Il Turco in Italia, l’opéra bouffe de Rossini à l’Opéra Grand Avignon ce week-end
À propos de Il Turco in Italia
À Naples et dans les environs du XVIIIe siècle. Un poète, s’inspirant de l’histoire d’une troupe de bohémiens, conte les aventures sentimentales et les soucis conjugaux rencontrés par les amants et les époux, avant de réconcilier maris, femmes et galants et de faire triompher l’amour. Un prince turc empanaché, un gentilhomme fade (et falot), un chevalier servant (et collant) se disputent l’attention de Fiorilla, donzelle de caractère. Jusque-là, rien de nouveau. Précisons seulement que la dame est mariée à l’un des trois…
Une production de l’Opéra de Monte-Carlo avec le Chœur de l’Opéra Grand Avignon et l’Orchestre National Avignon-Provence
On retrouvera le jeune chef brésilien Miguel Campos Neto – qui nous avait séduit l’année dernière avec la violoncelliste Camille Thomas dans « Souvenir » – Jean Louis Grinda ( directeur des Chorégies d’Orange depuis 2016 et artiste passionné d’Opéra) pour une mise en scène enlevée et colorée, la soprano roumaine Florina Ilie dans le rôle de Fiorilla ( succédant ainsi à la Callas ett plus récemment à Cécilia Bartoli), le ténor congolais Patrick Kabongo sur une partition inventive et moderne de Gioachino Rossini : bref ce turc en Italie nous convie à un joyeux métissage abordant les thèmes de la liberté, la fidélité et des rapports amoureux.
Rencontres du 4ᵉ Type
Le public est invité à rencontrer et à échanger avec Bertille Monsellier cheffe de chant de la production Il Turco in Italia.
Mercredi 1er mars 2023.11h. Grand Foyer. Entrée libre sur réservation.
Prologue
par Brigitte Urbani, professeur émérite de langue et littérature italiennes.
45 minutes avant la représentation, l’Opéra Grand Avignon propose un éclairage sur le spectacle auquel vous assistez. Entrée libre sur présentation du billet du spectacle.
Vendredi 3 mars 2023. 19h15. Dimanche 5 mars 2023. 13h45. Salle des Préludes.
Vendredi 3 mars. 20h. 10 à 75€. Dimanche 5 mars. 14h30. Opéra Grand Avignon. 4 Rue Racine. Avignon. 04 90 14 26 40.
Il Turco in Italia, l’opéra bouffe de Rossini à l’Opéra Grand Avignon ce week-end
Les 9 et 10 juin, l’île de la Barthelasse accueillera la première édition du festival ID-Ile.
« ID-Ile festival, formidable acronyme portant en lui seul l’immense rêve d’un temps partagé par tous, a tout pour plaire : pensé et porté par l’association Idylle, il sera conduit dans une approche éco-responsable, sociale et solidaire au sein d’un formidable écrin verdoyant qu’est le centre de loisirs de la Barthelasse », déclare Cécile Helle, maire d’Avignon.
Premier évènement d’envergure dans le domaine des musiques actuelles à Avignon, le festival ID-Ile se présente comme un nouveau temps fort musical, convivial, engagé et incontournable de la Cité des Papes. « Lancé en 2023, cet évènement montera en puissance, en volume et en notoriété, nous n’en doutons pas, pour fêter dignement en 2025, les 25 ans d’Avignon, Capitale européenne de la Culture », poursuit Cécile Helle.
Le festival proposera à ses visiteurs de célébrer le début de la belle saison avec une programmation éclectique et grand public, faisant autant la part belle aux artistes nationaux qu’aux jeunes talents du territoire. Pop, rap, musique électronique… Le festival ouvre ses portes aux mélomanes de tout âge, leur permettant de profiter de quatre concerts par soir, en famille, entre étudiants ou entre amis.
Plus qu’une belle promesse musicale, ID-Ile est également un festival éco-responsable et éthique, privilégiant le développement durable, le circuit-court pour sa restauration et ses boissons et favorisant une mobilité douce pour se rendre sur l’île de la Barthelasse : un environnement idéal et idyllique, accessible à pied, à vélo ou en péniche sur le Rhône pour les locaux.
Programmation
Vendredi 9 juin : soirée rap – hip hop Sofiane Pamart
« Habitué des scènes prestigieuses en France et à l’international, Sofiane Pamart est le premier pianiste soliste à jouer à guichets fermés dans la célèbre salle de l’Accor Arena à Paris. Son univers musical est à mi-chemin entre la grande musique de film et les récits d’aventures. Son œuvre à la fois ténébreuse et poétique, incarne une justesse émotionnelle qui permet de toucher un public très large ».
Dinos
« Dinos fait partie de ces rappeurs uniques qui élèvent leur musique au rang d’art total. Après l’automnal Taciturne, puis Stamina – tous deux certifiés disque de platine -, l’artiste de la Courneuve accompagne, fin 2022, l’arrivée du froid sur la capitale d’un double album conceptuel, Hiver à Paris. Avec ces deux disques ultra scénarisés (Rive Droite et Rive Gauche), Dinos assoit un peu plus son statut de storyteller hors-pair et peaufine un style contrasté, entre trap vaporeuse et flow glacial ».
Samedi 10 juin : soirée pop chanson électro Jain
« Après quatre ans d’absence, loin de la scène et de son public, Jain est enfin de retour ! Quatre longues années d’explorations musicales pour s’y perdre et mieux se retrouver. Elle a pris le temps d’écrire et composer un nouvel album dont elle est fière, juste équilibre entre électro, pop et folk. Elle viendra vous le présenter l’été prochain avec un nouveau live en groupe, un démarrage en festivals comme un besoin de renouer avec ceux qui l’ont vu grandir. Des retrouvailles attendues ».
Suzane
« Des Victoires de la musique à l’Olympia en passant par les plus gros festivals, Suzane chante son époque avec une énergie fédératrice et émouvante à souhait. Des titres immédiats, des thèmes universels et engagés, un premier album déjà disque d’or, et des prestations scéniques remarquées… Suzane s’est imposée comme l’un des visages de la nouvelle scène française. Elle est de retour sur scène avec un nouvel album depuis la fin de l’année 2022 avec un tout nouveau show, qu’elle sera particulièrement heureuse de présenter chez elle à Avignon ! ».
Les 9 et 10 juin sur l’île de la Barthelasse, à Avignon. Plus d’informations sur www.id-ile.com
Il Turco in Italia, l’opéra bouffe de Rossini à l’Opéra Grand Avignon ce week-end
L’avignonnaise Emmanuelle Szerer, fondatrice de la marque grande taille -du 36 au 54- ‘Almé Paris’ en 2017est ravie d’avoir réussi son pari : Offrir aux femmes rondes une mode jeune, belle et confortable. La clef du succès ? Concevoir des vêtements en lien étroit avec ses communautés de clientes. Résultat ? Entre 2021 et 2023 le chiffre d’affaires a été multiplié par 15. Plus précisément ? Almé Paris a réalisé un chiffre d’affaires de 4M€ en 2022 et prévoit d’atteindre les 10M€ en 2023.
«Almé a été créée en 2017, rappelle l’avignonnaise Emmanuelle Szerer. Ce qui est très frappant chez Almé ? Sa croissance. Nous avons multiplié le chiffre d’affaires par 15 entre 2021 et 2023. Un coup d’accélérateur qui indique que nous avons trouvé notre marché. Il est vrai que depuis la création d’Almé, l’offre de vêtements grandes tailles, responsable, inclusif et chimique n’aura pas bougé d’un iota. Ce que j’observe ? Les marques s’adressent toujours aux mêmes tailles standards.»
Ce que nous avons ressenti ? «Qu’il se passait quelque chose. Notre discours, le positionnement prix, et surtout le fait de travailler en pré-commande –le modèle met entre 4 à 6 semaines pour parvenir à la cliente-, depuis 3 ans, nous a permis d’ajuster les quantités, car avant, nous étions toujours en rupture de produits.»
L’innovation par la pré-commande «La mise en place de la pré-commande, actée par nos clientes, nous a permis d’acheter 10 fois plus de tissus. Mais ça n’a pas été le seul paramètre de notre envolée car c’est notre savoir-faire digital, conçu en interne par Larry, co-fondateur et associé de la marque, qui a fait toute la différence. A tel point que nous avons développé des partenariats avec facebook et Google, notamment lors de testing de campagne d’acquisition- ce nous a permis d’exploser les compteurs en termes de croissance et de taux de transformation, c’est-à-dire d’actes d’achat.»
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Facebook & Google sont devenus nos partenaires «Dans le détail ? Almé Paris fait partie des 4% de sites e-commerces les plus performants en France en taux de transformation, en guide d’expérience d’achats et de service clients avec des réponses aux questions des clients dans les moins de 24h. Du coup, nous avons même reçu des subventions de facebook et Google pour nos campagnes d’acquisition !»
Ce qui fait notre succès ? «L’angle d’une mode belle, inclusive, qui redonne confiance aux femmes. On pourrait penser que c’est une approche marketing mais c’est en réalité une vraie demande, d’ailleurs toujours aussi peu perçue en France. Egalement, dès le début de l’histoire d’Almé, nous avons organisé des ‘corners’, c’est-à-dire une présentation d’une partie de la collection dans de grands magasins comme Le Printemps et les Galeries Lafayette, mais ça n’est pas ce qui a concouru à notre succès. Car nous étions, depuis le début, résolument tournés vers le digital.»
La fiche d’identité d’Almé «Almé emploie 15 salariés et a clôturé l’année 2022 avec 4M€ HT de chiffre d’affaires. Nous prévoyons d’en réaliser 10 en 2023. Almé est entièrement dévolue aux femmes. Nos projets ? Nous allons nous lancer dans les maillots de bain, la lingerie, les accessoires, les chaussures et même les bijoux.»
Quelles sont nos clientes ? «Nous ciblons la femme française qui, à 40% taille au-delà du 44. Cela veut dire que 40% des femmes ont 56 fois moins de choix pour se vêtir. Donc il y a énormément de possibilités de se développer en France. Seulement 10% de nos clientes vivent à l’étranger. Leur recrutement ? Il s’est fait uniquement par le bouche à oreille.»
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Les collections «Lorsque nous créons des collections, nous avons toujours en tête deux personnes : La femme avant qu’elle ne soit maman : Elle a entre 20 ans à un peu plus de 30 ans. Elle a un look jeune, elle est étudiante, elle est cette femme qui va plus ‘oser’. Puis nous avons la tranche 35-50 ans. C’est peut-être une femme au style plus ‘classique’ dans ses choix, qui travaille, a des enfants. Notre panel clientes est vraiment très large.»
les difficultés auxquelles nous avons dû faire face ? «Le plus dur est de gérer la croissance. Les virages que nous prenions à 40km/h se prennent désormais à 150, alors il faut faire attention à ne pas finir dans le décor. Pour cela, nous avons levé des fonds et nous nous sommes entourés de professionnels seniors qui nous ont aidés à structurer et à consolider l’entreprise, nous permettant de rentrer dans les étapes clefs de la croissance : logistique, services clients, achats. Ça a eu toute son importance pour nous aider à changer d’échelle.»
Le recrutement «L’autre problème ? Le recrutement, car le bassin d’emploi à Avignon n’est pas le même qu’à Paris. Alors recruter prend du temps, entre 6 et 8 mois. C’est quelque part très pénalisant car ça réclame beaucoup d’énergie, de recherches… C’est justement la raison pour laquelle nous ne voulons pas nous tromper et bien prendre notre temps, car un bon recrutement est essentiel. Les profils recherchés ? Des postes dans le modélisme, le marketing digital, la mode, les achats, les suivis de production… Nous faisons des shooting tous les mois, donc nous avons besoin d’un marketing et d’une communication visuelle très maitrisés.»
Comment sont conçus vos modèles ? «Nous faisons appel, en interne, à une styliste. Au départ ? Je donne une direction. J’ai notamment découvert qu’il y avait des femmes égyptiennes qui s’appelaient les Almé. C’était des danseuses se produisaient dans des harems de femmes. J’ai demandé à ce que, pour la collection de l’hiver prochain, des Almé débarquent en ville (rires). Puis chacune d’entre nous, -mes collaboratrices et moi même- sommes reparties dans nos recherches.»
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Un séminaire créatif «Un séminaire créatif déterminera les thématiques fortes qui se détachent des tendances, les silhouettes phares, les couleurs, les motifs, les matières que nous voulons absolument. Puis nous dessinerons un plan de collection. Nous ferons des analyses de performances par catégories, modèles et type de tissus, ce qui nous amènera à des fiches techniques envoyées aux différents ateliers et à l’élaboration de prototypes qui seront testés, portés, lavés, ce qui nous amènera à un shooting photo, une mise en ligne, puis à une analyse des ventes.»
Où sont fabriqués les vêtements Almé ? «70% sont réalisés en France : autour de la région lyonnaise, dans la grande couronne Ile-de-France. Et aussi 30% en Italie, Portugal, en Inde, en Turquie et en Chine. Vers quelles évolutions l’entreprise tend-t-elle ? Nous voulons capter 10% du marché des grandes tailles en France et ainsi en devenir le leader.»
Quels sont les pays qui travaillent le plus sur les grandes tailles ? «Historiquement ? La Scandinavie, l’Allemagne, l’Europe du Nord qui est très en avance sur les grandes tailles, de par la morphologie des femmes qui sont plus grandes, plus carrées, et aussi les Etats-Unis. Des marques ont travaillé sur ce sujet comme l’espagnole Mango Violeta ; Marina Rinaldi, qui est, elle, italienne. Mais ce ne sont pas des marques responsables, si nous sommes des marques concurrentes, nous ne sommes pas dans la même bataille. En fait, le marché des grandes tailles est inoccupé.»
Comment nous sommes nous fait connaître ? «Par la presse, Instagram –où nous sommes en lien avec une communauté de plus de 100 000 personnes, et aussi les réseaux sociaux, Google, le bouche à oreille, les influenceuses. Nous activons tous les leviers. Près de 80% de nos clientes sont fidèles. Nos taux de fidélisation sont hallucinants ! Actuellement nous avons plus de 50 000 clientes.»
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Quelles sont les spécificités techniques des grandes tailles ? «Nous créons deux patronages pour aller du 36 au 44 et du 44 au 54, afin de rester cohérent dans les proportions. C’est d’ailleurs toute l’expertise que nous avons développé et la raison pour laquelle les tailles standards ne viennent pas sur le marché des grandes tailles. Nos collections sont vraiment adaptées aux différentes silhouettes en A, H, X… et lorsque nous travaillons sur le plan de coupe, nous prévoyons ‘tant’ de modèles pour chaque morphologie.»
Nous ne voulions surtout pas travailler avec des stylistes grandes tailles «Nous avons choisi de ne pas travailler avec des stylistes grandes tailles parce que nous ne voulions pas être dans les poncifs qui sont dans les ‘ne pas’ : ‘pas ce motif qui va les grossir’, ‘pas ce décolleté qui en révèlera trop’, ‘pas cette forme’, ‘pas ce tissu’, où, finalement, toute l’ambition consiste à ‘cacher’ les formes de la femme. Notre styliste a travaillé chez Balmain pendant 15 ans et n’avait jamais fait de grandes tailles. Alors nous nous sommes concentrés sur les essayages de nombreux mannequins cabine, pour appréhender les différentes morphologies et, surtout, pour que les femmes se sentent belles et mises en valeur.»
Est-ce que nous travaillons avec des tissus particuliers ? «Il y a souvent de l’élasthanne dans les compositions des tissus choisis, pour le côté ‘stretch’, afin que le vêtement soit confortable.»
Le secteur de la mode figure parmi les plus polluants, de quelle manière intervenons-nous face à cela ? «50% de la pollution liée au textile est due à la surproduction, avec des marques qui produisent trop, des produits qui doivent être bradés et qui sont intervenus sur l’empreinte carbone alors que personne n’en voulait. C’est la raison pour laquelle, pour lutter contre cette sur-production, nous nous sommes lancés dans la pré-commande. Cela nous permet de travailler avec un stock juste, qui sera écoulé pendant la saison.»
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Réutilisons-nous d’anciens tissus ? «Oui ça peut nous arriver, mais en général nous ne possédons que très peu de tissus résiduels puisque nous travaillons en flux tendu, en pré-commande, avec très peu de stock. Ca peut être le cas, lorsque nous nous engageons sur un tissu parce qu’il nécessite un long délai de fabrication, comme le Jacquard qui est fabriqué en Turquie et réclame 8 semaines de délai. Nous achetons alors beaucoup de métrages, ça peut aller jusqu’à 5 000m, que nous achèterons en écru et auquel il faudra ajouter 2 semaines pour le teindre.»
Notre actu ? «Nous lançons des vêtements spécial Yoga-sport. C’est toujours pareil, nous venons de lancer cela parce que nos clientes ne trouvaient pas de vêtements, même lorsque les grandes tailles existent, elles ne se sentent pas vraiment à l’aise dedans. Et puis je me suis moi-même mise au sport et au yoga et cela a changé ma vie. Là c’est un test, parce qu’on a sorti une toute petite capsule (série limitée diffusée peu de temps, hors collection permanente). Si ça marche, nous développerons cette partie de la marque.»
Le lancement d’un nouveau produit «Lorsque nous nous lançons dans une nouveauté comme celle-ci, nous commençons par faire un sondage auprès d’un petit groupe de nos clientes pour bien cibler le besoin. Là, elles ont évoqué des leggings trouvés dans certaines grandes surfaces mais qui ne correspondaient pas vraiment à leur morphologie. Le challenge ? Concevoir le produit qui correspond vraiment à leur besoin. Nous sommes très focus sur nos clientes ce qui nous permet de ne jamais être très loin de la réalité puisqu’on conçoit les vêtements avec elles,» conclut Emmanuelle Szerer.
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Il Turco in Italia, l’opéra bouffe de Rossini à l’Opéra Grand Avignon ce week-end
Selon l’application mobile gratuite Géovélo*, au 1er janvier 2023, le Vaucluse totalisait 414 kilomètres de pistes cyclables référencées. C’est 23km de plus que l’année précédente et cela représente une augmentation du réseau cyclable départemental de 5,88%. Dans le même temps, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur a enregistré la création de 141km de linéaires de nouvelles pistes cyclables (le Vaucluse représentant 16,37% de ces aménagements supplémentaires).
Paca à la traîne malgré une belle année 2022 En pourcentage des voies déjà existantes dédiées à la petite reine, Paca (+7,37%) se classe en 3e position des régions françaises ayant créées le plus de nouvelles pistes cyclables entre janvier 2022 et janvier 2023, derrière la Normandie (+8,26%) et les Hauts-de-France (8,23%). Pas de quoi pavoiser pour autant, car avec ses 141km la région Sud reste, en matière de nouveaux linéaires, loin derrière Grand Est (+388km en 2022) et se classe en 9e position des 12 régions métropolitaines. Idem avec le nombre total de pistes cyclables existantes où Paca, avec 2 054km aménagés, est bon dernier derrière Centre-Val de Loire (2 728km) d’un classement dominé par la Nouvelle-Aquitaine (7 365km). Un retard qui peut toutefois s’expliquer par la petite taille de la région ainsi qu’une forte présence de reliefs alpins qui ne facilitent pas le développement de pistes cyclables. De fait, avec 6,5km Provence-Alpes-Côte d’Azur affiche forcément la plus faible densité de de pistes cyclables référencées pour 100km². Très loin de régions beaucoup plus plate comme l’Île-de-France (38,7km pour 100km²), la Bretagne (16,4km) et les Hauts-de-France (15,7km).
Avec 16,37% des aménagements supplémentaires de pistes cyclables recensés en Paca en 2022, le Vaucluse fait figure de bon élève régional en la matière. Un département où Dominique Santoni, la présidente du conseil départemental de Vaucluse (à gauche), et Cécile Helle, maire d’Avignon, ont clairement affiché l’ambition de faire de ce territoire une terre de vélo. Que ce soit en termes de mobilité urbaine que de déplacements cyclotouristiques et de loisirs.
Le Vaucluse plutôt bon élève Pour sa part, avec une densité de 11,61km de pistes cyclables pour 100km² le Vaucluse figure parmi les bons élèves de la région en affichant près du double de la moyenne de Paca. Le département dispose également de 0,74km de pistes cyclables pour 1 000 habitants. Là encore, c’est près du double de la moyenne de la région Sud (0,40km), avant dernière des régions hexagonales, juste devant l’Île-de-France (0,38km). C’est la Bretagne (1,31km), la Bourgogne-Franche Comté (1,30km) et le Grand-Est (1,27km) qui composent le trio de tête de ce classement du linéaire de pistes cyclables pour 1 000 habitants. En Vaucluse, ces chiffres devraient cependant continuer à s’améliorer en 2023 puisque les collectivités ont clairement affiché l’ambition de faire de ce territoire une terre de vélo. Que ce soit en termes de mobilité urbaine que de déplacements cyclotouristiques et de loisirs. Ainsi par exemple, la véloroute de la Via Venaissia va continuer à s’agrandir. D’ici quelques semaines, il sera en effet possible de se promener en vélo en toute sécurité entre Orange et Velleron, sur un itinéraire qui comptera au total 31km. Deux nouveaux tronçons de la véloroute de la Via Venaissia vont en effet être mis en service. Dès le mois de mars, ce sera d’abord le tronçon reliant Carpentras à Pernes-les Fontaines (6km) d’être mis en service. Puis dès le mois de mai, la section entre l’ancienne gare de Jonquières et Orange, longue de 6km également, sera ouverte aux usagers, le temps de procéder à une série de travaux réalisés par le Département (voir vidéo en fin d’article).
Mais où garer son vélo ? Pédaler c’est bien, mais stationner son deux-roues c’est pas mal non plus. En Vaucluse, avec 4 169 places de stationnement de vélo soit 7,43 pour 1 000 habitants c’est, à nouveau, deux fois plus facile qu’en Provence-Alpes-Côte d’Azur (3,78%). Cette dernière étant une nouvelle fois à la traîne du classement des régions de France constitué des Pays de Loire (14,63 places de stationnement vélo recensées pour 1 000 habitants), Île-de-France (14,27), Auvergne-Rhône-Alpes (12,66), Bretagne (12,40), Nouvelle-Aquitaine (10,71), Grand-est (10,11), Centre-Val de Loire (8,06), les Hauts-de-France (6,47), Occitanie (6,35), Bourgogne-Franche Comté (5,53) et Normandie (3,78).
*Créé en 2010 à Tours, Géovélo est une application mobile, gratuite, qui indique aux cyclistes les meilleurs itinéraires à prendre en vélo, les pistes et aménagements cyclables disponibles, la position des parkings sécurisés et des stations de vélo en libre-service. En parallèle, la startup fournit aux territoires avec qui elle collabore les données issues des retours des utilisateurs de l’application (données récoltées de façon anonyme), afin de leur permettre d’améliorer leurs aménagements cyclables.
Il Turco in Italia, l’opéra bouffe de Rossini à l’Opéra Grand Avignon ce week-end
«Yesterday» plonge l’auditoire dans l’atmosphère magique et chaleureuse des Sixties, du Swinging London, grâce au répertoire des Fab Four. Les chansons sont jouées dans leur arrangement original et le groupe soigne particulièrement les polyphonies qui caractérisent l’univers musical des Beatles.
Le répertoire se compose de titres des premières années du groupe Comme « She loves you » ou « Twist and shout », de titres du milieu des années soixante : « Help, Yesterday, Day tripper, Paperback writer », puis aborde l’époque psychédélique avec « I am the walrus » ou « Lucy in the sky with diamonds ». Les années 68 et 69 avec « Lady Madonna, Hey Jude, Get back et Let it be » sont aussi au programme de ce voyage au cœur des Magic Sixties ! Samedi 25 février. 20h30.Le Rouge Gorge. Place de l’Amirande. Avignon. 06 81 25 19 73. lerougegorge.fr Réservations ici.
Il Turco in Italia, l’opéra bouffe de Rossini à l’Opéra Grand Avignon ce week-end
People In est une plateforme de création de tests digitalisés qui permet de recruter sans Curriculum Vitae. «Au départ nous avons démarré comme un cabinet de recrutement, toujours sans CV mais avec un test de mise en situation pour, maintenant, proposer aux entreprises de recruter via nos tests en ligne, je vous explique,»relate Elodie Sarfati, fondatrice de People In.
«Nous avons, pour cela, créé un ‘Business-case’, c’est-à-dire un ‘cas pratique’, sur Internet, accessible à tous, avec pour objectif de faire une pré-selection de candidats, au moyen d’une plate-forme Saas -Software as a service- précise, Elodie Sarfati, fondatrice de People In, start-up spécialisée dans les tests de recrutement digitalisés. L’idée ? Aider les recruteurs à utiliser la plate-forme et ses tests mis, pour eux, à disposition.
Le recrutement «Aujourd’hui le process de recrutement, en France, suit plusieurs étapes à commencer par la diffusion d’une offre d’emploi sur des sites et l’envoi d’un CV pour les candidats. C’est sans doute cette étape qui pose le plus de problème dans notre pays parce qu’elle ne permet pas aux employeurs et aux candidats de se rencontrer. A ce propos d’ailleurs, les recruteurs disent, pour 35% d’entre-eux, que les profils ne leurs conviennent pas. Alors que les candidats existent même si leur profil sur CV n’est pas parfait.»
La réalité ? «Neuf candidats sur 10 sont en train de changer ou changeront de métier. Alors comment faire pour avoir des CV parfaits ? Ça n’est plus possible. C’est donc cette étape de pré-sélection de candidats qui pose problème. Bien sûr, une fois le candidat pré-sélectionné, des tests de personnalité, des mises en situation, des entretiens en découlent qui amènent au recrutement.»
Notre rôle ? «La présélection. Parce qu’on pense que les employeurs passent à côté des candidats, trop absorbés par le CV de ceux-ci. En réalité, la 1ère étape est remplie de biais cognitifs : Le recruteur attend, pense quelque chose, interprète… Un trou dans le CV ? La personne est-elle sérieuse ? Elle joue du piano ? Elle est très sérieuse… La photo ? On se fait une idée de la personne, de même pour son nom et son prénom, le quartier où elle habite. Tous ces filtres sont de moins en moins pertinents. Désormais les gens changent souvent de métiers, de secteurs. Les profils atypiques d’il y a 10 ans concernent maintenant tout le monde ou presque.»
Dans les locaux de people In
Ce qui est compliqué ? «C’est de faire ressortir des compétences sur un CV. Comment se faire une idée sur un commercial devenu vendeur qui, après formation, est devenu un technicien en digital marketing ? Vous avez des difficultés de recrutement ? C’est dommage de mettre tous les CV à la poubelle, parce qu’il y a sûrement des pépites dans ces profils. Alors comment fait-on pour déceler tous ces potentiels ? Pour débusquer ceux dont on a besoin et qui n’ont pas de profils classiques ce qui est bientôt le cas de tous ?»
Un test en ligne «Puisque cette 1re sélection n’est pas efficace, nous avons décidé de remplacer le CV par un test de mise en situation à destination de tous les candidats ce qui représente une révolution puisque ce test était auparavant dévolu aux derniers candidats en lice afin de les départager. Si les candidats réussissent les tests qui évaluent les compétences alors, ils méritent d’être reçus par l’employeur.»
Sa forme ? «La forme de ce test ? Il revêt des questions de cas pratiques et QCM (Questions à choix multiples) et, possiblement, des enregistrements vocaux s’il s’agit de passer un appel client. Il peut y avoir une journée à organiser avec des actions à prioriser. Il peut y avoir des questions courtes et ouvertes. Toutes ces questions sont centrées sur les compétences clefs du besoin du poste. Au final ? Ça permet de faire entrer la diversité dans l’entreprise et de déceler des talents. Pour preuve ? Nous avons un excellent retour de validation du poste après la période d’essai.»
Un outil fiable et rapide «Si tout le monde peut utiliser notre plate-forme de recrutement, celui-ci permet, surtout, de faire entrer la diversité dans l’entreprise, parce que nos profils sont différents de ce dont les employeurs avaient l’habitude. Des profils qui ne sont pas piles dans les cases, et ça marche très bien.»
Comment ça se passe ? «Si l’entreprise a souscrit la formule ‘outil et abonnement’ de People In, c’est le recruteur de l’employeur qui récupère les profils, les fichiers audio, évalue les retours et fait aboutir le recrutement. Si l’entreprise n’a pas le temps, nous pouvons nous en charger.»
Offre d’emploi Dreaminzzz
Nos clients ? «Nous travaillons avec une cinquantaine de PME (Petites et moyennes entreprises) locales, quelques grands groupes comme la SNCF, Kiabi… Sur tous les secteurs, l’industrie, du Retail (commerce et vente au détail), de la Tech (les Start up locales comme Kizéo, Dreaminzzz,). Nous allons travailler sur des composantes qui requièrent de fortes compétences de ‘soft-kill’ –compétences douces- comme le savoir-faire et le savoir être, plus que du savoir pur. Les métiers recherchés ? Commerciaux, chefs de projet, gestion et organisation de projets, conseillers relation clients, assistanat, des profils liés à la production sur site comme ouvriers, opérateurs, techniciens en logistique… »
Pourquoi ai-je créé People In ? «J’avais moi-même un profil atypique. J’avais obtenu un DUT (diplôme universitaire de technologie) de journaliste, fait du théâtre… J’étais entrée dans une boîte de communication et je voyais que mes diplômes ne pouvaient pas me faire évoluer. Je venais d’une banlieue quelconque et grise de Paris et je ne savais pas que, pour devenir cadre, il fallait faire une école de commerce ou obtenir un diplôme d’ingénieur, alors que j’avais les moyens scolaires de le faire. Alors j’ai claqué la porte de cette entreprise à 24 ans où je ne pouvais pas évoluer, pour créer ma 1re entreprise de Conseil pour les établissements de personnes âgées. A l’époque, les établissements devaient être évalués avant 2007 par des experts. Et il se trouve que j’en côtoyais, alors nous nous sommes associés et avons obtenu de bons résultats. En même temps, j’ai passé un Master Ethique et organisation, conduite du changement et responsabilité sociétale des entreprises.»
J’étais enfin à ma place «Avec l’obtention de mon Master, j’ai pu enfin accéder à des postes qui m’intéressaient. J’ai accompagné un important projet de changement dans l’entreprise à la CNAV (Caisse nationale d’assurance vieillesse), où j’ai créé de nouveaux métiers, puis travaillé en tant que consultante dans une entreprise de conseil. Je me suis rendue compte que mon parcours était devenu, à priori, très invendable sur CV. Mais en fait, ce qui était invendable en 2010/2015, concerne désormais tout le monde. Ce qui était atypique est devenu courant. J’ai découvert que les compétences n’avaient rien de sectorisé, mais qu’elles sont transverses et transférables.»
Ce qui empêche les entreprises d’embaucher ? Le CV ! «On dit : les entreprises n’arrivent pas à recruter, mais lorsqu’elles sont face à un CV comme le mien, le candidat ne peut pas accéder à un entretien ! Je rencontre des gens brillants qui restent bloqués à cause de cela. Je me suis dit que c’était dommage et que pour contourner ce frein, les tests de mise en situation pouvaient jouer pleinement leur rôle.»
Modalités de candidature
Pourquoi avoir appelé l’entreprise ‘People in’ ? «Pour valoriser les gens. ‘People in’ signifie ‘Les gens à l’intérieur’. Je ne voulais pas que, parce que nous sommes une entreprise digitale, ceux-ci soient mis au second plan. Parce que ces gens doivent arriver en entretien alors qu’il y a peu, ça n’était pas le cas. Si nous nous appuyons sur une plateforme digitale, nous ne remplaçons pas, pour autant, l’humain. Je voulais que l’on reste concentré sur les gens. L’entreprise a été créée en août 2017 et opérationnelle début 2019. Nous sommes soutenus par la BPI (Banque publique d’investissement) depuis mars 2021, sur le projet d’innovation sociale et de recherche et développement, puisque nous sommes ‘Jeune entreprise innovante’. Nous sommes passés en plateforme avec abonnement en 2021. Ce qui permet aux entreprises de gérer leur recrutement, avec notre outil, en toute autonomie.»
Levée de fonds «Nous sommes arrivés à l’issue de notre levée de fonds de 300 000€ dont 200 000€ issus d’investisseurs au trois quarts avignonnais et 100 000€ octroyés par la BPI. Nous sommes très localisés sur la région Sud, notre ambition est donc d’accélérer notre développement sur toute la France, même si nous avons déjà des clients à Paris et Strasbourg. Une de nos salariés est accueillie au Start up Club de la Maif, pour y développer le portefeuille parisien et d’Ile-de-France.»
Autour d’Elodie Sarfati, son équipe
La HR Tech «La concurrence dénommée HR Tech (Human ressources tech) est surchargée, proposant des tests de personnalité dont les réponses aux candidats sont formulées par l’Intelligence artificielle… Cependant très peu -3/4-sont sur le même axe que nous, c’est-à-dire la pré-sélection, avec un test de mise en situation. Les entreprises que nous visons ? Les PME de 50 salariés parce qu’elles sont largement abandonnées et que nous disposons d’un outil qui permet de gérer et de répondre facilement à toutes les candidatures. Egalement, ce sont des entreprises qui ont des recherches de profils récurrents, en compétences douces de savoir être et savoir faire. Nous sommes dans l’inclusion et nos tests sont anonymisés jusqu’à ce qu’ils soient évalués. Nous essayons d’être, le plus possible, non discriminants.»
Elodie Serfati Est également la secrétaire-général de la French Tech Grande Provence. Active depuis 2014, l’association Culture Tech basée à Avignon, devenue en 2019 French Tech Grande Provence, est labellisée Communauté French Tech sur le Vaucluse, le Pays d’Arles et les Alpilles. Gérée par les entrepreneurs pour les entrepreneurs, elle accompagne les startups et les entreprises innovantes de l’idée jusqu’à l’internationalisation. Elle fédère autour des entreprises, un écosystème et, par l’organisation d’événements, promeut l’innovation pour bâtir un avenir qui ait du sens.
Les infos pratiques People In. 15, rue de la Petite lanterne. 84 000 Avignon et 14, rue Chaptal. 92 300 Levallois-Perret. contact@people-in.fr 04 65 84 82 21
Il Turco in Italia, l’opéra bouffe de Rossini à l’Opéra Grand Avignon ce week-end
Jérémie Pichon, le pape du Zéro déchet et le papa de ‘Famille presque zéro déchet’, propose deux conférences, une ce vendredi 24 février à 19h, à la salle Polyvalente de Montfavet-Avignon et le lendemain, samedi 25 février à 18h au Pôle Culturel Jean Ferrat à Sauveterre. Les places gratuites sont à réserver ici.Les ouvrages ‘Famille zéro déchet’, ‘Les zenfants zéro déchet’, ‘Ze guide 2 La famille en transition écologique’ … pourront être dédicacés.
Transition écologique « Je ne parle pas de décroissance mais de transition écologique, pour dire que nous devons passer à un autre système. Pourquoi ? Parce que lorsqu’on parle de déchets, on s’attaque aux symptômes de notre société industrielle dont l’objet est d’extraire, de transformer et de consommer via beaucoup d’énergie et d’eau ce qui nous amène à créer de la pollution et donc des déchets. »
Tricoter un système vertueux «En s’exerçant au zéro déchet, on détricote le système pour en re-tricoter un beaucoup plus vertueux. Quelle incidence par rapport au changement climatique ? Notre poubelle est constituée de 3 tiers : le compost qui est la matière organique ; l’emballage agro-alimentaire souvent issu des grandes surfaces et tous les objets que l’on consomme : vêtements, jeux pour les enfants, stylos qui arrivent en fin de vie.»
Un changement radical «Les 2 tiers de cette poubelle proviennent de l’alimentation. Lorsque vous allez en grande surface, la moitié de votre caddie est constitué d’emballages et de produits achetés très loin –c’est la globalisation- votre ketchup, par exemple, vient de Turquie, votre vinaigre de Tchéquie… En faisant sa transition alimentaire, on achète en circuit court chez ses commerçants et producteurs locaux, avec ses propres contenants. En faisant cela, on sort du système globalisé ce qui va réduire les 2 tiers notre poubelle, on sort ainsi de l’emballage alimentaire et l’on fait de considérables économies.»
Réduction des émissions de gaz à effet de serre «En s’attaquant aux déchets, on change notre alimentation. En faisant nos courses en circuit court on divise par 4 -et par an- nos émissions de carbone, ce qui nous amène au changement climatique. Car ce qui coûte de l’énergie c’est la transformation de nos aliments, les infrastructures et beaucoup de transports pour acheminer les produits. La plus grande catastrophe écologique dans notre alimentation ? La pizza surgelée !»
DR
Le 3e tiers de notre poubelle ? «Ce sont les objets en fin de vie. Quand on fait du zéro déchet, on entre dans la démarche des 4 R : réduire (moins consommer), ré-utiliser (marché de l’occasion), réparer et recycler. Sortir de la pollution c’est sortir de la société de production. Réduire à la source nos déchets, c’est changer le système de production, de consommation et c’est la seule solution, aujourd’hui, puisque nous sommes 8 milliards à vivre sur la Terre, si l’on veut sortir de la destruction permanente de notre habitat commun, la planète.»
Quel retour des conférences ? «Sur le moment tout le monde est archi-emballé. Ce qui intéressant ? C’est quand les gens disent : On a compris. Je fais toujours le lien entre le global (organisé depuis la seconde guerre mondiale) et le local. Les gens sont ainsi informés et motivés pour se dire : Moi aussi je peux le faire. En devenant un colibri (Le mouvement Colibris). Ils deviennent un élément de la chaîne. Maintenant, en mesurer les conséquences à plusieurs mois après la conférence ? Je n’en n’ai aucune idée.»
Une société qui va à l’inverse de ce qu’elle devrait faire «La société ultra-numérisée, les Apple, les Google, Gafam, Amazon, tout ce qui se passe depuis 10/12 ans nous précipite à l’inverse de ce que l’on devrait faire, dans la destruction de l’écosystème, de la société et de l’homme. Je ne suis pas optimiste, mais je continue à faire passer mon message parce que j’ai raison. J’en suis convaincu et c’est sans doute pour cela que je suis convainquant.»
Ce sont surtout les agglos et les villes qui me font venir «Ce sont les établissements publics qui me font venir pour les 2 tiers de mes conférences. Ils ont la mission de réduction des déchets et s’inscrivent dans une logique de prévention. Au départ tout le monde disait : on va faire le tri. Pourtant faire du tri et du recyclage s’est avéré archi-limité et polluant, ça n’est donc pas la solution. Donc nous sommes maintenant dans la réduction des déchets à la source.»
Jérémie Pichon DR
Le mirage et le mensonge du recyclage «Le tri a surtout consisté à envoyer nos déchets en Afrique et en Asie. Cependant, depuis 3 ans, la Chine et d’autres pays du Sud-Est asiatique on dit : ‘stop, on arrête de prendre vos déchets’. L’envoi de ces déchets était mis au crédit de la valorisation parce que ces pays étaient censés le faire. Mais ils ont dit stop avec tout ça sur les bras. Alors, aujourd’hui que se passe-t-il ?»
Le tri part à l’incinérateur «Aujourd’hui ? On est dans l’extension du phénomène de tri qui est stocké dans les centres avec une promesse de recyclage qui est juste fausse puisqu’en France nous disposons de deux usines de recyclage en Bourgogne et en Ile-de-France qui traitent à peu près 50 000 tonnes de plastiques alors que la France en produit 5 millions. Et ce phénomène va augmenter avec les consignes de tri. Or, en France, on traite environ 1% de nos plastiques de recyclage.»
La plupart des plastiques n’est pas recyclable «Parce qu’il s’agit de polystyrène ou de films plastiques qui ne sont pas recyclables. Nous ne disposons ni de process ni des filières économiques pour le faire. Et lorsque le plastique est recyclable, il ne l’est qu’une seule fois, à condition d’y ajouter du plastique vierge sinon il ne ‘tient’ pas, parce que la chaîne polymère est trop faible. En fin de vie, il finit à l’incinérateur ou en centre d’enfouissement. Le mensonge c’est de dire qu’en tant que citoyen, lorsque vous faites le tri, vous avez fait votre boulot de citoyen. Le plastique est une catastrophe pour l’environnement. Il faut en sortir et aller vers du durable, notamment pour l’agroalimentaire, en utilisant de l’inox, du verre, du bois, de la laine, des tissus… les alternatives sont nombreuses pour nous permettre de sortir du plastique.»
le plastique n’est pas recyclable et pollue la planète durablement DR
Qui organise la consigne de tri et toute cette communication mensongère ? «C’est Citéo (ex-Eco-Emballage), éco-organisme français en charge du développement du recyclage, avec, au sein de son conseil d’administration Coca, Danone, Nestlé. On a confié aux industries industrielles productrices de déchets et plastiques le soin de les réduire ! C’est une blague ! On a fait la même chose pour l’industrie de la pharmacie avec Cyclamed. C’est comme confier le soin à Bayer-Monsanto de réduire la production et l’utilisation des OGM (Organismes génétiquement modifiés). Nous sommes sur un mensonge financé par l’Etat pour continuer dans ce système globalisé qui génère des profits. Pourquoi ? Parce que la clef du système globalisé sont l’emballage et le plastique parce que tout est produit loin du lieu de consommation.»
Les infos pratiques La première conférence en compagnie de l’auteur a lieu le 24 février à 19h en salle polyvalente de Montfavet à Agroparc à Avignon. La seconde se tient le lendemain à 18h, au Pôle culturel Jean Ferrat de Sauveterre. Pour vous inscrire, il vous suffit simplement de cliquer sur le lien correspondant à la conférence à laquelle vous souhaitez assister et de remplir les champs requis : Conférence Avignon du 24 février à 19h. Conférence Sauveterre du 25 février à 18h. Un QR code à présenter le soir de votre venue vous sera fourni après avoir complété le formulaire.
Il Turco in Italia, l’opéra bouffe de Rossini à l’Opéra Grand Avignon ce week-end
Le Conseil départemental de Vaucluse vient de poser la première pierre des futures archives départementales. Situé dans la zone d’Agroparc à Avignon ce ‘pôle des patrimoines de Vaucluse’ sera baptisé ‘Memento’. Le bâtiment, qui représente l’un des principaux investissements publics du territoire actuellement, est autant conçu pour être un lieu de conservation que partage et d’accueil du grand public.
Après avoir passé près de 150 ans au palais des papes, les archives départementales de Vaucluse s’apprêtent à déménager en 2025 dans un nouveau bâtiment édifié dans la zone d’Agroparc à Avignon. Situé sur une parcelle de 23 290 m2, entre l’Inrae et le siège social de McCormick-Ducros, la construction de 11 600m2 conçue par le cabinet d’architecture lyonnais Gautier-Conquet regroupera une douzaine de sites actuellement éparpillés sur le bassin de vie d’Avignon : les archives du Département actuellement installées dans la chapelle Benoît XII du palais vieux depuis les années 1880 mais aussi ses annexes de Courtine, le Service départemental d’Archéologie, les réserves des trois musées départementaux ainsi que plusieurs services administratifs liés au patrimoine vauclusien. A cela s’ajoute le Centre de conservation et d’études de l’État ainsi que les Archives du Grand Avignon. Seul manque à l’appel, les archives de la Ville d’Avignon qui, un temps approchées pour s’associer au projet, resteront finalement dans leur locaux historiques de l’ancien mont de piété de la rue Saluces dans l’intra-muros de la cité des papes.
Situé rue Marcel Demonque dans la zone d’Agroparc, le bâtiment de 80 mètres de long et de 70m de large de ‘Memento’ sera situé entre le siège de McCormick-Ducros et l’Inrae, juste à côté du centre de gestion de la fonction publique territoriale et tout près du campus Jean-Henri Fabre de l’Université d’Avignon.
Plus qu’un lieu de stockage Plus qu’un lieu de conservation, ce ‘pôle des patrimoines de Vaucluse’ baptisé désormais ‘Memento’ (ndlr : souviens-toi en latin) ambitionne d’être aussi un espace d’étude et de transmission de l’histoire du Vaucluse en étant le plus accessible et le plus ouvert au public. Bien évidemment le lieu restera un site d’entreposage avec 40km linéaires de stockage aux normes de conservation actuelles contre 26km pour les archives actuelles du palais des papes. En 2025, l’équipement entend également « constituer un lieu de mémoire et de préservation du passé tourné vers l’avenir en jouant un rôle actif de transmission à travers sa salle de lecture, sa salle d’exposition et sa salle de conférence de 150 places ». Pour le Conseil départemental sa vocation est donc d’être aussi « un lieu-ressources et de recherche destiné aux scolaires, aux chercheurs, aux professionnels mais aussi au grand public. Un lieu d’animation et de vie en lien constant avec les acteurs locaux et les associations du territoire mais aussi régionales. Des expositions, des conférences, des créations d’œuvres, des animations, des concerts auront lieu. La priorité absolue est de s’ouvrir aux différents publics et de diffuser largement la connaissance. »
Une pierre taillée il y a 700 ans provenant chantier de restauration du palais des papes a été posée lors du lancement officiel du chantier qui doit s’achever courant 2025.
Une fonction autant culturelle que patrimoniale « Il s’agit d’un équipement autant culturel que patrimonial avec des fonctions pédagogiques d’accueil de tous les publics », explique Dominique Gautier, l’architecte de l’agence à qui l’on doit déjà les archives du Rhône à Lyon et celles de Briançon ainsi que plusieurs médiathèques à Lyon, Chaponost, Oullins ou Montrond-les-Bains.« C’est aussi un outil de travail pour les archéologues, les archivistes, les conservateurs, les chercheurs, les historiens », poursuit le co-fondateur du cabinet Gautier-Conquet qui a aussi réalisé les 18 plateformes du parc d’activité ‘Technicité’ d’Agroparc. « C’est enfin un outil de conservation avec des ateliers et des magasins où les contraintes imposent que l’on conçoive un bâtiment sans fenêtres pour protéger ce qui y est conservé de la lumière », conclu Dominique Gautier dont les équipes ont conçu un édifice à haute valeur environnemental affichant une performance énergétique de niveau E2C1 du label E+C.
« Il s’agit d’un équipement autant culturel que patrimonial. »
Dominique Gautier de l’agence Gautier-Conquet
L’un des principaux investissements publics du territoire Memento sera constitué d’un bâtiment à ossature bois en R+3 de 80 mètres de long et de 70m de large imaginé autour de galeries intérieures desservant l’ensemble des blocs fonctionnels et les magasins de conservation. Devant, un parvis paysagé protégé du vent. Autour, une ‘double peau’ ventilée et habillée de briques de terre cuite extrudée autour des voiles de béton afin de réguler l’inertie et l’hygrométrie du bâtiment. Au-dessus, des toitures en partie végétalisée accueillant également 500m2 de panneaux photovoltaïques. La puissance qui pourra être produite sera de 105kW environ. Celle-ci sera directement utilisée par le bâtiment en autoconsommation et le surplus pourra être revendu. « Il n’a pas été possible d’en installer davantage en raison de contraintes liées à la proximité de l’aéroport », précise l’architecte lyonnais. Un parking semi-enterré de 36 places complètera l’aménagement. L’ensemble, qui représente un investissement de près de 31M€, constitue actuellement l’un des principaux investissements publics en Vaucluse. Il est financé par le Département à hauteur de 16,07M€ ainsi que par l’Etat (7M€ via la Drac et le DSID), la Région Sud (6,94M€) et la communauté d’agglomération du Grand Avignon pour un montant de 822 939,42€.
Le Département va lancer une étude sur la réutilisation du palais vieux une fois que les archives en seront définitivement parties. Une certitude, le Conseil départemental a la volonté d’ouvrir l’espace au public le plus large.
Un trait d’union avec le passé « Nous posons aujourd’hui, tous ensemble, la première pierre, s’est félicitée Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental de Vaucluse lors du lancement officiel du chantier. Et cette pierre, symboliquement, est issue du chantier de restauration du Palais vieux, toujours en cours. Elle a été taillée voilà près de 700 ans… Comme un trait d’union entre un chapitre qui se termine et un autre qui commence… mais c’est une seule et même histoire qui continue. » Pour le palais, dernier bâtiment en France aussi ancien à être occupé par un service d’archives, si les opérations de déménagement se préparent déjà depuis 2019 il s’agit également de savoir ce que le Département veut faire de cet espace constituant la partie la plus ancienne du plus grand palais gothique.
En effet, le reste de l’édifice médiéval est propriété de la Ville d’Avignon et est exploité par Avignon tourisme comme site de visite et d’exposition, comme centre des congrès et comme lieu d’accueil emblématique du festival d’Avignon dans la cour d’honneur. « Très attaché à ce monument connu dans le monde entier, et d’ailleurs classé au patrimoine mondial de l’Unesco, le Département de Vaucluse va prochainement étudier la mise en place d’un projet global pour le Palais vieux, explique le Conseil départemental. Autrement dit, lui inventer un nouveau destin après le déménagement des Archives. S’il est encore trop tôt pour en esquisser les contours, l’objectif est bien que ces espaces soient à terme accessibles au plus grand nombre. »
Découvrez le projet Memento situé à Agroparc.
Il Turco in Italia, l’opéra bouffe de Rossini à l’Opéra Grand Avignon ce week-end
A la veille de la clôture du 45e festival des Hivernales, l’embellie qui s’annonce dans le spectacle vivant se confirme pour ce moment fort de la danse en hiver « Nous sommes sur un petit nuage… » Des mots tout simples pour commencer le petit entretien que nous avons pu mener entre deux plateaux des Hivernales avec sa directrice Isabelle Martin-Bridot.
Au fil de la programmation, avec l’équipe du Centre de développement chorégraphique national ( CDCN) nous avons tous réfléchi à la situation globale et économique, en étant conscients que les gens allaient être confrontés à des difficultés financières et que le spectacle vivant viendrait sûrement après. Mais dès décembre le public a répondu, avec des réservations immédiates, moins tardives que d’habitude. Nous l’espérions – l’embellie était déjà amorcée lors du festival Off 2022 avec une très bonne fréquentation – il y a une vraie envie du public de retrouver les salles, un véritable engouement pour se faire du bien, ensemble.
Quel est votre public? Bien que nous n’ayons jamais fait une étude spécifique de notre public, on peut dire qu’il est essentiellement local, des avignonnais, des vauclusiens. Il y a des professionnels mais aussi des habitués qui prennent des vacances exprès afin de suivre nos stages par exemple. En ce qui concerne les jeunes, on fait le plein dans le cadre des Hivermômes avec les scolaires car il y a un travail de fond tout au long de l’année. L’atelier parent/enfant animé par la danseuse Lisa Miramond qu’ils ont pu retrouver ensuite et dans le spectacle « Une échappée » a, également, très bien marché. Tous les spectacles affichent complets.
Des incontournables dans la programmation ? En tant que directrice artistique, je voyage beaucoup, je défriche, je ne programme que ce que j’ai vu. Mais je reste fidèle à nos artistes compagnons tel Mathieu Desseigne-Ravel ou Nach – en collectif cette année – et j’invite toujours un artiste associé. Cette année Massimo Fusco a carte blanche pour investir Le Grenier à Sel avec toute l’humanité et la générosité qui le caractérisent. J’essaie d’ imaginer une programmation dans laquelle tout le monde va pouvoir trouver une porte d’entrée. Il y a des spectacles plus exigeants, qui nécessitent peut-être des avertissements, des jauges plus intimes, des spectacles plus populaires à voir en famille. Je dois ensuite convaincre des partenaires pour certaines co-réalisation.
Les partenariats, opportunité et nécessité… Il y a des partenaires qui viennent nous solliciter et à qui nous répondons avec plaisir : je pense au Théâtre du Train Bleu qui nous a rejoint cette année pour les séances scolaires avec toujours présent l’auditorium Jean Moulin du Thor. Mais il y a des projets de taille comme Moebius ou Magnifiques que nous n’aurions pas eu les moyens de programmer sans la coréalisation de L’Opéra Grand Avignon ou la Scène Nationale de la Garance . Ces grandes formes nécessitent des grands plateaux et un nombre optimum de spectateurs. Mon rôle sera alors de les convaincre de l’intérêt artistique. La navette bus qui a été mise en place depuis septembre par le Grand Avignon pour se rendre à l’Autre Scène de Vedène est plus qu’ appréciable.
Comment travaillez vous ? Notre CDCN fait partie d’un réseau de 13 scènes nationales ( dont 1 en Guyanne). Nous ne sommes pas seuls. Et je ne suis pas seule : avec mon équipe je soumets, on discute beaucoup, on se réunit en séminaires mais ce qui nous guident dans tous les cas ce sont les missions auxquelles nous devons répondre en tant que Centre de Développement Chorégraphique National : diffuser, accompagner les artistes et sensibiliser tous les publics. Tout ce travail collectif se traduit ensuite par un investissement autonome de chaque membre de mon équipe. Et pour le festival des Hivernales nous pouvons compter sur nos bénévoles passionnés qui répondent toujours présents.
Quelques indiscrétions pour le Off 2023 ? Nous gardons le format d’une dizaine de jours inclus dans les dates du Off. Outre les 7 compagnies que nous programmerons au CDCN, notre artiste associé Massimo Fusco fera une petite incursion à la Chartreuse de Villeneuve-les-Avignon pour présenter une version en binôme de Corps Sonore avec le performeur Fabien Almakiewicz.
La lévitation réelle Crédit photo Limmediat
A ne pas manquer ce week-end de clôture
La Lévitation Réelle de Camille Boitel et Sève Bernard Spectacle gratuit de 15 minutes sur l’espace public. Pour ce nouveau projet, créé pour l’espace public, Camille Boitel, acrobate, danseur, bricoleur d’un cirque théâtral, chorégraphique et musical, s’entoure de porteurs et voltigeurs. On perd son poids et on tente de le ramener au sol, mais le vertige de ne plus pouvoir toucher terre est terriblement contagieux. La lévitation réelle convoque l’acrobatie au service de jeux d’équilibre et de déséquilibre perpétuels pour une envolée surréaliste. Une prouesse technique avec l’air de ne pas y toucher. Samedi 18 février.11 h.11 h 30.12 h. rue Portail Matheron et Samedi 18 février. 14h.14h30.15h. Place Saint-Didier.
Se faire la belle + Pode ser 2 solos de Leïla Ka, deux déflagrations, deux coups de poings lancés dans le vide, deux flèches acérées tirées contre ce qui, de l’intérieur ou de l’extérieur, empêche. Une pulsion vibrante, sombre et vive. Une jubilation de la danse, du mouvement comme acte impérieux de libération. » Piano Panier. Samedi 18 février. 16h. 12€. Théâtre des Carmes. Place des Carmes. Avignon. 04 90 11 46 45
Sweat Baby sweat de Jan Martens Un duo d’amour, hymne à la lenteur et à la sensualité des corps. Dans différents langages de mouvements tels que le butoh, le yoga ou l’acrobatie de cirque voire de danse rock’n’roll , 2 personnes s’accrochent l’une à l’autre. Samedi 18 février. 18h. 5 à 22€. CDCN. 18 rue Guillaume Puy. Avignon. 04 90 11 46 45. hivernales-avignon.com
Collectif ES On connaît tous le karaoké où chacun pousse la voix sur les tubes les plus improbables. Le Collectif ÈS nous invite à son grand Karaodance avec des écrans géants, des clips originaux et son vidéomathon. Samedi 18 février. 21h30. 5 à 22€. La Scierie. 15 boulevard Saint-Lazare. Avignon. 04 90 11 46 45. hivernales-avignon.com