8 mai 2025 |

Ecrit par le 8 mai 2025

Média : La Provence revient aux fondamentaux de la proximité

A l’occasion des vœux de nos confrères de la Provence qui se sont déroulés au palais des papes à Avignon, Olivier Biscaye, le nouveau directeur de la rédaction, a dressé les grandes lignes de la stratégie du quotidien régional. Ce dernier prône un retour aux sources en misant sur ce qui fait l’ADN de La Provence : la proximité et les territoires.

« Nous nous sommes beaucoup éloignés des territoires », a reconnu en toute franchise, Olivier Biscaye, directeur de la rédaction chez La Provence lors de la tournée des vœux du quotidien régional qui s’est achevée la semaine dernière au palais des papes à Avignon.
« Il y a beaucoup d’engagements qui ont été annoncés ces dernières années, poursuit-il, et nous avons à cœur de revenir au plus proche des territoires. »
Pour jouer cette carte de la proximité, le nouveau directeur de la rédaction annonce déjà le retour, début mars, des pages ‘sport amateur’ dans les colonnes ainsi que dans les différents supports numériques de la Provence.

Crédit : La Provence

« Toutes les communes de notre département sont importantes. »

Olivier Biscaye, directeur de la rédaction chez La Provence

« Nos pages dites ‘villages’ vont également évoluer dans les prochains jours, complète Olivier Biscaye. Pour cela, nous recrutons des correspondants locaux car si nos équipes sont plutôt présentes dans les grandes villes, toutes les communes de notre département sont importantes. L’objectif est de rendre compte, d’informer sur l’actualité dans le plus petit des villages. C’est ça un journal de proximité. »

« On raconte le territoire, confirme Jean-Luc Pelé, directeur général de La Provence. Notre ADN c’est de faire vivre cette proximité. C’est pour cela que nous avons aussi pour ambition de redévelopper les événements dans notre région comme non a l’a fait en relançant le tour de la Provence en 2024. Cette course de vélo met en valeur les territoires en permettant à notre région de d’être en contact avec près d’un milliard de personnes via les différents diffuseurs de l’épreuve. »
« L’événementiel c’est aussi l’économie avec le Club de la Provence qui vise à mettre en avant les pépites de la région », complète Olivier Biscaye.

« Nous serons là pour parler de vous. »

Mélanie Ferhallad, directrice départementale de La Provence en Vaucluse

Pour Mélanie Ferhallad, directrice départementale du quotidien de presse régionale en Vaucluse, il s’agit de « faire de la proximité l’ambition de notre titre cette année. C’est-à-dire être à peu de distance de tous, mais aussi être accessible au plus grand nombre. Cette année, avec l’équipe de la Provence, nous serons donc dans les parages, dans les environs, aux alentours, dans le voisinage immédiat, juste à côté, sur le terrain, pour couvrir l’actualité, parler de vous, des autres, de ce que vous faites, témoigner encore et rendre compte. Dans ce monde où tout va de plus en plus vite, où l’info tourne à plein régime sur les réseaux sociaux, où la fake news menace en permanence notre travail, nous souhaitons être à vos côtés et vous dire que rien ne remplacera un journaliste de terrain. Lui seul est capable de faire un reportage, de décrier, de rapporter ce qu’il a vu ou entendu, de protéger nos sources, de trouver le mot juste pour dépeindre une situation, de donner un aperçu d’un événement avec toute la rigueur qui l’emmène.

Cécile Helle, maire d’Avignon. Crédit : La Provence

« Je pense qu’on se reconnaît tous dans votre leitmotiv autour de la proximité, a précisé Cécile Helle, la maire d’Avignon conviée à cette présentation. Pour moi c’est évidemment un mot qui résonne d’autant plus que nous sommes dans un territoire à taille humaine et c’est ce qui fait notre force. »
Et l’élue avignonnaise de rappeler le rôle de titres « comme La Provence et ses équipes de journalistes pour essayer d’expliquer aux citoyens habitants ce qui se passe. Y compris dans la contradiction, parce que je pense que ça fait partie depuis toujours du débat démocratique et citoyen. Je crois que c’est le rôle aussi des journalistes de bien présenter les différents points de vue qui peuvent exister sur un sujet. »

« La Provence, c’est un journal qui incarne les valeurs de liberté et de démocratie sur le territoire, conclu Olivier Biscaye, directeur de la rédaction chez La Provence. On sait que nous avons des échéances électorales dans les prochains mois, qui vont évidemment intéresser bien les personnes sur ce territoire, mais qui vont aussi intéresser notre journal, parce que nous avons le devoir de rendre compte de l’actualité politique et électorale sur l’ensemble de toutes ces communes de Vaucluse. »


Média : La Provence revient aux fondamentaux de la proximité

L’Opéra d’Avignon accueille la nouvelle création de Gérard Gelas ce jeudi 6 février, à l’occasion du 120ᵉ anniversaire du prix Nobel de littérature de Frédéric Mistral.

À cette occasion, le Collectif Prouvènço et Jean-Pierre Richard ont confié à Gérard Gelas l’écriture et la mise en scène d’une nouvelle pièce adaptée de l’œuvre de Frédéric Mistral et labellisée dans le cadre de la programmation culturelle « Une année, un auteur » du Conseil régional Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Le texte de Mistral revisité et interprété par Nicolas Dromard

En 2004, Gérard Gelas avait déjà réalisé une adaptation suivie d’une mise en scène de Mireille avec deux comédiens, Alice Belaïdi et Damien Rémy. Vingt ans après, souhaitant se renouveler, il s’est replongé dans l’œuvre de Mistral, dans ses Memòri, dans le poème du Rhône, Nerto, Les Olivades… « J ’empruntais en marchant les chemins qui vont du mas du Juge au centre du village de Maillane où résidait le poète. […] Les espaces lumineux de notre terre fouettèrent mon imagination, et les mots et les rêves du poète me ramenèrent à Mireille. J’imaginais alors Frédéric Mistral lui-même, qui sera interprété magistralement par Nicolas Dromart, revivant sur scène pour narrer l’histoire de sa Mireille et de Vincent, avec ses propres mots. »

Jeudi 6 février. 20h30. 5 à 30€. Opéra Grand Avignon. 4 Rue Racine. Avignon. 04 90 14 26 40.


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Dans une lettre ouverte adressée « aux Avignonnaises et aux Avignonnais », la maire d’Avignon a annoncé qu’elle ne se lancerait pas dans la course aux prochaines élections municipales qui se tiendront en mars 2026. Après avoir refusé de nombreux mandats et fonctions( députée, conseillère régionale, conseillère départementale, sénatrice, ministre… ), elle confirme sa promesse prise en 2014, année de sa première élection, de ne faire que 2 mandats de maire. L’élue socialiste s’impliquera toutefois dans la campagne de son ou sa successeur.

En 2014, Cécile Helle, alors élue pour un premier mandat à la tête de la commune d’Avignon avait pris un engagement public : celui de ne faire que 2 mandats de Maire. « Aujourd’hui, conformément à l’engagement pris il y a maintenant près de 12 ans, j’ai donc décidé de ne pas me représenter à l’occasion de l’élection municipale de 2026, explique t’elle dans une lettre ouverte adressée aux Avignonnais. Cette décision, je l’ai évidemment mûrement réfléchie et j’en ai parfaitement mesuré les conséquences. Elle est en conformité avec la conviction qui est la mienne de ne surtout pas faire le mandat de trop, celui qui ne serait utile ni pour Avignon ni pour les Avignonnaises et les Avignonnais : j’ai trop de respect pour ma ville et pour vous, pour me lancer dans une aventure collective que je ne serais pas prête à assumer et vivre, à la fois intensément et intimement. »

« Ne surtout pas faire le mandat de trop. »

« Fidèle aux engagements qui ont été les miens depuis toujours, j’ai, en premier lieu, tenu ma promesse de consacrer tout mon temps et toute mon énergie à mon seul mandat de Maire, tant j’en ai mesuré, jour après jour, l’exigence. Cette règle, je l’ai appliquée dès 2014, en démissionnant de mon mandat de Vice-Présidente du Conseil Régional et en refusant systématiquement tous les mandats ou fonctions qui m’ont été proposés : députée, conseillère régionale, conseillère départementale, sénatrice, ministre. Ainsi, pendant près de 11 ans, mon action a toujours été exclusivement tournée vers notre ville, Avignon et vers vous.
Je m’étais également engagée à ne pas augmenter les impôts des Avignonnaises et des Avignonnais. Depuis 2014, cet engagement a lui aussi été tenu contre vents et marées, malgré une situation héritée plus que dégradée et des crises qui depuis 2020, se sont succédé. Rien ne fut simple ni facile, mais ce cap a été maintenu pendant toutes ces années et nous pouvons aujourd’hui nous réjouir d’une santé financière largement assainie. Il en va à mes yeux, du respect de la parole donnée et de la confiance accordée. »

« J’ai tenu ma promesse de consacrer tout mon temps et toute mon énergie à mon seul mandat de Maire. »

« Je sais que cette décision pourra surprendre mais je la prends en toute sérénité, avec le sentiment du travail accompli, et plus que jamais convaincue que la démocratie a besoin de renouvellement. Elle se comprend aussi par le parcours politique qui a été le mien et qui m’a conduit pendant près de 30 ans, au travers de l’exercice de différents mandats, à œuvrer pour l’intérêt général, forte des convictions qui sont les miennes depuis toujours.
Jusqu’au dernier jour de mon mandat, je serai votre Maire, plus que jamais engagée à vos côtés, toujours avec la même énergie, la même croyance en notre ville et la même sincérité d’action. Notre aventure commune est loin d’être finie. Dans les prochains mois, de nombreux projets se finaliseront, d’autres sont et seront lancés pour être poursuivis et achevés au-delà de 2026, et ainsi préparer l’avenir de notre ville, et notre propre avenir. Enfin, nous avons à partager tous ensemble Curiosité (s), cette année culturelle exceptionnelle que nous avons imaginée et inventée tous ensemble. Cet immédiat horizon est à la fois stimulant et enthousiasmant ! »

« Ensemble, nous avons fait entrer Avignon dans le 21ème siècle. »

Déjà l’heure d’un premier bilan ?
Citant ses réalisations les plus symboliques à ses yeux : la création de la Plaine des Sports, la construction de l’Ecole Melly et Paul Puaux, la requalification de la rue des Trois Faucons et de la place St Didier, les rénovations du Stade Nautique, de l’école Louis Gros, des halles sportives Genicoud et de la bibliothèque Renaud-Barrault, l’aménagement de la promenade du tour des remparts, du parvis jardin de la gare centre et du chemin de la confluence…, elle poursuit « Ensemble, nous avons fait entrer Avignon dans le 21ème siècle. Comment ne pas évoquer aussi les projets, d’ores et déjà lancés et qui se concrétiseront prochainement : le nouveau Musée des Bains Pommer, la bibliothèque et la Halle sportive du Puzzle installées dans la forêt enchantée, le réaménagement du Jardin du Rocher des Doms, la mise en lumière de la place et du Palais des Papes sans oublier bien sûr, les réhabilitations et requalifications des espaces publics dans le cadre de la rénovation urbaine des quartiers des Olivades, des Grands Cyprès, de Saint-Chamand et de la Grange d’Orel… Toutes ces réalisations ont été accompagnées de politiques municipales guidées par l’équité et la justice sociale : pour tous, gratuité des musées et des bibliothèques et création d’un Eté à Avignon ; pour les enfants et leurs familles, gratuité des activités périscolaires, des accueils du matin et du soir et des kits de fournitures scolaires, tarifs solidaires pour les stages sportifs, dans les cantines et les centres de loisirs ; pour les plus fragiles, corbeilles et légumes solidaires et pour nos seniors, activités culturelles et sportives en libre accès et colis gourmands de Noël. »

Quid des prochaines élections ?
« A ma place, consciente du contexte politique singulier dans lequel nous nous trouvons aujourd’hui tant au niveau national qu’au niveau local, je serai bien évidemment aux côtés et en soutien de celles et ceux qui porteront, lors de la prochaine élection municipale, les valeurs de gauche, humanistes, écologistes, solidaires et républicaines, qui sont depuis toujours les miennes. Et je suis certaine qu’une nouvelle fois, vous ferez le bon choix pour Avignon, notre ville de cœur. Être Maire, c’est aussi cela : savoir passer le témoin au bon moment et dans les meilleures conditions possibles. »


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Avignon Université organise la 5ᵉ édition de l’événement ’24h pour entreprendre’ ces mercredi 5 et jeudi 6 février. L’objectif est de sensibiliser les étudiants à l’esprit d’entreprendre.

En 2024, ils ont été 115 à participer aux ’24h pour entreprendre’. Cet événement permet aux étudiants de rencontrer des professionnels, d’élargir leur réseau et d’acquérir de nouvelles compétences, le tout de manière ludique, afin d’en apprendre plus sur l’aventure entrepreneuriale et susciter des potentielles envies d’entreprendre. Cette 5ᵉ édition sera parrainée par Thomas Fattore, co-fondateur de Lium, jeune startup vauclusienne qui aide les équipes de sécurité et sûreté des sites sensibles à mieux protéger leurs infrastructures et gérer des situations d’urgence.

Les étudiants inscrits à Avignon Université ou dans un des établissements partenaires de l’université peuvent participer à ce défi. Ils seront répartis dans des équipes pluridisciplinaires et mixtes de 3 ou 4 personnes. Ensemble, ils travailleront pendant 24h, jour et nuit, sur un projet de création d’entreprise fictif ou réel pour le présenter devant un jury composé de professionnels et d’enseignants à l’issue du challenge.Les étudiants seront accompagnés par des professionnels et enseignants. De nombreux lots seront à gagner, dont un accompagnement au projet par des structures d’accompagnement de la Région Sud.

Le parrain de cette nouvelle édition fera un discours d’ouverture ce mercredi 5 février à 9h30 et le défi sera lancé à 12h. Chaque équipe présentera son projet le lendemain à partir de 13h30. La remise des prix, quant à elle, aura lieu à 17h30.


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Attention ! Victimes de leurs succès, certains spectacles ont rajouté des séances et modifier des horaires.

Encore cinq spectacles à découvrir dans cinq théâtres avignonnais qui ouvrent leurs portes à des compagnies régionales. Les réservations sont fortement conseillées. Et n’oubliez pas de mentionner et de venir avec le billet d’un autre spectacle Fest’hiver, vous aurez un tarif spécial !

Petit traité de toutes vérités sur l’existence par la compagnie Il va sans dire

Un seul en scène qui se propose de livrer au monde un petit tuto pour se débrouiller dans l’existence. D’après le texte éponyme de Fred Vargas, philosophique et drôle.
Mercredi 29 janvier. 19h. Jeudi 30 janvier. 19h. 5 à 23€. Théâtre Transversal. 10 rue d’Amphoux. Avignon. 04 90 86 17 12.

Chaos, inspiré du Roi Lear de W. Shakespeare et Cendrillon par la compagnie Vertiges Parallèles

Chaos est une pièce interdisciplinaire en plusieurs tableaux, tenus par un fil fictionnel autour de l’œuvre du Roi Lear. Elle est traversée par la crise historique de 2020.

À partir du mythe shakespearien, accompagné du conte de Cendrillon et d’extraits de textes gonflés de poésie, il est question de corps, d’identité, de territoire, d’exploration émotionnelle. Au cœur de l’action, les rapports au pouvoir, les liens familiaux, l’isolement, l’abandon, le vieillissement, et la pulsion, le courage, la folie. À la violence retenue du départ, les paroles, les mouvements et la musique en direct viennent agiter, dans une scénographie évolutive, cette famille dysfonctionnelle dont les non-dits engendrent des situations tranchantes… jusqu’au chaos général.
Vendredi 31 janvier. 20h. 3 à 12€. Théâtre de l’Entrepôt. 1 ter boulevard Champfleury. Avignon. reservations@misesenscene.com / 04 90 86 30 37

Le Bourgeois Gentilhomme par la compagnie Les Pieds Nus

Voici une version déjantée d’un Bourgeois Gentilhomme repensé comme un théâtre total, tel qu’il fût créé en 1670, où se mêlent chants, danses et jeu d’acteurs. Conçu comme une partition musicale, le spectacle ne nous laisse pas une seconde de répit : des costumes plus colorés les uns que les autres, des maquillages chamarrés, un ensemble mixant le monde circassien, la comédie musicale et le théâtre baroque. Créé au Théâtre du Chêne Noir il a été joué 85 fois au théâtre du Lucernaire à Paris au printemps 2025. 
Samedi 1ᵉʳ février. 17h. Dimanche 2 février. 17h. 5 à 27€. Théâtre du Chêne Noir. 8 bis, rue Sainte-Catherine. Avignon. 04 90 86 74 87 / contact@chenenoir.fr 

ADN, histoires de familles par la compagnie Hanna R

Quatre interprètes ont accepté de faire un test ADN « récréatif » et de confronter les résultats à leurs propres histoires familiales. Mon ADN peut-il bouleverser mon sentiment d’identité ? Dans cette pièce, le public, divisé en groupes pour la première partie, est invité à être un témoin privilégié de l’aventure partagée avec humour par les comédiens. Quelles seront les dissonances entre la parole de la science et les récits transmis ? Linda Blanchet poursuit le travail initié avec Le voyage de Miriam Frisch sur la construction fragile et perméable de l’identité. ADN, histoires de familles est le lieu d’une rencontre forte avec ce qui nous est le plus personnel : la famille
Samedi 1ᵉʳ février. 20h. 5 à 22€. Théâtre des Halles. Rue du Roi René. 04 32 76 24 51.

Plus jamais Mozart par la compagnie du Théâtre des Trois Hangars

Une histoire surprenante et bouleversante sublimée sur scène par trois comédiens, un musicien et des projections vidéos. Une pièce qui fait la part belle à la musique et évoque avec délicatesse la Shoah et les secrets de famille.

Tout le monde voudrait savoir pourquoi le virtuose Paolo Levi ne joue jamais du Mozart mais personne n’ose lui poser la question… Vient un jour où le poids du secret est trop lourd. Paolo Levi va alors dévoiler à une journaliste son enfance à Venise, la découverte du violon ……
Dimanche 2 février. 15h. 5 à 23€. Théâtre du Chien Qui Fume .75 rue des Teinturiers. Avignon. Réservation au 04 84 51 07 48.

Fest’hiver. Jusqu’au 2 février. Scènes d’Avignon.


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Pour une fois, un vendeur de truffes était tout sourire, Frédéric Bologna venu de Plan d’Orgon. « C’est une année magnifique ! Elles sont belles, bosselées, goûteuses. J’en ramasse environ 3kg par semaine et ici, il y en a 5kg à vendre ce dimanche Place Pie. » Ce retraité qui était primeuriste se définit comme « rabassier », pas trufficulteur : « moi je les cueille, elles sont sauvages. » Et il arrondit son quotidien en les vendant 900€ le kilo. Mais chacun sait bien que quelques dizaines de grammes de Tuber melanospurum suffisent à sublimer un plat de pâtes ou une brouillade.

©Andrée Brunetti / L’Echo du Mardi

Pas loin de lui, dans un autre stand, Pierre Cunty venu de Pernes-les-Fontaines. Il a 24 ans et a repris les 8 hectares de l’exploitation familiale. Aux ‘Grands Fonts’, les premiers chênes truffiers ont été plantés en 1998. L’irrigation des terres est obligatoire par goutte-à-goutte et micro-jets et la récolte varie d’une année à l’autre. « C’est vrai, c’est une bonne année pour la truffe. Il m’est arrivé d’en ramasser seulement 15 kg, mais là, j’en ai une trentaine. La récolte est toujours mystérieuse. »

Pierre Cunty, 24 ans, trufficulteur. ©Andrée Brunetti / L’Echo du Mardi

Sur ce marché de la truffe, on a pu rencontrer la maire d’Avignon, Cécile Helle, Serge Ghoukassian, le restaurateur réputé de Carpentras, Julien Aubert, l’ancien député LR de Vaucluse, Anne Paly, ex-présidente de la Banque Alimentaire et son mari Christian, viticulteur et ancien président d’Inter-Rhône.

Mais aussi la Confrérie des Taste-Fougasse et son président, André Boyer, qui a officiellement intronisé Claude Tumimo. « Il a grandi à Saint-Rémy où il a côtoyé Yvan Audouard et Marie Mauron, deux chantres de la Provence authentique. Il a travaillé à ‘La Civette’, puis dans la communication. Il a aussi dirigé ‘Radio Nostalgie’ pendant 15 ans. Il est adjoint de Cécile Helle, délégué au développement économique, commercial et agricole de la Ville d’Avignon. Mais le titre dont il est le plus fier, c’est celui de Président des Halles d’Avignon, lieu incontournable des meilleurs produits du terroir », a-t-il conclu.

Claude Tumimo (à gauche) intronisé, et le Président de la Confrérie des Taste- Fougasse, André Boyer (à droite). ©Andrée Brunetti / L’Echo du Mardi

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La 70ᵉ saison des Amis du Théâtre Populaire (ATP) d’Avignon se poursuit avec Le Village de l’Allemand, un spectacle formidable qui a connu un fort succès au Festival Off, présenté ce mercredi 29 janvier.

Nés de mère algérienne et de père allemand, Rachel et Malrich sont élevés par un oncle immigré dans une cité de banlieue parisienne, tandis que leurs parents restent dans leur village près de Sétif. Leur destin bascule en 1994, lorsque le Groupe Islamique Armé y massacre une partie de la population. Pour les deux frères, le deuil va se doubler d’une douleur encore plus atroce : la révélation de ce que fut leur père — un ancien nazi — qui jouissait du titre prestigieux de moudjahid…

Ce spectacle relie trois tragédies : la Shoah, la guerre civile des années 1990 en Algérie et la situation de la jeunesse maghrébine en banlieue parisienne

Une histoire basée sur des faits authentiques qui relie trois réalités à la fois dissemblables et proches.

Peut-on assumer l’héritage du vécu de son père ? Sommes-nous comptables des crimes de nos parents ? Peut-on comprendre l’esprit qui circule encore dans certains quartiers des banlieues françaises et d’ailleurs ? Comment mettre en miroir ces thématiques avec le monde actuel, son évolution ?

La metteuse en scène Luca Franceschi signe une adaptation qui résonne comme un combat contre l’oubli et le négationnisme

Après avoir déjà mis brillamment en scène Le Quatrième Mur de Sorj Chalandon, Luca Franceschi se lance à nouveau dans un pari à la fois fou et fortement engagé : adapter Le Village de l’Allemand ou Le Journal des frères Schiller d’après le roman de Boualem Sansal. Deux acteurs sont les interprètes des frères Schiller : ils sont les porteurs de leurs réflexions, de leurs émotions, de leurs questionnements. Les quatre autres comédiens, non sans humour parfois, représentent tout ce qu’ils affrontent durant leur périple.

Mercredi 29 janvier. 20h. De 5 à 20€. Salle Benoit XII. 12 Rue des Teinturiers. Avignon. 04 86 81 61 97 – atp.avignon@gmail.com


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La Villa créative, sis 33 bis rue Louis Pasteur en intramuros d’Avignon, en lieu et place de l’ancienne Faculté des sciences, est en train de renaître. Cette même adresse donnera naissance à un tout nouvel écosystème où se croiseront la formation, la recherche, l’innovation et la création dans le domaine de la Culture, du Patrimoine et des Sociétés numériques tout en valorisant son patrimoine. Un concept innovant mené par les présidents successifs d’Avignon université et réalisé sous l’impulsion Georges Linarès et Anne-Lise Rosier, respectivement Président d’Avignon université et directrice de la Villa Créative. Coût de la réhabilitation et des aléas de chantier ? 18,9M€ assortis d’une grande première : Un partenariat public privé qui pourrait bien faire école au national comme à l’international.

La Villa créative accueillera tout en même temps : la recherche, la formation, l’insertion professionnelle, la vie universitaire et aussi des résidences d’artistes, des conférences, des expositions et une pouponnière d’entreprises. Le concept ? « Faire Université en dehors de l’Université pour croiser les publics scientifiques, artistiques et citoyens, détaille Georges Linarès. L’ambition est d’associer les mondes académiques, artistiques et entrepreneuriaux pour construire un lieu hybride unique de création transdisciplinaire, à la rencontre des citoyennes et des citoyens, ancré sur le territoire et au rayonnement international.»

Après la Villa Créative, la Villa Naturalité à Agroparc
Avignon Université est déjà en train de dupliquer l’expérience à Agroparc avec la Villa Naturalité – Avignon Université adossée à la Faculté des sciences et dont l’ouverture est prévue fin 2027. La Villa créative sera inaugurée le 26 mai prochain. La réception des travaux devrait avoir lieu fin mars. Le Frames Web Video Festival devrait y être accueilli pour un temps fort du 23 au 26 avril prochains. Avignon Université prévoit une fréquentation du site de 2 000 à 2 500 personnes/jour lors du festival, 1 000 au beau temps, 600 en basse saison.

La Villa créative durant sa réhabilitation Copyright MMH

Dans le détail
La Villa créative regroupera donc l’art, les sciences et la société en un écosystème où étudiants, professionnels et entrepreneurs pourront se former aux métiers des industries culturelles et créatives à qui 800m2 sont réservés au dernier étage du bâtiment. La Villa proposera la formation continue, l’expérimentation de modèles et de prototypes de la culture via le Campus des métiers et des qualifications d’excellence industries culturelles et créatives. Le Pavillon Recherche et innovation invitera à des résidences de création. Enfin, des plateformes, un auditorium, un studio de captation audio et vidéo, des plateaux d’exposition et de démonstration seront mis à disposition. Les quatre grandes galeries en rez-de-chaussée du bâtiment principal accueilleront des expositions et seront ouvertes au public. A ce propos, l’ambassade du Canada et le centre culturel d’art Canadien –situé à Paris- exposera dans trois salles, les œuvres d’Edward Burtynski qui travaille sur l’anthropocène. Les salles en R+1 seront occupées par le Grand Avignon et louées via Vaucluse Provence Attractivité. Désormais les jardins de la Villa créative de 3 000m2 seront ouverts au public, toute l’année. Une brasserie devrait également y voir le jour et en attendant son installation des Food truck proposeront leurs spécialités. L’artiste Côme di Meglio construira une cabane de 8m2, un Mycotemple en mycelium dans le parc de la Villa créative.

Pour le moment,
l’ensemble architectural du 19e siècle de désormais 7 500m2, jardins compris, a été entièrement repensé et sa réhabilitation déjà bien avancée par Alfonso Femia, figure de l’architecture méditerranéenne avec le cabinet d’architectes du patrimoine DLAA Architectes.L’architecte italien œuvre pour la conservation des éléments patrimoniaux et à partir de l’écriture initiale du site. La grille de la porte d’honneur est conservée et l’escalier monumental a laissé place à une réinterprétation de l’espace avec un escalier de taille plus modeste distribuant l’ensemble du bâti. Le chantier a rassemblé 30 entreprises relevant le défi de moderniser un ensemble bâti ancien à la fonction contemporaine.

A Pavillon de 230m2 Recherche et innovation, B pavillon de 150 m2 administration, C 4 plateaux artistiques de 440m2 expo et démonstration, D Auditorium de 80 places, E Studio de captation audio et vidéo, F 800m2 entreprises des ICC, G 3000 m2 de jardin, H Brasserie de ville avec terrasse

Une aventure initiée il y a 10 ans
Cette belle histoire commence avec le projet de réhabilitation de l’ancienne Faculté des sciences par le Contrat pluriannuel Etat-Région engagé en 2015 puis la candidature d’Avignon Université auprès de la Société Universitaire Investissements d’Avenir 3 qui rafle la mise, devenant la seule lauréate ce qui actera le projet de Villa créative. Pourtant la réhabilitation de l’ancienne Faculté des sciences qui a bien failli ne jamais voir le jour en raison de la Covid, des confinements successifs, de la hausse des coûts des matériaux et des aléas du chantier –les solives du bâtiment, trop éprouvées par les ans et finalement déposées et la dépollution des sols. Une mauvaise nouvelle qui allongera considérablement la facture.

Le financement de la réhabilitation
«La réhabilitation a pu être entreprise grâce au concours financier de nombreux partenaires engagés aux côtés d’Avignon Université pour faire revivre le site patrimonial historique de la Villa Créative, relève Anne-Lise Rosier, directrice de la Villa créative. Via un Contrat de Plan Etat Région de 15M€ réunissant les soutiens de l’État, la Région, le département, le Grand Avignon, la Ville d’Avignon et l’Université, ainsi que des aides complémentaires du Ministère de l’Éducation nationale, l’Enseignement supérieur et de la Recherche, de la Banque des territoires, de la Banque Populaire Méditerranée et de la SAS Villa Immo SUR, pour obtenir un budget de 18,9M€ nécessaire à la dépollution et la réhabilitation complète du site. En plus de l’édifice patrimonial, l’Université d’Avignon a choisi d’intégrer un deuxième site. Rénové à hauteur de 700 000€ avec le soutien du programme France Relance, ce bâtiment est situé à 300 m du site principal. Inauguré en juillet 2023, le Pavillon des Arts et Métiers est désormais le lieu d’implantation du Cnam –Conservatoire des arts et métiers- en Vaucluse.

L’auditorium présenté par l’architecte Alfonso Femia et DLLA Architectes Copyright MMH

La Villa créative est la 1re société universitaire et de recherche de France
La Villa Créative est la 1ère Société Universitaire et de Recherche (SUR) en France. Il s’agit d’un modèle juridique et financier inédit pour une structure publique qui permet d’assurer l’autofinancement du fonctionnement du site via l’exploitation des surfaces bâties. Avignon Université est pionnière, en étant l’unique lauréate de l’appel à manifestation d’intérêt ouvert dans le cadre du Programme Investissements d’Avenir 3 (PIA3). La création d’une Société Universitaire et de Recherche aura lieu en 2022 : la Villa Créative va donc servir de démonstrateur à l’échelle nationale.

La Société Universitaire et de Recherche (SUR)
propose aux établissements d’enseignement supérieur de créer des modes de gestion innovants, en permettant de générer des ressources propres -tout en sortant d’une logique subventionnelle-, au profit d’une logique d’investissement, dans laquelle l’État s’engage, parmi les actionnaires, aux côtés de l’université et en associant des acteurs privés, afin d’assurer la pérennité économique du projet. La Société Universitaire et de Recherche constitue un modèle hybride public-privé particulièrement innovant, qui permet de valoriser le patrimoine immobilier de l’Université, de développer son activité de formation et de recherche, et de renforcer ses liens avec son environnement socio-économique.

Copyright Ateliers Alfonso Femia avec DLAA Architectes

La Villa Créative est ouverte à toute entité publique comme privée, nationale ou internationale,
Le modèle économique et financier de la Villa Créative s’établit sur 20 ans, garantissant un autofinancement du fonctionnement du lieu et ainsi la pérennité du projet. Le modèle est en réplique pour créer la Villa Naturalité – Avignon Université (actuellement en phase de préfiguration), dont l’ouverture est prévue fin 2027. Le modèle de la Villa Créative est porteur pour d’autres universités qui souhaitent s’en inspirer comme Nantes, La Rochelle, Reims, Strasbourg, Université de Québec à Montréal…

L’exploitation de la Villa créative
Pour l’exploitation de la Villa Créative, Avignon Université a créé une société par actions simplifiées, la SAS Villa Immo SUR en investissant 48 % du capital aux côtés de deux partenaires : l’État via la Banque des territoires (17 %) et Étic (35 %). Au capital de 1 462 000 €, la SAS Villa Immo SUR porte les investissements du programme Villa Créative – c’est à elle que revient la gestion et l’exploitation des bâtiments de la Villa Créative en s’appuyant sur l’expertise d’Étic. Ainsi, la Société Universitaire et de Recherche (SUR) dispose d’une convention d’occupation du domaine public relative au site, lui permettant de l’exploiter et de déployer son activité à travers une offre plurielle de services. La direction Villa Créative – Avignon Université contribue au rayonnement du lieu par des actions partenariales. Elle assure une programmation pertinente pour l’écosystème et les acteurs du territoire attachés à Avignon Université et sa thématique « Culture, Patrimoine, Sociétés numériques ».

Une des quatre galeries de 110m2 en cours de finition Copyright MMH

Un lieu Label Etic
La Villa Créative est un lieu label Étic® – Foncièrement Responsable, entreprise solidaire d’utilité sociale (ESUS) crée, finance et gère sur tout le territoire des espaces de bureaux et de commerces. Ces lieux permettent aux acteurs de l’Économie Sociale et Solidaire d’accéder à des locaux professionnels abordables, ainsi que de mutualiser espaces et services. L’ambiance y est propice au partage comme à l’entraide et les utilisateurs travaillent dans un bâtiment patrimonial dont la gestion est assurée avec une haute exigence environnementale.

Les premiers investisseurs et soutiens financiers
Sont le Ministère de l’Éducation nationale de l’enseignement supérieur et de la recherche, La Région Sud-Paca, Le Département de Vaucluse, le Grand Avignon, la Ville d’Avignon, la Caisse des dépôts et consignation, Rising Sud et la Banque Populaire. Les partenaires pionniers sont le Cnam, l’Ecole des nouvelles images, la French Tech Grande Provence, le Frames Web Vidéo Festival, le Festival d’Avignon, la Communauté d’agglomération du Grand Avignon et l’Avignon université elle-même via son pavillon dévolu à la recherche et l’innovation ainsi que 2 galeries de 110m2 chacune.

Un peu d’histoire
Au tout départ le lieu est une école normale d’institutrices puis d’instituteurs en 1891. Le bâtiment est converti en hôpital auxiliaire pendant la 1re guerre mondiale pour y recevoir les blessés du front avant de redevenir une école de maîtres. Entre 1960 et 2014 l’université y installe sa Faculté des sciences. Laissé libre, l’espace accueille les Ateliers de la pensée lors du Festival d’Avignon de 2014 à 2018.

Alfonso Femia, Christophe Gillet DLAA Architectes, Guy Moureau, Cécile Helle, Georges Linarès, Michel Bissière, Anne-Lise Rosier et Julien Paudoie

Média : La Provence revient aux fondamentaux de la proximité

Reprise de Gisèle Halimi, une farouche liberté avec Marie-Christine Barrault

Depuis sa création à la Scala Paris le 18 octobre 2022, le spectacle affiche complet. Nous avions pu le voir à la saison 2 de la Scala Provence, joué par Ariane Ascaride et Philippine Pierre-Brossolette. Initialement prévue pour une soirée unique, une représentation de la pièce de Léna Paugam avait été rajoutée en dernière minute pour le lendemain. Elle avait ensuite rencontré, et son public, et un vif succès durant le festival Off 2023.

Elle est reprise depuis mai 2025 par Marie-Christine Barrault et Hinda Abdelaoui dans la même mise en scène. 

Gisèle Halimi, soixante-dix ans de combats, d’engagement au service de la justice et de la cause des femmes 

Sur scène, deux générations de femmes, deux sensibilités, deux voix dialoguent et révèlent la vie de Gisèle Halimi au fil de ses souvenirs recueillis par la journaliste Annick Cojean. La mise en scène de Léa Paugam ajoute des documents d’archives sonores avec les voix de Gisèle Halimi et Simone Veil.
Mardi 28 janvier. 19h30. 15 à 38€. 

What it most suggests, premier disque sous le label Scala Music du pianiste Josquin Otal

Après avoir enregistré la redoutable sonate de Liszt, après avoir donné en 2021 un éblouissant récital à La Scala Paris, il présente son premier disque pour le label Scala Music avec notamment les impressionnantes Études-Tableaux de Rachmaninov. Un programme tout en couleur !

Au programme

Granados, El Amor Y la muerte
Liszt, Sonnets de Pétrarque
Rachmaninov, Etudes Tableaux op. 39 
Vendredi 31 janvier. 20h.10 à 25€. 

L’Ame-son, un théâtre musical drôle et poignant

Un si joli titre pour ce concert burlesque ou théâtre musical, c’est selon. Le mime Stefano Amori, disciple de Marel Marceau et le guitariste baroque Bruno Helstroffer vont ressusciter les partitions oubliées de Henry Grenerin et nous transportent dans le Paris de 1641. Un conte en gestes et en musique, profond et léger à la fois. 
Dimanche 2 février. 16h. 10 à 25€. 

La Scala. 3 rue Pourquery de Boisserin. Avignon. 04 90 65 00 90.

https://www.echodumardi.com/tag/avignon/page/16/   1/1