3 entreprises vauclusiennes parmi les 500 champions français de la croissance 2023
CooProvence, Serpe et Cartonnerie Moderne, trois entreprises vauclusiennes, figurent dans le palmarès 2023 des 500 Champions français de la croissance* que viennent de publier le journal Les Echos et l’institut Statista.
Spécialisée dans la création et l’entretien des espaces naturels et plantés en zone urbaine et en pleine nature, l’entreprise Serpe est basée au Thor, dans la zone d’activité la Cigalière. Créée en 1988, l’agence d’Avignon se classe en 112e position du classement avec un taux de croissance annuel moyen de 44,73% et une augmentation de 203,14% sur la période 2018-2021. L’agence historique du groupe, qui a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 51M€ en 2021, prévoit la création de 110 postes en 2023 pour porter ses effectifs au-delà des 800 salariés.
Pour rappel, le Groupe Serpe s’était classé en 421e position du classement lors de l’édition 2021, avant de disparaître du palmarès en 2022.
C’est ensuite à CooProvence, coopérative artisanale d’achats et de services spécialisée dans le domaine de la plomberie, du chauffage, du sanitaire et de l’électricité, de figurer en 153e position du classement 2023 des Echos. Créée en 2016, l’entreprise basée à Avignon, dans la zone d’activité de Fontcouverte, affiche un taux de croissance annuel moyen de 37,77% et une augmentation de 161,5% sur la période 2018-2021. En 2023, l’entreprise, qui a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 6M€ en 2021, prévoit la création de quatre postes.
Enfin, l’entreprise Cartonnerie Moderne, expert de la fabrication d’emballages personnalisés pour les métiers de bouche, clôture ce trio d’entreprises vauclusiennes présentes dans le classement établi par le journal Les Echos et l’institut Statista. Créée en 1904, l’entreprise implantée à Vedène se classe en 348e position du classement avec un taux de croissance annuel moyen de 20,2% et une augmentation de 73,68% sur la période 2018-2021. L’entreprise, déjà lauréate en 2017, a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 10M€ en 2021 et prévoit la création de six postes en 2023.
* Prévision du nombre de créations de postes en 2023 (déclaratif).
Le classement complet des Champions de la Croissance 2023 est à retrouver en suivant ce lien.
* le Palmarès 2023 des Champions de la Croissance met en avant les 500 entreprises françaises indépendantes les plus dynamiques, ayant enregistré une croissance significative de leur chiffre d’affaires sur la période 2018-2021, et ayant généré au minimum 100K€ de chiffre d’affaires en 2018 et 1,5M€ de chiffre d’affaires en 2021.
3 entreprises vauclusiennes parmi les 500 champions français de la croissance 2023
Le 8 mars 2023, à l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes, Clairobskur organise, en partenariat avec la Préfecture, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Vaucluse, le Grand Avignon, le 1er opus de – The Woman Project– au Palais des Papes en Avignon.
L’événement de ce 8 mars se décline en deux temps : une conférence immersive – de18h à 20h The Woman Paradox – avec des ateliers expérientiels : neurosciences appliquées, boxe, arts martiaux, yoga danse, arts aériens… et interactive avec des témoignages inspirants, et sera suivi d’une soirée de célébration ‘Paradox party’ de 20h à 1 heure du matin, au Palais des Papes. Une partie des bénéfices sera reversée à des associations locales de défense des droits de la femme et la Fondation Elle qui promeut l’émancipation des femmes par l’éducation, la formation et l’information.
Le message ? Une conférence expérientielle pour inspirer les femmes autour de l’art subtil d’équilibrer puissance et féminité dans l’univers complexe des entreprises.
Le point d’orgue de l’événement ? La signature de la 1re Charte du Vaucluse de l’Equité femmes hommes- «1ère pierre d’une diffusion nationale puis internationale ». Une partie des bénéfices sera reversée à des associations locales et fondations nationales de développement de la formation, défense des droits et lutte contre les discriminations des femmes.
besoin d’un rééquilibrage homme-femme ? «Parce qu’il y a urgence d’un rééquilibrage souligne le couple de coach de ClairObskur : Les femmes devront attendre 1 000 ans pour l’égalité des salaires ; 82% des parents isolés sont des femmes ; 80% des ministres du gouvernement sont dirigés par des directeurs de cabinets hommes ; 37,6% des députés sont des femmes ; 32% des chefs d’entreprise sont des femmes et 36% des managers, à ce rythme il faudra attendre 257 ans à l’humanité pour atteindre la parité managériale ; Les Comités de direction des entreprises du SBF 120 (Société de bourse françaises. Le SBF 120 est composé de 120 titres cotés en continu : les 40 valeurs du CAC 40 plus 80 autres valeurs. Il est donc plus large et plus diversifié que le CAC 40. Les 80 valeurs supplémentaires sont choisies parmi les 200 premières capitalisations boursières françaises.) ne sont composés qu’à 22% de femmes ; En 2022 les Françaises gagnent 16,1% de moins que leur homologues masculins à compétence égale. Une femme sur deux est victime d’harcèlement sexuel en France.»
Pourquoi en Vaucluse ? Pour la première fois de l’histoire, la préfecture est dirigée par une femme. A Avignon, la présidente du Département Dominique Santoni, la maire Cécile Helle, la préfète Violaine Démaret et la procureure Florence Galtier sont des femmes. Le Vaucluse accueille 37 femmes maires soit 24,5% des maires du département contre 19,8% en France.
Qui organise The woman project ? Le tandem de coach : Caroline Roux et Benoît Dérot. Elle ? Coach en entreprise, elle a accompagné plus de 27 000 accompagnants de managers, cadres et dirigeants de groupes internationaux tels qu’Airbus, Crédit Agricole, BNP Paribas, Aésio… Caroline est certifiée PNL (Programmation neurolinguistique et en neurosciences appliquées. Son crédo ? Transformer notre part d’ombre en lumière, décupler notre énergie, faire émerger nos ressources et développer nos intelligences.
Lui ? En plus d’être coach, formateur et conférencier, Benoît est certifié PNL (Programmation neuro linguistique). Il a étudié la psychanalyse durant 5 ans ainsi que la psychologie évolutionniste. Son crédo ? Nous libérer de nos doutes, croyances limitantes pour recouvrer notre confiance en nous.
Caroline Roux et Benoit Dérot les coach de ClairObskur
Au programme
Décupler son énergie Une expérience pour explorer son potentiel énergétique, libérer les blocages, ouvrir les champs des possibles, accéder à nos ressources infinies pour accomplir tous nos objectifs avec Caroline Roux, spécialisée en neurosciences appliquées.
Se forger un mental de combattante Se connecter à son esprit et aller chercher au fond de nous le mental de combattant qui sommeille en chacun de nous, celui-là même qui permet d’accomplir de grandes choses. Avec Benoît Dérot, spécialiste de la préparation mentale.
Lâcher prise Expérience pour prendre de la hauteur en se reconnectant à son cœur. Le lâcher-prise permet d’affronter avec du recul les situations les plus difficiles. Il est l’apanage des maîtres Zen et un outil puissant pour évoluer sereinement dans la vie. Avec Camille Roux, professeure de yoga.
Se libérer… au cabaret Expérience pour se connecter à son corps, aller chercher la puissance et la féminité qui existe en chacun et, ainsi, évoluer socialement sans complexe en accord avec ses valeurs. Expérience animée par Kitty, artiste performer circassienne, professeure des arts aériens.
Danser avec ses peurs Dépasser nos peurs profondes et nos croyances limitantes avec pep’s et les transformer en alliés puissants. Animé par J, professeure de danse.
De victime à victoire Dépasser le sentiment de l’imposteur, reprendre le contrôle de n’importe quelle situation, la tourner à son avantage, afin de se délester du poids de ‘Je subis mon environnement’ et enfin, devenir acteur de sa vie. Animé par Moilime Ramia, champion du monde de boxe.
Lors de la Paradox party Cartomancie analytique avec Laurie Napolitano et Boxe féminine avec Moilime Ramia.
Les infos pratiques Mercredi 8 mars. ‘The Woman project’. De 18h à 20h. Espace Jeanne Laurent. Montée Saint-Jean XXII à Avignon. ‘Paradox party’ de 20h à 1h du matin 150,00€. Toutes les informations et inscriptions ici.
Exemple des sessions organisées par ClariObskur
3 entreprises vauclusiennes parmi les 500 champions français de la croissance 2023
En 2022 la Ville de Sauveterre a organisé, avec l’accompagnement en intelligence collective de Pazapa, un défi des familles zéro déchet. Ce sont 7 familles qui ont relevé le défi de réduire de 50% la taille de leurs poubelles ! Pour le lancement du 2e défi, la ville de Sauveterre, soutenue par le Grand Avignon a convié Jérémie Pichon à venir animer une conférence samedi 25 février à 18 heuresau Pôle Culturel Jean Ferrat. Il donnera une deuxième conférence vendredi 24 février, à 19 heures, à la salle polyvalente de Montfavet par le Grand Avignon, à Avignon. Les places gratuites sont à réserver ici.
Qui est Jérémie Pichon ? Durant 18 années passées au service d’ONG (organisations non gouvernementales) socioculturelles, environnementales et humanitaires, Jérémie Pichon fait le triste constat d’un système basé sur la sur-consommation, dévastateur pour l’Homme et son milieu.
De la théorie à la pratique En 2014, ils décident de se lancer, en famille, dans un défi Zéro déchet. En trois ans, de 390 kg de déchets, ils passent à 1 kg, soit un bocal par an, et découvrent surtout un nouveau mode de vie. Ils en tirent un livre, Famille ‘presque’ Zéro Déchet ‘Ze Guide’, illustré par sa femme Bénédicte Moret. Déjà vendu à ce jour à 300 000 exemplaires, il sort en livre de poche en ce mois de février 2023.
Une aventure qui remet tout en cause Lors de ses interventions en conférence ou en entreprise, Jérémie Pichon raconte avec humour comment ils ont mené leur aventure. Il décrit surtout les bénéfices énormes et insoupçonnés, qu’ils ont tirés d’un tel changement, car en éliminant leur poubelle, ils s’attaquent finalement au système et dessinent un mode de vie soutenable, sobre et heureux.
Un constat ? «Les déchets circulent au fil de l’eau relate Jérémie Pichon qui habite avec sa famille dans les Landes. Plus précisément, 200 kg de déchets, liés à notre mode de vie, arrivent, chaque seconde, dans l’océan. Des déchets qui polluent la chaîne alimentaire à tel point qu’on estime qu’en 2050, il y aura plus de plastique que de poissons dans l’océan.»
Pourquoi ? «Parce que notre système économique est basé sur l’hyper-consommation linéaire qui pèse 390kg de déchets par personne et par an, en réalité 590kg si l’on ajoute nos allers-retours à la déchèterie. Mais en réalité nos déchets pèsent bien plus lourd si l’on prend en compte les process de fabrication qui sont l’extraction de la matière, l’énergie utilisée pour la transformation de l’objet, son conditionnement et son transport. A titre d’exemple : le BTP, l’industrie, l’agriculture, en France, produisent 14 tonnes de déchets cachés rattachés individuellement à notre mode de vie. Chaque européen consomme 50 tonnes de ressources ce qui amène à l’émission de CO2 qui induit le changement climatique. Aujourd’hui, on consomme en 7 mois ce qu’on devrait consommer en 12. De même, la moitié des masses d’eau sont en sur-exploitation et deux tiers de l’eau douce est au-delà de sa capacité d’assimilation des pollutions.»
Au début «Au début on s’est dit peut-on manger, jouer, avoir une vie sociale sans emballages ? La 1re année on est passé à une poubelle tous les 3-4 jours, ce qui est la moyenne, à une poubelle par mois. La 2e année à une poubelle tous les 6 mois. La 3e année, on est passé à un bocal d’1 litre en 1 an, avec à côté, beaucoup de recyclable et un énorme compost car nous achetons beaucoup de produits frais.»
La solution ? «Si vous ne voulez pas de déchets dans votre poubelle, n’en n’achetez pas ! La solution ? Posséder moins et s’interroger : Ai-je vraiment besoin de cet objet ? Puis on s’est mis dans une démarche de désencombrement et de minimalisme. On a fait des vides-greniers, tout vendu en vides-greniers pendant deux ans et demi pour ne garder que l’essentiel.»
Que faire face à l’obsolescence ? «Quand nous avons arrêté de consommer, nous nous sommes posé la question de la durabilité. Les 3 piliers de la consommation ? La publicité, le crédit et l’obsolescence. Un produit que l’on conserve 20 ans est amorti en terme écologique. Nous avons alors choisi des produits durables, réparables et recyclables pour allonger leur durée de vie. Nous avons appliqué cela à tous les pans de notre vie quotidienne. Les solutions que l’on n’a pas trouvées ? L’ordinateur, le téléphone et la voiture dont nous sommes très dépendants.»
Ô miracle ! La sobriété volontaire «Lorsque l’on consomme local, on passe sous la barre des 175kg équivalent carbone par personne et par an. Avec le zéro déchet, nous nous insérons dans la démarche de transition écologique, limitant notre empreinte. Nous sommes passé au bio, de saison et local et avons économisé 30% de notre budget annuel familial. Nous avons totalement détoxifié notre alimentation, nos produits d’hygiène et cosmétiques. Enfin, nous sommes sortis de l’économie mondialisée –dont nous subissons tous les conséquences- pour une relocalisation de nos achats. Nous n’avons pas perdu en confort, mais gagné en qualité de vie, en pratiquant la sobriété volontaire et ça nous rend heureux.»
Les infos pratiques La première conférence en compagnie de l’auteur a lieu le 24 février à 19h en salle polyvalente de Montfavet à Agroparc à Avignon. La seconde se tient le lendemain à 18h, au Pôle culturel Jean Ferrat de Sauveterre. Pour vous inscrire, il vous suffit simplement de cliquer sur le lien correspondant à la conférence à laquelle vous souhaitez assister et de remplir les champs requis : Conférence Avignon du 24 février à 19h. Conférence Sauveterre du 25 février à 18h. Un QR code à présenter le soir de votre venue vous sera fourni après avoir complété le formulaire.
3 entreprises vauclusiennes parmi les 500 champions français de la croissance 2023
C’est l’histoire d’une femme qui tombe, qui tombe… Sur un texte et l’interprétation de Clarisse Fontaine et la mise-en-scène de JoeyStarr. L’incongruité de la situation ? La rencontre de l’enfant terrible de la musique, du cinéma et des medias avec une auteure aussi humaniste que féministe.Au-delà du paradoxe et des antagonismes, l’évolution de la société ?
‘Cette petite musique que personne n’entend’ est un seul-en-scène écrit et joué par Clarisse Fontaine et mis en scène par JoeyStarr.
Les hommes de sa vie L’auteure et interprète de l’œuvre, dénonce ses propres travers et s’en amuse… parfois. Passionnée, amoureuse, brutale et à fleur de peau, elle raconte sa vie, celle d’une femme d’aujourd’hui, au départ formatée mais qui choisit de ne pas choisir. Sur scène, elle parle aux hommes de sa vie, ceux qu’elle a connus, ceux qu’elle a croisés, ceux qu’elle ne connaîtra jamais et ceux qu’elle aimera.
Misogynie, violences physiques, psychologiques Ce spectacle, profondément féministe, aborde les maux de notre société encore emprunte de misogynie. Le texte fait écho à ce féminisme multiple et à cette injonction à choisir son camp de façon binaire. Le texte et le jeu est de Clarisse Fontaine et la mise-en-scène de JoeyStarr.
Clarisse Fontaine et JoeyStarr Copyright Ralph Wening
Un texte libérateur «Cette pièce est profondément cathartique admet Clarisse Fontaine. La mémoire traumatique a fait le lien entre tous ces moments et je me suis basée sur cette cohérence pour écrire. Le théâtre est ma parole, si longtemps bannie. Sur scène, je suis en vie.»
JoeyStarr «Contrairement à ce qu’on pourrait penser, je me sens profondément féministe. J’ai aussi à cœur de ne pas reproduire les clichés. J’ai moi-même été condamné pour violences, je l’assume mais pour autant je me sentirai toujours coupable. Il faut changer les mentalités, les réflexes et être responsables devant nos enfants. Libre de faire les bons choix. »
Comment ça s’est passé ? Clarisse Fontaine a donné son texte à JoeyStarr, lui demandant d’en faire la mise-en-scène, les lumières, tandis que l’ambiance musicale était confiée à DJ Cut Killer… Ce qu’il lui répond l’artiste ? «Tu es sûre que tu veux faire cela avec moi ? Parce que là, tu vas te faire démonter ! J’ai eu une éducation assez tordue avec un père à femmes qui imposait ses diktats… avec des réminiscences de plein de choses avec ce texte.» Source : Extrait de l’interview France Inter, Echappée avec JoeyStarr Totémic, janvier 2023.
La part de la femme «Je voulais faire passer un message sans qu’il soit pour autant moralisateur, relate Clarisse Fontaine lors d’un interview donnée aux théâtres de Saint-Malo où elle est accueillie avec JoeyStarr lors d’une résidence. L’idée ? Potentiellement aider une personne du public lors de ce spectacle. L’art est politique. Je veux défendre des choses fortes qui me tiennent à cœur. C’est un texte actuel, humaniste et féministe mais qui ne tape pas du tout sur les hommes.» Source Facebook, Théâtres de Saint-Malo septembre 2022.
Copyright Ralph Wening
Le texte ? Sans surprise, il interroge sur la place de la femme dans la société, évoque la misogynie, les violences psychologiques et physiques. Ça aurait pu être banal si l’idée de génie n’avait pas été d’y insuffler ce petit grain de sable qu’est JoeyStarr. Et aussi l’idée la plus futée et progressiste de demander son aide à l’artiste et adulte le plus controversé du territoire français pour ses prises de positions et anciens ennuis judiciaires.
Le génie de l’affaire ? Si la présence et la renommée du très charismatique JoeyStarr ne sont pas utilisées pour faire le buzz –ce que l’on est en droit d’espérer- alors ces deux artistes sont en train de nous extirper du sempiternel couple ‘Bourreau-victime’ et faire cohabiter nos propres paradoxes et antagonismes pour en sortir grandis et donner l’envie d’offrir, à chaque nouvelle journée qui s’annonce, la meilleure version de soi-même dans le tumulte de la vie.
Temps d’échange Il est très attendu ce bord de scène avec les artistes qui permettra au public de dialoguer avec Clarisse Fontaine et JoeyStarr à l’issue de la représentation.
Les infos pratiques ‘Cette petite musique que personne n’entend’ Théâtre du Balcon. Vendredi 10 mars. 25,50€. 20h. Bord de scène avec les artistes après la représentation. Tous les renseignements au 04 90 85 00 80 et contact@theatredubalcon.org Théâtre du balcon, 38 rue Guillaume Puy à Avignon.
3 entreprises vauclusiennes parmi les 500 champions français de la croissance 2023
Venez découvrir ou redécouvrir le magnifique roman de Jean Giono ‘Un roi sans divertissement’, lu par le jeune comédien Baptiste Relat, autour d’un thé ou d’un chocolat chaud !
Vers 1843, dans un village isolé sous le Mont Aiguille, non loin du col de la Croix-Haute (Isère), des habitants disparaissent sans laisser de traces, en plein hiver, par temps de neige. Le capitaine de gendarmerie Langlois arrive au village pour tenter d’élucider le mystère de ces disparitions…
Extrait «On écoute. Père ne tire plus sur sa pipe. Mère tient en suspens la poignée de sel sur la soupe. Ils se regardent. Nous regardent. Père soupire et son soupir emporte un mince petit fil de fumée. Ce qu’il faudrait, c’est que le bruit recommence. On est aux aguets, justement pour le juger tout de suite dangereux ou pas. Mais, silence maintenant. On ne sait pas. L’indécision. Tout est possible. On ne peut pas juger. Le fil de fumée que père soupire s’allonge, s’allonge indéfiniment. Mère laisse tomber grain à grain son gros sel dans la soupe avec des : floc, floc, floc…» ‘Un roi sans divertissement’, de Jean Giono Samedi 18 février à 17h. Présentation du roman par Isabelle Gaucherand.
Dernière semaine pour voir l’exposition ‘Mappa Urbis et autres cartes’, exposition de cartes par le collectif Stevenson*au Bleuet Venez découvrir cette exposition qui rassemble un choix de pièces, livres dont ‘Mappa insulae’ et ‘Mappa urbis’ (Éditions Parenthèses), cartes routières, manuscrits, quelques œuvres originales conçues par Armelle Caron, ainsi que de brefs textes cartographiques de romanciers, de poètes, de philosophes, avec lesquels nous pouvons partager réflexion, humour, espoir. Parmi les documents sélectionnés : le dédale des stations de métro à Pékin, les îles amoureuses des poèmes de Heinrich Heine, les rues colorées de Montevideo, Venise perdue dans sa lagune, une mosaïque de plans de villes finlandaises, un citron publicitaire qui emplit l’océan Pacifique, une Crète évidée pour les besoins des navigateurs…
*Le collectif Stevenson est composé d’artistes et chercheurs : Jean-Luc Arnaud, architecte et historien, Jean-Marc Besse, philosophe, Armelle Caron, artiste, Marie Chéné, artiste, Guillaume Monsaingeon, philosophe, David Renaud, artiste et Gilles Tiberghien, philosophe. Certains sont des professionnels de la carte, tous en sont des amoureux passionnés. Jusqu’à fin février.
Jeudis16 et 23 février, à 16 h : histoires d’hiver pour les enfants Lors des vacances, bienvenue aux enfants pour entendre des histoires d’hier et d’aujourd’hui proposées par des lecteurs du Bleuet autour de l’hiver ‘Si vous voulez que vos enfants soient intelligents, lisez leur des contes de fées.’ Albert Einstein. Goûter offert par Le Bleuet à l’issue des lectures. Sans réservation.
Samedi 25 février, à 11 h : vernissage de la nouvelle exposition du Bleuet : ‘Au bord chemin’ du peintre chinois Ji Dahai Héritier d’un art chinois traditionnel, il aime peindre l’aube et la rosée, la montagne, les peupliers blancs ou les champs de coquelicots. Fidèle à la finesse de l’encre de Chine, ses supports favoris sont la soie et la porcelaine. Mais Ji Dahai aime également faire place dans ses œuvres à une recherche personnelle, inspirée de l’esprit bouddhiste et d’une touche très contemporaine. Grand amateur de poésie, son ami poète Shu Cai dit de lui qu’il «écrit ses poèmes avec sa peinture». L’exposition se fera autour de ses deux livres : «Herbes au bord du chemin» (2022) et «Arbres» (2019), en partenariat avec les éditions Picquier. Au programme : découverte de l’exposition, échanges, dédicaces…
Les infos pratiques Librairie le Bleuet. Place saint-Just à Banon. Ouvert 365 jours par an de 10h à 19h. 20h en juillet et août. Les événements ici. Librairie généraliste à l’atmosphère cosy avec ouvrages littéraires, jeunesse, BD, beaux-arts, poésie et ciné. 04 92 73 25 85
3 entreprises vauclusiennes parmi les 500 champions français de la croissance 2023
Malgré son attractivité, le Vaucluse est le département de la Région Sud qui a la plus faible densité de généralistes. Et 85 médecins libéraux pour 100 000 habitants. Phénomène aggravant, la moitié d’entre eux ont ont plus de 55 ans et l’an dernier, 45 sont partis, soit à la retraite, soit ailleurs.
« Il y avait donc urgence à lancer un plan santé, en se basant sur ce qui marche ailleurs, en Saône et Loire, Charente-Maritime, dans le Gers par exemple, pour recruter nous-mêmes, puisque c’est une compétrence que nous accorde la Loi 3DS » explique la Présidente de l’exécutif départemental, Dominique Santoni, en liaison avec la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’ARS (Agence régionale de santé), la CPAM (Caisse primaire d’assurance maladie), le Conseil de l’Ordre des Médecins et des associations d’élus.
L’an dernier, une campagne de communication a été lancée dans la presse nationale, à la radio et à la TV pour les attirer en leur promettant un salaire en fonction de leur ancienneté et de la grille indiciaire, plus de souplesse et moins de contraintes administratives dans la pratique de leur métier (paperasse, gestion, prise de rendez-vous par Doctolib). D’autant plus que le médecin de papa qui travaillait jour et nuit, week-end compris, c’est fini. Maintenant les médecins, hommes et femmes, souhaitent avoir une vie plus équilibrée entre le cabinet, la famille et les loisirs.
La campagne de communication réalisée par le Département de Vaucluse
Claudio Tatullo, ce 1er médecin salarié a donc a 40 ans, il est né dans la région des Pouilles, en Italie et a travaillé 5 ans dans une clinique de St-Rémy de Provence, un centre de rééducation fonctionnelle, avant de poser ses valises à Avignon. Il consulte depuis lundi dans le nouveau cabinet installé au n° 19 Place de l’Horloge. « Je voulais changer de vie, ici je ne gère pas les démarches administratives, les appels téléphoniques, je suis accompagné par une assistante. En Italie j’ai travaillé dans le secteur libéral pour l’équivalent de la ‘Guardia médicale’ (équivalent de SOS Médecins) avec des urgences H 24, week-end compris, c’est enrichissant mais usant. »
Il poursuit : » Ici, je vais pouvoir me concentrer sur le patient, le suivre dans la durée, avec une prise en charge globale comme médecin traitant. Je travaille du lundi au vendredi de 9h à 18h, après je vais gérer ma vie privée comme je l’entends, profiter des paysages, des randonnées, des loisirs, de la vie culturelle, du climat du Vaucluse ».
Inauguration du centre du Réseau Départemental de Santé, nouvellement ouvert place de l’Horloge à Avignon.
Le local de 120m2 inauguré jeudi matin est composé d’une salle d’attente, de 2 cabinets de consultations, d’un salle de soins pour les urgences et le dépistage gynécologique de cancers du col de l’uterus, d’un bureau administratif. C’est Romain Natale, un psycho-motricien de formation, qui coordonne l’ensemble de la structure, le local pour qu’il qu’il soit opérationnel : mobilier, équipement médical, ordinateurs.
La présidente du département insiste : « Nous ne faisons pas de concurrence aux médecins libéraux, nous sommes complémentaires pour répondre aux préoccupations des Vauclusiens, pour lutter contre la désertification médicale. En tout, nous avons déjà recruté 9 médecins qui vont s’installer à Cadenet, Apt, Valréas, la machine est lancée. C’est du cousu main, nous allons là où l’offre de soins est insuffisante et le médecin salarié se consacre entièrement à son patient, c’est cela qui les a séduits! Pas besoin de se préoccuper de la paperasse, des prises de rendez-vous, de tout l’aspect administratif qui est particulièrement chronophage ».
Dominique Santoni poursuit : « Notre département est attractif, offre une qualité de vie et ce ‘Plan Santé’ est une fusée à 3 étages. Le 1er, c’est l’installation de ces médecins qui vont mailler le territoire. 2ème acte : un bus itinérant qui va quadriller les zones isolées, notamment sur le Plateau de Sault. Le 3ème, la télé-médecine, puisque grâce à Renaud Muselier, le président de la Région Sud, nous sommes département-pilote. Par exemple, les spécialistes en ophtalmologie de l’Hôpital d’Apt poseront le diagnostic d’un patient de l’Isle sur la Sorgue, il n’aura pas à se déplacer, il ira juste chez son médecin ». Une dernière étape pourrait être franchie avec le déplacement de médecins au domicile de malades très isolés.
Ce dispositif innovant coûtera entre 800 000€ et 1 M€ par an au Conseil Départemental. Selon les besoins, 18 médecins pourront être recrutés l’an prochain, encore plus l’année d’après. « L’important, nous l’avons vécu lors de la crise sanitaire, c’est de renforcer notre de soins. C’est notre choix politique au service de tous les Vauclusiens » a conclu la présidente Santoni.
3 entreprises vauclusiennes parmi les 500 champions français de la croissance 2023
Depuis 15 ans, la Compagnie XY interroge le langage acrobatique à travers la pratique des portés.
Pour leur cinquième création, la Compagnie XY et le chorégraphe Rachid Ouramdane s’intéressent aux murmurations, ce mode de communication qu’on retrouve de manière évidente dans les vols d’étourneaux.
Il y a du collectif dans l’air
Il s’agit de questionner le rapport de l’individu face à un groupe ou au sein d’un environnement social donné. Le collectif, plus qu’une simple Compagnie, va nous donner à voir et à entendre entre ciel et terre sur un plateau nu, un spectacle vivant et inspiré. Voltiges, effondrements, suspensions : rien ne serait possible sans l’absolue nécessité de « faire ensemble pour aller plus loin ». On pourrait même ajouter « plus haut. »
Samedi 11 février. 20h. De 5 à 20€. Opéra Grand Avignon. 4 Rue Racine. Avignon. 04 90 14 26 40.www.operagrandavignon.fr
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Ce samedi 11 février, l’IUT d’Avignon, à Agroparc, va accueillir la troisième édition du Concours des bières d’Avignon. Si la première édition avait réuni 25 brasseurs, la seconde, elle, en avait réuni quasiment le double. Cette année, une quarantaine de brasseries sont en compétition.
Organisée par l’association Avignon Foire Expositions du Grand Delta en partenariat avec l’association Pumba Prod, la troisième édition du Concours des bières d’Avignon va mettre en compétition une quarantaine de brasseurs venus de France et d’ailleurs. Pour la deuxième année consécutive, c’est l’IUT d’Avignon, qui dispose lui-même dans ses locaux d’une micro brasserie pédagogique, qui va accueillir l’événement.
Les bières vont être évaluées par des jurys composés de jurés désignés par l’organisateur du Concours des Bières d’Avignon. Ces derniers sont des professionnels ou des amateurs avertis ou formés. Chaque bière en compétition sera testée à l’aveugle par un jury d’au moins trois dégustateurs et devra respecter certains critères afin d’obtenir une médaille. Cette année, 186 échantillons de 43 brasseurs ont été collectées et vont être évaluées.
8 grandes catégories
En tout, le jury récompensera les bières selon 8 catégories, qui disposent elles-mêmes de plusieurs sous-catégories. La catégorie ‘Ale’ comprend les bières blondes, ambrées, et brunes. Dans la catégorie ‘IPA’ sont comptées les bières blondes de moins de 6° et celles de plus de 6°, et les double IPA. La catégorie ‘Lager’ comprend les bières blondes de moins de 6° et celles de plus de 6°, les ambrées. Quant à la catégorie ‘Stout porter’, elle se porte sur les bières brunes.
Il y a ensuite une catégorie ‘Bière de blé et autres céréales’ pour les bières blanches et celles qui contiennent plus de 40% de blé. La catégorie ‘Bière avec ajout d’ingrédients’ compte les bières aromatisées, celles comprenant des fruits ou baies, des épices, plantes et feuilles, les bières fumées, celles au miel et celles comprenant des moûts de raisin. Dans la catégorie ‘Bière acidulée’ sont comprises les bières qui font 8° ou plus. Enfin, il y a la catégorie ‘Bière de vieillissement’ qui comprend les bières qui ont entre 1 et 5 ans.
La bière se fait sa place en France
Même si la France est encore le pays d’Europe où la consommation annuelle de bière par habitant est la plus faible, elle augmente petit à petit. Pour le moment, il est estimé que la consommation moyenne en France est de seulement 33 litres par an et par habitant, mais qu’elle devrait dépasser celle du vin en 2024.
Aujourd’hui, l’Hexagone comptabilise près de 2500 brasseries. Une tendance à laquelle la Vallée du Rhône n’échappe pas puisqu’on y trouve de nombreux brasseurs artisanaux tels que La Comédienne à Avignon, la Brasserie du Ventoux et la Brasserie Agora à Carpentras, Ameno à Camaret-sur-Aigues, la Benouz à Sarrians, ou encore Chimanta aux Angles. Les saveurs du houblon prennent donc de plus en plus de place dans la consommation des Français. Quelles bières seront récompensées ce samedi ?
V.A.
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L’avocat aux 145 acquittements, devenu Garde des Sceaux en juillet 2020 était hier en Vaucluse. D’abord à Avignon à ‘L’Ecole Numérique de l’Apprentissage’ puis au restaurant Graine de piment, deux lieux d’expérimentation, pour échanger avec de jeunes mineurs en décrochage scolaire qui ont trouvé un chemin d’insertion grâce aux méthodes mises en oeuvre par la procureure de la République, Florence Galtier et la PJJ (Protection judiciare de l’enfance). « Dès septembre 2021, nous avons mis en place une permanence éducative pour les évaluer et leur fournir des mesures d’orientations » explique-t-elle.
Rénovation du tribunal de Carpentras L’après-midi, le cortège officiel avec le Ministre et la Préfète de Vaucluse Violaine Démaret, s’est rendu à Carpentras pour inaugurer le Palais de Justice rénové, à côté de la cathédrale Saint-Siffrein. Un édifice épiscopal à son origine en 1646, devenu centre judiciaire en 1801 et qui vient, pendant 5ans, de faire l’objet d’une totale rénovation dans les règles de l’art, sous la direction de l’Inspecteur Général et Architecte en chef des Monuments Historiques, Didier Reppelin.
« Ce lieu a été magnifiquement restauré, en alliant tradition, qualité et fonctionnalité » a déclaré Eric Dupont-Moretti. « 9,1M€ ont été investis dans ce chantier sans impacter la capacité des services à travailler et accueillir les justiciables dans ce patrimoine exceptionnel. Les enjeux énergétiques ont été pris en compte, comme le contrôle et la sécurisation des accès, le service incendie, un chauffage qui ne fait plus appel à l’énergie fossile. Une vingtaine d’entreprises locales du bâtiment étaient sur le pont. D’ici 2027, nous souhaitons aussi la mise en place du ‘zéro papier’, d’ailleurs l’ancien service des Archives, au 3e étage, a laissé sa place à l’informatique. Tout cela en mettant parallèlement en valeur les trésors cachés ou détériorés de ce Palais de Justice, ses tapisseries, ses frises, ses tableaux, ses caissons, qui étaient le cadre de vie des cardinaux et évêques au XVe siècle, un lieu classé monument historique en 1862. Une seconde tranche de travaux est prévue, pour l’extèrieur, les façades, les menuiseries et l’étanchéité thermique pour un montant de 5,3M€ ». A noter que les lustres des salles d’audiences ont été aussi rénovés par Régis Mathieu et son équipe d’artisans de Gargas. Il en a aussi créé de nouveaux dans le couloir d’entrée, « pour lui donner plus de volume et de clarté » a-t-il précisé.
Le ministre, avec la préfète de Vaucluse, la présidente du Tribunal judiciaire de Carpentras et le maire de Carpentras inaugurent les travaux du tribunal comtadin.
Améliorer les conditions de travail de tous les auxiliaires de justice Dans un deuxième temps, le Garde des Seaux en est venu à son rôle, Place Vendôme : « Lancer un investissement sans précédent pour la justice. On a plus fait en 5 ans qu’en 20 ans. Le budget s’élèvera à 11 milliards en 2027, c’est his-to-ri-que ! Rien que pour l’immobilier on a une enveloppe de 269M€ pour 2022, pour améliorer les conditions de travail de tous les auxiliaires de justice, les greffiers, les magistrats de Perpignan, Toulon, Aix, Mende, Privas ou Nîmes, notamment. Nous nous devons de faire honneur à la mission confiée à la justice. »
Il évoque ensuite les recrutements : « L’ENM (Ecole nationale de la magistrature, à Bordeaux) tourne à plein régime, On a déjà embauché 700 nouveaux magistrats, il y en aura encore 1 500 supplémentaires, autant de greffiers. On ne les trouve pas sous le sabot d’un cheval, il faut les former et pour cela simplifier l’accès à ces professions, avec des habitués du droit, créer des passerelles avec des avocats d’expérience par exemple. »
Avec la Préfète, Violaine Démaret, la Présidente du Tribunal Judiciaire Anne Deligny et la Procureure de la République de Carpentras, Hélène Mourges, dans l’ancienne salle d’audience de la Cour d’Assises de Vaucluse, Eric Dupont-Moretti est revenu sur « Les Etats-Généraux du Droit » qui ont duré 8 mois et débouché sur le Rapport Sauvé. Pêle-mêle, manque de moyens, besoin de simplification, de proximité avec les justiciables, délais plus courts, rapports plus fluides entre le terrain et la Chancellerie, stop à l’inflation et à la complexité des textes législatifs impossibles à mettre en oeuvre ont été montrés du doigt.
« Je sais ce que les Français reprochent à la justice. »
Eric Dupont-Moretti, Garde des Sceaux
« J’ai été avocat pendant 35 ans, j’ai sillonné tous les prétoires de hexagone pour y plaider. Je sais ce que les Français reprochent à la justice. Lenteur, moyens insuffisants, complexité des procédures, parquets submergés, sous extrême tension, personnels en souffrance, prisons saturées… Si je suis entré en politique, justement, c’est pour changer les choses, apporter des solutions, ps rester inerte ». En présence des personnels venus l’interroger, il égrène quelques solutions qu’il espère consensuelles : « Travailler ensemble sur un outil numérique unique, sécurisé et fiable entre greffiers, magistrats et avocats. Ne plus avoir à demander la permission à la Chancellerie de changer une armoire, déconcentrer les décisions, ça ira plus vite, Paris aussi est embolisé, inutile d’en rajouter. »
Objectif : diviser par deux la durée de traitement des affaires L’ancien défenseur de Benzema, Cahuzac, Tapie ou Balkany évoque un axe à privilégier : le civil. Avec les divorces ou les litiges employeur-salarié, il représente 60% du judiciaire en France. « Une affaire dure en moyenne 2 ans et les justiciables parfois ne voient jamais un juge. Cela ne marche pas. Il faut diviser les délais par deux avec la culture de la médiation, de la conciliation. Aux pays-Bas existe la culture de la césure, ils ont 2 fois plus de procédures que nous et ils les règlent 2 fois plus vite et en prime, tout le monde est ravi, Chez eux, le juge dit le droit, il se recentre sur son coeur de métier. Si j’ai tort, on plie les gaules, si j’ai raison on entame une transaction. C’est un changement de culture, de paradigme. Autre système, au Canada : priorité à l’amiable, 90% des litiges sont jugés ainsi et dans 10% des cas les avocats interviennent pour rechercher l’élaboration d’une solution. » Le Garde des Sceaux souhaite une refonte du CPP (Code de procédure pénale) et de ses 3180 pages. « C’est un véritable travail de romain ».
Pour un retour de la Cour d’Assises à Carpentras ? Question du Bâtonnier du Barreau de Carpentras, Emile-Henri Biscarrat : « Depuis le 1er janvier 2002, la Cour d’Assises de Vaucluse a été transférée à Avignon, chef-lieu du département. Pendant des décennies elle a pourtant rythmé la vie du Palais de Justice, des Carpentrassiens, des commerçants. Cette perte a été vécue cruellement. Ailleurs, dans le Puy- de-Dôme, les Assises sont à Riom et le Tribunal Judiciaire à Clermont-Ferrand, dans le Var, les Assises à Draguignan et le TJ à Toulon. Donc on pourrait peut-être récupérer une partie de ce qu’on a perdu avec la future Cour criminelle départementale implantée ici, à Carpentras, cela pourrait faire l’objet d’une expérimentation en accord avec évidemment la Procureure de la République d’Avignon et la Procureure Générale de Nîmes. » Réponse d’Eric Dupont-Moretti : « J’ai une tendresse particulière pour les avocats, cher maître, mais je ne dis pas oui à tout ce qu’ils demandent. Si tout le monde est d’accord, pourquoi pas, je ne m’y opposerai pas, mais faut voir si cela est faisable en termes d’organisation ».
Emile-Henri Biscarrat, Bâtonnier du Barreau de Carpentras, a interrogé le Garde des Sceaux sur l’éventuel retour de la Cour d’Assises dans la capitale comtadine.
Dénonciation de l’ubérisation du Droit Un jeune avocat prend ensuite la parole pour dénoncer « L’uberisation de la société, il y a des plateformes du droit, où sont les limites de cette européisation de la justice? Moi je suis avocat par conviction, par passion, par sacerdoce, pas commercial du droit ». Le ministre lui explique « Les Français ne sont pas contents de nous, ils râlent, nous devons donc changer notre fusil d’épaule, évoluer, avancer, changer les pratiques et peut-être nous inspirer d’exemples venus ailleurs, sinon à quoi je sers? Mes parents adoraient Yvette Horner et son accordéon, moi je préférais Elvis Presley, tout change! »
Autre question, celle d’une greffière. « Nous sommes le coeur des tribunaux, nous faisons tourner la boutique H 24, nous rognons sur nos jours de vacances et nos week-end pour désengorger les piles de dossiers. Il y a une véritable souffrance, on s’épuise, un jour, ça va imploser. On a besoin de bras, comment allez-vous faire pour rendre ce métier attractif? Attirer des jeunes motivés avec des salaires revalorisés et davantage de considération, de reconnaissance? » Le Garde Des Sceaux réplique : « Je sais ce que vous vivez. On a déjà fait des efforts budgétaires. 850 greffiers supplémentaires ont été embauchés, 1 500 suivront, les salaires ont progressé de + 12% en 3 ans. On ne répond pas à 30 ans d’abandon en un claquement de doigt et dire bingo! Il faut que tout se mette en place et cela prend du temps mais sachez que j’ai de la considération pour vous et tous les auxiliaires de justice ».
Lutte contre les stupéfiants : “on ne lâche rien” Enfin un magistrat évoquera le trafic de stupéfiants particulièrement intense dans certains quartiers de Carpentras. « Il n’y a pas que les traficants à mettre hors d’état de nuire, il y a aussi les consommateurs. Il faut une lutte transerversale, globale, une approche médicale, sociale, économique, comme le préconisent Madame la Préfète et Monsieur le Maire. On manque aussi de psychiâtres ». Eric Dupont-Moretti explique : « J’ai les chiffres du Vaucluse soue les yeux, on est passé de 900 saisies de drogue à 1289 l’an dernier. On ne lâche rien. Les jeunes consommateurs décompensent, c’est irréversible, après ils deviennent schyzophrènes et si on légalise le cannabis, ils passeront à la cocaïne. Et je n’oublie pas qu’à Avignon, le 5 mai 2021, un jeune policier, Alain Masson, a été abattu sur un point de deal ». Avant de quitter Carpentras, le Ministre répètera qu’il souhaite « De l’excellence pour tous : le service public de la justice est un pacte social essentiel, c’est la clé de voûte de notre démocratie ».