leur dernière création dans les propositions du Off. On était quelques uns à les découvrir avec «Au bord de l’eau» en 2002, lors de l’ouverture du Théâtre des Doms, nos belges francophones. Depuis, on les traque à chaque nouvelle création. Pas de panique ! Ils reviennent régulièrement au festival d’Avignon et nous offrent une séance de rattrapage pour ceux qui auraient raté en 2022 leur dernière création «Détours et autres digressions».
Au cœur de leur création En fait, c’est très difficile de résumer et le spectacle et leur travail. On va dire qu’ils ont une marque de fabrique. Ca tombe bien ! Leur compagnie belge s’appelle La Fabrique Imaginaire. On fait pourtant des incursions dans la réalité. Dure réalité que la création d’un spectacle avec ses inattendus, ses flops, ses réussites. On peut être décontenancé, réellement se demander si le spectacle a commencé, s’il y a vraiment un problème technique. Vieilles ficelles, rien de nouveau me direz vous ? C’est encore un de ces spectacles qui se veut participatif ? Non car la poésie s’infiltre dans une mimique, une hésitation, un sourire, une ride. Rien de tapageur, tout est dans la finesse.
Jouer, se jouer, être joué Qu’importe le résultat ! Ils s’intéressent au processus de création et aux interactions avec le public. Alors ils jouent à chercher, ils se jouent des inattendus et d’eux-mêmes quand ce n’est pas le théâtre qui se joue d’eux et ils se préparent à être joués dans un important festival de théâtre contemporain à l’étranger. Alors si tout va bien pour eux, tout va bien pour nous.
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A Avignon, les étudiants de la filière agricole du lycée Pétrarque ont participé au challenge « Méth’Agri Camp » organisé par GRDF. L’objectif : réfléchir aux enjeux de la production d’énergie renouvelable, notamment grâce à la méthanisation agricole. Au total, 16 élèves ont participé et relevé le défi du gaz vert. Le résultat ? des vidéos et des jeux théâtraux pour présenter et défendre un projet de site de méthanisation.
Méth’AgriCamp est le premier concours itinérant dédié à la méthanisation dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. La première édition de ce challenge s’est déroulée tout au long de l’année scolaire 2022-2023. Les étudiants ont réfléchi à un projet innovant autour de la production d’énergie renouvelable. Plusieurs thématiques ont été abordées par les étudiants, comme la préservation des sols, les biodéchets, la lutte contre le gaspillage alimentaire…
Le challenge s’est déroulé sur 3 demi-journées :
Une demi-journée d’acculturation à la méthanisation ;
Une demi-journée de visite d’un site de méthanisation et la rencontre des agriculteurs associés ;
Une demi-journée de présentation de leur projet lors d’un pitch de 5 à 10 minutes devant un jury, composé de professionnels de la méthanisation et du monde agricole, d’élus locaux, de journalistes et de membres de GRDF.
Après délibération du jury, une remise de prix a été organisée pour récompenser les trois meilleurs projets de chaque classe.
Les chiffres clés de la première édition du challenge :
7 départements ont accueilli le projet
10 classes ont participé au challenge
62 projets prometteurs ont été proposés par les élèves
250 élèves ont été mobilisés
Des projets prometteurs proposés par les élèves
Les participants au challenge ont fait preuve d’innovation et proposé des projets variés pour parler du gaz vert dans le monde agricole et plus globalement au sein de la société. Saynètes de théâtre, vidéos TikTok, Jeu de société, Bande Dessinée, Réflexion sur la récupération des biodéchets dans les communes…
GRDF a proposé à certains groupes d’étudiants de les accompagner dans l’aboutissement de leurs projets. Par exemple, 3 élèves du lycée de La Roche sur Foron (74) ont été mises en relation avec une graphiste pour la finalisation de leur projet de Bande Dessinée.
Fort de ce succès, une nouvelle édition est d’ores et déjà prévue en 2023-2024.
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Dans le cadre du Plan Avignon ambition, la piscine Jean Clément –à Montfavet- vient d’être rénovée et dotée d’une extension. La transformation s’est montée à plus de 4M€ dont presque la moitié prise en charge par de nombreuses subventions. A la clef ? Plus de 55% d’économie d’énergie réalisés et un financement concocté avec Banque des territoires.
La rénovation de la piscine Jean Clément intervient dans le cadre du Plan Avignon ambition piscines pour l’accès au domaine aquatique des avignonnais et, plus prosaïquement, pour l’initiation à la nage, au sport-santé, au bien-être et au jeu.
Le plan porte sur 4 piscines qui, outre Jean Clément prévoyait également la réfection de Chevalier Folard –Chemin de la Martelle-, Pierre Reyne –Rue Velouterie-, Stuart Mill –Chemin de Malpeigné- , Le stade nautique, – rue Pierre de Coubertin, quartier Saint Chamand- faisant partie d’une autre opération financière.
Ce programme, conçu pour la remise aux normes du parc aquatique de la ville, devrait concourir à la dynamisation des quartiers autour des piscines et à la maîtrise de l’énergie et des coûts de fonctionnement pour un budget de plus de presque 19M€.
DR
Au chapitre des chiffres Le coût total des travaux de la piscine Jean Clément s’est monté à plus de 4M€ pour lequel la Ville a investi 1,896M€ ; l’Etat 1,416M€, France Relance 409 651€ et l’Agence nationale du sport 367 040€.
Dispositif d’intracting sécurisé Le maire d’Avignon, Cécile Helle a signé avec Alexis Rouque, directeur régional de la Banque des territoires Paca, une convention d’intracting sécurisé bâtimentaire. C’est un prêt conclu au moyen d’une convention dite d’Intracting sécurisé qui apporte une aide financière aux collectivités s’engageant dans des rénovations de bâtiments à très fort niveau de réalisations d’économies d’énergie.
Les collectivités En effet, il est imposé aux collectivités de réaliser à minima 40% d’économies en énergie finale. L’objectif est d’initier des travaux propices à l’amélioration des performances énergétiques du bâtiment.
DR
Dans le détail Les travaux ont consisté en la rénovation intégrale de l’ensemble du site avec la reprise intégrale de l’enveloppe thermique et des installations techniques : air, eau, chauffage ; Une extension de 316 m2 ; Une entrée restructurée ; Des vestiaires ainsi que les locaux du personnel ; Le réaménagement des extérieurs et la création d’un jardin et d’un splachpad, aire de jeux aquatique pour tous les âges.
Le mot du maire «Alors même que nombre de piscines municipales ferment dans d’autres villes, a souligné Cécile Helle, nous avons fait le choix de maintenir dès cet été, l’usage de cette magnifique piscine, Jean Clément, afin que petits et grands puissent vivre Avignon dans des espacesde fraîcheur confortables, modernes et chaleureux.»
Terre de jeux 2024 «En novembre 2019, Avignon était labellisée Terre de Jeux 2024 par le comité Olympique, a rappelé le maire de la Cité papale. Une belle reconnaissance de la politique de la Ville en faveur du développement des pratiques sportives accessibles à tous et de l’impulsion donnée au monde sportif avignonnais au travers des ambitieux chantiers de rénovation portés sur des nombreux équipements depuis 2014.»
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Le Festival A-OUT est le Festival du Théâtre Amateur d’Avignon initié par le Théâtre des Vents en 2013. L’objectif ? Permettre aux compagnies amateurs de se produire sur scène et d’offrir au public des spectacles de qualité.
Festival de théâtre amateur A-Out de vendredi 4 à samedi 12 août 2022. MH
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Dans le cadre du Festival Off d’Avignon et pour la 18e année, la Chambre des notaires de Vaucluse présente les « Eclats de Scènes de la Cour des notaires » proposant d’assister à des extraits de spectacles les 17, 19, 20 et 25 juillet 2023 à 19 h 30 – durée 2h-, 23 bis rue Thiers à Avignon.
«Avignon, capitale mondiale du théâtre propose, en juillet, 1 491 spectacles joués tous les jours pendant trois semaines dans environ 130 lieux. En 2022, nous avions accueilli 40 compagnies et plus de 500 spectateurs. Véritable opération de mécénat ouverte à tous, ces soirées sont gratuites pour les compagnies comme pour les spectateurs. Elles favorisent le bouche à oreille et la découverte de spectacles.» explique Alexandre Audemard, président de la Chambre.
Une organisation rôdée La Chambre des notaires de Vaucluse propose, dans le cadre du festival off, une régie, une scène de 6m x 3m, une table de mixage, des micros, des projecteurs, une équipe technique devant un public assis au coeur d’une cour végétalisée. Chaque soirée, un programme différent est fourni aux spectateurs leur permettant de retrouver les lieux et heures de passage des comédiens ou musiciens dans les théâtres où ils se produisent. «L’éclectisme, la diversité, la qualité des extraits, le respect des temps de passage, c’est ce qui rend ces soirées particulièrement intéressantes pour les acteurs grâce au retour spectateur. Cela implique cependant une sélection harmonieuse et une organisation minutieuse. » expliquent Marie Morier et Anne Marie Constantin en charge de l’organisation et de la programmation des soirées.
Pour se produire, les compagnies sont invitées à contacter : Marie Morier mariemorier.mm@gmail.com 06 60 06 06 63 et Anne-Marie Constantin : am.constantin45@gmail.com 06 88 36 20 80
Les Eclats de scène de la Cour des notaires programment des compagnies lauréates du Fonds de soutien à l’émergence et à la création Le Fonds de professionnalisation créé en 2016 évolue et devient, cette année, le Fonds de soutien à l’émergence et à la création. Les critères privilégient l’accès au Fonds aux compagnies et structures de production en voie de professionnalisation. Ils favorisent également la prise de risque artistique et financière que représente le montage d’un texte issu du répertoire contemporain d’auteurs vivants. Il est doté de 210 000€, distribués auprès de 70 à 80 projets, grâce à la Billetterie solidaire Ticket’Off et au soutien de la SACD (Société des auteurs et compositeurs dramatiques), de l’ASTP (Association pour le soutien du théâtre privé), du CNM (Centre national de la musique) et de Profession Spectacles.
La Chambre des notaires procède également à la présentation des Chiffres de l’immobilier, participe au Téléthon, au Salon de l’Etudiant, à la promotion de la profession auprès des collèges, lycées et universités au gré des Rencontres notariales et est présente dans le Vaucluse en chiffres -l’annuel de l’Echo du mardi-, dans le Guide des réseaux et tient des conférences…
DR
(cartes) Avignon : une zone d’emploi de 285 797 habitants sans LEO
Elle est née dans une famille plutôt bourgeoise où il y a les choses qui se font et celles qui ne se font pas. Elle tombe amoureuse d’un sale gosse, qui représente tous les interdits et surtout toutes les transgressions qui n’ont pas cours là d’où elle vient. Belle, intelligente, rebelle, elle veut emprunter un autre chemin.
On a déjà entendu cela non ? Vous pensez à la chèvre de Monsieur Seguin ? Au petit chaperon rouge ? Vous ne vous trompez pas, même si la formule peut paraître maladroite car c’est bien l’histoire d’une toute jeune fille qui va traverser le miroir, se transformer en jeune-femme, devenir mère et qui va finir par s’enfuir de l’enfermement pour sauver sa peau et celle de son enfant, dont il est question.
Mais pourquoi les jeunes-filles en fleur doivent-elles vivre l’enfer, tomber à genoux pour devenir celles qu’elles auraient dû être sans toute cette violence ? Car oui, il est question de violence, de détournement, de salissures, là ou pourtant la jeune-fille rêvait d’harmonie, de bienveillance et, soyons fous, d’amour.
Comment fait-on pour se réparer ? Pour faire à nouveau confiance ? Pour peut-être parler mieux et plus à propos à son enfant pour qu’il échappe à la répétition ?
Copyright MH
Le texte de Clarysse Fontaine est une merveille d’ouvrage ciselé, intelligent, décrivant les rêves et les dérapages, l’amour et la mise sous emprise, l’envie de liberté et l’enfer, le courage de l’affrontement et du départ pour survivre et puis, un jour vivre, vraiment.
Quand vient le temps de l’apaisement, on essaie de comprendre, de lever le voile sur cet inconscient qui a fait chavirer votre vie, enfin, il devient possible d’exorciser le passé pour réparer ses cicatrices avec du fil d’or. Qui a dit qu’un vase fêlé laissait entrer la lumière ? Qu’un vase réparé à la dorure prenait, à chaque nouveau choc, un peu plus de valeur ?
Nous y sommes. Si l’histoire commence par la fable du petit chaperon rouge, c’est bien le petit chaperon rouge qui vaincra, non pas en tordant le cou au loup mais en lui tendant son propre miroir. Car si l’on explique au bourreau, sa propre machinerie, ne serait-il pas invité à en prendre conscience et, peut-être à cesser de séduire dans se rets de potentielles victimes ? Si les mères, les sœurs, s’ouvraient sur ce qui se joue entre un homme et une femme, les couples pourraient ils se former sans s’aliéner l’un l’autre ?
Cette petite musique que personne n’entend Est un bijou de résilience concocté avec une infinie intelligence et beaucoup de cœur par Clarysse Fontaine qui évoque sa propre histoire poussant le bouchon jusqu’à demander à Joey Star d’en faire la mise en scène. Soufflé et sidéré par la demande de Clarysse, devant son insistance, l’artiste très controversé mais soyons clairs génial – lira le texte et acceptera le deal. Il participera au spectacle, dans les coulisses, pour contribuer à ce chef d’œuvre qui, tout de même, met très mal à l’aise les hommes –non, ils ne sont pas coupables-, a fait pleurer les femmes qui y amènent filles et fils. Car il est plus aisé de ne pas tomber dans le piège quand on en discerne les contours.
Pourquoi il faut aller voir Cette petite musique que personne n’entend Parce que c’est aussi violent que beau. Parce que la mise en scène est aussi élégante qu’ultra réaliste, voire crue… Lever le voile avec détermination et précision permet de comprendre et d’éviter les écueils que la vie n’omettra pas de placer sur notre chemin, que l’on soit fille ou garçon, femme ou homme, mère ou père…