Des soirées au Palais des Papes et au Pont d’Avignon tout le mois d’août
Tout le mois d’août, Avignon Tourisme organise deux types de soirées : ‘Un verre aux jardins’ pour découvrir les vins de la région tout en profitant des jardins pontificaux du Palais des Papes et ‘Concerts au couchant’ pour apprécier un moment musical d’exception dans l’enceinte de la cour du Châtelet du Pont d’Avignon.
Jusqu’au 26 août, tous les jeudis et vendredi de 18h30 à 20h30, les jardins du Palais des Papes accueillent les amateurs de vin dans une ambiance conviviale et musicale. Chaque soirée met en lumière deux domaines viticoles de la vallée du Rhône. L’occasion idéale de découvrir de nouveaux vins. Pour participer à l’une de ces soirées, il faut réserver sur le site d’Avignon Tourisme. Le tarif d’entrée s’élève à 10€ et 8,50€ pour les Avignonnais.
Les samedis 6, 13 et 20 août, vous pourrez profiter d’un concert donné dans la cour du Châtelet du Pont Saint-Bénézet, puis admirer le coucher de soleil sur le Pont après une visite de celui-ci. Demain, le 6 août, la cour accueillera Tristan Pfaff et Rebecca Chaillot pour du piano à 4 mains. Le samedi suivant, ce sera au tour de Rebecca Chaillot au piano et de Honorine Schaeffer au violoncelle de régaler vos oreilles. Enfin, le 20 août, le concert sera donné par Alexis Cardenas au violon, Nelson Gomez au guitaron, Francesco Gonzales à la guitare et Rafael Mejias aux percussions et maracas. Il est obligatoire de réserver sur le site d’Avignon Tourisme. Le prix s’élève à 19,50€ par adulte et 11,50€ par enfant entre 8 et 17 ans.
Plus d’informations au 04 32 74 32 74 ou par mail à l’adresse officetourisme@avignon-tourisme.com
V.A.
Des soirées au Palais des Papes et au Pont d’Avignon tout le mois d’août
L’info vient tout droit de SeLoger et de Meilleurs agents, portails d’estimation de l’immobilier en ligne. Ce qui a dernièrement frémit sur les lignes de codes ? L’appétence des Marseillais –qui quittent la cité phocéenne- pour les quartiers très chics D’Allauch et Aubagne ; Aix-en-Provence et même le Var, le Vaucluse et les Alpes-Maritimes. Les recherches s’orientent également très fortement sur le Gard. On vous dit tout.
D’habitude, pour plier bagage, 60% des français privilégiaient une ville de leur département, le saut de puce représentant un changement sans faire la révolution. Alors, quand on était Marseillais, on se faisait un saut de puce direction Allauch, Aubagne, Aix-en-Provence. Mais maintenant, voici que les marseillais s’aventurent plus loin : Aix-en-Provence, le Var, le Vaucluse, les Alpes Maritimes et même le Gard !
DR Marseille
Dans le détail
Côté prix ? Pour Aix-en-Provence on prévoit 5 886€ du m2 pour une maison et 5 179€ pour un appartement. Des tarifs en progression de 8,3% en deux ans entre 2020 et 2022 dans le collectif. A Aubagne ? Il faut compter entre 4 246€ du m2 pour une maison net 3 331€ pour un appartement tandis qu’à Allauch le m2 pour une maison s’estime à 4 597€ du m2 et 3 783€ le m2 en appartement.
Et puis cap sur le Var, le Vaucluse et les Alpes-Maritimes Ces derniers temps, un tiers des recherches se concentre aussi sur le Var, direction Toulon, Hyères et Saint-Maximin-la-Sainte-Baume. Alors que dans le département, le prix des maisons se fixe à 4 681€ du m² (+ 17,2 % depuis la crise sanitaire) et celui des appartements à 3 876€ du m² (+ 10,5 % mars 2020-mars 2022), à Toulon, ils sont sensiblement en dessous de ces niveaux.
À Toulon, les maisons trouvent preneur pour 3 969€ du m² et les appartements pour 3 003€ du m². À Hyères, le prix des maisons au m² grimpe à 5 104€ et celui des appartements à 4 160€. Enfin, les tarifs sont moins élevés à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume : 3 571€ du m² pour un logement individuel et 2 953€ dans le collectif.
DR Toulon
Le Vaucluse Pertuis et L’Isle-sur-la-Sorgue sont sur le podium des villes les plus prisées des Bucco-Rhodaniens dans le Vaucluse (3 059€ du m² en moyenne pour une maison et 2 148€ du m² pour un appartement).
À Avignon, il faut compter 2 705 € du m² pour une maison et 2 270 € du m² pour un appartement.
DR Avignon
À Pertuis, les candidats à l’accession trouveront leur bonheur pour 3 679 € du m² pour une maison et 2 779 € du m² pour un appartement. Ceux qui privilégient l’Isle-sur-la-Sorgue doivent s’attendre à des tarifs un peu plus élevés (3 558 € du m² pour une maison et 3 005 € du m² pour un appartement).
Les Alpes-Maritimes «Les Bucco-Rhodaniens qui optent pour les Alpes-Maritimes (5 322 € du m² en moyenne pour une maison et 4 827 € du m² pour un appartement) jettent le plus souvent leur dévolu sur Nice, Cannes et Antibes. Notons d’ailleurs que la part des recherches des Bucco-Rhodaniens dans ce département a bondi de 45 % depuis la crise sanitaire » remarque Thomas Lefebvre, Vice-président Data & Science, Groupe SeLoger et Meilleurs Agents.
Nice aussi Le marché immobilier de Nice, qui concentre près du tiers des recherches des Bucco-Rhodaniens dans les Alpes Maritimes, se compose d’appartements qui s’échangent aux environs de 4 838 € du m² et de maisons qui trouvent preneurs pour 5 560 € du m².
DR Nice
A Cannes À Cannes, il faut compter sur 5 407 € du m² pour un appartement et 6 612€ du m² pour une maison.
Enfin, à Antibes, les candidats à l’accession d’un appartement trouveront leur nouveau nid pour 5 241 € du m² et 6 778 € du m² pour une maison.
Forte progression des recherches dans le Gard
Autre département qui suscite de plus en plus l’intérêt des habitants des Bouches-du-Rhône :
Le Gard La part des recherches des habitants des Bouches-du-Rhône dans le Gard y a progressé de 44 % depuis la crise sanitaire ! Et près du tiers de ces recherches se concentrent sur Nîmes, Alès et Uzès. Pour le Gard il faudra compter 2 254 € du m² pour un appartement en moyenne, 2 487 € pour une maison).
À Nîmes, le prix des maisons oscille autour de 2 665 € du m² et celui des appartements de 2 190 € du m².
À Alès, il faut compter : 1 963 € du m² pour une maison et 1 551 € du m² pour un appartement.
Enfin, à Uzès, les prix grimpent à 3 499 € du m² pour une maison et 3 130 € du m² pour un appartement.
DR Uzès
Comment cette étude a été conçue Immobilier : où les habitants des Bouches-du-Rhône veulent-ils vivre ? (1) Ces travaux sont réalisés en collaboration avec Marie Breuillé (chercheuse en économie) et Julie Le Gallo (Professeure d’économie) de l’UMR CESAER. Ils alimentent un projet de recherche financé par le Réseau Rural Français (RRF) et le Plan Urbanisme Construction Architecture (PUCA) qui pilotent une étude intitulée « Exode urbain : impacts de la pandémie de COVID-19 sur les mobilités résidentielles », dont les premières conclusions (exploratoires) sont disponibles. MH
Des soirées au Palais des Papes et au Pont d’Avignon tout le mois d’août
Henri Matisse (1869-1954) peintre, sculpteur, graveur, céramiste… a révolutionné la seconde partie du XXe siècle. Comment ? Par sa recherche de la simplification, de la stylisation et l’audacieuse utilisation de fortes couleurs : le fauvisme. Pourtant, au départ, il travaillait comme clerc de notaire. Pour en savoir plus sur l’homme et ses œuvres ? Foncez au Musée Angladon qui y dévoile de nombreuses œuvres acquises par le couturier Jacques Doucet.
Jacques Doucet, le grand couturier Jacques Doucet (1853 à Paris -1929 à Neuilly-sur-Scène) ? C’était un grand couturier et aussi un collectionneur et mécène des plus raffinés. Il collectionne très tôt des œuvres de Matisse : dès 1910, il acquiert Le Géranium, un tableau de la même année, à un moment où le peintre n’est pas encore véritablement reconnu. Doucet confie à son conseiller André Suarès : «En quittant le XVIIIe siècle, j’ai sauté sur Matisse».
A Neuilly-sur-scène Cinq tableaux de Matisse rejoindront le célèbre Studio Art déco de la rue Saint-James à Neuilly-sur-Seine, où Jacques Doucet rassemble sa collection personnelle. Poissons rouges et palette (1914, New York, MoMA) y côtoie les œuvres majeures de l’avant-garde artistique du tournant du siècle : Pablo Picasso, Georges Braque, Constantin Brancusi…
Henri Matisse, grande odalisque à la culotte bayadère. Copyright succession Henri Matisse
Des tableaux et des estampes Parallèlement, Doucet fait l’acquisition de plusieurs dessins d’Henri Matisse et surtout de plusieurs dizaines de ses estampes. Il veut créer une bibliothèque spécialisée rassemblant des livres, des fonds d’images et des archives qui rendent compte de la création et de sa critique. Ce sera la Bibliothèque d’Art et d’Archéologie, un outil de travail pour les historiens de l’art. L’État français déploiera par la suite ce legs précieux en en faisant l’Institut national d’histoire de l’art. C’est de ce fonds, ainsi que de la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet, que proviennent la plupart des œuvres composant l’exposition ‘Le désir de la ligne’.
Déambulation dans l’exposition L’exposition s’articule en 4 parties. La première de 1900 à 1910 révèle les expérimentations de Matisse avec une série de nus et d’autoportraits. La deuxième, à partir de 1910, donne à voir son travail de l’estampe au gré de portraits alors que la guerre fait rage en 1914. Matisse propose en souscription ses estampes, dont l’argent collecté est offert aux familles des soldats mobilisés. La 3e partie, évoquant les années 1920, est dévolue au bonheur retrouvé à Nice où l’artiste vient de s’installer. Il y fait naître ses odalisques inspirées de ses voyages au Maghreb et de celle qui devint sa muse Lydia Délectorshaya. C’est une sibérienne de Tomsk. Orpheline mais fille de bonne famille, elle est embauchée chez les Matisse comme assistante, intendante puis secrétaire et devient le modèle du peintre, notamment pour le nu rose. Elle contribuera au succès de l’artiste en Russie en remettant à l’Ermitage et au musée Pouchkine plus de 300 objets liés à Matisse. La 4e partie évoque les années 1930-1940 s’ouvrant sur les tensions internationales et la guerre. En avril 1944 Amélie, la femme d’Henri Matisse et en avril, sa fille Marguerite –dite Jeannette-, seront arrêtées et emprisonnées par la Gestapo. Marguerite qui appartient à plusieurs réseaux de la résistance sera torturée et son visage défiguré. Henri Matisse peindra de nombreux portrait de sa fille. Puis il se met à dessiner avec ses ciseaux composant des collages de papiers découpés. Il est alité –il souffre d’un cancer des intestins- et ne peut plus peindre. Picasso lui rendra visite à Nice, en 1946. Car les deux artistes -qui se disaient eux-mêmes rivaux- nourrissaient l’un pour l’autre respect, considération et s’inspiraient mutuellement.
Apollinaire copyright succession Matisse
Matisse aimait les artistes Et se nourrit de leurs œuvres de William Turner lors d’un voyage à Londres –pendant son voyage de noce-, André Derain,Paul Gauguin, Auguste Renoir, Georges Braque, Pablo Picasso –qu’il rencontre lors de l’hiver 1906 grâce à l’américaine Gertrude Stein écrivain et collectionneuse d’art -. Vous voulez une anecdote ? Les demoiselles d’Avignon qui représentent des prostituées, peinture culte de Picasso s’inspire de la Danse de Matisse ! Également, Henri Matisse apprécie tant Paul Cézanne qu’il achètera en 1900 ‘Les trois baigneuses’ qu’il conservera très longtemps toujours auprès de lui, avant d’offrir la toile, en 1936, au musée du Petit Palais à Paris.
En savoir plus C’est parce qu’à 20 ans, immobilisé par une crise appendicite il garde le lit durant de longues semaine qu’Henri Matisse se met à peindre sur les conseils avisés de son voisin, Léon Bouvier, lui-même peintre amateur. Piqué par cette nouvelle passion, il prend des cours de dessin appliqués au textile de l’industrie locale, puis s’inscrit officieusement à l’atelier de Gustave Moreau. Sa décision est prise : il deviendra peintre.
Les infos pratiques Exposition Le désir de la ligne. Henri Matisse dans les collections de Jacques Doucet. Jusqu’à dimanche 9 octobre 2022. 5, rue du Laboureur à Avignon. 04 90 82 29 03. Le Musée Angladon est entièrement accessible aux personnes à mobilité réduite. Horaires : Du 1er avril au 31 octobre, du mardi au dimanche de 13h à 18h et fermé tout le mois de janvier. Tarif plein 8€.
Le studio de Jacques Doucet, rue Saint-James, avec les poissons rouges et la palette de Matisse. Copyright Fondation Angladon-Dubrujeaud
Des soirées au Palais des Papes et au Pont d’Avignon tout le mois d’août
Quel est le lien entre Le Musée Vouland, Adaïkalam et La Maison Agathe à Pondichéry ? La trajectoire d’un homme, Ranganathan Ariapouttry Ranganadane, professeur de Yoga à la tête du centre Atma d’Avignon, président de l’association Adaïkalam –qui signifie Refuge en Tamoul-, lui-même né à Pondichéry et vivant en famille à Avignon avec son épouse, médecin.
Le rapport avec le Musée Vouland et son magnifique jardin ? C’est là qu’on festoiera samedi 24 septembre d’un repas indien végétarien concocté par Ranga lui-même. Ce sera au profit de la Maison d’Agathe, l’orphelinat de Pondichéry. Pour y participer ? On réserve tout de suite ici. La bonne nouvelle ? C’est qu’après le déjeuner la visite du musée est gratuite. Quant à la belle histoire, elle se lit juste là.
Leçon de danse
2e édition du déjeuner indien Pour la deuxième année, Frédéric Vouland, le Président de la Fondation Louis Vouland met le jardin du Musée à la disposition de l’association Adaikalam pour y organiser son déjeuner indien végétarien.
Les fonds récoltés Les fonds récoltés grâce à la participation des convives au déjeuner sont destinés au financement de «La Maison d’Agathe» de Pondichéry en Inde –Agath Illam Orphanage- où vivent actuellement 19 fillettes et jeunes filles orphelines ou esseulées. Elles sont logées, nourries et accompagnées dans leurs études. Elles apprennent le français, participent à des cours de danse, de yoga, de musique indienne dispensé par Raja Mamcam de l’école ‘Agathe Vidhyalaya music & Dance school’.
Leçon de chant
Tendre la main «Nous leur offrons une chance de réussir dans la vie, relate Ranga Ariapouttry. Il existe en France des ‘Maisons pour tous’, qui permettent aux gens du quartier et à toute personne le souhaitant de pratiquer des activités artistiques et sportives, offrant ainsi à tout le monde, une éducation et l’accès à la discipline, à la rigueur et une meilleure concentration. Je crois qu’avant d’attendre quelque chose de son pays, il faut se demander ce que nous pouvons lui apporter, c’est ce que je m’efforce de faire en aidant, à la hauteur de mes moyens, ma ville natale depuis 40 ans. La Maison d’Agathe aura vocation à nous survivre. C’est un lieu protégé et béni. Merci à tous ceux qui nous soutiennent.»
En détail Le foyer pour petites filles et jeunes-filles a été créé pour recueillir les enfants et adolescentes abandonnés. Les encadrantes ont également vécu dans la précarité avant d’y trouver un emploi. Cette très belle initiative est l’œuvre du professeur de Yoga installé à Avignon et marié avec une médecin avignonnaise. La Maison d’Agathe fait référence à leur fille ainée, étudiante en psychologie, qui a tragiquement disparu dans sa vingtième année. En plus du foyer pouvant accueillir jusqu’à 30 pupilles, Ranga Ariapouttry a créé une école de danse et de musique, un peu à l’image de ‘La maison pour tous’ d’Avignon.
Des soirées au Palais des Papes et au Pont d’Avignon tout le mois d’août
Dans le cadre de l’opération ‘Légumes solidaires’, la ville d’Avignon organise un ramassage de pommes de terre le vendredi 5 août à 9h sur le site de l’association Semailles. Ces pommes de terre seront offertes aux associations caritatives avignonnaises, présentes sur place pour le ramassage, afin de les redistribuer aux plus démunis.
Lancée l’an dernier, l’opération ‘Légumes solidaires’, se déploie sur trois sites (lycée François Pétrarque, Pépinière municipale et Semaille) et mobilise lycéens, enseignants, bénévoles de la réserve citoyenne et associations. Une action qui s’inscrit dans le cadre des engagements solidaires portés par la ville d’Avignon et qui porte ses fruits. Ainsi, en 2021, ont été récoltés : 500 kg de courgettes à la Pépinière, 800kg de courgettes au lycée Pétrarque et 900 kg de pommes de terre ainsi que 70 courges à Semailles.
Vendredi 5 août, la ville d’Avignon renouvelle l’expérience et organise le ramassage de pommes de terre sur le site de l’association Semailles. Ces pommes de terre seront offertes aux associations caritatives avignonnaises, présentes sur place pour le ramassage, afin de les redistribuer aux plus démunis.
Dans le même esprit que les ‘Légumes solidaires’, la ville d’Avignon confie chaque année à une classe de primaire le soin de planter à la Pépinière municipale des courges destinées aux cantines avignonnaises. Là encore, le succès était au rendez-vous l’an dernier puisque 2 tonnes ont été collectées, soit l’équivalent de 12 000 repas.
J.R.
Des soirées au Palais des Papes et au Pont d’Avignon tout le mois d’août
Lors de la conférence de presse de pré-bilan du Festival off d’Avignon, Laurent Rochut, directeur de la Factory, (Théâtre de l’Oulle, Salle Tomasi, La Chapelle des Antonins) auteur et metteur-en-scène et co-président d’AF&C propose son analyse du Festival off d’Avignon. Baisse de fréquentation, canicule, souffrance des compagnies, loyers des logements exorbitants, il est temps de réguler et de renouveler ce Festival du théâtre émergent.
«Je vais faire mon bilan du Off vu de la Factory, assure Laurent Rochut, vice-président AF&C. Nous sommes à la Factory depuis 7 ans et travaillons à l’année. Le festival Off d’Avignon en 2022 c’est 12% de cartes du off en moins et c’est aussi 25% des spectacles vendus en France, ce qui en fait une place du marché incontournable.»
Actuellement ? «Le festival Off est fragile : 12% de cartes du off en moins par rapport à 2019 c’est que nous n’avons pas encore récupéré tout le monde. Nous allons devoir interroger tous les acteurs de la ville et le Grand Avignon sur des navettes, un flux des déplacements publics mieux pensé afin de requalifier des invitations plus lointaines, augmenter l’offre de logements et baisser l’ascension des prix des logements, car les compagnies paient, chaque année, des loyers exorbitants. Nous allons également interroger la ville en demandant comment rafraîchir Avignon lorsque l’on subit plusieurs semaines à plus de 38°, ce qui constitue une vraie problématique urbaine. Végétalisation, création de zones d’ombre… Les chantiers seront nombreux.»
On a donc pensé que ce festival allait de soi «Le festival off c’est comme une principauté qu’on pose en juillet et qu’on démonte comme un château gonflable, et puis qu’on remonte en juin de l’année prochaine… On a donc pensé que le festival allait de soi, pourtant, le Off ne va pas de soi ! Et nous avons mis en place, cette année, des chantiers dont un me porte particulièrement à cœur et que je porte depuis plus de 4 ans : transformer cette ville en filière, faire que ces investissements colossaux qui ont été faits depuis tant d’années et de ces 70 à 80 théâtres en ordre de marche -qui dorment toute l’année en dehors de juillet -ne soient plus un gisement inexploité, ni libéral –comme nous en sommes accusés.»
Réguler le marché «C’est exactement le contraire qui se passe puisque nous sommes en train d’essayer de doter ce Off d’outils de régulation et d’outils performants. On évoque la réduction du nombre de créneaux ce qui pourrait paraitre très bien mais qui, en réalité, aura pour conséquence d’augmenter la valeur des théâtres existants. Mais ça n’est pas le propos !»
Le devenir l’art vivant «Le propos c’est d’appréhender ce que va devenir ce marché, de concevoir des outils de régulation qui tiennent compte de ce que va devenir l’art vivant dans les prochaines années avec le risque de voir arriver de grosses structures très soutenues, d’importantes productions qui pourraient devenir les seules à exister sur le terrain des compagnies indépendantes émergentes qui ne pourraient, elles, disparaitre. Pour cela il faut des relais et c’est aussi forcément de l’aide et de la subvention publique.»
Conférence de presse du pré-bilan du Festival off
Ceux qui ne veulent pas «Ceux qui nous ont attaqués sont ceux qui, depuis des décennies, ne veulent pas que la ville change. Aujourd’hui nous ne sommes pas attaqués par les fondateurs qui sont tout à fait légitimes, mais par les héritiers. Ces héritiers vont devoir se faire à l’idée que cette ville devienne une filière parce que l’ensemble de l’art vivant mérite qu’Avignon le devienne, à l’année, de septembre à juin. Les compagnies doivent pouvoir, désormais, se tourner vers ces acteurs qui les font exister l’été -de manière économique très rentable-et que ces aides deviennent publiques. C’est-à-dire que ça ne doive rien coûter aux compagnies, que celles-ci puissent venir massivement faire des résidences à l’année à Avignon, que leur transport et hébergement soient pris en charge et que les lieux mettent à disposition salles et plateaux. L’idée ? Que les lieux soient aidés sur leurs charges fixes. Près de 80% de cette aide -en prenant en compte, 20% de la somme dévolue au parc machines qui s’usera plus vite- soit remise au pot du festival en régulant la valeur du créneau, soit en supprimant un créneau ce qui permettra d’offrir des temps de montages plus humains aux techniciens des compagnies.»
Du néo-libéralisme… à la défense de la régulation «Les néo-libéraux que nous étions sont en fait devenus les meilleurs défenseurs d’une régulation et du service public. Il y a plusieurs années, les fondateurs ont empêché une scène nationale de s’installer à Avignon. Il s’agit de la scène nationale de Cavaillon qui devait s’installer au Cloître Saint-Louis. A l’époque, ceux qui avaient de ‘très belles places’ dans la ville ont fourni un tir de barrage tellement puissant auprès du Ministère que celui-ci a reculé, installant la Scène nationale à Cavaillon. Il serait temps que le Ministère se mette au centre du village national, cette filière à l’année, qu’est Avignon pour qu’elle soit incontournable pour le théâtre, pas pour que nos petites affaires estivales prospèrent, mais pour que cet outil, que le ministère finance depuis 40 ans, lui revienne encadré d’une vraie politique. Et c’est à lui d’instaurer cette politique puisque nous ne pourrons pas le faire sur la base des 130 acteurs, associations et entreprises privées que nous sommes.»
Participer à fonder l’art vivant depuis Avignon, ville nationale «C’est ce dont nous prenons acte aujourd’hui avec ce nouveau Conseil d’administration, cette collégialité. La nouvelle politique qui inspire notre gouvernance ? Donner le cap, offrir des perspectives. Nous avons à participer à un mouvement majeur pour l’art vivant en France. Le festival doit faire sens, dépasser l’été pour participer à fonder l’art vivant. Je reçois 100 demandes par an, en danse, alors que je n’ai que 10 places à proposer et des centaines en théâtre alors que je n’ai pas plus de places que pour la danse. Pour l’instant ? Les compagnies sont en souffrance : hébergements, déplacement… Théâtres et compagnies doivent pouvoir se rencontrer.»
Les journalistes de la conférence de presse
Des soirées au Palais des Papes et au Pont d’Avignon tout le mois d’août
La 56e édition de 2022 du Festival off d’Avignon a signé le retour de 1 570 spectacles dans 138 lieux. En 2021 les spectacles étaient au nombre de 1 070 dans 116 lieux. En revanche la fréquentation du plus grand théâtre du monde a chuté passant de 300 000 à 270 000 spectateurs. Un chiffre à mettre en rapport avec la désaffection des salles culturelles au niveau national impacté de 20 à 30% pour certains, par les alertes canicules et la propagation du covid pour d’autres et, sans doute aussi, d’une inflation galopante de 6,1% en juillet 2022 contre 2,2% en 2021.
Les membres du bureau d’AF&C, de gauche à droite Raymond Yana, Laurent Rochut, Laurent Domingos, Harold David, Hugues Leforestier, Jérémy Bourges
La fréquentation du Festival Off «En 2019 AF&C avait estimé à 300 000 le nombre de spectateurs venus assister aux spectacles pour 1,7 million de billets délivrés resitue Harold David co-président de AF&C. Bien que les chiffres ne soient pas encore remontés des théâtres d’Avignon et des compagnies, puisque nous n’y avons pas accès. Si on s’appuie sur le nombre de cartes off nous pensons que 270 000 spectateurs étaient au rendez-vous de cette 56e édition pour 1,5 million de billets délivrés.»
La carte off «Nous avons vendu cette année 59 000 cartes du off contre 67 000 (-8 000) en 2019, déplore Laurent Domingos, co-président du Festival off. Près de 16% des détenteurs de cette carte résident dans le Vaucluse et 11% ont entre 12 et 25 ans. Cette carte off permet de bénéficier d’un tarif réduit de 30% sur les spectacles, d’entrer dans des lieux culturels et patrimoniaux de la Ville à petit prix, d’assister aux concerts, au bar du off ainsi qu’à d’autres événements sur le territoire national. Ce chiffre fait écho, en 2022 à la baisse de fréquentation des scènes sur l’ensemble du territoire de l’ordre de 20 à 30%.»
+15% de Ticket’Off «L’année est record pour les Ticket’off –la billetterie solidaire- avec 116 268 places achetées ce qui a permis d’abonder le Fonds de soutien à la professionnalisation à hauteur de 116 268€ pour les années 2022 et 2023, a entamé Harold David, précisant que 90% des spectacles présentés y figuraient. C’est aussi l’endroit où les spectateurs peuvent faire leur choix de spectacles. Nous pensons que cette hausse du nombre d’utilisateurs de Ticket’off est due à de nouvelles pratiques préférant le digital en réaction à la crise sanitaire.» «En 2019 nous étions en dessous des 100 000 billets,» a précisé Laurent Rochut.
Harold David Co-président du off
Les accréditations professionnelles «En 2019 près de 2 647 personnes avaient été accréditées Festival Off dont 610 pour la presse, détaille Harold David. Cette année nous avons délivré 1 928 accréditations dont 420 accréditations pour la presse. Nous avons reçu moins de programmateurs sans doute à cause du Covid. Le nombre d’accréditation est inférieur à celui de 2019. Cela est volontaire de notre part puisque nous avons voulu sélectionner de manière plus drastique les professionnels qui demandent une accréditation car nous pensons que par le passé, il y a peut-être eu un certain laisser-aller, ce qui fait que beaucoup de cartes étaient données à des personnes qui n’avaient pas forcément de rôle professionnel à jouer vis-à-vis des compagnies. Nous avons comptabilisé pour le moment plus de 2 000 retombées presse ainsi que beaucoup d’articles parus au national et à l’international, dont beaucoup de papiers de fond sur Avignon Festival et Compagnie, notamment sur le projet que nous portons.»
Déplacement géographique du Village du Off «Le village du off est désormais près d’un axe central d’Avignon à l’école Bouquerie, 6 rue Pourquery de Boisserin (Ndlr : en face de la Scala, ancien Pandora pour cause de travaux dans l’école Simone Veil –ancienne école Thiers, rue des écoles) détaille Laurent Domingos. 7 000 personnes par jour fréquentent le Village du off dont 800 personnes le soir, lors des concerts. Le village du off est devenu une maison commune où public, artistes et professionnels se rencontrent vraiment. 150 évènements y ont été organisés : conférences, tables rondes, ateliers, concerts.» « Il nous reste beaucoup de travail à faire afin de rendre plus uniforme la fréquentation du lieu, notamment pour les tables rondes. Le déplacement géographique du Village du Off a joué en faveur de sa visibilité, notamment envers le public, qui a mieux identifié cet espace et y a passé plus de temps, s’y restaurant, s’y attardant…» a relevé Harold David.
Le fonds de soutien à la professionnalisation «En 2022, 82 spectacles ont été identifiés comme bénéficiaires, précise Harold David, 262 artistes -126 hommes, 136 femmes et 2 personnes en situation de handicap- soutenus pour 1 569 représentations et un montant total 180 546€.»
Le partenariat avec la Maison Jean-Vilar-BNF «La Maison Jean Vilar qui est également à l’année l’antenne de la BNF (Bibliothèque nationale de France) collecte, comme chaque année, programmes, dossiers de presse, affiches et autres supports des compagnies du Off et est partenaire avec AF&C du concours de la plus belle affiche.»
La Nouvelle majorité «Nous sommes issus d’une nouvelle majorité élue en avril 2022, cette édition est donc un test, même un crash test d’après certains, relate Harold David. L’ADN du Off est l’indépendance alliée à l’intelligence collective. Nous voulons valoriser et préserver la richesse et la diversité de la création artistique ; soutenir et accompagner ceux qui font le festival, les acteurs du off et permettre à tous d’accéder au festival.»
L’expérience avignonnaise «Ce qui compte, c’est de travailler en amont avec les compagnies pour qu’elles sachent si elles peuvent ou pas faire Avignon, expose Laurent Domingos. Qu’elles puissent être mieux préparées, mieux formées par rapport à leur budget prévisionnel, à l’ensemble des subventions qu’elles pourraient toucher et être parrainées par des compagnies plus expérimentées. Nous mettrons en place ce dispositif dès la rentrée. L’expérience avignonnaise doit devenir positive.»
Laurent Domingos, co-président du Off
Promouvoir les compagnies étrangères «J’ai été surpris par le rayonnement du Festival off à l’international, reprend Laurent Domingos. Des compagnies sont venues de Taïwan, de la Corée, du Brésil, de Québec, de la Suisse, de Belgique et des pays frontaliers. » « Nous avons reçu des délégations officielles et d’autres plus informelles, a complété Harold David, venues s’enquérir de la façon de collaborer ensemble dans la durée. Nous avons évoqué la meilleure façon d’accompagner les compagnies étrangères. Si nous voulons être à la hauteur il nous faudra nous donner les moyens pour recevoir de façon beaucoup plus professionnelle ces compagnies de l’autre bout du monde. Nous allons organiser un bureau d’accueil dévolu aux compagnies étrangères pour les accompagner sur les lieux, la réalité du festival, mais aussi sur le franchissement des frontières. Notre rôle sera de lever les difficultés. Nous travaillerons à offrir une meilleure visibilité du théâtre étranger, via un tiré à part et le Village du Off avec un pool ‘international’.»
Concevoir un parcours Off à l’export «Nous pourrions imaginer une réciprocité avec un parcours du Off à l’export, observe Harod David. La question : Comment faire lorsqu’ AF&C n’est pas le programmateur du festival off ? Peut-être passer par un appel à projets, à candidatures, entrer dans un dispositif de résidence… Si une vingtaine de pays accueillaient 5 compagnies alors 100 spectacles pourraient partir faire le tour du monde… »
Un projet triennal 2023-2026 pour structurer l’accompagnement du Off «Nous abordons un projet triennal : 2023-2026 dont nous ferons la présentation à la rentrée, révèle Harold David. Il s’érige autour de 5 piliers en accord avec la nouvelle ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, qui nous a rendu visite le 9 juillet dernier ainsi que la Drac Paca (Direction régionale des affaires culturelles Provence-Alpes-Côte d’Azur), les collectivités territoriales et partenaires du Off.»
Les 5 piliers «Nous voulions un projet structurant de conviction et politique demandant un engagement financier rappelle Harold David. Un tour de table avec les institutionnels et les professionnels sera mis en place à la rentrée pour une charte rédigée avant la fin de l’année. Les 5 piliers sont : 1. Une gouvernance reposant sur l’indépendance et l’intelligence collective ; 2. L’éco-responsabilité et sa phase opérationnelle ; 3. La professionnalisation avec un accompagnement et revisiter le fonds de professionnalisation qui n’atteint pas encore ses objectifs notamment auprès des compagnies émergentes ; 4. Le modèle économique avec comment passer d’une économie saisonnière à une économie hors saison en faisant d’Avignon et de ses territoires une fabrique des arts vivants avec nombre de théâtres qui souhaitent s’ouvrir aux résidences associées, à la réception des publics et travailler à une filière du théâtre indépendant, une Cinecittà d’un théâtre à la française ; 5. La diffusion qui est une vraie problématique du spectacle en France. S’il y a 1 570 spectacles proposés dans le Off c’est qu’il y a un vrai besoin des compagnies de montrer leur travail. Le festival donne un cadre à la relation commerciale avec un équilibre des forces. Cette régulation passera par le développement de nouvelles pistes, notamment en accompagnant mieux et plus les programmateurs au niveau national et international.»
Chloé Suchel, responsable de la communication AF&C
Le Plan média «Nous avons fait le choix de la régionalisation plutôt que de la ‘parisianisation’ de l’information pour le plan média du festival Off, précise Harold David. Nous travaillons sur deux logiques : en amont et sur la dernière semaine du festival, indique Chloé Suchel, responsable de la communication. Depuis plusieurs années nous organisons un affichage à partir du mois de juin dans les 120km autour d’Avignon : Lyon, Montpellier, Marseille. L’idée ? Toucher les personnes qui peuvent facilement se déplacer, une journée ou deux pendant le festival. Nous nous implantons aussi sur le calendrier d’autres manifestations culturelles comme Les rencontres photographiques d’Arles puisque nous sommes sur les mêmes publics cible, nous recherchons des événements connexes. De début juin à fin juillet nous totalisons 800 faces en affichage urbain. Nous avons un partenariat avec France Télévision lors d’une campagne signée pour la dernière semaine de juillet afin de souligner qu’après le In il y a toujours le off. Nous avons des spots publicitaires avec France Bleu Vaucluse et France Bleu au national. Nous ciblons également les 12-25 ans via des médias spécifiques.» «Nous avons mis en place des échanges de valorisation avec des supports papiers comme Télérama, Le Parisien, précise Harold David. Pour 2023, la question est prématurée. Nous prendrons en compte les résultats de cette année. Cela fera partie des sujets à aborder à la rentrée.»
La conférence de presse au Village du off lors du pré-bilan du Festival off d’Avignon
Des soirées au Palais des Papes et au Pont d’Avignon tout le mois d’août
Elle a installé son atelier en 1988 à côté de La Manutention et d’Utopia à Avignon et travaillé le verre sous toutes ses formes. Miroirs, vitres, portes, baies, garde-corps, escaliers, dalles, trophées, vasques, crédences, bouteilles, verres, luminaires, mobilier. Elle a maîtrisé toutes les techniques : argenture, piquetage, thermoformage, dorure à la feuille, bouchardage (avec un petit marteau on casse le verre et on utilise ses éclats).
« Je n’ai pas choisi le verre, c’est lui qui m’a choisie. »
« Dessiner a toujours été ma raison d’être » explique l’une des rares femmes maître-artisans verrier en France. En fait, rien ne la destinait à ce métier-passion. « Le verre c’est froid, ça se casse, ça se raye, je préférais les couleurs et d’autres matières. » Née à Marseille, elle arrive à 8 ans dans la cité des papes et est attirée par ce qui est créatif. Elle fait ses premières études à Bruxelles, à l’école de peinture décorative Van Der Kelen puis est formée au trompe-l’œil. Elle continue dans un bureau de style d’imprimés de tissus à Lyon et enfin intègre l’atelier de gravure sur verre Guillaume Saalburg à Paris. « Finalement je n’ai pas choisi le verre, c’est lui qui m’a choisie, mais il y a beaucoup de contraintes » confie-t-elle.
Obtention du label Entreprise du patrimoine vivant en 2016 Sa signature, c’est son coup de crayon, « Tout se conçoit dans ma tête, après je dessine, je croque à la main. L’ordinateur, la robotique arrivent ensuite, comme le ‘plotter’, une machine qui découpe les pochoirs ». Ses clients ? Il y a les privés qui habitent le Luberon, les Alpilles, la Côte d’Azur ou la Toscane qui commandent des pièces uniques pour décorer leur bastide. Il y a aussi les musées pour la signalétique de leurs expositions, les hôtels étoilés. « Depuis 15 ans, j’ai des commandes du Plaza Athénée pour ses dessus de table travaillés à la feuille d’or et pour ses pare-douches » dit-elle modestement. Un palace de l’avenue Montaigne dans le très chic 8e arrondissement de Paris qui reconnaît l’excellence de son travail, couronné d’ailleurs par le label Entreprise du patrimoine vivant en 2016.
Stéphanie Le Breton a aussi adoré confectionner une croix monumentale de 2,50mètres sur 2 pour l’église de Montfavet. « Ce qui met plaît à travers ma création, c’est envisager un futur objet avec les clients, échanger, le concevoir, faire en sorte qu’il convienne à leurs goûts, à leurs souhaits, à leur intimité, à leur environnement, à leur décoration intérieure. Ces relations humaines permettent un vrai partage, plus tard, ils deviennent souvent des amis. »
Continuer à inventer pour le plaisir Après 34 ans, elle envisage d’arrêter son activité professionnelle. « C’est un véritable arrachement de quitter mon atelier, j’y ai passé tellement d’heures, de jours, de semaines, d’années. J’y ai tellement conçu, créé, transpiré. » Mais, elle ne compte pas rester inerte pour autant. « Je vais me constituer un petit atelier privé, une tanière où je continuerai à inventer pour le plaisir, sans contrainte de temps, sans date-butoir, sans commande. » Celle qui a magnifié le verre pendant si longtemps va entamer une autre vie, toujours aussi créatrice, ‘En verre et contre tout…’
Des soirées au Palais des Papes et au Pont d’Avignon tout le mois d’août
Avec les incertitudes actuelles sur le pouvoir d’achat, la question du logement étudiant est une préoccupation majeure pour la rentrée de septembre. L’occasion pour l’Echo du mardi de dresser un état des lieux du marché des logements étudiants dans la région à partir de l’étude réalisée par locservice.fr, spécialiste de la location et de la colocation entre particuliers.
Selon l’étude réalisée par locservice.fr, spécialiste de location et de la colocation entre particuliers, la majorité des étudiants recherchent en priorité un studio.
Ainsi, avec un loyer moyen, charges comprises, de 433€, Avignon est (toujours) la ville la moins chère de la région pour la location mensuelle d’un studio étudiant. Le trio Nice (629€), Antibes (650€) et Cannes (639€) est le secteur le plus cher, avec des niveaux de loyers nettement plus élevés que les autres villes de la région : Aix-en-Provence (562€), Marseille (528€) et Toulon (486€).
De l’autre côté du Rhône, le prix moyen pour la location mensuelle d’un studio étudiant est de 410€ à Nîmes, 494€ à Toulouse et 515€ à Montpellier. Ces trois villes sont les plus chères de la région d’Occitanie. Pour la comparaison, les tarifs pratiqués en Paca et en Occitanie se situent nettement en-dessous de ceux de Paris (849€) et sa couronne (755€).
A noter, qu’hormis Aix-en-Provence qui baisse de -0,5% et Nîmes qui restent à un niveau équivalent, toutes les villes, analysées par locservice.fr, voient leur loyer moyen augmenter par rapport à 2021 : +0,6% pour Toulon, +1,3% pour Nice, +1,4% pour Avignon, +1,9% pour Cannes, +2,3% pour Marseille, +2,8% pour Antibes, +1,6% pour Toulouse et +3,2% pour Montpellier.
Aix-Marseille concentre la majorité des recherches Concernant le volume de recherches, 24,4% des recherches d’étudiants dans la région PACA sont concentrées sur Marseille. Un chiffre qui grimpe à près de 47% en incluant Aix-en-Provence, et qui reste semblable à celui constater l’année dernière, confirmant la forte attractivité de la métropole Aix-Marseille.
Nice est la seconde grande ville attractive de la région avec 17,5% des recherches de logements étudiants, malgré un chiffre en légère baisse par rapport à 2021 (18,7%). Arrivent ensuite Toulon (4,2%), Avignon (3,98%) , Cannes (3,38%)et Antibes (1,95%).
55% des candidats locataires cherchant un logement en Paca y habitent déjà. Ils ne changent donc pas de région. Parmi les 45% restants, 7,8% proviennent de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 6,8% d’Occitanie, et 6,4% d’Île-de-France.
En Occitanie, près des trois quarts des recherches sont concentrées sur Toulouse (39,52%) et Montpellier (33,27%). La ville de Nîmes apparaît loin derrière avec seulement 3,65%.
Plus d’un étudiant sur deux privilégie le studio ou le T1 Sur l’ensemble des demandes d’étudiants analysées par locservice.fr, dans la région PACA, 53% des étudiants recherchent en priorité un studio ou un appartement T1 (une pièce). L’appartement avec une chambre (T2) est le choix de 20% d’étudiants, plus aisés ou en couple. La colocation est quant à elle plébiscitée par 21% des étudiants, tandis que la chambre étudiante, indépendante ou chez l’habitant, recueille 6% des recherches. Côté Occitanie, la répartition des recherches est quasiment identique.
Cette répartition reste semblable à celle de l’année dernière, dans laquelle on pouvait observer une augmentation de la part des étudiants favorisant les 2 pièces plutôt que les chambres/studios à la suite des confinements. La fin de la crise sanitaire ne signifie pas, pour l’instant, un retour en arrière en matière de recherche de surface.
Concernant le budget moyen d’un étudiant en PACA, celui-ci s’élève à 621€, légèrement au-dessus de la moyenne française (613€), mais nettement supérieur à celui d’un étudiant en Occitanie (559€). En comparaison, celles et ceux qui étudient en Île-de-France et à Paris prévoient respectivement un budget moyen de 786€ et 858€.
Un niveau de tension du marché plutôt modéré Le graphe ci-dessous, réalisé par LocService, montre le classement des principales villes de la région Paca selon le nombre de demandes d’étudiants pour une offre de logement, ce qui illustre le niveau de tension du marché du logement étudiant dans chaque ville. Hormis Aix-en-Provence qui semble plus tendue que les autres, dans l’ensemble le marché semble présenter relativement peu de difficultés pour les locataires en recherche d’un logement.
A titre de comparaison, Paris se situe à 0,9 et Angers (la plus tendue de France) à 4,49.
En Occitanie, également, le marché locatif est globalement peu tendu, à l’exception de Montpellier (1,18). A Nîmes (0,22), la tension du marché est encore moins tendue qu’à Avignon.
La famille, garant préféré des étudiants Beaucoup de propriétaires apprécient de louer à des étudiants en raison de la caution des parents. Sans surprise, la famille assure donc dans 85% des cas le rôle de garant. D’autres étudiants (2%) se tournent vers des amis alors que 2% ne disposent d’aucun garant. Enfin, 8% des étudiants s’appuient sur la garantie Visale, soit 1 point de plus par rapport à l’année dernière.
Article basé sur l’étude de www.locservice.fr qui a analysé plus de 9 000 offres et demandes de locations d’étudiants réalisées sur les 12 derniers mois en Provence-Alpes-Côte d’Azur, et près de 10 000 offres et demandes en Occitanie.