Grand Delta Habitat, ambition, ingénierie et transparence financière
La coopérative du logement social et intermédiaire, Grand Delta Habitat a présenté les chiffres de l’activité à ses partenaires financiers. Au cœur du dispositif : la transparence, l’évolution du patrimoine, l’autofinancement, le résultat et les perspectives.
Aux manettes lors de ce Delt’apéro transparence bancaire ? Michel Gontard, le président de Grand Delta Habitat, Xavier Sordelet, directeur-général et Reinaldo da Costa, le nouveau directeur administratif et financier. Le président de la coopérative a évoqué la nécessité d’aborder les événements macro et micro financiers et bancaires ainsi que la fusion de Grand Delta Habitat avec Vallis Habitat devant des administrateurs et partenaires bancaires.
Toujours avancer «Une certaine subjectivité a suivi la période de la pandémie du Covid 19, altérant le jugement ou l’appréhension de certains, a commencé Michel Gontard. Nos locataires et accédants sont touchés par l’inflation éprouvant un sentiment d’instabilité, d’inquiétude et de précarité. Si le sentiment est effectif, il peut aussi être exacerbé. La conjoncture économique mondiale induit comme ‘un grand déclassement’ social, financier, voire national. Il nous faut évoluer dans ce climat. Qu’est-ce que cela à voir avec nous ? La pérennité de certaines situations.»
Michel Gontard
Qu’en est-il de la demande de logement social ? «Nous sommes sur une demande non satisfaite de logements à hauteur de 250 000 en Paca (Provence-Alpes-Côte d’Azur) ; 18 000 pour le Vaucluse ; 20 000 pour le Gard et 97 000 pour les Bouches-du-Rhône. Pour le Vaucluse, et malgré le contexte, nous avons réalisé 72% de nos engagements alors que nos programmes sont impactés par des hausses de prix de 30 à, parfois 40%.»
Ce qui nous attend ? «Nous allons consolider, structurer et conforter nos acquis, notre positionnement, notamment sur le département de Vaucluse et l’alliance entre Vallis Habitat et Grand Delta Habitat. Il nous faudra également nous déployer en mouvements rapides avec nos nouveaux outils, et sur nos territoires en expansion, pour développer notre production.»
Comment ? «En exposant nos garanties comme la notation de Standard and Poor’s où, pour la 4e année consécutive nous sommes classés en A sur le long terme et A1 à court terme. Nous allons utiliser nos deux autres outils coopératifs qui sont la Coopérative foncière Méditerranée qui pratique la dissociation entre le foncier et le bâti, ce qui nous permet de proposer sur des territoires particulièrement tendus des logements à moins de 30 à 40% moins chers pour la location comme l’accession à la propriété. Nous disposons aussi de notre société anonyme de coordination (Sac) Territoire Sud Habitat – qui regroupe Grand Delta Habitat, Axédia, Semiga (30), Ouest Provence Habitat (13) et la Sem de Mallemort en Provence (13)- qui nous permet d’exercer autant sur Paca que sur la région Occitanie. D’ailleurs Axedia, joue parfaitement son rôle avec un parc locatif de 762 logements, un chiffre d’affaires de 6,5 M€, un résultat excédentaire de 360 000€, un taux de recouvrement de 99% et une très faible vacance à 0,13%.»
Les futurs logements en construction «Nous proposons, cette année, plus de 950 logements neufs ainsi qu’une production, en 2024 et 2025, de 1 000 logements annuels. Nous travaillons sur les chantiers Anru (Agence nationale pour la rénovation urbaine) ainsi que sur la réhabilitation du patrimoine. L’opération contractuelle avec le Département, Pôle cœur de territoire, va nous amener à réaliser 500 logements annuels en Vaucluse. L’objectif fixé ? Il sera de plus de 40 000 logements, au gré d’un partenariat avec 188 communes qui nous font confiance, tout comme le Conseil départemental, et trois régions. A propos de la vacance ? Elle peut sembler importante alors qu’elle ne l’est pas puisqu’elle intervient en préambule des démolitions à venir.»
Xavier Sordelet
Un pacte de confiance renouvelé «Le pacte de confiance, ce sont nos résultats avec un auto-financement à 26,5M€, un résultat net à 27,3M€ et une ressource financière à 39,2M€ ; la charpente est solide et les fondations profondes. Quant à la solvabilité ? Nous avons une trésorerie à 110M€ et un taux d’emprunt à 47%, nous prévoyons de descendre en dessous des 45%, sachant que le seuil critique dans le logement social est à 65%.»
Des confrères en difficulté «Nous savons que certains de nos confrères vivent des difficultés qui perdureront dans les deux ans à venir. Outre la conjoncture : pandémie du Covid-19, guerre en Ukraine, hausse des coûts des matériaux, difficultés d’approvisionnement, ils ressentent le désengagement croissant du gouvernement tout comme nous nous demandons s’il y a véritablement existé. Un tiers des SA HLM (Sociétés anonymes d’hébergements à loyers modérés) sortira de son exercice, celui-ci et celui à venir, avec un autofinancement à zéro, voire négatif. Nous ne nous en réjouissons pas car plus les bailleurs peuvent construire, plus ils répondent à la demande de la population et des élus locaux en recherche d’aménagement général ou de réponses spécifiques.»
Accueillir le logement social plutôt que l’éviter «DPE (Diagnostic de performance énergétique), Dispositif ZAN (Zéro artificialisation nette), accès à l’eau, certains élus s’abritent derrière ces paramètres pour ne pas accueillir le logement social, ce que je dénonce formellement devant vous,» a conclu Michel Gontard. Xavier Sordelet, directeur général et Reinaldo da Costa, directeur administratif et financier ont ensuite relaté les années passées, en cours et à venir. « Nous avons la responsabilité de la performance pas pour s’enrichir mais pour investir, » a souligné Reinaldo da Costa.
L’évolution du patrimoine Grand Delta Habitat prévoit un parc de 39 155 logements à la fin de cette année. La coopérative mettra en vente Le Clos du Noyer à Avignon (27 logements ou équivalents) ainsi que le foyer de Baigne-pieds (ex-Vallis Habitat pour 54 lgts) ; La résidence Saint-Antoine à l’Isle-sur-la-Sorgue (14 lgts) ; la Résidence Crillon à Pernes-lès-Fontaines (18 lgts); le foyer logement François Rustin à Apt (31 lgts); Le Rouvilier à Vaison-la-Romaine (5 lgts). « Un logement vendu permet d’en construire trois, » a indiqué Xavier Sordelet.
Reinaldo da Costa
Les prévisions 2023 La coopérative augure plus de 202M€ d’auto-financement. 197M€ de loyers bruts soit 182M€ nets. Des ventes de logements remportant 20,6M€. Une réduction du loyer solidarité de 14M€. Une marge annuelle dégagée de 497 000€. Passer en dessous de 1 200 logements vacants. La livraison de 954 logements. Une progression du nombre de salariés de 643 à 700 ainsi qu’une maîtrise des frais de fonctionnement et de la masse salariale. 259 logements seront démolis. 100 logements seront rachetés. Le taux de recouvrement des loyers est au-dessus de 99%.
Les chiffres clés de 2022 220M€ de chiffre d’affaires. Un revenu loyer de 175 000€. 152M€ investis. 91 667 personnes logées. 38 672 logements. 8 011 lots en gestion de syndic. 641 collaborateurs. 504 logements livrés 188 communes partenaires. 171 ventes de logements. 39,2M€ de ressources financières dégagées. Un résultat net de 27,3M€. 26,4M€ d’autofinancement. 12,8M€ de plus value de ventes. 15 agences commerciales. 3,58% de logements vacants.
Le livret A Historiquement, le livret A finance le logement social ainsi que le renouvellement urbain. En pratique, la Banque des territoires (ex Caisse des dépôts et consignations) utilise la ressource du livret A pour prêter de l’argent aux organismes du logement social. Les prêts étant indexés sur le taux du livret A, les bailleurs sociaux redoutaient la hausse du Livret A. Emmanuelle Cosse, la présidente de l’Union sociale pour l’habitat à la tête de 593 organismes HLM, avait d’ailleurs insisté auprès de Bruno Lemaire, le ministre de l’économie, afin de préserver la capacité d’investissement des organismes HLM. Pour mémoire, le Livret A ainsi que le Livret de développement durable et solidaire (LDDS) ont collecté 8,17 milliards d’euros en février dernier.
De gauche à droite, Xavier Sordelet directeur général GDH ; Michel Gontard Président GDH, Corinne Testud Robert Vice-présidente au Conseil départemental de Vaucluse en charge de la Commission Habitat et ancienne présidente de Vallis habitat et Reinaldo da Costa Directeur administratif et financier GDH
L’événement réunissait les administrateurs de la Coopérative et les partenaires : Arkéa, Banque de France, Caisse d’Epargne P.A.C, Banque des Territoires, CIC, Crédit Agricole, Crédit Coopératif, Crédit Mutuel Sud Europe Méditerranée, Société Générale, Cabinet Causse & Associés. Plus de détail ici.
Grand Delta Habitat, ambition, ingénierie et transparence financière
La police nationale de Vaucluse rappelle qu’un reportage de 90’ enquêtes portant sur la BAC d’Avignon est disponible en rediffusion gratuitement, pendant 5 jours, sur le site tf1.fr.
Ils s’appellent Sandro, Tony, Jean-Marc et Jérôme et sont membres de la BAC d’Avignon. L’émission 90’ enquêtes les a suivies lors de leurs missions quotidiennes dont la principale est la lutte contre le trafic de drogue, cheval de bataille de la Préfète de Vaucluse, Violaine Démaret. Face à ces policiers d’expérience, des réseaux très organisés qui rivalisent d’ingéniosité pour installer sans cesse de nouveaux points de deal.
Le reportage d’une heure onze, présenté par Tatiana Silva et disponible gratuitement pendant 5 jours sur le site de tf1, met aussi en avant le travail des policiers face à d’autres trafiquants dont le commerce illégal explose, notamment les revendeurs de cigarettes de contrebande. Ces hommes et femmes de la BAC peuvent aussi se retrouver en première ligne les soirs de fête ou de matches de football qui échauffent parfois les esprits.
Grand Delta Habitat, ambition, ingénierie et transparence financière
Alors que les services de l’Etat ont affiché leur volonté de lutter contre les rodéos motorisés urbains suite à plusieurs accidents ces dernières semaines, dont un tout récemment à Bordeaux qui a fait 13 blessé, les policiers de Vaucluse ont procédé à une série de contrôles nocturnes à Avignon le week-end dernier. L’opération, qui a notamment mobilisé des motards de la police nationale, s’est déroulée dans plusieurs secteurs de l’agglomération avignonnaise et tout particulièrement dans le secteur de la route de Marseille (RN7) de la cité des papes. A cette occasion, 211 véhicules ont été contrôlés débouchant sur 47 verbalisations pour excès de vitesse dont 3 pour des excès de vitesse de + de 50km/h (2 de 147km/h au lieu de 70km/h et un de 184km/h au lieu de 90km/h. Par ailleurs, 9 procès-verbaux électroniques ont été aussi établis pour d’autres infractions routières.
898 opérations anti-rodéos en Vaucluse en 2022 Pour rappel, le Gouvernement a déjà mis l’accent en 2022 sur la lutte contre les rodéos sauvages. Bilan en Vaucluse : 898 opérations anti-rodéos qui ont conduit au contrôle de 11 518 personnes, à 1 438 verbalisations et 232 immobilisations de véhicules. « Nous avons aussi la volonté de durcir la répression notamment en matière de suspension de permis’, prévenait en début d’année Violaine Démaret, préfète de Vaucluselors du bilan de la délinquance 2022 du département. Pour cela, les forces de l’ordre vauclusiennes vont intensifier les contrôles en 2023. » En 2022, ce sont 1338 arrêtés de suspension de permis de conduire qui ont été pris dans le département soit 4% de plus qu’en 2021. 44% des permis suspendus l’ont été suite à alcoolémie, 29% à cause d’usage de stupéfiants et 26% pour grand excès de vitesse (excès supérieur à 40 km/heure).
L.G.
Grand Delta Habitat, ambition, ingénierie et transparence financière
Le groupe IFC, spécialisé dans la formation supérieure –du BTS à Bac +5-, connaît depuis plusieurs décennies une belle progression qui, outre, de constituer une solide entreprise, travaille très concrètement à l’accession du plus grand nombre aux études et au monde du travail. Les clefs de son succès ? Innovation, ingénierie et méthodologie. Le résultat ? Plus de 3 600 étudiants, 85% de taux de réussite, 41 formations dans 11 filières et 25M€ de chiffre d’affaires.
Direction le quartier Confluence à Avignon où nous rencontrons Eric Dupressoire président du groupe IFC Formation 63 ans, Mathieu Dupressoire, directeur-général, 30 ans, Antoine Maugeais, responsable communication, 34 ans. Mission ? Tout apprendre de cette entreprise pas comme les autres qui forge le destin, depuis plus de 33 ans, de futurs cadres sur leurs propres bassins de vie.
L’IFC Le groupe IFC dispose de 9 centres de formation : àClermont-Ferrand –Ecole supérieure de commerce et de management Wesford- depuis février 2023 avec 570 étudiants ; Saint-Etienne depuis 2011 avec 370 étudiants ; Valence depuis 2008 avec 250 étudiants ; Alès et Montpellier depuis 2003 avec, respectivement, 160 et 350 étudiants ; Marseille depuis 2000 avec 210 étudiants ; Nîmes et Perpignan depuis 1996 avec respectivement 330 et 430 étudiants ; Avignon depuis 1990 avec 930 élèves.
Les sites exercent trois activités «Tous nos sites exercent trois activités, déroule Eric Dupressoire, Etablissements privés d’enseignement technique supérieur hors contrat (de l’Etat) ; Centre de formation des apprentis et organismes de formation pouvant accueillir notamment les contrats professionnels et les autres types de formation. Si la majeure partie des élèves étudient en alternance, les étudiants sont également très présents, notamment dans la formule ‘Déclic’. »
Opus academy ou la formation professionnelle selon IFC Opus academy, la formation professionnelle, se décline selon trois axes, relate Antoine Maugeais avec des parcours sur mesure pour des salariés-dirigeants d’entreprise sur les métiers tels que le management, la gestion, la communication, les ressources humaines ; ainsi que la mise en place de parcours sur-mesure, selon la demande. Également, les demandes pour la VAE -Validation des acquis de l’expérience-, sont de plus en plus nombreuses. Notre force ? Nous dispensons un très large spectre de formations des métiers du tertiaire à destination des étudiants et des entreprises locales.»
Eric Dupressoire, le dirigeant d’IFC
L’ADN du groupe IFC Notre ADN ? Créer une synergie avec les étudiants, les entreprises et un territoire donné, et cette demande s’accentue d’année en année souligne Eric Dupressoire. Notre déploiement sur le territoire se fait ainsi différemment, sur chaque bassin d’emploi, pour faire se rencontrer formations, futurs cadres et sociétés. C’est sur cette vision très précise d’un tissage essentiel mêlant études, talents et entreprises que se bâtit le groupe IFC. »
Comment tout a commencé «Je viens d’un tout autre univers que la formation puisque je dirigeais des sociétés et groupes de transport et logistique. Durant 30 ans, j’ai redressé des entreprises en difficulté. J’abordais la cinquantaine et avais envie de changement. Tout à fait incidemment, par le biais du Châteauneuf-du-pape-Orange Ruby-Club, j’ai rencontré l’un des partenaires mécènes qui était Denis Mathieu -et ancien propriétaire d’IFC- qui avait développé le centre de formation durant une quinzaine d’années. Nous avions tous les deux une vie professionnelle bien remplie, fait la connaissance personnes qui nous étaient communes et avions le même regard sur les sujets les plus divers. Lui aussi avait envie de changer d’espace professionnel, moi je cherchais un nouveau souffle, nous nous sommes tout de suite retrouvés.»
Un homme pugnace «J’ai tourné 18 mois autour du projet de rachat, avant de tomber dans le cliché : ‘je ne suis pas du milieu ; je ne suis pas du métier ; je n’y ai aucune expérience’. Très clairement ? Aucune banque ne m’a suivi pour le financement. L’IFC avait déjà de la valeur, donc ce n’était pas une question d’argent. Il y avait, à l’époque 1 200 étudiants et l’entreprise réalisait 6M€ de chiffre d’affaires. C’était déjà une belle entreprise exploitant plusieurs sites. Mais sans financement c’était un peu désespérant. Alors nous avons fait le choix de nous approcher d’un petit fonds d’investissement de région qui s’appelait à l’époque ‘Connect’, puis nous avons réussi à monter le rachat d’IFC. Eux ont eu confiance en moi. Ce qui m’interroge ? Pourquoi les banques, dont c’est le boulot, ne soutiennent pas l’entrepreneuriat ?»
Au dernier moment «Au dernier moment, l’organisme bancaire qui faisait partie du fonds d’investissement, m’a demandé des cautions solidaires personnelles alors que je m’y étais, dès le début, formellement opposé. Donc j’ai continué à dire non et la banque s’est soustraite, au dernier moment, à l’accord. Elle ne voulait pas entendre que j’avais mis des dizaines d’années à mettre un toit et nombre d’éléments de côté pour préserver ma famille, mes enfants. J’étais cadre sup, dirigeant, évoluant dans une situation professionnelle ultra confortable et lorsque j’ai repris IFC, en 2011, tout a bien sûr changé.»
Aujourd’hui, concrètement ? «Aujourd’hui ? Nous avons fait des paris que d’autres n’ont pas faits, comme chercher des partenariats avec des confrères sur des titres RNCP (Répertoire national des certifications professionnelles). Ça n’était pas à la mode il y a 12 ans. Je venais d’un monde professionnel où les partenariats et où certains types de sous-traitance existaient. Je pensais que ce serait aussi applicable ailleurs. Nous avons eu la chance de rencontrer des gens qui pensaient comme nous. C’est ainsi que nous avons instauré certains titres RNCP de niveau 6 –équivalent Bac+3- sur nos sites, dans la gamme des Bachelor-. Le plus important ? Les diplômes délivrés chez nous sont des diplômes d’Etat, BTS, DCG (Diplôme de comptabilité et gestion), DSCG (Diplôme supérieur de comptabilité et gestion) ; ou des titres RNCP à la valeur reconnue, même européenne. L’aventure a commencé avec des hauts et des bas. Ce qui nous a permis de nous développer ? La proposition de nombreux BTS en alternance, ce qui représentait 70% de l’activité d’IFC. Nous proposions des contrats de professionnalisation et des contrats d’apprentissage.»
Qui sont nos clients ? «Les jeunes adultes. La plupart financés par les Opco (Opérateurs de compétence dont le financement est assuré par les entreprises) lorsqu’ils sont en alternance. Le niveau de prise en charge des Opco est défini par les métiers en tension. La réforme de la formation a permis à des organismes comme nous de devenir des CFA, Centres de formation des apprentis. Ça a ouvert le marché aux établissements privés. C’est aussi ce qui fait que la France est passée de 550 000 alternants à plus 850 000, par an, pour atteindre plus d’un million, qui est l’objectif affiché de l’État, rattrapant notre retard par rapport aux autres pays européens et ça marche ! Pourquoi ? Parce que les taux de réussite aux examens sont excellents ainsi que la transformation en embauche derrière. L’alternance a rendu possible l’accession de diplômes à des personnes qui ne pouvaient pas l’envisager dans un enseignement plus classique.»
Au chapitre financier «Également nous ne demandons pas de prise en charge financière supplémentaires, nous nous alignons sur les prix formalisés par les Opco, ce qui n’est pas le cas partout, souligne Antoine Maugeais.» «Nous pratiquons des prix raisonnables –de 3 850€ à 5 400€ l’année quand d’autres sont au double ou au triple- précise Mathieu Dupressoire, des prix adaptés aux bassins de vie, notamment pour les 10% d’étudiants qui prennent eux-mêmes en charge le coût de leur formation.»
Notre ligne directrice ? «D’un côté des bassins d’emplois, des entreprises ayant des besoins, de l’autre des jeunes qui ont envie de poursuivre leurs études. Nous ? Une exigence pédagogique, d’encadrement et une connaissance fine des entreprises du territoire. Tout cela nous permet de faire se rencontrer entreprises et nouveaux talents.»
Les demandes de formation en tension «Les demandes de formations en tension ? Ça dépend des bassins, détaille Mathieu Dupressoire. Pour Avignon, elles sont nombreuses en informatique, en communication, également en ressources humaines. Ce que nous observons ? Les métiers évoluent très vite, ce qu’a sans doute accéléré le Covid avec la numérisation de toutes les activités. Les jeunes générations sont très demandées pour moderniser les structures.» «Et puis il y a des filières qui sont recherchées par les étudiants comme la RSE, la Responsabilité sociétale et environnementale, remarque Eric Dupressoire.» «La comptabilité gestion fait face à la pyramide des âges, relève Mathieu Dupressoire et l’évolution du métier, qui s’éloigne de la simple saisie des données pour évoluer vers du conseil, rend plus attractif le métier qui est très en demande d’alternants.»
Les métiers en tension «Nous observons une vraie demande en comptabilité et gestion et diplôme supérieur de comptabilité et de gestion, rappelle Eric Dupressoire. La filière comptable sur Avignon et Perpignan se révèle très porteuse. C’est aussi vrai pour la filière transport logistique qui subit le problème des ‘marketing des métiers’. Pourquoi ? Parce que former des chefs d’équipe pour travailler sur des quais n’est pas très valorisant pour ceux qui y vont, alors que ce sont des métiers fantastiques, puisque j’ai travaillé dans cette filière 30 ans. Les quais sont informatisés et les métiers sont devenus très techniques. Nous avons un pool et des bassins logistiques autour de nous qui fourmillent d’emplois. Ça n’est pas valorisé comme il faut et nous sommes en déficit de candidats alors qu’il y a des alternances derrière.»
Mathieu Dupressoire prendra a succession de son père cette année à la tête du groupe IFC
Notre premier métier «Notre premier métier, c’est de renseigner les étudiants, de proposer des formations rapides en corrélation à la demande des bassins de l’emploi, insiste Mathieu Dupressoire, une réalité du terrain peu connue de l’enseignement académique. Il nous faut proposer des solutions opérationnelles et techniques qui correspondent à leurs envies et aux besoins des entreprises. Une fois que les étudiants ont compris ces opportunités, ils suivent les formations, acquièrent les diplômes ce qui les amènent à de l’emploi rapide.»
Changement de paradigme «Les mentalités ont vraiment changé chez les parents, les entreprises et les étudiants, reprend Eric Dupressoire. Quand, auparavant, on envoyait les étudiants en alternance, pensant qu’ils ne pourraient suivre leurs cycles en université, ce qui est totalement faux puisque nous préparons aux mêmes niveaux d’études par la voie de l’alternance. Aujourd’hui, il y a une vraie reconnaissance de ce mode de formation qui mène aux mêmes diplômes.»
Le maillon manquant, l’orientation ? «L’orientation se fait au collège puis au lycée où les organismes de formation ne sont que peu, encore, invités à venir, reprend le chef d’entreprise. Auparavant, des professeurs auront décidé de l’avenir des élèves leur indiquant un parcours plutôt technique ou des études plus étendues. Pourtant, nous avons le même taux de réussite sur un BTS avec des étudiants issus d’un bac pro que d’un bac général. Les étudiants, accompagnés de nos professeurs et engagés dans les entreprises, entrevoient un monde concret, avec une assise solide qui leur permet, même s’ils ont éprouvé des difficultés scolaires, d’obtenir le diplôme convoité. Nous avons ainsi noué d’excellentes relations avec le lycée de Cavaillon, pour la poursuite d’un bachelor (bac +3). »
Des journées portes ouvertes pour appréhender l’avenir «C’est lors de ces journées portes ouvertes, dans les salons étudiants, que nous pouvons nous faire connaître, ajoute Eric Dupressoire. Dans beaucoup d’entreprises d’Avignon, vous retrouverez soit un élève, soit un parent d’ancien élève qui aura eu un lien avec IFC qui œuvre depuis plus de 33 ans, sur le terrain. Notre savoir-faire ? Il est quantifiable puisque nos résultats sont au-dessus des moyennes de l’enseignement académique et de nos confrères. Un niveau d’excellence en rapport direct avec notre niveau d’exigence. Nous n’avons pas vocation à former de très bons élèves mais à les amener jusqu’au bac +5 alors qu’on ne le leur avait pas proposé.»
Les nouvelles exigences des entreprises et des personnes formées ? «L’enjeu majeur pour les entreprises est le recrutement, conserver les talents et en attirer d’autres, relate Mathieu Dupressoire. Le savoir-être est désormais plus valorisé que le savoir-faire. Il est question d’accueillir du sang neuf, des idées novatrices pour moderniser les structures. Les attentes des jeunes ? L’engagement des entreprises dans la RSE et un projet commun inscrit dans le temps qui soit partagé.»
Des enseignements facilitateurs Concernant la formation, les jeunes tendent vers de nouvelles méthodes pédagogiques, digitales, plus synthétiques, compactes et accessibles, précise Antoine Maugeais. La mission ? Augmenter l’attention et permettre une acquisition plus rapide et efficace des compétences. Nous alternons sessions théorique puis pratique de travaux de groupe. En clair ? L’information descendante ne fonctionne plus. Nous nous sommes adaptés au télétravail, aux cours à distance, même si nous sommes pour le présentiel qui est la meilleure façon d’amener un étudiant à l’obtention de son diplôme. Nous savons utiliser cette méthode puisqu’en moins d’une semaine, lors du 1er confinement, nos 2 500 jeunes et leurs professeurs sont passés en distanciel. L’obtention des diplômes, lors du confinement pour les BTS a été de l’ordre de 98%, parce que les élèves ont reçu 100% de leurs cours. Désormais tous les campus IFC accueillent une salle de visioconférence permettant cette hybridation de l’information, ce qui permet un confort maximum tant pour les professeurs que les élèves. Cela intervient aussi dans le cadre de l’égalité des chances, notamment pour les personnes en situation de handicap.»
Les freins de développement «Notre capacité de travail ! Sourit Eric Dupressoire. L’ambiance des campus reste familiale et nous travaillons tous de la même façon, grâce, notamment au développement de notre ERP (Entreprise resource planning), -Ndlr : outil informatique de planification des ressources d’entreprise au quotidien comme la comptabilité, les achats, la gestion des projets, la gestion de la performance ce qui assure une source unique d’information fiable- Cet outil nous a permis de redresser, en très peu de temps, le Campus de Saint-Etienne qui était en liquidation et que nous avons acheté il y a une dizaine d’années, et d’en faire en très peu de temps, le 3e campus du groupe, en nombre d’étudiants. Il n’y a pas de compétition entre les écoles car ça n’est surtout pas une volonté et parce que les bassins d’emplois et les formations ne sont pas les mêmes, d’autant plus que nous dépendons de quatre rectorats, dont chaque approche académique est différente. Nous disposons d’un siège fonctionnel, à Avignon, qui centralise toutes les fonctions support accessibles aux sites. Quant aux relations hiérarchiques, elles sont concentrées entre le président, moi-même et le directeur-général Mathieu. »
Antoine Maugais, directeur de la communication du groupe IFC
Les études en alternance «Nous sommes dans une bonne dynamique, analyse Mathieu Dupressoire. L’image de l’alternance est bonne. Les études en alternance ont le vent en poupe et les aides sont inscrites dans la réforme de l’apprentissage. L’horizon est clair à condition de rester exigeants et malins. Nous sommes aussi dans les enjeux de recrutement. Nous renforçons les écoles localement, de l’accueil à l’encadrement, des fonctions supérieures au siège sur des postes de commerciaux et de responsable financier. Une demi-douzaine de postes est actuellement recherchée. Nous accueillons environ, toutes structures confondues, plus de 80 postes administratifs à plein temps, plus de 200 formateurs salariés et autant de formateurs prestataires, sur de courts modules.»
La structuration et l’innovation gages de succès entrepreneurial «Mes équipes se déplacent pour les photos de classe de tous les campus, intervient Antoine Maugeais, également pour le suivi et l’accompagnement de l’activité que ce soit le service qualité, la garantie de l’enseignement prodigué, les liens avec le service des ressources humaines, le service informatique… » « Nous sommes certifiés qualité Iso depuis plus de 20 ans, et Qualiopi pour la qualité des formations et l’obligation de résultats, souligne Eric Dupressoire. Les élèves remplissent des formulaires de satisfaction. Nous sommes également capables de prendre la main d’un site sur l’autre, ou depuis le siège, en cas de besoin. Cependant si tout le monde travaille de la même façon, au cœur des process, le travail est exécuté sur place. Le siège est le garant du travail accompli et se déplace beaucoup, notamment en ce moment avec Wesford Clermont-Ferrand que nous venons d’acheter.»
Mathieu Dupressoire, nouveau dirigeant d’IFC «En fait, je suis à l’IFC depuis 7 ans et j’y avais étudié avant le rachat, reprend Mathieu Dupressoire. Je suis parti travailler ailleurs et j’y suis revenu, en empruntant le bas de l’échelle, pour en comprendre et connaître les strates. Il y a trois ans, j’ai commencé, avec mon père, à réfléchir à la possible reprise du groupe. Est-ce que je ressens la pression ? Oui, car il y a des emplois en jeu, mais c’est déjà une belle et grande structure, il y a des responsabilités et aussi une bonne équipe jeune et dynamique. Nous sommes prêts.»
Les chiffres «L’IFC a réalisé 25M€ de chiffre d’affaires en 2022. «Nous continuerons peut-être à faire de la croissance externe même si ça n’est pas notre obsession conclut Eric Dupressoire. Nous sommes plus sur des croissances d’opportunité. L’IFC fait maintenant partie d’une organisation dont l’actionnaire est LMD avec Media school, IPF et IFC. A tous les trois, nous sommes devenus le 10e acteur français de la formation. Un regroupement donnant lieu à des opérations capitalistiques permettant de sécuriser l’avenir d’IFC. Car en ce moment, il y a un mouvement de concentration des établissements de formation. On obtient plus de choses en se regroupant et en travaillant ensemble.»
Gérard Leaune a créé IFC, sous forme associative, en 1990 ; Denis Mathieu l’a reprise en 1998 et transformée en société pour développer l’activité, Eric Dupressoire l’a rachetée en 2011.
Grand Delta Habitat, ambition, ingénierie et transparence financière
La confédération des petites et moyennes entreprises de Vaucluse (CPME 84), l’organisation patronale au service des TPE, PME, commerçants et indépendants dans le département, NRJ Global région Avignon, le cinéma Pathé Cap Sud Avignon et le traiteur de Vallergue s’associent pour proposer un temps de rencontres professionnelles et d’échanges lors d’un After Work, ce jeudi 20 avril de 18h à 20h30 au Pathé Cap Sud, situé au 175 rue Pierre Seghers, Avignon.
Inscription ferme et définitive au 04 90 14 90 90 ou sur contact@cpme84.org (rencontre limitée aux 100 premières inscriptions).
Grand Delta Habitat, ambition, ingénierie et transparence financière
Du 21 avril jusqu’au 3 juin, l’enseigne occitane de déstockage « le Dénicheur » ouvre un magasin éphémère à Avignon, en lieu et place du théâtre Essaïon.
En rayon, le public pourra retrouver des vins, des articles de décoration, des textiles de marques à petits prix (Ralph Lauren, Levis, Jules, Eden Park, etc.) et bien plus encore. De quoi trouver des cadeaux sympas et se faire plaisir à petit budget.
Un projet parti pour durer ?
De passage dans la cité des Papes à partir du 21 avril, ce projet pourrait bien durer plus longtemps. En effet, au-delà de l’opération à venir, une coopération est en discussion avec les propriétaires des lieux. L’idée serait de garder l’enseigne Dénicheur active toute l’année et de partager ou de laisser les locaux au théâtre pendant la période du festival. Cette cohabitation permettrait de maintenir le lieu en état, de créer une enseigne de proximité au cœur de la ville et de créer au minimum 5 emplois permanents.
Une aventure familiale
Aventure familiale qui dure depuis plus de 25 ans et qui monte, l’enseigne, qui accueille aujourd’hui le public à Narbonne dans une surface de vente de 1 500m2 et depuis juin 2022, dans 500m2 à Colombiers, a su pérenniser au fil des années les relations avec ses fournisseurs, qui sont exclusivement des entreprises françaises. Les clefs du succès : bien acheter et faire profiter le consommateur de produits qui n’ont pas trouvé preneur sur leurs marchés. Les producteurs évitent ainsi une perte et le gaspillage est réduit.
Grand Delta Habitat, ambition, ingénierie et transparence financière
Ils étaient un peu plus d’une trentaine à s’être retrouvés, en soirée, place de l’horloge à Avignon, en ce début du mois d’avril vers 18h30. Au même moment, d’autres faisaient la même chose dans 39 autres villes.
La raison de leur présence ? Combattre l’euthanasie et le suicide assisté alors que la Convention citoyenne sur la fin de vie a remis ses conclusions au gouvernement et dont 75% des membres sont en faveur, disons, ‘d’un départ plus rapide de la vie’.
Ce que dit Soulager mais pas tuer ? «L’euthanasie et le suicide assisté risquent de cacher un mépris de la faiblesse, de la dépendance ou de la perte de capacités, analyse Philippe Pozzo di Borgo, parrain de ‘Soulager mais pas tuer’ dont la vie a inspiré le film ‘Intouchables’. Cette loi pourrait pousser les plus fragiles à s’auto-exclure. Un droit à l’euthanasie qui déraperait vers… Un devoir. A contrario, nous sommes pour une société plus ouverte à la différence, à la place de la personne vulnérable au cœur de la société pour témoigner à quel point chaque vie est importante et a de la valeur.»
Ne pas réduire l’autre à ses fragilités L’homme évoque «Pourtant il est des regards qui font douter de son droit à exister. Le droit à être quelqu’un, sans que soit fait le reproche d’une vie que l’on ne résume pas à la souffrance, à son aspect, à sa vulnérabilité.»
Son appel aux parlementaires «Ne voyez-vous pas la pression, pour en pas dire l’oppression, qui monte quand une société rend éligibles à la mort les plus humiliés, les plus souffrants, les plus isolés, les plus défigurés, les moins résistants à la pitié des autres et, certains le revendiquent déjà, les plus coûteux ? Aidons-nous à vivre et non pas à mourir. Œuvrons ensemble pour les plus fragiles, construisons une société plus humaine,» souligne Philippe Pozzo di Borgio.
‘Soulager mais pas tuer’ Un collectif inter-associations ‘Soulager mais pas tuer’ rassemble plusieurs associations comme ‘100% vivants’ qui regroupe des personnes handicapées ; ‘Soigner dans la dignité’, une association de jeunes soignants ; Alliance Vita qui anime le service d’écoute SOS fin de vie ; l’Institut Européen de bioéthique et Convergence soignants-soignés pour une médecine à visage humain. presse@soulagermaispastuer.org
Ce qu’a dit la porte-parole Extrait.«Ne rejetez pas ceux qui sortent de la norme, au bout de leur vie, parce qu’ils vous apparaissent trop dépendants, souffrants ou défigurés et même pesants ou coûteux ! Au contraire, approchez-vous des intouchables, touchez-les, vous vous réconcilierez avec votre part de vulnérabilité, a rappelé Anne Denton, en reprenant les mots de Philippe Pozzo di Borgio.»
Une chaîne humaine «En faisant une chaîne humaine nous constituons une humanité indivisible et affirmons que le maillon le plus faible est en réalité le plus précieux, car il détermine la solidité de toute la chaîne. Personne n’est jamais en trop, ni inutile, ni indigne de vivre.»
Le serment d’Hyppocrate «L’interdit de tuer, avec le serment d’Hippocrate, est le fondement de la déontologie médicale depuis 2 500 ans, ne doit pas souffrir d’exception. Robert Badinter, artisans de l’abolition de la peine de mort, l’avait bien compris lui qui affirmait que dans une démocratie l’on ne tuait pas. Notre message ? Je vis, donc je suis.»
Ce que nous demandons au Président de la République «Nous demandons au Président de la République de garantir la permanence de l’interdit de tuer au cœur des relations soignantes, le développement des unités de soins palliatifs accessibles à tous, des centres anti-douleur. Ensemble soutenons les plus vulnérables et, ensemble, faisons société, » a conclu Anne Denton au nom des sympathisants du collectif.
Grand Delta Habitat, ambition, ingénierie et transparence financière
Pour fêter les 60 ans du Théâtre des Carmes, deux noms s’imposent Benedetto et Lubat
Côté Sud-Ouest, Bernard Lubat, musicien inclassable poly-instumentiste (batterie, vibraphone, piano, synthétiseur, accordéon…) , chanteur, formidable jazzman, trublion nécessaire qui fait bouger les lignes artistiques, fondateur du festival Uzeste Musical dans sa Gascogne natale.
Côté Sud-Est, André Benedetto, qui s’installe en 1963 dans une ancienne salle paroissiale avignonnaise, la Salle Saint-Benoît, qui deviendra le Théâtre des Carmes, et y joue pour la première fois à l’hiver 1963 sa création « Le Pilote d’ Hiroshima » En 1966, Sa « Nouvelle Compagnie d’Avignon » présente en marge du festival d’Avignon Statues d’André Benedetto, et lance le OFF « sans le vouloir ».
Amoureux des mots, libres et engagés à la fois, ils occupent tous les deux une place singulière dans le monde artistique Leur rencontre date de 1981 et ils feront ensemble des événements-musique, poésie, théâtre, plus d’une quarantaine de créations, parfois improvisées, parfois avec les musiciens de la compagnie Lubat, parfois tout un spectacle, acteurs et musiciens mêlés, notamment lors du festival d’Uzeste tous les ans en Août. Jusqu’au décès d’André Bénédetto le 13 juillet 2009, ils ne cesseront pas de se produire chez l’un et chez l’autre, tantôt à Uzeste, tantôt à Avignon.
Le week-end nécessaire pour faire connaître ou re-connaître deux artistes majeurs «Il nous a toujours dit, nous sa famille ayant droits des textes, qu’il fallait accepter toutes les demandes, de mise en scène de ses textes, il ne voulait pas avoir un regard sur ce que devenaient ses textes. Il savait que la meilleure façon de les faire vivre, c’est que ça soit joué, repris…..et que les textes résistent. Je pousse les jeunes Compagnies à s’emparer des textes. La diffusion des textes n’est pas évidente. Il y a quelques textes édités mais ensuite pour trouver des écrits d’André Bénédetto il faut venir au Théâtre des Carmes. Je les envoie volontiers. J’en ai fait don à la Bibliothèque à la Maison Jean Vilar à Avignon. Olivier Neveu qui vient faire la conférence les dissémine de partout, universités et écoles de théâtre. » nous confie Sébastien Bénedetto.
Musicalement Parlant, une concertance de Bernard Lubat Jusqu’où ça commence le commencement ? Humeur, humour, humanité, humidité. 2 heures sur le fil de l’impro-spective… La musique à vivre en liberté libre… Les mots dits pour le dire et redire. Samedi 15 avril. 19h. 5 à 17€. Théâtre des Carmes.
Débat, échange avec Marie-José Sirach journaliste, critique dramatique à L’Humanité et Olivier Neveux Professeur d’histoire et d’esthétique du théâtre L’importance d’André Benedetto est inversement proportionnelle à la place qu’il occupe dans les histoires du théâtre. Poète, auteur de pièces, metteur en scène, acteur loup éruptif et distancié, son œuvre, lyrique et rugueuse, est immense. Ses textes nombreux embrassent l’histoire avec ce qui la compose de terreur, d’espoir et ce qu’elle exige de lucidité pour le transformer. Il occupe une place singulière et irréductible au sein de la constellation des « œuvres rouges », aux côtés de Nazim Hikmet, de Franca Rame et de Dario Fo, de Maïakovski ou d’Hélène Weigel. À travers l’écriture de Benedetto, son art du théâtre, sa réflexion sur le jeu, l’adresse, les spectateurs, se dessine une histoire alternative du théâtre. Cette histoire il importe de l’écrire de la dire de la réfléchir. Bref revenir à cette œuvre comme on va chercher l’inspiration. De toute évidence, il existe des poètes et des œuvres utiles pour vivre, lutter et créer. Ils ont déjà fait cette conférence au festival d’ Uzeste en 2022 à la demande de Lubat. Le compagnonnage perdure… Dimanche 16 avril. 16h. Théâtre des Carmes.
Etat d’engeance… de la Cie Lubat de jazzcogne avec Juliette Kapla et Myriam Roubinet au chant et verbe,Fawzi Berger aux percussions, Julien Rousseau à la guitare basse, Fabrice Viera guitare et voix et Bernard Lubat piano et voix. Un Oratorio profane, mots et musiques en crise, en chrysalide… en prise… Éloge de la discontinuité … Dimanche 16 avril. 19h. 5 à 20€. Samedi 15 et dimanche 16 avril. Théâtre des Carmes. 6 place des Carmes. Avignon. 04 90 82 20 47. theatredescarmes.com
Grand Delta Habitat, ambition, ingénierie et transparence financière
Dès ce mercredi 12 avril au soir, une unité de forces mobiles sera déployée dans le quartier Monclar d’Avignon à la suite de la fusillade du week-end dernier qui a causé la mort d’un homme de 36 ans.
Le quartier Monclar a une nouvelle fois été meurtri ce dimanche soir, avec une fusillade qui s’est déclenchée sur trois lieux différents du quartier, en relation avec le trafic de stupéfiants et causant la mort d’un homme de 36 ans. Une enquête est en cours, sous l’autorité du parquet du tribunal judiciaire d’Avignon.
Face à cette hausse des violences, la préfecture a demandé et obtenu le déploiement d’une unité de forces mobiles dès ce mercredi 12 avril au soir. Cette unité viendra « renforcer les actions de la police nationale et de la police municipale pour prévenir et réagir à la survenue de ces méfaits ».
168 interpellations et plus de 25 000€ saisis
Depuis le 1er janvier, 168 interpellations ont été effectuées, plus de 15kg de résine de cannabis, 5kg d’herbe de cannabis et 1,8kg de cocaïne ont été saisis. Toujours en lien avec le trafic de stupéfiants, plus de 25 000€, deux armes de guerre (type Kalachnikov) et 4 armes de poing de catégorie B ont également été saisis.
Violaine Demaret, préfète de Vaucluse, compte poursuivre ces actions en mobilisant « tous les moyens à sa disposition, en lien étroit avec Madame le Maire, pour lutter contre ces trafics ».