Théâtre : 1982-2022, Le Chien qui fume fête ses 40 ans en Avignon
« 40 ans de galère, j’en ai mangé du riz pour financer les travaux de cette ancienne fabrique de jeans! » se lamente en souriant Danielle Vantagiolli. Son complice fidèle, à la ville comme au théâtre, Gérard ajoute : « Laissés à l’abandon, dans le silence des seuls souvenirs, ces murs commençaient à s’ennuyer. Ils attendaient. Alors, en 1982 d’autres voix sont arrivées, les nôtres d’abord, impatientes dans le feu d’une nouvelle aventure et d’autres encore, peu à peu venues de toutes parts. Alors les murs ont retrouvé leur respiration…Ils recueillent les voix, les musiques, les souffles portés par les femmes et les hommes de notre temps qui ont pour passion de donner un peu de leur art ».
Invités mardi en fin de matinée à assister à la présentation de cette 40e édition, les spectateurs de la 1ère heure, journalistes et élus ont écouté Danielle et Gérard Vantagiolli égrener le programme du 7 au 30 juillet. Avec un invité de marque, le photographe Guy Delahay, qui en novembre 1959 était aux côtés de Jean Vilar, au TNP (Théâtre national populaire) à Chaillot, à Paris, quand meurt Gérard Philipe. Ensuite, pendant des années il a immortalisé les débuts du Festival d’Avignon, grâce à Melly Puaux qui lui a donné un sésame pour entrer dans la Cour d’honneur du Palais des Papes, en photographiant les Casarès, Noiret, Sorano, Cuny, Jeanne Moreau et Silvia Montfort.
Le programme Premier spectacle à 10h 30 : « Une opérette à Ravensbrück » de Germaine Tillion mise en scène par Claudie Van Beneden. L’ethnologue et résistante déportée avait composé une opérette lors de sa détention dans le camp. Avec ses camarades, elle refusait de participer à l’effort de guerre nazie. « Le rire est un élément revivifiant, on peut rire, on doit rire jusqu’à son dernier souffle » disait celle qui est une des rares femmes à reposer au Panthéon.
12h 35 : « Le voyage de Molière » par la Compagnie Grenier de Babouchka, à l’occasion des 400 ans de la naissance de Jean-Baptiste Poquelin. Pas moins de 8 comédiens sur scène pour un spectacle ludique et joyeux.
Suivra à 14h 50 « Parfum de femme », adapté du film de Dino Risi avec en 1974 l’inoubliable Vittorio Gassman. Cette fois, c’est Jean-Marc Catella qui joue le rôle du manchot aveugle dans une élégante mise en scène de Gérard Vantagiolli.
Sera sur scène à 17h l’aixoise Andréa Ferréol dans « La priapée des écrevisses » de Christian Siméon. « Ce texte, j’ai mis 4 mois à l’apprendre. Il mêle sexe, bouffe et crimes non élucidés, une histoire vraie et truculante mise en scène par Vincent Messager » dira Andréa Ferréol.
Enfin à 21h 15 : « Les trois mousquetaires » d’après Alexandre Dumas. Costumes, combats d’épée, un spectacle tumultueux, enlevé, au rythme effréné avec musique live (accordéon et guitares), pour tous les publics.
Côté Petit Chien (76 Rue Guillaume Puy) : Dumas encore avec « Le Comte de Monte Cristo » à 10h 30 par la Cie Théâtre des 3 Hangars. « Rebondissements spectaculaires, amour perdu, trahisons, vengeance » explique Jen-Louis Kamoun, le metteur en scène.
A 12h 15, « Journal d’Assises » de Janine Bonnaggiunta, une avocate qui a défendu au tribunal ces femmes qui ont tué leur mari violent pour ne pas mourir sous leurs coups. Elle raconte leur calvaire, leur souffrance, leur détresse. A 14h, Eva Darlan dans « Irrésistible ». Dans « Les Jeanne », elle évoquait les inégalités au sein du couple, là, c’est une charge comico-féministe contre le patriarcat, « Insolent, documenté mais on rigole quand même » explique-t-elle.
A 15h 45, « Jeanne d’Arc » de l’italienne Monica Guerritore, un monologue émouvant porté par Séverine Cojannot. Ce spectacle a déjà séduit 300 000 spectateurs dans le monde. « Jeanne a le courage de s’opposer jusqu’au bout, elle n’a pas peur » explique la dramaturge.
Un peu plus tard, à 17h 30, « Arletty » mise en scène par Kristian Fredric, une traversée schizophrénique de l’actrice vampirisée par son propre personnage, l’idylle entre la star iconique et l’officier de la Luftwaffe avec Julia Leblanc-Lacoste seule en scène.
A 19h 30 « Frankie », un conte fantastique sur le prototype d’un humain qui serait en empathie avec son prochain. Le monde serait-il meilleur? Frankie est-il la solution? A voir!
Enfin, à l’affiche, « Les vilaines », création musicale d’Elsa Bontempelli, la fille de l’auteur-compositeur Guy Bontempelli (« Quand je vois passer un bateau »). Chorégraphe, meneuse de revue au Lido et au Paradis latin, mannequin, cette fois, elle nous révèle l’envers du décor, les coulisses derrière les bustiers à paillettes, les décolletés plongeants, les plumes et le satin. Trois comédiennes top-models qui chantent et dansent sur une musique jazzy de Bontempelli-père.
Pour saluer ces 4 décennies d’amour indéfectible du théâtre, un ancien instituteur de l’école Louis Gros, Jean Vilane (qui avait reçu la visite de Jean Vilar dans sa classe), montera sur scène et remerciera le couple Vantagiolli pour sa défense du spectacle populaire « à ne surtout pas confondre avec le populisme » insistera-t-il. Il sera longuement applaudi par le public lors d’une standing ovation.
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Ecrit en 2017 par le portugais Rui Zink ‘L’installation de la peur’ a très vite intrigué le directeur du théâtre des Halles Alain Timar Il décide alors de rencontrer l’auteur et lui propose une adaptation théâtrale avec la complicité de l’écrivain Michael Stampe. L’adaptation, d’une grande universalité et actualité aborde le mécanisme de la Peur et surtout son installation insidieuse dans nos vies.
Bonjour Madame, nous sommes venus installer la peur Ainsi débute le spectacle avec l’irruption dans l’appartement d’une mère de famille de 2 clowns improbables, Laurel et Hardy des temps modernes. Une sorte de meneuse de revue nous prend vite à parti et nous accompagnera pendant tout le spectacle pour nous rassurer, commenter, ironiser. Le pianiste sur scène installe des interludes musicaux ou au contraire participe à cette pseudo comédie musicale qui nous surprend à chaque tableau.
Quand le rire et l’absurde permettent d’aborder un sujet ambitieux Il ne s’agit pas d’égrainer un catalogue des peurs même si elles sont toutes évoquées : peurs enfantines, peurs primitives, peur de la maladie, des marchés financiers etc.. Point de sketchs non plus même si les situations se succèdent avec une intensité qui croît. La mise en scène alerte permet de provoquer le sujet à partir de la situation. Elle déjoue les pièges d’un discours philosophique ou engagé. Le propos nous ouvre des introspections sur nos peurs individuelles et nous renvoie à des références littéraires – on pense à Hanna Arendt, Sartre, Machiavel, La Boétie. Avec ce spectacle, Alain Timar fait mouche et nous pousse à sortir de nos paralysies intérieures avec humour.
L’installation de la peur. 19h. Jusqu’au 30 juillet. Relâche les 13, 20, 27. 15 et 22€. Théâtre des Halles. Rue du Roi René. 04 32 76 24 51. www.theatredeshalles.com
L’installation de la peur
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Ça vous dit d’aller au Petit Palais –haut lieu historique- pour y déjeuner ? On peut même s’adonner à un brunch en famille, entre amis ou en amoureux, le dimanche de 11h à 16h.
Tout a commencé lorsque Julien Koscielny, chef cuisinier et Sarah Clément, maître d’hôtel et sommelier, ont répondu à l’appel d’offre de la Ville d’Avignon pour la reprise de la concession du petit Palais … et l’on remporté.
Un jardin au milieu des vieilles pierres Désormais c’est au cœur de ce jardin somptueux, que l’on s’adonne à la dégustation d’un repas, d’une pâtisserie, ou que l’on s’arrête pour une pause fraîcheur bien méritée au cœur de l’été et des festivals qui pointent déjà le bout de leurs nez.
La cuisine La cuisine s’articule autour de produits frais, locaux, de saison, avec, en moyenne, 4 suggestions salées et 4 sucrées dont les glaces, produites par des avignonnais sans lactose ni gluten.
Le brunch du 10 juillet Au menu ? Oranges pressées, boissons chaudes, yaourt muesli avec ses fruits du moment, pancake au sirop d’érable ; pain perdu brouillade d’œufs avec sa sauce hollandaise ; bacon ou saumon fumé ; haricots blancs tomate ; cake et autres gourmandises. Le tout ? A partir de 28€.
Les infos pratiques Local(e), 23 place du palais, Palais de l’archevêché à Avignon. MH
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Vous êtes en phase de création d’entreprise, à la tête d’une entreprise récemment créée, à la direction d’une structure en phase de croissance ? Créativa vous exposera les bonnes raisons de s’implanter sur son site et vous informera sur son offre adaptée, flexible et clés en mains.
Rendez-vous le jeudi 7 juillet à 10h dans les locaux de Créativa, bâtiment Pierre Thomas, 546 rue Baruch de Spinoza, secteur Agroparc à Avignon.
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Declic Art est la plateforme de vente de la galerie physique: A+C Galerie. «La globalisation du marché de l’art à l’ère du numérique génère un trafic mensuel de plus de 10 000 personnes différentes sur declicart.com, entame le directeur de la galerie Charles Diehl, là ou, en galerie, une centaine de personne par mois franchit le pas de la porte. Nos coups de cœur ? Ils vont aux jeunes artistes, nous ayant rejoint pour la plupart dès la sortie d’école, ainsi que les œuvres d’artistes modernes et contemporains établis. Sensibles aux estampes, nous éditons certaines œuvres des artistes que nous défendons.
L’art en entreprise «Notre mission est de mettre notre expérience au service de l’entreprise. Nous les accompagnons dans le choix, la mise en valeur et le mode d’acquisition des œuvres. Défiscalisation, leasing ou location, autant de possibilités proposées pour réaliser son projet, sa collection d’œuvres d’artistes émergents et reconnus. Toutes les transactions d’achat sont accompagnées d’un certificat d’authenticité. Ce document atteste de l’acquisition et de l’authenticité de l’œuvre d’art.
La galerie d’art existe aussi à Vaison-la-Romaine où elle propose des ateliers d’art 20 bis, rue du général de Gaulle. La galerie d’Avignon vient juste d’être inaugurée et propose le plus vaste espace dévolu aux artistes. Charles Diehl participe à de nombreuses foires d’art contemporain à Monaco, Montpellier, Lausanne et Lille. Declic Art 87, rue de la Bonneterie à Avignon. Charlesdiehl@gmail.com. www.declicart.com
DR
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La ville d’Avignon vient de signer plusieurs conventions avec la Coopérative citoyenne d’énergies renouvelables Enercipa pour installer des panneaux photovoltaïques sur les toits de certains bâtiments municipaux. Plusieurs établissements possédaient déjà des installations similaires depuis 2014 tels que l’école Saint-Jean, la piscine Stuart Mill, le Gymnase Génicoud et le stade nautique.
Cette fois-ci, 4 bâtiments sont concernés : l’école maternelle Arrousaire, l’école élémentaire de la Trillade, le Gymnase Barbière et la brasserie de la Plaine des Sports. Ainsi, les conventions signées par la ville et par Enercipa conviennent de la mise à disposition des toitures pendant 20 ans après l’installation des panneaux, avec une possibilité d’extension de 5 ans si les deux parties donnent leur accord. Une redevance de 26 000€ a également été mise en place pour toute la durée des conventions, sous la forme de 52 jours d’actions pédagogiques à destination des scolaires et usagers des bâtiments bénéficiant de ces installations.
Ces installations photovoltaïques s’inscrivent dans une volonté de la ville d’Avignon d’agir en faveur du développement durable et d’accélérer le déploiement des énergies renouvelables sur son territoire.
V.A.
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Le Théâtre du Chêne noir propose 14 spectacles. « Cette édition signe le retour à la normale assure Julien Gélas, le directeur du Chêne noir. Une fois la programmation faite, je me suis rendu compte que deux thèmes majeurs émergeaient : l’amour et la guerre. Des thématiques qui résonnent avec l’actualité, car, aujourd’hui nous nous trouvons encore dans une logique de guerre, de confrontation, au niveau international. Qu’est-ce-qui fait qu’on tienne plus à la liberté qu’à la volonté de puissance ?«
Le théâtre était archi-plein lors de ce dimanche 3 juillet où le soleil écrasait la ville sous une chaleur sans souffle. Il n’y avait pas un chat dans la rue hormis les aficionados du théâtre du Chêne noir et aussi quelques voitures et transits perdus à la recherche d’une adresse, d’une location, dans les boyaux étroit de la ville médiévale.
La salle s’est très vite remplie. Alors que le public bruissait à peine, face à la scène, une table depuis laquelle Julien Gélas annonçait le programme et où metteurs-en-scène et comédiens prenaient chacun à leur tour, la parole. Certains étaient diserts, d’autres plus synthétiques, ou encore graves ou bien légers et plein d’humour. Ils portaient le bermuda, la casquette, quand d’autres arboraient de chics ensembles sable. Il régnait un esprit de famille heureuse de se retrouver dans sa maison de campagne.
Et puis il y a cette sensation d’un retournement Car la scène, avec ses chaises et ses artistes en se remplissant, ressemblait finalement à la salle d’un théâtre qui regarde une scène emplie de spectateurs. D’ailleurs ils étaient quelques-uns, comédiens, écrivains à scruter le public, à étendre leurs tentacules invisibles pour collecter ambiance, impressions, guettant les plus fugaces réactions. A ce moment peu de gens arboraient de masque, alors comédiens et metteurs-en-scène voulaient encore pouvoir décrypter les visages.
Le programme, qu’en penser ? On y fera sans doute de belles découvertes. Il y aura déjà les pièces vues cet hiver alors qu’elles n’étaient pas encore tout à fait rodées mais déjà bien maîtrisées laissant surgir émotions et mises-en-scène efficaces sans parler du soin apporté à d’ingénieux décors.
Ce qu’on a vu cet hiver Nous avions déjà écrit sur ces trois pièces dont vous pourrez retrouver les critiques en cliquant sur les titres : ‘Les chaises’ d’Eugène Ionesco. La création fut portée au cœur même du Covid «Le spectacle évoque l’amour, la fin de vie, la disparition, la perte de la mémoire. Si ces thèmes ne sont pas joyeux Ionesco les traite sous la forme de farce avec beaucoup d’humour et de dynamisme », relatait Renaud Gillier, le metteur-en-scène et comédien. Il est le formidable orateur dans les Chaises… Salle John Coltrane. 10h15. Du 7 au 30 juillet. Relâche les 11, 18 et 25 juillet.
‘Lettres à un ami Allemand’ d’Albert Camus «C’est un défi et un magnifique texte pour ce qu’il dit de nous, de ce que nous vivons, de l’histoire de humanité qui ne fait que se répéter,» soulignait Julien Gélas. «A un certain âge on a envie de faire des choses essentielles. Un moment fort à partager,» relatait Didier Flamand qui interprète le texte. Lettres à un ami allemand. Salle Léo Ferré. 11h45. Du 7 au 30 juillet. Relâche les 11, 18 et 25 juillet.
‘Le Jeu du Président’ de Julien Gélas «J’ai écrit ce texte pendant le confinement, se souvient Julien Gélas. J’étais fasciné par le début de quinquennat d’Emmanuel Macron. J’observais que tout ou presque était théâtral. Une matière formidable pour composer un drame contemporain. Je me suis inspiré des crises des gilets jaunes, du Covid, de la manière dont Emmanuel Macron s’était emparé du pouvoir et de la politique -ce qui m’a rappelé beaucoup d’illustres personnages-. J’ai imaginé un personnage étrange, un conseiller occulte, Vicien, qui serait à la fois la mauvaise conscience et la conscience humaniste et désespérée de ce président. L’idée de Vicien ? Mener le président à sa perte en exacerbant tous ses défauts. Une inspiration de ‘Le roi s’amuse’ de Victor Hugo.» Le Jeu du président.Salle Léo Ferré. 17h15. Du 7 au 30 juillet. Relâche les 11, 18 et 25 juillet.
La servante de Proust de Georges Belmont «Céleste Albaret –la femme du chauffeur du grand auteur- fut la gouvernante et la seule confidente de Marcel Proust, indiquait Arnaud Bertrand le metteur-en-scène. Elle se met à son service alors que la guerre de 1914-18 éclate. Elle arrive de Lozère et sait à peine lire et écrire. Alors que ces deux êtres n’avaient rien en commun –elle la campagnarde, lui le dandy mondain à la culture encyclopédique- une solide relation va les lier. Agée de 82 ans Céleste décide d’écrire cette fabuleuse relation. Salle John Coltrane. 17h35. Du 7 au 30 juillet. Relâche les 11, 18 et 25 juillet.
Les nouveautés ? Il y aura ‘Blanche Neige et les sept nains’, des frères Grimm, un spectacle jeunes enfants –nominé aux Molière- réalisé avec beaucoup de fougue et de moyens techniques sur le plateau », annonce Julien Gélas. Le spectacle fera la part belle à la musique, à la poésie, des hologrammes et du mapping. Blanche neige et les 7 nains.Salle Léo Ferré. 9h45 du 7 au 31 juillet. Relâche les 11, 18 et 25 juillet.
‘L’Arlésienne’d’Alphonse Daudet dont tous les personnages seront interprétés par l’acteur et metteur-en-scène Daniel Mesguich qui commente de sa belle voix profonde : «Alphonse Daudet est le plus grand des acteurs mineurs avec une Arlésienne écrite de main de maître, une histoire implacablement structurée, mathématique. J’avais envie de faire le conteur tout en jouant la pièce. J’interprète tous les personnages : le vieux berger Balthazar, le jeune héros Frédéri, le gardian… La pièce de théâtre a été inspirée à Alphonse Daudet par le neveu de Frédéric Mistral qui s’était suicidé. Sa particularité ? Elle fût accompagnée, en son temps, par la musique de Georges Bizet qui devint célèbre par la suite. L’Arlésienne. Salle John Coltrane. 10h15. Du 7 au 30 juillet. Relâche les 11, 18 et 25 juillet.
‘Fabien’de Marcel Pagnol Sera donné, sur scène, par 9 comédiens. Marcel Pagnol a eu l’idée du texte en parcourant la Foire du Trône. Elle fut sa dernière pièce de théâtre et jouée, pour la dernière fois, en 1956. Sans doute à cause du sujet abordé. Au départ ? Le cirque et le théâtre forain : un monde artisanal, de la magie, des clowns et des monstres. Le thème ? Les violences psychologiques conjugales dans un foyer au cœur du cirque. «J’ai cherché à faire rire le public à travers ce drame, parce que je suis convaincu que le rire ouvre les esprits et l’on peut faire passer plus de messages ainsi, explique Marc Pistolesi le metteur-en-scène. Je n’ai pas voulu dénoncer mais montrer ce qui se passe dans ce foyer qui vit dans un cirque en balançant le public, comme une femme violentée psychologiquement, par une caresse, deux gifles, une caresse, deux gifles. Elle ne sait jamais sur quel pied danser. Dès que l’on rentre dans le drame, l’on rentre dans le rire et dès que l’on rentre dans le rire, l’on rentre dans le drame. Ça virevolte comme la piste aux étoiles, comme le cirque. Fabien. Salle Léo Ferré. 13h15. Du 7 au 30 juillet. Relâche les 11, 18 et 25 juillet.
‘Un amour de Blum’ Le saviez-vous ? L’ancien président du Conseil Léon Blum –également écrivain et critique littéraire- fut emprisonné en 1940 par le gouvernement de Vichy puis déporté dans le pavillon de chasse de Himmler à 600 m des murs de Buchenwald puis à Dachau. Une jeune-femme déjà mariée, de 27 ans sa cadette –Jeanne Levylier- qui deviendra sa dernière compagne et 3e épouse, le soutiendra de prison en prison, y compris en camps de concentration et dans la terreur d’être fusillés à tout moment. L’homme politique réunira tous les arguments pour répondre au procès qui lui est fait poussant Philippe Pétain lui-même à ajourner celui-ci afin d’éviter qu’un regain de popularité ne mette Blum à l’affiche. Le couple sera finalement sauvé par l’armée américaine et les francs-tireurs italiens. Ce que raconte la pièce ? Cette mystérieuse et improbable histoire d’amour au milieu de l’horreur. «Elle est jeune et solaire, il a 27 ans de plus qu’elle et est l’ami de grands auteurs tels que Proust, Gide… Il tombera fou amoureux d’elle.» raconte le metteur-en-scène Gérard Gélas, précisant que la musique a été concoctée par Julien Gélas. Un amour de Blum.Salle John Coltrane. 13h30. Du 7 au 30 juillet. Relâche les 11, 18 et 25 juillet.
Changer l’eau des fleurs de Valérie Perrin «C’est parti d’un voyage entre Paris et Avignon où Caroline Rochefort a lu dans l’avion ‘Changer l’eau des fleurs, relate Salomé Lelouch. L’histoire ? Violette Toussaint vit dans un cimetière dont elle est gardienne, partageant le quotidien des fossoyeurs, des personnes qui se recueillent sur les tombes. Une défunte exige d’être enterrée auprès d’un inconnu. Son fils enquête, » raconte Salomé Lelouch. «Violette célèbre la vie dans un lieu de mort qui parle de la mémoire,» relève Mikaël Chirinian, metteur-en-scène avec Salomé Lelouch. Changer l’eau des fleurs. Salle Léo Ferré. 15h15. Du 7 au 30 juillet. Relâche les 11, 18 et 25 juillet.
La délicatesse C’est au départ un roman de David Foenkinos. « Je voulais faire de ce texte un parcours initiatique. «Phase 1 : On cherche à avoir l’idéal, lorsqu’on l’atteint on le perd, il meurt, affirme Thierry Surace, le metteur-en-scène. Phase 2 : La meurtrissure, le repli sur soi, la victimisation et finalement le combat pour survivre ou pour apprendre à vivre. Phase 3 : Accepter la laideur des choses pour prendre le monde dans sa globalité et de ce fait, pouvoir trouver le bonheur. L’idée ? Que le spectateur suive ce cheminement. Vous ne sortirez pas grandi, mais, j’espère épanoui et content d’avoir entendu un beau texte mis, malgré lui, au théâtre.» La délicatesse. Salle John Coltrane. Du 7 au 30 juillet. Relâche les 11, 18 et 25 juillet.
Les passagers de Frédéric Krivine «Une femme, commerçante Palestinienne, est convoquée par la Police pour recueillir son témoignage sur un attentat à la bombe survenu dans un bus après qu’elle en soit descendu. Ce fait divers a eu lieu en Israël, détaille Julien Gélas et la jeune-femme en a été accusée. Au départ l’interrogatoire plutôt neutre met au jour l’idéologie de la femme. Ce thriller, cette réflexion très minutieuse, dissèque les motivations, les événements qui font que l’on passe à l’acte, que l’on essaie de se révolter, détaillant les tenants et aboutissements. Finalement pourquoi passe-ton de l’esprit au crime ?» Les passagers. Salle John Coltrane. 19h30. Du 7 au 31 juillet. Relâche les 11, 18 et 25 juillet.
Fleurs de soleil de Simon Wiesenthal «L’histoire se passe durant la 2e guerre mondiale. Un cas de conscience qui parle du pardon », relate lors d’une vidéo Thierry Lhermitte dans ce seul-en-scène. Simon Wiesenthal a passé sa vie à poursuivre les nazis, hanté par l’assassinat de millions de juifs innocents et d’autres comme les handicapés, les homosexuels, les gens du voyage, les résistants… Arrive le moment où il recueille les confessions d’un jeune soldat nazi, Karl, qui lui narre une scène terrible. Se pose alors la question du pardon. Peut-on accorder soi-même la rédemption au nom d’autres victimes ? Arrêté en 1941 Simon Wiesenthal sera interné dans 5 camps de concentration. Il sera libéré lors de l’invasion soviétique. Fleurs de soleil. Salle Léo ferré. 19h55. Du 7 au 30 juillet. Relâche les 11, 18 et 25 juillet.
Le temps des trompettes de Félicien Chauveau «ici l’on aborde les 36 premières années de Jean-Baptiste Poquelin dit Molière en faisant écho au monde contemporain, raconte Félicien Chauveau, metteur-en-scène, auteur et comédien. En tant que directeur de troupe j’ai trouvé, dans le temps des trompettes, des correspondances avec ma propre vie : Aller frapper à la porte des princes, chercher des aides à droite et à gauche, des protecteurs, connaitre des déboires, beaucoup voyager.» Le temps des trompettes.Salle John Coltrane. 21h20. Du 7 au 30 juillet. Relâche les 11, 18 et 25 juillet.
Andromaque de Racine «Il est question de l’héritage des crimes des parents, détaille Robin Renucci en vidéo. Oreste aime Hermione qui aime Pyrrhus qui aime Andromaque qui aime son défunt époux Hector pour défendre la vie de son fils, Astyanax. C’est aussi une histoire de guerre, de guerriers, de dette de guerre, et du poids de la guerre chez les enfants. Cela nous touche particulièrement dans le contexte que nous vivons. On retrouve chez Racine souvent 8 personnages, 4 points cardinaux, 4 espaces et un spectacle en diagonale. On parle des parents, des Dieux, des humains. C’est une façon mathématique de raconter une histoire.» Andromaque.Salle John Coltrane. 21h30. Du 7 au 17 juillet. Relâche le 11 juillet.
Fragments de Hannah Arendt «Bérengère Warluzel s’est prise de passion pour Hannah Arendt, révèle Charles Berling, m’apportant, pendant le Covid, un assemblage de textes, des fragments tirés de beaucoup de ses œuvres. Le défi ? Trouver l’émotion profonde et donc théâtrale de ce qu’elle raconte. La question ? Comment partager ensemble cette pensée, cette lucidité et cette foi –dans l’être humain- qui nous réveille dans toutes les dimensions qui nous réunissent, ce qui fait le bien commun, qu’on est bien ensemble. Nous avons d’ailleurs été saisis de voir le public bouleversé par cette pensée claire, forte quand nous avions joué l’an passé chez Présence Pasteur. Nous avons réalisé deux versions. L’une avec Bérengère Warluzel seule en scène et l’autre avec ses enfants adolescents : Romane, Isaure, Guilad, et Ariel Oren pour montrer que ces textes sont abordables par tous.» Fragments.Salle Léo Ferré. 21h30. du 19 au 30 juillet. Relâche le 25 juillet.
Les infos pratiques Théâtre du Chêne noir. 8 bis, rue Sainte-Catherine à Avignon. 04 90 86 74 87. www.Chenenoir.fr Tous les spectacles ici.
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L’AIST 84, le service de santé au travail de Vaucluse, organise la 3e édition de son forum dédié à la santé des dirigeants, managers et indépendants. Le vendredi 8 juillet, cinq ateliers seront proposés pour se ressourcer.
L’AIST 84, le service de santé au travail de Vaucluse, organise la troisième édition de son forum dédié à la santé des dirigeants. Cet évènement, qui se tiendra le vendredi 8 juillet, est ouvert aux chefs d’entreprise, dirigeants, managers et indépendants, adhérents ou non à l’AIST 84, dans la limite de deux personnes par structure.
Au programme de cette troisième édition : des techniques de respiration pour apprendre à se détendre physiquement et mentalement, des pratiques et astuces pour être en pleine forme, de la visualisation mentale pour transformer les pensées négatives en pensées positives, de l’introspection pour s’éloigner du chemin de l’épuisement et une découverte de l’automassage. Tous les ateliers sont proposés gratuitement.
Théâtre : 1982-2022, Le Chien qui fume fête ses 40 ans en Avignon
Avignon vient de signer le contrat de concession portant sur les 30 prochaines années avec Enedis. Il y est question de développement du territoire, de transition écologique, de politique tarifaire et d’accompagnement des consommateurs
Pour l’occasion Paul-Roger Gontard, Adjoint au Maire, Délégué au développement territorial et aux grands projets a signé une charte partenariale, dans le cadre de la concession, entre la Ville et Enedis en présence de Cédric Boissier, Directeur régional Provence Alpes du Sud d’Enedis, et Sébastien Quiminal, Directeur Enedis Vaucluse. Enedis y a également vu là l’opportunité d’une journée de séminaire pour une partie de ses équipes, au Palais-des-Papes, sur les services innovants en matière de transition écologique à destination des collectivités.
La charte partenariale La charte qui accompagne la signature du contrat de concession avec Enedis encourage divers domaines comme la sobriété énergétique face à l’urgence climatique ; Le déploiement de l’auto-consommation collective (école Joly Jean). On y évoque aussi l’optimisation des dépenses dans les bâtiments publics via les données agrégées par les compteurs communicants Lynky ; L’accélération de la rénovation des bâtiments énergétiques en regard de l’historique des consommations d’électricité 2011-2019 ; L’aide à la décision face à la précarité énergétique ; Ainsi que la détection des anomalies de l’éclairage public.
En savoir plus Enedis, gestionnaire public du réseau de distribution d’électricité emploie 38 000 personnes. Au service de 37 millions de clients, elle développe, exploite, modernise 1,4 million de kilomètres de réseau électrique basse et moyenne tension (230 et 20 000 volts) et gère les données associées. L’entreprise publique réalise les raccordements des clients, le dépannage 24h/24, 7J/7, le relevé des compteurs et toutes les interventions techniques. Elle intervient également auprès des collectivités locales, propriétaires des réseaux. Enedis est indépendante des fournisseurs d’énergie qui sont chargés de la vente et de la gestion du contrat de fourniture d’électricité.
Paul-Roger Gontard s’est entretenu avec les équipes d’Enedis à l’occasion de la signature de la charte partenariale