Saison 1, acte II : La Scala Provence s’installe dans la durée
Sourire aux lèvres, émerveillé, le directeur artistique de la Scala Frédéric Biessy a pris la parole devant une salle comble pour nous dévoiler la programmation annuelle tant attendue.
L’aventure commence ou continue c’est selon La Scala Paris est née le 11 septembre 2018. Au départ un couple de passionnés Mélanie et Frédéric Biessy mais aussi des artistes associés, compagnons de longue date qui ont immédiatement adhéré au projet de décentraliser l’art vivant en Provence et de créer La Scala Provence. Après une première au festival d’Avignon 2022 réunissant plus de 64 000 spectateurs dans les 4 salles rénovées, il s’agissait de transformer l’essai en aventure pérenne. La présence et l’intérêt du public présent ce week-end témoignent d’une vraie attente et adhésion.
Maison d’artistes, énième salle avignonnaise, théâtre privé d’ intérêt public, pendant de la Scala Paris ? Tout à la fois – pourquoi pas – pour le plus grand plaisir du public avignonnais qui a répondu présent en nombre jeudi soir pour la présentation de la saison de La Scala Provence ainsi que pour les deux premiers spectacles programmés : Bérénice et Yom.
Une programmation éclectique toute l’année C’est peut être ce qui manquait ou ce qu’attendaient les avignonnais ? Un beau et grand lieu de programmation de qualité à l’année, qui plus est lieu de mémoire : l’avenir nous le dira. Mais dès à présent , en feuilletant le programme tout en écoutant Frédéric Biessy délivrer avec passion son choix de spectacles, on s’aperçoit qu’il y en aura pour tous les goûts : théâtre, cirque, concert, humour..
De la musique avant tout Beau concert en ouverture ce week-end avec le clarinettiste Yom et le pianiste Leo Yassef dans une libre interprétation de leur album Célébration, un voyage sensible aux envolées spirituelles.
La pianiste Jodyline Gallavardin inaugurera les concerts du Label Scala Music avec «Lost paradises » une exploration de la nature envoûtante. Francesco Tristano et Léo Margue proposeront une relecture de Bach. Le pianiste Tom Carré nous révélera la face nocturne de Schumann et Ravel. La chanteuse Noémi Waysfeld et le quatuor Dutilleux nous invitent à un voyage musical parmi les plus beaux textes de la poésie française. Le Sirba Octet perpétue la tradition musicale des danses klezmer et tziganes. Les grands noms tels Michel Portal, Bojan Z, Renaud Capuçon , les sœurs Labèque et Anne Quefélec. ont également répondu présents pour des concerts en toute liberté.
Du théâtre de création ou de répertoire Carole Bouquet a su nous convaincre dans le rôle de Bérénice joué à guichet fermé ce week-end. Passée la première difficulté d’audition due au choix assumé d’absence de micro, l’attention redoublée a crée dans la grande salle une atmosphère aérienne participant à une émotion collective. En décembre Arianne Ascaride, Léna Paugam et la jeune actrice Philippine Pierre-Brossolette défendront la « Farouche Liberté» de Giselle Halimi. Les spectacles aux 4 Molières La «Machine de Turing» de Benoit Solès et «Comme il vous plaira» de Léna Bréban ne sont plus à défendre mais à voir ! Romane Bohringer incarnera dans «Respire» l’appel et l’espoir d’une mère. La fille de Jean Rochefort nous offrira avec Thierry Lhermitte un portrait sensible de son père.
Une particularité ? aucun rythme de représentation, aucun jour fixe, aucun horaire fixe et c’est tant mieux tant l’offre sur la région est tout de même importante mais se concentre surtout sur le week-end. Ici on pourra tout aussi bien aller au spectacle les jeudi, vendredi ou samedi à 20h qu’en matinée le dimanche à 16h ou le mercredi ou mardi à 19h dans la salle de 600 ou 200 places. A nous de faire attention, d’être curieux aussi et de cocher dès à présent nos envies. Il se murmure aussi que la programmation n’est pas définitive, qu’il y aura des ajouts, des surprises bref, des opportunités saisies au vol d’ici la fin de saison qui nous amènera au festival d’Avignon 2023.
La Scala Provence c’est aussi un label, des studios d’enregistrement, des résidences de création, des avant-premières, des soirées spéciales. Que nous serons, nous spectateurs, amenés à découvrir avec les prochaines parutions du label Scala Music sous la direction artistique de Rodolphe Bruneau Boulmier et quelquefois à tester puisqu’il sera proposé un tirage au sort de spectateurs pour assister à des étapes de travail.
De 12 à 35€. La Scala Provence. 3 rue Pourquery Boisserin. 04 65 00 00 90. billeterie@lascal-provence.fr
La Scala Provence
Saison 1, acte II : La Scala Provence s’installe dans la durée
Nous étions – presse et pédagogues- au théâtre L’Adresse pour découvrir le projet de la Compagnie du Nouveau Monde « Il était une fois le théâtre » La compagnie avignonnaise « La Compagnie du Nouveau Monde » remarquée notamment pour ses succès lors du Off avec «Un Contrat » ou « Beyrouth Hôtel » présentait son dernier projet qui s’adresse toute l’année à un public scolaire. Une démarche d’éducation artistique et culturelle appréciée par les professionnels de l’éducation présents, qui ont été convaincus de l’utilité de cette médiation pour rendre les œuvres classiques plus accessibles au sein des établissements scolaires,.
Il était une fois…… Car il s’agit bien de raconter – pour le rendre accessible au public scolaire -des pièces du répertoire classique. Tout en tenant compte des instructions des programmes scolaires, deux comédiens présentent d’une manière innovante, un spectacle vivant, ludique, et pédagogique.
Il s’agit de …. Présenter d’une manière succincte l’auteur et le contexte artistique et historique de la création de l’œuvre ainsi que les principaux personnages. Ceux-ci sont identifiables sur scène par des accessoires ou costumes suspendus. Pour conserver la quintessence de l’œuvre, et optimiser l’intervention, seules les scènes clefs sont jouées. Entre celles-ci, une animation narrative donne les informations permettant la compréhension de l’histoire et de l’évolution des personnages.
Molière, Rostand et Corneille au programme Les fourberies de Scapin et le Malade Imaginaire de Molière sont proposés pour les classe de 6e et 5e. Pour les classes de 4e et 3e c’est le Cyrano de Bergerac de Rostand et le Cid de Corneille qui sont présentés.
Une animation théâtrale où complicité et échange sont les maîtres mots Sur le plateau, Nathalie Comtat et Olivier Douau génèrent une vraie complicité avec le public en dévoilant leurs jeux (changements de costumes, de décors) et en faisant commentaires et apartés. Un temps d’échange avec l’équipe artistique permet ensuite aux enseignants et aux élèves d’exprimer leurs ressentis sur la pièce et les personnages, et de poser des questions sur le travail des comédiens et la mise en scène.
Le théâtre au sein même des établissements scolaires. L’établissement doit juste disposer d’un lieu suffisant pour l’espace de jeu et l’accueil des élèves spectateurs (salle polyvalente, salle de cours, cantine …) Le financement de ces prestations bénéficie du Pass Culture.
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Le phare d’Antibes, œuvre de Paul Signac (1863-1935) est exposée au Musée Angladon Collection – Jacques Doucet à Avignon jusqu’au 1er mars 2023 dans le cadre d’un échange avec le Musée d’arts de Nantes.
Les œuvres voyageuses Ce tableau, réalisé en 1909, est prêté par le Musée nantais, tandis que Wagons de chemin de fer à Arles, tableau de Van Gogh appartenant aux collections du Musée Angladon, est exposé à Nantes dans le cadre de l’exposition Le voyage en train.
Au musée Angladon Au musée Angladon, Le phare d’Antibes de Signac voisine pour quelques mois avec La porte entrebâillée (1891), œuvre tout aussi pointilliste, de son contemporain Édouard Vuillard (1868-1940). La composition en est solidement architecturée. Le phare et son reflet dessinent un mouvement descendant qui guide le regard du ciel à l’eau en passant par le relief montagneux. Entre les touches bleues et roses apposées à la façon d’une mosaïque, apparaît le blanc de la toile qui accentue la luminosité de la palette.
Le voisinage de la mer détruit la petitesse Paul Signac, inventeur avec Georges Seurat de la technique ‘divisionniste’, est aussi un grand amoureux de la mer, navigateur chevronné, amateur de régates. Il aime à citer Stendhal : ‘Il faut toujours revenir à cet axiome : le voisinage de la mer détruit la petitesse’. En 1887, il découvre les paysages méditerranéens à Collioure. En 1892, il descend sur son bateau, l’Olympia – hommage à Manet –, un voilier, de l’Atlantique à la Méditerranée, en passant par le canal du Midi. L’eau, la mer, les ports, la lumière de Méditerranée prennent alors une place prépondérante dans son travail. Il s’installe à Saint-Tropez, où il restera jusqu’à la Première guerre mondiale, précédant ainsi toute une génération de jeunes peintres, de Matisse à Bonnard.
Un peintre postimpressionniste Né en 1863 à Paris, Paul Signac est, grâce à la technique divisionniste qu’il a développée aux côtés de Seurat, l’un des plus célèbres peintres postimpressionnistes. Peintre, théoricien de la couleur, il a joué un rôle capital dans l’évolution de la peinture, à la fois comme artiste et comme propagandiste du style ‘scientiste’. En 1885, Seurat peint le tableau-manifeste du pointillisme, Un dimanche à la Grande Jatte.
et divisionniste Dès 1886, Signac adopte la technique divisionniste, qui préconise l’application de petites taches de couleur pure juxtaposées, obligeant l’œil et le cerveau du spectateur à combiner optiquement les couleurs. Aux petits points, le peintre préfère ensuite, comme dans Le phare d’Antibes, de larges touches de couleur pure qui semblent s’intercaler entre la scène représentée et le spectateur. Cette mise à distance affirmant la prévalence de l’effet pictural sur l’illusion réaliste ouvrira la voie aux expérimentations sur les contrastes de couleurs pures des Fauves. MH
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Patrick Armengau, commissaire-priseur de l’Hôtel des ventes d’Avignon propose une magnifique vente de tableaux et d’art du 20e siècle. Parmi une multitude d’objets plein d’âme nous avons repéré ce Léonard Tsuguharu Foujita (1886-1968) ‘La balançoire, 1918’. Mêlant Tempera, aquarelle, encre de Chine et feuilles d’or sur papier de 33×40 cm estimée à partir de 40 000€.
Le Corbusier Côté meubles un magnifique ensemble de salon Le Corbusier avec sa paire de fauteuils LC2 en cuir noir et acier chromé tubulaire, édition Cassina à partir de 3 000€ et le canapé de même facture à partir de 2 000€.
Charles et Ray Eames On adore le fauteuil de bureau Charles et Ray Eames Lobby ES108 en cuir fauve à partir de 300€. On ne peut évidemment pas passer sous silence le fauteuil lounge et Ottoman le plus connu de Charles et Ray Eames en cuir sur son piétement en métal noir laqué, édition Vitra à partir de 3 000€. On l’a essayé et il est d’un merveilleux confort. On commence à y lire un ouvrage et hop hop hop, on s’endort sur un nuage. On aime aussi énormément cette paire de chauffeuse modèle Barcelona de Ludwig Mies Van der Roche (1886-1969) à partir de 1 600€.
Eero Saarinen Et pour commencer une nouvelle collection et en attendant la table en marbre, cette paire de fauteuils tulipes de Eero Saarinen à partir de 500€ sera du plus bel effet dans votre intérieur qu’il est temps de révolutionner.
Elio Martinelli et Van Lith On a un petit coup de foudre pour la lampe Elio Martinelli (1921-2004) modèle Sepente 599 à partir de 150€. Et pour finir en beauté ce joyeux totem coloré Van Lith singé et daté de 1998 d’une hauteur de 45 cm à partir de 150€.
Exposition & vente Jeudi 20 octobre de 14h à 18h et vendredi 21 octobre de 10h à 12h. Vendredi 21 octobre à 14h et samedi 22 octobre à 10h et 14h. Tableaux & Art du XXe.
Prochaines ventes Samedi 26 novembre : Bel ameublement et objets d’art. Vendredi 9 décembre : Grands vins et alcools et samedi 10 décembre : Bijoux et accessoires de mode. Catalogue et renseignements sur www.avignon-encheres.com et sur www.interencheres.com/84001 Consulter la plaquette illustrée ici. Tout le catalogue ici.
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L’architecte Jean-Christophe Olivier s’est confié avant l’inauguration de son exposition du 20 octobre au 5 novembre 2022. Galerie Ducastel. 9, rue Folco de Baroncelli. Avignon.
Né en 1955 en Avignon, vous êtes attiré très tôt vers l’expression artistique ? Effectivement, dès mon plus jeune âge, je m’intéresse à la peinture et à la musique. Et le temps passant, la maison de style moderne où je grandis ainsi que les voyages me permettent de découvrir l’importance de l’architecture. Ca me paraît une évidence aujourd’hui.
En avez vous fait votre métier ? Oui, j’ai choisi cette voie qui faisait la synthèse de ce qui m’attirait : le dessin, l’espace, la création. J’ai découvert la richesse et l’importance de cet art que peu de gens d’ailleurs considèrent comme tel. Après des études à Marseille, j’ai exercé à Avignon de 1982 jusqu’à nos jours.
Comment en êtes vous arrivé à la peinture ? Je reviens plus assidûment à la peinture dès les années 90, en construisant un atelier pour pouvoir « travailler » en toute tranquillité. C’est une période clef.
Pouvez vous nous parler de votre peinture ? J’ai -si je puis dire- deux inclinaisons. J’ai toujours dessiné et peint et observer le monde m’a conduit à une expression figurative très enlevée et représentative de la vie en société et de ses symboles. Je n’ai présenté ce travail qu’une fois lors de ma 2e exposition en 2009 à l’usine SOFEC de Roquemaure. Je ne l’oublie pas ; ce n’est qu’une question de temps. L’autre aspect de ma peinture est le plus développé. Il revêt une forme abstraite où le travail sur la lumière et sur l’espace sont prépondérants, de même que la recherche d’une liberté d’expression. Je ne suis pas à l’aise dans une posture conventionnelle où les choses se répètent et sont attendues ; je n’ai pas vraiment de méthode mais des intuitions et des outils m’aidant à ouvrir le chemin jusqu’à ce que « surgisse » une forme d’équilibre et de langage qui me réjouit et suspend le temps. Ce temps qui fait son œuvre et arrive à libérer l’esprit et le geste.
Quelles sont vos influences, vos «maîtres» ? C’est une question très complexe et qui rend modeste. Par nature je suis sensible aux mouvements modernes – l’impressionnisme, le fauvisme, le réalisme, les expressionnistes abstraits ; allez voir Joan Mitchell ! J’aime aussi la peinture figurative moderne, Elisabeth Peyton par exemple… Mais la peinture classique m’inspire aussi ; comment pourrait–il en être autrement !
Est ce la première fois que vous exposez ? Non , j’ai eu l’opportunité d’exposer depuis environ 2007. Toujours à l’occasion de rencontres, de connaissances, d’amis qui aimaient mon travail et m’ont poussé à le montrer. La plupart des expositions ont eu lieu dans le Vaucluse, à Avignon, l’Isle-sur-la-Sorgue, Le Pontet mais également à Paris en 2013 à l’occasion d’une exposition collective avec Marie-Laure Blezat. Mais aujourd’hui, exposer à la galerie Ducastel revêt une grande importance pour moi. Les peintures que je présente s’étalent sur au moins dix ans et je remercie Emmanuelle Ducastel de m’avoir fait confiance, me permettant de présenter mon travail à plus de gens. C’est un passage « libérateur ».
Qu’est ce qui vous rend heureux, vous fait avancer ? Concernant la peinture, je suis toujours impressionné et rempli de bonheur par les artistes dont la peinture où l’art fait fi -je pourrai dire abstraction- toutes les conventions, construisant à leur manière un univers personnel, en dehors de tout logique et pourtant cohérent. Voilà ma quête, même si toute œuvre, aussi captivante soit-elle, constitue une nouvelle limite.
Exposition du 20 octobre au 5 novembre 2022. Fermé lundi et dimanche. De 10h à 12h et de 15h à 19h et sur RDV. Galerie Ducastel. 9 rue Folco de Baroncelli. Avignon. 04 90 82 04 54. galerieducastel@gmail.com & http://www.galerieducastel.com
Saison 1, acte II : La Scala Provence s’installe dans la durée
Vous avez toujours rêvé de trouver votre place et de vous accomplir pleinement ? Anne-Marie Martin peut vous y aider. Elle est sophro-analyste spécialisée dans les mémoires prénatales, les constellations familiales et les soins énergétiques. Elle travaille à Villeneuve-lès-Avignon et Avignon deux ‘villages’ qui ont ravi son cœur. Voyage intérieur.
Cette ancienne attachée de presse parisienne a décidé de changer de vie professionnelle à quarante ans pour ‘donner plus de sens à sa vie’. Son cahier des charges ? Etre utile et voir le résultat. Et pour s’armer de nouvelles compétences Anne-Marie étudie les états modifiés de conscience et la sophro-analyse des mémoires prénatales. «Ce qui me touche ? C’est qu’à partir de l’état de conscience modifié (EMC, méditation, relaxation, visualisation…) on peut tout travailler, et particulièrement les traumatismes de l’enfance. On peut même revivre la gestation, lors de ces neuf mois où l’enfant vit en totale dépendance avec sa mère.»
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Un exemple ? «Oui, une jeune femme qui a du mal à trouver sa place. En interrogeant sa vie il se trouve que sa maman ne la désirait pas et préférait attendre un garçon. Entre le début et six semaines de grossesse la maman perd du sang. Le médecin l’examine. Tout va bien le bébé est toujours là. Sauf qu’il se pourrait qu’un jumeau perdu, un garçon, ait été victime d’une fausse couche sans que personne ne s’en soit aperçu. Cela pourrait être le cas de 20% des grossesses. Le ressenti de cette jeune-femme ‘qui recherche sa place et ne la trouve pas’ pourrait être la conséquence de ce jumeau perdu. Et cet épisode de vie utérine induit, entre autres, une difficulté à trouver sa place, à s’engager dans une relation amoureuse par peur de trop souffrir.»
La maman qui n’arrive pas à aimer son enfant «Lorsque l’on n’est pas désiré par sa mère, l’enfant puis l’adulte que nous sommes reste en recherche de cet amour maternel qu’il quémandera toute sa vie, même inconsciemment. Mais à y bien regarder, et en enquêtant, on peut y voir un schéma répétitif de générations de femmes : mère, grand-mère, arrière-grand-mère ayant vécu des grossesses non désirées. Celle qui ne donne pas son amour en est empêchée pour diverses raisons, parfois restées elles aussi inconscientes. Beaucoup de faits, dans les familles se répètent. Pour y mettre fin ? Tout l’exercice consiste à mettre au jour ces raisons tues de générations en générations pour s’en libérer ainsi que les générations futures.»
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Mettre au jour ce qui est tu «Le travail sur la mémoire prénatale met au jour des souvenirs, des pistes de réflexion qui se révèlent logiques, c’est un travail sur les mémoires cellulaires, sur son moi profond. » « Ce n’est pas compliqué de mettre des mots sur la mémoire d’un fœtus ? » « Non parce que grâce aux états de conscience modifiés, on ‘est’ dans le ventre de la mère. Plus l’on reste dans cette posture de foetus, plus le corps va ressentir d’émotions. Au client puis au thérapeute, ensuite, d’en faire la lecture.»
Ne risque-t-on pas de se raconter des histoires ? «Non parce qu’à partir du moment où tout éclot en séance, tout est juste. Et puis le thérapeute sait faire la part des choses entre le mental et le corporel. Egalement la personne qui vit ces traumatismes est réputée pouvoir les faire cesser. On appelle cela des loyautés ou fidélités familiales qu’il faut déceler pour y mettre un terme.»
Comment faire ? «En faisant dialoguer la personne avec sa mère, la lignée des femmes de sa famille. On peut aussi demander symboliquement à la grand-mère de soutenir sa fille. Le but de tout cela ? Réparer les liens car savoir ne suffit pas. Il faut repasser par un dialogue intérieur, des émotions. Finalement il s’agit d’une restructuration. Le puzzle se recompose, on délivre nos ancêtres, on se délivre soi et nos enfants.»
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Et si l’on est incrédule ? «Si l’on ne fait rien, rien ne change mais ce travail peut tout changer. Pour les plus cartésiens ? Certains ne monteront pas toutes les marches mais celles qu’ils auront gravies, indéniablement, leur servira, et leur mode de fonctionnement s’en trouvera changé. On peut aller très loin et ouvrir beaucoup de champs ou n’en n’ouvrir qu’un. Ce qui compte ? C’est que ça bouge un peu.»
En avançant dans l’âge «Plus l’on avance en âge et plus les schémas sont répétitifs, comme durs, voire violents. Nous sommes donc tous là pour évoluer, grandir, apprendre et dépasser nos propres obstacles. Si l’on ne comprend pas nos freins ? On risque de voir se déployer des malaises (mal à l’aise), des maladies (le mal a dit), des deuils, des accidents. C’est malheureux à dire mais ce sont des leçons de vie qui se reproduisent en étant de plus en plus marquées, fortes… Il devient nécessaire de travailler sur soi. Le travail ? C’est conscientiser, nettoyer les émotions du passé, pardonner, trouver la paix avec sa propre histoire. Il n’est pas question de camoufler la poussière sous le tapis mais d’être dans l’acceptation et de poursuivre son chemin dans la sérénité.»
La vie intra-utérine «Pour moi la vie intra-utérine fait partie de la base, de l’éclosion de la personnalité. Travailler dessus permet de changer toute sa vie. Auparavant il faut traverser toutes les émotions : colère, culpabilité, tristesse, sentiment d’abandon, de rejet et accepter de s’ouvrir à la vie dans son quotidien.»
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Les constellations familiales «Les constellations familiales c’est étudier le fonctionnement de son système, sa tribu familiale et son univers professionnel. Il n’y a pas vraiment de différence entre la tribu familiale et professionnelle car ce sont les mêmes situations qui se rejouent. On retrouve en entreprise ce que l’on a vécu dans sa sphère familiale. Les constellations servent notamment à travailler sur l’enracinement : se relier aux racines de la famille, du pays ; mais aussi à se libérer des injonctions et des loyautés familiales.»
La psycho-généalogie «Est-ce que je pratique la psycho-généalogie ? Non, mais je trouve que cela rejoint les constellations familiales. Je demande à mes clients de faire leur arbre généalogique : les arrière-grands-parents, grands-parents, frères et sœurs, les dates de naissance et de décès, les métiers, les fausses-couches, les enfants morts en bas-âge, les prisonniers, les morts, ceux qui ont fait la guerre, la 2e guerre mondiale, d’Indochine, d’Algérie, pour discerner les traumatismes que l’on porte. C’est important car on y retrouve le ‘pas le droit d’être heureux’, les interdictions culturelles… Ça me permet de déceler ce qui est à travailler, de comprendre ce qui est en souffrance dans la famille, ce que l’on peut porter sans le savoir.»
Dans le cas d’enfant adopté ? «Je travaille sur la famille biologique et adoptive. Pourquoi ? Parce qu’un lien mystérieux s’est déjà créé avec cet ‘enfant d’ailleurs’ qui a peut-être été ‘préconçu’ pour cette famille adoptive. On pourrait évoquer là des liens karmiques. Il est possible de faire revivre leur vie intra-utérine à des personnes qui n’ont plus jamais été en lien avec leur propre mère. C’est tout l’enjeu des dialogues de réparation par rapport au sentiment d’abandon. On soigne l’enfant intérieur qui n’est plus agissant en tant que souffrance : manque d’amour, d’attention, de présence ce qui résonne dans le champ de l’adulte. Tout ce qui est de l’ordre de la dépendance affective vient, à la base, de ce problème de détachement de la mère pour son enfant.»
On met beaucoup de choses sur le dos de la mère ! «C’est normal, c’est elle qui porte l’enfant durant neuf mois. Neuf mois essentiels ! » «Pourtant vous faites porter beaucoup de choses à la mère et très peu au père ? » « Le lien avec la maman sera toujours plus fort parce que vous avez été en elle durant neuf mois, au contact de ses émotions, de ses pensées, de son corps, c’est viscéral ! Le but n’est pas de culpabiliser les femmes. Contrairement à ce qu’on dit, je crois que les enfants choisissent leurs parents. Les mères font du mieux qu’elles peuvent, au jour le jour et on essaie de bosser sur soi histoire de nettoyer les placards.»
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Travailler avec les femmes enceintes «Travaillez-vous avec les femmes enceintes ?» «Oui, particulièrement le lien mère-enfant. Il y a des femmes enceintes qui ont du mal à accepter cet enfant qui grandit dans leur ventre. Je peux les aider à améliorer ce lien avant que l’enfant ne naisse et même après la naissance. Les femmes enceintes sont, parfois, émotionnellement fragiles, comme débordées par leurs émotions. Elles ont peur pour le bébé, peur de pleurer, n’osent pas dire leur mal-être par crainte de ne pas être comprises. J’ai pu travailler avec elles parce qu’elles avaient été auparavant mes clientes et qu’elles me disaient sentir surgir des émotions jusqu’alors inconnues. Je leur répondais ‘travaillons cela ensemble’. Ça a été plein d’enseignements car effectivement, lorsque nous sommes enceintes, nous revivons ce que nous avons vécu avec notre propre mère. Il serait d’ailleurs très intéressant, même nécessaire, de travailler avec des sages-femmes car combien de mères n’arrivent pas à créer de lien avec leur enfant pendant la grossesse puis après l’accouchement et, horrifiées se taisent, effrayées elles-mêmes de ne rien ressentir et s’isolent d’autant plus qu’elles le cachent, alors qu’il suffirait de quelques séances pour tout apaiser.»
Echapper à l’acrimonie «Le travail sur soi ? C’est comprendre ce qui se joue, quelles sont les fidélités, les loyautés, les schémas répétitifs, ce que l’on porte pour papa ou maman. Les schémas dupliqués entre les salariés et le patron. Etes-vous à la bonne place par rapport au système ? L’objectif ? C’est remplacer les chaînes par des liens bienveillants tout en ne niant pas les faits. Un procédé consiste à prendre la posture de chaque personne de son entourage, comme ses parents, pour en ressentir l’énergie, on entre là dans l’inconscient familial, le champ morpho génétique. On reconstitue sa tribu dans la pièce, en les nommant, on les appelle, qu’ils soient vivants ou morts. Tous sont présents et cela permet aussi de rendre à nos ancêtres ou contemporains des choses trop lourdes à porter : émotions, croyances, dire ce qu’on n’a pas pu se dire… On vide son sac pour le transformer puis vivre en paix.»
Anne-Marie Martin
Quand on vient chez vous on en prend pour combien ? «(Rires) Je propose des thérapies brèves, ce n’est pas de la psychanalyse. En général une dizaine de séances est nécessaire. En neuf mois on a fait le tour et si des ‘ressentis’, des ‘gênes’ apparaissent par la suite, elles seront traitées ponctuellement. Ensuite la vie change parce qu’on n’a plus les mêmes croyances et donc plus les mêmes comportements. Avec ce travail, on retrouve de l’estime de soi, on arrive à mieux parler en public, on prend sa place dans le monde. En quelques mots ? On ne se sabote plus la vie !»
Savoir qui l’on est «Trouver sa place dans sa famille et dans la société est un vrai sujet. A partir du moment où l’on sait qui l’on est et où l’on va, on s’autorise à être, à faire ce pourquoi nous sommes faits, à incarner sa vie. D’ailleurs les hommes y viennent. Ils représentent environ 20% de ma clientèle. Ils viennent pour résoudre des problèmes affectifs, trouver leur place. Le travail intérieur permet à la société d’évoluer. Les jeunes adultes âgés de 20 à 30 ans, sont très ouverts sur le monde et très conscients des enjeux qu’ils auront à relever.»
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Ecouter et faire vivre son corps «Je préconise également d’entamer des changements plus globaux comme faire du sport, d’adopter une hygiène de vie, rencontrer ponctuellement d’autres thérapeutes : énergéticien, kinésiologie, ostéopathe car le corps s’exprime, nous fait découvrir de nouvelles parts de nous et nous indique où travailler –symbolisme du corps- Le corps est vecteur de découvertes.» anne-mariemartin.fr & Chaîne Youtube ici. Des séances, stages se déroulent aussi sur la péniche Althéa, île de la Barthelasse à, Chemin de l’Île Piot à Avignon.
Pour approcher le sujet : ‘Rôle des mémoires prénatales’ du docteur Claude Imbert. ‘La sophro-analyse des mémoires pré-natales de la naissance et de l’enfance’ de Christine Louveau, pharmacienne. ‘Petits et grands traumatismes de la vie intra-utérine ‘de Karine Hury.
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Saison 1, acte II : La Scala Provence s’installe dans la durée
Gilbert Cassar, Président directeur-général d’ECF-SPS, organisme de formation aux permis de conduire et métiers du transport, de la logistique, du BTP et de la sécurité, aura considérablement développé les entreprises qu’il dirige depuis presque 30 ans. Histoire d’une success story.
A la conquête de nouveaux territoires A l’heure du bilan ? 300 salariés et plus de 13 000 personnes formées par an. Si le succès est au rendez-vous, rien n’aura été dû au hasard pour l’ancien cadre supérieur issu du secteur de la formation, devenu chef d’entreprise à la quarantaine, qui aura utilisé toute son expertise et son intelligence à développer ses entités en s’ouvrant systématiquement à l’innovation et à la croissance externe.
Favorable conjoncture Un autre élément de taille l’aura aidé dans cette belle trajectoire : une conjoncture très favorable tant dans la formation aux différents permis de conduire qu’à celle des métiers du transport. Car oui, plus nous sommes nombreux, plus nos déplacements et besoins en logistiques sont grandissants.
Comment a-t-il écrit son destin de chef d’entreprise ? En s’appuyant tout d’abord sur le réseau ECF (Ecole de conduite française), localement puis au niveau régional et national, en obtenant des mandats patronaux pour mieux approcher la réalité de terrain, rencontrer d’autres entrepreneurs, défendre la profession, nouer des liens forts avec les collectivités et administrations. En interne ? Ce patron discret et au timbre de voix plutôt bas se sera entouré de cadres un peu à son image, curieux de la transformation des métiers dans leur sphère d’activités, flairant les tendances comme autant d’observateurs proactifs du monde de demain.
Gilbert Cassar Président de ECF-SPS DR
Les deux axes de sa réussite ? Pour le marché du particulier ? Le permis voiture, moto et bateau. Pour les professionnels ? les permis de transport de marchandises et de voyageurs tant dans le secteur privé que public ; et aussi les permis de la logistique, du BTP, ainsi que les formations à la réglementation et à la sécurité.
Le défi ? Gagner, chaque année, des parts de marché auprès des particuliers, dont la demande reste exponentielle avec la formation aux permis B (voiture), AM, A1, A2 (Moto) en répondant aux attentes : formations en présentiel et en ligne, simulateurs de conduite, apprentissage sur les véhicules thermiques, électriques, manuels et automatiques et applications pour la conduite accompagnée…
Au chapitre des marchés professionnels ? La demande est là aussi toujours ‘en tension’ avec une forte pénurie de chauffeurs que ce soit pour le transport de marchandises comme de voyageurs. Les permis de la logistique restent de véritables sésames pour s’ouvrir aux métiers de caristes, magasiniers, préparateurs de commande, chauffeurs livreur, approvisionneurs logistique, chefs de quai… L’entreprise aura aussi beaucoup investi en simulateurs de conduite parfois même mobiles lorsqu’ils sont embarqués dans des camions pour se rapprocher de leurs clients.
Les auto-écoles aujourd’hui ? Les entreprises du groupe se portent plutôt très bien, dégageant chiffres d’affaires et résultat croissants et conséquents. La stratégie ? Proposer des formations sur mesure au plus près de chez soi. Ainsi les 11 auto-écoles ECF en Paca déroulent leur savoir à Avignon, Aubagne, Brignoles, Cagnes-sur-mer, Cannes, Dignes-les-Bains, Gap, Nice, Orange, Toulon-Mourillon, et se développent en Savoie.
Les centres de formations professionnelles Au chapitre de la formation au titre des permis transports de marchandises, de voyageurs, de matières dangereuses, d’engins de manutention, de levage, des métiers de la logistique, des formations en sécurité routière, de la prévention des risques professionnels, Gilbert Cassar a joué la proximité en implantant là aussi ses centres de formation à Avignon, Aubagne, Brignolles, Digne-les-Bains, Gap, Marseille, Nice, Six-fours et Vitrolles.
Frédéric Filippi Directeur-général de ECF-SPS DR
Maintenant ? Gilbert Cassar est heureux du parcours accompli, d’une organisation d’entreprises cohérente, efficace et s’appuie de plus en plus sur Frédéric Filippi, son directeur-adjoint. Ils se sont connus dans une organisation interprofessionnelle et ne se sont pas quittés. Près de 15 ans de compagnonnage au compteur. Le quadragénaire aura exercé dans toutes les strates de la société, démontrant son efficience, avant que Gilbert Cassar ne le nomme directeur général. Ses pairs également l’on déjà reconnu, lui confiant des mandats régionaux et nationaux au sein de l’enseigne ECF. Actuellement Gilbert Cassar et Frédéric Filippi continuent de développer les entreprises du groupe ECF-SPS même si Gilbert Cassar s’adonne un peu plus souvent, à sa secrète passion : bricoler de vieilles voitures et reprend le chemin du green. Sans nul doute aussi Gilbert Cassar et Frédéric Filippi, le temps passant, se retrouveront-ils aussi ponctuellement pour taquiner la daurade… au Grau-du-Roi. Comme quoi l’aventure entrepreneuriale profilent parfois de grandes amitiés.
Gilbert Cassar président de ECF-SPS et Frédéric Filippi directeur-général DR
Saison 1, acte II : La Scala Provence s’installe dans la durée
La pépinière d’entrepreneurs du Grand Avignon Créativa organise un workshop pour aider les chefs d’entreprise à optimiser leur prospection. Établie en collaboration avec l’Institut régional des chefs d’entreprise (IRCE), cette formation se déroulera en deux temps : le mardi 18 octobre, et le jeudi 24 novembre.
Ces ateliers, qui sont réservés aux entreprises de moins de 3 ans, ont trois objectifs principaux : optimiser sa démarche de prospection, cibler les canaux d’acquisition client les plus pertinents, et améliorer son argumentaire de vente. Pour participer à ce workshop, il faut s’inscrire en ligne.
Mardi 18 octobre et jeudi 24 novembre. De 9h à 17h. Grande salle du bâtiment de Créativa. 81 Rue du Traité de Rome. Avignon.
V.A.
Saison 1, acte II : La Scala Provence s’installe dans la durée
Un trio ? Pas tout à fait Il y a bien sûr à l’origine du projet « Champs de bataille », 3 musiciens d’exception passionnés par la photographie : le clarinettiste Christophe Rocher, le violoncelliste Vincent Courtois et Edward Perraud aux percussions. Sur les images du photographe Yan Morvan, ils créent un Photo-concert Sur scène, le trio est complété par Loïc Vincent (l’éditeur de Yann Morvan), qui tourne lui-même les pages d’un livre photographique.
Quand l’improvisation se frotte à la réalité Le travail du photographe Yan Morvan est un témoignage des lieux de guerre récents ou anciens. Que reste-t- il après une guerre ? Le trio s’appuie sur leur propre composition pour réagir à vif et nous donner à entendre une musique visuelle. Jeudi 13 octobre. 20h30. 5 à 16€. Ajmi Club. 4, rue des Escaliers Sainte-Anne. 04 13 39 07 85. www.jazzalajmi.com