4 juillet 2025 |

Ecrit par le 4 juillet 2025

(Vidéo) Entretien avec Jérémie Pichon, le pape du zéro déchet

Jérémie Pichon, le pape du Zéro déchet et le papa de ‘Famille presque zéro déchet’, propose deux conférences, une ce vendredi 24 février à 19h, à la salle Polyvalente de Montfavet-Avignon et le lendemain, samedi 25 février à 18h au Pôle Culturel Jean Ferrat à Sauveterre. Les places gratuites sont à réserver ici. Les ouvrages ‘Famille zéro déchet’, ‘Les zenfants zéro déchet’, ‘Ze guide 2 La famille en transition écologique’ … pourront être dédicacés.

Transition écologique
« Je ne parle pas de décroissance mais de transition écologique, pour dire que nous devons passer à un autre système. Pourquoi ? Parce que lorsqu’on parle de déchets, on s’attaque aux symptômes de notre société industrielle dont l’objet est d’extraire, de transformer et de consommer via beaucoup d’énergie et d’eau ce qui nous amène à créer de la pollution et donc des déchets. »

Tricoter un système vertueux
«En s’exerçant au zéro déchet, on détricote le système pour en re-tricoter un beaucoup plus vertueux. Quelle incidence par rapport au changement climatique ? Notre poubelle est constituée de 3 tiers : le compost qui est la matière organique ; l’emballage agro-alimentaire souvent issu des grandes surfaces et tous les objets que l’on consomme : vêtements, jeux pour les enfants, stylos qui arrivent en fin de vie.»

Un changement radical
«Les 2 tiers de cette poubelle proviennent de l’alimentation. Lorsque vous allez en grande surface, la moitié de votre caddie est constitué d’emballages et de produits achetés très loin –c’est la globalisation- votre ketchup, par exemple, vient de Turquie, votre vinaigre de Tchéquie… En faisant sa transition alimentaire, on achète en circuit court chez ses commerçants et producteurs locaux, avec ses propres contenants. En faisant cela, on sort du système globalisé ce qui va réduire les 2 tiers notre poubelle, on sort ainsi de l’emballage alimentaire et l’on fait de considérables économies.»

Réduction des émissions de gaz à effet de serre
«En s’attaquant aux déchets, on change notre alimentation. En faisant nos courses en circuit court on divise par 4 -et par an- nos émissions de carbone, ce qui nous amène au changement climatique. Car ce qui coûte de l’énergie c’est la transformation de nos aliments, les infrastructures et beaucoup de transports pour acheminer les produits. La plus grande catastrophe écologique dans notre alimentation ? La pizza surgelée !»

DR

Le 3e tiers de notre poubelle ?
«Ce sont les objets en fin de vie. Quand on fait du zéro déchet, on entre dans la démarche des 4 R : réduire (moins consommer), ré-utiliser (marché de l’occasion), réparer et recycler. Sortir de la pollution c’est sortir de la société de production. Réduire à la source nos déchets, c’est changer le système de production, de consommation et c’est la seule solution, aujourd’hui, puisque nous sommes 8 milliards à vivre sur la Terre, si l’on veut sortir de la destruction permanente de notre habitat commun, la planète.»

Quel retour des conférences ?
«Sur le moment tout le monde est archi-emballé. Ce qui intéressant ? C’est quand les gens disent : On a compris. Je fais toujours le lien entre le global (organisé depuis la seconde guerre mondiale) et le local. Les gens sont ainsi informés et motivés pour se dire : Moi aussi je peux le faire. En devenant un colibri (Le mouvement Colibris). Ils deviennent un élément de la chaîne. Maintenant, en mesurer les conséquences à plusieurs mois après la conférence ? Je n’en n’ai aucune idée.»

Une société qui va à l’inverse de ce qu’elle devrait faire
«La société ultra-numérisée, les Apple, les Google, Gafam, Amazon, tout ce qui se passe depuis 10/12 ans nous précipite à l’inverse de ce que l’on devrait faire, dans la destruction de l’écosystème, de la société et de l’homme. Je ne suis pas optimiste, mais je continue à faire passer mon message parce que j’ai raison. J’en suis convaincu et c’est sans doute pour cela que je suis convainquant.»

Ce sont surtout les agglos et les villes qui me font venir
«Ce sont les établissements publics qui me font venir pour les 2 tiers de mes conférences. Ils ont la mission de réduction des déchets et s’inscrivent dans une logique de prévention. Au départ tout le monde disait : on va faire le tri. Pourtant faire du tri et du recyclage s’est avéré archi-limité et polluant, ça n’est donc pas la solution. Donc nous sommes maintenant dans la réduction des déchets à la source.»

Jérémie Pichon DR

Le mirage et le mensonge du recyclage
«Le tri a surtout consisté à envoyer nos déchets en Afrique et en Asie. Cependant, depuis 3 ans, la Chine et d’autres pays du Sud-Est asiatique on dit : ‘stop, on arrête de prendre vos déchets’. L’envoi de ces déchets était mis au crédit de la valorisation parce que ces pays étaient censés le faire. Mais ils ont dit stop avec tout ça sur les bras. Alors, aujourd’hui que se passe-t-il ?»

Le tri part à l’incinérateur
«Aujourd’hui ? On est dans l’extension du phénomène de tri qui est stocké dans les centres avec une promesse de recyclage qui est juste fausse puisqu’en France nous disposons de deux usines de recyclage en Bourgogne et en Ile-de-France qui traitent à peu près 50 000 tonnes de plastiques alors que la France en produit 5 millions. Et ce phénomène va augmenter avec les consignes de tri. Or, en France, on traite environ 1% de nos plastiques de recyclage.»

La plupart des plastiques n’est pas recyclable
«Parce qu’il s’agit de polystyrène ou de films plastiques qui ne sont pas recyclables. Nous ne disposons ni de process ni des filières économiques pour le faire. Et lorsque le plastique est recyclable, il ne l’est qu’une seule fois, à condition d’y ajouter du plastique vierge sinon il ne ‘tient’ pas, parce que la chaîne polymère est trop faible. En fin de vie, il finit à l’incinérateur ou en centre d’enfouissement. Le mensonge c’est de dire qu’en tant que citoyen, lorsque vous faites le tri, vous avez fait votre boulot de citoyen. Le plastique est une catastrophe pour l’environnement. Il faut en sortir et aller vers du durable, notamment pour l’agroalimentaire, en utilisant de l’inox, du verre, du bois, de la laine, des tissus… les alternatives sont nombreuses pour nous permettre de sortir du plastique.»

le plastique n’est pas recyclable et pollue la planète durablement DR

Qui organise la consigne de tri et toute cette communication mensongère ?
«C’est Citéo (ex-Eco-Emballage), éco-organisme français en charge du développement du recyclage, avec, au sein de son conseil d’administration Coca, Danone, Nestlé. On a confié aux industries industrielles productrices de déchets et plastiques le soin de les réduire ! C’est une blague ! On a fait la même chose pour l’industrie de la pharmacie avec Cyclamed. C’est comme confier le soin à Bayer-Monsanto de réduire la production et l’utilisation des OGM (Organismes génétiquement modifiés). Nous sommes sur un mensonge financé par l’Etat pour continuer dans ce système globalisé qui génère des profits. Pourquoi ? Parce que la clef du système globalisé sont l’emballage et le plastique parce que tout est produit loin du lieu de consommation.»  

Les infos pratiques
La première conférence en compagnie de l’auteur a lieu le 24 février à 19h en salle polyvalente de Montfavet à Agroparc à Avignon. La seconde se tient le lendemain à 18h, au Pôle culturel Jean Ferrat de Sauveterre. Pour vous inscrire, il vous suffit simplement de cliquer sur le lien correspondant à la conférence à laquelle vous souhaitez assister et de remplir les champs requis : Conférence Avignon du 24 février à 19h. Conférence Sauveterre du 25 février à 18h. Un QR code à présenter le soir de votre venue vous sera fourni après avoir complété le formulaire. 

La seconde main, le top de l’élégance ?

Ses ouvrages ici.


(Vidéo) Entretien avec Jérémie Pichon, le pape du zéro déchet

Le Conseil départemental de Vaucluse vient de poser la première pierre des futures archives départementales. Situé dans la zone d’Agroparc à Avignon ce ‘pôle des patrimoines de Vaucluse’ sera baptisé ‘Memento’. Le bâtiment, qui représente l’un des principaux investissements publics du territoire actuellement, est autant conçu pour être un lieu de conservation que partage et d’accueil du grand public.

Après avoir passé près de 150 ans au palais des papes, les archives départementales de Vaucluse s’apprêtent à déménager en 2025 dans un nouveau bâtiment édifié dans la zone d’Agroparc à Avignon. Situé sur une parcelle de 23 290 m2, entre l’Inrae et le siège social de McCormick-Ducros, la construction de 11 600m2 conçue par le cabinet d’architecture lyonnais Gautier-Conquet regroupera une douzaine de sites actuellement éparpillés sur le bassin de vie d’Avignon : les archives du Département actuellement installées dans la chapelle Benoît XII du palais vieux depuis les années 1880 mais aussi ses annexes de Courtine, le Service départemental d’Archéologie, les réserves des trois musées départementaux ainsi que plusieurs services administratifs liés au patrimoine vauclusien.
A cela s’ajoute le Centre de conservation et d’études de l’État ainsi que les Archives du Grand Avignon. Seul manque à l’appel, les archives de la Ville d’Avignon qui, un temps approchées pour s’associer au projet, resteront finalement dans leur locaux historiques de l’ancien mont de piété de la rue Saluces dans l’intra-muros de la cité des papes.

Situé rue Marcel Demonque dans la zone d’Agroparc, le bâtiment de 80 mètres de long et de 70m de large de ‘Memento’ sera situé entre le siège de McCormick-Ducros et l’Inrae, juste à côté du centre de gestion de la fonction publique territoriale et tout près du campus Jean-Henri Fabre de l’Université d’Avignon.

Plus qu’un lieu de stockage
Plus qu’un lieu de conservation, ce ‘pôle des patrimoines de Vaucluse’ baptisé désormais ‘Memento’ (ndlr : souviens-toi en latin) ambitionne d’être aussi un espace d’étude et de transmission de l’histoire du Vaucluse en étant le plus accessible et le plus ouvert au public.
Bien évidemment le lieu restera un site d’entreposage avec 40km linéaires de stockage aux normes de conservation actuelles contre 26km pour les archives actuelles du palais des papes.
En 2025, l’équipement entend également « constituer un lieu de mémoire et de préservation du passé tourné vers l’avenir en jouant un rôle actif de transmission à travers sa salle de lecture, sa salle d’exposition et sa salle de conférence de 150 places ».
Pour le Conseil départemental sa vocation est donc d’être aussi « un lieu-ressources et de recherche destiné aux scolaires, aux chercheurs, aux professionnels mais aussi au grand public. Un lieu d’animation et de vie en lien constant avec les acteurs locaux et les associations du territoire mais aussi régionales. Des expositions, des conférences, des créations d’œuvres, des animations, des concerts auront lieu. La priorité absolue est de s’ouvrir aux différents publics et de diffuser largement la connaissance. »

Une pierre taillée il y a 700 ans provenant chantier de restauration du palais des papes a été posée lors du lancement officiel du chantier qui doit s’achever courant 2025.

Une fonction autant culturelle que patrimoniale
« Il s’agit d’un équipement autant culturel que patrimonial avec des fonctions pédagogiques d’accueil de tous les publics », explique Dominique Gautier, l’architecte de l’agence à qui l’on doit déjà les archives du Rhône à Lyon et celles de Briançon ainsi que plusieurs médiathèques à Lyon, Chaponost, Oullins ou Montrond-les-Bains.« C’est aussi un outil de travail pour les archéologues, les archivistes, les conservateurs, les chercheurs, les historiens », poursuit le co-fondateur du cabinet Gautier-Conquet qui a aussi réalisé les 18 plateformes du parc d’activité ‘Technicité’ d’Agroparc.
« C’est enfin un outil de conservation avec des ateliers et des magasins où les contraintes imposent que l’on conçoive un bâtiment sans fenêtres pour protéger ce qui y est conservé de la lumière », conclu Dominique Gautier dont les équipes ont conçu un édifice à haute valeur environnemental affichant une performance énergétique de niveau E2C1 du label E+C.

« Il s’agit d’un équipement autant culturel que patrimonial. »

Dominique Gautier de l’agence Gautier-Conquet

L’un des principaux investissements publics du territoire
Memento sera constitué d’un bâtiment à ossature bois en R+3 de 80 mètres de long et de 70m de large imaginé autour de galeries intérieures desservant l’ensemble des blocs fonctionnels et les magasins de conservation.
Devant, un parvis paysagé protégé du vent. Autour, une ‘double peau’ ventilée et habillée de briques de terre cuite extrudée autour des voiles de béton afin de réguler l’inertie et l’hygrométrie du bâtiment. Au-dessus, des toitures en partie végétalisée accueillant également 500m2 de panneaux photovoltaïques. La puissance qui pourra être produite sera de 105kW environ. Celle-ci sera directement utilisée par le bâtiment en autoconsommation et le surplus pourra être revendu. « Il n’a pas été possible d’en installer davantage en raison de contraintes liées à la proximité de l’aéroport », précise l’architecte lyonnais.
Un parking semi-enterré de 36 places complètera l’aménagement.
L’ensemble, qui représente un investissement de près de 31M€, constitue actuellement l’un des principaux investissements publics en Vaucluse. Il est financé par le Département à hauteur de 16,07M€ ainsi que par l’Etat (7M€ via la Drac et le DSID), la Région Sud (6,94M€) et la communauté d’agglomération du Grand Avignon pour un montant de 822 939,42€.

Le Département va lancer une étude sur la réutilisation du palais vieux une fois que les archives en seront définitivement parties. Une certitude, le Conseil départemental a la volonté d’ouvrir l’espace au public le plus large.

Un trait d’union avec le passé
« Nous posons aujourd’hui, tous ensemble, la première pierre, s’est félicitée Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental de Vaucluse lors du lancement officiel du chantier. Et cette pierre, symboliquement, est issue du chantier de restauration du Palais vieux, toujours en cours. Elle a été taillée voilà près de 700 ans… Comme un trait d’union entre un chapitre qui se termine et un autre qui commence… mais c’est une seule et même histoire qui continue. »
Pour le palais, dernier bâtiment en France aussi ancien à être occupé par un service d’archives, si les opérations de déménagement se préparent déjà depuis 2019 il s’agit également de savoir ce que le Département veut faire de cet espace constituant la partie la plus ancienne du plus grand palais gothique.

En effet, le reste de l’édifice médiéval est propriété de la Ville d’Avignon et est exploité par Avignon tourisme comme site de visite et d’exposition, comme centre des congrès et comme lieu d’accueil emblématique du festival d’Avignon dans la cour d’honneur.
« Très attaché à ce monument connu dans le monde entier, et d’ailleurs classé au patrimoine mondial de l’Unesco, le Département de Vaucluse va prochainement étudier la mise en place d’un projet global pour le Palais vieux, explique le Conseil départemental. Autrement dit, lui inventer un nouveau destin après le déménagement des Archives. S’il est encore trop tôt pour en esquisser les contours, l’objectif est bien que ces espaces soient à terme accessibles au plus grand nombre. »

Découvrez le projet Memento situé à Agroparc.

(Vidéo) Entretien avec Jérémie Pichon, le pape du zéro déchet

A la veille de la clôture du 45e festival des Hivernales, l’embellie qui s’annonce dans le spectacle vivant se confirme pour ce moment fort de la danse en hiver « Nous sommes sur un petit nuage… » Des mots tout simples pour commencer le petit entretien que nous avons pu mener entre deux plateaux des Hivernales avec sa directrice Isabelle Martin-Bridot.

Au fil de la programmation, avec l’équipe du Centre de développement chorégraphique national ( CDCN)  nous avons tous réfléchi à la situation globale et économique, en étant conscients que les gens allaient être confrontés à des difficultés financières et que le spectacle vivant viendrait sûrement après. Mais dès décembre le public a répondu, avec des réservations immédiates, moins tardives que d’habitude. Nous l’espérions – l’embellie était déjà amorcée lors du festival Off 2022 avec une très bonne fréquentation – il y a une vraie envie du public de retrouver les salles, un véritable engouement pour se faire du bien, ensemble.

Quel est votre public?
Bien que nous n’ayons jamais fait une étude spécifique de notre public, on peut dire qu’il est essentiellement local, des avignonnais, des vauclusiens. Il y a  des professionnels mais aussi des habitués qui prennent  des vacances exprès afin de suivre nos stages par exemple. En ce qui concerne les jeunes, on fait le plein dans le cadre des Hivermômes avec les scolaires car il y a un travail de fond tout au long de l’année. L’atelier parent/enfant animé par la danseuse Lisa Miramond qu’ils ont pu retrouver ensuite et dans le spectacle «  Une échappée » a, également, très bien marché. Tous les spectacles affichent complets.

Des incontournables dans la programmation ?
En tant que directrice artistique, je voyage beaucoup, je défriche, je ne programme que ce que j’ai vu. Mais je reste fidèle à nos artistes compagnons tel Mathieu Desseigne-Ravel ou Nach – en collectif cette année –  et j’invite toujours un artiste associé. Cette année Massimo Fusco  a carte blanche pour investir Le Grenier à Sel avec toute l’humanité et la générosité qui le caractérisent. J’essaie d’ imaginer une programmation dans laquelle tout le monde va pouvoir trouver une porte d’entrée.  Il y a des spectacles plus exigeants, qui nécessitent peut-être des avertissements, des jauges plus intimes, des spectacles plus populaires à voir en famille. Je dois ensuite convaincre des partenaires pour certaines co-réalisation.

Les partenariats, opportunité et nécessité…
Il y a des partenaires qui viennent nous solliciter et à qui nous répondons avec plaisir : je pense au Théâtre du Train Bleu qui nous a rejoint cette année pour les séances scolaires avec toujours présent l’auditorium Jean Moulin du Thor. Mais il y a des projets de taille comme Moebius ou Magnifiques que nous n’aurions pas eu les moyens de programmer sans la coréalisation de L’Opéra Grand Avignon ou la Scène Nationale de la Garance . Ces grandes formes nécessitent des grands plateaux et un nombre optimum de spectateurs. Mon rôle sera alors de les convaincre de l’intérêt artistique. La navette bus qui a été mise en place depuis septembre par le Grand Avignon pour se rendre à l’Autre Scène de Vedène est plus qu’ appréciable.

Karaodance Collectif Es-Res copyright Romain Etienne

Comment travaillez vous ?
Notre CDCN fait partie d’un réseau de 13 scènes nationales ( dont 1 en Guyanne). Nous ne sommes pas seuls. Et je ne suis pas seule : avec mon équipe je soumets,  on discute beaucoup, on se réunit en  séminaires mais ce qui nous guident dans tous les cas  ce sont les missions auxquelles nous devons répondre en tant que Centre de Développement Chorégraphique National : diffuser, accompagner les artistes et sensibiliser tous les publics. Tout ce  travail collectif se traduit ensuite par un investissement autonome de chaque membre de mon équipe. Et pour le festival des Hivernales nous pouvons compter sur nos bénévoles passionnés qui répondent toujours présents.

Quelques indiscrétions pour le Off 2023 ?
Nous gardons le format d’une dizaine de jours inclus dans les dates du Off. Outre les 7 compagnies que nous programmerons au CDCN, notre artiste associé Massimo Fusco fera une petite incursion à la Chartreuse de Villeneuve-les-Avignon pour présenter une version en binôme de Corps Sonore avec le performeur Fabien Almakiewicz.

La lévitation réelle Crédit photo Limmediat

A ne pas manquer ce week-end de clôture

La Lévitation  Réelle  de Camille Boitel et Sève Bernard
Spectacle gratuit de 15 minutes sur l’espace public. Pour ce nouveau projet, créé pour l’espace public, Camille Boitel, acrobate, danseur, bricoleur d’un cirque théâtral, chorégraphique et musical, s’entoure de porteurs et  voltigeurs. On perd son poids et on tente de le ramener au sol, mais le vertige de ne plus pouvoir toucher terre est terriblement contagieux. La lévitation réelle convoque l’acrobatie au service de jeux d’équilibre et de déséquilibre perpétuels pour une envolée surréaliste. Une prouesse technique avec l’air de ne pas y toucher.
Samedi 18 février.11 h.11 h 30.12 h.  rue Portail Matheron et Samedi 18 février. 14h.14h30.15h. Place Saint-Didier.

Se faire la belle + Pode ser
2 solos de  Leïla Ka, deux déflagrations, deux coups de poings lancés dans le vide, deux flèches acérées tirées contre ce qui, de l’intérieur ou de l’extérieur, empêche. Une pulsion vibrante, sombre et vive. Une jubilation de la danse, du mouvement comme acte impérieux de libération.  » Piano Panier. Samedi 18 février. 16h. 12€. Théâtre des Carmes. Place des Carmes. Avignon. 04 90 11 46 45

Sweat Baby sweat de Jan Martens
Un duo d’amour, hymne à la lenteur et à la sensualité des corps. Dans différents langages de mouvements tels que le butoh, le yoga ou l’acrobatie de cirque voire de danse rock’n’roll , 2 personnes s’accrochent l’une à l’autre. Samedi 18 février. 18h. 5 à 22€. CDCN. 18 rue Guillaume Puy. Avignon. 04 90 11 46 45. hivernales-avignon.com

Collectif ES
On connaît tous le karaoké où chacun  pousse la voix sur les tubes les plus improbables. Le Collectif ÈS nous invite à son grand Karaodance avec des écrans géants, des clips originaux et son vidéomathon. Samedi 18 février. 21h30. 5 à 22€. La Scierie. 15 boulevard Saint-Lazare. Avignon. 04 90 11 46 45.  hivernales-avignon.com


(Vidéo) Entretien avec Jérémie Pichon, le pape du zéro déchet

CooProvence, Serpe et Cartonnerie Moderne, trois entreprises vauclusiennes, figurent dans le palmarès 2023 des 500 Champions français de la croissance* que viennent de publier le journal Les Echos et l’institut Statista.

Spécialisée dans la création et l’entretien des espaces naturels et plantés en zone urbaine et en pleine nature, l’entreprise Serpe est basée au Thor, dans la zone d’activité la Cigalière. Créée en 1988, l’agence d’Avignon se classe en 112e position du classement avec un taux de croissance annuel moyen de 44,73% et une augmentation de 203,14% sur la période 2018-2021. L’agence historique du groupe, qui a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 51M€ en 2021, prévoit la création de 110 postes en 2023 pour porter ses effectifs au-delà des 800 salariés.

Pour rappel, le Groupe Serpe s’était classé en 421e position du classement lors de l’édition 2021, avant de disparaître du palmarès en 2022.

C’est ensuite à CooProvence, coopérative artisanale d’achats et de services spécialisée dans le domaine de la plomberie, du chauffage, du sanitaire et de l’électricité, de figurer en 153e position du classement 2023 des Echos. Créée en 2016, l’entreprise basée à Avignon, dans la zone d’activité de Fontcouverte, affiche un taux de croissance annuel moyen de 37,77% et une augmentation de 161,5% sur la période 2018-2021. En 2023, l’entreprise, qui a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 6M€ en 2021, prévoit la création de quatre postes.

Enfin, l’entreprise Cartonnerie Moderne, expert de la fabrication d’emballages personnalisés pour les métiers de bouche, clôture ce trio d’entreprises vauclusiennes présentes dans le classement établi par le journal Les Echos et l’institut Statista. Créée en 1904, l’entreprise implantée à Vedène se classe en 348e position du classement avec un taux de croissance annuel moyen de 20,2% et une augmentation de 73,68% sur la période 2018-2021. L’entreprise, déjà lauréate en 2017, a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 10M€ en 2021 et prévoit la création de six postes en 2023.

* Prévision du nombre de créations de postes en 2023 (déclaratif).

Le classement complet des Champions de la Croissance 2023 est à retrouver en suivant ce lien.

* le Palmarès 2023 des Champions de la Croissance met en avant les 500 entreprises françaises indépendantes les plus dynamiques, ayant enregistré une croissance significative de leur chiffre d’affaires sur la période 2018-2021, et ayant généré au minimum 100K€ de chiffre d’affaires en 2018 et 1,5M€ de chiffre d’affaires en 2021.


(Vidéo) Entretien avec Jérémie Pichon, le pape du zéro déchet

Le 8 mars 2023, à l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes, Clairobskur organise, en partenariat avec la Préfecture, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Vaucluse, le Grand Avignon, le 1er opus de – The Woman Project– au Palais des Papes en Avignon.

L’événement de ce 8 mars se décline en deux temps : une conférence immersive – de18h à 20h The Woman Paradox – avec des ateliers expérientiels : neurosciences appliquées, boxe, arts martiaux, yoga danse, arts aériens… et interactive avec des témoignages inspirants, et sera suivi d’une soirée de célébration ‘Paradox party’ de 20h à 1 heure du matin, au Palais des Papes. Une partie des bénéfices sera reversée à des associations locales de défense des droits de la femme et la Fondation Elle qui promeut l’émancipation des femmes par l’éducation, la formation et l’information.

Le message ?
Une conférence expérientielle pour inspirer les femmes autour de l’art subtil d’équilibrer puissance et féminité dans l’univers complexe des entreprises.

Le point d’orgue de l’événement ?
La signature de la 1re Charte du Vaucluse de l’Equité femmes hommes- «1ère pierre d’une diffusion nationale puis internationale ». Une partie des bénéfices sera reversée à des associations locales et fondations nationales de développement de la formation, défense des droits et lutte contre les discriminations des femmes.

besoin d’un rééquilibrage homme-femme ?
«Parce qu’il y a urgence d’un rééquilibrage souligne le couple de coach de ClairObskur : Les femmes devront attendre 1 000 ans pour l’égalité des salaires ; 82% des parents isolés sont des femmes ; 80% des ministres du gouvernement sont dirigés par des directeurs de cabinets hommes ; 37,6% des députés sont des femmes ; 32% des chefs d’entreprise sont des femmes et 36% des managers, à ce rythme il faudra attendre 257 ans à l’humanité pour atteindre la parité managériale ; Les Comités de direction des entreprises du SBF 120 (Société de bourse françaises. Le SBF 120 est composé de 120 titres cotés en continu : les 40 valeurs du CAC 40 plus 80 autres valeurs. Il est donc plus large et plus diversifié que le CAC 40. Les 80 valeurs supplémentaires sont choisies parmi les 200 premières capitalisations boursières françaises.) ne sont composés qu’à 22% de femmes ; En 2022 les Françaises gagnent 16,1% de moins que leur homologues masculins à compétence égale. Une femme sur deux est victime d’harcèlement sexuel en France.»

Pourquoi en Vaucluse ?
Pour la première fois de l’histoire, la préfecture est dirigée par une femme. A Avignon, la présidente du Département Dominique Santoni, la maire Cécile Helle, la préfète Violaine Démaret et la procureure Florence Galtier sont des femmes. Le Vaucluse accueille 37 femmes maires soit 24,5% des maires du département contre 19,8% en France.

Qui organise The woman project ?
Le tandem de coach : Caroline Roux et Benoît Dérot.
Elle ? Coach en entreprise, elle a accompagné plus de 27 000 accompagnants de managers, cadres et dirigeants de groupes internationaux tels qu’Airbus, Crédit Agricole, BNP Paribas, Aésio… Caroline est certifiée PNL (Programmation neurolinguistique et en neurosciences appliquées. Son crédo ? Transformer notre part d’ombre en lumière, décupler notre énergie, faire émerger nos ressources et développer nos intelligences.

Lui ? En plus d’être coach, formateur et conférencier, Benoît est certifié PNL (Programmation neuro linguistique). Il a étudié la psychanalyse durant 5 ans ainsi que la psychologie évolutionniste. Son crédo ? Nous libérer de nos doutes, croyances limitantes pour recouvrer notre confiance en nous.

Caroline Roux et Benoit Dérot les coach de ClairObskur

Au programme

Décupler son énergie
Une expérience pour explorer son potentiel énergétique, libérer les blocages, ouvrir les champs des possibles, accéder à nos ressources infinies pour accomplir tous nos objectifs avec Caroline Roux, spécialisée en neurosciences appliquées.

Se forger un mental de combattante
Se connecter à son esprit et aller chercher au fond de nous le mental de combattant qui sommeille en chacun de nous, celui-là même qui permet d’accomplir de grandes choses. Avec Benoît Dérot, spécialiste de la préparation mentale.

Lâcher prise
Expérience pour prendre de la hauteur en se reconnectant à son cœur. Le lâcher-prise permet d’affronter avec du recul les situations les plus difficiles. Il est l’apanage des maîtres Zen et un outil puissant pour évoluer sereinement dans la vie. Avec Camille Roux, professeure de yoga.

Se libérer… au cabaret
Expérience pour se connecter à son corps, aller chercher la puissance et la féminité qui existe en chacun et, ainsi, évoluer socialement sans complexe en accord avec ses valeurs. Expérience animée par Kitty, artiste performer circassienne, professeure des arts aériens.

Danser avec ses peurs
Dépasser nos peurs profondes et nos croyances limitantes avec pep’s et les transformer en alliés puissants. Animé par J, professeure de danse.

De victime à victoire
Dépasser le sentiment de l’imposteur, reprendre le contrôle de n’importe quelle situation, la tourner à son avantage, afin de se délester du poids de ‘Je subis mon environnement’ et enfin, devenir acteur de sa vie. Animé par Moilime Ramia, champion du monde de boxe.

Lors de la Paradox party
Cartomancie analytique avec Laurie Napolitano et Boxe féminine avec Moilime Ramia.

Les infos pratiques
Mercredi 8 mars. ‘The Woman project’. De 18h à 20h. Espace Jeanne Laurent. Montée Saint-Jean XXII à Avignon. ‘Paradox party’ de 20h à 1h du matin 150,00€. Toutes les informations et inscriptions ici.

Exemple des sessions organisées par ClariObskur


(Vidéo) Entretien avec Jérémie Pichon, le pape du zéro déchet

En 2022 la Ville de Sauveterre a organisé, avec l’accompagnement en intelligence collective de Pazapa, un défi des familles zéro déchet. Ce sont 7 familles qui ont relevé le défi de réduire de 50% la taille de leurs poubelles ! Pour le lancement du 2e défi, la ville de Sauveterre, soutenue par le Grand Avignon a convié Jérémie Pichon à venir animer une conférence samedi 25 février à 18 heures au Pôle Culturel Jean Ferrat. Il donnera une deuxième conférence vendredi 24 février, à 19 heures, à la salle polyvalente de Montfavet par le Grand Avignon, à Avignon. Les places gratuites sont à réserver ici.

Qui est Jérémie Pichon ?
Durant 18 années passées au service d’ONG (organisations non gouvernementales) socioculturelles, environnementales et humanitaires, Jérémie Pichon fait le triste constat d’un système basé sur la sur-consommation, dévastateur pour l’Homme et son milieu.

De la théorie à la pratique
En 2014, ils décident de se lancer, en famille, dans un défi Zéro déchet. En trois ans, de 390 kg de déchets, ils passent à 1 kg, soit un bocal par an, et découvrent surtout un nouveau mode de vie. Ils en tirent un livre, Famille ‘presque’ Zéro Déchet ‘Ze Guide’, illustré par sa femme Bénédicte Moret. Déjà vendu à ce jour à 300 000 exemplaires, il sort en livre de poche en ce mois de février 2023.

Une aventure qui remet tout en cause
Lors de ses interventions en conférence ou en entreprise, Jérémie Pichon raconte avec humour comment ils ont mené leur aventure. Il décrit surtout les bénéfices énormes et insoupçonnés, qu’ils ont tirés d’un tel changement, car en éliminant leur poubelle, ils s’attaquent finalement au système et dessinent un mode de vie soutenable, sobre et heureux.

Un constat ?
«Les déchets circulent au fil de l’eau relate Jérémie Pichon qui habite avec sa famille dans les Landes. Plus précisément, 200 kg de déchets, liés à notre mode de vie, arrivent, chaque seconde, dans l’océan. Des déchets qui polluent la chaîne alimentaire à tel point qu’on estime qu’en 2050, il y aura plus de plastique que de poissons dans l’océan.»

Pourquoi ?
«Parce que notre système économique est basé sur l’hyper-consommation linéaire qui pèse 390kg de déchets par personne et par an, en réalité 590kg si l’on ajoute nos allers-retours à la déchèterie. Mais en réalité nos déchets pèsent bien plus lourd si l’on prend en compte les process de fabrication qui sont l’extraction de la matière, l’énergie utilisée pour la transformation de l’objet, son conditionnement et son transport. A titre d’exemple : le BTP, l’industrie, l’agriculture, en France, produisent 14 tonnes de déchets cachés rattachés individuellement à notre mode de vie. Chaque européen consomme 50 tonnes de ressources ce qui amène à l’émission de CO2 qui induit le changement climatique. Aujourd’hui, on consomme en 7 mois ce qu’on devrait consommer en 12. De même, la moitié des masses d’eau sont en sur-exploitation et deux tiers de l’eau douce est au-delà de sa capacité d’assimilation des pollutions.»

Au début
«Au début on s’est dit peut-on manger, jouer, avoir une vie sociale sans emballages ? La 1re année on est passé à une poubelle tous les 3-4 jours, ce qui est la moyenne, à une poubelle par mois. La 2e année à une poubelle tous les 6 mois. La 3e année, on est passé à un bocal d’1 litre en 1 an, avec à côté, beaucoup de recyclable et un énorme compost car nous achetons beaucoup de produits frais.»

La solution ?
«Si vous ne voulez pas de déchets dans votre poubelle, n’en n’achetez pas ! La solution ? Posséder moins et s’interroger : Ai-je vraiment besoin de cet objet ? Puis on s’est mis dans une démarche de désencombrement et de minimalisme. On a fait des vides-greniers, tout vendu en vides-greniers pendant deux ans et demi pour ne garder que l’essentiel.»

Que faire face à l’obsolescence ?
«Quand nous avons arrêté de consommer, nous nous sommes posé la question de la durabilité. Les 3 piliers de la consommation ? La publicité, le crédit et l’obsolescence. Un produit que l’on conserve 20 ans est amorti en terme écologique. Nous avons alors choisi des produits durables, réparables et recyclables pour allonger leur durée de vie. Nous avons appliqué cela à tous les pans de notre vie quotidienne. Les solutions que l’on n’a pas trouvées ? L’ordinateur, le téléphone et la voiture dont nous sommes très dépendants.»

Ô miracle ! La sobriété volontaire
«Lorsque l’on consomme local, on passe sous la barre des 175kg équivalent carbone par personne et par an. Avec le zéro déchet, nous nous insérons dans la démarche de transition écologique, limitant notre empreinte. Nous sommes passé au bio, de saison et local et avons économisé 30% de notre budget annuel familial. Nous avons totalement détoxifié notre alimentation, nos produits d’hygiène et cosmétiques. Enfin, nous sommes sortis de l’économie mondialisée –dont nous subissons tous les conséquences- pour une relocalisation de nos achats. Nous n’avons pas perdu en confort, mais gagné en qualité de vie, en pratiquant la sobriété volontaire et ça nous rend heureux.»

Les infos pratiques
La première conférence en compagnie de l’auteur a lieu le 24 février à 19h en salle polyvalente de Montfavet à Agroparc à Avignon. La seconde se tient le lendemain à 18h, au Pôle culturel Jean Ferrat de Sauveterre. Pour vous inscrire, il vous suffit simplement de cliquer sur le lien correspondant à la conférence à laquelle vous souhaitez assister et de remplir les champs requis : Conférence Avignon du 24 février à 19h. Conférence Sauveterre du 25 février à 18h. Un QR code à présenter le soir de votre venue vous sera fourni après avoir complété le formulaire. 


(Vidéo) Entretien avec Jérémie Pichon, le pape du zéro déchet

C’est l’histoire d’une femme qui tombe, qui tombe… Sur un texte et l’interprétation de Clarisse Fontaine et la mise-en-scène de JoeyStarr. L’incongruité de la situation ? La rencontre de l’enfant terrible de la musique, du cinéma et des medias avec une auteure aussi humaniste que féministe. Au-delà du paradoxe et des antagonismes, l’évolution de la société ?

‘Cette petite musique que personne n’entend’ est un seul-en-scène écrit et joué par Clarisse Fontaine et mis en scène par JoeyStarr.

Les hommes de sa vie
L’auteure et interprète de l’œuvre, dénonce ses propres travers et s’en amuse… parfois. Passionnée, amoureuse, brutale et à fleur de peau, elle raconte sa vie, celle d’une femme d’aujourd’hui, au départ formatée mais qui choisit de ne pas choisir. Sur scène, elle parle aux hommes de sa vie, ceux qu’elle a connus, ceux qu’elle a croisés, ceux qu’elle ne connaîtra jamais et ceux qu’elle aimera.

Misogynie, violences physiques, psychologiques
Ce spectacle, profondément féministe, aborde les maux de notre société encore emprunte de misogynie. Le texte fait écho à ce ­féminisme multiple et à cette injonction à choisir son camp de façon binaire. Le texte et le jeu est de Clarisse Fontaine et la mise-en-scène de JoeyStarr.

Clarisse Fontaine et JoeyStarr Copyright Ralph Wening

Un texte libérateur
«Cette pièce est profondément cathartique admet Clarisse Fontaine. La mémoire traumatique a fait le lien entre tous ces moments et je me suis basée sur cette cohérence pour écrire. Le théâtre est ma parole, si longtemps bannie. Sur scène, je suis en vie.»

JoeyStarr
«Contrairement à ce qu’on pourrait penser, je me sens profondément féministe. J’ai aussi à cœur de ne pas reproduire les clichés. J’ai moi-même été condamné pour violences, je l’assume mais pour autant je me sentirai toujours coupable. Il faut changer les mentalités, les réflexes et être responsables devant nos enfants. Libre de faire les bons choix. »

Comment ça s’est passé ?
Clarisse Fontaine a donné son texte à JoeyStarr, lui demandant d’en faire la mise-en-scène, les lumières, tandis que l’ambiance musicale était confiée à DJ Cut Killer… Ce qu’il lui répond l’artiste ? «Tu es sûre que tu veux faire cela avec moi ? Parce que là, tu vas te faire démonter ! J’ai eu une éducation assez tordue avec un père à femmes qui imposait ses diktats… avec des réminiscences de plein de choses avec ce texte.»
Source : Extrait de l’interview France Inter, Echappée avec JoeyStarr Totémic, janvier 2023.

La part de la femme
«Je voulais faire passer un message sans qu’il soit pour autant moralisateur, relate Clarisse Fontaine lors d’un interview donnée aux théâtres de Saint-Malo où elle est accueillie avec JoeyStarr lors d’une résidence. L’idée ? Potentiellement aider une personne du public lors de ce spectacle. L’art est politique. Je veux défendre des choses fortes qui me tiennent à cœur. C’est un texte actuel, humaniste et féministe mais qui ne tape pas du tout sur les hommes.»
Source Facebook, Théâtres de Saint-Malo septembre 2022.

Copyright Ralph Wening

Le texte ?
Sans surprise, il interroge sur la place de la femme dans la société, évoque la misogynie, les violences psychologiques et physiques. Ça aurait pu être banal si l’idée de génie n’avait pas été d’y insuffler ce petit grain de sable qu’est JoeyStarr. Et aussi l’idée la plus futée et progressiste de demander son aide à l’artiste et adulte le plus controversé du territoire français pour ses prises de positions et anciens ennuis judiciaires.

Le génie de l’affaire ?
Si la présence et la renommée du très charismatique JoeyStarr ne sont pas utilisées pour faire le buzz –ce que l’on est en droit d’espérer- alors ces deux artistes sont en train de nous extirper du sempiternel couple ‘Bourreau-victime’ et faire cohabiter nos propres paradoxes et antagonismes pour en sortir grandis et donner l’envie d’offrir, à chaque nouvelle journée qui s’annonce, la meilleure version de soi-même dans le tumulte de la vie.

Temps d’échange
Il est très attendu ce bord de scène avec les artistes qui permettra au public de dialoguer avec Clarisse Fontaine et JoeyStarr à l’issue de la représentation.

Les infos pratiques
‘Cette petite musique que personne n’entend’ Théâtre du Balcon. Vendredi 10 mars. 25,50€. 20h. Bord de scène avec les artistes après la représentation. Tous les renseignements au 04 90 85 00 80 et contact@theatredubalcon.org Théâtre du balcon, 38 rue Guillaume Puy à Avignon.


(Vidéo) Entretien avec Jérémie Pichon, le pape du zéro déchet

Venez découvrir ou redécouvrir le magnifique roman de Jean Giono ‘Un roi sans divertissement’, lu par le jeune comédien Baptiste Relat, autour d’un thé ou d’un chocolat chaud !

Vers 1843, dans un village isolé sous le Mont Aiguille, non loin du col de la Croix-Haute (Isère), des habitants disparaissent sans laisser de traces, en plein hiver, par temps de neige. Le capitaine de gendarmerie Langlois arrive au village pour tenter d’élucider le mystère de ces disparitions…

Extrait
«On écoute. Père ne tire plus sur sa pipe. Mère tient en suspens la poignée de sel sur la soupe. Ils se regardent. Nous regardent. Père soupire et son soupir emporte un mince petit fil de fumée. Ce qu’il faudrait, c’est que le bruit recommence. On est aux aguets, justement pour le juger tout de suite dangereux ou pas. Mais, silence maintenant. On ne sait pas. L’indécision. Tout est possible. On ne peut pas juger. Le fil de fumée que père soupire s’allonge, s’allonge indéfiniment. Mère laisse tomber grain à grain son gros sel dans la soupe avec des : floc, floc, floc…»
‘Un roi sans divertissement’, de Jean Giono
Samedi 18 février à 17h. Présentation du roman par Isabelle Gaucherand.

Dernière semaine pour voir l’exposition
‘Mappa Urbis et autres cartes’, exposition de cartes par le collectif Stevenson*au Bleuet  Venez découvrir cette exposition qui rassemble un choix de pièces, livres dont ‘Mappa insulae’ et ‘Mappa urbis’ (Éditions Parenthèses), cartes routières, manuscrits, quelques œuvres originales conçues par Armelle Caron, ainsi que de brefs textes cartographiques de romanciers, de poètes, de philosophes, avec lesquels nous pouvons partager réflexion, humour, espoir. Parmi les documents sélectionnés : le dédale des stations de métro à Pékin, les îles amoureuses des poèmes de Heinrich Heine, les rues colorées de Montevideo, Venise perdue dans sa lagune, une mosaïque de plans de villes finlandaises, un citron publicitaire qui emplit l’océan Pacifique, une Crète évidée pour les besoins des navigateurs…

*Le collectif Stevenson est composé d’artistes et chercheurs : Jean-Luc Arnaud, architecte et historien, Jean-Marc Besse, philosophe, Armelle Caron, artiste, Marie Chéné, artiste, Guillaume Monsaingeon, philosophe, David Renaud, artiste et Gilles Tiberghien, philosophe. Certains sont des professionnels de la carte, tous en sont des amoureux passionnés.
Jusqu’à fin février.

Jeudis16 et 23 février, à 16 h : histoires d’hiver pour les enfants
Lors des vacances, bienvenue aux enfants pour entendre des histoires d’hier et d’aujourd’hui proposées par des lecteurs du Bleuet autour de l’hiver ‘Si vous voulez que vos enfants soient intelligents, lisez leur des contes de fées.’ Albert Einstein. Goûter offert par Le Bleuet à l’issue des lectures. Sans réservation.

Samedi 25 février, à 11 h : vernissage de la nouvelle exposition du Bleuet : ‘Au bord chemin’ du peintre chinois Ji Dahai Héritier d’un art chinois traditionnel, il aime peindre l’aube et la rosée, la montagne, les peupliers blancs ou les champs de coquelicots. Fidèle à la finesse de l’encre de Chine, ses supports favoris sont la soie et la porcelaine. Mais Ji Dahai aime également faire place dans ses œuvres à une recherche personnelle, inspirée de l’esprit bouddhiste et d’une touche très contemporaine.
Grand amateur de poésie, son ami poète Shu Cai dit de lui qu’il «écrit ses poèmes avec sa peinture». L’exposition se fera autour de ses deux livres : «Herbes au bord du chemin» (2022) et «Arbres» (2019), en partenariat avec les éditions Picquier.
Au programme : découverte de l’exposition, échanges, dédicaces…

Les infos pratiques
Librairie le Bleuet. Place saint-Just à Banon. Ouvert 365 jours par an de 10h à 19h. 20h en juillet et août. Les événements ici. Librairie généraliste à l’atmosphère cosy avec ouvrages littéraires, jeunesse, BD, beaux-arts, poésie et ciné. 04 92 73 25 85


(Vidéo) Entretien avec Jérémie Pichon, le pape du zéro déchet

Malgré son attractivité, le Vaucluse est le département de la Région Sud qui a la plus faible densité de généralistes. Et 85 médecins libéraux pour 100 000 habitants. Phénomène aggravant, la moitié d’entre eux ont ont plus de 55 ans et l’an dernier, 45 sont partis, soit à la retraite, soit ailleurs.

« Il y avait donc urgence à lancer un plan santé, en se basant sur ce qui marche ailleurs, en Saône et Loire, Charente-Maritime, dans le Gers par exemple, pour recruter nous-mêmes, puisque c’est une compétrence que nous accorde la Loi 3DS » explique la Présidente de l’exécutif départemental, Dominique Santoni, en liaison avec la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’ARS (Agence régionale de santé), la CPAM (Caisse primaire d’assurance maladie), le Conseil de l’Ordre des Médecins et des associations d’élus.

Lire également : “Dominique Santoni : « Ce que je veux, c’est changer la vie des Vauclusiens »“

L’an dernier, une campagne de communication a été lancée dans la presse nationale, à la radio et à la TV pour les attirer en leur promettant un salaire en fonction de leur ancienneté et de la grille indiciaire, plus de souplesse et moins de contraintes administratives dans la pratique de leur métier (paperasse, gestion, prise de rendez-vous par Doctolib). D’autant plus que le médecin de papa qui travaillait jour et nuit, week-end compris, c’est fini. Maintenant les médecins, hommes et femmes, souhaitent avoir une vie plus équilibrée entre le cabinet, la famille et les loisirs.

La campagne de communication réalisée par le Département de Vaucluse

Claudio Tatullo, ce 1er médecin salarié a donc a 40 ans, il est né dans la région des Pouilles, en Italie et a travaillé 5 ans dans une clinique de St-Rémy de Provence, un centre de rééducation fonctionnelle, avant de poser ses valises à Avignon. Il consulte depuis lundi dans le nouveau cabinet installé au n° 19 Place de l’Horloge. « Je voulais changer de vie, ici je ne gère pas les démarches administratives, les appels téléphoniques, je suis accompagné par une assistante. En Italie j’ai travaillé dans le secteur libéral pour l’équivalent de la ‘Guardia médicale’ (équivalent de SOS Médecins) avec des urgences H 24, week-end compris, c’est enrichissant mais usant. »

Il poursuit :  » Ici, je vais pouvoir me concentrer sur le patient, le suivre dans la durée, avec une prise en charge globale comme médecin traitant. Je travaille du lundi au vendredi de 9h à 18h, après je vais gérer ma vie privée comme je l’entends, profiter des paysages, des randonnées, des loisirs, de la vie culturelle, du climat du Vaucluse ».

Inauguration du centre du Réseau Départemental de Santé, nouvellement ouvert place de l’Horloge à Avignon.

Le local de 120m2 inauguré jeudi matin est composé d’une salle d’attente, de 2 cabinets de consultations, d’un salle de soins pour les urgences et le dépistage gynécologique de cancers du col de l’uterus, d’un bureau administratif. C’est Romain Natale, un psycho-motricien de formation, qui coordonne l’ensemble de la structure, le local pour qu’il qu’il soit opérationnel : mobilier, équipement médical, ordinateurs.

La présidente du département insiste : « Nous ne faisons pas de concurrence aux médecins libéraux, nous sommes complémentaires pour répondre aux préoccupations des Vauclusiens, pour lutter contre la désertification médicale. En tout, nous avons déjà recruté 9 médecins qui vont s’installer à Cadenet, Apt, Valréas, la machine est lancée. C’est du cousu main, nous allons là où l’offre de soins est insuffisante et le médecin salarié se consacre entièrement à son patient, c’est cela qui les a séduits! Pas besoin de se préoccuper de la paperasse, des prises de rendez-vous, de tout l’aspect administratif qui est particulièrement chronophage ».

Lire également : “Le Vaucluse capitale régionale de la télémédecine“

Dominique Santoni poursuit : « Notre département est attractif, offre une qualité de vie et ce ‘Plan Santé’ est une fusée à 3 étages. Le 1er, c’est l’installation de ces médecins qui vont mailler le territoire. 2ème acte : un bus itinérant qui va quadriller les zones isolées, notamment sur le Plateau de Sault. Le 3ème, la télé-médecine, puisque grâce à Renaud Muselier, le président de la Région Sud, nous sommes département-pilote. Par exemple, les spécialistes en ophtalmologie de l’Hôpital d’Apt poseront le diagnostic d’un patient de l’Isle sur la Sorgue, il n’aura pas à se déplacer, il ira juste chez son médecin ». Une dernière étape pourrait être franchie avec le déplacement de médecins au domicile de malades très isolés.

Ce dispositif innovant coûtera entre 800 000€ et 1 M€ par an au Conseil Départemental. Selon les besoins, 18 médecins pourront être recrutés l’an prochain, encore plus l’année d’après. « L’important, nous l’avons vécu lors de la crise sanitaire, c’est de renforcer notre de soins. C’est notre choix politique au service de tous les Vauclusiens » a conclu la présidente Santoni.

https://www.echodumardi.com/tag/avignon/page/127/   1/1