Reportage : la Brigade anti-criminalité d’Avignon ce soir sur TFX
La chaîne de télévision TFX (canal 11) consacre ce soir, lundi 17 février, son magazine ‘Appels d’urgence’ sur la Brigade anti-criminalité (Bac) de la cité des papes. Diffusé à 21h05, ce reportage présenté Hélène Mannarino est intitulé ‘Squat, stups, cambriolages : au cœur du flagrant délit avec la BAC d’Avignon’.
« Réputée pour son célèbre pont, son Palais des papes et son festival, Avignon attire chaque année des milliers de touristes en quête de dépaysement, expliquent les responsables de l’émission. Pourtant, derrière cette image de carte postale, demeure un constat alarmant. Avignon est classée parmi les villes les plus dangereuses de France. Pour faire face à la délinquance, la Brigade anti-criminalité est en première ligne. Pendant trois mois, nous avons partagé le quotidien hors du commun de ces policiers d’élite, surentrainés et spécialistes du flagrant délit. Vous allez ainsi découvrir, le travail acharné des hommes et des femmes de la BAC dans leur traque incessante des dealers. Après un nouveau règlement de compte qui a fait deux morts, ils ont décidé de frapper un grand coup au cœur des cités sensibles. Avec, à la clé, des saisies spectaculaires de cocaïne et de résine de cannabis. L’autre préoccupation de la BAC, c’est l’explosion des cambriolages. Mais difficile d’attraper les voleurs sur le fait. Entre courses-poursuites et interpellations musclées, leurs interventions se révèlent souvent délicates. »
Reportage : la Brigade anti-criminalité d’Avignon ce soir sur TFX
À seulement 27 ans, Anthony Robert est déjà à la tête d’onze entreprises en France, mais aussi au Luxembourg. Du monde du sport à celui de la gestion de patrimoine, l’Avignonnais a développé une véritable passion pour l’entrepreneuriat et souhaite encore diversifier ses domaines d’activité. Portrait d’un jeune serial-entrepreneur.
C’est dans les locaux d’Iron Bodyfit, à Agroparc, qu’opère Anthony Robert. C’est là qu’est installée sa dernière entreprise en date : la salle Iron Bodyfit Avignon Sud, juste à côté du siège de l’entreprise spécialisée dans l’électro-myo-stimulation, qu’il a ouvert en octobre dernier. Un an auparavant, il ouvrait un premier studio de la franchise au Luxembourg, juste après avoir obtenu l’exclusivité du pays puis il en a ouvert deux autres.
Mais Anthony Robert est également à la tête d’autres entreprises qui n’ont rien à voir avec le milieu du sport, notamment Tellus Patrimoine, un entreprise experte en ingénierie patrimoniale, mais aussi aussi IB Invest, spécialisée dans le conseil pour les franchisés Iron Bodyfit, ou encore Le Phoenix Dancing, une salle de bal à Vedène. Mais pour mieux comprendre sa passion pour l’entrepreneuriat, il faut remonter à l’époque de son enfance.
L’entrepreneuriat, une affaire de famille
Après l’obtention d’un diplôme en expertise-comptable et juste avant de terminer ses études en ingénierie patrimoniale, Anthony Robert se lance dans l’entrepreneuriat. Une aventure qui peut faire peur à beaucoup mais qui, pour lui, est assez familière et même familiale. « Je suis né dans une famille entrepreneuriale, explique-t-il. Mon père et ma mère ont toujours eu des restaurants, peut-être une dizaine dans le Grand Avignon. Donc forcément, j’ai baigné là-dedans. »
« Depuis petit, c’est l’entrepreneuriat qui m’intéresse. »
Anthony Robert
Depuis 2019, il est d’ailleurs à la tête du Phoenix Dancing à Vedène, qui était auparavant une structure implantée à Avignon qui appartenait à ses parents de 2008 à 2019. Ces derniers sont d’ailleurs toujours impliqués dans cette salle de bal dédiée au 3e âge. Aujourd’hui, Anthony travaille aussi avec son frère Mickael, avec qui il est associé pour les studios Iron Bodyfit.
4 studios Iron Bodyfit
C’est d’ailleurs grâce à son frère que le serial-entrepreneur met un pied dans l’aventure Iron Bodyfit, Mickael étant responsable Développement international et formateur au sein de l’entreprise depuis 2021. C’est juste après la création de son cabinet spécialisé en ingénierie patrimoniale Tellus Patrimoine, fondé en 2021, qu’Anthony rencontre l’un des fondateurs d’Iron Bodyfit pour lui proposer ses services pour les différentes franchises.
L’année suivante, l’Avignonnais décide de créer IB Invest, une société de conseils pour les franchises Iron Body Fit pour aider les franchisés à placer leur argent, les accompagner dans le montage juridique, les aider à se développer, les accompagner dans la vente de leur studio, la création de la société, etc. « En 2023, me vient l’idée de, pourquoi pas, ouvrir ma propre franchise Iron Bodyfit », ajoute Anthony. Ainsi, la première franchise luxembourgeoise de l’entreprise ouvre ses portes quelques mois plus tard, malgré le scepticisme de certains quant au succès que pourrait avoir une telle structure au Luxembourg.
« J’ai l’exclusivité territoriale, personne d’autre que moi ne peut ouvrir un autre studio Iron Bodyfit au Luxembourg. »
Anthony Robert
Finalement, le concept plaît rapidement aux Luxembourgeois et Anthony décide d’ouvrir rapidement deux autres studios avant d’en ouvrir un en France, à Agroparc près du siège. « Étant donné qu’Agroparc est ma zone de base où je fais du conseil, où je reçois du particulier et du chef d’entreprise pour Tellus et où je reçois aussi les franchisés pour IB Invest, je me suis dit que j’apporterai un vrai besoin en y ouvrant un studio Iron Bodyfit », développe-t-il. Ainsi, le studio Iron Bodyfit Avignon Sud a ouvert ses portes en octobre 2024, le Vaucluse possédant déjà un autre studio à Avignon Nord.
À la tête de 11 entreprises
Aujourd’hui, Anthony Robert est à la tête de 11 entreprises à seulement 27 ans, et dirige 16 salariés en tout. Son premier objectif était d’élargir son réseau lorsqu’il a créé Tellus Patrimoine. « Un business en plus, cela permet d’accroître ma visibilité », explique-t-il. Ainsi, l’Avignonnais ne compte pas s’arrêter là et est bien décidé à étendre davantage encore ses domaines d’activité. « Quand j’ai commencé à diversifier mes activités, j’avais un chiffre en tête, je voulais avoir 7 domaines d’activité différents, affirme l’Avignonnais. Donc par exemple le bien-être, le sport, la finance, la restauration, l’événementiel, pourquoi pas créer l’intelligence artificielle et on peut même aller plus loin. »
L’ambition, ce n’est pas ce qui manque à Anthony Robert. Lui qui avait vécu un échec en ratant son BTS la première fois, a su faire preuve de résilience en reprenant et réussissant ses études et fait aujourd’hui figure d’exemple pour les jeunes étudiants ou ceux qui sortent de leurs études et qui hésitent à se lancer dans l’aventure entrepreneuriale.
Reportage : la Brigade anti-criminalité d’Avignon ce soir sur TFX
C’est un café-librairie, mais aussi une cantine et une épicerie.On peut profiter du salon de thé toute la journée, de la cuisine végétarienne de saison le midi, le tout fait maison avec de bons produits à déguster dedans ou en terrasse. Et il se passe toujours quelque chose à Youpi : des débats, des rencontres littéraires, des ateliers créatifs…
Le café-librairie Youpi nous propose de parler d’écologie autour des Marchands de soleil de Sylvie Bitterlin et Clément Osé et des luttes pour la Montagne de Lure
Détruire une forêt pour y installer des panneaux solaires est-ce vraiment « écologique » ?Rencontre avec Sylvie Bitterlin et Clément Osé pour leur livre au cœur de la lutte dans la montagne de Lure. Un récit à deux voix, sensible, documenté et politique sur le photovoltaïque dans les espaces naturels et agricoles, à travers une immersion dans la lutte contre le photovoltaïque dans les forêts de la montagne de Lure, à deux pas d’Avignon.
Ouvrir le débat sur l’avenir énergétique souhaité
Cette rencontre sera l’occasion de poser un regard critique et documenté sur l’énergie, notamment renouvelable et l’activisme écologiste ; de rouvrir le débat politique, trop souvent confisqué par des considérations techniques ; et de suggérer des alternatives compatibles avec le désir de garder notre Terre vivante et habitable. Jeudi 20 février. 19h30 à 20h30. Entrée libre.
Rencontrer, se retrouver entre parents du quartier
Voilà une chouette initiative qui donne l’occasion de discuter, d’échanger de bons plans, de permettre aux enfants de passer un bon moment ensemble. Une matinée en toute convivialité autour de boissons chaudes, de gourmandises à partager…dans un coin adapté avec un coin enfants, des chaises et couverts adaptés et même une table à langer ! Samedi 22 février. De 10h15 à 11h45. Gratuit et ouvert à toutes.
Reportage : la Brigade anti-criminalité d’Avignon ce soir sur TFX
« Brume de café », c’est le nom évocateur choisi par Héloïse Barthélémy, une jeune ingénieur agronome passionnée de café, pour lancer son activité d’artisan torréfacteur. Installée sur Avignon (zone d’AGROPARC), cette jeune entreprise propose une gamme d’une dizaine de café dits « spécialisés ». Cette offre haut de gamme répond à une vraie demande qu’il s’agisse de professionnels ou de particuliers exigeants.
Dans bien des aspects « faire du café » s’apparente à la confection du vin. L’importance des terroirs, des conditions climatiques, des variétés ou des cépages, de la sélection rigoureuse des grains, de la maturation… Peu surprenant en définitive puisqu’il s’agit dans les deux cas de produits issus de la terre et du travail de l’homme.
« Je n’étais pas une amatrice de café, je trouvais cela trop amer ou trop brûlé au goût »
Cette passion d’Héloïse pour le café est d’abord passée par le thé. En effet, c’est en participant à un atelier sur les arômes du thé qu’elle a rencontré, Claude Lagarde un torréfacteur de Guebwiller qui lui a fait découvrir son métier. « Je n’étais pas une amatrice de café, je trouvais cela trop amer ou trop brûlé au goût » dit-elle. « Mais quand j’ai découvert son atelier j’ai tout de suite été séduite par l’odeur de la torréfaction, un vrai coup de cœur » ajoute-elle. Elle a d’abord appris à ses côtés et ensuite elle a suivie plusieurs formations, avant de se lancer dans l’aventure fin 2024. « Ma formation scientifique m’aide beaucoup dans mon métier, pour analyser les caractéristiques techniques du café mais aussi pour anticiper ce qui va se passer dans les différentes étapes de la torréfaction » précise-t-elle. Il faut savoir qu’Héloïse a travaillé pendant une dizaine d’années dans la recherche scientifique et en particulier dans le domaine des phéromones.
« Il faut savoir s’arrêter au bon moment »
Outre la sélection rigoureuse des cafés qu’elle effectue avec l’importateur Belco, installé à Mérignac (Gironde), le secret d’un bon café, c’est sa torréfaction. « Il faut savoir s’arrêter au bon moment » dit-elle. Seul un nez entrainé (comme pour le vin) peut savoir si la torréfaction est arrivée à son terme. Avant c’est trop amer après c’est trop brulé. « Le taux d’humidité des grains, leur densité, leur variété, l’altitude où ils ont poussé, tous ces éléments sont déterminants pour la « cuisson ». « C’est l’odeur qui nous indique le bon moment » précise Héloïse.
Aujourd’hui, les cafés de spécialité c’est 5 % de la production totale
Le café de spécialité par opposition au café « industriel » est issu de petites parcelles, avec des variétés spécifiques sur des terroirs clairement identifiés, bénéficiant de modes d’exploitation agricoles durables comme l’agroforesterie. Aujourd’hui, les cafés de spécialité c’est 5 % de la production totale. Une niche. Pour bénéficier de l’appellation café de spécialité il faut satisfaire à toute une série de critères et être soumis à l’appréciation d’experts qualifiés. La Specialty Coffee Association (SCA) établit des directives spécifiques et une échelle de points de 1 à 100. Pour obtenir l’appellation de café de spécialité il faut obtenir au moins un score de 80.
Le marché des bars et des restaurants est plus difficile
Savoir sélectionner et torréfier un bon café n’est pas suffisant il faut aussi savoir le vendre. Pour cela Héloïse Barthélémy cherche à se développer à la fois sur le marché des particuliers comme sur celui des professionnels. Elle a ouvert un site permettant l’achat en ligne www.brumedecafe.fr, elle participe également à plusieurs marchés de producteurs comme celui de Coustellet. Les entreprises soucieuses de proposer à leurs collaborateurs et clients un café de grande qualité font également appel aux sélections d’Héloïse. Le marché des bars et des restaurants est plus difficile, ces établissements sont généralement sous contrats avec leurs fournisseurs. Cela n’a pas empêché le Bistrot du Paradou (Zone de l’aéroport d’Avignon) de proposer à ses clients les cafés d’Héloïse.
L’importateur Belco vient de se lancer dans l’acheminement de ses cafés par bateau à voile. Cette démarche qui répond à des impératifs climatiques est loin d’être anecdotique. Chaque bateau peut transport 1 000 tonnes de marchandises et le voyage depuis la Colombie se fait en 20 jours, là où un cargo met 40 jours, à cause du cabotage. Cette approche c’est d’abord une conviction pour Héloïse Barthélémy mais c’est aussi une réponse apportée à celles de clients soucieux d’une démarche associant éthique et durabilité. Et cela à un moment où le nombre d’amateurs de café progresse ne manière exponentielle, en particulier sur le marché asiatique.
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Avignon Université a organisé la 5ᵉ édition de l’événement ’24h pour entreprendre’ les mercredi 5 et jeudi 6 février. Une opération à laquelle ont participé 115 étudiants.
C’est un record. 115 étudiants de diverses filières d’Avignon Université ont participé à la 5e édition de ’24h pour entreprendre’. Répartis dans des équipes de 3 ou 4 personnes, ils ont disposé de 24h du 5 au 6 février, à la bibliothèque universitaire du campus Hannah Arendt, pour élaborer un projet de création d’entreprise fictif ou réel. Ces projets devaient être en lien avec les deux thématiques prioritaires de l’université, à savoir Agrosciences, Environnement & Santé, et Culture, Patrimoine, Sociétés Numériques.
Encadrés par une quarantaine de coachs et parrainés par Thomas Fattore, co-fondateur de la startup vauclusienne Lium, les participants ont bénéficié d’ateliers couvrant divers sujets allant de l’étude de marché à la stratégie commerciale, avec le soutien d’enseignants et de professionnels du secteur. À l’issue des 24h, les groupes ont présenté leur projet devant un jury.
Les lauréats
Catégorie Agrosciences, Environnement & Santé :
1er prix : le projet ‘Dermacica‘, un pansement en coton éco-responsable, par Margaux Lopes, Dora Saidi, Lucie Serret et Sarah Mokeddem. Ils ont remporté 1000€ (500€ du Rotary + 500 € en bons cadeaux Avignon Université), des enceintes Bluetooth offertes par la Banque Populaire Méditerranée ainsi qu’accompagnement et une mise en réseau conviviale autour d’un repas.
2e prix : le projet ‘Maison Nonni‘, production de pâtisseries sans gluten et sans lactose, par Bastien Girardet, Samuel Journou, Hugo Massabo et Anne-Laure Titone. Ils ont remporté 800€ en bons cadeaux Avignon Université, un accompagnement et une mise en réseau proposés par la CCI Vaucluse, des places de cinéma Pathé Cap Sud ainsi que des coffrets Comtes de Provence.
3e prix : le projet ‘Plastimix‘, valorisation des déchets plastiques, poudre construction pour remplacer des matériaux polluants, par Enola Bouvenot, Lenny de Benedetti, Léo Petrequin et Léo Terrasi. Ils ont remporté 600€ en bons cadeaux Avignon Université, un accompagnement et une mise en réseau proposés par la CCI Vaucluse ainsi que des menus chez Burger King.
1er prix : le projet ‘ART’hémis‘, une application de découverte des lieux touristiques avec podcast et map sous forme de jeux, par Kilian Cantel, Clément Dupuis et Kilian Meyer. Ils ont remporté 1000€ (500€ du Rotary + 500€ en bons cadeaux Avignon Université), des enceintes Bluetooth offertes par la Banque Populaire Méditerranée ainsi qu’un accompagnement de la French Tech Grande Provence (intégration d’une session de pré-incubation d’une valeur de 2 000€).
2e prix : le projet ‘Finly‘, une aide à la création de dossier de financement via une application web (gain de temps aux experts comptables, courtiers et chambres consulaires), par Cyprien Augy, Clara Cozic, Magot Dias et Eliott Hanras. Ils ont remporté 800€ en bons cadeaux Avignon Université, un accompagnement et une mise en réseau proposés par la CCI Vaucluse, des places de cinéma Pathé Cap Sud ainsi que des coffrets Comtes de Provence.
3e prix : le projet ‘Le BARLEMENT‘, café/bar/tapas social/culture (vulgarisation politique), par Nathan Mahaud, Jules Ravoire, Lilian Roux et Mael Reynaud. Ils ont remporté 600€ en bons cadeaux Avignon Université, un accompagnement et une mise en réseau proposés par la CCI Vaucluse, ainsi que des menus Burger King.
Prix coup de coeur : le projet ‘BLUE CARBONE‘, une prestation de service, compensation crédit carbone, par Joseph Guihéneuf, Simon Caloustian et Mohamed Aissani. Ils ont remporté 200€ en bons cadeaux Avignon Université, une dotation de 100€ en chèques cadeaux de la CCI Vaucluse, des places pour l’Open 13 ainsi que des menus Burger King.
Reportage : la Brigade anti-criminalité d’Avignon ce soir sur TFX
Paul-Roger Gontard, adjoint au maire d’Avignon, en charge du développement territorial urbain et aux grands projets, entouré de conseillers municipaux, a déclaré la guerre à la propagation des locations saisonnières de courte durée. A partir du 1er janvier 2026, chaque propriétaire devra faire une déclaration de propriété et sera assujetti à un seuil maximum de 90 nuitées par an –contre 120 jours au niveau national- et ne pourra détenir plus de deux propriétés de location de courte durée. Cette disposition devrait être votée lors du prochain conseil municipal. Avignon compte plus de 2 200 locations saisonnières de courte durée, dont le plus grand nombre se situe dans l’hyper centre historique de la Cité papale. Il y en aurait plus de 15 000 en Vaucluse.
Rendez-vous était donné, en milieu de cette semaine, devant le 7 rue d’Annanelle dans l’intramuros d’Avignon, au pied du trottoir du mobilier urbain, une barrière et sur celle-ci deux boîtes à code contenant des clefs de location de courte durée. Voilà, le loup est entré dans la bergerie, ou pire, la lèpre qui désertifie la ville. Autour de Paul-Roger Gontard, Jean-Marc Bluy, ajoint au centre-ville, Joanne Textoris conseillère municipale à la ville-jardin, jardins partagés et parcs naturels urbains ; Fabrice Tocabens délégué à la ville apaisée et respirable ; Laurence Lefevre ajointe à la propreté et à la qualité de vie.
Boite à clefs,Copyright MMH
Un inquiétant constat «Depuis 2004, une nouvelle loi, désormais, gouverne ce sujet dans notre pays, a commencé Paul-Roger Gontard, adjoint au maire d’Avignon, en charge du développement territorial urbain et aux grands projets. Elle donne la possibilité aux communes de se saisir du sujet et de créer une réglementation spécifique pour chaque ville afin d’encadrer les logements locatifs de courte durée. Si nous sommes une ville touristique, nous sommes aussi une ville avec des habitants qui ont des besoins de logements. Aujourd’hui, ces deux besoins entrent en concurrence or, un chiffre tout simple nous a interpelés : les Airbnb ont doublé en 8 ans dans notre ville.»
A l’origine, un coup de pouce «Finalement à l’origine et l’essentiel d’Airbnb, était la mise à disposition de son logement, pour pouvoir faire un peu de beurre dans les épinards, resitue Paul-Roger Gontard, mais certainement pas d’en faire une activité économique à part entière, et encore moins d’en faire un dispositif qui fait basculer l’immobilier.»
La location de courte durée, une nouvelle lèpre pour la ville ? «La principale concentration de ces locations de courte durée figure dans le centre ancien d’Avignon. Ainsi, Avignon a subi, l’an dernier, une baisse de 4% de résidences principales en son centre-ville et une augmentation de 3% de résidences secondaires. Il y a donc bien un glissement de l’un vers l’autre. La location de courte durée devient une activité économique déguisée. Ce glissement conduit à multiplier les logements vacants puisque ces locations de courte durée, empêchent l’installation de résidents occupants qui nourriraient un échange avec la ville tout au long de l’année.»
De gauche à droite Jean-Marc Bluy, Patrice Tocabens, Joanne Textoris et Paul-Roger Gontard
Quand la location saisonnière déconstruit le logement «Lors de l’achat d’immeuble, l’investisseur va chercher à optimiser l’espace pour le rentabiliser et, donc, ‘fabriquer’ le plus possible de petits logements. Les personnes de passage demandent peu de confort au regard des quelques jours qu’elles y passent, contrairement à celles qui s’y installent à l’année. Donc ce curseur-là est aussi déterminant pour la préservation et la conservation du patrimoine immobilier de la ville. Ces divisions intérieures de logements empêcheront, demain, de faire venir des familles dans le centre ancien.»
Recensement, diagnostic et enjeu «Nous disposons d’un zonage aujourd’hui, il nous faut avoir une photographie encore plus précise à la rue, à l’immeuble, parce que nous sentons bien qu’il y a une pression, sur une partie de la ville –l’hyper-centre ancien-, à ce sujet, et que cela porte atteinte à l’équilibre de celle-ci, sans parler des dommages causés à l’activité hôtelière ou à la location de résidences de longue durée. Nous avons également calculé que le seuil de rentabilité, pour une location saisonnière, se faisaitt à un peu plus de 90 jours. En abaissant le chiffre de 120 jours –au terme de la Loi nationale- à 90 jours à Avignon, l’objectif serait d’inciter les propriétaires à prendre un locataire à l’année.»
Joanne Textoris Copyright MMH
Témoignages «Je réside au centre-ville depuis 30 ans, abonde Joanne Textoris, conseillère municipale. Face à ma maison, il y a un petit immeuble qui a été divisé en petits appartements où résident des personnes venues pour 15 jours, un ou deux mois, mais pas davantage. Ce qui veut dire que l’on se prive de bonnes relations de voisinage. On ne se connaît plus. Tisser du lien social avec les voisins devient de plus en plus éphémère. D’abord, parce que les gens du centre-ville vieillissent et disparaissent, et qu’ensuite, il n’y a plus que des gens de passage qui, non plus, ne prennent pas soin de la rue, des lois, qui laissent les poubelles n’importe où se garent n’importe où. Donc c’est un problème qui affecte la vie sociale de tous les jours en centre-ville.»
Laurence Lefevre Copyright MMH
Une question de propreté «Je suis adjointe à la propriété urbaine, glisse Laurence Lefevre. Donc, je suis souvent interpellée et fais intervenir la brigade de l’environnement pour contrôler les sacs qui sont laissés, gisants, sur le bord du trottoir, de la route… Très souvent, ils gisent à côté d’une boîte à clés. C’est-à-dire qu’il s’agit souvent d’usagers de locations saisonnières de courte durée peu ou pas renseignés sur les horaires de collecte et les points d’apport volontaires. Alors, c’est vrai que ça peut paraître accessoire, mais c’est très important pour le cadre de vie des Avignonnais. Cela participe à l’accueil qu’ils ont également d’Airbnb, qui s’est considérablement développé. Je milite pour que ces dispositifs dispensent les informations pratiques, afin que les visiteurs s’adaptent à notre ville, et non pas la ville à Airbnb. C’est très important, parce que les riverains, eux, demeurent ici toute l’année et sont acteurs qui participent au dynamisme de la ville. C’est la raison pour laquelle les loueurs seront sensibilisés à dispenser les informations nécessaires à leurs locataires.»
L’arme du crime «Nous avons d’importants signalements de citoyens et d’élus qui marchent dans la ville et voient de trop nombreuses boîtes à clefs, reprend Paul-Roger Gontard. Ici, ces deux boîtes sont accrochées, sans autorisation, sur le domaine public. D’autres sont apposées sur des façades alors qu’il faut une autorisation de la copropriété. Il faut que cela cesse, conclut Pierre-Roger Gontard, qui appose sur chaque boite une étiquette datée. Si dans 15 jours les boites ne sont pas retirées du mobilier urbain, elles seront coupées et remises aux objets perdus.
Les chiffres de la location saisonnière En 2022, près de 23 millions de nuitées ont été passées en Provence-Alpes-Côte d’Azur via des plateformes en ligne. C’est le chiffre le plus élevé de France. La France est d’ailleurs le pays de l’Union Européenne qui totalise le plus grand nombre de nuitées de ce type d’hébergement : Airbnb, Booking, Expedia Group et Tripadvisor. La moitié de ces réservations se fait en période estivale. Ce volume de fréquentation est du même ordre de grandeur que la totalité des nuitées passées dans les hôtels classiques, Paca ne se classant que 3e derrière l’Ile-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes. Airbnb totalisait plus de 660 000 annonces de locations de courte durée en France en 2023 (source : INSEE).
Taxe de séjour, ce que touche le Vaucluse En 2021, Airbnb avait reversé 400 000€ de taxes de séjour à Avignon et 570 000€ en 2022 ;150 000€ pour l’Isle-sur-la-Sorgue, 100 000€ pour Gordes ; 50 000€ pour Apt et 50 000€ pour Cavaillon. Au total, Airbnb a versé plus de 148M€ de taxes de séjours aux communes françaises. Un volume en croissance de 60% en 2022 par rapport à 2021.
Reportage : la Brigade anti-criminalité d’Avignon ce soir sur TFX
À l’occasion de la Saint-Valentin, la Compagnie des Grands Bateaux de Provence organise trois croisières les vendredi 14, samedi 15 et dimanche 16 février au départ des Allées de l’Oulle à Avignon. Si deux des trois événements sont déjà complets, il reste encore quelques places pour la soirée cabaret en croisière ce samedi 15 février.
Ce week-end, les amoureux de l’amour pourront profiter de soirées thématiques sur le Rhône. La Compagnie des Grands Bateaux de Provence organise l’incontournable croisière avec dîner des amoureux au fil de l’eau ce vendredi 14 février. L’événement, qui affiche déjà complet, permettra une ambiance intime et élégante, les participants pourront redécouvrir le charme des monuments d’Avignon et de Villeneuve-lès-Avignon.
Le samedi 15 février, place au cabaret avec la Revue Scandal qui a tourné dans les plus grands cabarets parisiens et européens. Sophia, en maîtresse de cérémonie, embarquera le public dans d’impromptues scènes théâtrales et musicales, dans un spectacle festif et pétillant. L’embarquement se fera à 19h30 aux Allées de l’Oulle pour un départ à 20h. Pour 85€ (hors boissons), les participants pourront profiter du spectacle ainsi que d’un dîner comprenant l’entrée, le plat et le dessert, ainsi qu’un cocktail spécial Saint-Valentin offert. Il reste encore quelques places à bord du bateau le Mireio (réservations en ligne ou au 04 90 85 62 25).
Le dimanche 16 février, ce sera une une croisière pour plonger dans l’histoire de Saint-Valentin qui sera proposer aux participants. Embarquement direction Roquemaure, qui deviendra la « cité aux légendes d’Amour » le temps du déjeuner. Cet événement affiche également complet.
Reportage : la Brigade anti-criminalité d’Avignon ce soir sur TFX
Manuel Pratt, notre humoriste local aborde un thème difficile à traiter ce vendredi 14 février au Théâtre de l’Oulle.
‘Les volets clos’ aborde le thème de la prostitution. Peu de spectacles abordent ce thème, qui plus est par un homme, seul en scène. Choisir la date de la Saint-Valentin n’est pas la moindre de ses provocations ! Hormis ses spectacles « estampillés » humour qui font la joie des festivaliers du Off, Manuel Pratt excelle également dans le théâtre documentaire tels ‘Evadé d’Auschwitz’, ‘Couloir de la mort’, ‘Les Tranchées’, ‘Algérie, Contingent 56’. Ici, il ouvre les volets des bordels et nous convie avec justesse à entrer dans ces maisons dites de tolérance.
Manuel Pratt devient notre guide
À la fois client ou patronne de bordel, à la fois fille de joie ou politicien véreux, le public suit Manuel Pratt dans une maison de tolérance. Anecdotes réelles d’un quotidien que personne ne connaît derrière ces rideaux épais. On passe du rire à l’étonnement, une visite guidée qui ne tombe jamais dans l’indécence et la vulgarité. Point de voyeurisme mais le désir de connaître l’envers d’une réalité quelquefois fantasmée ou tronquée.
Reportage : la Brigade anti-criminalité d’Avignon ce soir sur TFX
Après la pause tea-jazz des dimanches de janvier, place à la reprise des concerts du jeudi soir au club de jazz avignonnais et l’arrivée du nouveau directeur de l’AJMI , Antoine de la Roncière.
Le nouveau directeur de l’AJMI, Antoine de la Roncière, se propose de consolider mais aussi d’explorer de nouveaux territoires tout en mettant en lumière les artistes de notre région.Comme un signe de bienvenue, le premier concert de cette deuxième partie de saison, avec le trio de l’Avignonnaise Fiona Aït-Bounou, nous emmènera bien au-delà de notre région.
Fiona Aït-Bounou, un visage et une voix bien connus du paysage avignonnais
Les habitués de l’AJMI connaissent bien Fiona Aït-Bounou : son engagement dans la vie de l’association de l’AJMI, ses ateliers collectifs de pratique vocale, ses interventions dans les établissements scolaires d’Avignon tout au long de l’année. On l’aura compris, la pédagogie prend une grande place dans sa vie mais n’empêche pas cependant la chanteuse de mener pleinement sa carrière de musicienne.
MOAB, le nouveau projet très personnel de Fiona Aït-Bounou
Elle le dit d’emblée : « c’est la première fois que je vais présenter sur scène des compositions qui sont uniquement de moi. » Jusqu’à présent dans ses diverses formations elle faisait des reprises de swing, blues, des standards de jazz avec la harpiste Mathilde Giraud. Dans ce projet elle chante, a écrit des textes et elle va aussi jouer un peu de clavier.
Trouver sa voie(x)
Fiona Aït-Bounou ne vient ni du classique, ni du jazz. Les premières musiques qu’elle a chantées et entendues c’était plutôt de la pop et de la chanson française. « Quand j’ai commencé à improviser on m’a tout de suite dit “ah tiens ça s’entend que t’as des origines marocaines”. Et là je me suis dit “ah tiens, pour la première fois on me dit un truc qui est vrai, j’ai des origines marocaines”. Sauf que je les avais jamais assumées ni dans la vie ni dans ma musique. »
Assumer ses origines marocaines
Suite à cette révélation, elle est allée au Maroc pour la première fois de sa vie et « ça a généré beaucoup d’émotions. Moab, en fait parce que mon histoire part de là. Etant d’origine marocaine du côté de mon père. “Moab” c’est la contraction du prénom et du nom de mon père. »
Un projet à la fois très personnel et ouvert
Quelques textes en français ont été écrits par Émilie Mouret, Cédrick Bec ajoute la dimension jazz orientale avec les percussions et les rythmes d’Afrique du Nord, Franck Lamiot au clavier sait apporter sa touche personnelle. La résidence à l’AJMI a peaufiné le tout avec lNicolas Baillard au son. « Dans Moab, ce qui m’intéresse au niveau sonore, au niveau musical, c’est de rester multiple. »
On ne peut pas plaire à tout le monde mais on peut aussi plaire à beaucoup de gens
« On ne peut pas plaire à tout le monde mais on peut aussi plaire à beaucoup de gens. Si les gens sortent en ayant l’impression d’avoir fait un voyage à la fois sur des terres inconnues et en même temps sur des terres qui leurs sont chères, j’aurais gagné mon pari. »
Fiona Aït-Bounou : voix et composition Franck Lamiot : claviers et arrangements Cédrick Bec : batterie et pad Nicolas Baillard : son Émilie Mouret : textes
Jeudi 13 février. 20h30. 5 à 16€. AJMI Club. 4 Rue des Escaliers Sainte-Anne. 04 13 39 07 85.